Collaboration
Le designer Edgar Jayet propose Unheimlichkeit, une nouvelle collection plus complète que ses précédentes et pensée comme un hommage au siècle des Lumières.
Voici une collection aux origines aussi diverses qu'à l'inspiration hors du temps. Hommage aux métiers d'art du XVIIIe siècle ainsi qu'au tissage vénitien, Unheimlichkeit est une collection contemporaine construite sur l'héritage du passé. Une dualité porteuse d'un concept et « d'un supplément d'âme » évoqué dans le nom même de la collection : Unheimlichkeit. Un mot concept inventé par Freud et traduit il y a plus de trois siècles par la reine Marie Bonaparte comme une « inquiétante étrangeté ». Une évocation aussi floue que intrigante réhabilitée par le designer, Edgar Jayet, dans cet ensemble de sept modules.
Une association de techniques et de connaissances
Derrière son nom allemand, Unheimlichkeit est le fruit d'une rencontre transalpine. Inspiré par l'Hôtel Nissim de Camondo et sa vaste collection de pièces du XVIIIe siècle, Edgar Jayet avait depuis quelque temps l'idée de conjuguer son goût pour le mobilier d'antan et la création contemporaine. Une envie « de prolonger l'histoire » concrétisée en 2022 lorsqu'il rencontre à Venise où il séjourne fréquemment, la designer textile Chiarastella Cattana. Débute alors une collaboration faite de savoir-faire croisés où le travail de l'ébénisterie historique rencontre celui du tissage. Un projet nouveau pour le designer qui mêle ainsi « la structure d'un meuble typiquement français du XVIIIe siècle réalisée avec des pièces en fuseau (modules de forme pyramidale) reliées entre elles par des dès d'assemblages (petits cubes situés aux intersections du meuble), et un travail de passementerie issu d'un tissage italien originellement utilisé pour les lits de camp et nommé branda. » Une association esthétique mais également technique. « Avec la réutilisation de cette structure constituée de modules développés au XVIIIe siècle, nous pouvons facilement ajuster nos pièces en fonction des besoins de nos clients. » Un atout renforcé par l'absence de contrainte structurelle de l'assise, uniquement maintenue par deux cordons de passementerie. Une finesse grâce à laquelle « la toile semble flotter sur le cadre comme par magie, dégageant ainsi cette notion d'inquiétante étrangeté » résume le créateur.
Travailler le présent pour ne pas oublier le passé
« Concevoir des collections contemporaines en y incorporant les techniques du passé est presque un exercice de style auquel je m'astreins pour faire perdurer ces savoir-faire, explique Edgar Jayet. C'est la raison pour laquelle on retrouve la passementerie dans plusieurs de mes créations. » Convaincu par l'importance de rassembler les époques, le designer précise avant tout travailler l'épure de chaque projet. « Unheimlichkeit montre qu'il est possible de faire du contemporain avec les techniques anciennes. Mais cela passe par la nécessaire obligation de faire fit de l'ornementation car c'est elle qui vieillit dans un projet, pas la structure. Ce décor servait autrefois à transmettre des messages ou des idées. Au XIXe siècle son utilisation surabondante et en toute direction menant à l'éclectisme signe véritablement sa fin et conduit progressivement vers le XXe siècle et sa maxime : form follows function. » Une lignée dans laquelle le designer s'inscrit. « A l'agence, nous essayons de récupérer l'essence même du mobilier en le dégageant au maximum de l'ornementation contextuelle et souvent anachronique. De cette façon, nous pouvons restituer des pièces de notre temps, mais semblant malgré tout flotter entre les époques. » Une démarche engagée dans les dernières collections d'Edgar Jayet où se retrouvent des typologies de meubles aujourd'hui disparues. On note par exemple le paravent d'un mètre de haut présenté à la galerie Sofia Zevi à Milan en 2023, mais également le siège d'angle. « Finalement, je crois que la permanence du style passe par le travail de la main. C'est elle qui apporte le supplément d'âme, le Unheimlichkeit théorisé par Freud, mais c'est également par son biais que les techniques refont vivre les époques passées » conclut-il.
Le duo britannique Barber Osgerby réinterprète la lampe Bellhop de Flos dans une version suspendue et une autre à poser.
Imaginée en 2016 pour le restaurant Parabola et la Members room du Design Museum de Londres, la Bellhop a depuis été repensé à quatre reprises. Cette année, c'est au tour du duo de designers Barber Osgerby de proposer une nouvelle approche de ce classique de la maison italienne Flos. Dessinée originellement en aluminium puis déclinée en polycarbonate, la Bellhop s'offre une nouvelle enveloppe en verre soufflé. Une approche différente en termes de matériaux mais également une diversification avec l'apparition d'une suspension en complément d'une version à poser présentée lors du Fuorisalone 2024.
Le fonctionnel réinventé
« Lorsque nous travaillons avec Flos, notre point de départ n'est jamais la forme, mais la qualité de la lumière, explique Jay Osgerby. Dans le cas présent, nous souhaitions une lumière d'ambiance chaude et accueillante, homogène et douce, capable d'éclairer un volume spacieux sans générer de forts contrastes. » Un enjeu qui a amené le duo à se tourner vers l'utilisation d'un verre opalin triplex. Un matériau nouveau, mis au point avec l'équipe R&D de la marque, constitué de deux couches de verre transparent intercalées d'une autre en verre blanc. Néanmoins désireux de proposer une lampe tout aussi adaptée au moment d'intimité qu'au travail, les designers ont allié à la diffusion du globe de suspension, un faisceau plus direct orienté vers le bas. Une source émanant de la même ampoule, mais entourée en partie basse d'une bague en aluminium de sorte à diriger le fuseau pour éviter l'aveuglement.
Adaptée pour les vastes espaces comme les plus étroits, la suspension Bellhop glass est proposée en trois dimensions (18, 33 et 45 cm de diamètre et uniquement 33cm pour celle à poser). Disponible dans les coloris Cioko, White et Aluminium Brill, les éléments en aluminium apportent au verre une touche de brillance issue des différents bains de fixation préalables. À noter enfin, la présence très visuelle du câble, voulu comme un « apport chorégraphique et source de mouvement. Il s'agit presque d'une représentation visuelle du flux d'électricité » conclut Edward Barber à propos de cette ultime réinterprétation d'une silhouette toute en rondeur, devenue familière.
Zanotta présente Z24, un ensemble de cinq pièces nées de la collaboration avec le duo belge Muller Van Severen.
Difficile de dire si la couleur sert la forme ou bien si c'est l'inverse. Une chose est sûre, Z24 passe difficilement inaperçue. À l'image de son éditeur, l'italien Zanotta, la collection s'illustre par sa forte présence visuelle. Présenté lors de la Design Week de Milan, cet ensemble composé d'un buffet, d'une table de chevet et de deux meubles de rangement bas, a été dessiné par le studio de design belge Muller Ven Severen fondé en 2011.
Au rythme de la lumière
« Pour ce projet mené avec cette entreprise emblématique depuis les années 60, nous avons décidé de concevoir une série de meubles de rangement où l'interaction avec la lumière et l'ombre est l'aspect le plus important » expliquent Fien Muller et Hannes Van Severen. Réalisée en MDF laqué, la collection joue l'éclairage environnant au rythme de ces façades saillantes. Les portes constituées d'une répétition de triangles créent, au-delà du rythme qu'elles imposent, un jeu d'ombres et de lumières animant le meuble de forme, en elle-même très basique. Un comportement induit notamment par une palette de neuf couleurs très diversifiée du vert gazon pop au cire passe-partout. Une sélection sans aucun doute inspirée par le passé artistique des designers et leur vision à mi-chemin entre le design et l'art. À noter que les meubles peuvent également être agrémentés d'un système LED entre les étagères de rangement en verre trempé.
Épaulée par le studio Formafantasma, la marque finlandaise Artek a repensé son approche environnementale et esthétique du bois dans une nouvelle collection nommée Forest. Une démarche présentée au showroom RBC jusqu’au 31 janvier 2025.
Largement ancré dans le paysage design et représentative du style scandinave depuis près de 90 ans, la marque Artek présentait courant octobre sa nouvelle collection appelée Forest. Une gamme de mobilier reprenant les classiques de son catalogue, mais repensés en collaboration avec le studio italien Formafantasma. Ce dernier, fondé en 2009 par Andrea Trimarchi et Simone Farresin, a invité la marque finlandaise à questionner ses choix dans le but de diminuer son empreinte environnementale. Une démarche largement engagée mais perfectible comme l'a souligné le duo spécialisé dans le design prospectif et les interventions transformatrices, qu'elles soient matérielles, techniques, sociales ou discursives.
L'histoire d'une démarche
Engagée sur le plan environnemental notamment par la centralisation de 80 % de sa fabrication sur le territoire finlandais de même que le bouleau majoritairement issu des forêts locales, Artek a entamé sa collaboration avec Formafantasma en 2020. « Nous voulions comprendre comment diminuer davantage l'impact de notre industrie et Formafantasma à soulevé un problème essentiel et pourtant très visible : l'absence de nœud, de veinage... » raconte Marianne Goebl, directrice générale d'Artek. Jusqu'alors choisies en fonction de leur uniformité, toutes les pièces de bois présentant des « impuretés » étaient alors envoyées au rebut. « Nous avons donc travaillé autour d'un projet nommé Wild Birch, c'est-à-dire Bouleau Sauvage, pour développer une réponse qui soit à la fois plus écologique mais également esthétique ». Cette démarche conclut par une tolérance « des variations naturelles » résultant de la croissance de l'arbre ou de la présence d'insectes s'accompagne aussi d'un plus large nuancier de teintes brutes. Sortie en 2023, une édition du célèbre Stool 60 a été lancée avec cette philosophie. Un nouveau tournant pour la marque sur le plan écologique en maximisant l'usage des arbres abattus, mais aussi visuel avec des modèles potentiellement uniques !
Penser l'avenir et revenir en arrière
Parallèlement à la collection Forest où sera regroupée une sélection de tabourets, de tables, de chaises et de bancs, Artek a annoncé appliquer son projet à l'ensemble des tables Aalto d'ici 2025. Une manière de faire évoluer une part de son marché sans pour autant décliner l'intégralité de ses pièces. Mais derrière la volonté d'amélioration de son procédé industriel, Artek renoue d'une certaine manière avec l'esprit de ses débuts. « Lorsqu'en 1935, un quatuor alors inconnu composé des collectionneurs Maire Gullichsen et Nils-Gustav Hahl et des architectes Aino et Alvar Aalto, décident de fonder la marque, celle-ci repose sur trois piliers » explique Marianne Goebl. « Le premier était l'art moderne, le second la propagande -qui avait alors pour signification l'éducation par le design- et le troisième était l'industrie intérieure. » Un triptyque qui transparaît par la vision du couple Aalto, fasciné par les courbes Thonet et la question de la standardisation des cellules employée par la suite à travers le célèbre piétement Artek. Une vision formelle, économique et esthétique à laquelle il semble désormais naturel de lier la question environnementale pour comprendre l'évolution contemporaine de la marque.
Et pour découvrir la collection Forest et mieux comprendre l’évolution d’Artek, rendez-vous jusqu’au 31 janvier au showroom RBC, 40 rue Violet dans le 15e arrondissement de Paris.
Le studio Montazami et Tezuka Achitects signent une construction hors-site. Une philosophie architecturale autant qu'un défi qui inaugure un nouveau campus de la métropole toulousaine.
Tête de proue de ce qui deviendra un vaste pôle tertiaire de 33 00m² situé entre la rocade A620 et une ancienne piste de l'Aéropostale inscrite aux monuments historiques, Niwa est tout à la fois. Architecture totem de la Zac Montaudran Aérospace, bâtiment aux multiples fonctions, et enfin vitrine technologique de la société GA Smart building spécialisée dans le hors-site. Un mode de construction en renouveau qui a séduit le studio Montazami. Imaginé en collaboration avec l'agence japonaise Tezuka Architects, l'édifice réalisé en 15 mois se joue des principes constructifs classiques pour offrir un ensemble fonctionnel, esthétique et correctement implanté dans son environnement.
Le hors-site, une philosophie pas si hors-sol
« Si les passants se demandent quel est ce bâtiment, s'ils s'interrogent, c'est un pari réussi, car je défends l'idée d'une architecture qui parle aux personnes, aux usagers. » revendique Orash Montazami, architecte en charge de ce projet réalisé avec un processus hors-site. Familier avec ce type de construction depuis une dizaine d'années, et reconnu notamment pour l'application de ce principe à La cité universelle de Pantin dont il est l'auteur, l'architecte voit en ce système une alternative à la construction contemporaine. « Pour beaucoup, le hors-site est encore associé à quelque chose de moche et de très contraint. Or, je suis persuadé que tout architecte réalise aujourd'hui du hors-site. Personne ne va chercher un arbre pour le façonner. Tout sort d'usine. Mais il y a encore un blocage à faire sortir des murs entiers. Pourtant, j'y vois une façon plus aboutie de travailler la matière et d'innover techniquement en faisant des recherches dès la conception auprès d'usines spécialisées. » Parmi ces innovations, l'invention de fenêtres triples vitrages dotées d'un store interne pour diminuer la diffusion de chaleur, le développement de poutres bois nonencapsulées pour ne pas perdre la beauté du matériau, ou encore la fabrication de planchers préfabriqués composés de poutres en lamellé-collé et de fines dalles de béton (7 cm), dont une part du ciment a été remplacée par du laitier de hauts-fourneaux pour alléger le poids physique et environnemental. Des innovations qui ont séduit la société GA Smart Building qui a élu domicile dans le bâtiment aux côtés d'une bibliothèque, d'un coworking, d'un restaurant et d'une salle de fitness.
Industrialiser n'est pas rompre avec la créativité
Si architecture et industrie ont encore beaucoup de mal à s'assembler, c'est peut-être parce que beaucoup y voient une certaine atteinte à la créativité et au concept en tant qu'idée. Une erreur pour l'architecte selon qui construire hors-sol n'a pas restreint sa créativité, mais a également permis de repenser les principes de l'architecture d'aujourd'hui. « Avec ce projet, j'avais une double ambition fonctionnaliste inspirée par la Loyd building de Richard Rodgers. D'une part effacer les codes extérieurs du bâtiment tertiaire en brouillant visuellement les pistes, et d'autre part, rendre le bâtiment facile d'usage en repensant la répartition des espaces. » Un projet autant qu'un manifeste architectural néo-XXe. « Dès qu'un bâtiment devient atypique, il n'est plus fluide financièrement donc il fallait remettre en scène quelque chose qui existait et fonctionnait. C'est ce que j'ai fait en mettant un pied dans le passé et un pied dans le présent » s'amuse l'architecte dont les premières esquisses intérieures ont été réalisées par Tezuka, lui-même ancien collaborateur de Richard Rodgers. On note notamment le dégagement de plateaux centraux de 67m² au sein du bâtiment favorisant les échanges informels, grâce à des cages d'escaliers poussées vers l'extérieur qui deviennent des espaces de détente ouverts sur le jardin. Un espace paysagé - par Mugo et Nature & création - particulièrement important puisque c'est autour de lui et de la topographie du site que Montazami studio à imaginé son édifice.
Dessiner de nouvelles perspectives
Ceinturé par la future passerelle qui reliera le campus à la ville de Toulouse, le bâtiment a été souhaité en symbiose avec l'extérieur. « Je ne voulais pas d'un bâtiment symétrique qui puisse être implanté n'importe où. Du coup, nous avons travaillé les vues et les perspectives pour que chaque angle soit différent et que chaque façade soit principale. » Une exigence visuelle qui a amené l'architecte à penser simultanément l'aménagement intérieur, la structure et le paysage. « Pour travailler selon les principes architecturaux qui m'intéressaient, j'ai procédé à l'inverse de ce que l'on fait généralement. Je suis parti du plan et j'ai terminé par penser l'enveloppe. » Une réflexion qui dote chaque étage de vastes plateaux lumineux.
À l'extérieur, les quatre modules développés en usine entrent en vibration pour animer le bâtiment à l'apparence particulièrement vitré. « Je réfute l'idée qu'il l'est trop. Il l'est autant que n'importe quel bâtiment classique de sa surface. Simplement, en ramenant vers l'extérieur les noyaux de circulation verticale faisant office de contreventements, et en les fermant complètement, j'ai privilégié les apports de lumières dans les espaces de travail. » Un partipris qui permet à l'architecte de séquencer son bâtiment tant sur son contour que sur sa base ultralégère, elle aussi 100 % transparente avec de fins montants anodisés. Porté dans son entièreté par un système filaire de poteaux-poutres en béton développé numériquement en usine, ce projet est un condensé de technologie industrielle et de connaissances architecturales. « le hors-site d'aujourd'hui n'est rien d'autre que le préfabriqué d'hier, mais pensé avec des architectes. » Une revanche pour l’architecte dont l’une des grandes frustrations demeure celle de ne jamais avoir été ingénieur.
Fruit d'une collaboration entre Patrick Jouin et Maison Lelièvre, la collection Rain regroupe trois tapis. Un ensemble inspiré du principe de la coulure en peinture.
« Tout est parti d'une tache de peinture, d'une coulure exactement » préface Patrick Jouin qui a conçu la collection Rain. Utilisée dans l'Art pictural depuis des siècles, elle a été le principe plastique à l'origine des trois tapis Night Rain, Dawn Rain et Sunset Rain. Sensible aux principes de simplicité et d'élégance de Maison Lelièvre, le designer a conjointement travaillé avec son directeur Emmanuel Lelièvre et leurs ateliers pour allier savoir-faire et design.
Une recherche pour que la discrétion devienne visuelle
Passionné et animé par la coulure qu'il estime être un « mélange entre un moment de création contrôlé et le hasard », Patrick Jouin a porté une véritable attention à la petite année de recherche et développement. Une exigence qui a poussé les deux collaborateurs à proposer une multitude d'échantillons de tissages et de couleurs. Seules les compositions des tapis ont été fixées rapidement définissant ainsi les matériaux comme ligne directrice du projet. La soie et la laine se côtoient sur le tapis Night Rain pour lui conférer un caractère luxueux tandis que le 100 % laine du modèle Dawn Rain et la composition en laine et tencel du Sunset Rain apportent respectivement durabilité et moindre coût. Trois tapis, trois compositions, trois gammes et une même volonté, celle « de ne pas être plat, pur et parfait, mais d'introduire de la vie par ces objets ».
Pour cela, les créateurs ont décidé d'utiliser la technique du noué pour combiner discrétion et confort des étoffes. Une conception qui permet selon la fibre utilisée, de jouer avec la lumière pour offrir un aspect moiré au tapis. Les couleurs évoluent ainsi au gré de la journée et de l'endroit où se trouve le spectateur. « Là où la laine absorbe la lumière et permet de créer de la douceur, nous pouvons jouer avec du tencel, une fibre faite à base de hêtre qui réfléchit la lumière et crée de la vibration » explique Ludivine Bigot, responsable du pôle tapis chez Maison Lelièvre, reconnaissant que faire un choix s'est avéré « particulièrement compliqué, car il y avait de belles choses, parfois surprenantes, mais qui étaient presque des objets manifestes et donc en dehors des codes du projet imaginé pour accompagner le quotidien. »
Les coulures tissées pour durer
Animé par la volonté de « faire des tapis comme l'on peint », le duo a travaillé la ligne et les matériaux avec les ateliers de Maison Lelièvre pour assurer un toucher agréable et une esthétique cohérente. Comme un évident clin d'œil à la peinture dont il est un adepte, Patrick Jouin a structuré ses conceptions en maintenant les lignes entre deux zones uniformes, évocatrices de marges peintes, elles-mêmes initiatrices des débordements. Et lorsque le regard se glisse entre chacune de ces lignes, les fines arêtes du tressage, réalisées dans le sens opposé, viennent « rappeler les lignes d'ombrage tracées sur un dessin ou un croquis » précise le dessinateur. Une double attention qui illustre son inspiration et qui confère aussi un sens, tant directionnel que métaphorique à cette collection.
Aujourd'hui disponible dans trois formats - elliptique pour le Sunset, en longueur pour le Night et rectangulaire pour le Dawn - cet ensemble est modulable à l'infini. « Nous pouvons adapter les tapis à la demande du client en modifiant les dimensions et les couleurs. » Une vision qui s'inscrit dans son désir de créer un produit théoriquement indémodable. « Nous concevons des tapis pour tous nos projets architecturaux. Mais le rapport entre le textile et l'Homme a commencé dès que l'humanité à chercher à se protéger du froid. » résumait le designer. De quoi faire de ces trois objets, des éléments à considérer tant dans leurs aspects que leurs usages.
Le Paris Shop & Design propose aux créateurs de faire valoir leurs réalisations dédiées à la vente et à l'accueil du public. Pour participer à cette dixième édition, vous avez jusqu'au 31 mai pour candidater.
En rassemblant les concepteurs et les créateurs, le Paris Shop &Design célèbre depuis 2012 des projets ou se mêlent design et architecture d'intérieur. Réservé aux projets réalisés au sein de la capitale, ce concours mis en place par la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI de Paris) élit chaque année les plus belles réalisations parmi six catégories :
-Alimentaire
-Mode
-Maison décoration
-Bien-être, santé, beauté
-Hôtels, cafés, restaurants
-Culture, loisirs et services aux particuliers
Chaque duo concepteurs/commerçant nominé bénéficiera alors d'une visibilité accrue lors de la cérémonie de remise des prix qui se tiendra à l'hôtel Potocki le 21 octobre 2024, mais également grâce à la réalisation d'images du lieu et une exposition médiatique grâce aux partenaires du concours.
Pour départager les candidats au nombre d'une centaine l'an dernier, le Paris Shop & Design fait appel à un jury constitué d'une douzaine de professionnels dont la rédaction d'Intramuros à l'honneur de faire partie. Issus notamment du design et de retail, les membres du jury travailleront cette année sous l'égide de Dominique Alba. Ancienne présidente de l'Atelier Parisien d'Urbanisme, aujourd'hui directrice générale des Ateliers Jean Nouvel, c'est elle qui présidera cette édition anniversaire 2024.
Pour départager les candidats au nombre d'une centaine l'an dernier, le Paris Shop & Design fait appel à un jury constitué d'une douzaine de professionnels issus notamment du design et du retail, et dont la rédaction d'Intramuros à l'honneur de faire partie.
Pendant six mois, les Ateliers de Paris ont travaillé en collaboration avec des artisans japonais. Un partenariat qui s'est conclu par l'exposition de savoir-faire et qui pourrait permettre l'émergence de nouvelles opportunités internationales.
Pour sa première collaboration au long cours, les Ateliers de Paris ont décidé de travailler avec le Kansaï, région centrale Japon, un pays reconnu pour son design et son artisanat. C'est en lien avec le bureau local du ministère de l'économie, du commerce et de l'industrie (METI), qui soutient le développement international de filières artisanales, que l'institution parisienne à construit ce projet. Une initiative « dont l'intérêt est de construire de nouveaux ponts pour ouvrir ce marché parfois enclavé vers un horizon plus international » résume Frédéric Bouchet, directeur adjoint des Ateliers de Paris. Une initiative d'une demi-année qui s'est soldée par une exposition de deux jours, début mars, à la galerie des Ateliers de Paris. L'occasion pour huit créateurs japonais, de rencontrer des designers français afin d'ouvrir des perspectives de collaborations cosmopolites.
Des savoir-faire anciens et locaux
Parmi les huit artisans qui ont répondu présent à l'invitation, nombreux sont ceux à travailler le textile. Qu'il s'agisse de la teinture au centre de l'activité de Yoshida Senko et Fukuroya Towel, ou de la conception même de l'étoffe, chaque entreprise à développé son activité selon un axe d'expertise précis. Chez Maruwa Knit, l'obtention d'un tissu à la fois léger et infroissable a conduit au développement d'une tricoteuse baptisée « balancircular », tandis que d'autres entreprises comme Maruman recherche dans le papier ou dans le chanvre des alternatives au coton. Matériaux que Tsubame Towel place quant à elle au centre de sa fabrication baptisée « ato-zarashi » et qui consiste à affiner les serviettes pour retirer l'amidon, les huiles et les résidus dans le but d'obtenir une serviette moelleuse.
Aux tissus venaient également s'ajouter deux matériaux particulièrement prisés sur la côte est de l'Asie : la céramique et l'encens. Ce dernier, fabriqué sur l'île d'Awaji depuis 1850 à bien failli disparaître. Pour maintenir cette discipline, les 14 ateliers restants se sont mutualisés sous le nom de « awaji encens ». Une marque où s'entremêlent aujourd'hui les racines historiques de l'art et la modernité des goûts. C'est dans cette même dynamique d'alliance des méthodes du passé et design contemporain que la société japonaise Souhougama conçoit une céramique transparente propice à la fabrication de lavabos et de luminaires, et que le couple d'artistes Junko et Akitoshi Kuzuhara proposent des bijoux et des vases contrastés.
Autant de pièces qui témoignent des maîtrises matérielles et formelle des artisans japonais mais aussi de la plus-value de ces connaissances pour le design international.
Laudescher, spécialiste des panneaux acoustiques, propose désormais Canopea, une gamme d'îlots suspendus créés en collaboration avec Patrick Jouin.
Parfois oubliés ou négligés lors de la construction d'un bâtiment, les panneaux acoustiques peuvent sauver une architecture mal pensée. Consciente de leur place prépondérante, la société Laudescher travaille sur le sujet depuis près de 60 ans. Après avoir développé des habillages muraux, des cloisons séparatives et des plafonds suspendus, l'entreprise normande commercialise désormais des îlots suspendus. Cette gamme nommée Canopea, propose six modèles, dont deux dessinés par Patrick Jouin : Nest et Little Nest.
Le design
Certainement inspiré par la forme naturelle et plutôt ronde du nid – dont il reprend l'appellation anglaise -, le designer a cependant décidé de prendre le contre-pied en choisissant le partipris de l'orthogonalité. Conçus comme des enchevêtrements de tasseaux de bois massif entre lesquels se trouvent les briques phoniques, Patrick Jouin s'éloigne d'une esthétique organique pour une composition plus artificielle, presque numérique. Deux conceptions dont la linéarité rappelle les autres modèles de Laudescher, mais qui se différencient par son apport de volumes. En effet, si la marque normande se limite jusqu'à maintenant à de légers jeux de niveaux - notamment sur les modèles Leaf ou Wind qui apportent un dynamisme discret -, le designer joue avec les trois dimensions et particulièrement celle de la hauteur. En gardant l'esthétique chaleureuse et naturelle de Laudescher, Patrick Jouin propose une alternative plus sculpturale. Une manière de compléter la gamme Canopea en proposant d'une part des panneaux qui viennent combler de grandes hauteurs sous plafond tout en laissant passer le regard, mais aussi de rendre plus visible l'isolant phonique jusqu'alors assez dissimulé.
Des nids à l'infini
Pensés pour être utilisés dans divers lieux, de la cantine au hall d'un grand bâtiment, les deux îlots sont adaptables. Grâce à un système d'entailles situées dans les contre-lattes, les modules peuvent s'imbriquer les uns aux autres, que ce soit sur le même plan ou à des hauteurs différentes. Pour le créateur, la force de Nest tient notamment à « cette modularité illimitée permettant la superposition de multiples îlots, qui forment une composition aléatoire capable de s’intégrer aux espaces restreints comme aux architectures de grands volumes ». À cette particularité, s'ajoute aussi celle d'intégrer un éclairage sous forme de barres, à l'image des tasseaux.
De l'algue au-dessus de nos têtes
Sensible à l'environnement, Laudescher accorde une attention particulière aux matériaux bio-sourcés. Pour cette raison, elle propose d'équiper la gamme Canopea avec des isolants acoustiques en algues - ou en laine pour le modèle Wind dont la forme nécessite une matière plus flexible -. Brevetés par une société danoise, les panneaux à base de matière première maritime, sont de véritables alternatives. Aussi efficaces phoniquement que les matières dites « classiques » comme le PET ou la laine de roche encore proposés sauf sur les structures Nest, ils permettent à certains modèles d'atteindre jusqu'à 85 αw (Alpha Sabine). Un engagement environnemental auquel s'ajoute le choix d'un bois certifié FSC et PEFC, qui a valu à l'une des gammes de la marque la certification Cradle to Cradle.
Le nouveau modèle Ypsilon de la marque Lancia a été dévoilé le 16 février à Milan. Réalisé en partenariat avec Cassina, l'intérieur du véhicule est un hommage raffiné à la marque automobile.
Fruit d'une collaboration entre les deux grandes marques de design italien que sont Lancia et Cassina, la nouvelle Ypsilon allie astucieusement l'élégance d'un design sobre et le raffinement digne des grandes maisons. Avec sa motorisation électrique permettant 403 kilomètres d'autonomie et ses dimensions légèrement plus imposantes que les précédents modèles, ce véhicule s'inscrit dans les tendances actuelles. Dévoilée le 16 février et commercialisée en Italie à partir du mois de mai, elle fera son apparition en France dans le courant de l'année pour 39 500€.
Lancia réinvente son essence visuelle
Habituée aux formes arrondies, la marque propose cette fois-ci un modèle bleu et noir aux lignes plus tendues. La calandre, élément identitaire de la marque a été enlevée et remplacée par trois fines lignes led qui structure l'allure frontale de la voiture. Autre changement, l'écusson Lancia disparaît lui aussi au profit d'un lettrage argenté, perforé sur l'avant du capot. En opposition à l'avant relativement plat, l'arrière du véhicule est quant à lui marqué par une superposition de volumes anguleux au sein desquels se logent deux feux ronds repris au modèle sportif Stratos. Bâtie sur une plateforme Stellantis (utilisée également pour L'Opel Corsa ou la Peugeot 208), Ypsilon entre dans la lignée des compacts « premium ».
Un petit habitacle connecté et haut de gamme
Conçu pour accueillir quatre passagers et de petits bagages (le coffre oscille entre 310 et 340 litres.), l'intérieur est surtout le résultat d'une conception main dans la main avec Cassina. Ultra-connectée, elle cumule les allusions à l'histoire et à l'identité du constructeur. Hommage aux savoir-faire italiens, Yspilon est le premier modèle de la marque à proposer une petite « table » intérieure. Ce « tavolino » en cuir bleu cousu à la main, prend place à l'avant de l'habitacle et intègre notamment une base de recharge par induction. Également réalisés par Cassina, les sièges en velours bleu ont été réalisés dans une trame « cannelloni ». Une référence au tissu utilisé par Lancia sur ses premiers véhicules. Pour Luca Napolitano, PDG de la marque Lancia, « LANCIA YPSILON EDIZIONE LIMITATA CASSINA représente l’expression ultime du confort et du design à bord [...]. Ce résultat a également été possible grâce à la collaboration de Cassina qui, avec notre Centro Stile de Turin, a conçu une véritable pièce à vivre, inspirée de l’esprit accueillant des maisons italiennes ».
Pensée comme complémentaire à l'esthétisme des matériaux, les technologies sont également omniprésentes dans l'habitacle. Outre le large écran de contrôle, Yspilon est équipé de l'Apple CarPlay et l'Android Auto, mais également d'un assistant vocal. Un outil qui permet à l'utilisateur d'optimiser l'espace par le biais du système S.A.L.A, acronyme de Sound, Air, Light and Augmentation, également réglable par l'écran. Une conception à la fois technologique et esthétique qui rend hommage aux routes déjà tracées par le design automobile italien.
En ce début d’année 2024, la marque de mobilier basque Alki s'associe au danois Kvadrat à travers une nouvelle gamme de tissus dédiée à ses assises.
En proposant une gamme de tissus texturés faisant la part belle à la matière, Kvadrat vient rehausser, sans dénaturer, l'esthétique simple et précise d'Alki. Avec cet apport de matérialité en radicale opposition avec les lignes directes des modèles en chêne, la marque danoise joue avec le regard et fait du relief un élément graphique. Une manière d'intégrer une autre sorte de fantaisie dans tous les espaces, du café au bureau.
L'alliance de la technologie et de l'artisanat
Spécialiste du textile dans l'architecture et connue pour ses produits décoratifs (tapis, rideaux...) ou ses solutions acoustiques, Kvadrat propose son expertise dans un domaine qui lui est complémentaire. Particulièrement attachée à l'esthétique scandinave, l'entreprise fondée en 1968 intègre ses connaissances techniques et technologiques à une marque française dont les lignes contemporaines ne sont pas si lointaines de celles du Nord. Une collaboration entre deux pays, mais également entre deux savoir-faire, rassemblés par un goût commun pour les formes et les volumes.
Avec pour ambition d’insuffler un nouvel élan à la popularité du designer Pierre Guariche, Cinna réédite 20 pièces emblématiques du créateur. L'occasion de découvrir ou redécouvrir un mobilier novateur et intelligent.
À l'aube des années 50, alors que la France est en pleine reconstruction, et durant une quarantaine d'années, le créateur français Pierre Guariche s'est illustré comme l'un des grands designers du XXème siècle. Faisant face aux défis de son époque, il crée de manière prolifique des pièces qui, 70 ans plus tard, demeurent attractives et fonctionnelles. Disparu en 1995, il est aujourd'hui remis sur le devant de la scène avec la réédition par Cinna de plusieurs de ses luminaires et assises originellement conçus entre 1952 et 1966.
Pierre Guariche et Cinna, des lignes parallèles
« Pierre Guariche chez Cinna, c’est une histoire de famille. Car ceux qui voient la forme que prendront les choses avec une génération d’avance ont des gènes communs » explique Michel Roset, directeur de Cinna. Valorisant le design d'avant-garde, il semblait naturel pour la maison d'édition d'inscrire le travail visionnaire du créateur dans sa gamme de mobilier. Du fait d'un contexte d'après-guerre rude à tous les égards, les conceptions plutôt économes mais élégantes et fonctionnelles du créateur, résonnent désormais avec les aspirations nécessaires de la société. Une perception en résonance avec la philosophie de Cinna : « Meubler pour durer, intelligemment, respectueusement, en restant beau ! »
Bien que la pluridisciplinarité de Pierre Guariche ait été un atout majeur de sa notoriété au milieu du siècle dernier, celle-ci connaît à l'aube du XXIème siècle un léger déclin. « Il est un peu tombé dans l’oubli, à tort » reconnaît Jean-Marc Villiers, président des éditions Pierre Guariche. « Il me tenait à cœur qu’on le (re)découvre dans une qualité de facture en ligne avec sa vision et son amour du détail. » Un projet que les deux institutions ont relevé ensemble. « Nous travaillons sur ce projet depuis plusieurs années pour que la réédition de ces pièces s’intègre véritablement et durablement dans les collections. » précise Michel Roset. Un projet qui s’inscrit dans la durée, puisque d’autres créations devraient être rééditées dans les prochaines années.
Le modernisme sous toutes ses formes
Ingénieur, designer, architecte d'intérieur, Pierre Guariche fut tout cela à la fois. Depuis son diplôme obtenu en 1949 à l'École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs jusqu'à ses projets à l'étranger, le créateur touche-à-tout s'est illustré dans divers domaines. Après s'être formé chez Marcel Gascoin, il ouvre sa propre agence en 1951 au sein de laquelle il dessine du mobilier et des luminaires. C’est ainsi que naquît la chaise Papyrus, qui ouvrit elle-même la voie au modèle Tonneau en 1953 puis, 10 ans plus tard, à une autre création remarquée : la chaise longue Vallée Blanche). À ces conceptions matérielles s'ajoutent rapidement les premiers projets d'architecture intérieure parmi lesquels la maison de la culture construite par Le Corbusier.
Mais ce sont les années 60 qui marquent un tournant avec l'usage de nouveaux matériaux. Ainsi, en 1966, il réalise le fauteuil Jupiter, petite révolution en polyuréthane expansé qu'il qualifie alors de « fauteuil de luxe par excellence ». En 1974, c'est le domaine tertiaire et public qui lui ouvre les bras avec des projets d'envergure tels que l’Athena-Port à Bandol avec l’architecte Jean Dubuisson et le tribunal de grande instance de Créteil. De là suivront des projets multiples et notamment dans le domaine de l'hôtellerie par-delà les frontières.
Une collection à retrouver dès aujourd’hui sur cinna.fr
Pour son 117ème anniversaire, la marque automobile Lancia dévoilera Lancia Ypsilon Edizione Limitata Cassina. Ce nouveau modèle, réalisé en partenariat avec Cassina, sortira en février en édition limitée.
La célèbre marque de véhicules italiens s'est alliée avec Cassina, pour fêter son 117ème anniversaire. Et pour cette occasion, Lancia s'offrira en février la Lancia Ypsilon Edizione Limitata Cassina, un modèle à l'intérieur entièrement dessiné par la marque. Le véhicule,dont très peu d'informations ont pour l'heure été partagées, sera électrique et limité à seulement 1906 pièces numérotées, en référence à l'année de création de Lancia.
Le design automobile, nouvelle opportunité pour Cassina
Reconnue pour ses multiples contributions notamment dans le monde de la mode et de l'architecture, Cassina inscrit désormais son empreinte dans l'univers automobile. « Nous avons une vision très large du design et nous pensons qu'il est important d'explorer de nouvelles voies pour représenter au mieux le style de vie d'aujourd'hui » explique Luca Fuso, le PDG de Cassina.
Forte d'une approche tournée vers l'excellence artisanale, la marque apporte ici son expertise dans le traitement des intérieurs, à une zone plus restreinte mais toute aussi exigeante : l'habitacle. En témoigne le « tavolino » (la tablette située au centre du véhicule), aux finitions particulièrement soignées. Selon Luca Napolitano, directeur général de la marque Lancia : « Grâce à la collaboration, cette voiture devient l'expression ultime du sentiment d'être chez soi à bord d'une voiture Lancia, en mettant l'accent sur l'attention portée aux détails, aux matériaux, aux couleurs et aux espaces, avec le tout premier " tavolino " embarqué dans une voiture".
Un virage électrique et esthétique
"Aujourd'hui se grave la Renaissance de la marque avec la première image de la Lancia Ypsilon, la première des trois voitures de notre Plan Stratégique » détaille Luca Napolitano. Un plan qui s'illustre par un virage en faveur d'une motorisation 100 % électrique. Une transition énergétique à laquelle Cassina prend part en s'engageant dans ce projet alternatif basé sur un avenir plus durable.
En début d'année, Lancia avait partagé son véhicule concept, Pu+Ra HPE, marquant les prémisses d'une collaboration entre les deux grandes marques italiennes.
Pour sa collection printemps-été 2023, Pinto dévoile la collection Constellations, composée de tapis, d’un canapé et d’un lit imaginé et conçu en collaboration avec le maitre en matière de literie : le Lit National.
Qui de mieux que le Lit National pour concevoir un lit d’exception ? Fondée en 1909, la maison classée entreprise du patrimoine vivant (EPV) depuis sa reprise en 2016, est une référence dans le domaine de la literie haut de gamme. Tous les lits sont entièrement faits à la main, du sommier au matelas, dans les ateliers situés à Aubervilliers. En collaboration avec Pinto, agence d’architecture d’intérieur qui développe aussi des collections, a été imaginé un lit monumental… qui semble pourtant en lévitation. C’était l’une des grandes découvertes de la dernière édition de Maison in the City.
Un concentré de confort et de légèreté
Pour la collection Constellations, composée d’un lit, d’un canapé, de deux luminaires en bronze et d’une série limitée de douze tapis, Fahad Hariri et Pietro Scaglione, en charge de développer depuis 2020 les collections de mobilier et d’art de la table pour Pinto, ont voulu se plonger dans l’univers de la nuit, et plus particulièrement celui des astres.
Le lit Constellations est constitué d’un sommier-banquette tapissier en peuplier et doté de lattes en hêtre sanglées. Le matelas est quant à lui conçu par le Lit National, dont seule la maison a le secret. Il se compose d’une nappe de ressorts ensachés au coeur est enrobée de nappes de latex 100% naturel, de pure laine vierge de mouton Texel, et d’une nappe de cachemire en face hiver et de soie en face été.
Concernant les tapis en soie laine, ils sont tous tuftés à la main. Disponibles en série limitée uniquement, ils se déclinent en douze modèles, soit un par signe astrologique. Enfin, le canapé Ipanema, dans sa version Constellations, se revêtit pour l’occasion des couleurs de la saison et de la collection.
À l’occasion de la Milan Design Week en juin, le cabinet d’architectes hollandais MVDRV et la marque de luminaires Delta Light présenteront la collection High Profile. Un projet qui se veut architectural mais aussi et surtout écoresponsable.
Du 6 au 12 juin prochain à Milan sera dévoilée la collection High Profile par MVRDV et Delta Light. Une série de luminaires dont le fil conducteur a été l’utilisation du surplus de profilés en aluminium des luminaires Delta Light. L’occasion pour les architectes de MVRDV de poser un regard critique sur le processus de fabrication des produits quotidiens et de mettre en valeur ces chutes de profilés, généralement peu revalorisées. Ainsi, pour ce projet, les pièces métalliques deviennent justement l’élément central.
Une collection, trois modèles
La série High Profile, dont chaque luminaire est fabriqué à la main, se compose de trois modèles : une suspension en forme de cube, une applique murale en forme d’arche et un modèle autoportant composé de profilés placés côte à côte, puis empilés. Les coloris choisis pour ces réalisations s’alignent sur une gamme chromatique autour du rose, de l’ocre, du vert clair et du bleu pâle, et qui viennent s’ajouter à la gamme classique blanc, noir et or connue chez Delta Light.
Sensibiliser et questionner sur le réemploi
Avec cette collection, l’idée était de réfléchir à l’importance de la réutilisation des matériaux et au concept de durabilité. En effet, réutiliser ce qui existe déjà, permet notamment de réduire l’impact environnemental puisqu’aucun trajet n’est effectué pour aller se procurer de nouvelles pièces en aluminium neuves. Aussi, les lampes étant démontables, cela permettra de réutiliser les matières par la suite.
Pour la sortie de sa nouvelle collection outdoor 2022, la marque italienne Ethimo dévoile entre autres une collaboration avec Studiopepe. Ils dévoilent la collection de mobilier Sling et les jarres Bulbi.
Créée en 2006 par Arianna Lelli Mami et Chiara Di Pinto, Studiopepe est une agence de design basée à Milan. Fortement axée sur la création et la recherche, Studiopepe met en avant une approche multidisciplinaire englobant à la fois l’architecture, l’aménagement d’intérieur, la conception de produits et la direction créative.
Deux collections spécialement conçues pour Ethimo
Composée de trois pièces adaptées à l’extérieur et à l’intérieur, la collection Sling dévoile en premier lieu le fauteuil Sling, inspiré du camping vintage des années 70. Il est composé en acier inoxydable tubulaire et utilise les palettes chromatiques de différentes nuances du bronze tandis que sa toile est conçue avec du tissu Elitis. Le fauteuil s’accompagne d’un repose-pied et et d’une table basse, avec les mêmes caractéristiques.
Bulbi est une collection de six jarres de différentes formes géométriques et tailles différentes, dont l’usage peut être redéfini selon les envies. La fabrication artisanale de ces jarres rend chacune d’entre elle unique et imparfaite, pour habiller chaque espace singulièrement.