Tristan Auer et Philippe Hurel exposent leur collaboration à Milan
La marque de mobilier français Philippe Hurel a dévoilé « Angle de vue » lors de le Design Week de Milan. Une collection entièrement repensée par le designer Tristan Auer.
C'est dans une mise en scène haut en couleur que la marque de mobilier, Philippe Hurel, a décidé d'implanter sa dernière collection, Angle de vue, lors de la Design Week de Milan. Pour marquer sa première participation à cette grand-messe du design, la marque française a présenté douze pièces. Initialement dessinées par Philippe Hurel, toutes sont le fruit d'une réinterprétation de Tristan Auer. Le designer à qui les clés de la création ont été confiées, offre un panel de pièces éclectiques réparties en quatre saynètes colorées. Rouge,orange, jaune et vert, chaque décor semble avoir été pensé comme des photographies surnaturelles et décalées. De quoi offrir un« Angle de vue » en marge de l'habituel et de la sobriété.
Une collection hétéroclite
Du bronze, du bois, des laques, des cuirs et des textiles en tout genre signés Dedar. Si la collection imaginée par Tristan Auer ne semble pas avoir de ligne directrice de ce côté-là, elle incarne cependant l'esthétique initiale de Philippe Hurel. Des lignes relativement épaisse, des formes bourgeoises et une qualité d'exécution qui se ressent à l'œil.Portée par l'ambition de constituer un ensemble « versatile et intemporel », cette collection paraît surtout dessinée pour laisser son empreinte dans les intérieurs. Une impression due à la générosité et à la rondeur omniprésente dans les volumes, mais aussi aux choix colorimétriques des pièces qui entrent en résonance avec les couleurs des espaces. En résulte quatre camaïeux dont la composition semble figée dans le temps. Ici, la conjugaison des lignes droites et courbes se répond silencieusement tandis que les matériaux, généralement laqués et source de reflets, réveillent une certaine dissonance.
Pour agrémenter ces scénographies, Tristan Auer à incorporé des œuvres de l'artiste contemporain Bastian Ogel. Avec une peinture fantaisiste et des formes torturées, l'artiste intègre un travail pictural dans des espaces très mis en scène. Une sorte de mise en abyme de ces deux arts ayant pour ligne commune, l'importance de la forme et de la couleur.