Agence Ubalt, une signature visuelle

Agence Ubalt, une signature visuelle

La jeune agence parisienne d’architecture intérieure Ubalt a pour ambition créative d’évoluer au sein de projets éclectiques, d’appartements, d’équipement sportif, ou de boutiques. L’un de leurs premiers chantiers, ce loft du Grand Marais concrétise leur intention particulière d’espace hybride, entre galerie d’art contemporain et résidence privée.


Nastasia Potel et Mylène Vasse, architectes DE bientôt DPLG, ont fondé l’agence en 2015. Leur expérience en architecture d’intérieur et scénographie se forge dès leurs études à l’ENSA de Versailles autour de projets menés en duo. Vives et déterminées, elles préfèrent emprunter la voie du décor mis en scène, option selon elles, « moins contraignante moins conventionnel et dans un timing plus court ». Elles se font connaître de bouche à oreille  grâce aux chantiers privés ou projets de scénographies confiées par des agences de communication.

Portrait de Nastasia Potel et Mylène Vasse.

La réalisation de ce loft de 250 m2 au cœur du quartier du Grand Marais à Paris, associe le domestique et le spectaculaire, préoccupations majeures de leurs activités. « Pendant le confinement, les propriétaires ont amorcé leur envie de changement qui a, par la suite, déclenché la rénovation du lieu. » Il a fallu beaucoup d’imagination, et un parti prix osé pour réussir la transformation de cet ancien data center situé au rez-de-chaussée sur cour d’un immeuble des années 70.

« On a eu carte blanche, et pour défi, de gérer l’absence de vue dégagée, le manque de lumière naturelle, et d’y apporter de la flexibilité. Le chantier lui aussi a été singulier ; outre notre investissement sans faille, un entrepreneur à la retraite, de la famille du client, a fait partie de l’aventure, réalisant lui-même une grande partie des travaux. » détaillent les architectes.

Destiné au résidentiel et à la location pour l’évènementiel, (showroom, shooting photos, galerie d’expositions), la double spécificité du loft Grand Marais a été l’enjeu majeur de ce projet atypique. Pour répondre au cahier des charges, les architectes ont imposé un langage formel particulier propre au contexte ; éclairages dessinés sur mesure qui recréent la lumière sans la restituer, poutres en plexiglass et menuiseries pensées sous forme de signalétique jaune fluo.

Dans cette nouvelle configuration, les chambres et la salle de projection sont modulables, la pièce à vivre est si vaste qu’elle inclue aussi une double cuisine. Les jardinières recréent un mini jardin en lumière zénithale filtrée par quatre skydomes (sortes de hublots).

La moitié de l’appartement étant dépourvu de fenêtre, le jeu des matières et des couleurs, a été déterminant afin d’unifier l’ensemble. « Le béton, le terrazzo, le plexi jaune fluo, les nuances de gris du mobilier, les textiles irisés glissent d’un espace à l’autre, et se répondent, afin de créer du relationnel entre eux, et de se recentrer sur la pièce à vivre. »

Quelques références aux seventies renforcent le style naissant de ces jeunes architectes, fan de l’architecte Rem Koolhaas, de l’artiste minimaliste Dam Falvin ou du couturier André Courrèges. Les projets du domestique ou du retail, qu’elles conçoivent, jouent avec les éléments structurels qui dialoguent ensemble comme les personnages d’une scénographie, avant même de penser fonctionnalité.

Rédigé par 
Anne Swynghedauw

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NIGO®, Not A Hotel, Tokyo, Japon © Courtesy of Not A Hotel
NIGO®, Not A Hotel, Tokyo, Japon © Courtesy of Not A Hotel
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Toji, Not A Hotel, Minakami, Japon © Courtesy of Not A Hotel
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Toji, Not A Hotel, Minakami, Japon © Courtesy of Not A Hotel
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Irori, Not A Hotel, Kitakaruizawa, Japon © Kenta Hasegawa
Irori, Not A Hotel, Kitakaruizawa, Japon © Kenta Hasegawa
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Retrouvez l'article complet dans le numéro 222 d'Intramuros, disponible en kiosques et sur notre boutique en ligne.

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"Ego", théâtre royal Carré, Amsterdam, Pays-Bas © Ossip van Duivenbode
"Franchise Freedom", Art Basel, Miami © Jon Ollwerther
"Franchise Freedom", Central Park, New York, Etats-Unis © Keenan Hock
"Social Sacrifice", Drone Stories x SKYMAGIC, Biennale de Venise, Italie, 2022 © Ossip van Duivenbode
"Tree of Ténéré", Burning Man 2017, Etats-Unis © Arjen Van Eijk
"Shy Society", palais Strozzi, Florence, Italie © Ela Bialkowska, OKNOstudio
"Franchise Freedom", Burning Man 2022, Etats-Unis © Arjen Van Eijk
"Fragile Future", Trapholt, Kolding, Danemark © Stjernegaard
"Franchise Freedom", Burning Man 2022, Etats-Unis © Arjen Van Eijk
"Shy Society", palais Strozzi, Florence, Italie © Ela Bialkowska, OKNOstudio

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C’est une collaboration pour le moins étonnante, mais qui a le mérite qu’on parle d’elle. La marque de chaussures recyclées et vegan Corail° créée en 2019, qui utilise habituellement le plastique présent dans les océans pour fabriquer ses chaussures, s’est penché sur une toute autre matière pour une collaboration inédite avec Free. En effet, cette fois pas de plastiques des océans comme matière première mais bel et bien la fameuse Freebox Revolution, connue pour avoir été designée par Philippe Starck en 2010.

Une ambition commune

Depuis sa création, la marque Corail° a fait du recyclage des déchets plastiques provenants des océans son fer de lance, qui lui a permis de recycler plus de 20 000 kg de déchets, traités au sein du Corail° Lab à Marseille. Les matières recyclées sont ensuite utilisées pour créer des sneakers faites à la main dans leur usine au Portugal. Pour cette collaboration inédite avec Free, ce sont les Freebox Revolution qui sont mises à l’honneur. Les télécommandes et boîtiers de la box sont ainsi broyés en Flakes° (flocons), pour être ensuite directement intégrés dans la semelle signature de la marque, qui laisse volontairement des traces de rouge et de noir, propres au design de la Freebox Revolution. Des semelles composées à 20 % de cette matière, complétée ensuite par 80 % de caoutchouc recyclé. Pour le reste de la chaussure, elle est composée à 90 % de déchets plastiques recyclés et d’une enduction à base de maïs, qui constitue un gage de responsabilité et de durabilité, qui lient les convictions communes des deux marques.

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Baskets Dream Revolution, Corail° x Free
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