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Réputée pour son exposition internationale et les nombreux pavillons nationaux, la biennale d’art contemporain de Venise l’est également pour la kyrielle de ses manifestations satellites. Soutenues par des galeries, des fondations, souvent logées dans de magnifiques palais, celles-ci contribuent à renforcer le caractère immanquable de l’évènement général. Présentation de trois de ces expositions off.
Claire Tabouret en double et en dialogue avec le passé, au palazzo Cavanis
Dans ce palais construit au bord de l’eau, entre le XVe et le XVIe siècle, les toiles majestueuses et sculptures-fontaines de la plasticienne française soutenue par la galerie Almine Rech prennent toute leur dimension. «Claire Tabouret : I’m spacious, singing flesh» est une exposition où l’on relit les thèmes récurrents de l’artiste, à la lueur d’ex-voto archéologiques en tuf représentant des Matres Matutae de Capoue, ces déesses latines du Matin et de l’Aurore (V-II s av JC). «J’ai choisi ces ex-voto pour leur signification et leur dimension rituelle, explique-t-elle. Ils sont le vecteur de l’exploration d’une condition double et multiple du soi en rapport à la fertilité et à la maternité, qui entremêle identité individuelle et forces plus vastes».
Ainsi, son puissant et double autoportrait peint de 2020 fait écho à une majestueuse double Madone ancienne, aux ressemblances troublantes. Rituel, maternité, terre-mère, identité ambivalente, dédoublement, transfiguration sont les sujets qui traversent les huit salles. Au détour de plusieurs d’entre elles, The Team, portrait coloré de figures féminines reliées par leurs vêtements textiles, converse avec l’architecture du lieu, ou encore Snow in the desert (2017), la toile monumentale aux effets chromatiques joue avec ceux d’un splendide lustre de Murano. Organisée par Kathryn Weir, directrice du MADRE à Naples, l’exposition se termine dans les jardins, où les jeunes filles-fontaines en céramique, muettes de Claire Tabouret confèrent au lieu une dimension à la fois douce et ambiguë.
« Claire Tabouret : I’m spacious, singing flesh », Palazzo Cavanis, Dorsoduro 920, 30123 Venise. Jusqu’au 27 novembre 2022.
Antoni Clavé, le guerrier du Palazzo Franchetti
Dans les somptueuses salles du palais, cinquante pièces du peintre catalan Antoni Clavé (1913-2005) dialoguent avec des sculptures et des masques africains, dont cette figure historique de l’art d’après-guerre, ami de Picasso, aimait s’entourer. De dimension souvent imposante, les sculptures, les toiles, les « armoires » et tapisseries révèlent son attirance pour la culture africaine mais aussi les matériaux de récupération, de rebut et les formes simples, presque brutes. Imaginé par Aude Hendgen, directrice des archives Clavé et le commissaire indépendant Sitor Senghor, le parcours de ces œuvres réalisées entre 1958 et les années 1990 met en exergue la figure du guerrier, majeure dans son corpus. De même, il souligne la diversité de ses techniques souvent artisanales, comme le collage, les papiers froissés, gaufrés ou encore le trompe l’œil, la tapisserie, dont ce grand coloriste était un farouche adepte.
Enfin, l’exposition accentue son intérêt pour les couleurs éclatantes, presque ruisselantes, ourlant une figure du combattant de plus en plus évanescente. Dans une des plus grandes salles, la toile monumentale « Toile froissée aux guerriers » aux splendides drapés de 1981 converse en douceur avec cinq masques, créés en 1965, à partir de matériaux modestes. Et révèle sa sérieuse appétence pour le sacré. Mises en scène dans une lumière tamisée conférant à l’ensemble une atmosphère solennelle, les pièces de celui qui avait représenté l’Espagne à la 41ème biennale de Venise, en 1984, atteignent une nouvelle plénitude, à l’intérieur du palais gothique.
« Antoni Clavé, l’esprit du Guerrier », Palazzo Franchetti, San Marco 2842, Venise. Jusqu’au 23 octobre 2022.
Surréalisme et magie, l’exposition historique à la Peggy Guggenheim Collection
Six salles, plus de vingt artistes, plus de quatre-vingt-dix œuvres de nombreuses collections publiques et privées constituent un parcours dense mettant en évidence l’attrait des Surréalistes pour l’ésotérisme, l’alchimie, la magie et l’occulte. En collaboration avec le Musée Barberini de Potsdam, l’évènement propose tant des focus sur des artistes majeurs comme Giorgio De Chirico, Victor Brauner, Kurt Seligmann, que des salles thématiques sur la cosmologie, l’invisible, l’androgynie, en rassemblant plusieurs. Mais surtout, c’est la mise en valeur des artistes-femmes surréalistes qui marque les esprits. Une présentation à la hauteur de leur talent, au sein de laquelle leurs œuvres, connues ou moins connues, révèlent la faculté toute féminine à se métamorphoser, se transfigurer.
La Grande Dame (1951), sculpture représentant un être hybride de Leonora Carrington, ou le splendide Portrait de la princesse Francesca Ruspoli (1944) de Léonor Fini, d’autres de Dorothea Tanning, de l’artiste espagnole Remedios Varo, attestent de ces ambivalentes créatures, entre déesse-mère, sorcière, ogresse, chimère et fée. Une exposition historique témoignant sur toutes ces invisibles du clan surréaliste, agissant comme une mise en bouche à la 59ème édition de la biennale de Venise, dont Le Lait des Rêves, titre du thème, est emprunté au livre éponyme de Leonora Carrington.
« Surréalisme et magie : une modernité enchantée », collection Peggy Guggenheim, Palazzo Venier dei Leoni, Dorsoduro 701, Venise. Jusqu’au 26 septembre 2022.
Metafore a été crée en septembre 2020 avec son premier espace ouvert rue de la Boétie. Un lieu de 800m2 qui organise des événements inter-entreprises sur mesure et casse les codes des séminaires « classiques ». Une initiative qui se veut à l’écoute des clients, et dont le succès a permis l’ouverture deux nouveaux espaces en juin.
Le concept des lieux Metafore a été imaginé par Romain Magri. Metafore Boétie, premier espace installé dans le 9e arrondissement et monté sur trois étages, est un mélange entre appartement parisien et coworking nouvelle génération. Une offre dont la spécialité est l’organisation d’événements corporate qui n’ont justement rien à voir avec ce qui a pu être vu avant. Une opération sur mesure qui se vit comme une expérience à part entière. Petit-déjeuner, salles de réunion dédiées, déjeuner cuisiné par des chefs… Rien n’est laissé au hasard. « L’idée est de créer un concept qui soit un peu lifestyle, car ce qu’on veut, c’est faire sortir le client du bureau, on ne veut pas que ça soit classique » explique Romain Magri.
Metafore, une idée basée sur 4 piliers
Concernant l’organisation, le concept Metafore est basé sur quatre piliers. Le premier, et sûrement le plus important, est celui de l’Hospitalité, à travers la réponse aux besoins des clients de leur accueil au sein du lieu jusqu’à leur sortie en fin de journée. » C’est une brique très importante. On essaye de fonctionner comme dans un hôtel 5 étoiles, en étant au service du client et en proposant un maximum de sur-mesure » commente Romain Magri.
Le second pilier est la Gastronomie. Chaque lieu est en effet doté d’une cuisine, dont la brigade de la rue de la Boétie est notamment dirigée par le chef Stéphane Laruelle, qui, dans le passé a travaillé dans un restaurant étoilé. En accord avec Romain Magri, les menus sont régulièrement changés et proposent une cuisine variée avec au choix 2 entrées, 3 plats – dont un végétarien et 2 desserts. « Nous essayons de proposer une cuisine qui soit de saison, qui a du goût et qui plaise à un maximum de personnes. On favorise au maximum les circuits courts et on essaye de ne pas cuisiner trop de viande rouge pour limiter notre empreinte carbone.« explique Stéphane Laruelle. Récemment, Johanna Le Pape, cheffe pâtissière championne du monde des arts sucrés, s’est associée à Metafore et signe à présent la carte des desserts.
Le troisième pilier Metafore est celui de la Durabilité. En effet, l’éco-responsabilité et le respect de l’environnement occupent une place importe dans l’image que souhaite construire et renvoyer Metafore. De fait, les espaces sont tous 0 plastique, et les matériaux utilisés pour concevoir les espaces sont les plus locaux possibles. « Nous avons utilisé des moquettes en filets de pêche recyclées et de la peinture en pigment naturels. On essaye de mettre des petites briques là où l’on peut pour être le plus durable possible » témoigne Romain Magri. L’objectif final étant d’obtenir la certification Bcorp.
Enfin, le quatrième et dernier pilier est celui du Design. En créant ces espaces, Romain Magri avait la volonté de proposer des lieux uniques, en ayant des inspirations entre la maison et les boutiques hôtels. Pour les concevoir, ils ont ainsi fait appel au studio d’architectes RMGB, qui n’avait jamais fait de chantier pour le tertiaire avant. « C’était justement intéressant qu’ils n’aient jamais évolué dans ce milieu, car on ne voulait justement pas que le lieu fini ressemble à des bureaux » ajoute Romain Magri. Décoré par du mobilier de Carl Hansen & Son, Cassina ou encore Pierre Paulin, entre autres pièces, Metafore a également lancé un partenariat avec la galerie Amélie Maison d’Art, pour qui ils exposent les œuvres. Toutes mis en vente, ce partenariat est un bon moyen de gagner en visibilité tout en vendant à une nouvelle clientèle.
De fait, le concept Metafore conquit de plus en plus de clients, qui sont nombreux à revenir régulièrement pour organiser de nouveaux événements. En juin, l’entreprise a par ailleurs réussi à soulever 15 millions d’euros de fonds pour son développement, en même temps qu’elle inaugurait ses deux nouveaux espaces, à Vincennes le 9 juin et à Blanche-Liège, le 22 juin. À l’avenir, l’objectif serait de pouvoir s’exporter, en province dans un premier temps, et à l’international ensuite.
L’éditeur de mobilier Petite Friture, créé il y a 10 ans par Amélie du Passage, présente deux nouvelles collaborations inédites avec le studio parisien AC/AL et le studio américain Jumbo.
« Faire émerger le bien du beau », voici l’idée défendue par Petite Friture à propos des pièces qu’ils éditent. Créer une émulsion collective à travers la rencontre avec les designers avec qui la maison d’édition collabore, c’est toute l’ambition de la maison. Pour cette rentrée, ils présentent deux nouvelles collaborations avec le studio AC/AL et le studio Jumbo.
Les miroirs Wander, une collection sans contrainte
Le studio AC/AL a été fondé en 2013 par Amandine Chhor et Aïssa Logerot, deux diplômés de l’ENSCI Les Ateliers. Animés par une passion commune pour les matériaux et procédés industriels, ils s’attachent à créer des objets qui valorisent les usages, en étant toujours dans une rationalité et une justesse constante pour chacun des projets qu’ils développent. Pour cette collaboration avec Petite Friture, le duo présente les miroirs Wander, nés d’une démarche libre de toute contrainte, et avec un fort attachement aux aspects graphiques, picturaux et ludiques. Composée de sept modèles de tailles, couleurs et formes différentes, la collection Wander nous invite à un voyage léger, élégant et subtil.
Neotenic, la lampe Pop colorée
Crée en 2018 par les designers Américains Justin Donnelly et Monling Lee, le studio Jumbo propose des pièces fantaisies très axées sur les formes, les matériaux et les couleurs. Pour leur première collaboration avec Petite Friture, ils dévoilent Neotenic, une lampe aux couleurs et formes pop, disponible en deux tailles et trois couleurs. Fabriqué par des artisans céramistes au Portugal, le modèle est façonné à la manière des « pâtes cavatappi » et nécessite l’utilisation de 6 moules pour aboutir à cette forme.
C’est au coeur du centre commercial Heartland 66 que le nouveau magasin Hermès a été inauguré à Wuhan en Chine le 13 juillet 2022.
Pour la conception de cette nouvelle enseigne Hermès chinoise, c’est l’agence d’architecture parisienne RDAI qui a été chargé du projet. Une boutique inspiré à la fois de l’esprit de la ville, lieu de rencontre des cultures française et chinoise, ainsi que par la situation géographique de Wuhan, situé au cœur de plusieurs provinces de Chine centrale et traversée par le fleuve Yangtsé.
Une boutique aux lignes géométriques
En accord avec le design du centre commercial Heartland 66, ce nouveau lieu dévoile une boutique aux lignes géométriques et verticales. En effet, l’architecture extérieure s’inspire des failles géologiques qui sculptent les montagnes, et dévoile d’étroites ouvertures qui créent une impression de mouvement dynamique et architectural. Une fois à l’intérieur, les entrées du magasin sont soulignées de carreaux de céramique et de panneaux de verre qui s’élèvent jusqu’au plafond pour laisser entre-voir les espaces à découvrir.
Sans déroger à la règle commune à tous les magasins de la maison, on y retrouve les traditionnels luminaires Grecques, conçus pour Hermès en 1925. Dans la boutique, différents espaces se dessinent : celui dédié à la maison est situé à l’étage, l’espace de la chaussure femme et du prêt-à-porter surplombe le rez-de-chaussée sur une mezzanine tandis que le rez-de-chaussée est consacré aux bijoux et accessoires.
C’est à l’occasion des 3daysofdesign, organisés à Copenhague en juin, qu’ont eu lieu les Bolia Design Awards 2022. Ainsi, les jurys ont choisi de mettre à l’honneur Ségolène Pla-Busiris, Sara Ullvetter Norman et le duo Fischer & Mordrelle.
« Tous ceux qui nous ont impressionnés se sont montrés innovants et ont rejoint notre terrain de jeu pour esprits créatifs. Chaque proposition exprime la passion pour le design et apporte un nouveau souffle international à notre tradition scandinave. Nous sommes persuadés que cela crée quelque chose d’absolument inestimable, » remerciait Bolia à la clôture de l’édition des Bolia Design Awards 2022. Depuis janvier, l’entreprise a reçu des candidatures du monde entier avec comme mots d’ordre la durabilité, la préoccupation environnementale et l’inspiration scandinave. Un choix qui explique l’attribution de ces trois prix : le prix du jury, le prix de circularité et le prix du public
Ségolène Pla-Busiris, prix du jury pour sa complémentarité
Avec le monde minéral comme source d’inspiration, sa table d’appoint Fragment s’illustre par la complémentarité de son plateau avec son support, emboîtables. À l’image du monde minéral, Ségolène Pla-Busiris a dessiné une table monolithique, qu’elle souhaite intemporelle par son design et les techniques traditionnelles employées.
Le duo Fischer & Mordrelle, prix de la circularité
Tout ici évoque la circularité, de la forme incurvée du tabouret Moon à son nom rappelant la Lune et sa rondeur, en passant bien entendu par le recyclage des matériaux grâce à l’entreprise française FabBrick, spécialisée du tri des déchets textile. Leur recyclage a donc permis la création de ce tabouret, processus éthique que Bolia souhaitait mettre en avant.
Sara Ullvetter Norman, prix du public pour son approche environnementale
La préoccupation environnementale étant un sujet plus que jamais d’actualité, c’est tout naturellement que le public a fait le choix de la designeuse suédoise Sara Ullvetter Norman. En effet, sa chaise contemporaine Dune parvient à concilier deux matériaux parfaits pour l’environnement avec le chêne et le chanvre, ce dernier réputé pour sa faible consommation d’eau et son impact positif sur les sols.
À l’occasion de France Design Week, la plateforme Catawiki lance une vente aux enchères en ligne du 9 au 18 septembre. Celle-ci présentera des objets soumis par les designers participants. Une occasion d’obtenir une nouvelle visibilité dans le cadre de l’événement.
La 3e édition de France Design Week, se déroulera dans toute la France du 7 au 29 septembre prochain. Pour rappel, France Design Week est un label événementiel lancé en 2020 à la suite des Assises du design de décembre 2019. Une manifestation d’envergure nationale qui a pour but de donner de la visibilité à la diversité et la vitalité des pratiques du design français. Une opportunité de plus de promouvoir le design auprès des professionnels en mettant à l’honneur tous les champs du design, sous divers formats, au niveau local, national et international. Ainsi, afin d’élargir encore plus les possibilités d’action, France Design et la plateforme Catawiki – plus importante plateforme de ventes en ligne spécialisée en art et design – organisent ensemble une vente aux enchères en ligne pendant l’événement.
Les conditions de participation
Pour participer à cette vente en ligne, les designers participants devront respecter quelques conditions, à savoir :
- Être en capacité de présenter au minimum deux objets qu’il ou elle souhaite mettre en vente. Les objets recherchés sont les suivants : arts de la table, éléments de décoration, mobilier, luminaires, productions graphiques – éditions, posters.
- Les objets présentés se doivent d’être fonctionnels.
- Les prototypes fonctionnels sont acceptés.
Pour participer, les designers peuvent contacter Lucile Galindo (lgalindo@apci-design.fr) ou Charlotte Ewert (cewert@apci-design.fr) afin de partager leur motivation et les objets qu’ils pensent présenter lors de la vente. Cette prise de contact sera également une occasion de pouvoir se faire accompagner concernant l’utilisation de Catawiki en cas de difficulté.
À noter que tous les gains réalisés suite à la vente seront reversés aux designers participants. Alors, n’attendez plus, l’appel à projet est ouvert !
L’annonce des lauréats et la remise des prix de la 9e édition du concours Gainerie 91 se sont tenus le 7 juillet dernier. Une édition qui avait pour thème « les bibelots de luxe » et pour laquelle cinq prix ont été décernés.
Le concours Gainerie 91, à destination des étudiants en design ou jeunes diplômés avait centré sa 9e édition sur le thème des « Bibelots du luxe » et plus particulièrement sur les gifts, ces petit objets ou attentions remis gratuitement dans un but marketing. Ainsi, les candidats devaient se glisser dans la peau d’une marque de luxe et imaginer un gift original.
Pour choisir les lauréats, le jury était composé de 9 professionnels en lien avec le design et l’univers du luxe : Alissa Demorest, Directrice de la Redaction chez Formes de Luxe, Sophie Merut, Visual Merchandising Project Manager chez Fred, Leonardo Malizia, Directeur Financier chez Gemmes-Tech Group, André Fontes et Guillaume Lehoux, designers et co-fondateurs de Noir Vif, Guillaume Henrio, Senior Purchaising Manager pour Van Cleef & Arpels, Coraly Caponi,Designer chargée de Création & Innovation à Gainerie 91, Delphine Eschasseriaux, Directrice Commerciale Groupe et CCO de Gainerie 91 et Thierry Lambert, Directeur Technique Groupe, Gainerie 91.
1er prix : Arthur Viviant pour Petit cheval – École et Lycée des Métiers d’Art et du Design Auguste Renoir (Paris)
« Petit cheval est un bibelot ludique et nomade. Il vous accompagnera en intérieur comme en extérieur pour occuper vos moments de loisir. Mon bibelot réinvente le jeu « les petits chevaux », dans son graphisme, ses règles et son usage. Il est composé d’un étui en bois, d’un plateau en cuir souple sérigraphié, qui permet le transport, de pions et deux dés en porcelaine. »
2e prix : Hugues Moreau pour Egeria – École et Lycée des Métiers d’Art et du Design Auguste Renoir (Paris)
« Egeria rompt avec les codes traditionnels du luxe en revisitant un objet du quotidien. Elle valorise le bestiaire précieux aux yeux de la maison Boucheron, en mettant à l’honneur son égérie : Wladimir le chat, à travers un gift multi-usages, élégant, utile, et durable. »
3e prix : Lucie Gonon pour Horizon Hermès – Intuit Lab (Paris)
« Nous offrons un nouvel horizon à nos clients avec les jumelles miniatures Hermès. Riche d’un héritage puissant, ce gift joue avec délectation sur les codes Hermès. »
Prix du public : Marine Jégo et Paul Chollet pour Dóro – École de Design Nantes Atlantique
« Ce set de couverts et son étui de transport en cuir vous accompagnera dans vos déplacements, vos pique-niques et lors de vos déjeuners au bureau. Vous n’avez plus besoin de choisir entre fonctionnalité, confort et esthétisme. Il reflète à la fois l’élégance mais aussi tout le savoir-faire de la maison Hermès. Durable, il est confectionné à partir de chutes de cuir directement liées au site de production des plus prestigieux sacs Hermès. »
Prix de l’innovation : Benoît Vannier, Sablier à écoulement variable, EDAA (Reims)
« Les bibelots du luxe sont souvent des objets raffinés et originaux. En mettant l’accent sur l’aspect innovant, le sablier à écoulement variable permet grâce à son mécanisme, de changer le débit du sable et ainsi de pouvoir sélectionner différentes mesures de temps. L’idée de maîtriser le temps ainsi que les finitions soignées tant au niveau du gainage du cuir que du métal brossé, transformeront un simple gift en un objet de convoitise. »
En osmose avec son environnement, après rénovation, cette maison dans les pins a été repensée par l’architecte Delphine Carrère, basée à Biarritz. L’ architecture contemporaine mise sur la sobriété brute du bois et du béton, dans une refonte du bâti sophistiquée et décontractée.
D’une construction récente encore sous garantie décennale, l’architecte Delphine Carrère, a redessiné le plan existant des intérieurs, tout en ajoutant deux extensions de part et d’autre de la maison. La maison de vacances, c’est 90 % des projets de son agence, projets boostés par la pandémie et les changements de vie qui en découlent. Quatre hôtels sont aussi au programme des chantiers de cette architecte, ancrée entre Pays basque et le début des Landes. La maison dans les pins est située dans le quartier de Ciberta, à Anglet, « Nous l’avons intégralement rénové, du sol au plafond, créer deux extensions, la piscine et les terrasses, remanié les volumes sauf l’escalier et le grand mur en béton qui sépare l’espace jour de l’espace nuit. » Objectif pour les propriétaires, une famille originaire du nord de la France : vivre en adéquation avec le mode de vie simple et la douceur balnéaire. Très vite, le choix des matériaux s’est imposé dans une palette restreinte, sublimée par la lumière naturelle : le bois, afin d’insérer l’ensemble du projet à l’environnement, et le béton, matériau de la maison d’origine.
Une rénovation pour ouvrir les volumes
De plain-pied sur la piscine et les terrasses, les volumes sont ouverts par de larges baies vitrées coulissantes tandis que le salon et la salle à manger trouvent leur place, naturellement. Un étage partiel agrandit discrètement la maison, avec une chambre supplémentaire, une salle de bain commune et un dortoir pour les enfants. Les matériaux, béton ciré pour le sol reliant salon et salle à manger, bois dans toutes ses teintes, créent l’unité dans une atmosphère facile à vivre. « Notre show-room à Biarritz est une opportunité pour les clients, de trouver des propositions et des conseils, comme les tables et chaises De La Espada, les suspensions Bomma. » Delphine Carrère a soigné les éclairages en lumière artificielle, encastrés ou en joints creux, afin qu’ils répondent à l’architecture d’intérieur.
Fondue dans la nature
À partir des 1500 m2 de terrain, le beau travail réalisé par le paysagiste Michel Mendiboure harmonise habitat et environnement. En mélangeant les essences locales et redessinant le jardin, autour du chêne liège existant, la rénovation de la maison des pins trouve un second souffle près de la piscine, en accord avec le bardage en pin canadien traité et vieilli.
Le designer Tristan Auer et la maison Lelièvre Paris s’associent une deuxième fois pour réaliser Najd, la nouvelle collection de tissus, pensée pour des assises et des rideaux.
C’est en 2020 que se croisent pour la première fois les chemins de Tristan Auer et de Lelièvre Paris avec une première collection capsule Premier Acte, éditée et réalisée par Red Edition. Fructueuse, elle mène alors à cette collection Najd, qui tire son nom du désert éponyme d’Arabie Saoudite.
Une collection de tissus qui invite au voyage
Les pièces emblématiques de cette collection rappellent le désert du Najd, de par les couleurs naturelles et argileuses des tissus, allant des jacquards en coton au lin.
Les références au désert se retrouvent aussi dans les noms parfois tirés de l’arabe, comme le tissu de haute performance Khaïma, qui signifie « tente ». Déclinable en six coloris, il se retrouve du beige au marine en passant par le terracotta. Même inspiration dans le Nomade où les motifs évoquent les moucharabiehs – un ornement de fenêtre ou de balcon – typiques de la région. Désert reprend lui l’idée des vagues de sable avec son jacquard écru ou ficelle tandis que Dunes se focalise sur les courbes utilisées dans les motifs en trois coloris. Le désert est ainsi omniprésent avec Héritage qui se pense comme une vision aérienne du paysage, motifs irréguliers s’opposant les uns aux autres dans différents tons chauds. Enfin, le jacquard Sillons se démarque par son motif, formé de lignes verticales et horizontales irrégulières déclinables en quatre coloris.
Le 19 mai dernier ont été désignés les lauréats de la 13e édition des Varallia Design Awards 2022, avec une remise des prix début juillet. Les jurys ont choisi de mettre à l’honneur Elise Souchet, Stanislas Raba, Nicolas Mizzon, Jeanne Bonaimé et Loïc Pellissier. Retour sur ces jeunes créateurs.
« Notre raison d’être est de ré-imaginer le verre pour construire un avenir durable. Nous voulons redéfinir la façon dont le verre est produit, réutilisé et recyclé, pour en faire le matériau d’emballage le plus durable au monde » s’est fixé comme objectif Verallia, leader européen de l’emballage en verre pour les boissons et les produits alimentaires. C’est autour de cette thématique durable qu’ont eu lieu les Verallia Design Awards 2022, avec 170 projets proposés par des étudiants et jeunes diplômés en école de design, packaging et Beaux-Arts.
Catégories « Bières » « Vins tranquilles et effervescents » et « Spiritueux »
Dans la catégorie « Bières », Samy de Jeanne Bonaimé l’emporte grâce à son look futuriste. L’étudiante en Bachelor design produit et innovation à Bellecour Ecole de Lyon a ainsi créé un produit pratique, sensible aux contraintes du monde du verre.
Elise Souchet remporte la catégorie « Vins tranquilles et effervescents » avec Mue, remarquée pour son effet « seconde peau ». Mi nue, mi mue, ce produit de la créatrice de la Cité scolaire Raymond Loewy de la Souterraine a séduit le jury.
Quant à Genever de Stanislas Raba et Nicolas Mizzon, il est choisi dans la catégorie « Spiritueux ». Un hommage rendu aux codes des spiritueux par son design reconnaissable qui récompense ce duo diplômé de l’Université de Technologie de Compiègne.
Le coup de cœur de Lucile Viaud
Désignée comme marraine de cette 13e édition, Lucile Viaud a choisi Bottle Cap de Manon Choux, son coup de cœur. Couleurs ambrées, cônes, l’étudiante à ESAAB de Nevers a choisi le houblon comme modèle pour sa bière : un choix audacieux récompensé.
Loïc Pélissier, prix spécial pour Torche
Cet étudiant au Lycée Polyvalent Rive Gauche de Toulouse a imaginé Torche sur le thème donné : évènement sportif. Avec sa forme aux courbes rappelant une torche, la bouteille a particulièrement été travaillée pour être commercialisable.
À la rentrée 2022 sortira Transition, nouvelle collection exclusive de mobilier et autres objets de décoration d’Alexia Leleu.
Petite-fille du fondateur de la Maison Leleu, la collection Transition d’Alexia Leleu reprend l’esprit de la maison tout en se réinventant dans une volonté de modernité. Elle se veut ainsi synonyme d’une renaissance de la marque de haute décoration, de par ses lignes fluides et sa géométrie assumée.
Des pièces avec une vision résolument artistique
C’est avec une approche caractérisée par sa modernité que se revendique la collection Transition. Les chaises Papillon se distinguent notamment par leur forme – imitant l’animal éponyme – tandis que leurs pieds contrastent par leur géométrie. La lampe Marina marque par son motif singulier empreint de brutalisme tandis que la suspension Rita s’inscrit dans une démarche résolument néo-futuriste – avec ses deux étages en matériaux brutes et minéraux -. Enfin, remarquons le tapis Moser, aux motifs géométriques en laine de Nouvelle-Zélande noué main.
Très prisée sur le continent américain, la Droplet est une mini caravane au design compact, pour voyager et camper en pleine nature, avec tout le confort, en toute liberté.
Pascal Pillon est l’inventeur de cette drôle de caravane qu’il a nommé Droplet. Cet ingénieur de formation a étudié en France, puis travaillé dans des entreprises telles que Zodiac. Ses envies de grands espaces l’ont conduit à s’installer au Canada. En 2016 est né le premier prototype de mini caravane. Un mode de camping, très en vogue aux États-Unis et au Canada (voir article « Camping high tech » dans Intramuros 212). Il nous détaille ce challenge, pour lequel il a été sélectionné par la pépinière d’entreprise Venture Labs à Vancouver et comment ce projet très personnel a rempli et comblé sa nouvelle vie.
Vous avez étudié en France, en tant qu’ingénieur qu’est-ce qui vous a décidé à partir au Canada ?
J’ai toujours choisi mes lieux de vie en fonction de mes passions. J’adore la mer et la montagne. Vancouver est l’un des rares endroits au monde où l’on peut naviguer et skier dans la même journée. C’est cette envie de proximité avec la nature sauvage et une certaine liberté qui m’ont conduit à Vancouver.
Pour quelle raison avez-vous développé ce projet de Droplet au Canada et non en Europe ?
Le marché nord-américain est fondamentalement différent de celui de l’Europe. D’une part, sur le continent américain, avec deux semaines de congés par an, le camping est un loisir plus court qu’en Europe. Les « week-end warriors » de la côte Ouest ont le vent en poupe pour des excursions de deux à quatre jours, tandis les vacances estivales européennes s’échelonnent sur plusieurs semaines. Et au final, les petites caravanes ne sont pas forcément adaptées ce genre d’utilisation. D’autre part, le camping aux États Unis et au Canada est une quasi religion ! Un jour un client m’a dit: les voitures sont l’affaire de l’Allemagne, le fromage, l’image de la France et le camping… celle du Canada ! A cause des longues distances, c’est la seule façon de voyager dans des lieux dépourvus d’hôtels et de chambres d’hôtes. De plus, les infrastructures liées au camping (terrain, point d’eau, ravitaillement) sont bien plus nombreuses au Canada.
Quelles sont vos ambitions pour l’avenir ?
Nous avons de nombreux projets R&D : l’Air conditionné portable, un modèle de caravane plus légère en ABS et fibre de verre, une application, la Droplet app, pour suivre les informations essentielles du campeur (pression des pneus, températures, contrôle des véhicules électriques.) Nous voulons tester le marché européen et recherchons des partenaires en autres pour la fabrication de nos châssis.
La série Foyer s’ouvrira au grand public pour la première fois en octobre 2022 grâce à la collaboration de Carl Hansen & Søn avec Vilhelm Lauritzen Architects.
38 ans après sa mort, l’architecte danois Vilhelm Lauritzen est remis à l’honneur avec le lancement de la série Foyer. Créée exclusivement pour la maison de la radio de Copenhague, la nouvelle collection s’inscrit dans un respect strict du modèle original comme l’exprime Anne Møller Sørensen, associé chez Vilhelm Lauritzen Architects : «En collaboration avec Carl Hansen & Søn, nous avons œuvré pour remettre le confort au goût du jour, tout en préservant le design original qui rend la série intemporelle».
Une collaboration riche en histoire
A son origine, la maison de la radio de Copenhague (Radiohuset) vise à recevoir la radio nationale danoise (la Danmarks Radio). Classée au patrimoine en 1945, elle accueille dès ses débuts le mobilier de la série Foyer, conçu exclusivement pour ce lieu. Elle tient son prestige – d’une part de ses matériaux luxueux comme le marbre du Groenland – et de l’autre de son mobilier. En effet, la série Foyer orne encore cette maison, transformé en l’Académie royale danoise de musique.
Des meubles exemples du fonctionnalisme danois
La série Foyer est avant tout 3 pièces emblématiques : le canapé, la chaise longue et le banc, réalisés en chêne et rembourrés de tissu ou de cuir. Alliage qui en fait la spécificité de ce design que décrit Anne Møller Sørensen : «La série Foyer est un design danois par excellence : simple et classique, et exprimé à travers le regards unique de Vilhelm Lauritzen.» Elle rajoute qu’« il s’agit en effet de meubles conçus pour durer toute une vie », soulignant la volonté de ceux-ci d’être robuste, confortable et adaptable en épousant la forme du corps. Leur fabrication au Danemark rend par ailleurs possible une grande précision dans les pièces avec des boutons et des jonctions réalisés à la main.
Réputée pour son exposition internationale et les nombreux pavillons nationaux, la biennale d’art contemporain de Venise l’est également pour la kyrielle de ses manifestations satellites. Soutenues par des galeries, des fondations, souvent logées dans de magnifiques palais, celles-ci contribuent à renforcer le caractère immanquable de l’évènement général. Présentation de deux de ces expositions off, parmi tant d’autres.
Kehinde Wiley, christique, à la fondation Cini
Sous le commissariat de Christophe Leribault, président du Musée d’Orsay, environ 35 pièces du plasticien américain Kehinde Wiley convient ici le public au royaume des gisants, de la lutte et de l’introspection. Dans une pénombre intrigante, « Archaeology of silence » présente des peintures et sculptures en bronze qui reprennent souvent la posture du Christ mort au tombeau (1521) du peintre allemand Holbein Le Jeune, affectionné par l’artiste chouchou de la Galerie Templon. De ce christ mort monumental, mais aussi des grandes œuvres jalonnant l’histoire de la peinture, Kehinde Wiley va transposer les expressions dans des corps de jeunes afro-américains, hommes et femmes « martyres » des violences policières, héros et héroïnes déchus du XXIè siècle, mis en scène de manière colossale. Sans trace de violence ni de souffrance, les figures souvent anonymes, peintes sur des fonds végétaux au chromatisme saturé, comme les bronzes à l’échelle démesurée, sont impressionnants de vérisme moderne. Et surtout, la gigantesque figure équestre, reprenant en partie l’attitude des grandes sculptures historiques de ce type est très marquante par sa monumentalité exacerbée et sa scénographie théâtrale. Par ces prismes, l’artiste souhaite faire la lumière sur la communauté noire, grande oubliée de l’histoire de l’art. Une exposition radicale, engagée, pouvant déplaire par sa folle démesure mais qui jamais ne laisse indifférent.
Exposition « Kehinde Wiley, Archaeology of Silence », Fondazione Giorgio Cini, Isola di San Giorgio, Sale del convitto, 30133, Venise. Jusqu’au 24 juillet 2022.
À la fondation Cini, « On fire » met le feu !
Dans une autre partie de la fondation, des pièces des artistes Yves Klein, Alberto Burri, Arman, Jannis Kounellis, Pier Paolo Calzolari et Claudio Parmiggiani sont réunies par le commissaire italien Bruno Corà, dans le cadre de la première exposition entièrement vouée au thème du feu. Les six sections de l’exposition mettent en avant ce phénomène utilisé à des fins plastiques. En contrepoint aux œuvres des chapitres dédiés chacun à un créateur, les films documentaires contextualisant le propos de ces œuvres très fortes aident à la compréhension des divers processus de production. Les trois premières salles valorisent les effets de la combustion sur divers supports : la trace sur carton chez Klein, l’apparition de paysages lunaires ou volcaniques issus du plastique fondu, présents dans « Grande Nero Plastica » (1964) de Burri, ou encore de formes fantomatiques de l’objet consumé présentes à travers le fameux « Fauteuil d’Ulysse » (1965) d’Arman.
En fin de parcours, Parmiggiani fait du noir de fumée une matière très poétique. « Sans titre », son œuvre réalisée in situ fait délicatement surgir le fantasme d’une grande bibliothèque. Au pays de figures historiques et radicales de l’art d’après-guerre, cette exposition pédagogique atteste de l’importance de cet élément ayant transformé l’art du XXème siècle.
Exposition « On Fire », Fondazione Giorgio Cini, Isola di San Giorgio, Sala Carnelutti e Piccolo Teatro 30124, Venise. Jusqu’au 24 juillet 2022.
Le Prix Ellipse 2022 met à l’honneur l’Ivoirien Assoukrou Aké, dédiant ainsi sa deuxième édition à la Côté d’Ivoire.
Chaque année, ce projet du Fonds de dotation Ellipse art project choisit un pays d’Afrique subsaharienne ou d’Asie afin de mettre en avant la création artistique d’un artiste autour d’une thématique de réflexion environnementale. La Côte d’Ivoire ayant été retenue en 2022, tous les artistes africains des arts visuels de 18 à 40 ans, résidants en Côte d’Ivoire et dont le travail n’avait jamais été exposé dans une galerie étaient éligibles. Une initiative qui a donc mené au choix de Assoukrou Aké.
Assoukrou Aké et son « art de la traduction »
C’est ainsi qu’Assoukrou Aké présente son oeuvre, par les termes « l’oeuvre de la traduction ». Un objectif que s’est fixé cet artiste né à Bonoua en Côte d’Ivoire. Après une formation en histoire de l’art, il se concentre sur la thématique de la violence qu’il décrypte dans ses récits « de guérisons ». Nommer l’innommable. Représenter l’impossible. Tel est son défi, expliquant alors les silhouettes criblées de trous, aux mouvements saccadés et disloqués, parfois crues, puissantes. Assoukrou Aké mélange les époques, joue entre le réel de l’actualité – passée ou présente – et le fantastique, avec ses références au contes africains, rites profanes et sacrés. Les techniques sont également variées, de l’acrylique au bois en passant par la gravure, mêlant photographie de presse et peinture académique.
Un travail qui s’avère de plus en plus remarqué puisque le jeune artiste reçoit en 2017 le Grand Prix International Jeune Talent Arbustes lors du Salon d’automne de Paris ainsi que le Prix du public au cours du Prix ICART Artistik Rezo en 2022. Sans compter sa nomination aux Prix JUVENARS-IESA et au Prix Paris 1 Panthéon Sorbonne en 2021.
Un prix célébrant la culture des pays en développement
Le rôle fondamental de la culture dans le développement durable est clairement énoncé par l’ONU, poussant la société française Ellipse Projects à en faire son pilier. Ainsi, le Prix va plus loin qu’un titre honorifique en proposant un accompagnement médiatique et professionnel pour l’artiste sélectionné. Assoukrou Aké verra donc son travail exposé durant AKAA, ALSO KNOWN AS AFRICA, du 20 au 23 octobre 2022.
Le choix s’est fait à l’issu de la délibération d’un jury indépendant formé de six professionnels de l’art contemporain, dont des spécialistes de l’art ivoirien. Notons parmi eux la présence de Victoria Mann, la Directrice-Fondatrice de la foire AKAA, ALSO KNOWN AS AFRICA et de l’artiste sculpteur et perforer Jems Koko Bi. Le projet était par ailleurs soutenu par pas moins de six partenaires, d’Abidjan – pour l’Original Foundation – ou de Paris – pour la Cité Internationale des Arts -.
Pour le podcast « Le Trait » de Ben & Estelle , le Directeur de la publication d’Intramuros, Frédéric Marty et le Directeur artistique, Frédéric Sofia, donnent de leurs voix pour parler design.
Crée par le duo Ben & Estelle, le podcast « Le Trait », 100% indépendant, part à la rencontre de professionnels, de la création du design et de l’architecture. Dans son 31e épisode, Intramuros est à l’honneur avec Frédéric Marty et Frédéric Sofia comme portes-paroles. Ils y dévoilent leur vision du design, « qui peut s’adresser à tout le monde », notamment à travers la nouvelle formule du magazine, en témoignent les paroles de Frédéric Marty : « Ce n’est pas un magazine de vulgarisation, car cela reviendrait à dire que le design est forcément élitiste et qu’il doit aller se simplifier pour parler aux gens. Ce n’est pas ça l’idée. L’idée, c’est de parler de tous les design. »
Un épisode à écouter gratuitement sur l’application Apple podcast ou sur Google Podcast.