La main d'Ethnicraft au service des formes de Modern Shapes Editions
Les sculptures de Levi Hawken

La main d'Ethnicraft au service des formes de Modern Shapes Editions

Présentée au salon Maison&objet, la collection Modern Shapes Editions est le résultat d'une collaboration entre la galerie anversoise Modern Shapes et la marque de mobilier Ethnicraft. Deux institutions ayant à cœur les formes architecturales au service du design.

Tantôt totem tribal, tantôt matérialisation d'un dessin d'Escher, les pièces de la Modern Shapes Editions invitent à la contemplation. Dévoilées lors de la Design Week d'Anvers et exposées à l'occasion de Maison&objet, ces créations sont le résultat d'un travail à trois entre des artistes internationaux, la galerie Modern Shapes spécialisée dans l’art sculptural contemporain et moderne, et la marque de mobilier belge Ethnicraft. Une manière de faire converger les idées et les savoir-faire manuels par le biais de l'art.

Une création de David Umemoto dont l'univers semble étroitement inspiré du monde d'Escher

Une collaboration logique

Spécialisée dans le mobilier en bois depuis près de 30 ans, Ethnicraft propose avec cette collaboration, une approche design complémentaire. À la fois plus artistique et plus abstraite, elle permet notamment « d’élargir et de diversifier notre offre d’artisanat en bois massif métamorphosé par le talent de nos artisans » explique Philippe Delaisse, cofondateur de l'entreprise. En effet, réputé pour ses meubles aux allures contemporaines, Ethnicraft mise ici un ensemble de pièces au volet non plus fonctionnel mais purement décoratif. Sculptées à la main dans l'atelier indonésien de la marque ou opère près de 200 artisans, ces sculptures bâtissent un pont entre les artisans d'art locaux et les designers partenaires de la galerie Modern Shapes. Une démarche inhabituelle pour les concepteurs qui donnent généralement vie eux-mêmes à leurs dessins, loin de cette « industrialisation manuelle ».

L'une des sculptures monolithiques de Lucien Petit

Une diversité au service de l'imagination

Aux yeux de Michael Franken, le propriétaire de la galerie Modern Shapes, « l'approche architecturale et design partagée avec Ethnicraft, a permis de collaborer sur ces sculptures dont la simplicité émane des lignes pures ». De cet ensemble riche d'une diversité tant formelle, dimensionnelle, stylistique que matérielle, la galerie Modern Shapes a fait naître une sorte de voyage. Que ce soient des façades de building, des cages d'escalier, des éléments techniques de l'habitat, les évocations architecturales, qu'elles soient volontaires ou non, sont nombreuses. Si c’est sans surprise pour cette galerie qui place ses collaborations à la croisée de l'art, de l'architecture et du design, ces créations permettent néanmoins aux visiteurs de prendre conscience, par le prisme de l'abstraction, de la complémentarité des volumes et de leurs forces sur l'imaginaire.

Un design contemporain et numérique signé Alban Lanore
Rédigé par 
Tom Dufreix

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Temps de lecture
18/9/2024
Les Grands Prix de la Création 2024 : des savoir-faire au goût du jour

La ville de Paris remettait, mardi 17 septembre, les Grands Prix de la Création 2024. Une récompense imaginée pour valoriser des créations en cohérence avec les enjeux sociétaux.

A Paris, berceau des métiers d’Art, les savoir-faire d’hier ont été récompensés pour répondre aux enjeux de demain. Mardi, la mairie de Paris récompensait sous les ors de la salle des fêtes de la mairie, huit Grands Prix de la Création destinés aux domaines du design, de la mode et des métiers d'art. Une manière de « soulever des enjeux sociétaux et notamment environnementaux » décrit Nicolas Bonnet-Oulaldj, adjoint de la mairie de Paris en charge du commerce et de l'artisanat. Une ambition portée par des fabrications locales et énergiquement pauvres, mais aussi par des questionnements quant au travail et au sourcing de la matière. Accompagnés par leurs présidents de jury, les lauréats ont reçu une dotation de 18 000€ destinée à pérenniser leurs entreprises naissantes.

L'une des pièces issue du monde étonnant de Marlène Huissoud

Le design qui prend forme

Cette année, le jury design présidé par Constance Guisset – designeuse elle-même récompensée en 2017 – a souhaité « privilégier des personnalités au clair dans leurs avancées, tant dans leur rapport à l'artisanat qu'à l'industrie ». Wendy Andreu a ainsi été récompensée du Prix révélation pour son travail de développement d'un textile ni tricoté ni tissé, mais collé destiné notamment à la 2D comme à la 3D. Marlène Huissoud repart de son côté avec le Prix engagement pour ses créations sculpturales à destination des pollinisateurs. « Un travail de fourmis à destination des insectes, mes premiers clients » s'amuse la créatrice.

Avec sa technologie textile, Wendy Andreu réinvente la technique même de l'assise

La mode qui rhabille les habitudes

Côté mode, le jury présidé par le fondateur de la marque Pigalle, Stéphane Ashpool, a souhaité insuffler « un élan de développement aux structures ni trop récentes, ni trop installées. » Un parti-pris pour lequel Lucille Thièvre, qui a fait ses débuts chez Hermès et Givenchy s'est vu attribuer le Prix révélation pour ses pièces féminines et inclusives. Mossi Traoré, figure confirmée de la scène mode et fondateur des Ateliers d'Alix reçoit quant à lui celui de l'engagement pour ses conceptions textiles à base de matière organique. À noter également le Prix accessoires attribué au jeune créateur de 22 ans, Philéo Landowski, qui explique mêler « la forme identitaire et le confort de chaque chaussure, par une approche structurelle de l'objet », et le Prix accessoires bijoux remis à Kitesy Martin pour sa marque de bijoux confectionnée à partir des stocks dormant de grandes maisons de couture. Une manière de faire naître « des associations inattendues et de nouveaux équilibres. »

L'une des créations de Philéo Landowski, entre chaussure classique et œuvre contemporaine

Les métiers d’art d’hier repensés pour demain

Enfin, le jury des métiers d'art porté par le regard de Chloé Nègre selon qui « les dossiers sélectionnés ont eu pour point commun de faire un pas de côté pour aborder la création par une approche centrée sur la recherche », a remis deux récompenses. La première dans la catégorie révélation pour Antonin Mongin. Créateur surprenant, le docteur en design s'est penché sur les cheveux et leur valorisation par le biais d'objets quotidiens comme des sacs ou des bijoux. Une pratique courante au XIXe siècle qu'il développe sous un jour nouveau pour remplacer la fourrure animale. Côté engagement, le prix a été décerné à Tony Jouanneau, designer produit tourné vers l'écoconception et le biodesign illustré récemment par la création d'une teinte naturelle à base d'une espèce invasive d'oursins au Japon.

Autant de talents à suivre, qui, au-delà des savoir-faire, participent depuis près de trente éditions, à l'ouverture de nouvelles pistes.

Réalisé à base de cheveux, cet objet d'Antonin Mongin pourrait inspirer des alternatives dans l'univers de la haute couture
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6/9/2024
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Une collaboration logique

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19/9/2024
Yacht de Modulnova : entre équilibre des volumes et richesse des matériaux

Avec son projet Yacht, la marque italienne Modulnova s’ancre un peu plus dans le design contemporain. Un concept mélangeant la qualité des volumes et des lignes avec des matériaux de qualité, propre à la marque, pour un résultat tout en volupté et élégance.

Créer un équilibre entre la pureté des volumes et la richesse des matériaux naturels, c’est tout le principe du concept Yacht développé par Modulnova. Un projet de salle de bain qui combine l’utilisation du marbre Appennino au bois de noyer Classic aux veines continues et enveloppantes avec plusieurs systèmes d’aménagement de l’espace. 

Une réalisation « haute couture » 

Le corps central du meuble vasque est recouvert de marbre Appennino, avec un plan de 10 cm et un panneau à lattes qui renforce la continuité de la veine. La paroi est elle aussi recouverte d’un panneau en Appennino, dans la finition Sense. Soucieuse des détails, la marque propose une porte travaillée avec une expertise artisanale digne de la haute couture. Celle-ci est en effet réalisée avec la technique du pliage, inclinée à 30 degrés pour une épaisseur de 3 cm. Au-dessus, le miroir Blade est réalisé en finition Bronze ce qui renforce d’autant plus le style de la porte et du plateau, offrant une continuité visuelle à toute la pièce. 

Un projet modulable 

Le projet se définit également par ses larges propositions d’agencement, permis notamment par le système de cloisons en noyer massif Solid. Celle-ci permet en effet de diviser la pièce de manière naturelle et esthétique, avec un nombre important de possibilités d’agencement de l’espace, pour un agencement de la pièce selon les envies. 

Temps de lecture
16/9/2024
Gainerie 91 met l'innovation au cœur de sa transformation

Après l’inauguration de son premier mouvement artistique en juin, intitulé Genèse, le groupe Gainerie 91 continue son ascension en développant un nouveau pôle dédié à l’innovation. 

Fort d'une tradition de savoir-faire et d'excellence, le groupe Gainerie 91 franchit un nouveau cap dans son engagement envers l'innovation continue. L’entreprise reconnue depuis plus de 50 ans pour sublimer les produits des Maisons de luxe met aujourd'hui l'accent sur une évolution majeure, en créant un pôle innovation, visant à perpétuer et à enrichir son héritage d’excellence.

Un nouveau poste et de nouveaux défis

Pour prendre en charge ce nouveau pôle, les équipes du groupe ont décidé de créer un poste sur mesure de Directeur Innovation Groupe/Chief Innovation Operator. Une initiative importante qui permettra d’anticiper et de répondre au mieux aux besoins évolutifs de l'industrie du luxe avec des solutions avant-gardistes et durables. Une mutation significative, qui permet au groupe d'entrer dans une nouvelle ère de créativité de performance.

© Gainerie 91

Mais ce nouveau pôle innovation ne sera pas un simple département supplémentaire. En effet, il s’agira d’un espace où se rencontreront expertise technique et inventivité, incluant de nombreux nouveaux challenges à relever : développement de matériaux innovants, conception des solutions éco-responsables, mise en place de procédés plus efficaces... Une nouvelle vision qui n’enlèvera cependant rien à la qualité qui fait la renommée du groupe Gainerie 91.

De nombreuses collaborations à venir

Comme cela a déjà pu être démontré dans le passé, le groupe a à cœur de s’entourer d’artistes, designers, artisans et créateurs pour nombres de projets et l’arrivée de ce nouveau pôle innovation ne dérogera pas à la règle. L'objectif étant de créer un environnement où chaque idée et chaque projet a sa place.

Gainerie 91 sera par ailleurs présent au salon Luxe Pack Monaco du 30 septembre au 2 octobre prochain, pour y présenter ses nouvelles créations.

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