La qualité Wendelbo et le design de Tristan Lohner réunis dans Shapes
Fruit d'une première collaboration entre le designer français Tristan Lohner et la marque danoise Wendelbo, la collection Shapes incarne le ravissant mélange entre technique et esthétique.
Des volumes simples au toucher granuleux, imbriqués les uns aux autres presque naturellement par des courbes dans lesquelles la complexité s'efface. Semblables « à des galets sur lesquels l'érosion aurait fait son temps » selon le designer Tristan Lohner, cette collection est le résultat d'une collaboration avec la marque danoise Wendelbo. Intitulée Shapes, elle s'inscrit comme la synthèse entre le mode de la complexité technique et de la simplicité visuelle. Une dualité en partie liée aux concepteurs dont la collection est empreinte.
L'artisanat comme trait d'union
Conçue autour de la volonté de « tendre vers une forme de légèreté, en élevant visuellement les “stigmates” du processus industriel », la collection puise dans les racines communes aux concepteurs : l'artisanat. Ébéniste de formation, Tristan Lohner accorde une attention toute particulière au rapport sensible entre l'objet et l'utilisateur. Un rapport qui passe par la pérennité et l'aura visuelle de la conception. Des notions qui résonnent aussi auprès de la marque danoise qui s'est diversifiée depuis 1955, tout en conservant sa technicité et son exigence tactile, directement liée à ses débuts dans la tapisserie d'ameublement. C'est de cette exigence et de trois années de travail entre l'Europe et le Vietnam qu'est né Shapes.
La sobriété autour de la complexité
Composée d'un canapé, d'un fauteuil, d'une table et d'une assise proposée avec et sans accoudoirs, la collection a été fortement inspirée par le design post-50's, tel que l’explique Tristan Lohner. Une période où le mobilier s'est fait plus souple et plus naturel dans ses formes. Une évocation rétro appliquée du piètement de la table, ou l'absence d'angle et la jonction évoque une sorte d'arborescence, à la chaise Event dont le style très classique convoque l'élégance et la sobriété propre aux pays nordiques. « Il y avait cette idée de faire du design scandinaves à l'italienne. C'est-à-dire quelque chose d'épuré, de raffiné tout en rondeur. » Une vision dont le canapé Montholon est l'exemple emblématique. Un objet d'autant plus fort qu'il tire son nom de la rue dans laquelle se trouvait l'atelier du père du designer -dessinateur pour le journal Le Monde – et où il explique avoir ressenti ses « premières sensations sculpturales ». Un clin d'œil en arrière qui permet de comprendre cet ensemble résolument d'aujourd'hui et visible au showroom RBC, 40 rue Violet, jusqu'au 26 avril.