Jasper Morrison signe la dernière collection de Puiforcat
La collection Jersey dessinée par Jasper Morrison pour Puiforcat ©Puiforcat

Jasper Morrison signe la dernière collection de Puiforcat

La maison Puiforcat spécialisée dans l'argenterie sort Jersey, une nouvelle collection de couverts dessinés par Jasper Morrison.

C'est un petit pas de côté dans l'univers de la marque française traditionnellement connue pour son travail de l'argent massif. Pour cette nouvelle collection appelée Jersey, Puiforcat a collaboré avec Jasper Morrison. Connu pour son esthétique sobre et minimaliste, le designer britannique aux créations hétéroclites signe de nouveaux couverts de table après KnifeForkSpoon dessinés pour Alessi en 2004. Une personnalité qui s'inscrit dans le sillage des précédentes éditions de la maison, basées sur un équilibre constant entre le fonctionnalisme et l'élégance contemporaine.

©Puiforcat

Et l'argent devint du bois

Il aurait pu s'agir d'une nouvelle alchimie qui aurait mal tourné. Pourtant, il n'en est rien. Adepte de la philosophie du design « Super normal » - pensée selon laquelle un dessin sobre et discret permet à un objet d'être plus utilisable et durable - dont il revendique son travail, Jasper Morrison livre un ensemble en bois de cerisier (sakura) dessiné sans la moindre touche d'argent. Inspiré par la culture japonaise, le créateur offre un ensemble aux lignés épurées, constitué d'un set de couverts de table (fourchette, couteau et cuillère) et un autre de service, agrémentés d'une paire de baguettes (et son repose baguette en métal argenté). Recouvert d'une fine couche de laque japonaise appliquée au chiffon grâce à la technique du fuki-urushi, le veinage du bois est sobrement mis en valeur. Une sinuosité naturelle renforcée par l'aspect satiné de la finition. Une collection qui s'associe avec élégance au « Dinner service » en argent réalisé en 2023 par l'artiste Donald Judd.

©Puiforcat
Rédigé par 
Tom Dufreix

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14/3/2025
BYD et DJI présentent un drone pour automobile

Les marques chinoises BYD et DJI s'associent et présentent un système de drone adapté à l'automobile, permettant aux utilisateurs de transporter et utiliser leur appareil partout et tout le temps.

L'invention à de quoi surprendre. Sorte d'héliport miniature ultra technologique et mobile, le système Lingyuan est un concentré de technologies, encastré ou suspendu sur le toit du véhicule. Développé par la marque automobile BYD et celle spécialisée dans les drones, DJI, ce système, accessible au grand public, se destine notamment à la surveillance et à la création de contenu. Hébergé dans un sorte de « coffre de toit » miniature, Lingyuan à été développé en à peine quatre ans sur l'excentrique Yang Wang u8 (véritable monstre tout-terrain de quelques 3,5 tonnes), avant d'être étendu moins d'un an plus tard à l'ensemble des véhicules de la marque. Disponible uniquement en Chine pour des raisons législatives, le drone est disponible en deux versions : l'édition LingYuan Battery Swap, conçue principalement pour les modèles YANGWANG et équipée d'un drone DJI Mavic 3 ; et l'édition Lingyuan Fast Charging, qui utilise un drone DJI AIR 3S personnalisé et équipe les véhicules DENZA et certains modèles BYD.

©BYD


Un concentré de technologies

Autonome grâce à un système de localisation précis – qui permet notamment à l'appareil de venir se ranger dans son emplacement lorsque le véhicule roule jusqu'à 25km/h – le drone peut également être piloté depuis l'application smartphone. Un usage qui permet entre autres de réaliser 30 modèles de prise de vue prédéfinies, depuis le ciel, mais également depuis le véhicule grâce à une caméra présente au niveau de l'héliport. Doté d'une plate-forme de recharge à induction directement alimenté par la voiture, ce dernier permet une recharge rapide, faisant passer la batterie de 20 à 80% en 30 minutes. Un système sans doute un peu gadget, mais qui permet de prendre la route avec un peu de hauteur !

©BYD
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13/3/2025
TGV INOUI : une cinquième génération optimisée

Développé pendant près d'une décennie, le nouveau TGV INOUI dessiné par AREP et le studio japonais Nendo a été présenté ce mardi 11 mars. Au programme un intérieur entièrement repensé dans une logique d'optimisation spatiale et de confort pour tous.

« La conception de cette cinquième génération de TGV est le fruit d'une démarche itérative » rappelait Céline David, directrice du design d'AREP, qui a collaboré avec le studio japonais Nendo. Mise en application par le biais de nombreuses collaborations avec des professionnels du design, mais également du personnel de bord, des associations de handicap ou de cyclistes, ce train est avant tout une co-construction. Et cela d'autant plus qu'elle s'est concrétisée avec un double regard, d'une part de la SNCF dont les normes ont guidé le projet, et d'autre part de l'architecte designer japonais Oki Sato dont la culture de l'épure a questionné « l'objet ». En résulte un moyen de locomotion optimisé à tous les niveaux, qu'il s'agisse de l'accessibilité, du confort ou du design. En route !

©Yann Audic

Le confort au cœur de la machine

Dès le début de la conception, le train a été pensé pour répondre à deux enjeux : premièrement une fréquentation en hausse et deuxièmement un besoin d'innovation face à la concurrence. Dans cette double optique, AREP et Nendo ont fait du confort l’épicentre du projet. Un point à partir duquel les wagons ont été dessinés pour répondre à un paradoxe inhérent aux transports de masse : comment offrir une bulle de confort douce et personnelle à chaque voyageur, tout en optimisant la place de sorte à en faire rentrer davantage ? Ainsi est né le concept de « flow ». « L'idée est simple. Le train ne ressemble à aucun autre moyen de transport. Il se fraye un chemin rapide dans un paysage, un peu comme l'écoulement d'une rivière. Nous avons donc souhaité reprendre cette idée de fluidité de bout en bout du TGV » explique Céline David. Une direction matérialisée par plusieurs choses.

D'une part, la couleur qui occupe une place prépondérante dans ce nouveau train. « Qu'il s'agisse de la première classe en rouge, ou de la seconde classe en bleue, nous avons souhaité mettre en valeur la ligne d'horizon et tourner le regard vers l'extérieur. Nous avons ainsi traité l'intérieur avec une couleur sombre en partie basse et une autre plus claire et lumineuse en partie haute ».

D'autre part, un intérieur optimisé dit « sans couture » à vu le jour, notamment grâce à la disparition des portes à l’étage. Un gain de place et une impression de continuité accrue par la création de vastes espaces de rangements ouverts entre les voitures, à côté desquels viennent se greffer des petits espaces d’une ou deux places pour travailler ou téléphoner. Une manière de « rendre les plateformes accueillantes et de permettre leur réappropriation ».

©Yann Audic

Des sièges plus fins pour plus de place

20% d’assises supplémentaires et 20% de places en plus pour les bagages. Pour résoudre ce casse-tête, AREP et Nendo se sont particulièrement intéressés aux sièges. Étudiés dans une logique de confort, fil rouge du projet, ces derniers sont la clé de l'optimisation grâce à un tissu développé pour l’occasion. Constitué à 85% de laine, ce « tricot 3D » a été imaginé pour offrir un « effet hamac ». À la fois ferme et agréable grâce à une sorte de patch amortisseur positionné au niveau du dos, le siège épouse parfaitement la forme du corps malgré la faible épaisseur textile. Les dossiers ont ainsi été réduits de cinq centimètres permettant aux utilisateurs de gagner cette même distance au niveau des jambes en seconde classe, et en largeur d'assise en première classe. Une réelle différence sur le confort. À cela vient également s'ajouter une têtière réglable en hauteur. Côté pratique, la tablette intégrée au dos de l'assise offre une double ouverture permettant d’optimiser l’encombrement en fonction de ses besoins. Au-dessus, un fin bandeau led à été intégré offrant une lumière rasante (d'intensité réglable en première classe), plus agréable pour la lecture ou le travail.

©Yann Audic

L'accessibilité au cœur du projet

Si les assises classiques offrent une belle plus-value sur le plan du confort, il est également à noter que l'accessibilité du train a été repensée dans sa globalité notamment à l'égard des personnes porteuses de handicap. Ainsi, ce TGV INOUI est le premier train grande vitesse à compter une voiture destinée à l'accueil de personnes à mobilité réduite avec trois places emplacement dédiés – hauteur de tablette et largeur de giron optimale – et deux autres sur des sièges de transferts. Des équipements également renforcés par la présence d'une nouvelle numérotation de places en relief, un Système d’Information Voyageurs Embarqué (SIVE) à base d’écrans et des doubles mains courantes dans l'intégralité du train. À souligner également le réaménagement des sanitaires sur toute la largeur des wagons permettant un accès et un usage simplifiés.

©Yann Audic

Le BistrO, synthèse design de l'esprit TGV INOUI

Évoqué comme la pièce maîtresse de cette cinquième génération de TGV, le wagon-restaurant rebaptisé pour l'occasion le BistrO, est un résumé de l'esprit de ce nouveau train : optimisation, personnalisation et efficacité. Réparti sur deux niveaux, avec en bas la zone de service et en haut celle dédiée à la dégustation, cette voiture regroupe une épicerie et des frigos en libre-service, sans oublier le traditionnel barista encore présent. Une volonté qui s'inscrit dans un questionnement plus global : comment répondre rapidement à la demande ?

À l'étage, l'espace beaucoup plus ouvert et très lumineux propose un petit condensé de 28 assises dans des configurations allant de une à quatre personnes. Alliant rondeur et couleurs - en écho avec la lampe dessinée par Oki Sato dans les wagons - AREP et Nendo livrent un projet ludique, contemporain, mais surtout pratique, ancré de ce fait au cœur des enjeux sociétaux de notre temps.

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11/3/2025
Jasper Morrison signe la dernière collection de Puiforcat

La maison Puiforcat spécialisée dans l'argenterie sort Jersey, une nouvelle collection de couverts dessinés par Jasper Morrison.

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©Puiforcat

Et l'argent devint du bois

Il aurait pu s'agir d'une nouvelle alchimie qui aurait mal tourné. Pourtant, il n'en est rien. Adepte de la philosophie du design « Super normal » - pensée selon laquelle un dessin sobre et discret permet à un objet d'être plus utilisable et durable - dont il revendique son travail, Jasper Morrison livre un ensemble en bois de cerisier (sakura) dessiné sans la moindre touche d'argent. Inspiré par la culture japonaise, le créateur offre un ensemble aux lignés épurées, constitué d'un set de couverts de table (fourchette, couteau et cuillère) et un autre de service, agrémentés d'une paire de baguettes (et son repose baguette en métal argenté). Recouvert d'une fine couche de laque japonaise appliquée au chiffon grâce à la technique du fuki-urushi, le veinage du bois est sobrement mis en valeur. Une sinuosité naturelle renforcée par l'aspect satiné de la finition. Une collection qui s'associe avec élégance au « Dinner service » en argent réalisé en 2023 par l'artiste Donald Judd.

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20/2/2025
Dolce & Gabbana, l'Italie dans toute sa splendeur

Le Grand Palais héberge jusqu'au 31 mars 200 créations de la maison italienne Dolce & Gabbana. Une mise à l'honneur maximaliste des savoir-faire italiens sur fond d'architecture.

Un voyage en Italie, de la Renaissance à aujourd'hui. C'est ce que propose l'exposition « Du cœur à la main », visible au Grand Palais. Découpé en une dizaine de salles, le parcours propose une plongée dans l'univers maximaliste et baroque de Domenico Dolce et Stefano Gabbana. Plus qu'une exposition de mode, la présentation de 200 tenues piochées dans les collections de ces neuf dernières années, est une ode au mode de vie transalpin. Par le prisme d'Alta Moda (la haute couture féminine), Alta Sartoria (l'univers sartorial masculin) ou Alta Gioielleria et Alta Orologeria (la haute joaillerie), c'est une réinterprétation de l'Italie qui est ici cousue d'or.

Influencé par Le guépard du cinéaste Luchino Visconti, le duo de styliste rend hommage aux tenues de la noblesse italienne ©Mark Blower Photography

L'Italie sous toutes les coutures

Laine, foulards, raphia, plumes, zibeline, verre ou encore précieuses, chez Dolce & Gabbana, l'habit et l’accessoire sont tout sauf passe-partout ! Excentriques, raffinées ou too-much (à moins qu'il ne s'agisse des trois à la fois), les créations de la marque italienne fondée en 1985 sont surtout hétéroclites. N’hésitant pas à piocher dans l'esthétique liturgique, mais également l'opéra, le cinéma ou les coutumes siciliennes, le duo de stylistes illustre la perméabilité entre les Arts d'hier et la mode d'aujourd'hui. Une porosité incarnée par des villes comme Venise, Capri, Portofino, Naples, Palerme, ou encore Syracuse, ayant donné leurs noms à des collections. Et ce n'est pas un hasard, car ces cités regorgent d'une chose chère aux créateurs : l'architecture. Un terme généralement utilisé pour évoquer le vêtement d'un point de vue formel – ce qui est le cas pour bon nombre de créations, dont celle en verre de Murano réalisée avec l'entreprise historique Barovier & Toso –mais qui désigne ici de manière plus pragmatique, une inspiration omniprésente. Un sweat en vison aux motifs inspirés de la mosaïque antique, des tailleurs réalisés intégralement au point de croix avec pour motifs de célèbres monuments comme le Palazzo Vecchio et la cathédrale de Florence, ou encore des corsets imprimés tout en volutes en hommage aux imposants stucs des églises italiennes. Dessinée avec une certaine forme de théâtralité, chaque création s'affiche comme un hommage à l'Italie des cartes postales, mais aussi à l'excellence du fatto a mano (« fait à la main ») issu des nombreuses collaborations de la marque.

Dans une mise en scène immaculée, la marque expose une sélection particulièrement sculpturale ©Mark Blower Photography

Une immersion dans le travail des petites mains

Conçue comme une succession d'univers imaginés par l'Agence Galuchat et produite par IMG, l'exposition initie une résonance entre le cadre et les tenues. Sur fond de grands airs épiques issus de l'opéra ou de films, la scénographie plonge le visiteur dans 10 thématiques pensées comme des micro-architectures au sein desquelles les créations ont été rassemblées de manière thématique. Reprenant tantôt les codes visuels des habits, tantôt le cadre des défilés ou celui à l'origine du dessin, le décor offre une déambulation faite de ruptures successives. Une manière d'insister sur la diversité de la marque, mais également la richesse culturelle de l'Italie. Mettant en avant des savoir-faire comme la mosaïque, la miroiterie ou encore le stuc, « Du cœur à la main » rend hommage à toutes les petites mains, et pas seulement celles de la mode. Une déambulation extravagante et festive mais surtout divinement italienne, à ne pas rater en dépit de son coût... également extravagant.

Servie par une scénographie numérique, les vêtements reprenant les chefs-d'œuvre de Botticelli, Le Titien ou encore Salai, laisse entrevoir la résonance entre architecture, créations picturales et mode ©Mark Blower Photography
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