Maison & Objet
Présentée au salon Maison&objet, la collection Modern Shapes Editions est le résultat d'une collaboration entre la galerie anversoise Modern Shapes et la marque de mobilier Ethnicraft. Deux institutions ayant à cœur les formes architecturales au service du design.
Tantôt totem tribal, tantôt matérialisation d'un dessin d'Escher, les pièces de la Modern Shapes Editions invitent à la contemplation. Dévoilées lors de la Design Week d'Anvers et exposées à l'occasion de Maison&objet, ces créations sont le résultat d'un travail à trois entre des artistes internationaux, la galerie Modern Shapes spécialisée dans l’art sculptural contemporain et moderne, et la marque de mobilier belge Ethnicraft. Une manière de faire converger les idées et les savoir-faire manuels par le biais de l'art.
Une collaboration logique
Spécialisée dans le mobilier en bois depuis près de 30 ans, Ethnicraft propose avec cette collaboration, une approche design complémentaire. À la fois plus artistique et plus abstraite, elle permet notamment « d’élargir et de diversifier notre offre d’artisanat en bois massif métamorphosé par le talent de nos artisans » explique Philippe Delaisse, cofondateur de l'entreprise. En effet, réputé pour ses meubles aux allures contemporaines, Ethnicraft mise ici un ensemble de pièces au volet non plus fonctionnel mais purement décoratif. Sculptées à la main dans l'atelier indonésien de la marque ou opère près de 200 artisans, ces sculptures bâtissent un pont entre les artisans d'art locaux et les designers partenaires de la galerie Modern Shapes. Une démarche inhabituelle pour les concepteurs qui donnent généralement vie eux-mêmes à leurs dessins, loin de cette « industrialisation manuelle ».
Une diversité au service de l'imagination
Aux yeux de Michael Franken, le propriétaire de la galerie Modern Shapes, « l'approche architecturale et design partagée avec Ethnicraft, a permis de collaborer sur ces sculptures dont la simplicité émane des lignes pures ». De cet ensemble riche d'une diversité tant formelle, dimensionnelle, stylistique que matérielle, la galerie Modern Shapes a fait naître une sorte de voyage. Que ce soient des façades de building, des cages d'escalier, des éléments techniques de l'habitat, les évocations architecturales, qu'elles soient volontaires ou non, sont nombreuses. Si c’est sans surprise pour cette galerie qui place ses collaborations à la croisée de l'art, de l'architecture et du design, ces créations permettent néanmoins aux visiteurs de prendre conscience, par le prisme de l'abstraction, de la complémentarité des volumes et de leurs forces sur l'imaginaire.
Du 18 au 22 janvier, le salon Maison&Objet se tiendra de nouveau à Villepinte pour une édition particulière, puisqu’il s’agit de celle de ses 30 ans. Alors, à quoi faut-il s’attendre lors de cet anniversaire ? Voici les grandes lignes du programme.
Pour fêter ses 30 ans, Maison&Objet met les petits plats dans les grands. Le thème « Tech Eden », choisi pour cet anniversaire, sera célébré tout au long de l’année, au sein du salon, bien sûr, mais également sur le site MOM ainsi que dans les showrooms parisiens. Un sujet décliné sur trois terrains d’expression : l’architecture d’intérieur, l’hospitalité et le retail, autour d’espaces spécialement conçus.
Designer de l’année : Mathieu Lehanneur
Pour succéder au duo belge Muller Van Severen, c’est le designer français Mathieu Lehanneur, dessinateur de la torche olympique et paralympique des Jeux de Paris 2024, qui a été retenu pour être mis à l’honneur. Le temps du salon, il aura carte blanche dans un espace dédié, nommé Outonomy et orienté outdoor, qu’il décrit comme un « écosystème de vie, à la fois minimal et optimal ».
Nouvel espace : Hospitality Lab
Pour allier les besoins de naturalité et de nouvelles technologies, les questions d’hybridation des lieux sont de plus en plus présentes au moment de l’élaboration de projets, aussi divers soient-ils. En effet, les frontières s’effacent pour laisser place à des espaces qui proposent une véritable « expérience ». Quels sont les enjeux inédits liés à cette hybridation ? Comment subvenir à ces nouveaux besoins ? Pour tenter d’y répondre, l’Hopitality Lab, à retrouver dans le hall 6, s’empare de cette question en dévoilant des mises en scène inspirantes, à l’instar du Forum des tendances de Peclers Paris et de la carte blanche donnée au studio REV.
Future on Stage : les trois lauréats dévoilés
Lancé en septembre 2022, le tremplin Future on Stage propose de mettre en avant trois jeunes entreprises du secteur du design, de l’art et de la création. L’occasion pour ces dernières de promouvoir leur produit tout en profitant de l’écosystème de Maison & Objet. Pour cette 4e édition, ce sont les marques Anga, Bluecycle et Tosco Studio qui seront exposés.
Un format inédit des Rising Talents
Qui dit 30 ans dit forcément quelques formats anniversaire. Les traditionnels Rising Talents se focalisent pour cette édition non pas sur un pays mais sur une thématique : Tech & Savoir-faire. Sept talents se sont ainsi distingués, sélectionné par un jury qualifié : Jean de Loisy, Li Edelkoort, Lionel Jadot, Joseph Grima, Athime de Crécy et Ramy Fischler. Dans la catégorie Tech se sont distingués Audrey Large, WINT Design Lab et Index Office tandis que du côté savoir-faire, c’est le travail d’Aurélie Hoegy, Jenna Kaës, Emma Cogné et du duo Line & Raphaël qui a su plaire au jury.
Maison&Objet In the City, 3e édition
Jamais deux sans trois ! Pour cette nouvelle édition off parisienne, Maison&Objet In the City revient du 17 au 22 janvier. Fort de son positionnement, le salon souhaite continuer de développer cette initiative dévolue aux professionnels à travers la promotion d’une centaine de showrooms dans la capitale. L’occasion de faire vivre l’âme de Maison&Objet hors de ses murs.
Depuis quelques années, c’est une évidence pour le secteur de l’aménagement : le Portugal s’affirme comme un acteur sur lequel compter. Outre l’implication de plus en plus forte de designers dans les entreprises pour valoriser des savoir-faire artisanaux et des outils industriels existants, les acteurs du secteur développent avec dynamisme de nouveaux marchés, dont le contract, assurant aussi bien une offre en grande production que des réalisations sur-mesure. Et le secteur du haut de gamme est de plus en plus visé.
À Maison & Objet, après une belle présence en janvier dernier pour le mobilier, ils étaient une trentaine d’exposants à présenter des marques portugaises à cette édition de septembre. Mobilier, art de la table, accessoires déco, luminaire, literie… la présence portugaise dans l’univers de la maison couvre l’ensemble des catégories. Les savoir-faire sont reconnus, aussi bien dans la céramique, l’ébénisterie, la métallurgie, le textile, et nombre d’acteurs français font appel à des partenaires portugais pour fabriquer leurs propres collections.
C’est d’ailleurs ce qui ressortait des échanges lors de la Portugal Home Week en juin dernier à Porto, un événement dont on prédit la montée en puissance, au regard de la qualité internationale du visitorat : architectes de grands groupes, décorateurs, prescripteurs en tous genres d’Europe et d’Amérique du Nord, prenaient le temps d’échanger sur chaque stand, dans ce salon à taille humaine, à l’affût d’outils industriels et artisanaux à même de s’adapter à leurs projets pour développer un marché dit « bespoke ». Parallèlement, un cycle de conférences prospectives partageait expériences et points de vue sur l’habitat de demain.
À la rencontre des prescripteurs
Si on a retrouvé cette année, sur ces dernières éditions de Maison &Objet, des acteurs forts (voire séculaires pour certains) comme Herdmar (art de la table), Colunex (literie), Barro (céramique), Laskasas (mobilier) ou Wewood, pour donner un aperçu éclectique, voire des jeunes designers à l’image du studio HATT, la plupart étaient bien évidemment présents au rendez-vous de Porto. D’ailleurs, à la Portugal Home Week, il était vraiment intéressant de noter comment chacun communiquait sur son expertise.
À titre d’exemple, Laskasas n’a pas hésité à produire une superbe brochure, où la marque met en scène ses propres collections dans des maisons iconiques d’architectes et de designers. Personnalisant ainsi son rapport avec les prescripteurs dans l’aménagement intérieur, elle se positionne ainsi directement sur un secteur haut de gamme, qu’elle est à même de revendiquer aisément en souplesse de production. Dans un autre registre, à Porto également, Claraval présentait des vases en céramique, alliant savoir-faire traditionnel et technologie 3D avancée, des collections dont l’esthétique épouse la transcription formelle d’une voix ou d’un chant. Là aussi, au-delà de ces créations sublimes en petite série, on imagine très bien le potentiel de personnalisation d’un tel process pour des projets d’exception.
On l’aura compris, les acteurs Portugais sont indéniablement proactifs : que ce soit pour ouvrir leurs productions à l’export – compétitives dans tant dans la qualité, la quantité et les délais — ou pour cibler des projets sur mesure, ils saisissent habilement cette tendance actuelle à repenser les circuits de production dans une forme de proximité. Et à se projeter « next step », en se positionnant d’ores et déjà sur des secteurs en cours de défrichage. Ainsi, à la Paris Design Week, au cœur de la Factory (programmation dédiée à la jeune création, le tout jeune collectif GirGir revendiquait de travailler uniquement à partir de recyclage, réemploi de déchets industriels, en présentant pour cette fois des premiers prototypes conçus à partir de chutes de marbre, mais affichant une détermination à travailler avec d’autres ressources.
Du 7 au 11 septembre, la rentrée du salon Maison & Objet sera axée autour thème « Enjoy ! ». Nouvel espace d’exposition, designer de l’année, ouverture d’un nouveau service digital… Aperçu de ce qui vous attend.
Une thématique : Enjoy !
Centrée sur la notion de bonheur comme quelque chose de simple et de spontanée, la thématique de cette rentrée sera orientée autour de trois dynamiques : l’expressivité séductrice, la créativité libératrice et la sensibilité augmentée.
Ouverture de l’espace Well-being & Beauty
Pensé comme un « espace qui nous veut du bien », Well-being & beauty s’inscrit dans une forte tendance de fond et offre une résonnance au thème de la rentrée : Enjoy. Un endroit dédié aux produits de bien-être pour l’esprit, le corps et la maison, avec une centaine de marques attendues.
Inauguration de l’Hospitality Lab et de The Designer’s Studio
Pour cette édition Maison & Objet inaugure deux espaces d’inspiration. D’une part, l’Hospitality Lab, qui prendra place au sein du hall 6. Un lieu hybride pensé par Friedmann & Versace, Roque Intérieurs et The Socialite Family. Dans le hall 7, les visiteurs seront invités à découvrir The Designer’s Studio, un espace qui présentera le travail de quatre designers devenus éditeurs : Faye Toogood, Dirk van der Kooij, Masquespacio et Sebastian Cox, qui présenteront en exclusivité leurs nouvelles collections autoéditées.
Muller Van Severen, designer de l’année
Après Raphaël Navot en janvier, c’est le studio Muller Van Severen, composé par Fien Muller et Hannes Van Severen qui a été désigné comme designer de l’année pour cette nouvelle édition. Basé à Gand, le duo belge s’est affranchi de ses deux champs créatifs d’origine – la photographie et de la sculpture – pour investir le vaste territoire du design, avec l’envie de bousculer les codes et les usages du mobilier d’intérieur. Une exposition leur sera dédiée dans le hall 7.
Nouvelles fonctionnalités sur la plateforme MOM
Grâce à sa nouvelle fonction marketplace installée début 2023, la plateforme digitale MOM évolue. En septembre, les marques et les visiteurs pourront ainsi bénéficier d’un nouvel outil permettant de digitaliser la prise de commande sur le salon à la fois pour les marques, mais aussi pour les visiteurs. Une nouveauté qui permettra aux marques de pouvoir lancer de nouveaux produits, rencontrer et interagir avec près de 480 000 acheteurs et prescripteurs internationaux tout au long de l’année.
Du 7 au 11 septembre, Fien Muller et Hannes Van Severen sont les Designer(s) Of The Year 2023 au prochain Maison&Objet. En une douzaine d’années, ils ont su développer un langage stylistique unique qui bouscule les codes du mobilier. Une exposition-cocon sur le hall 7 à Paris Nord Villepinte offre une plongée dans leur culture flamande et leur imaginaire.
Quand on les voit en photo, leur nonchalance et leur aisance appelle immédiatement l’image du couple Bogart-Bergman dans Casablanca. C’est pourtant de Evergem, petite bourgade oubliée en lisière de Gand, dans un studio ouvert sur la nature, qu’ils dessinent leurs projets. Ils se sont rencontrés à l’Académie des Beaux-Arts de Gand où Hannes se forme à la sculpture et Fien à la photographie. En 2011, ils débutent leur collaboration dans un réel partage d’une culture nourrie d’arts visuels, de photographie et de design. Dans leur stand ils ont souhaité recréer le paysage figurant les éléments principaux de leur quotidien : l’atelier, la maison, le jardin. « Trois îlots recomposent au milieu des allées du salon, notre petite oasis dans le désert d’Evergem, explique Fien Muller. L’exposition agit comme une installation globale et immersive où nos pièces existent comme autant de petites entités autonomes. Elle est un miroir de notre intérieur mais aussi de notre esprit. »
Et leur esprit est fait de lignes droites et d’angles droits à l’image du Poème de l’angle droit. «C’est à l’intérieur des limites imposées par l’objet que notre créativité s’exprime le mieux explique le couple. Le champ des arts peut sembler effrayant tant il est vaste et riche de possibilités.»
Des meubles-sculptures
Comme dans une bulle suspendue, leurs meubles-sculptures, comme autant de micro-architectures indépendantes, se répondent et invitent à une expérience sensorielle de l’objet. Avec les bleus, rouges, verts et jaunes vifs ils font directement référence à Piet Mondrian et au groupe De Stijl. Dans la collection Future Primitive, ces couleurs se répètent imposant le style Muller Van Severen. On ne parle pas design mais style, à la française. Les étagères de différentes hauteurs et configurations incorporent des transats ou des luminaires sur pied, pour faire lampes de lecture. Les lignes ne sont pas simplistes mais simples, les couleurs vives, ludiques, joyeuses. « Grande source d’amusement ». Les armoires murales en acier de la série Wire ou les bancs et cabinets Alltube réconcilient le tout-venant avec l’aluminium, matière exceptionnelle.
De Bitossi à Hay
Leurs actualités témoignent d’une vive création. 2023 verra une série de vases pour Bitossi présenté à Milan au Salone Del Mobile ; ainsi qu’une lampe de lecture pour valerie_objects. Les tapis March et July qui ont fait fureur à Milan, sont en exclusivité française sur Maison & Objet. Leur surface s’inspire des différents stades de tonte naturelle des moutons et dévoile une méthode de production unique où le berger doit faire preuve d’une maîtrise exceptionnelle pour dégager les 80 kg de laine qui peuvent habiller la bête. « Couleur, goût, odeur, peuvent déclencher des émotions puissantes », explique le duo. Une nouvelle production pour la marque danoise Hay vient enrichir une coopération remarquée.
Réminiscences
Leurs objets s’exposent autant qu’ils s’éprouvent et trouvent leur juste place dans des décors de rêve comme à la Villa Cavrois à Roubaix en 2020 pour l’exposition « Design ! » dans le cadre de Lille Métropole 2020, Capitale du design. Chez valerie_objects, leur mobilier ressemble au mobilier d’école que l’on trouvait dans les années 90 dans les réfectoires. Simples, en bois – bouleau, chêne, cerisier et noyer massif peint – et métal avec des tables rondes, ovales ou en rectangle passant de 150 cm à 240 cm. Les tables se complètent de l’Alu chair en aluminium qui convient aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur grâce à un traitement à la cire d’abeille et une laque de protection contre les UV mais pas d’anodisation. La structure en aluminium brille de mille feux et les assises et dossiers en couleur confèrent à la chaise son esthétique si particulière.
Une certaine maîtrise de l’aluminium
L’aluminium est naturel comme il l’était dans le travail de Maarten, figure tutélaire du père décédé trop jeune, laissant ses dessins à explorer et fignoler. A l’instar de Maarten Van Severen, leurs objets ont une portée de silence, en résonnance avec l’espace. Ils sont installés dans des lieux parfaitement vides, plus comme un signe que comme une écriture. Ils se confrontent à la ligne de partage d’un sol et d’un mur mais aussi à la fenêtre et à la possibilité d’horizon, sont l’expression la plus simple de leur fonction. Adapté aux nouvelles contraintes de la construction, leur aluminium est simplement ciré. Si Maarten Van Severen était réfractaire à l’idée d’un style, Muller Van Severen a fait de ses lignes droites une esthétique qui s’inscrit dans la durée.
Leur chaise Allu se cogne aux couleurs de leurs rangements, tables et chaises. C’est une percussion symphonique. Le Pillow Sofa rallie tous les fans de coussins ceinturés comme le Duo Seat, un siège de conversation. Peut-être ont-ils vécu ce moment pour si bien le retranscrire ou peut-être ont-ils trop traîné dans les musées viennois pour lui donner la contemporanéité du 21e siècle… Une mise en abîme à la Wes Anderson, brodée à quatre mains qui donne le vertige. La finitude des choses n’en finit pas de planer sur les collections de Muller Van Severen.
Après Raphaël Navot en janvier, c’est le studio Muller Van Severen, composé de Fien Muller et Hannes Van Severen qui a été désigné comme designer de l’année pour l’édition de septembre de Maison&Objet.
Studio fondé en 2011, Fien Muller et Hannes Van Severen étaient respectivement issus de la photographie et de la sculpture avant de se lancer dans le design. Basé à Gand, le duo belge devenu Muller Van Severen, s’est affranchi de leurs deux champs créatifs d’origine pour investir le vaste territoire du design, avec l’envie de bousculer les codes et les usages du mobilier d’intérieur.
Des pièces alliant couleur et avant-gardisme
A travers un langage stylistique basé sur la juxtaposition de matériaux et de couleurs dans une étonnante épure formelle, le duo s’est vite démarqué comme figure incontournable du design contemporain. Leurs pièces souvent avant-gardistes, anticipent autant les tendances que les mutations sociétales.
Pour les mettre à l’honneur, la prochaine édition de Maison&Objet, qui se tiendra du 7 au 11 septembre prochain, retracera leurs douze années de création du duo à travers une exposition toute en couleur, imaginée comme un reflet de leur territoire créatif et qui réunira des pièces de leurs séries iconiques comme Future Primitive, Wire ou Alltubes. L’occasion également de présenter de nouvelles productions et commandes, telles qu’une série de vases pour Bitossi, un tapis imaginé pour le leader du textile d’ameublement Kvadrat, ou encore une lampe de sol développée pour valerie_objects.
Nouveau tremplin incontournable du salon Maison & Objet, Future on Stage est de retour avec une 3e édition en septembre prochain. Une véritable opportunité pour les jeunes entreprises œuvrant dans le domaine du design, de la décoration et l’art de vivre. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 10 avril.
Lancé en septembre 2022, le tremplin Future on Stage a été imaginé pour permettre à de jeunes entreprises d’intégrer l’écosystème de Maison & Objet, en provoquant des rencontres et valoriser leur visibilité sur le marché. Après Pierreplume, LucyBalu et Avuly en septembre 2022 et Noppi, Gliwen et Sas Maximum en janvier 2023, trois nouveaux lauréats seront exposés à la rentrée, du 7 au 11 septembre prochain.
Une sélection de candidats menée par un jury de professionnels du secteur : Mélanie Leroy (directrice générale de SAFI/ Maison & Objet), Vincent Grégoire (directeur consumer trends & insights de Nelly Rody), Philippe Lehr (Directeur Commercial et Développement de Designerbox), Franck Millot (Directeur de Paris Design Week) et l’architecte d’intérieur Daphné Desjeux.
Conditions de participation
Pour participer, plusieurs critères de sélection sont à prendre en compte par les candidats, à savoir :
- L’entreprise doit avoir été créée il y a moins de 3 ans et doit proposer des produits dans l’univers de la décoration, du design et de l’art de vivre
- Avoir déjà construit une identité de marque (univers visuel, storytelling, produits de lancement
- Avoir déjà testé et/ou commercialiser des produits, et être prêt à accélérer leur production et à se lancer sur le marché
- Ne jamais avoir participé au salon Maison&Objet auparavant
Une visibilité notable
Les lauréats sélectionnés auront droit à un accompagnement privilégié. En premier lieu, ils seront tous exposés au cœur du salon Maison&Objet, leur offrant une visibilité non négligeable sur les médias et les professionnels du secteur, à l’échelle française mais aussi à l’international. En parallèle, des rencontres seront organisées avec les visiteurs du salon, les partenaires, des retailers, prescripteurs et distributeurs internationaux. En terme de communication, les trois marques sélectionnés seront valorisées à travers des contenus publiés sur les réseaux sociaux et le magazine de Maison&Objet, ainsi que par leur présence sur la plateforme digitale Maison&Objet & More (MOM).
Informations et inscriptions via ce lien.
Du 19 au 23 janvier, Maison&Objet est cette fois-ci de retour au mois de janvier, toujours au Parc des expositions de Villepinte. Après une édition de septembre plutôt réussie, avec près de 60 000 visiteurs comptabilisés, ils sont 1967 exposants à répondre présents. Une édition attendue, qui se voulait un retour aux dates habituelles après les années perturbées par le Covid-19, et qui fait face cependant à l’impact des mouvements sociaux, notamment pour la journée d’ouverture.
La nouvelle édition de Maison&Objet, organisée du 19 au 23 janvier, a pour thématique « Take Care ». Découvrez les grandes lignes du programme.
Une édition qui veut faire du bien
« Pour imaginer nos thèmes, nous partons toujours d’une étude de la société. Dès que l’on met le nez dehors, on est face à des enjeux culturels, environnementaux, identitaires », explique Vincent Grégoire. « Take Care » est la thématique qui a été retenue pour cette édition, axée sur le soin. La dominante de cette édition étant de se recentrer sur soi et les autres, de se retrouver, d’échanger et d’expérimenter. Le salon veut faire l’écho de nouveaux modes de création et d’initiatives porteuses de sens concernant les métiers du design et de la décoration d’intérieur. Chaque jour, un programme de talks abordera notamment la création sans énergie fossile, le design sensoriel, le concept d’hospitality, des parcours de création innovants, la scénographie du retail…
Raphaël Navot, Designer de l'année
Après Cristina Celestino en septembre, c’est le designer Raphaël Navot, récemment lauréat du prix Paris Shop and Design pour la rénovation du restaurant 39 V à Paris, qui a été désigné designer de l’année pour cette édition de janvier. Un espace lui sera dédié dans le hall 7.
Les Rising Talents sont espagnols
Après que l’édition de septembre a mis en avant sept talents venus des Pays-Bas, c’est cette fois-ci l’Espagne qui est à l’honneur pour cette nouvelle édition des Rising Talents Awards. L’occasion de découvrir la nouvelle jeunesse du design espagnol, qui nous donne rendez-vous dans le Hall 6.
Talents so french
Après avoir exposé Samuel Accoceberry, Bina Baitel, Charlotte Juillard et Pierre Gonalons lors de sa première inititiative réussie en septembre dernier, Talents So French est de retour pour soutenir le travail de designers français autour de matériaux. Ils sont à nouveau quatre à venir présenter leur production dans le hall 7 : Cédric Breisacher, Elise Fouin, Grégory Lacoua et Victoria Wilmotte.
Future on stage
Cette édition de janvier sera également l’occasion de découvrir les trois nouveaux lauréats du programme Future on stage, qui donne une visibilité à de jeunes entreprises innovantes dans les domaines du design, de la décoration et de l’art de vivre. Venez découvrir le travail de Gwilen, Noppi et SAS Minimum dans le hall 6 du salon.
Une 2e édition de Maison & Objet in the City
Après le succès de sa première édition, Maison & Objet in the City, parcours off organisé partout dans la capitale, continue cette année, en résonance avec Maison & Objet. L’objectif principal de cette initiative B to B ? Proposer à des showrooms qui ne sont pas présents physiquement au salon de faire partie de la communauté Maison & Objet et profiter de ses avantages. 86 participants sont annoncés, avec parmi eux Deirdre Dyson, Féau Boiseries, Gilles & Boissier, Uchronia, Tai Ping, Le Berre Vevaud, Rubelli ou encore Delisle.
Pour sa première participation au salon Maison & Objet, la jeune marque bordelaise Sollen présente « Nuage », une collection aux courbes organiques, écoreponsable.
Fondée en 2021, Sollen est une de ces marques récentes qui apportent une touche de frais au segment des assises. Engagée, Sollen propose des produits avec une signature écoresponsable. En effet, la conception est made in France, le sourcing de fournisseurs est local et les produits sont tous garantis à vie.
Nuage, une collection toute en lévitation
Dans le stand J41 du hall 6, le stand Sollen sera pensé comme une bulle immersive construite autour de la collection Nuage, dans une scénographie signée par le sculpteur-plasticien Junior Fritz Jacquet. Dessinés par Didier et Arthur Garrigos, les éléments qui composent la collection Nuage présentent une ergonomie pensée pour le confort, notamment grâce à leurs multiples capitons qui leur donnent cette forme surprenante. La collection s’est par ailleurs agrandie avec trois nouvelles pièces : un banc, un canapé et un lit de repos.
Retrouvez Sollen au Hall 6 (stand J41) pour le Salon Maison & Objet, du 19 au 23 janvier 2023 au parc des expositions Nord Villepinte
Raphaël Navot semble être le « nouveau » designer que tout le monde s’arrache. Avant le monde, peut-être le Tout-Paris. Il livre début février l’Hôtel Dame des Arts, rue Danton dans le 6e arrondissement et sera le Designer de l’Année pour l’édition de janvier 2023 du salon Maison & Objet.
Il est né à Jérusalem en 1977. Diplômé de la Design Academy Eindhoven en design conceptuel, il s’installe à Paris dans le Marais et accorde architecture d’intérieur et design au moment où les matières premières nobles et les techniques de fabrication par l’homme sont au plus haut. Il travaille avec les meilleurs ateliers d’Europe et ses réalisations courent du night-club le Silencio, rue Montmartre à Paris, aux revêtements de sol End Grain pour Oscar Ono ou des tapis artisanaux pour la Galerie Diurne, rue Jacob, de l’Hôtel National des Arts et Métiers à Paris à la bibliothèque et la galerie d’Art du Domaine des Etangs à Massignac en Charentes.
Le Silencio
La première fois qu’Intramuros a écrit le nom de ce jeune quadra, Raphaël Navot, ce devait certainement être en 2011, lors de la rédaction du Paris Design Guide où une place non négligeable était accordée au Silencio, réalisé par David Lynch à la demande d’Arnaud Frisch et Antoine Caton, club culturel d’un nouveau genre, « une histoire de casting regroupant l’agence d’architecture Enia, le concepteur de lumière Thierry Dreyfus et le designer Raphaël Navot. »
Trois séries de mobilier originales étaient alors créées par David Lynch et réalisées sur mesure par la maison Domeau & Pérès. Le design, mais aussi le cinéma, l’art, les spectacles vivants, la littérature, la musique comme la gastronomie ont toujours leur place au sein de la programmation dédiée aux membres du Silencio de 18h à minuit. Au delà, le Silencio devient un night-club ouvert à tous et tous les trois mois, un artiste est invité à y réaliser un projet. Rue Montmartre, il faut descendre dans la cave, pour se retrouver chaleureusement enveloppé d’or, sur les murs, les plafonds, les meubles et les bars à cocktails derrière lesquels s’activent quelques barmen insensibles à la faune nocturne du lieu… de Pharell Williams à Jean-Charles de Castelbajac, Virgil Abloh ou Agnès Varda. Tous se retrouvent là, dans des salles privatisées ou devant la scène où se joue, quart de queue et guitares vintage à l’appui, l’avenir de la musique. Comme un hommage au cabaret de Mullohand Drive, la scène ressemble à un ancien cinéma, encadrée avec des rideaux qui coulissent. À ses pieds, une piste de danse accueille les pas les plus sages comme les plus débridés. Un lieu où vivre des expériences originales.
Jouer Paris
L’Hôtel Dame des Arts qui ouvre le 1er février 2023, propose ce même type d’expériences mais à une échelle plus large. Les 109 chambres de l’hôtel, écrin 4 étoiles, portent en elles, l’esprit de la rive gauche et de la Nouvelle Vague. Inspiré par les philosophes, les artistes et les intellectuels du quartier, il déploie tout l’esprit de Saint-Germain-des-Prés. Dans ce bâtiment des années 50, l’hôtel conjugue chambres avec vue, rooftop à ciel ouvert, charmantes terrasses, jardin verdoyant, studio de fitness avec sauna, salles de réunion pas comme les autres. Un point de départ parfait pour explorer la capitale et l’art de vivre parisien. Avec son décor Nouvelle Vague, ses œuvres d’art et sa signature olfactive signée Arthur Dupuy, l’hôtel joue les jeunes premiers.
Lignes simples, formes graphiques, matières minérales et naturelles, il a sollicité les meilleurs artisans pour atteindre un résultat cosy et chaleureux. Loro Piana Interiors, Veronese, Cappellini, Oscar Ono ou Roche Bobois fabriquent pour lui. Le restaurant 39V, avenue George V et l’Hôtel des Arts et Métiers à Paris, l’Hôtel Belle Plage à Cannes ou la Bibliothèque du Domaine des Etangs en Charente, lui ont déjà livré leurs espaces. Tout a été fait ici sur mesure (à l’exception de deux chaises Roche Bobois, DOT et Identities). Le demi-cylindre cannelé en chêne massif qui recouvre certains murs des espaces publics et des chambres fait écho au sol en chêne noir carbonisé à la flamme et recouvert d’une résine protectrice. Un design chaleureux et bienveillant dans des chambres de 15 m2 pour les plus petites, avec lit Queen Size et chaque soir, cinéma privé à tous les étages à 21h et 23h.
Des rencontres
Le POH (Patchwork Oval Hemisphere), édité par Cappellini en 2014, est une pièce composée, mariant le fait-main, le fait par ordinateur et le fait à la machine. L’assemblage d’un volume chaotique, sculpté par une machine selon un modèle généré par un ordinateur, pour à chaque fois obtenir un objet unique qui ne peut être répété, un peu à la Gaetano Pesce. Conçu pour l’exposition « Post Fossile » dans le musée Holon, par Lidewij Edelkoort au printemps 2011, il a intégré la collection permanente de Cappellini. Chaque pièce est unique et découle de l’inversion du principe de conception. « La forme suit la fonction » devient « la fonction suit la forme ». Une révélation au Holon Museum, le célèbre musée complété en 2004 par Ron Arad d’une extension tout en acier Corten, un musée fondé par Moti Masson, maire d’Holon, (à l’initiative de la médiathèque, du centre culturel, du centre multimédia, du musée du design et du musée israëlien de la bande dessinée) et Hana Hertsman, directrice générale de la municipalité qui depuis 1993 cherchent à positionner Holon comme « La ville des enfants ».
Pour Pas de Calais, jeune marque japonaise créée en 2015 par Ykari Suda en hommage à la dentelle de Calais, qui développe ses propres textiles avec coton, lin et soie et une combinaison de teintures traditionnelles ou techniques de pointe, il signe une boutique parisienne rue de Poitou. Habitée par l’Arte Povera ou arte povera pour faire plus modeste, la simplicité des matériaux – bois fissuré, métal corrodé ou calcaire poudreux – sont une véritable ode à la nature. En 2014, il signe la suspension TOH pour Véronese. En 2019, Roche Bobois lui demande de refaire la boutique du boulevard Saint-Germain où l’on trouve ses collections au détour des escaliers. Pour la galerie Friedman Benda, il signe des canapés voluptueux et soyeux.
Au fil du temps, Raphaël Navot a su se démarquer avec des projets d’architecture d’intérieur remarqués. Parmi ses derniers projets de rénovation, on note un hôtel 4 étoiles, le Belle Plage à Cannes, livré cet été, et qui vient de mettre en service un grand espace spa également aménagé par Raphaël Navot. On peut également citer la rénovation du restaurant 39 V, qui a par ailleurs été récompensé en octobre dernier par le prix Paris Shop Design dans la catégorie « Hôtels, Cafés, Restaurants ».
Un hall circulaire sur Maison & Objet
L’Apothem Lounge à l’entrée du hall 7 sur Maison & Objet à Paris Villepinte, doit offrir une émotion, un concentré d’hospitalité, ou « Le monde fantastique de Raphaël Navot ». Son grand hall circulaire sera comme une installation immersive de lumière et de textures procurant une émotion visuelle où les visiteurs seront invités à découvrir les intérieurs indépendamment de leur fonctionnalité ou contexte comme dans un théâtre où les visiteurs sont les comédiens.
Le design est pour lui une forme de scénographie qui vise à créer une ambiance, soutenue ici par les luminaires et l’expertise Flos. Sans client, sans contexte, sans fonctionnalité, l’espace lui permet de faire accéder le visiteur à un royaume plus imaginatif et de créer un intérieur… inattendu. Le hall circulaire, protégé par deux rangées de murs courbés et qui permet aux visiteurs d’entrer et de sortir par ses 12 portails, s’offre comme un labyrinthe simplifié avec liberté et simplicité. À tester obligatoirement.
Pour l’édition de septembre de Maison & Objet, les Rising Talents Awards présentent le travail de sept talents travaillant aux Pays-Bas. Présentation.
Hanna Kooistra, nominée par Kiki Van Eijk
Diplômée de l’Université des Arts ArtEZ à Arnhem, Hanna Kooistra s’inspire d’objets néerlandais pour chacune de ses créations :« De nombreux produits aujourd’hui souffrent de l’effet de la globalisation. On ne sait plus vraiment d’où ils viennent. C’est pour cela que le point de départ pour chacune de mes créations est systématiquement un objet néerlandais » explique-t-elle. Ainsi, sa collection de cafetières Plakkenpot est inspirée d’un modèle en argent du Rijksmueum d’Amsterdam, redessiné avec un rouleau à peinture, ce qui prête à ses versions leurs formes bulbeuses. Parallèlement, elle a proposé une réinterprétation d’une chaise traditionnelle néerlandaise – le knopstoel -, dont sa version peut-être entièrement repliée et suspendue au mur. Actuellement, la designeuse travaille sur un nouveau tabouret pliable en bois et avec un carré de tissu, inspiré de vêtements flamands traditionnels.
Ruben Hoogvliet & Gijs Wouters, nominés par Kiki Van Eijk
Ruben Hoogvliet & Gijs Wouters forme l’atelier FIG. Ils se sont rencontrés lors de leurs études à l’Université des Arts ArtEZ à Arnhem dont ils sont tous les deux diplômés. Parmi leurs projets notables, on peut citer la collection de bols et de bougeoirs en porcelaine Gravity, née d’une envie de créer des céramiques sans moules. Cette technique développée à l’origine par Ruben Hoogvliet consiste à tremper des structures en mousse dans de l’argile liquide, qui sont ensuite suspendues avant la cuisson. « Je trouve que leur processus est très innovant. Il nécessite une recherche expérimentale approfondie » commentait par ailleurs Kiki Van Eijk. Aujourd’hui, le duo travaille sur le développement de sa collection Gravity sous de nouvelles formes et différents types d’objets, en remplaçant certains des matériaux utilisés afin qu’ils soient plus écologiques et durables.
Théophile Blandet, nominé par Hella Jongerius
Diplômé de la Design Academy Eindhoven, le travail de Théophile Blandet s’est d’ores et déjà distingué par sa présence à Frieze Londres, Art Basel et à la Fiac Paris. Il a également eu le droit à une exposition à la Galerie Fons Welters à Amsterdam en 2020. C’est sa série PS, qui signifie à la fois « post-scriptum » et « polystyrène » qui se distingue comme étant son projet marquant. « Nous devrions changer de regard par rapport au plastique. Comme l’ivoire, il sera interdit à l’avenir, ce qui fait de lui aujourd’hui un matériau de grande valeur ». Toutes ses créations sont façonnées à la main à partir de chutes de plastique pour offrir un résultat à mi-chemin entre des objets fonctionnels et des sculptures.
Visser & Meijwaard, nominés par Ineke Hans
Le duo Visser & Meijwaard est diplômé de l’Université des Arts ArtEZ à Arnhem. Leur projet phare : l’armoire Grey on Gray, qui fait référence aux caisses industrielles. Cette dernière utilise en effet le même matériau, Himacs, et réplique le même dessin de bandes sur ses côtés. Plusieurs de leurs produits ont par ailleurs été édités par plusieurs marques telles que Pulpo, Moooi Carpets et Linteloo. « Nous prétendons toujours que notre but est de créer des objets distincts et différents, mais avec un design minimaliste ». Plus largement, ils ont imaginé les vitrines de boutiques Hermès à Hong Kong, au Qatar ou au Japon.
Seok-Hyeon Yoon, nominé par Wieki Somers
Seok-Hyeon Yoon est né à Cheongju en Corée du Sud. Il a d’abord étudié le design industriel à l’Université de Kookmin à Seoul avant d’obtenir son diplôme à la Design Academy Eindhoven. « Seok-Hyeon a une écriture délicate. Son travail s’inscrit parfaitement dans la tradition du design néerlandais dans le sens où il est à la fois conceptuel et esthétique » confiait Wieki Somers. Ott/Une Autre Céramique Paradigmatique est l’un de ses projets majeurs, dont le point de départ fut sa découverte du fait que les vernis traditionnellement employés dans la poterie ne sont pas recyclables. Il a ainsi proposé comme alternative une résine d’arbre naturelle ott, qui sert depuis des millénaires comme laque pour le bois dans son pays natal.
Simone Post, nominée par Ineke Hans
Diplômée de la Design Academy Eindhoven, le travail de Simone Post se distingue notamment à travers ses nombreux imprimés wax dessinés pour l’éditeur de tissus néerlandais Vlisco. Elle a également collaboré avec des marques telles que Adidas et Kvadrat. Elle a également sortie une collection de bols et de contenants intitulée Wood Weavings qui font directement référence aux paniers tressés de Gambie, à travers une association astucieuse de textile et de bois. « J’aime son énergie, j’aime sa signature. Simone sera quelqu’un dont on entendra parler dans le monde du design pendant de très longues années » commentait Ineke Hans à son sujet.
Sanne Terweij, nominée par Les Ateliers d’Art de France et le Crafts Council Nederland, lauréate Rising Talent Awards Craft
Née à Amsterdam, Sanne Terweij a d’abord étudié la joaillerie et le conseil en couleurs, avant de travailler en tant qu’artisan d’art. On compte parmi ses projets marquants ses sculptures murales imaginées avec plusieurs centaines de petits rectangles de métal oxydés et corrodés dans des dégradés de couleurs. « La couleur a quelque chose de mystique. Son impact sur notre humeur et nos émotions me fascine » expliquait-elle concernant son rapport à la couleur.
De retour à Villepinte du 8 au 12 septembre, Maison & Objet a décidé de centrer sa seconde édition annuelle autour du thème du méta-sensible.
Avec 2 182 exposants attendus, Maison & Objet tend à créer un choc d’expériences qui oscilleront entre réalité et virtuel. « En 2020, nous avons tous été en mode résistance, en 2021, en mode résilience. 2022 marque une volonté de renaissance », témoignait à ce sujet Vincent Grégoire, directeur consumer trends & insights chez NellyRodi, et instigateur du thème.
Cristina Celestino, designeuse de l’année à M & O
Enfant, l’Italienne Cristina Celestino s’intéressait aux dessins de couleur et aux jeux créatifs mais sans plus. Aujourd’hui, elle juxtapose des matériaux remarquables pour des expériences tactiles exceptionnelles.
Future on Stage : un tremplin consacré aux jeunes entreprises du design
Grande nouveauté, le tremplin Future on Stage veut faire profiter de l’écosystème du salon aux jeunes entreprises qui font avancer le secteur du design, de la décoration et de l’art de vivre. Une occasion non négligeable de gagner en visibilité.
Les Rising Talents seront hollandais
Dans le cadre du programme Rising Talent Awards, six designers et un artisan d’art des Pays-Bas ont été sélectionnés, et leur travail sera présenté par l’Atelier néerlandais. Le mélange d’un héritage cosmopolite, moderne et poétique et d’une vision plus critique de notre système de consommation.
23 talks organisés en live
Cette année encore, le salon Maison & Objet sera l’occasion d’ouvrir les débats sur divers sujets. Pas moins de 23 talks sont attendus, abordant des thèmes liés au mobilier, aux matériaux, aux processus de création, aux NFT, aux espaces de travail, au design culinaire et bien plus encore…
Pour sa prochaine édition du 8 au 12 septembre 2022 au Parc des expositions à Villepinte, Maison et Objet met à l’honneur l’Italienne Cristina Celestino, nommée Designer de l’année.
Maison et Objet vient d’annoncer son choix de retenir l’architecte d’intérieur et designer italienne Cristina Celestino. Après l’avant-goût proposé à sa Milano Design Week où elle a participé à 7 installations (Radaelli Fioraio, Moooi,…) son futur « Palais Exotique » proposera une immersion dans une autre réalité, entre couleurs et nature.
Ce choix témoigne de la volonté du salon de souligner la géométrie, la précision des créations, avec leurs significations cachées, ainsi que la pluralité d’inspiration de la designer italienne, née en 1980. Après des études d’architecture à l’université IUAV de Venise, elle fonde la marque Attico Design en 2011 avant de créer son propre studio en 2013 : Cristina Celestino Studio. Tourné principalement vers le design et la direction créative, il s’adresse à une clientèle large, privée comme à des entreprises.
Cristina Celestino, « Designer of the year » à l’esprit de convivialité
Imprégnée par l’histoire, elle n’hésite pas à trouver dans celle-ci son sens du détail des lieux, des grandes figures d’Adolf Loos et Carlo Scarpa au baroque lombard en passant par Paris « J’aime Paris, explorer sa puissante monumentalité et ses immeubles haussmanniens. Ce sont des lieux débordants d’inspiration en matière de traitements des surfaces et de matériaux. » En mettant à l’honneur Cristina Celestino, Maison et Objet appuie donc les valeurs signatures de partage et de convivialité de la créatrice. Marquée par l’esthétique des petits cadeaux et des lieux de leur fabrication, l’esprit de convivialité guide ses créations. A titre d’exemple, le « sofa n’est pas un simple produit » pour elle, « C’est un lieu de rencontre et de bavardage pouvant offrir mille attitudes et typologies que j’ai beaucoup explorées dans mon travail. Pour moi, le sofa n’est pas seulement un produit. »
Dans une vision d’ensemble, elle multiplie les passerelles entre le design, la mode et l’art comme en témoignent ses projets Fendi et sa réalisation de boutiques Sergio Ross. Elle puise également dans ces domaines son sens du détail avec en particulier l’étude des bagues, des boucles d’oreilles et des boutons de manchette. Ses conceptions s’illustrent alors par leur diversité, le jeu sur les textures et les échelles, de l’urbain avec sa rénovation d’un immeuble brutaliste à Udine au design des détails et du mobilier.
On devrait retrouver cette vision transversale dans son « Palais Exotique », mêlant mélange des époques, des couleurs, scénarii et nature au sein de ce qu’elle exprime comme un « moyen de transporter les sens. » L’exposition au Parc des Expositions de Villepinte en septembre sera pour elle l’occasion d’offrir une immersion dans d’autres mondes ainsi qu’une réflexion sur les thèmes de la conversation, du partage ou encore de l’observation.
Projections virtuelles et retour à la matière : notre époque, riche en paradoxes, dresse des ponts entre des univers autrefois étanches, voire antinomiques. Entre mondes réels et virtuels, Maison et Objet choisit d’orienter son édition de septembre sur des expériences sensibles et sensorielles, attentif à une société en quête d’émotion et d’évasion, entre défiance et renaissance. Décryptage par Vincent Grégoire, directeur Consumer Trends & Insights chez NellyRodi.
« En 2020, nous avons tous été en mode résistance, en 2021, en mode résilience. 2022 marque une volonté de renaissance. » Avec le Covid, la peur de perdre le goût, l’odorat, et la sensation de vase clos qui donne un sentiment de limiter l’espace où porte le regard, s’est développée une réaction de retour à la prise en compte des sens… voire un rapport au monde en mode « hypersensible ». Depuis la maison-refuge, à côté des digital native, les boomers se sont mis à apprivoiser le numérique, une appropriation du digital accélérée, qui n’appelle pas de marche arrière. Vincent Grégoire observe ainsi une fracture générationnelle avec des «quinquados » qui refusent un éventuel déclassement par l’âge, qui côtoient une jeune génération qui a enchaîné des périodes de crise et qui n’a pas connu la vie sans Internet et qui gère parallèlement au quotidien une vie numérique à travers les réseaux sociaux, en mode ludique comme en mode projet. Le digital devient un média comme un autre, il accompagne naturellement l’expérience physique, et l’augmente plus que s’y substitue.
Hybridation des univers
Un choc d’expériences, qui tend à rendre poreuses les frontières entre les mondes réels et virtuels. Un besoin de tangible parallèlement à une volonté de se projeter, et vite, de s’immerger, car les outils technologiques ont depuis bien longtemps modifié notre rapport au temps. Visite virtuelle en preview de la visite physique d’un showroom, création NFT en complément de l’objet édité… les nouveaux entrepreneurs brouillent les pistes et testent dans le métaverse des projets avant de les éditer, utilisent les réseaux sociaux comme des mondes inspirants.
C’est cette fusion des mondes que Maison et Objet a choisi de mettre en avant, à travers le thème « Méta-sensible » qui va porter son édition de septembre, et infuser la Paris Design Week.
En mode ludique
Une volonté de mettre en avant de nouvelles énergies, des esthétiques détonantes, d’observer des nouveaux usages après cette réappropriation du « chez-soi » qui a marqué ces années rythmées par différents confinements. Le « cocon » de l’habitat évolue doucement vers un cadre toujours protecteur mais plus joyeux, aux formes rebondies, dans le développement d’une esthétique fantasmatique… irriguée par les passages entre les mondes : à l’image des collections de Pink Stories, PolsPotten, Mojow ou l’Italien Saba (qui propose déjà ses canapés sous forme de NFT).
Maison et Objet : détecteur de talents
Si Maison et Objet cherche à traduire dans son choix de « tendances » le cœur vivant de la société, le salon aussi a décidé d’accentuer sa volonté de mettre en avant la jeune création. Parallèlement aux Rising Talents Awards (en septembre consacrés à la scène néerlandaise), le label Future on Stage mettra l’éclairage sur de jeunes maisons d’édition.
Parallèlement, la Paris Design Week – notamment dans la section Factory – se fera l’écho de cette époque résolument « phygital », en présentant des projets dédiés à la matière, que ce soit dans sa valorisation par le geste ou sous l’angle de l’innovation écologique, dans une promesse de mises en scène faisant appel au design numérique.
Une édition qui s’annonce généreuse, enthousiaste, éclectique, dans un « besoin de sens et d’émotion » : l’attente est créée, aux exposants de répondre à cette envie du public d’être surpris.
Du 8 au 12 septembre
Maison et Objet (Parc des Expositions – Villepinte)
Paris Design Week
À l’occasion de la prochaine édition de Maison&Objet du 8 au 12 septembre, l’organisation lance un nouveau tremplin intitulé « Future on stage », dédié aux jeunes entreprises du design, de l’art et de la création. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 31 mai.
Dans l’optique de faire profiter de l’écosystème qui stimule les échanges et de provoque des rencontres tout au long de l’année, Maison&Objet souhaite aller plus loin en valorisant également la force d’innovation et participer à la croissance de jeunes entreprises qui changent la société et font avancer le secteur du design, de la décoration et de l’art de vivre. Ils lancent ainsi pour sa prochaine édition de Maison&Objet « Future on stage ».
Les conditions de participation
- Être une jeune marque de moins de 3 ans
- Proposer un ou plusieurs produits qui entrent dans l’univers de la décoration, du design et de l’art de vivre
- Être une entreprise avec une identité de marque déjà existante (charte graphique, univers visuel, storytelling)
- Avoir déjà testé et/ou vendu ses produits et être prêt à accélerer la production avec une ouverture sur le marché international
- Ne pas avoir été exposé sur le salon Maison&Objet auparavant
Les dossiers sont à envoyer en ligne avant le 31 mai. Les résultats de pré-sélection seront communiqués par mail le 13 juin prochain.
Une visibilité durant toute la durée du salon
Pour le lancement du tremplin, 3 lauréats seront sélectionnés et mis en avant pendant le salon de septembre. Ils seront sélectionnés par un jury d’experts du secteur et bénéficieront d’un programme d’accompagnement sur-mesure dans l’optique de leur offrir une expérience la plus optimisée possible, à savoir :
- Une exposition scénographiée au cœur du salon Maison&Objet, permettant une visibilité sur les médias et canaux de communication du salon ainsi que sur la presse française et internationale
- Des rencontres organisées avec les visiteurs du salon, les partenaires, des retailers, prescripteurs et distributeurs internationaux
- L’accès à un marché international avec la possibilité de vendre à de grands acheteurs
- Une valorisation de leur marque à travers des contenus publiés sur les réseaux sociaux et le magazine de Maison&Objet
- Une présence sur la plateforme digitale Maison&Objet & More (MOM)
Informations et inscriptions sur : https://www.maison-objet.com/paris/future-on-stage-appel-a-candidature
Du 24 au 28 mars, venez rencontrer la rédaction et les designers de passage à l’Intramuros Café, hall 7 stand F20. Une scénographie conçue par Frédéric Sofia, en partenariat avec Fermob, Diptyque et Cosentino.
L’Intramuros Café se veut un point de rendez-vous convivial, où faire des rencontres professionnelles comme se détendre le temps d’un café. Du 24 au 28 mars, c’est avant tout la possibilité de rencontrer la rédaction pour échanger sur vos nouveautés ou vos coups de cœur. C’est aussi l’occasion de retrouver les designers qui viennent y partager leurs actualités, leurs attentes et leurs découvertes… qui seront aussi diffusées sous forme de capsules vidéo sur nos réseaux sociaux pendant la durée du salon.
Réalisée par Frédéric Sofia, la scénographie du Café met en avant la collection Luxembourg : une occasion pour le designer de revenir sur l’histoire de cette chaise qu’il a conçue pour Fermob, en proposant une adaptation originale de la chaise Sénat.
L’aménagement met aussi à l’honneur le revêtement de sol Fossil de Dekton by Cosentino, inspiré d’une roche grise, veinée, à la texture modelée par le temps. Le stand accueille aussi deux références, Excentrique et Mosaïque, qui font partie des 10 nouveaux décors muraux de Diptyque, la toute première collection d’une série inspirée par les archives de la maison, et imprimée numériquement sur du papier « intissé ».
Au cœur du hall 7 de Maison & Objet, l’Intramuros Café est une halte incontournable à inscrire dans votre parcours !