La construction hors-site, la maîtrise sans limite
Le nouveau bâtiment de GA Smart Building construit par Studio Montazami et Tezuka Architects ©11h45

La construction hors-site, la maîtrise sans limite

Le studio Montazami et Tezuka Achitects signent une construction hors-site. Une philosophie architecturale autant qu'un défi qui inaugure un nouveau campus de la métropole toulousaine.

Tête de proue de ce qui deviendra un vaste pôle tertiaire de 33 00m² situé entre la rocade A620 et une ancienne piste de l'Aéropostale inscrite aux monuments historiques, Niwa est tout à la fois. Architecture totem de la Zac Montaudran Aérospace, bâtiment aux multiples fonctions, et enfin vitrine technologique de la société GA Smart building spécialisée dans le hors-site. Un mode de construction en renouveau qui a séduit le studio Montazami. Imaginé en collaboration avec l'agence japonaise Tezuka Architects, l'édifice réalisé en 15 mois se joue des principes constructifs classiques pour offrir un ensemble fonctionnel, esthétique et correctement implanté dans son environnement.

Avec son dénivelé de 6 mètres, le jardin immerge la partie basse de la construction dans la végétation, et permet au palier intermédiaire de se retrouver en rez-de-jardin du côté de la passerelle ©11h45

Le hors-site, une philosophie pas si hors-sol

« Si les passants se demandent quel est ce bâtiment, s'ils s'interrogent, c'est un pari réussi, car je défends l'idée d'une architecture qui parle aux personnes, aux usagers. » revendique Orash Montazami, architecte en charge de ce projet réalisé avec un processus hors-site. Familier avec ce type de construction depuis une dizaine d'années, et reconnu notamment pour l'application de ce principe à La cité universelle de Pantin dont il est l'auteur, l'architecte voit en ce système une alternative à la construction contemporaine. « Pour beaucoup, le hors-site est encore associé à quelque chose de moche et de très contraint. Or, je suis persuadé que tout architecte réalise aujourd'hui du hors-site. Personne ne va chercher un arbre pour le façonner. Tout sort d'usine. Mais il y a encore un blocage à faire sortir des murs entiers. Pourtant, j'y vois une façon plus aboutie de travailler la matière et d'innover techniquement en faisant des recherches dès la conception auprès d'usines spécialisées. » Parmi ces innovations, l'invention de fenêtres triples vitrages dotées d'un store interne pour diminuer la diffusion de chaleur, le développement de poutres bois nonencapsulées pour ne pas perdre la beauté du matériau, ou encore la fabrication de planchers préfabriqués composés de poutres en lamellé-collé et de fines dalles de béton (7 cm), dont une part du ciment a été remplacée par du laitier de hauts-fourneaux pour alléger le poids physique et environnemental. Des innovations qui ont séduit la société GA Smart Building qui a élu domicile dans le bâtiment aux côtés d'une bibliothèque, d'un coworking, d'un restaurant et d'une salle de fitness.

Située en bordure de l'ancienne piste d'aéropostal, la façade principale joue sur la hauteur et la profondeur des blocs pour dessiner des perspectives ©11h45

Industrialiser n'est pas rompre avec la créativité

Si architecture et industrie ont encore beaucoup de mal à s'assembler, c'est peut-être parce que beaucoup y voient une certaine atteinte à la créativité et au concept en tant qu'idée. Une erreur pour l'architecte selon qui construire hors-sol n'a pas restreint sa créativité, mais a également permis de repenser les principes de l'architecture d'aujourd'hui. « Avec ce projet, j'avais une double ambition fonctionnaliste inspirée par la Loyd building de Richard Rodgers. D'une part effacer les codes extérieurs du bâtiment tertiaire en brouillant visuellement les pistes, et d'autre part, rendre le bâtiment facile d'usage en repensant la répartition des espaces. » Un projet autant qu'un manifeste architectural néo-XXe. « Dès qu'un bâtiment devient atypique, il n'est plus fluide financièrement donc il fallait remettre en scène quelque chose qui existait et fonctionnait. C'est ce que j'ai fait en mettant un pied dans le passé et un pied dans le présent » s'amuse l'architecte dont les premières esquisses intérieures ont été réalisées par Tezuka, lui-même ancien collaborateur de Richard Rodgers. On note notamment le dégagement de plateaux centraux de 67m² au sein du bâtiment favorisant les échanges informels, grâce à des cages d'escaliers poussées vers l'extérieur qui deviennent des espaces de détente ouverts sur le jardin. Un espace paysagé - par Mugo et Nature & création - particulièrement important puisque c'est autour de lui et de la topographie du site que Montazami studio à imaginé son édifice.

L'une des deux terrasses qui dotent le bâtiment au quatrième étage ©11h45

Dessiner de nouvelles perspectives

Ceinturé par la future passerelle qui reliera le campus à la ville de Toulouse, le bâtiment a été souhaité en symbiose avec l'extérieur. « Je ne voulais pas d'un bâtiment symétrique qui puisse être implanté n'importe où. Du coup, nous avons travaillé les vues et les perspectives pour que chaque angle soit différent et que chaque façade soit principale. » Une exigence visuelle qui a amené l'architecte à penser simultanément l'aménagement intérieur, la structure et le paysage. « Pour travailler selon les principes architecturaux qui m'intéressaient, j'ai procédé à l'inverse de ce que l'on fait généralement. Je suis parti du plan et j'ai terminé par penser l'enveloppe. » Une réflexion qui dote chaque étage de vastes plateaux lumineux.

À l'extérieur, les quatre modules développés en usine entrent en vibration pour animer le bâtiment à l'apparence particulièrement vitré. « Je réfute l'idée qu'il l'est trop. Il l'est autant que n'importe quel bâtiment classique de sa surface. Simplement, en ramenant vers l'extérieur les noyaux de circulation verticale faisant office de contreventements, et en les fermant complètement, j'ai privilégié les apports de lumières dans les espaces de travail. » Un partipris qui permet à l'architecte de séquencer son bâtiment tant sur son contour que sur sa base ultralégère, elle aussi 100 % transparente avec de fins montants anodisés. Porté dans son entièreté par un système filaire de poteaux-poutres en béton développé numériquement en usine, ce projet est un condensé de technologie industrielle et de connaissances architecturales. « le hors-site d'aujourd'hui n'est rien d'autre que le préfabriqué d'hier, mais pensé avec des architectes. » Une revanche pour l’architecte dont l’une des grandes frustrations demeure celle de ne jamais avoir été ingénieur.

Développées en usine, les différentes façades en bois, en verre et en métal entrent en vibration pour éloigner l’édifice de toute ressemblance avec un édifice tertiaire classique ©11h45
Rédigé par 
Tom Dufreix

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26/3/2025
warren & laetitia : quand le design fait bonne impression

Le studio warren & laetitia, qui célébrait ses cinq ans en décembre, fabrique divers objets en plastique recyclé grâce à l’impression 3D, depuis son atelier parisien. Un parti pris que le duo revendique fièrement et qui leur a permis de développer une identité créative forte.

« Dès qu’on réfléchit à un objet, on doit anticiper le fait qu’il va être imprimé en 3D et donc le concevoir pour qu’il s’adapte à ce mode de fabrication. » Warren Blauvac et Laëtitia Bou Acar se rencontrent sur les bancs de la fac à la Sorbonne et découvrent l’impression 3D dans le cadre d’un processus de prototypage et décident de pousser le processus plus loin. « C’était un mode de fabrication intéressant, car il nous permettait d’obtenir rapidement des objets en volume. Nous avons pu assez vite nous équiper d’une machine et commencer à créer en petite quantité, depuis chez nous et à moindre coût » explique le duo.

Bougeoirs 2.20, design : warren&laetitia

En 2020, ils créent leur studio et lancent leur premier objet : le double bougeoir, qui a la particularité, comme son nom l’indique, d’avoir un double usage. Il peut en effet servir de chauffe-plat ou de chandelle selon son inclinaison. Depuis, ils conçoivent toutes sortes d’objets du quotidien, du pot à crayons Henri au calendrier Joe, en passant par la collection de vases Alvarò. Et si se spécialiser dans l’impression 3D a été une évidence pour eux, utiliser un matériau recyclé  et recyclable l’était tout autant. Ils privilégient ainsi le rPLA ou encore le r-PETG, des plastiques issus du recyclage d’emballages alimentaires ou de bouteilles en plastique.

Pot à crayons Henri, Vase Alvarò XL et Bougeoir 2.20, design : warren&laetitia

Jouer sur les assemblages de pièces

Très vite, warren & laetitia s’intéressent aux luminaires. Mais, contraints par la taille des pièces qu’ils peuvent concevoir, ils imaginent des modèles à assembler en plusieurs éléments. La suspension Gigi, initiée en 2021 et devenue l’un de leurs best-sellers, est ainsi proposée en quatre versions différentes. Celles-ci sont toutes composées des mêmes pièces, interchangeables et modulables. Ce qui fait varier la lampe, c’est la manière dont les éléments sont assemblés. « On aime créer des luminaires, il se passe quelque chose de particulier avec ces objets lumineux. Ce que nous recherchons, c’est surtout que les gens puissent s’approprier leur lampe et avoir l’impression que les possibilités sont infinies. »

Suspension Gigi, design : warren&laetitia

La version en applique, Mina, a ensuite été développée en deux tailles et trois couleurs différentes, tandis que la Gigi a quant à elle été déclinée en lampe à poser. Toujours en luminaire, ils dévoilaient en septembre 2024, le modèle d’appoint Nour, très différent de ceux qu’ils avaient proposés jusqu’ici, et pouvant s’adapter à tous les usages. Début mars, ils présentaient leur nouvelle suspension Romi qui, dans le même esprit que Gigi, se compose de plusieurs pièces modulables en trois configurations.

Lampe à poser Nour, design : warren&laetitia

Repousser les limites de l’impression 3D

Aujourd’hui, le studio gère sa production grâce à 45 machines semi-automatisées qui tournent en permanence. Une production à l’échelle du studio, qui a tout de même permis de fabriquer 6 000 lampes en 2024. « Nos objets sont composés de plusieurs éléments, avec une approche un peu totémique, ce qui nous permet de proposer des pièces plus imposantes que ce que nos machines pourraient produire en une seule fois. » Et opter pour l’impression 3D présente des avantages, mais implique aussi des contraintes. Bien que le duo anticipe au maximum le design de ses objets pour qu’il corresponde aux exigences de leurs machines, le risque zéro n’existe pas. Pour autant, se confronter à ces défis techniques est une véritable motivation. « Il est généralement compliqué de créer des objets avec de grandes parties en porte-à-faux. Comme ils sont creux à l’intérieur, il faut jouer avec les réglages. Mais nous aimons ce challenge : pousser la technique à l’extrême pour voir si nous parvenons à obtenir une forme inédite. » Une problématique qui s’était notamment posée avec la patère Amy, en raison de la complexité de l’assemblage entre la pièce imprimée et l’élément en bois.

Série de patères Amy, design : warren&laetitia

Une volonté de repousser les limites qui s’accompagne finalement d’une ambition grandissante, celle de concevoir des pièces encore plus grandes et, pourquoi pas, tester d’autres matériaux. « Nous aimerions un jour créer un lampadaire, voire aller encore plus loin. Nous avons bâti toute une identité autour de l’impression 3D, mais pas seulement. Il y a aussi un véritable travail sur la couleur et la modularité des pièces qui sont des aspects que nous souhaitons continuer à développer. »

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21/3/2025
Intramuros #223 : Italia !

L’Italie, l’amour et nous

Un Italien, c’est un Français amoureux. Amoureux du beau, de l’usage, du confort, mais aussi du risque. Un Français faisant confiance à l’intuition des créateurs, à leur inventivité, à leur folie.

Durant la Renaissance et lors de l’après-guerre, l’Italie fut le centre du monde créatif. Ne cessant de se remettre en question, des années 1930 jusqu’aux années 1980, du Gruppo 7 jusqu’à la Tendenza ayant abouti, in fine, au postmodernisme, le design italien a su s’appuyer sur un esprit entrepreneurial intuitif parce que culturel.
Comme les plus belles des idées ne peuvent changer le monde qu’à condition d’être appliquées, l’Italie a su construire un tissu industriel puissant, performant et innovant, fait de grandes entreprises mais également d’artisans au savoir-faire unique, mêlant traditions et recherche perpétuelle de progrès, au service d’une qualité reconnue dans le monde entier.

Et ce sont peut-être les Français qui en parlent le mieux, de Norguet à Massaud en passant par Jouin et Gallina : tous, s’ils vantent un sens aigu de la compréhension des créatifs, reconnaissent les vertus du modèle italien où chaque artisan ou petite entreprise est ultraspécialisé, ne cherche pas à cannibaliser son voisin, préférant la collaboration fidèle au grignotage de parts de marché, la fraternité et la solidarité à la diversification tous azimuts.

Cet esprit de famille, que l’on retrouve dans la genèse des grands éditeurs, semble être la valeur fondamentale de la success-story du design italien. Une solidarité, une entraide, une forme d’approche clanique dans la recherche de croissance et, surtout, de qualité, faisant de bâtisseurs sur plusieurs générations les phares internationaux dans la recherche immuable du dessin parfait transformé en bel objet.

Et si nous rassemblons, pour la première fois, des entreprises et des institutions françaises au sein d’Intramuros Milano x Labò, c’est parce que nous aussi, en France, nous avons de grands éditeurs et de grandes institutions, d’uniques savoir-faire et de talentueux créateurs.
Plus que jamais, « Intramuros » doit les soutenir et les valoriser pendant cette semaine internationale du design, à travers un investissement humain mais aussi matériel, faisant rayonner les Français ayant pris le risque fou de rendre notre pays plus beau.

Sommaire

Design 360

Italian Story

Design industriel, un ancrage territorial et durable

Esprit de famille(s)

Luce

Lien affectif, le design au quotidien

Made in Italy, quand les mains s’expriment

Brionvega, Technogym, Boffi : le design comme ADN

Prada : La liberté de créer depuis plus de cent ans

Vespa et Fiat 500 : Iconico per l’eternità

Milan, capitale mondiale du design

Rising Talents

Formafantasma, ou le design analytique

E-ggs : le sens du collectif

Alessandro Stabile : le design sans limites

Dans le laboratoire de Marco Campardo

Elena Salmistraro. Hybride et joyeux

Draga & Aurel, Grands écarts

Les racines de Giuseppe Arezzi

Simone Bonanni, un designer visionnaire au service de l’émotion

Alessandro Zambelli, conteur d’objets

Elisa Ossino : formes, volumes et abstraction

Brogliato-Traverso : La méthode d’appropriation

Marni, dans les bras de Francesco Risso

Valerio Sommella, L’alliance parfaite entre innovation et tradition

French Touch

Jouin, Norguet, Massaud, Gallina : born in France, made in Italy

Intramuros Milano x Labò

Labò

Mobilier National

Campus MaNa

K3

Duvivier Canapés x Lelièvre

Source Edition

Bureau du Design, de la Mode et des Métiers d’Art de la Ville de Paris

Ego Paris

Objekto

International Design Expeditions

Prix Amour Vivant

L'ameublement Français exporte les savoir-faire

Brossier Saderne

Roger Pradier x Pyrex

Marc Brétillot

Extreme

Experimenta

Laboratoires des pratiques durables

In the Air

Biennale de Saint-Etienne

Agenda

Retrouvez ce numéro en kiosque mais aussi directement sur notre boutique en ligne.

Temps de lecture
20/3/2025
Mynt : la mécanique du confort selon Erwan Bouroullec

Erwan Bouroullec et Vitra présentent Mynt. Une chaise ergonomique et polyvalente, inscrite dans la continuité du travail du designer, et rendue possible grâce au développement d'un nouveau mécanisme répondant aux besoins du corps.

C'est une assise dont l'apparente simplicité structurelle s'inscrit dans un parti-pris design basé sur l'innovation mécanique. Éditée et développée avec l'aide de Vitra, la dernière création d'Erwan Bouroullec, Mynt, est une chaise polyvalente aux lignes fines et discrètes. Pourtant, derrière cette allure passe-partout, se cache un objet particulièrement technique et innovant. Imaginée pour être « véritablement ergonomique » grâce à son mécanisme central dissimulé, Mynt réunie l'approche contemporaine du designer et l'histoire moderniste de cet incontournable : la chaise.

©Vitra

Une matérialisation de la vision Bouroullec

C'est une chaise dont la genèse est surtout celle d'une vision. « Lorsque Ronan et moi avons commencé à travailler avec Vitra il y a plus de 20 ans, nous nous sommes attaqué à la question du meuble qui, jusqu'alors, allait souvent de pair avec une personne et une fonction donnée. Ça donnait parfois des espaces un peu ratés parce que l'objet était machinique, la décoration forcée ou les matériaux mal choisis. Nous nous sommes dit qu'il ne fallait plus penser l'ergonomie du poste de travail, mais progressivement s'attaquer à l’endroit dans sa globalité, penser l'ergonomie de groupe. » raconte Erwan Bouroullec. Le duo de designer se lance alors - entre autres choses - dans la chaise de bureau, avec pour volonté de « despécifier » les objets. « Si vous installez des chaises de bureau dans une cafétéria, vous aurez tendance à figer les utilisateurs. L'idée a donc été de mettre des meubles polyvalents. Au lieu de faire des chaises de travail, on a fait des chaises. Au lieu de faire des tables de travail, on a fait des tables comme Joyn. » C'est selon cette ligne polyvalente et adaptable que Mynt a été pensée.

©Vitra

Faire corps avec l'objet

« Ma vision du design est assez darwiniste. Je vois les choses à travers leur évolution. Comme le premier canapé résulte d'une déformation progressive du banc, la chaise de travail vient de la machine à écrire, puis du clavier, puis de l'écran. Bref, une nouvelle manière de travailler qui a progressivement rendu le corps statique. » Un constat sur lequel le designer a construit sa réflexion combinant l'impératif contemporain de produire en étant assis, et le besoin instinctif de bouger. Autrement dit, favoriser la concentration grâce au maintien du corps dans un état d'équilibre actif (comme sur un vélo par exemple). Pour cela, Erwan Bouroullec s'est notamment intéressé à l'évolution mécanique des assises. « Au XIXe siècle, les premiers mouvements du dos ont été permis grâce à l'invention de la chaise tournante. Un siècle après, le tilt (inclinaison simultanée de l'assise et du dossier) a fait son apparition permettant la création du mouvement synchronisé dans les années 70 et 80. » Ce dernier permet selon un rapport de proportionnalité représenté sous forme d'une courbe, d'incliner le dossier de 5 ou 10 degrés lorsque l'assise est penchée de 10 ou 20 par exemple. « Mynt c'est donc ça, désynchroniser encore plus le mouvement synchronisé de sorte à libérer davantage le corps et ses mouvements inconscients. »

©Vitra

Mécaniser efficacement le mouvement

Fruit d'une collaboration de longue date entre la maison d'édition spécialisée dans la création de mécanismes et le designer, Mynt a nécessité de longs échanges. « Le principe même n'était pas très complexe, mais j'avais besoin d'un système novateur et précis adapté à des sièges grand public. On ne fait pas un vélo avec un moteur de Ferrari ! Je ne voulais pas faire une chaise toujours plus qui se rapproche de l'univers du gaming ou tout est réglable, mais au contraire, un travail d’ingénierie qui permette de faire le minimum, mais efficacement » résume le designer. Car si le siège du gameur à l'avantage du tout réglable, il n'est « ni plaisant esthétiquement (trop de boutons et de rampes) ni polyvalent dans la vie quotidienne car il est si personnalisable que chacun finit par avoir besoin du sien ».

Pour Mynt, Ronan Bouroullec a de fait évacué tout le superflu. Le cinquième pied – traditionnel sur les chaises de bureau - a disparu après de nombreuses études techniques visant à amincir au maximum les quatre autres, et l'axe central à lui été diminué de quelques centimètres, supprimant ainsi les positions les plus hautes ainsi que les plus basses, peu utilisées. Deux démarches visant à simplifier et à alléger formellement et environnementalement la chaise. « Une branche d'arbre est élégante et naturelle parce que les embranchements eux-mêmes sont utiles. Il y a donc un lien entre l'élégance et l'efficience structurelle. » Une inspiration visible au niveau du rattachement fluide des accoudoirs à la partie basse. Réalisé par encastrement, il permet de relier le dossier flottant à l'assise de manière visible. Un parti-pris tout aussi technique qu'esthétique voulu par le designer pour qui « l'élégance permet au corps de se sentir bien ».

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17/3/2025
Les solutions AxProconcept présentées au salon HR Meetings

L’entreprise spécialisée dans la fabrication de matériaux de finition à destination de l’hôtellerie AxProconcept sera présente au salon HR Meetings, à Cannes du 18 au 20 mars. L’occasion de découvrir les solutions innovantes et durables de l’entreprise, notamment sa dernière nouveauté : la moquette AxBio®.

C’est au sein du Palais des festivals et des congrès, le salon Hotels&Restaurants Meetings, salon de référence one to one à destination du secteur de l’hôtellerie et de la restauration, accueille une nouvelle édition les 18,19 et 20 mars. Parmi les exposants, l’entreprise AxProConcept, donne rendez-vous aux professionnels de l’hôtellerie sur le stand A20 afin de présenter ses produits et dernière solutions.

AxBio®, une solution qui allie innovation et durabilité

Parmi son offre complète de solutions FF&E clés en main pour les hôtels et les navires de croisière, l’entreprise souhaite mettre l’accent sur sa dernière nouveauté en date et unique sur le marché : l’AxBio®. En effet, le produit est une moquette tissée en Axminster, 100 % biodégradable, fabriquée exclusivement à partir de matières naturelles. “Chez AxPro Concept, nous croyons fermement que le design doit allier beauté et responsabilité. Le lancement d’ AxBio® marque une étape clé dans notre engagement à offrir des produits respectueux de l’environnement tout en répondant aux exigences des secteurs comme l'hôtellerie et croisières” déclarait notamment le CEO de la marque Robert Lenko. La moquette AxBio® est fabriquée à partir de fibres de laine naturelles, lui offrant une résistance au feu et lui permettant de réguler l'humidité intérieure. Un produit d’avancée majeure pour le secteur, tant pour ses avancées écologiques que pour son offre en termes de confort et d’esthétisme, qui permet par ailleurs aux hôteliers de participer activement à la démarche ESG (Environnement, Social, Gouvernance).

En plus de sa présence sur le stand, le produit AxBio® a été sélectionné parmi les finalistes du concours Innovation Award, organisé dans le cadre d’Hotel & Restaurant Meetings, dont les lauréats seront dévoilés lors du salon.

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