Objets
La start-up Urban Native dévoile la trottinette T9, son premier projet. Un produit design entièrement repensé pour répondre aux besoins du consommateur dans l'univers urbain.
Une recherche radicale de la simplicité pour réduire l'objet à sa fonction première. Voici l'idée dominante derrière Urban Native, une start-up européenne - entre la France, l'Espagne et le Portugal - à l'origine de la trottinette T9. Spécialisée dans la haute technologie, la société fondée il y a cinq ans, vient de sortir son premier produit. Un moyen de locomotion en apparence classique, mais derrière lequel se cache un savant mélange de sensation et de praticité. Fruit d'une volonté de retrouver la « sensation du ride », et du besoin d'une véritable alliée pour arpenter les villes, la T9 est une invention novatrice. Imaginée frugale mais résistante, elle s'impose comme une petite deux roues sans équivalence sur le marché, et un exemple de design prospectif appliqué à l'univers des mobilités douces. « Nous proposons avec ce produit en titane, un outil permettant d'être en cohérence et en résonance avec les révolutions sociologiques, technologiques et environnementales en cours » explique Julien Vaney, fondateur d'Urban Native.
Répondre à un besoin urbain
Parti du constat que rien ne lui convenait pour bouger dans Paris avec aisance, vélos électriques trop encombrants et trottinettes trop fragiles ou trop lourdes, Julien Vaney a souhaité révolutionner cet univers. C'est de cette idée première qu'est né le désir de concevoir une nouvelle trottinette faite pour l'environnement urbain. Rapidement, deux lignes directrices se sont dégagées. « D'une part, je voulais remettre du plaisir au cœur du transport en retrouvant des sensations de vitesse et un confort de glisse. D'autre part, j'ai remarqué grâce à mon parcours en maths-physique, que les trottinettes produites sur le marché ne sont pas pensées par des entreprises de deux-roues, mais par des sociétés d'électronique qui intègrent des concepts déjà existants. Or, pour qu'une trottinette fonctionne, elle doit avoir la capacité de rouler comme un vélo, mais le marché actuel ne pense pas vraiment au confort et encore moins à la légèreté, déplore Julien Vaney. Pourtant, c'est une problématique au cœur de son utilisation, car c'est ce qui permet de la rendre portative et amusante à conduire. »
Un cheminement émotionnel et quasi-sociologique qui a guidé quatre années de recherche et de développement,mené par la dizaine de personnes d'Urban Native, mais également par un maillage d'une centaine d'ingénieurs auxquels l'entreprise a fait appel tout au long de cette évolution.
Un design pour allier confort et praticité
« Contrairement au développement du vélo étalé sur plus de 150 ans - roues de même taille, puis l'ajout de frein ou encore de vitesses -, celui de la trottinette a été beaucoup plus court. Le drame de cette machine, c'est que si l'on veut en faire un véhicule vraiment performant, il faut tout redessiner. C'est pourquoi nous sommes partis d'une page blanche » relate le fondateur d'Urban Native. Une démarche qui a engagé de nombreux prototypes et la création de nouveaux éléments, comme les roues de douze pouces entièrement dessinées, ou des systèmes novateurs à l’image de la recharge par câble USB type C, une première mondiale pour cette typologie d'objets. Des détails en apparence, mais des atouts en réalité permettant à la T9 d'allier au confort de la pratique, celui de la vie quotidienne. Une double notion due en grande partie au cadre. Fabriquée dans une usine portugaise, cette pièce très résistante en titane absorbe les bosses sans amortisseur grâce aux facultés naturelles de ce matériau. Son architecture ultra-légère de deux kilos, place ce cadre bien en deçà du poids général sur le marché. « C'était une question particulièrement importante également sur le plan de l'autonomie. Avec cette conception efficace, cette batterie et le freinage régénératif, la T9 bénéficie d'une autonomie de 25 kilomètres ! » Mais au-delà de ce facteur, l'aspect formel de la trottinette a également été imaginé pour minimiser son emprise au sol une fois pliée. « Ce n'est pas un facteur anecdotique, car l'encombrement freine souvent les personnes dans l'achat d'un vélo ou dans le fait d'amener sa trottinette sur son lieu de travail » assure Julien Vaney.
Véritable concentré de design prospectif, la T9, à l'origine de deux brevets, est le reflet d’une philosophie. « Dieter Rams disait “Good design is a minimum design”. Pour nous, il s'agit avant tout de faire valoir un design efficace et environnementalement intéressant en valorisant la pérennité du produit et en remplaçant le superflu par des éléments utiles. » Ainsi, l'appareil n'intègre presque pas de plastique et toutes ses pièces sont facilement remplaçables. « C'est une machine faite pour durer à l'image d'un sac de luxe. Elle doit tenir dans le temps et nous espérons qu'elle deviendra ainsi iconique. C'est pourquoi, après ce projet, nous ne souhaitons pas nous diversifier, mais continuer de sortir d'autres versions de la T9 jusqu'à ce qu'une machine occupe chaque appartement » conclut Julien Vaney.
Directeur artistique d'Airborne depuis 2022 et plus jeune créateur à avoir intégré la collection permanente du Mobilier national, Maxime Lis offre un univers contrasté et hétéroclite.
C'est une galerie banale aux objets eux, très surprenants : tabouret chauffant grâce à une bougie, mini-bar concept à l'allure 60's ou encore miroir de sorcière contemporain. Présentée au 16 galerie de Montpensier à Paris, cette exposition réalisée en collaboration avec Airborne - dont deux pièces sont présentes -, convoque le goût de Maxime Lis pour un design prospectif entre inspirations d'hier et nécessitées d'aujourd'hui. En résulte de petits ensemble surprenant qu'un demi-siècle semble parfois séparer. Refusant toute perte de liberté, le designer cumule les collaborations diverses pour nous offrir à la manière de petites capsules, des créations ayant pour seule ligne directrice, la conjugaison d'un design ludique et fonctionnel avec un minimum de matière.
L'acte minimum fait acte de résistance
Par ses créations, Maxime Lis souhaite « réinvoquer l'humain par des pièces qui semblent aujourd'hui froides et sans âme. Les objets ont tendance à prendre plus de place que l'Homme, or ce ne sont que des extensions. » Sacralisant l'usage sans renier son goût pour l'ornementation, le designer trouve un équilibre créatif dans la porosité qui existe entre la forme et le fonctionnalisme. « Il y a aujourd'hui dans les intérieurs toutes sortes d'objets qui ne sont pas forcément bien pensés et qui ne vont pas les uns avec les autres car les achats sont réalisés en oneshot. » estime le créateur qui souhaite « sortir les objets du placard pour les présenter » Une idée qui induit l’utilité comme l’esthétisme et passe par « l'acte minimum ». Un concept développé par Maxime Lis dans un manifeste en faveur d'une certaine épure. « Je pense que le geste du designer doit être le plus sobre possible pour répondre correctement aux besoins. D'abord car la frugalité en termes de matériaux est indissociable des crises - sociales, environnementales… - qui m'inspirent. Ensuite, parce que favoriser la simplicité visuelle permet de lutter contre la disparité des éléments et favorise une unité salvatrice. »
Penser la matière pour ne pas penser la couleur
Une « simplicité visuelle » qui ne signifie pas une disparition de la puissance esthétique comme le souligne le créateur du fauteuil B52 créé en 2021. « Cette assise est l'illustration même du concept d'acte minimum. Elle n'est pas très technique avec peu de points d'assemblage et une absence de décor, mais elle est extrêmement visuelle grâce à sa conception entièrement en verre. » Un partipris qui favorise le questionnement et le ludique, et qui, à l'image de l'inox majoritairement utilisé, rend service à l'artiste. « Je ne suis pas coloriste et je ne m'amuse pas tellement avec les couleurs. C'est pourquoi j'imagine d'abord toutes mes pièces en noir pour penser uniquement la forme et l'usage. Dans un second temps, le métal comme le verre ont les avantages de refléter ou laisser voir l'environnement, rendant l'objet intemporel dans la mesure où il dialogue avec le décor dans lequel il se trouve. La création est donc très soluble, mais ne perd pas son identité pour autant. » Une vision confirmée dans la galerie où ces pièces côtoient un fauteuil AA bleu et une Table bis rose de chez Airborne.
Un coup d'œil en arrière, un coup de pied en avant
Inspiré par une certaine primitivité d'hier, et les besoins d'aujourd'hui, Maxime Lis revendique des objets vecteurs de sentiments. « J'aime que l'on ne puisse pas dater mes objets et que l'on s'interroge sur leurs usages. Je ne veux pas qu'ils soient trop faciles pour que l'on s'y attache et que l'on ait envie de les garder » reconnaît-il devant un mini-bar rétro dissimulant un cendrier, un verre, un récipient et un emplacement pour une bouteille. Sensible à la notion d'ingénierie autant que par celle d'interaction entre le matériel et le vivant, cet auto revendiqué « géotrouvetout » créé à hauteur d'humains. « J'ai réalisé un portemanteau très sculptural allant du sol au plafond, avec des accroches très hautes et très basses pour amener de la vie. D'une part, car les enfants pourront interagir avec, et d'autre part parce que sa hauteur induira également des mouvements très imagés de lancers. » Une démarche que l'on retrouve également dans le soliflore. « Il y avait l'idée de faire un objet qui puisse mettre en valeur de manière très simple un petit élément ramassé en pleine nature de manière presque naïve. Une sorte de pied de nez à la domotique qui a longtemps été un concept très technique de mise en valeur, mais qui n'a jamais réellement percé. » Ajoutez à cela, un jeu de couverts encastrables qui questionne les traditions, un chausse pieds réalisé dans une simple feuille de cuir ou encore une création moitié jeu de dames, moitié sculpture et pour obtenir un aperçu du monde disparate et hybride de Maxime Lis.
L’exposition est à voir jusqu’au 15 septembre 16 galerie de Montpensier, Paris 75001.
Réunis par Casa Italia Paris 2024 à l'occasion des Jeux olympiques, Flos et B&B Italia ont fait rayonner le savoir-faire transalpin au sein du Pré Catalan.
Le design et l'Histoire aux portes de Paris. Désignées ambassadrices du design italien, les deux marques Flos et B&B Italia ont été mises à l'honneur du 26 juillet au 11 août dernier par Casa Italia Paris 2024. Réunis autour du projet de décoration et d’éclairage du CONI (Comité Olympique National Italien), ces deux étendards de la création contemporaine se sont implantés au Pré Catalan à l'occasion des Jeux olympiques. Un joli clin d'œil à l'Histoire puisque c'est dans ce même établissement que le Baron Pierre de Coubertin dînait il y a 130 ans pour célébrer la naissance des JO modernes. Un espace chargé d'histoire sur lequel le rouge et le vert, couleurs de cette nation championne du design, ont flotté cet été.
Mobilier et éclairage : l'interconnexion
Imaginé comme une représentation idéale de l'hospitality made-in-Italy, Casa Italia Paris 2024 s'est approprié l'intérieur comme l'extérieur de l'édifice de style Napoléon III. Tout au long de cette promenade transalpine située à l'orée du bois de Boulogne, les systèmes d'éclairages signés Flos ont été habilement mêlés au mobilier édité par B&B Italia, lui-même agrémenté des pièces d'artistes indépendants. Une concordance dans laquelle se sont côtoyées des pièces d'hier et d'aujourd'hui.
Parmi les immanquables du design moderne, la Serie UP de Gaetano Pesce aux célèbres rondeurs, s'exposait non loin de quelques autres créations contemporaines bien connues. On note entre autres les chaises Le Bambole (Les Poupées) de Mario Bellini, les tables Planck de Piero Lissoni ou encore la table Allure O’ de Monica Armani.
À l'extérieur, une branche développée en 2007, était exposé un ensemble éclectique allant des chaises Ribes de Antonio Citterio au fauteuil Crinoline de Patricia Urquiola en passant par les tables Borea de Piero Lissoni, architecte et designer indissociable de son pays.
Un ensemble divers dont la mise en lumière par Flos a été étudiée en collaboration avec le laboratoire de technologie de l’éclairage et de l’innovation Fabertechnica, l’architecte d’intérieur Bianca Patroni Griffi et le cabinet d’architecture IT'S.
Le design sous un jour nouveau
Guidée par son goût de l'esthétisme à l'italienne, la marque a déployé dans le jardin du Pré Catalan, des lampadaires en travertin impérial de Toscane et en pierre de lave de l'Etna signés Michael Anastassiades. Un pas de côté également technologique avec la branche Flos Architectural dédiée à l'éclairage professionnel, qui a mis au point The Tracking Magnet, un système breveté équipé de luminaires à LED à fixation magnétique, en version spot ou linéaire.
Pour les plus nostalgiques, Flos avait également pourvu les différents espaces de quelques-uns de ses modèles les plus identifiables. Du Taraxacum et Viscontea par Achille et Pier Giacomo Castiglioni au Zeppelin de Marcel Wanders, tous dialoguaient joyeusement avec les plafonds de ce monument historique auquel étaient suspendus des modèles plus récents, comme Glo-Ball de Jasper Morrison, Arrangements de Michael Anastassiades et le Bellhop Floor de Barber Osgerby. Un itinéraire visuel scénographié pour rappeler qu'en matière de design, les Italiens restent sur le podium !
Fruit d'une collaboration entre Patrick Jouin et Maison Lelièvre, la collection Rain regroupe trois tapis. Un ensemble inspiré du principe de la coulure en peinture.
« Tout est parti d'une tache de peinture, d'une coulure exactement » préface Patrick Jouin qui a conçu la collection Rain. Utilisée dans l'Art pictural depuis des siècles, elle a été le principe plastique à l'origine des trois tapis Night Rain, Dawn Rain et Sunset Rain. Sensible aux principes de simplicité et d'élégance de Maison Lelièvre, le designer a conjointement travaillé avec son directeur Emmanuel Lelièvre et leurs ateliers pour allier savoir-faire et design.
Une recherche pour que la discrétion devienne visuelle
Passionné et animé par la coulure qu'il estime être un « mélange entre un moment de création contrôlé et le hasard », Patrick Jouin a porté une véritable attention à la petite année de recherche et développement. Une exigence qui a poussé les deux collaborateurs à proposer une multitude d'échantillons de tissages et de couleurs. Seules les compositions des tapis ont été fixées rapidement définissant ainsi les matériaux comme ligne directrice du projet. La soie et la laine se côtoient sur le tapis Night Rain pour lui conférer un caractère luxueux tandis que le 100 % laine du modèle Dawn Rain et la composition en laine et tencel du Sunset Rain apportent respectivement durabilité et moindre coût. Trois tapis, trois compositions, trois gammes et une même volonté, celle « de ne pas être plat, pur et parfait, mais d'introduire de la vie par ces objets ».
Pour cela, les créateurs ont décidé d'utiliser la technique du noué pour combiner discrétion et confort des étoffes. Une conception qui permet selon la fibre utilisée, de jouer avec la lumière pour offrir un aspect moiré au tapis. Les couleurs évoluent ainsi au gré de la journée et de l'endroit où se trouve le spectateur. « Là où la laine absorbe la lumière et permet de créer de la douceur, nous pouvons jouer avec du tencel, une fibre faite à base de hêtre qui réfléchit la lumière et crée de la vibration » explique Ludivine Bigot, responsable du pôle tapis chez Maison Lelièvre, reconnaissant que faire un choix s'est avéré « particulièrement compliqué, car il y avait de belles choses, parfois surprenantes, mais qui étaient presque des objets manifestes et donc en dehors des codes du projet imaginé pour accompagner le quotidien. »
Les coulures tissées pour durer
Animé par la volonté de « faire des tapis comme l'on peint », le duo a travaillé la ligne et les matériaux avec les ateliers de Maison Lelièvre pour assurer un toucher agréable et une esthétique cohérente. Comme un évident clin d'œil à la peinture dont il est un adepte, Patrick Jouin a structuré ses conceptions en maintenant les lignes entre deux zones uniformes, évocatrices de marges peintes, elles-mêmes initiatrices des débordements. Et lorsque le regard se glisse entre chacune de ces lignes, les fines arêtes du tressage, réalisées dans le sens opposé, viennent « rappeler les lignes d'ombrage tracées sur un dessin ou un croquis » précise le dessinateur. Une double attention qui illustre son inspiration et qui confère aussi un sens, tant directionnel que métaphorique à cette collection.
Aujourd'hui disponible dans trois formats - elliptique pour le Sunset, en longueur pour le Night et rectangulaire pour le Dawn - cet ensemble est modulable à l'infini. « Nous pouvons adapter les tapis à la demande du client en modifiant les dimensions et les couleurs. » Une vision qui s'inscrit dans son désir de créer un produit théoriquement indémodable. « Nous concevons des tapis pour tous nos projets architecturaux. Mais le rapport entre le textile et l'Homme a commencé dès que l'humanité à chercher à se protéger du froid. » résumait le designer. De quoi faire de ces trois objets, des éléments à considérer tant dans leurs aspects que leurs usages.
Dernière création de la maison Diptyque, Culbuto est un petit diffuseur manuel qui libère ses parfums d'une simple mise en mouvement.
Du mouvement comme jamais Diptyque n'en avait proposé. Pour sa dernière création, la maison française conceptrice de vaporisateurs, de bougies ou encore de céramiques parfumées, propose Culbuto. Un pas de côté par rapport aux objets habituels, mais qui conserve malgré tout l'esthétisme bohème et chic de la marque.
Inspirée d'un jouet d'éveil, cette création haute de 34,3 centimètres est un petit objet de curiosité. Perché en haut d'une tige en hêtre plantée dans une sphère qui offre à l'ensemble toute son instabilité, le diffuseur se déclenche sans bouton ou quelconque électricité. Une simple impulsion suffit à faire osciller la céramique parfumée aux notes de baies qui libère alors ses effluves. La durée de vie de la pièce parfumée estimée à deux mois et demi est rechargeable pour assurer au Culbuto une vie prolongée.
Une réinterprétation d'un objet familier dans une version originale et curieuse qui conjugue les sens.
Design Servaire & Co
La luxueuse marque d'Horlogerie Audemars Piguet s'expose jusqu'au 16 juin dans l'enceinte de l'hôtel Portrait Milano. L'occasion de (re)découvrir ses valeurs et ses modèles emblématiques.
Après l'inauguration de la nouvelle AP House de Milan début mars, Audemars Piguet repose ses valises dans la ville italienne. Pendant deux semaines, l'horloger suisse se dévoile dans « Shaping Materials », une exposition imaginée pour valoriser son esprit d'innovation. Installée au sein de l'hôtel Portrait Milano, la marque fait un pont entre son identité propre et celle du lieu qui a successivement accueillit successivement une librairie, une imprimerie, un hôpital ou encore une école. Un monument chargé d’histoire, aujourd'hui transformé en hôtel de luxe grâce à la réhabilitation des architectes Michele de Lucchi et Michele Bönan en 2022.
Une architecture d'or, et déjà marquante
C'est en plein cœur de la cour carré l'ancien séminaire archiépiscopal de style baroque, qu'Audemars Piguet a décidé de monter son pavillon. Entièrement dorée, chaque face du bloc reflète les colonnades de l'architecture environnante. Un dialogue visuel qui annonce dès l'arrivée du visiteur, la volonté de lier cette ville culturelle à la culture de la marque. Pour Ilaria Resta, directrice générale de la société suisse, « l’exploration des matériaux et des formes fait écho à la ville de Milan, qui représente un centre d’Histoire, de créativité et de design ». Une architecture éphémère qui fait cohabiter les époques et mélange les styles.
Une exposition 3.0 pour lier le passé et l'avenir
Si l'extérieur est historique et ordonné, l'intérieur est quant à lui, numérique et déstructuré. En alliant du contenu interactif avec une scénographie aux partis pris très forts et divers, Audemars Piguet souhaite avant tout matérialiser son esprit et son image. Répartie en cinq espaces, l'exposition propose aux initiés comme aux novices, une déambulation dans un monde tantôt sucré et feutré, tantôt underground et ultra-contemporain. En alternant entre la délicatesse des courbes et l'angularité des lignes, la maison suisse traduit son goût pour l'innovation et la variété de ses recherches intersectorielles. Le parcours, qui propose de découvrir le monde de l'horlogerie, aborde la taille des pierres, les technologies de miniaturisation ou encore les recherches de packaging, sous un angle ludique. Aux écrans omniprésents tout au long de l'exposition, s'ajoutent également de nombreux modèles de la marque. Une manière de montrer l'évolution du métier, et celle du design depuis 1875.
Faro Barcelona présente Buddy. Une lampe portative conçue par Andreu Carulla.
Cette petite création que l'on peine à dater, à la fois contemporaine et rétro, a été dessinée par Andreu Carulla. Récompensé pour sa création lors du German design award 2022, le designer catalan propose « une lampe amie » selon ses propres mots. Comprenez par là, un petit luminaire portatif et compact qui s'installe partout pour vous accompagner lorsque le jour décline.
La sobriété au grand jour
Édité par Faro Barcelona, ce petit luminaire de 17 centimètres inspiré des lanternes des années 80 et 90 se distingue par son style épuré. Entièrement réalisé en polycarbonate blanc opale, Buddy joue avec sa transparence pour diffuser une lumière tamisée sur toute sa hauteur, faisant disparaître la frontière entre le pied et la « tête ». Seul un liseré coloré (disponible en gris, bleu ou vert) vient cerner le haut de la lampe en guise de signe distinctif.
Dotée d'un petit interrupteur sous sa base, Buddy se transforme en un petit objet de curiosité une fois éteinte. Seuls deux petits emplacements latéraux pour la recharge à induction trahissent son usage et trouble sa grande sobriété. Avec sa batterie de trois watts et ses trois différentes intensités, Buddy peut vous accompagner dix heures durant. De quoi lire ou discuter toute la nuit !
Jean-Michel Wilmotte présente Quadratube en collaboration avec Sammode. Une collection contemporaine qui revisite les lampes tubulaires de la marque.
« Pourquoi ne feriez-vous pas un tube carré ? ». Dans la vie courante, certaines questions ne se posent pas, mais dans le design, c'est une autre histoire. Et d'histoire, il en est un petit peu question, lorsque Jean-Michel Wilmotte interroge Emmanuel Gagnez PDG de Sammode. Car dans la tête de l'architecte designer, une ampoule vient de s'allumer. Enfin, disons plutôt un luminaire, et pas des moindres : le modèle tubulaire sorti en 1967. Animé par l'ambition de mélanger les formes et de redonner une seconde jeunesse à cette invention, le créateur à qui l'on doit plus de 150 luminaires, a travaillé trois ans sur ce projet. Une longue recherche dont les résultats ont été présentés par Sammode, sous le nom de « Quadratube ».
À l'origine du nom, un problème insoluble
Par son appellation, la collection est une référence à l'impossible problème mathématique antique de la quadrature du cercle – qui consiste à construire un carré de même aire qu'un disque simplement à l'aide d'une règle et d'un compas -. Un clin d'œil que Jean-Michel Wilmotte adresse à l'Histoire, lui qui a en quelque sorte réussi le défi par le biais du design. Mais par ce projet, le concepteur avait surtout pour ambition de « réinterpréter un concept en se situant à la fois dans la continuité du modèle historique, et dans la rupture ». Une façon de redonner une nouvelle âme au produit tout en conservant la qualité d'éclairage initiale.
Du temps pour trouver un juste-milieu
« Il fallait évoluer, sans tout chambouler. C'est pourquoi nous avons conservé la forme en longueur, mais au lieu d'un tube obturé, nous l'avons ouvert avec simplement deux étriers qui l'enserrent. » analyse Jean-Michel Wilmotte. Une « petite architecture » qui évoque ses grandes sœurs par son volume et son système de suspension, mais qui puise dans ses matériaux une grande source de renouveau. Là où les anciennes versions faisaient la part belle au verre et à la transparence presque totale, les versions 2024 mettent en valeur la structure interne de la lampe. Associés par de minutieux jeux des découpes, l'acier laqué, l'aluminium et le verre jouent avec la lumière, la contraigne et la géométrise. Que ce soit par les microperforations des grilles qui rythment les suspensions P1 et P2, ou l'aspect plus formel et statique des séries d'appliques S et L, le métal offre une nouvelle âme à l'objet. C'est cette nouvelle sophistication de la lumière faite de points et de lignes de diffusion, qui contribue à renouveler ces luminaires dont la forme allongée est connue depuis presque 60 ans.
L'identité Sammode et le renouveau Wilmotte
Malgré trois typologies de luminaires et 18 déclinaisons possibles, « tous les éléments structurels originels demeurent », précise Emmanuel Gagnez. « Avec Quadratube, Jean-Michel Wilmotte réussit l’exploit de conserver l’identité de Sammode, tout en proposant un luminaire entièrement nouveau. » Reconnu pour l'éclectisme de sa production et ses nombreuses collaborations avec des éditeurs d'horizons différents, le designer et architecte prouve, à la lumière de ces créations, que transformer un cylindre en parallélépipède, ce n'est peut-être pas... la quadrature du cercle.
Ci-dessous : Quadratube W1 Black & Quadratube W2 Champagne
Exposé jusqu'au 1er juin dans la galerie Chamagne-Hardy, le designer Ludovic Roth propose de découvrir “Infraviolet”. Une collection inclassable qui s’illustre par sa diversité.
Designer depuis une quinzaine d'années, Ludovic Roth expose jusqu'au 1er juin sa collection Infraviolet à la galerie Chamagne-Hardy située dans le VIIe arrondissement de Paris. Riche de 17 objets parmi lesquels des miroirs, des tables, des lampadaires ou encore des vases, la collection frappe par son éclectisme total. Fruit d'un travail de deux années mené occasionnellement en binôme, Infraviolet invite le visiteur à côtoyer des objets aux apparences souvent inédites.
De la diversité à tous les niveaux
Par l'absence d'unité formelle et plastique, le designer pose les codes d'un travail de conception sensible qui puise comme rare caractéristique commune, la présence de couleurs vives et des lignes épurées. Selon lui, « L’emploi de la couleur peut apporter un souffle de légèreté salutaire. » Une vision qu'il a poussée en diversifiant les médiums dont le PVC, le miroir, mais surtout le bois et le métal. Deux éléments qu'il mêle au travers de compositions très graphiques radicalement contemporaines.
Particulièrement intéressé par la matérialité et la fantaisie, le créateur passionné de sciences et de techniques a mis au point un traitement lui permettant d'obtenir un rendu irisé sur le métal. Un processus qu'il travaille depuis 3 ou 4 ans et qu'il déploie pour la première fois au sein d'une collection. « La couleur m’évoque le plaisir de créer, d’insuffler par l’objet une certaine gaieté à un intérieur. Nombreux sont ceux qui ressentent l’impact de la couleur et apprécient sa capacité à conférer à un objet une autre dimension, au-delà du "sérieux" de sa rigueur formelle » analyse le designer.
Un parcours international
« Deux années de développement ont été nécessaires pour mettre au point Infraviolet. Elles m’ont offert la possibilité de repousser les limites de ma pratique » analyse Ludovic qui cumule les projets internationaux depuis son diplôme obtenu en 2008 auprès de l'Ecole Bleue. Intéressé par la conjugaison des savoir-faire artisanaux aux techniques actuelles pour élaborer de nouveaux design, le créateur est aujourd'hui sollicité dans les domaines de l'architecture, de l'audio et de l'horlogerie. Une renommée sacrée par l'acquisition en 2022 de son luminaire Cosse en cuir et acier par le Mobilier national.
La marque parisienne Dyptique dévoile une nouvelle collection d'objets pour ramener un petit peu d'extérieur dans nos intérieurs.
Pour sa dernière collection, Diptyque semble avoir fait un pas de côté, si ne sont plusieurs, pour s'égarer volontairement en pleine nature. Tournée vers le nomadisme, Summer Decoration invite à prendre le temps de se reconnecter avec l'extérieur. Par une petite collection d'objets délicats un temps délaissés, la marque réinstaure une forme de lien entre l'homme et son environnement.
Conserver l'éphémère à domicile
Que ce soit pour s'installer et prendre le temps en pleine nature, ou ramener un morceau d'éphémère chez soi, Summer Decoration en offre l'occasion. Le soliflore en verre entouré d'un étui en cuir réalisé en collaboration avec Coco Brun est l'ami utile pour transporter la trouvaille d'un jour, en attendant que celle-ci rejoigne l'un des vases Médicis. Réalisés artisanalement en cire bleue, la couleur fil rouge de la collection, ces modèles sont inspirés des vases antiques. Et si immortaliser ce qui ne l'est pas vous tente, Diptyque propose un presse fleurs, un accessoire du passé qui revit aujourd'hui pour permettre aux fleurs d’exister encore longtemps.
Mettre en lumière les moments qui comptent
Spécialisée dans l'univers de la bougie et de ses senteurs, la collection propose bien sûr deux photophores et une lanterne. Ces premiers en verre côtes plates soufflés dans un atelier verrier français sont disponibles en deux tailles. Réinterprétés par le studio Jean-Marc Gady, ils sont un hommage au fondateur de la maison qui collectionnait les bocaux. À ces objets faits pour éclairer la nuit, s'ajoute le couvercle pyramide qui garantit une bonne conservation des bougies et de leurs parfums entre deux combustions.
Éclairé par le soleil estival ou à la lueur d'une bougie, la collection bohème au design bourgeois dessine le retour de la poésie florale au cœur de notre été.
À l'origine entreprise familiale tournée vers la construction, Cornilleau n'a cessé d'innover pendant près de 80 ans jusqu'à devenir l'un des leaders mondial du ping-pong.
« A la fin des années 60, Cornilleau a été contacté par le BHV qui cherchait à commercialiser des tables de ping-pong. Ce n'était pas du tout notre domaine, mais nous avons essayé et ils nous ont passé une commande de 300 tables à la fin de l'été avec une livraison pour Noël. Nos produits leur ont plu et c'est comme ça que nous avons commencé à nous spécialiser » explique Basile Brière, responsable communication. Près d'un demi-siècle plus tard, ce sont environ 80 000 tables que la marque exporte dans 85 pays. Une success-story en partie due à la capacité d'évolution et d'innovation de Cornilleau.
Une histoire à contre-courant
Fondée en 1946 par Emile Cornilleau, puis reprise par son fils Pierre qui cherche à diversifier le marché, la menuiserie familiale se fait rapidement une place dans l'univers du ping-pong. Consciente de l'appétence grandissante pour ce sport et des changements sociétaux, Cornilleau se distingue avec la création avec la création de la première table de tennis de table outdoor en 1988. Une conception à l'époque minoritaire dans les ventes, mais qui préfigure déjà la tendance actuelle. « Avant, c'était un sport qui se pratiquait dans les salles de jeux ou les garages et les tables s'offraient surtout à Noël, mais c'est désormais l'inverse et l'outdoor représente 80 % des ventes de la marque. » note Basile Brière. Une innovation qui marquera le début d'une longue série parmi lesquelles les pieds réglables sans avoir à lever le plateau ou encore le clip de sécurité pour éviter que les plateaux ne tombent d'un coup. Des systèmes que l'on retrouve aujourd'hui sur les produits moyenne et haut de gamme de la marque.
Une diversification de la gamme
Depuis quelques années, l'innovation Cornilleau c'est aussi sa diversification avec l'entrée en jeu du billard en 2019 et du baby-foot trois ans plus tard, en 2022. Au-delà de la complémentarité en termes de loisirs outdoor, ces deux éléments ont aussi été l'occasion de restructurer la marque en deux gammes : Hyphen et Origin. Si la première joue la carte du contemporain passe-partout en proposant un billard 100% acier aux lignes fines, la seconde mise en partie sur le matériau historique de Cornilleau : le bois. Avec son piètement à l'allure dynamique et facetté, Origin insuffle un nouvel élément aux trois terrains de jeu qui la compose.
Outre la partie basse, véritable unité entre les modèles, la typologie a été repensée pour offrir des approches différentes de la pratique, notamment en jouant sur des dimensions peu communes. La table de ping-pong est ainsi disponible dans une dimension réduite (220*120 au lieu de l'habituel 274*152,5 ), ou le baby-foot proposé en deux fois deux barres. Mais à cela s'ajoute aussi pour la marque la volonté d'inscrire l'objet dans un usage quotidien. De fait, les billards et les tables de ping-pong de la gamme Origin ont été pensés pour pouvoir servir de tables de repas. Une démarche qui a poussé la marque à améliorer l'ergonomie du piètement pour accueillir 6 à 8 personnes, mais aussi la résistance et l'allure du revêtement du plateau Stone. Une élégante surface qui rappelle l'ardoise et pensée pour ne pas avoir de répercussion sur la qualité de jeu.
S'inscrire dans le futur
Familiale autant que familière, Cornilleau souhaite aujourd'hui freiner la diversification de sa gamme pour se centrer sur un autre enjeu, celui de l'inclusivité pour les personnes à mobilité réduite. « Nous souhaitons évoluer vers des tables PMR notamment en repensant la hauteur de l'encadrement et la disposition du piètement de nos tables » souligne Basile Brière. Une démarche qui n'en est encore qu'à ses prémices, mais qui traduit une envie constante d'amélioration de la qualité de jeu et de son pouvoir fédérateur.
La marque danoise Søstrene Grene qui célébrait ses 50 ans 2023, perpétue le même concept depuis toutes ces années. Basée à Aarhus, sa ville d’origine, l’entreprise a à cœur de développer des produits qui expriment le mode de vie à la Danoise, basée notamment sur le principe du « Hygge ».
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’histoire de Søstrene Grene n’est pas celle de deux sœurs, mais celle d’un couple formé par Inger Grene et Knud Cresten Vaupell Olse. En effet, l’aventure Søstrene Grene a été imaginée dans l’optique de proposer un concept inédit. Après un passage dans l’industrie de la mode et alors qu’ils sont propriétaires d’une industrie qui concevait des cousins à destination des églises danoise, le couple ouvre le premier magasin historique de la marque en 1973 dans le centre-ville d’Aarhus, la deuxième plus grande ville du Danemark.
Un magasin historique pour un concept mondial
D’abord intitulée Søstrene Grene’s Økonomimarked - « le marché économique des sœurs Grene » en danois - et installée au premier étage, le concept de la marque était de proposer des objets de toutes sortes, dispersés un peu partout, avec un parcours spécifique pensé de sorte à ce que chaque visiteur ne rate aucun produit. Plus globalement, les magasins Søstrene Grene ont tous la même organisation, à mi-chemin entre un théâtre et un marché en libre-service. Pour l’anecdote, Knud Cresten Vaupell Olsen était un ancien professeur de ballet et voulait proposer un magasin qui ressemblerait à une salle de représentation, avec de la musique classique diffusée dans les haut-parleurs, des murs sombres comme ceux d’un théâtre et une lumière tamisée pour mettre en avant les produits présentés.
Une idée perpétuée depuis 51 ans, qui fait la force de la marque, si l’on en croit les mots de Mikkel Grene : « On essaye de créer des expériences différentes et uniques de retail. 80 % de nos magasins sont identiques, ce qui va changer ce sont les produits proposés. » Aujourd’hui, l’entreprise compte plus de 200 magasins à travers le monde, dont une quarantaine en France.
Deux sœurs, vraiment ?
Si la marque a été baptisée Søstrene Grene - « les sœurs Grene » en danois - il n’en est rien. En effet, malgré les nombreuses histoires et communications faites autour d’Anna et Clara, les supposées sœurs Grene, celles-ci n’ont en réalité jamais existé… Pour autant, ces dernières ont été inspirées de deux sœurs de la famille, arborant les mêmes traits de caractère, l’une étant organisée et l’autre plus créative. Aujourd’hui, ce parallèle pourrait être retranscrit sur les frères Grene qui dirigent l'entreprise depuis 20 ans, puisque Mikkel est PDG tandis que Cresten est directeur créatif et responsable concept.
Transmettre un mode de vie à travers les produits
« Les Danois passent beaucoup de temps dans leur intérieur, c’est donc important pour eux de s’y sentir bien et c’est ce que l’on essaye de transmettre dans nos produits » continue Mikkel Grene. Un style de vie bien particulier, propre aux pays scandinaves, souvent basé sur le concept du « Hyyge », un état d'esprit positif procuré par un moment jugé réconfortant, agréable et convivial.
Un mode de vie bien spécifique mais caractéristique, qui se transmet également par le design. « Nous avons une tradition forte avec le design, mais on s’est rendu compte que pour être uniques il fallait que l’on ait le nôtre » explique Cresten Grene. Ils ont donc décidé d’ouvrir un département interne dédié au design il y a 11 ans, au sein du siège basé à Aarhus, pour y imaginer tous les nouveaux produits de la marque. Pour les inspirations, elles sont multiples, comme en témoignait Cresten Grene : « Nous essayons d’être les plus ouverts possible sur ce qu’il se passe autour de nous et dans le monde. Il y a énormément de moyens de créer, ça peut être suite à une visite au salon de Milan, à partir d’un souvenir ou d’une simple balade en forêt. »
Des collections à plusieurs échelles
Pour imaginer leurs nouvelles collections, les équipes de Søstrene Grene les rangent dans des catégories : les collections principales, les collections saisonnières et les sorties spécifiques. « Nous sortons de nouveaux produits toutes les semaines afin de proposer une nouvelle expérience en continue, continue Mikkel Grene. Cela permet de créer une sorte de rendez-vous avec les clients qui prennent ainsi l’habitude de venir régulièrement pour découvrir les nouveautés. »
Pour la collection printemps 2024, intitulée Moments et dévoilée le 1er février, de nombreuses nouveautés étaient présentées, notamment la chaise Pillow, inspirée du duvet retrouvés sur la plupart des lits danois. En termes d’accessoires, les couleurs et le chrome sont de mise, avec un grand nombre de pièces du bougeoir à la carafe en passant par l’étagère.
Les Ateliers de Paris, l'incubateur de la ville de Paris dédié au développement des entreprises de création, ouvre ses candidatures jusqu'au 9 avril.
Pièce maîtresse du soutien de la capitale aux métiers de la création, Les Ateliers de Paris constituent un véritable bouillonnement artistique. Créé en 2006, cet incubateur accueille chaque année une sélection de créateurs afin de les accompagner dans leurs projets. Un espace prolifique donc, qu'il est possible d'intégrer en candidatant jusqu'au 9 avril.
La porte ouverte aux opportunités
Afin de promouvoir les différents champs de l'innovation, la mairie de Paris propose aux entrepreneurs un atelier et l'accès à des salles de réunions. Convaincu par la place centrale de l'humain dans ces projets, l'incubateur accompagne chaque créateur dans sa démarche par le biais de rendez-vous avec des experts en développement et des rencontres avec des professionnels de l'artisanat. Et pour accroître le rayonnement de chacun, Les Ateliers de Paris promeuvent également leurs locataires sur des événements d'ampleur tels que la Paris Design Week ou encore la biennale Révélations.
Une vitrine et un vivier pour la capitale
Le besoin de repenser la ville et ses usages en construisant un futur viable tant sur le plan écologique que social et aujourd'hui au centre des préoccupations de nombreuses grandes agglomérations. Mais ces perspectives se trouvent depuis plusieurs années déjà, au cœur des intentions des designers, artisans ou stylistes. Que ce soit par l'utilisation de matériaux plus vertueux, l'application de savoir-faire ancestraux, la relocalisation d'actions ou l'hybridation des produits, les inventions de demain sont autant de leviers essentiels à la transformation des villes. C'est notamment dans cette optique que la mairie a créé en 2006 Les Ateliers de Paris.
Et pour candidater, c'est par ici !
Conçue pour le projet 7 Stars, la lampe Louise, dessinée par Jean-Marie Massaud, vient d'être dévoilée. En plus de sa lumière tamisée, cet objet à l'allure volontairement romantique, diffuse quelques mélodies connues. Une conception au design polyvalent.
Pensée comme une veilleuse à l'allure précieuse, Louise est l'invitée chic qui éclairera les moments de partages et d'échanges. "Dans sa petite robe plissée qui protège le vacillement délicat de la flamme, elle apporte une lumière chaleureuse sur votre chevet ou sur une table pour un dîner romantique en tête-à-tête" décrit son créateur, le designer Jean-Marie Massaud. Troisième lampe née de la série 7 STARS initiée par l'italien Alessandro Mendini, elle constitue l'une des étoiles de la collection qui tire son nom de la constellation grande ours. Dévoilés au fur et à mesure, les autres modèles seront révélés prochainement.
Le design déclare sa flamme en musique
Doté d'un mode bougie et d'un variateur d'intensité, la lampe propose une lumière vacillante pour renforcer l'intimité de certains moments ou évoquer les lueurs dansantes d'un feu. Mais à la lumière se mêle également la possibilité d'une ambiance musicale. Intégrée à son socle, une enceinte propose dix airs classiques, de Bizet à Chopin, ainsi que des mélodies plus festives comme « Happy Birthday » ou encore « Silent night ». Véritable boîte à musique, c'est une expérience polyvalente que la lampe Louise offre en diverses circonstances. En témoigne son socle sur lequel il est gravé : « La vie est une aventure faite de rencontres comme autant de lumières. ».
Une lampe qui prend soin de ses utilisateurs
Particulièrement attentive au bien-être de l'utilisateur, la marque RAMUN diffuse une lumière pensée pour préserver la santé des yeux. Classée ainsi au plus haut niveau de sécurité photobiologique, elle est également certifiée RoHs, une norme qui vise à limiter la présence de substances chimiques présentes dans les équipements électroniques. Des résultats significatifs de l'attention brillante portée tant au design qu'aux consommateurs.
Pour sa première exposition au format galerie, Charles Zana a dessiné une série de lampes inspirées de la Grèce. Retour sur ce projet hors de ses sentiers battus.
Débutée en octobre, Lux Exhibition est le fruit d'un processus de création inhabituel pour Charles Zana. L'architecte d'intérieur et designer, a toujours réalisé des projets s'inscrivant dans les souhaits d'une clientèle et l'histoire d'un lieu. Or, pour cette exposition, il a fallut faire l'inverse : ne pas créer pour un projet ou une collection, mais de créer à partir d'une image mentale.
La Grèce comme idée de départ
Constituée de 12 pièces, la collection Lux Exhibition est largement inspirée de la Grèce. Un pays où le studio du designer réalise plusieurs chantiers, mais également une région chère à l'architecte dont les voyages constituent la principale source d'inspiration. Dotées de noms évocateurs -Naxos, Milos, Kos, Symi…-, les lampes ont été pensées comme une constellation d'îles. Réalisées dans des matériaux méditerranéens tels que le marbre, l'osier, l'onyx, le cèdre, mais également des métaux, chacune possède son univers. Rappelant tantôt une falaise, tantôt une colline verdoyante ou l'océan, elles sont la retranscription matérielle des paysages. Mais c'est également une sorte de retour à la beauté antique par des volumes généreux, des formes élancées et des détails soignés.
Des lampes au-delà de leur fonction première
Pensées comme de véritables sculptures, ces lampes, pouvant atteindre 80 centimètres de haut et une trentaine de kilos, se suffisent à elles-mêmes. Dessinées puis modélisées en 3D, chacune d'entre elles est le fruit d'une collaboration entre plusieurs artisans français avec lesquels l'agence travaille depuis parfois trente ans. Un gage de qualité pour le créateur dont l'imagination a été foisonnante. Conçues en 10 exemplaires ou en séries limitées, chaque lampe est démontable ,à l’exception du modèle Tilos qui a nécessité de visser le haut du socle directement dans le verre.
Des objets de lumière souvent éteinte
Pour l'agence, la présentation de neuf lampes n'a pas été une évidence. Habituée à présenter des éclairages sur des éléments de mobiliers dans le cadre d'une collection, il était cette fois-ci question de s'inscrire dans le modèle d'une galerie d'art contemporain. Un changement de paradigme global puisqu'il s'agissait de la toute première présentation des créations de Charles Zana sur des présentoirs uniquement destinés à cet usage. Quant à la lumière, le fait de les allumer ou non a également été une source de questionnement dans la mesure où ces objets restent la plupart du temps éteint. Mais l'importance des jeux d'ombres mis en place par le tressage de l'osier ou les traitements de surface des bois, ont poussé le créateur à allumer de l'intérieur ces sculptures de lumières.
La Lin wall lamp lancée en 1992 par la marque Prandina, est rééditée. Son style épuré et contemporain en fait une alliée fonctionnelle pour apporter du caractère à nos intérieurs.
« Simple dosen't mean easy ». Par cette phrase, la marque italienne Prandina spécialisée dans les luminaires traduit l'âme de la Lin wall lamp. Cette création, pièce intégrante de la collection Lin lancée il y a 32 ans, est aujourd'hui l'un des best-sellers de la marque.
Un design en trois parties
Dotée d'une ampoule tubulaire led de type linestra montée par deux anneaux métalliques sur un support en cristal pressée, son design minimaliste fait d'elle une source de lumière intemporelle. Raffinée de par son étroitesse et le mélange délicat de ses matériaux, elle s'inscrit comme un élément sculptural élégant même lorsqu'elle est éteinte.
Une simplicité passe-partout
Sa forme dépouillée permet de l'appliquer verticalement ou horizontalement dans n'importe quel intérieur, tant pour éclairer l'espace, que pour venir souligner l'architecture. Conçue sans abat-jour, l'applique offre une lumière diffuse à 360°. Son allure contemporaine et passe-partout modifie immédiatement les intérieurs en les nourrissant d'un éclairage agréable et généreux.