Actualités
Depuis son lancement sur le marché, la gamme SLX de SieMatic remporte un succès international croissant auprès des designers, architectes d’intérieur, architectes et autres prescripteurs et clients. Ce concept de cuisine sans poignée est déjà auréolé de quatre prix de design de haut niveau, dont le German Design Award 2021. Une reconnaissance de l’ouverture de SieMatic, qui positionne clairement ses produits comme des éléments structurants de l’espace intérieur, au-delà de la fonctionnalité première des modules liés à la cuisine. Une approche de l’aménagement intérieur vraiment innovante.
La ligne SLX fait partie de l’univers Pure, l’une des propositions les plus haut de gamme et luxueuses de SieMatic, et c’est aussi l’un de ses derniers programmes complets : c’est réellement cette catégorie de produits qui monte en puissance et commence à prendre le pas à l’international en termes de volume de commandes de l’entreprise allemande. L’une des raisons de ce succès réside sans aucun doute dans ses nombreuses possibilités de planification, qui ont défini aussi sa philosophie de conception. Qu’il s’agisse de design scandinave décliné dans des tons blancs minimalistes, ou d’un jeu expressif et contrasté de tons de bois chauds et d’acier inoxydable froid, avec ses lignes épurées et sa large palette de variantes de matériaux et de couleurs, la gamme SLX maîtrise tous les défis architecturaux et assume parfaitement son rôle de cœur des espaces de vie.
Une impression de lévitation due à une prouesse technique
En 1960, SieMatic a été le créateur de la cuisine sans poignée : depuis, la mission de la société est toujours aussi tournée vers l’innovation, dans l’apport dans le design et la fonctionnalité des cuisines, la proposition d’ensembles et d’aménagements sophistiqués et minimalistes. C’est particulièrement l’idée fondatrice de cette ligne SLX, qui a entre autres redessiné une gorge particulièrement sophistiquée – un creux horizontal ou vertical en fonction des volumes – finement structurée, dotée d’un éclairage discrètement intégré et contrôlable individuellement dans le creux de cette gorge.
D’une part, cette lumière indirecte qui file dans les gorges horizontales d’un îlot fait visuellement flotter le plan de travail, qui semble alors presque en lévitation. Une prouesse technique rendue possible par la capacité de SieMatic à proposer des plans de travail qui ne font que 5 mm d’épaisseur visible, dans divers matériaux possibles, et surtout grâce à une technique brevetée par la marque : il y a une armature sous la fine épaisseur de matériau, qui va le rigidifier. Celle-ci va être complètement cachée, enchâssée dans le corps du meuble, derrière la gorge : reste seulement visible la tranche de la matière, ce qui accentue cette impression de légèreté, et entre parfaitement en correspondance avec le design des biais des façades, dans un équilibre architectural très pointu. Le détail, la finesse de la recherche, est ainsi l’essence même de cette collection haut de gamme.
D’autre part, loin d’être une sorte d’«éclairage intérieur » du tiroir, le bandeau lumineux permet de personnaliser l’atmosphère par le choix de sa température de couleur, via une application compatibles à tous les ensembles domotiques.
L’importance des finitions
Parallèlement aux défis techniques, l’équipe de design intégrée a recherché aussi des effets de sophistications dans la structure, avec un souci du détail pour garantir une ligne minimaliste : l’équilibre des proportions, le détail de la finition, le choix des charnières (invisibles), ainsi que les matériaux. Ainsi, les vitrines en verre assorties font écho aux fines proportions de la SLX, reprenant ses surfaces métalliques, ses placages et ses laques, et ajoutant une touche de légèreté – avec des tiroirs en apparence suspendus, ainsi que des portes et des côtés transparents.
Côté matériaux, la SieMatic Pure SLX innove avec des façades en finition céramique, qui vient compléter ce que faisait déjà la marque, avec 7 déclinaisons différentes, qui vont des plus unies à des veinages affirmés, qui permettent cependant dans les compositions de garder une continuité et de garantir une esthétique de « monolithe architectural » sublime. Le métal étant l’une des tendances fortes actuelles, SieMatic propose également une nouvelle finition Stratifié métallisée, déclinée en 4 teintes différentes. Ce sont des propositions qui séduiront notamment des projets de cuisines ouvertes dans le salon, totalement intégrées dans l’espace dans une approche de structuration d’une pièce à vivre. Dans ses finitions, ses proportions, la SieMatic Pure SLX, tout en gardant ses propriétés fonctionnelles, prend totalement sa place dans des études d’architecture d’intérieur, dans les tendances d’aujourd’hui. Tout en gardant un soupçon d’intemporalité, compte tenu de l’investissement lié au produit, SieMatic travaille une esthétique contemporaine et minimaliste.
Un positionnement avant-gardiste de SieMatic
Ce que propose SieMatic va plus loin que la cuisine elle-même, en proposant un concept d’architecture d’intérieur. Comme les frontières se sont effacées dans l’intérieur, dans la conception de ses différentes gammes, SieMatic dépasse les limites techniques d’une cuisine utilitaire pour avancer progressivement plus largement vers l’aménagement d’espaces à vivre, avec cette notion forte d’expérience, de ressenti, de connexion émotionnelle, en valorisant aussi la personnalisation, en fonction des modes de vie du client. Les études le montrent, cette année de confinement a accentué cette demande d’améliorer son intérieur, de pouvoir se ressourcer en améliorant les ambiances. Il ne s’agit donc plus de seulement rechercher l’excellence dans la technique et les matières mais aussi de challenger cette notion d’expérience et de sérénité.
C’est pourquoi le langage de design SieMatic est riche et vivant. En étant attentif à la façon dont on vit aujourd’hui, aux besoins exprimés, aux tendances révélées, il conjugue les expressions les plus diverses, les formulations les plus sophistiquées et cependant, il est toujours clairement reconnaissable – grâce à sa spécificité : l’élégance intemporelle. On la retrouve dans toutes les formes de design, des petits éléments de style aux concepts d’espace conçus de manière globale. Le terme « holistique » est un mot-clé particulièrement important pour le langage de design. SieMatic accorde autant de valeur à l’intérieur qu’à l’extérieur. Et la forme est toujours en harmonie avec la fonctionnalité.
Site internet SieMatic
S’abonner à la Newsletter SieMatic France.
Télécharger les brochures SieMatic
Blog SieMatic
Après une première vie dans la publicité et la communication digitale au sein d’agences telles que BBDO, B2L ou Ogilvy One, Wai Ming Lung possède aujourd’hui son propre studio de création tout en se consacrant parallèlement à une activité artistique. Intramuros Group lui a confié la refonte de l’identité graphique des magazines. Rencontre.
Avant d’être sollicité pour la charte graphique d’Intramuros, quelle était votre perception du titre ?
Pour moi, c’était vraiment un magazine dédié au design qui parlait à la fois aux professionnels et amateurs éclairés. J’ai d’ailleurs été lecteur moi-même puisqu’une de mes premières volontés, quand j’étais en école d’art, était d’être designer de mobilier. Je m’intéresse beaucoup à ce type de sujets et j’ai pu compulser les différentes parutions du titre.
Comment avez-vous construit votre réflexion sur la création de la nouvelle identité du magazine Intramuros ?
Pour concevoir cette identité, je me suis basé sur les grandes tendances et je me suis surtout replongé dans l’univers du magazine. Je travaille toujours en essayant de me mettre dans la peau du lecteur, et je me suis amusé à chercher à savoir, avant toute chose, comment j’aurais voulu qu’il soit. L’important, c’est évidemment de parler à son public, mais c’est aussi de le projeter quelque part. En tant que créatif, je cherche toujours des espaces vides ou des espaces d’expansion, des territoires à conquérir.
Quels ont été vos partis-pris ?
Je l’ai exprimé comme un lecteur de 2021. Je ne voulais pas que ce soit monolithique, uniquement destiné à des spécialistes. J’ai essayé de faire une proposition composite, ce qui à mon avis reflète bien l’esprit de l’époque, avec un aspect très tranché autour de de la typographie.
Je ne voulais pas que ce soit très classique, même si ça aurait pu l’être car Intramuros est resté pour moi “classique”, un “incontournable” dans ce domaine.
Fort de ce constat, qu’avez-vous voulu exprimer à travers ce nouveau logotype, à la fois dans ses intentions et dans son traitement ?
Il fallait mettre en avant la puissance du titre, ne pas être timide, mais plus ouvert, plus osé, plus explorateur. J’ai l’impression qu’il y a eu une grande vague de design et de décoration intérieure dans les années 2000 et que la communication autour de ces sujets est restée comme “coincée” à cette époque.
Les années 2010 constituent une période beaucoup plus éclatée. Je l’ai retranscrit par cette typo bâton légèrement customisée, légèrement personnalisée, très affirmative et résoluement moderne. Et qui peut être extrêmement versatile.
Parallèlement à votre métier de directeur artistique, vous vous êtes depuis peu lancé dans une activité d’artiste.
Oui, je me suis remis à la création plastique très récemment, et actuellement mes peintures sont très inspirées par l’architecture brutaliste : le béton brut, l’art suprématiste du 20e siècle avec un retour aux formes essentielles telles que le rond, le triangle, le carré, le parallélépipède et les couleurs primaires. Ce sont de beaux univers avec des images très absolutistes : on fait table rase d’une forme qui, parfois, peut être considérée comme agressive pour recréer quelque chose de nouveau. On est pleine déconstruction, révolution, reconstruction en ce moment, et c’est pour ça que la sémantique révolutionnaire m’intéresse. Sachant que “révolution” comme disait un philosophe contemporain, c’est aussi un retour à la case départ.
Pourquoi ce “retour aux sources” ?
J’ai fait les Arts Déco de Paris. Ensuite, j’ai vécu ma vie de créatif “mercenaire” (rire) en agence et j’ai créé pour les autres : je me suis mis au service des marques, de la publicité.
Aujourd’hui, à l’aube de mes 50 ans, j’ai envie de créer pour moi-même. Ce retour à la case départ, cette forme de révolution dans ma démarche, est en cohérence avec ce que j’ai pu faire avec Intramuros, c’est-à-dire revenir à la base avec un vocabulaire volontairement très restreint : du noir, du monochrome, mais du figuratif quand même pour que cela ait un sens immédiat.
Ce retour aux sources, c’est SHDW BXNG (ndlr : Shadow Boxing), votre série inspirée par l’univers de la boxe. Comment l’avez-vous appréhendée ?
J’ai commencé par une série d’une vingtaine de pièces sous forme de peintures, de dessins, ou en intervenant sur des objets existants, comme des sacs de boxe ou des gants de boxe.
La plupart des pièces sont en noir sur noir. Les objets en cuir, quant à eux, sont directement gravés au scalpel. Ainsi, ce sont uniquement les lumières qui donnent la profondeur. J’ai par conséquent involontairement créé une collection 100% analogique, qui ne se regarde qu’“en vrai”. Comme à la boxe, c’est une confrontation physique que je sentais nécessaire. J’avais besoin de revenir à de la matière, aux matériaux, au toucher. Même si ça ne se fait pas, j’incite les gens à s’approcher et à toucher les œuvres.
Cette approche est d’ailleurs conservée sur la 2e série sur laquelle je suis en train de travailler, pour une présentation à la rentrée.
Car vous prévoyez une nouvelle expo ?
C’est ça. J’ai eu la chance que la galerie David Cha s’intéresse à moi et me signe en sortie de confinement pour une première exposition. J’ai également eu la chance de ne pas faire d’exposition collective, de ne pas exposer dans les endroits qui selon moi dégradent l’artiste plus qu’ils ne le valorisent. Mon but est vraiment d’avoir un corpus de travail beaucoup plus conséquent. J’ai actuellement une vingtaine de pièces, mais il m’en faudrait 50, 70 voire 100 assez rapidement si je veux devenir intéressant pour le marché. Parce que malgré tout, arrivé à maturité professionnelle, je n’ai plus le luxe de faire le naïf et de croire que tout le monde m’attend.
Initié par le Codifab (réunion des organisations professionnelles de la filière bois), le concours New Living Wood s’adresse aux étudiants en design et architecture d’intérieur et est organisé par Le FRENCH DESIGN by VIA. Les lauréats de la dernière édition viennent d’être dévoilés.
La cuisine était au cœur de la thématique 2021 du concours New Living Wood : les étudiants étaient en effet invités à proposer des solutions d’aménagement autour de « l’espace repas de demain » en utilisant les propriétés du bois dans leurs projets, par exemple ses propriétés mécaniques, isolantes, ou acoustiques. Comme le précise Jean-Paul Bath, directeur du FRENCH DESIGN by VIA, « la nouvelle génération est aujourd’hui en mesure d’apporter de nouvelles réponses, et de soulever de nouveaux enjeux dans le vivre bois, l’aménagement d’espaces de vie originaux, adaptables et humains. Le concours New living wood présente des projets prospectifs et reflète les tendances de demain dans nos aménagements d’intérieurs ».
1er prix Cuisinivrac, par Théo Descantes (LISAA, Paris)
Son projet ? Utiliser les propriétés du bois pour imaginer un système de stockage des aliments en vrac, qui respecte bien sûr les normes sanitaires.
2e prix Greffectoire (Lou Fleurigeon et Judith Poillot, École La Martinière, Lyon)
Ce projet s’intéresse à l’aménagement des cuisines communes : l’idée est un module qui puisse transporter les affaires personnelles depuis une chambre jusqu’à la pièce commune, et également s’encastrer à un plan de travail, le temps de la préparation du repas, voire fournir une petite table d’appoint.
3e Prix Process’Local (Rébecca Rival, LISAA Paris).
Ce projet propose une réflexion autour d’un système de cuisine nomade, imaginé à l’échelle d’un village, pensé comme un espace de partage.
Le Mobilier national invite à la Villa Savoye et à la Maison de fer pour deux expositions exceptionnelles sur les sièges modernes et le design de métal.
Jusqu’au 26 septembre 2021, les deux sites historiques de Poissy dans les Yvelines ouvrent leurs portes pour exposer les créations de l’ARC, l’atelier de recherche et de création du Mobilier national.
La Villa Savoye, monument emblématique de Le Corbusier qui fête ses 90 ans, expose les pièces originales ou rééditées qui font la démonstration de ses recherches sur le métal tubulaire depuis les assises basses des années 1960 jusqu’aux fauteuils en fibre de lin ou fibre de carbone créées dans les années 2010. Commandée par Pierre et Eugénie Savoye en 1928 afin d’en faire une maison de week-end, elle rassemble les cinq points de l’architecture nouvelle formulée en 1927: pilotis, toit-jardin, plan libre, façade libre et fenêtre en bandeau. Cette « machine à habiter » continue à avoir une influence considérable dans l’Histoire de l’architecture.
La Maison de Fer quant à elle accueille une dizaine de pièces de Pierre Paulin, Olivier Védrine, Jean Nouvel, Martin Szekely, Roger Legrand, Ronan Bouroullec, Salomé de Fontanieu ou Frédéric Ruyant qui font écho à la structure en métal de ce bâtiment. Structures et tôles embouties brevetées par l’ingénieur belge Joseph Danly témoignent de l’époque industrielle de la fin du 19e siècle et du début du 20e siècle où ces constructions étaient synonymes d’innovation, de modernité et de confort. Elles font partie du parcours de la Paris Design Week 2021.
Fauteuil LC1 Villa Church (2013), canapé deux places modèle LC2
(1985), fauteuil modèle LC2 (1982), table basse LC10 (2013),
fauteuil LC7 (1988) © Le Corbusier, Charlotte Perriand, Pierre
Jeanneret © Mobilier national - ARC – Grand salon de la villa Savoye
© FLC (Fondation Le Corbusier) – ADAGP © Thibault Chapotot
« Sièges modernes. Le Mobilier national invité à la villa Savoye. »
Jusqu’au 26 septembre 2021 – 82 rue de Villiers – Poissy
« Le design de métal. Le Mobilier national invité à la Maison de Fer »
Jusqu’au 26 septembre 2021 – 2 ter allée des Glaïeuls – Poissy
Dans le cadre de l’événement Italian Design Day, suivez en ligne le 7 juillet à 17h30 un débat autour des « Nouveaux défis pour le redémarrage durable du Made in Italy ».
Après une allocution d’ouverture de l’Ambassadrice d’Italie en France Teresa Castaldo, prendront la parole les architectes Jean-Michel Wilmotte et Cino Zucchi avec la modération d’Intramuros. La discussion sera filmée à la Maison Ozenfant, siège parisien du leader italien Tecno.
Lancé en 2017 par le Ministère des Affaires étrangères italien en collaboration et avec le soutien du ministère des Biens et Activités culturels, Italian Design Day est un événement thématique annuel qui promeut le design italien partout dans le monde.
Pour cette édition 2021 en France, c’est un cadre unique, la Maison Ozenfant à Paris, que L’Ambassade d’Italie en France et le Consulat Général d’Italie à Paris en collaboration avec ICE – Agence Italienne pour le commerce extérieur ont choisi pour organiser un événement le 7 juillet prochain.
Un débat accueilli au siège parisien de Tecno
Ce privilège a été rendu possible par une société leader du design italien, Tecno, qui a inauguré en 2017, dans cette maison-atelier, le bureau parisien désormais ouvert à son réseau, exportant le projet TClub déjà actif à Milan, capitale du design, qui redémarre avec le Salon du Meuble du 5 au 10 septembre 2021, avec un nouveau format, ouvert et dynamique, conçu par l’architecte Stefano Boeri.
Tecno ouvre donc ses portes parisiennes pour héberger une discussion autour du thème Projet et matière : nouveaux défis pour le redémarrage durable du Made in Italy.
Ce débat au format intimiste réunira des intervenants d’exception. L’Ambassadrice d’Italie en France, Teresa Castaldo, accueillera l’architecte français Jean-Michel Wilmotte, l’architecte italien Cino Zucchi et le représentant de la société Tecno M. Florent Leonet. La modération sera animée par Cléa Daridan, historienne de l’art, de l’architecture et du design, contributrice d’Intramuros.
Un lieu d’exception
La Maison Ozenfant est la maison-atelier conçue par Le Corbusier en 1922 pour l’artiste et ami Amédée Ozenfant. Premier projet résidentiel de Le Corbusier, la maison exprime une convergence d’intentions et d’idéaux entre l’architecte et l’artiste, devenant ainsi le « banc d’essai » des concepts qui allaient jeter les bases de la philosophie de conception de Le Corbusier.
Une architecture au caractère puriste, pleine de lumière : un lieu de choix donc non seulement pour la créativité mais aussi pour la réflexion. Un encadrement parfait pour discuter la relance du Design Italien en 2021.
Suivez le débat en ligne le 7 juillet à 17h30 en cliquant ici.
La Samaritaine en trois actes. Ce grand magasin parisien attachant qui concentre 150 ans d’histoire a réouvert ses portes au grand public le 23 juin 2021. Une entrée en scène de la « Samar » très attendue ! Premier volet consacré à l’intention architecturale. (1/3)
Après 16 années de travaux et de multiples contreverses, le projet de la Samaritaine a enfin abouti, ou presque. Un hôtel, intégré au plan, sera dévoilé en septembre. (Re)découverte du grand magasin, joyau de l’Art Nouveau et l’Art déco, fondé en 1870 par Ernest Cognacq et Marie-Louise Jaÿ et transformé l’agence d’architecture Sanaa.
La Samaritaine est fermée en 2005, pour raisons de sécurité d’éléments structurels vétustes (pavés de verre). Le projet de 750 millions d’euros, financé par le propriétaire des lieux LVMH, a soulevé beaucoup de contraintes et de polémique. D’une part, la restauration gigantesque des quatre bâtiments classés Monuments historiques et l’intégration au programme de logements sociaux imposée par le PLU, ont fait entrer le grand magasin emblématique dans une nouvelle ère tournée vers l’international. De l’Art Nouveau à aujourd’hui, la « Samar » chère aux Parisiens et aux touristes du monde entier a su évoluer avec son époque.
Cependant, la Samaritaine a réduit sa surface commerciale initiale de plus de moitié soit 20 000 m2 pour y intégrer 600 marques choisies par DFS (leader mondial de la vente de produits de luxe destinés aux voyageurs) 96 logements sociaux, une crèche, un hôtel de luxe, le Cheval Blanc, et des bureaux. Le travail colossal de rénovation, conservation des structures d’origine et des éléments décoratifs, s’est doublé de contraintes techniques, notamment pour l’alignement des façades. Le projet de l’agence Saana n’a pas fait l’unanimité, loin de là, puisque beaucoup s’y sont opposés (riverains, associations…). Après plusieurs recours, le Conseil d’Etat a donné son feu vert. La double peau en verre transparent ondulante reflète le bâti haussmannien, insufflant une avancée moderne à la rue de Rivoli. Mais aussi, un couloir souterrain, nouveau passage de circulation, relie l’ensemble. On redécouvre avec bonheur les constructions successives, réalisées entre 1905 et 1928, de style Art Nouveau et Art Déco, destinées à agrandir les magasins, des architectes Frantz Jourdain et Henri Sauvage.
La fresque des paons, signée Francis Jourdain, toile peinte de 425 m2, déposée puis restaurée en atelier, est considérée comme un chef-d’œuvre de l’Art Nouveau ; elle se dévoile enfin dans ses couleurs les plus éclatantes, tandis qu’au sol les carreaux de verre, d’une modernité stupéfiante, fabriqués à l’identique rendent ainsi l’espace irréel.
L’ossature métallique a permis d’augmenter les volumes et de faire entrer la lumière à l’intérieur du magasin. S’ajoutent les décorations en lave de Volvic émaillée signées du fils de l’architecte Francis Jourdain et l’affichiste Eugène Grasset qui adoucissent l’aspect moderne et industriel. À l’intérieur, la réhabilitation du bâtiment Art Nouveau, appelé désormais Pont Neuf, la création de deux puits de lumière par Saana en complément des verrières sont une véritable réussite. On se souvient des éléments décoratifs et de l’espace fluide qui ont traversé les époques…
Les ornements remarquables de la structure Eiffel ont été peint en gris, couleur d’origine de 1910 dissimulée sous plusieurs couches de peinture. L’escalier mythique en chêne d’origine, symbole du grand magasin définit depuis toujours une circulation fluide; le garde-corps aux 16 000 feuilles d’or, les céramiques Art Nouveau sont autant de détails décoratifs qui font sa grandeur. Enfin, le dernier étage est le clou du spectacle qui laisse sans voix le visiteur. Sous la verrière monumentale à ossature métallique de 1907, la lumière naturelle entre à flots ; le verre d’origine a été remplacé par l’électrochrome, plus technique, qui se teinte en fonction de la luminosité, et transporte le spectateur dans une atmosphère, quasi magique.
À la Galerie Maria Wettergen, la carte blanche donnée au Russe Boris Berlin donne lieu à une exposition collective hybride, entre design, architecture et installations.
Carte blanche confiée au designer Boris Berlin, Modernism Crystallized (Family Affair) propose des œuvres réalisées par le créateur d’origine russe, mais aussi avec son fils, l’architecte danois Daniel Berlin (de l’agence Snøhetta) et le designer letton Germans Ermičs. Surfant entre design, art et architecture, ces pièces par leurs effets lumineux, chromatiques, ou encore de trompe-l’œil altérant les formes, prennent toute leur dimension à travers le regard du spectateur. Pour exemple, Black Mirror de Boris Berlin et Germans Ermičs est une élégante table illusionniste qui peine à atteindre le sol, s’évanouissant dans son propre reflet. Comme souvent chez Maria Wettergren, cette exposition associe la beauté du design et des matériaux à de profonds questionnements, ici sur la mémoire, comme sur notre perception corps.
Modernism Crystallized (Family Affair) Galerie Maria Wettergren, 121 Rue Vieille-du-Temple, 75003 Paris.
www.mariawettergren.com – Jusqu’au 11 septembre 2021.
À Tours, l’exposition « Times in collapse » du plasticien belge Nicolás Lamas est un écosystème mêlant installations, artefacts et œuvres d’art.
Affranchi des hiérarchies plastiques, cet étonnant « paysage archéologique du futur» ou cabinet de curiosités version XXIe siècle fait s’entrechoquer les époques, les types d’objets et leur provenance culturelle. Des sneakers fondus s’hybrident avec des plantes, des répliques de sculptures antiques avec la technologie informatique obsolète du XXe siècle. Dans la nef principale, une imposante carcasse de voiture accidentée où la nature reprend ses droits interroge notre finitude. Par d’incessantes collisions visuelles entraînant mille et une réflexions, l’exposition réévalue notre rapport au monde et aux autres espèces.
Nicolás Lamas, Times in collapse, Centre de Création Contemporaine Olivier Debré (CCCOD), Jardin François 1er, 37000 Tours.
Pour sa dernière collection de tapis, Lady Deirdre Dyson rend hommage à deux matériaux qu’elle affectionne, la pierre et le papier. Après celle de 2020, Looking Glass, Paper & Stone réinterprète ces nouvelles matières tout en subtilité et douceur.
« Le tapis est pour moi un travail artistique qui apporte de l’âme à un lieu » : voilà plus de vingt ans que l’artiste Deirdre Dyson dessine des tapis tissés ou noués main. À l’époque, il lui est difficile de mettre la main sur le tapis qui lui convenait. En le cherchant, la créatrice tombe à pieds joints dans ce monde qu’elle ne connaît pas, celui du tapis. Un tapissier lui propose alors d’en réaliser un d’après une de ses œuvres, et de fil en aiguille, les collections s’enchaînent. Depuis, elle a repris le flambeau de cette fabrique dans laquelle elle travaille sur les collections avec son équipe.
Aujourd’hui, c’est entourée de plus de 5000 pompons de laine et de soie qui composent sa palette de couleur que Deirdre Dyson choisit les tonalités de ses créations : « Je n’ai pas besoin de les mixer comme en peinture, j’essaie de choisir les couleurs avec des contrastes et des intensités différentes pour créer des reliefs et du mouvement. »
C’est à la commande que la composition d’un tapis est définie, soit en laine pure tibétaine, en soie de Chine ou en associant les deux. Tous tissés ou tuftés à la main (certifiés Goodweave) au Népal par des tisserands d’exception, les dessins de ces tapis sont généralement suggérés par la nature laquelle est déjà source d’inspiration des peintures de Deirdre Dyson. On y retrouve toujours beaucoup d’harmonie et de subtilité dans le choix des coloris.
Chaque tapis est une pièce unique puisque créé à la demande et choisi en fonction des couleurs, des matières ou encore des dimensions.
Certains des sept tapis de Paper & Stone font écho au trompe-l’œil avec les jeux d’ombre du papier plié dont la forme est reprise dans la découpe du tapis même, ou à la feuille de papier déchirée sur un tapis rectangulaire. Ces tapis peuvent être posés au sol, mais parfois suspendus. Ainsi, la tenture murale Dry Stone donne cette impression d’un mur en pierre.
Après avoir exposé sur le salon Maison & Objet, Deirdre Dyson a pris conscience que son travail était non seulement reconnu mais aimé du public français. C’est pour cette raison qu’elle a ouvert en 2020 une galerie parisienne, à Saint-Germain-des-Prés, où il fait bon admirer son travail à sensations, celles du regard et du toucher.
Lady Dyson dessine chaque année une nouvelle collection avec beaucoup d’enthousiasme : « Selon moi, le plus important et ce qui me tient le plus à cœur est de créer des choses qui sont en cohérence avec mes expériences et mes valeurs. » On attend celle de 2022 avec impatience !
Galerie Deirdre Dyson, 12, rue des Saints-Pères, 75007 Paris
La jeune agence parisienne d’architecture intérieure Ubalt a pour ambition créative d’évoluer au sein de projets éclectiques, d’appartements, d’équipement sportif, ou de boutiques. L’un de leurs premiers chantiers, ce loft du Grand Marais concrétise leur intention particulière d’espace hybride, entre galerie d’art contemporain et résidence privée.
Nastasia Potel et Mylène Vasse, architectes DE bientôt DPLG, ont fondé l’agence en 2015. Leur expérience en architecture d’intérieur et scénographie se forge dès leurs études à l’ENSA de Versailles autour de projets menés en duo. Vives et déterminées, elles préfèrent emprunter la voie du décor mis en scène, option selon elles, « moins contraignante moins conventionnel et dans un timing plus court ». Elles se font connaître de bouche à oreille grâce aux chantiers privés ou projets de scénographies confiées par des agences de communication.
La réalisation de ce loft de 250 m2 au cœur du quartier du Grand Marais à Paris, associe le domestique et le spectaculaire, préoccupations majeures de leurs activités. « Pendant le confinement, les propriétaires ont amorcé leur envie de changement qui a, par la suite, déclenché la rénovation du lieu. » Il a fallu beaucoup d’imagination, et un parti prix osé pour réussir la transformation de cet ancien data center situé au rez-de-chaussée sur cour d’un immeuble des années 70.
« On a eu carte blanche, et pour défi, de gérer l’absence de vue dégagée, le manque de lumière naturelle, et d’y apporter de la flexibilité. Le chantier lui aussi a été singulier ; outre notre investissement sans faille, un entrepreneur à la retraite, de la famille du client, a fait partie de l’aventure, réalisant lui-même une grande partie des travaux. » détaillent les architectes.
Destiné au résidentiel et à la location pour l’évènementiel, (showroom, shooting photos, galerie d’expositions), la double spécificité du loft Grand Marais a été l’enjeu majeur de ce projet atypique. Pour répondre au cahier des charges, les architectes ont imposé un langage formel particulier propre au contexte ; éclairages dessinés sur mesure qui recréent la lumière sans la restituer, poutres en plexiglass et menuiseries pensées sous forme de signalétique jaune fluo.
Dans cette nouvelle configuration, les chambres et la salle de projection sont modulables, la pièce à vivre est si vaste qu’elle inclue aussi une double cuisine. Les jardinières recréent un mini jardin en lumière zénithale filtrée par quatre skydomes (sortes de hublots).
La moitié de l’appartement étant dépourvu de fenêtre, le jeu des matières et des couleurs, a été déterminant afin d’unifier l’ensemble. « Le béton, le terrazzo, le plexi jaune fluo, les nuances de gris du mobilier, les textiles irisés glissent d’un espace à l’autre, et se répondent, afin de créer du relationnel entre eux, et de se recentrer sur la pièce à vivre. »
Quelques références aux seventies renforcent le style naissant de ces jeunes architectes, fan de l’architecte Rem Koolhaas, de l’artiste minimaliste Dam Falvin ou du couturier André Courrèges. Les projets du domestique ou du retail, qu’elles conçoivent, jouent avec les éléments structurels qui dialoguent ensemble comme les personnages d’une scénographie, avant même de penser fonctionnalité.
Après plusieurs mois de fermeture due à l’épidémie de Covid 19 et aux mesures de confinement, les showrooms SILVERA rouvrent avec une saison riche en nouveautés placées sous le signe de la fraicheur. Sont proposés en exclusivité : mobilier de jardin, salon d’été, fauteuils, tables, chaises, et accessoires d’extérieur. Ce nouvel arrivage outdoor vient accentuer ce que la pandémie a démontrée : en 2021, l’extérieur devient plus que jamais un espace de vie où confort et design prennent toute leur mesure.
Des showrooms uniques, à Paris et ailleurs
Situés à Saint-Germain des Prés, Kléber, au Faubourg Saint-Honoré ou encore à Bastille, les showrooms Silvera sont avant tout des lieux d’exposition où se regroupent les marques incontournables en matière de design. Le distributeur continue de développer son réseau, dans la capitale mais pas seulement puisqu’il est également installé à Marseille, Lyon et Londres. On compte aujourd’hui une dizaine de showrooms parisiens, avec une nouvelle adresse prestigieuse qui a ouvert ses portes rue du Bac, en septembre 2016.
Le lieu, géré par Brigitte Silvera et Erwann Renaut a été entièrement rénové, il accueille sur trois niveaux l’excellence du design.
Le parti pris adopté est de donner une impression de grandeur avec la suppression de cloisons intérieures et le choix de matériaux contemporains comme le verre et le béton, transparence et luminosité sont les éléments principaux qui caractérisent ce nouveau showroom, offrant un magnifique écrin plus vaste aux collections. On y trouve une sélection de marques haut de gamme, raffinées et modernes qui touchent tous les univers de la maison, telles que Baxter, Classicon, Coedition, De Padova, Fritz Hansen, Living Divani, MDF Italia, Minotti, Porro, ou encore Knoll… Et aussi un grand choix d’objets décoratifs et de luminaires comme Editions, Flos, Hay, Moooi, Seletti ou encore Vitra.
Chaque showroom SILVERA est unique, tant dans la singularité de sa scénographie que dans le choix des collections.
SILVERA Saint-Germain : un univers à part
Ce nouvel espace de 55m2 a été imaginé différemment d’un showroom SILVERA traditionnel. L’exploitation de ce lieu atypique a fait l’objet d’une réflexion ciblée, menée en collaboration avec l’architecte Frédéric Turpin, de l’agence Facto : « La visibilité depuis le boulevard Saint-Germain imposait à ce lieu d’être plus qu’un showroom, celui-ci devait être une vitrine événementielle, un signal, un appel, une communication permanente en volume ».
Imaginée comme une réelle vitrine évènementielle, ce showroom se veut être un véritable lieu de réception. Il fait l’objet d’une programmation, ce qui permettra aux marques partenaires de mettre en avant leurs univers en plein cœur du quartier Saint-Germain. 3 à 4 expositions seront mises en lumière chaque année afin d’imprégner au fil des saisons et des expositions une nouvelle ambiance toujours plus surprenante. La marque italienne Gallotti&Radice a eu la chance d’inaugurer ce tout nouveau concept pour laisser place en ce moment à l’exposition Living-Divani, mise à l’honneur jusque juillet 2021.
Pour retrouver l’exposition, cliquez ici
SILVERA voit (plus) grand avec le Showroom du Faubourg Saint-Honoré
Idéalement situé entre la place des Ternes et la Salle Pleyel, ce nouvel écrin propose une offre plus large dans un espace de 1.000m², réparti sur 3 niveaux.
Ce nouveau showroom met en place un parcours d’ambiances scénographiées autour des plus belles maisons d’édition : Flexform,Cassina,B&B Italia,Vitra,Fritz Hansen,Hay,MDF Italia,Moroso,Porro,Zanotta et bien d’autres.
Chaque étage propose des scénographies et des sélections de produits différentes qui permettent de se projeter plus facilement dans les différentes pièces de la maison. Fort de son concept global, SILVERA Faubourg Saint-Honoré offre un espace projet, une sélection d’objets, ainsi qu’un lieu de rencontre convivial où peuvent s’échanger idées et projets autour d’un café.
Retrouvez une sélection de produits exposés dans le showroom SILVERA St-Honoré sur SILVERA/eshop ainsi que la collection flexform exposée en ce moment au showroom.
SILVERA Bastille : Les incontournables du design
Réaménagé par l’architecte Christophe Pillet en 2005, SILVERA Bastille s’étend sur un espace de 800m2 répartis sur quatre niveaux, par sa superficie le showroom propose un large choix de pièces emblématiques accompagnées également des classiques du design. SILVERA exprime les lignes fortes du concept : le choix d’un design pointu et innovant.
A l’occasion de l’ouverture de la Bourse de Commerce, le showroom de Bastille a tenu à rendre hommage aux designers français Ronan et Erwan Bouroullec, ainsi qu’à leurs créations en collaboration avec les éditeurs de mobilier Artek et Vitra.
« La nouvelle Bourse de Commerce est un jeu de contrastes, de sauts entre les époques ou entre les éléments les plus établis. Il était essentiel de ne pas décorer ces espaces, ni de perturber cette union de contrastes, mais seulement de les accompagner. »
Ce lieu devenu stratégique, en ce qu’il incarne l’un des nouveaux musées phares de la capitale, tend à devenir le lieu de rendez-vous culturel incontournable.
Ainsi, pendant 10 semaines, SILVERA expose des modèles tels que la Rope Chair, la table Kaari et les crochets muraux Tuplas édités par Artek, mais également, les vases Découpages imaginés l’année passée, par les frères designers, pour Vitra.
Durant trois jours, au Palais de Tokyo, trois jeunes créateurs « Talents Audi » émancipent le design avec Undomestic, une exposition questionnant le corps en mouvement.
Extrêmement différentes les trois installations embarquent le visiteur dans des univers bien particuliers. Self Esteem Shapers de Camille Menard convoque le monde du fitness à la maison et éveille les consciences sur notre degré de narcissisme amplifié par les réseaux sociaux. Avec Envahisseurs, Teddy Sanches s’intéresse au design comme vecteur de stimulation entre danseurs. Ses pièces textiles sont portées par des danseurs de hip-hop lors d’incroyables « battles » où les corps s’affranchissent. Enfin, Roman Weil revisite la technologie des boîtes de nuit avec E.P.U, installation immersive, sonore et plastique, constituée de machines cinétiques et lumineuses. Libérant le design de ses enjeux habituels, ces pièces sont à expérimenter absolument !
Undomestic, Palais de Tokyo, 13 avenue du Président Wilson – 75116 Paris les 11, 12 et 13 juin 2021.
Retrouvez plus d’informations :
La Bibliothèque nationale de France et le Mobilier national viennent d’annoncer un partenariat autour de la conception d’une nouvelle chaise de lecture. L’assise sera dessinée par le designer Patrick Jouin et prototypée au sein de l’Atelier de recherche et de création du Mobilier national. Elle sera installée autour des tables historiques « Recoura ». Un appel d’offres est lancé pour trouver un éditeur.
C’est un partenariat inédit : le Mobilier national collabore avec la BNF pour la conception d’une assise, accompagné par Patrick Jouin pour le design du produit. Défi de taille, puisque cette chaise de lecture a vocation à devenir emblématique de la salle Ovale du Quadrilatère Richelieu, « berceau historique de la BNF ».
En effet, le Quadrilatère Richelieu fait l’objet d’un projet de rénovation global depuis juin 2011. Ce dernier, piloté par l’agence Gaudin Architectes, vise notamment à « créer un campus d’histoire de l’art ouvert sur la ville avec la BnF, l’INHA et l’École nationale des Chartes ».
Pour la réalisation de cette assise, Patrick Jouin travaille de concert avec l’Atelier de recherche et de création du Mobilier national, qui a été fondé par l’ancien ministre André Malraux en 1964, afin de « promouvoir la création et le design contemporain en France ». L’ARC a pour vocation de soutenir la création contemporaine de mobilier, dans le cadre de commandes publiques. Cet atelier composé de douze techniciens conçoit en collaboration avec de grandes figures du design des assises, meubles et luminaires destinés à l’aménagement des institutions publiques, ministères ou ambassades. Il a réalisé plus de six cent pièces, faisant appel à des techniques traditionnelles ou à de nouveaux procédés de fabrication, intégrant l’usage de machines à commandes numériques.
Et les premiers prototypes qu’a pu voir il y a quelques temps la rédaction d’Intramuros montre encore une fois un travail incroyable d’ébénisterie, notamment pour assurer une finesse des jonctions, tout en répondant aux contraintes d’une assise destinée à un usage intensif.
À noter, dans le cadre du partenariat BNF et Mobilier national, un appel d’offres est lancé pour trouver un éditeur « qui sera chargé d’une part, de fabriquer les exemplaires de la chaise pour la salle et d’autre part, de commercialiser la chaise à destination du public ».
L’ouverture de la Bourse de Commerce est l’aboutissement d’un projet entamé dès 2001 lorsque François Pinault ambitionnait d’implanter sa collection dans l’ancienne usine Renault de l’île Seguin. De guerre lasse, il a finalement abandonné ce haut lieu de l’histoire industrielle pour Venise où, accompagné de Tadao Ando, il entame une toute autre partition avec le Palazzo Grassi (2006), la Punta della Dogana (2009) et le Teatrino (2013). En 2016, la Ville de Paris lui propose finalement la Bourse de Commerce, un édifice en rotonde couronné d’une vaste coupole métallique, conçu en 1889 puis progressivement tombé dans l’oubli. Située au cœur de Paris, à mi-chemin entre le Louvre et le Centre Georges Pompidou, desservie par Les Halles, la Bourse avait tout pour satisfaire le collectionneur prescripteur qu’est devenu François Pinault.
À l’extérieur, les drapeaux de Ronan et Erwan Bouroullec signalant la Bourse s’élèvent dans les airs et réverbèrent la lumière. À Rennes en 2015, leurs « Rêveries Urbaines » convoquaient déjà ce lien entre contemplation et usage, que des bancs en cupro-aluminium doré viennent d’ailleurs compléter.
À l’intérieur, le voile circulaire de Tadao Ando est cousu d’une trame de béton aux dimensions du tatami. Ce matériau à la fois universel et pauvre, privilégié par l’architecte japonais, permet de convoquer la perfection du cercle Platonicien et le souvenir du Panthéon romain, tout en se jouant de la perte de repères chère à Piranèse. À l’érudition de Tadao Ando, parfois dépourvu du souci de flexibilité nécessaire à tout lieu d’exposition, François Pinault a choisi d’adjoindre Pierre-Antoine Gatier, architecte en chef des Monuments Historiques et NeM/Niney & Marca Architectes. Ainsi, le cylindre de béton lisse d’Ando définit un espace d’exposition central au rez-de-chaussée, accueille l’auditorium au sous-sol, et permet, grâce à l’escalier qui s’enroule autour de lui, de desservir les espaces d’exposition des étages supérieurs, ainsi que le restaurant, tout en découvrant l’architecture du bâtiment de plus près. D’où que l’on soit,
Bourse de Commerce — Pinault Collection © Tadao Ando Architect & Associates, Niney et Marca Architectes, Agence Pierre-Antoine Gatier
L’aménagement a été entièrement conçu par les Bouroullec. On retrouve la chaise Rope (Artek) disséminée dans les espaces d’exposition ainsi que des tapis et banquettes spécifiquement créés pour les salons. De grandes grappes de verre en tubes se déploient en coulées organiques dans les cages d’escaliers, alliance du savoir-faire artisanal et de l’écriture technique déjà mise en œuvre pour l’escalier Gabriel du château de Versailles. Des rideaux dont la trame forme des drapés grillagés structurent l’espace du restaurant La Halle aux Grains de Michel et Sébastien Bras. On y découvre aussi des vases Alcova (Wonderglass), ainsi que des tables et chaises Officina (Magis) en fer forgé galvanisé dont le choix pourra néanmoins surprendre.
Nouvelle étape d’un réseau désormais bicéphale, l’exposition « Ouverture » énonce les valeurs qui sont attachées à la Pinault Collection avec François Pinault lui-même comme chef d’orchestre. Ce manifeste interroge par sa radicalité : Pas d’accrochage fleuve, ni de palmarès d’artistes bankable. Composé de différents corpus d’œuvres, « Ouverture » agit comme une ode à la remise en cause des canons, qu’ils soient politiques, sociaux, raciaux ou esthétiques. Preuve en est la confrontation magistrale de l’intervention de Tadao Ando aux toiles marouflées vantant la grandeur commerciale française et ses comptoirs coloniaux (IIIe République) face à L’enlèvement des Sabines (1579-1582) de Giambologna, répliqué par Urs Fischer, dont la vanité de cire est vouée à se consumer.
À l’état-major dont il s’est entouré au fil des années (Jean-Jacques Aillagon, Martin Béthenod, Caroline Bourgeois, Tadao Ando, Pierre-Antoine Gatier) François Pinault a su associer une plus jeune génération à laquelle il se montre fidèle (Ronan et Erwan Bouroullec, NeM/Niney & Marca Architectes et les Graphiquants), donnant naissance à une aventure collective dont le public est également amené à être témoin. Preuve que la débauche de moyens – 160 millions d’euros en cinq ans – n’enlève rien au mérite de l’audace.
L’émaillage de la pierre de lave est la technique précieuse qu’a choisie le studio LeR pour constituer le cœur de sa pratique entre artisanat et design. Un choix guidé par une histoire très personnelle et par les qualités décoratives « inaltérables » de ce matériau.
Fondé en 2015 par Renato Richard et son épouse Lydia Belghitar, le studio LeR associe deux savoir-faire : la taille de pierre pour Renato et le design pour Lydia, qui a travaillé aux côtés de grands noms comme Mathieu Lehanneur, Pierre Favresse ou Jean-Paul Marzais.
Un contexte porteur qui va notamment leur permettre d’appréhender une technique ancestrale très particulière, celle de l’émaillage de la lave. Une pratique méconnue, mais dont le studio aujourd’hui recomposé autour de Lydia et Jessica – la sœur de Renato, décédé en 2018 – a fait sa spécialité.
« L’émaillage de la lave est un savoir-faire qui tombe en désuétude alors qu’il offre un champ d’applications sans limite », explique Lydia en avançant le chiffre d’à peine une centaine d’émailleurs sur lave en France aujourd’hui. Un crève-cœur quand on connaît les qualités de ce matériau. « Dans notre métier, c’est souvent le qualificatif ʺinaltérableʺ qui est utilisé pour la lave émaillée. C’est un matériau extrêmement résistant aux températures extrêmes, aux rayures, aux acides. »
Néanmoins, ce sont avant tout ses qualités décoratives qui font sensation. Des qualités auxquelles le studio LeR apporte sa marque de fabrique en travaillant ses formats géométriques si singuliers. « Ce qui nous passionne à l’atelier, c’est de faire dialoguer les motifs émaillés avec la pierre brute ! »
Crédences de cuisine et mobiliers raffinés
Même si le matériau reste le même, avec cette pierre de lave d’Auvergne, de Volvic, du Mont Dore ou de Chambois, le studio LeR – lui-même situé en Bretagne – parvient grâce à sa double casquette d’artisan d’art et de designer à travailler sur des projets très variés. Et s’il façonne des carreaux pour les sols ou les crédences de cuisines, il conçoit également des mobiliers très raffinés pour la décoration d’intérieur, des pièces uniques produites sur commandes avec des motifs et des couleurs adaptés.
Son plateau OKE est l’une des pièces phares de ses collections, où l’on trouve également des plateaux de table (comme ceux réalisés pour l’architecte d’intérieur Tristan Auer), son fameux tabouret TATO ou le luminaire ICA, créé sur mesure il y a à peine quelques semaines pour la galerie Amélie Maison d’Art.
Pour preuve de sa recherche permanente, le studio n’hésite d’ailleurs pas à accorder la pierre de lave émaillée avec d’autres supports, matières…et artisans. « La lave s’associe très volontiers avec le bois par exemple », poursuit Lydia. « Nous travaillons en local avec l’atelier d’ébénisterie Koad Bras, qui ne travaille que le bois massif issu de forêts éco-gérées.»
Cette collaboration se retrouve dans notre mobilier comme dans nos luminaires ICA par exemple. Pour l’une des dernières tables basses que nous avons réalisées, la table LIV, nous avons travaillé avec un ferronnier d’art pour le piètement, l’atelier L’Enclumier. »
Anachronisme technologique
De fait, le travail du studio LeR est un habile mélange de tradition et de technologie, parfois très moderne. Celle-ci transparaît par exemple dans la production d’images 3D de leur petit bureau d’étude. « Quand nous travaillons sur du mobilier ou de l’espace, la modélisation 3D est un outil de communication incontournable pour assurer la bonne compréhension de la direction artistique du projet par le client et par les artisans avec lesquels nous collaborons », confirme Lydia.
« Nous utilisons aussi des outils numériques au cours de l’émaillage lui-même, en réalisant par exemple des pochoirs et masques de sablage à l’aide d’un plotter de découpe. Cet anachronisme entre les outils numériques que nous utilisons et le savoir-faire de l’émaillage sur lave contribue au côté à la fois contemporain et intemporel de nos projets. »
Spécialisée dans la production de systèmes et d’éléments d’ameublement innovants, esthétiques et fonctionnels, pour le bureau mais aussi pour la vie quotidienne, la société italienne MARA propose plusieurs collections de tables, chaises et tabourets, que l’on peut découvrir en ligne, mais aussi mises en scène dans le nouveau showroom d’entreprise.
Fondée en 1960, la société italienne Mara produit des meubles (tables, tables réglables, chaises, tabourets, rangements et accessoires), pour le bureau mais aussi la vie de tous les jours, dont la grande spécificité est le haut degré d’innovation technologique intégré. Outre l’utilisation de matières première de qualité et le grand respect de l’environnement de ses produits, Mara a fait de la recherche de solutions intelligentes, flexibles et fonctionnelles, sa marque de fabrique.
Ses collections se caractérisent par des systèmes très fonctionnels et ergonomiques, offrant une grand souplesse et adaptabilité dans leur usage au quotidien.
La collection Follow permet ainsi un ajustement en hauteur de ses tables grâce à un système de réglage mécanique original par contrepoids. Le système de rabattement du plateau par une commande simple, de la série Follow Tilting par exemple, permet à une seule personne de manipuler et déplacer une table.
Le système de fermeture breveté Libro, que l’on retrouve notamment dans la série Argo Libro, permet quant à lui un pliage de tables idéal pour le rangement (sur 40 cm de surface !) et un encombrement minimal.
Esthétique et polyvalence
Le design et l’esthétique ne sont pas en reste, en combinant épure et essentialité des formes, comme dans la collection de chaises et tabourets de style « industriel » Simple, dont la finesse des lignes s’accorde à la polyvalence d’utilisation. Pas étonnant donc que nombre d’entreprises retiennent les produits Mara. Golden Goose a ainsi choisi les chaises Simple pour les grands espaces de réunion de son nouveau siège à Milan. Le centre de congrès Eur de Rome a récemment opté pour les chaises de la collection Gate. Un choix stratégique puisque ces locaux accueillent le plus grand centre de vaccination contre le COVID en Italie. Côté tables, les collections Follow ont investi le siège de l’organisation internationale Hivos à La Haye ou les nouveaux bureaux de Cushman & Wakefield à Varsovie.
Visitables en ligne sur le site de l’entreprise, toutes les collections bénéficient également d’un espace de présentation optimisé, à la fois scénographique et coloré, au sein du tout nouveau showroom Moving Colours. Propice au jeu visuel des configurations et des associations sans cesse repensées, ce nouveau lieu a été inauguré lors du soixantième anniversaire de Mara l’an passé, au cœur même du siège historique de Brescia. De quoi apprécier en même temps la qualité des matériaux et des finitions, et la façon harmonieuse de rythmer les environnements que ces collections habillent.