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Le Mondial de l’Optique se tenait à Paris du 23 au 26 septembre avec sa cohorte d’exposants, opticiens, fabricants, éditeurs, scientifiques ou Meilleur Ouvrier de France, spécialiste en verre optique ou spécialistes en montures recyclées… sous la présidence d’Amélie Morel. Comment la technologie peut-elle révolutionner l’industrie à 180°, du concret au virtuel, de la lunette intelligente au metaverse, c’était la question de cette 56e édition qui accueillait pour la première fois le Concours Design Optique 2022 dont le jury était présidé par Emmanuel Gallina.
Stimuler la création, être un tremplin pour la jeune génération, les jurés ont sélectionné 7 projets qui ont fait l’objet d’un prototypage et ont été examinés en regard de leur dimension design, créative et innovante, de l’usage, de la fonction et de leur faisabilité. L’optique de demain se dessine, des montures jusqu’aux verres, version connectée ou version bijoux.
Le jeune Italien Vincenzo Panico, de la Nuova Academia di Belli Arti de Milan, sous la direction de Denis Santachiara, proposait les Googgless, des verres bijoux à porter pour se défaire du TDA, Trouble de la dépendance à Internet, à porter comme un » médicament » pour se libérer de la « maladie des écrans ». Alessandro Battaini, également sous la direction de Denis Santachiara, proposait les lunettes SI, destinées aux personnes qui après 40 ans commencent à souffrir de presbytie, livrées sous forme de fichier numérique, à réimprimer en 3D en cas de perte. Sessa Martina, sous la direction de Tattoni Guido, proposait Sonder, un projet conçu pour les générations de smart workers futures.
Le designer Diego Sparte, proposait Knot, des lunettes inclusives soucieuses des personnes souffrant d’arthrite, maladie auto-immune qui affecte les petites articulations. Jocelyne Boisson de l’Ecole Supérieure de Design des Landes de Mont-de-Marsan, proposait Percy, qui interroge sur le devenir des éco-systèmes marins et recycle le plastique extrait des océans. Avec Oora, Silvana Migliozzi cible les générations Y et Z, constamment connectées, leur offrant la possibilité de prendre en note des citations ou autres recherches compulsives, grâce à une micro-camera intégrée dans les branches.
Finalement, c’est Adi Abramov, dirigé par Uri Samet, qui en proposant Unfoldable, un concept durable et écologique, sans charnière ni vis, a remporté les 10000 euros du Prix du Design à partager avec son Ecole, la Shenkar College of Engineering, Design and Art de Ramat Gan en Israël.
Le Silmo, un salon international à suivre en novembre à Istanbul, en mars 2023 à Copenhague, en avril à Singapour, Barcelone, Prague, Porto pour revenir du 29 septembre au 2 octobre 2023 à Paris. Une marque qui voyage.
Labellisé « Génération Egalité Voices ONU Femmes France » et actrices et acteurs de la « #générationégalité », le collectif Women In Design, créé en octobre 2020, a lancé son programme de rôle modèle le jeudi 22 septembre, lors d’une conférence de presse.
En septembre 2021, Intramuros ouvrait sa série de talks à la Paris Design Week avec une carte blanche au tout nouveau collectif Women in Design (WID). Tout naturellement, l’échange s’est prolongé lors des talks de 2022 avec un « débat mouvant » questionnant notamment l’importance de rôle modèle dans les parcours de vie.
Fin septembre, le collectif décide encore plus loin dans ses annonces lors d’une conférence de presse. Parties du constat de l’archétype du rôle modèle dans le design français, WID lance le programme des rôles modèles. « L’image du designer est le standard de l’homme blanc quinquagénaire et évoluant dans un milieu privilégié », explique Johanna Rowe Calvi, fondatrice du collectif, laquelle reprend la citation d’Anna Dubessy. Women In Design propose de mettre en avant des rôles modèles sortant des sentiers battus, entrouvrant ainsi la porte sur un champ des possibles aux personnes qui souhaitent se lancer dans le monde du design.
Des rôles modèles pour de futures générations de designers
À la question « Le terme women n’exclut-il pas les personnes non binaires ? », Johanna de répondre « En réalité, les personnes non binaires sont inclues dans Women In Design, mais nous le précisons systématiquement. Parler du design en termes de genre ou de non-genre donne aussi la possibilité d’ouvrir la discussion sur un sujet rarement abordé. » Ce propos ouvre effectivement sur un débat national qui dérange, celui de l’identité sexuelle. « Nous sommes un collectif qui souhaite se développer en tant que sororité dans un premier temps, mais à terme, l’idée est de devenir une adelphité. »
Si parler de genre semble incongru dans le monde merveilleux du design, on évoque encore plus rarement le sentiment de non-appartenance à ce milieu. Pour le collectif, l’image du design francophone est sclérosée. « Il est difficile de se projeter dans la peau d’un designer lorsque l’on n’est pas issu du bon milieu social ou que l’on n’a pas la bonne carnation. À l’entrée des écoles de design, on ne tend pas à une grande pluralité. » À travers ce prisme, Women In Design a créé une communauté composée de personnes francophones de tous âges, de cultures et de milieux sociaux différents afin de valoriser des individus inspirants, souvent méconnues du grand public, qui serviront notamment de rôles modèles.
De nouveaux archétypes
Women in Design lancera officiellement son programme 2023, ouvert aux femmes et personnes non binaires, en janvier prochain. C’est à l’issue de la table ronde organisée par Intramuros en septembre 2021 à la Paris Design Week, que le ce projet a vu le jour. Cinquante-deux rôles modèles ont été choisies pour l’année à venir. La communauté a sélectionné ces femmes ou personnes non binaires qui forcent le respect par le biais de leur action, de leur travail, voire de leur influence. Le groupe de travail est composé des designers Laure Guillou, Marguerite Guéret, de l’artiste-designer Barbara Asei Dantoni, de Rose Rondelez, étudiante à Science Po et de Strate Ecole de Design.
Pour ce premier opus, la parole sera donnée à des designers francophones et ambassadrices d’horizons variés. Chaque semaine, l’une d’elles sera à l’honneur via trois temps forts. Une fois par mois, une table ronde, incluant les trois à quatre rôles modèles du mois, sera mise en ligne.
Le 26 août, Brokis organisait la 3e édition de la Glassmakers Night, dans son usine à Janštejn, en plein cœur de la campagne tchèque et en présence de son fondateur Jan Rabell. L’occasion de découvrir les coulisses de la verrerie et de dévoiler en exclusivité les nouvelles collections, imaginées par la directrice artistique de la marque, Lucie Koldova.
« Il y a 25 ans, j’ai voulu donner une chance au monde du verre et changer la façon de le produire » déclarait Jan Rabell lors de son discours d’ouverture à l’occasion de la Glassmarkers Night le 26 août dernier. Pour cet homme ayant précédemment évolué dans le secteur de la finance, quitter la ville pour la campagne en rachetant cette soufflerie de verre en 1997, était un pari. Au fil des années, il a su s’appuyer sur le savoir-faire de ses artisans souffleurs pour tenter de faire monter en gamme le monde du verre. En 2006, la marque Brokis est créée. Depuis, la maison est devenue une référence haut de gamme et signe l’excellence du savoir-faire tchèque, dirigée par sa directrice artistique depuis 2010, Lucie Koldova.
Trois nouvelles collections, entre élégance et brutalité
À son arrivée en 2010, Lucie Koldova n’imaginait pas atteindre de tels résultats. Pour cette designeuse originaire de Prague , intégrer Brokis était l’opportunité de découvrir de nouveaux savoir-faire et de faire évoluer sa pratique du design. « Je n’avais encore jamais fait de luminaires, je me suis dit que c’était l’occasion parfaite pour se lancer ». Douze ans plus tard, l’inspiration ne manque pas, tandis qu’elle proposait lors de la Glassmakers Night, les trois nouvelles collections 2022 : Overlay, Prisma et Orbis.
La collection Overlay, présentée en exclusivité lors de l’évènement, est inspirée de l’architecture. Au cours de sa présentation, Lucie Koldova explique avoir toujours aimé faire interagir les matières entre elles. « En tant que directrice artistique, je me dois de proposer le plus de modèles inédits. Le but premier de Brokis est de combiner le verre, qui reste évidement le matériau principal, mais également de le confronter à d’autres matériaux tels que le bois, le métal, le cuir… » De fait, la structure qui maintient la partie en verre est faite en béton composé à 60 % de chutes de verres. Un surplus de matière qui sert également à faire le BrokisGlass, cette nouvelle matière créée par Brokis, que Lucie Koldova avait par ailleurs présentée lors d’un talk Intramuros à la Paris Design Week en septembre 2021. « Cette collection est un vrai accomplissement, car nous avons réussi à créer un nouveau matériau que nous pourrons ajouter à nos prochaines collections » conclut-elle.
La deuxième collection, Prisma, puise son essence de l’architecture brutaliste. Faite en métal en zinc traité, elle se démarque par sa singularité. « Je dirais de cette collection qu’elle est audacieuse. En tant qu’architecte et designer, il est important de savoir repousser ses limites et de sortir du cadre pour aller encore plus loin. C’était un vrai challenge pour moi. » Prisma dévoile ainsi des modèles qui produisent une lumière forte, à l’image de son design. Si cette collection semble plus « sombre » par rapport à ce que Brokis a l’habitude de proposer, Lucie Koldova explique notamment qu’à travers les différentes facettes, les jeux de lumières et de couleurs produits par les luminaires, l’élégance et la sensualité de Brokis arrivent à se distinguer.
Enfin, la dernière collection, intitulée Orbis a été créée pour s’adapter à tous les espaces. Inspirés des bulles de savon, les luminaires sont disponibles en 3 tailles différentes, permettant de former une association intéressante et singulière. Inaugurées au printemps, les premières versions existaient uniquement en gris. Pour cette rentrée, que Lucie Koldova voulait plus colorée, Orbis dévoilait trois nouveaux coloris : caramel, gris rosé et kaki.
Le 8 septembre, dans l’effervescence de la Paris Design Week, était dévoilé le premier épisode de la Ligne du son, un podcast qui explore la relation intime entre le design et le son et la place que ce dernier occupe dans notre quotidien et nos environnements. Une ligne éditoriale pointue pour un auditoire hybride (professionnels du design, de l’architecture d’intérieur, de passionnés de design, de musique…) : c’est le pari qu’ont fait Intramuros et Bang & Olufsen dans cette aventure sur les ondes. Décryptage.
Le podcast « La ligne du son » aborde le son dans notre vie quotidienne, sous l’angle du design : l’intervention du son dans la création de produits, la restitution du son, le choix des matériaux, le rapport de l’individu au son, le son comme matériau créatif… Cette série s’adresse aussi bien aux amateurs de design qu’aux professionnels. Chaque épisode développe un point de vue spécifique. Les premiers dévoilés portaient successivement sur le défi technologique de la restitution du son (épisode 1 « le défi : faire cohabiter les époques »), les sons qui animent notre quotidien (épisode 2 : « la petite musique du quotidien »), la question des matériaux (épisode 3 : « Se mettre à l’écoute des matériaux »).
Chaque épisode présente le point de vue d’un designer sur le sujet accompagné d’un chercheur, d’un expert, d’un technicien, d’un artiste… Il y a toujours un petit pas de côté qui élargit le sujet où on ne l’attend pas et qui surprend, attise la curiosité : présence d’un bruiteur (Romain dans l’épisode 3) sur la question des matériaux, d’un musicien sur les sujets technologiques (Charles du groupe l’Impératrice, dans l’épisode 1).
Un podcast en partenariat
Le partenariat Intramuros x Bang &Olufsen porte sur le respect des valeurs de l’entreprise danoise, tout en gardant une liberté de ton. Si certains épisodes témoignent bien évidemment de ses champs de recherche (défi technologique, environnemental), la ligne éditoriale est ouverte. Tous les sujets sont abordés avec une même éthique, dans une volonté d’éveiller la curiosité des auditeurs à ce domaine éclectique et passionnant, dans un principe de vulgarisation, de rendre accessible (sans pour autant simplifier à outrance). Le parti pris design permet une synergie d’échanges et de réunir autour de la table créatifs, techniciens, commerciaux et de proposer des points de vue complémentaires dans un but commun : la perception du son comme un espace créatif et la mise en avant des professionnels qui restent souvent dans l’ombre : technicien son, designer sonore…
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Dans ce premier épisode, Malo (Nova), Alexis (Bang & Olufsen) et Charles (L’Impératrice) parlent des transformations majeures qui ont marqué l’histoire du son, du XXe siècle à nos jours. Comment s’y retrouver dans les formats sonores qui existent aujourd’hui ? Comment les faire cohabiter dans nos équipements ? Quels sont les enjeux d’une bonne restitution ? Quels nouveaux terrains de jeux créatifs pour les musiciens ?
Dans ce deuxième épisode, Valentine (designeuse, chercheuse), Chafik (designer, architecte) et Michael (Président de Sixième Son) parlent des sons qui animent notre vie quotidienne. De la machine à café aux objets connectés, de l’eau qui coule aux jingles de la SNCF, ils explorent en profondeur la sonorité des objets, des marques, et des environnements qui nous accompagnent dans la vie de tous les jours.
Pour accompagner sa politique de recherche & développement autour d’un béton décarboné, le groupe cimentier Holcim propose toute une gamme de solutions innovantes pour les constructions d’aujourd’hui et de demain. Du design et des systèmes intelligents qui repensent le bâti des structures (pont Striatus), des sols (Rippmann Floor System) aux toits végétalisés (green roofing), quand il ne s’agit pas de la construction de la maison elle-même en 3D !
Les problématiques de développement durable et d’économie énergétique mettent les grands groupes de la construction face à de nouveaux enjeux majeurs. C’est le cas notamment du groupe cimentier Holcim, leader mondial des matériaux et des solutions de construction (en particulier depuis sa fusion avec l’entreprise française Lafarge), qui est entré dans une stratégie globale de projets innovants visant à la décarbonation du béton, tant dans sa production (solutions de construction vertes, principes de recyclage) que dans la mise au point d’une nouvelle génération de technologies. « On construit l’équivalent d’un New York tous les jours », explique Edelio Bermejo, directeur du département R&D d’Holcim. « Et 60 % de l’urbanisme nécessaire à loger la population à venir est encore à venir. Nous avons donc un énorme besoin de béton, et pour que cette offre soit cohérente, ce béton doit être de plus en plus durable. »
Du béton « durable », c’est quoi ?
Concrètement, un béton « durable » est d’abord un béton plus axé sur les produits locaux, pierres et granulats, entrant dans sa composition, pour des questions de circuits courts bien compréhensibles. La recherche sur de nouvelles compositions et procédés de fabrication menés dans le département R&D d’Holcim à Lyon, en partenariat avec tout un écosystème innovant de start-up et de grandes écoles (MIT, Ecole des Ponts, Paris Tech), et à travers les gammes de béton et ciment durables ECOPact et ECOPlanet, est une autre option. Elle permet de créer des constructions avec du béton moins friand en CO2 et avec une empreinte carbone réduite de 30 à 100% (comme cela est le cas pour les Sphères de Seattle, des dômes de verdure intégrant un vaste complexe de bureaux construit au cœur de la ville). L’éventuel hausse du coût du béton qui en résulterait n’est pas un souci. Actuellement, le coût moyen du béton ne représente que 4,7% du prix d’un bâtiment (alors qu’il constitue 73 % de sa masse). Une simple hausse de 20% de son coût ne représenterait donc que 6% du prix total du bâtiment, ce qui est largement amortissable à la condition de le décarboner.
Une autre solution porteuse réside dans les recherches en recyclage du béton existant : un principe de construction circulaire qui réduit automatiquement l’impact carbone procédant de la fabrication de nouveau béton et qui implique peu de coût d’énergie pour transformer le béton récupéré, sans perte de qualité technique. « Le principal coût est le transport », expose Edelio Bermejo qui concède toutefois un nécessaire « changement de mentalité » chez les clients. En Suisse, beaucoup semblent déjà convaincus, et le ciment Susteno, le premier ciment au monde conçu avec 20% de matériaux recyclés, est déjà disponible sur le marché helvète.
Si vous ajoutez à cela tout un faisceau de recherches technologiques (captation et stockage du CO2 dégagé par la production de béton – par exemple pour produire du kérosène synthétiques ; béton connecté ou béton magnétisable, permettant de charger la batterie de votre téléphone voire celle d’un bus ; béton hydromedia, pour des sols absorbant les eaux de pluie, comme cela est déjà le cas dans un parc d’Aubervilliers), la myriade de pistes en cours de développement ou déjà opérationnelles donne le tournis.
De nouveaux systèmes de construction intelligents
Pourtant, cette stratégie d’ensemble autour du béton durable et décarboné, ne repose pas que sur le matériau lui-même. Du côté d’Holcim, on a choisi de faire aussi appel au design pour promouvoir de nouveaux systèmes de construction intelligents, susceptibles en particulier de faciliter l’assemblage et de réduire la masse de matériau nécessaire à la réalisation de la surface souhaitée. Une réflexion qui passe par tous les aspects du bâti, des toits aux sols des bâtiments, et jusqu’au mobilier urbain.
Pour la couverture, Holcim propose sous la marque Firestone, toute une série de systèmes de toits végétalisés particulièrement intéressants pour rafraîchir et isoler les habitations dans des villes où le poids de l’urbanisme a été très fort ces dernières années, en Asie particulièrement. Les 22 000 mètres carrés de toits de l’Université Tammassat, à côté de Bangkok en Thaïlande, accueillent donc grâce au principe de membrane thermoplastique Ultrafly TOP tout un système de fermes en cascade qui participent à absorber naturellement les eaux de pluie, à réduire l’effet de chaleur urbaine, à offrir un circuit court de production agricole et à lutter contre la déperdition énergétique passant généralement par les toits (en moyenne 60% de perte).
Du côté des planchers, Holcim s’est associé avec le Block Research Group (BRG) de l’ETH-Zurich pour développer un innovant système de sols très léger en poids et facilement montable/démontable. Le Rippmann Floor System s’assemble en effet aisément du fait de son aspect géométrique en blocs d’arches, tous de la même forme et modulables les uns avec les autres. Ce système évite l’appoint de renforcement intégré en acier, ce qui favorise le recyclage. La forme des blocs utilisés leur permet d’être moins dense, en incorporant des parties vides qui rendent les structures à la fois moins lourdes et plus écologiques. L’utilisation de matière est en effet réduite de moitié et grâce à l’usage de béton vert ECOPact et de ciments vert ECOPlanet, l’empreinte carbone s’en voit diminuée.
En termes de structure, le pont Striatus a été particulièrement remarqué lors de la dernière biennale d’architecture de Venise. Comme le Rippmann Floor System – il a lui aussi été conçu avec l’ETH de Zurich notamment – il procède d’un assemblage de blocs uniques (53 en l’occurrence), spécialement designés pour tenir ensemble grâce à des points de compression et de gravitation. Il n’utilise donc aucune colle ou jointure. Chaque élément est placé à l’endroit précis pour permettre là aussi une utilisation minimale de béton décarboné. Ce calcul extrêmement précis et sa fabrication très technique résulte là encore de l’utilisation d’imprimantes 3D. Une démarche étonnante qui permet à Holcim d’imaginer des schémas de production/commercialisation… et d’ouvrir encore de nouvelles perspectives.
Des imprimantes 3D bâtisseuses
En effet, Holcim place l’utilisation d’imprimantes 3D au cœur de plusieurs projets d’architecture et de systèmes de construction intelligents menés à l’international et particulièrement en Afrique grâce à sa filière 14trees. Au Malawi, une école entière a été conçue en 2021, grâce à ce système de chantier technologique rapide et économe en matière. Les images sont impressionnantes. Imaginez une imprimante géante traçant en aller-retour, puis sur tout le pourtour d’une forme rectangulaire, l’empilement des infrastructures murales en béton nécessaires à l’édification d’une vraie maison !
18 heures ont été nécessaires à cette conception record qui en appelle bien évidemment d’autres. Au Kenya, pour permettre de répondre à la demande de construction rapide de logement, Holcim vient tout juste de lancer un ambitieux projet de 52 unités d’habitation construites grâce à l’impression 3D. Une pierre supplémentaire dans le jardin du béton durable et décarboné.
Fondé en 1978 aux Etats-Unis, le Savannah College of Art and Design (SCAD), a investi Lacoste, village typique du Luberon, depuis deux décennies.
Ici, l’université américaine propose à ses étudiants (surnommés « les abeilles ») un voyage d’études de huit semaines durant lesquelles ils s’imprègnent non seulement de la culture et de l’histoire française mais découvrent aussi des villes européennes.
Un enseignement aux allures provençales
Reconnue à l’international, SCAD propose une centaine de programmes d’études à plus de 15000 abeilles réparties entre Savannah et Atlanta. Un enseignement transversal leur permet d’acquérir les compétences nécessaires à leur future profession, de communiquer sur leur image et de travailler avec des entreprises pendant et après leur cursus.
En lien direct avec des partenaires tels que Pixar, SCAD est au courant des besoins très en amont, ce qui permet au corps enseignant d’adapter les programmes selon les demandes. Durant leur séjour en Provence, les futurs artistes, designers, architectes et autres créateurs de mode font revivre ce village auparavant délaissé par ses habitants, sous une lumière qui a déjà inspiré des Cartier-Bresson, Man Ray ou encore Max Ernst.
Événement consacré aux architectes, architectes d’intérieur et agenceurs, le salon Architect@Work 2022 joue la carte des synergies en présentant une sélection de plus de 800 nouveaux produits proposés par 260 industriels participants. Un programme riche qui fait la part belle aux matériaux made in France, au French Design et au lien entre art et architecture.
Les 22 et 23 septembre, le Paris Event Center accueille la 15e édition du salon Architect@Work, un événement réservé aux prescripteurs du secteur de la construction et qui leur propose de découvrir nouveaux produits et innovations dans un cadre qualitatif propice aux échanges. Dans un programme riche en expositions, interventions et présentations, ce sont plus de 800 nouveaux produits qui viendront alimenter une réflexion générale autour des synergies du secteur, qu’il s’agisse de la pensée partagée au sein des agences d’architecture ou avec les responsables de maîtrise d’ouvrage, ou du débat croisé avec les industriels porteurs de solutions techniques et les structures accompagnatrices.
Innovation 100 % française et design d’espace
Outre la prise de parole des architectes, plusieurs temps forts vont rythmer Architect@Work 2022. L’équipe Innovathèque va mettre en lumière des entreprises françaises qui conjuguent savoir-faire et innovation autour de produits locaux, durables et de systèmes innovants 100 % made in France. Le French Design va présenter les architectures d’intérieur des meilleurs studios français (Isabelle Stanislas, Pierre Yovanovitch, Jean-Michel Wilmotte, etc.), lauréats du prix Le French Design 100 en design d’espace. Le lien entre art et architecture va trouver une nouvelle matérialité derrière les réalisations du sculpteur métal Philippe Desloubières.
Depuis sa création en 2019, The Spaceless Gallery, comme son nom l’indique, s’appuie sur le concept d’itinérance et fait dialoguer des œuvres d’art avec des lieux qui sortent des sentiers battus.
La maison Veronese, éditeur français de luminaires d’exception depuis 1931, a convié Béatrice Masi, fondatrice de la galerie nomade, à faire converser des pièces artistiques avec les dernières pièces de Bruno Moinard et du binôme Tal Lancman et Maurizio Galante, tout comme avec le magnifique paravent lumineux d’Isabelle Stanislas pour ne citer qu’une des magnifiques réalisations de la maison. Exposés dans un showroom savamment orchestré, les travaux de six artistes sont représentés par la galerie dont les céramiques de Hanna Heino ou les sculptures d’Olga Sabko et Gabriel Sobin. Ce nouvel opus met aussi en lumière des photographies de l’américaine Lara Porzac, des œuvres en céramique et sur papier de l’artiste Ruan Hoffmann, le tout présenté dans un cabinet de curiosités.
À l’heure où l’on parle de plus en plus souvent de la rupture de la frontière entre art et design, Béatrice Masi et Ruben Jochimek, directeur artistique de Veronese, ont trouvé un juste milieu où la symbiose des deux révèle le talent des designers et des artistes. Ici, les différentes œuvres disséminées dans l’espace jouent avec l’exception des luminaires en verre de Murano.
Cerise sur le gâteau, la galerie dévoilera « Eclipse » en octobre, une pièce immersive de Félicie d’Estienne d’Orves, à découvrir au sous-sol du showroom.
Du 7 au 28 septembre, l’exposition « Les Formes du Design » est organisée à Toulouse dans le cadre de France Design Week, dont la visée se veut tranformatrice, et tente d’explorer toutes les formes du design.
Qu’est-ce que le design ? Un(e) designer ? Pourquoi et comment le design intervient enOccitanie dans sa diversité, sa singularité ? Voici les questions auxquelles tentent de répondre l’exposition « Les Formes du Design » organisée bénévolement par Design Occitanie, , l’isdaT (institut supérieur des arts et du design de Toulouse) et le RoseLab dans le cadre de France Design Week. Une exposition qui s’avère être la première de cette envergure à etre organisée dans la région et qui s’est donné pour objectif de promouvoir auprès de tous les publics (entreprises, collectivités, grand public…) la puissance transformatrice du design dans toutes ses dimensions.
Un rendez-vous qui s’accompagne d’une riche programmation événementielle avec l’organisation de workshop, conférences et ateliers durant toute la durée de l’évènement qui vont ainsi permettre d’expérimenter le design, le partager et le ramener chez soi à travers des activités adaptées pour les scolaires, le grand public et les professionnels. L’exposition présente une quarantaine de travaux de designers, makers et étudiants, permettant de fabriquer une première valorisation de design local, circulaire, durable, innovant et vital dans une démonstration de design lisible, accessible, concrète et didactique.
« Les Formes du Design » est un évènement gratuit, ouvert à tous, du lundi au samedi de 10h à 19h, à venir découvrir au RoseLab, 55 avenue Louis Bréguet La Cité, 31400 Toulouse.
Le 15 septembre dernier, Paris Design Week et Shanghai Design Week inauguraient à la Galerie Joseph Saint-Merri, World Design Cities Conférence. Fort en symboles, le vernissage de l’exposition, accompagné de tables rondes, illustrait la collaboration entre Paris Design Week et la ville de Shanghai, qui ont signé un accord de long terme avec Shanghai Design Week en février dernier. Ce partenariat très riche, à visée long terme, met le design au cœur des coopérations.
Ces échanges ont une histoire : La ville de Shanghai a rejoint en 2010 le « Réseau des villes créatives » créé par L’UNESCO, soit 246 cités ayant identifié la création comme facteur de développement urbain durable. Dans cette mouvance, Shanghai a lancé la « World Design Cities Conférence », une série d’événements consacrés au design, qui démarre aujourd’hui, simultanément en France et en Chine. Le thème, « Design sans frontière, Coopération durable », illustre concrètement la richesse des échanges internationaux.
Rénovation urbaine
L’exposition présentée du 15 au 18 septembre était conséquente : elle couvrait d’ailleurs les trois étages de la galerie. Elle s’ouvrait sur l’urbanisme, avec une séquence immersive sur les bouleversements du paysage urbain de Shanghai, intitulée « le Bund invisible » conçue par Tseng Wei-Hao et Huang Pei, et présentait les œuvres de deux artistes, Lin Shan et Cotton Zhou. Les vidéos présentées témoignent de l’évolution de ce quartier emblématique, qui fait face au Museum of Art Pudong signé par Jean Nouvel. Son geste rappelle combien les plus grands architectes chinois et étrangers ont transformé l’architecture de la mégalopole. En miroir, au dernier étage de la galerie, la transformation du paysage urbain français était abordée par l’historien d’art Marc Partouche qui aborde l’ensemble urbain Paris-Saclay à travers le regard de plusieurs artistes notamment Miguel Chevalier, Céline Clanet, Bernard Moninot et Arno Gisinger.
Mode et design
Rejoignant la thématique « design sans frontière », l’exposition abordait bien évidemment le design produit. Elle valorisait particulièrement des entreprises créatives et innovantes, dans les domaines de la mode et du design. On découvrait par exemple des marques de mode haut de gamme comme ICICLE. C’est aussi l’occasion pour le public de tester les nouvelles collections de chaises en fibre de carbone conçue par Jiang Qiong’er, la conseillère artistique de l’exposition et co-fondatrice de la marque de luxe ShangXia. À cette occasion, la designeuse présentait « Essensualisme », un sublime ouvrage qui revenait sur les 13 premières années de cette aventure avec Shang Xia, et la mise en avant de savoir-faire traditionnels dans des collections hautement contemporaines.
Maison & Objet Design Award China
Parallèlement à la découverte d’entreprises artisanales dans le domaine de l’objet, la mode, l’art de vivre au sens large, l’exposition donnait aussi un coup de projecteurs aux jeunes talents : une belle visibilité est ainsi donnée aux designers émergeants de la section « DesignPlus » de Shanghai Design Week, ainsi qu’aux lauréats de la deuxième édition du prix Maison & Objet Design Award China. Ce prix est décerné à des designers chinois par un jury sino-occidental, qui comprenait notamment des personnalités comme Pierre Favresse, Rossana Orlandi ou encore Isabelle Stanislas.
Design Care et NFT
Cette journée d’inauguration est aussi l’occasion d’échanges, de mise en réseaux de professionnels. Trois tables rondes se sont succédé : la première, consacrée à l’enjeu de porter le design sous l’angle du « care » à notre ère numérique, la deuxième sur le développement d’acteurs majeurs du design dans le secteur du luxe à Shanghai, la troisième sur les NFT et le métaverse. Des thèmes en écho au « méta-sensible », fil conducteur de ces éditions de Maison & Objet et de Paris Design Week.
Les festivités et les échanges se sont prolongés dans la soirée par une « networking party » : une première journée de World Design Cities Conferences, prometteuse par son dynamisme, et la qualité des sujets abordés.
Sous l’égide du collectif Haute facture de l’Ameublement français, le décorateur Vincent Darré invitait le public à pénétrer les rouages infimes de la création d’excellence. Dans le cadre de la Paris Design Week et dans le splendide écrin de la Monnaie de Paris, l’exposition « Psychanalyse d’un meuble à quatre pattes », quelque peu foldingue, valorisait les métiers rares de treize grandes manufactures.
« Psychanalyse d’un meuble à quatre pattes » s’appréhende comme un parcours labyrinthique, un brin surréaliste, à travers une enfilade de « chambres des merveilles ». Dans une mise en scène convoquant à la fois l’ambiance des natures mortes anciennes et l’art des avant-gardes, le scénographe explique les différentes étapes de fabrication d’un meuble ou d’un objet. « À travers ces cabinets de curiosités, je souhaite montrer comment s’articule la réalisation d’une pièce, du début jusqu’à la fin. »
Comme pour préparer le visiteur à un voyage dans un monde « au-delà du réel », cet amoureux des arts décoratifs imagine une première salle, tel un sas circulaire orné de rideaux des Ateliers Faure, sur lesquels sont projetés, entre autres, des vidéos d’artisanat d’art. S’ensuivent six chambres, toutes recouvertes de mousse colorée qui, dans une lumière tamisée, plongent le public au plus profond des savoir-faire. Dans celle, plus petite, consacrée à la manufacture Lit National, Vincent Darré a démembré un lit, faisant surgir de manière singulière ses composants ; le plafond est couvert de ouatine, le sol de laine de mouton et les parois latérales de ressorts et autres composants. Non loin, la partie dédiée « à l’orfèvre du bain » Volevatch propose une vision revisitée de sa douche dorée Jonas dans un décor chic et plus sombre.
À ce point de l’exposition, l’on pénètre successivement trois grands espaces aux tons vifs, conçus comme des cabinets de curiosités d’un autre temps. Les supports exposant ces mille et un artéfacts ont tous des pattes – clin d’œil au jeu de mots du titre -, artefacts pour la plupart accompagnés de loupes, afin de mesurer au plus près l’excellence de leur facture. Parmi des météorites et de singulières sphères, une splendide boule faite d’élytres de scarabées de chez Objet de Curiosité projette ses tonalités iridescentes, non loin de pièces en laque de l’Atelier Midavaine. Dans la chambre suivante, le visiteur est convié à l’intérieur d’un tableau surréaliste ou des avant-gardes. Une rampe au décor en fer forgé de chez Pouenat semble ignorer ce qui se trame de l’autre côté de la pièce… La carcasse d‘un fauteuil rouge bascule devant le plateau d’une table d’échec de chez Moissonnier, contribuant à créer une ambiance proche de celle des tableaux de Giorgio de Chirico. La double salle bleue met en lumière des objets de chez Duvivier Canapés, du créateur de luminaires en bronze d’art Charles Paris, de la manufacture d’Aubusson Robert Four et de la maison d’ébénisterie Taillardat. Hypnos, splendide secrétaire de cette dernière, prend une dimension nouvelle dans ce décorum ludique et intrigant. En son centre, présentant alternativement sa face solaire, puis lunaire, un vase boule en émaux de Longwy tourne sur lui-même. Cerise sur le gâteau, l’ultime espace tout de rouge vêtu révèle un lustre spectaculaire du bronzier d’art Maison Lucien Gaud près de meubles et d’objets de chez Philippe Hurel.
Avec ses jeux de perspective, de miroirs, d’échelles, cette exposition psychédélique à la fois facétieuse et sérieuse offre une nouvelle vision du meuble d’exception. Ses références-hommages aux grands artistes comme Jean Cocteau, Louise Bourgeois ou encore Jean Arp, résultant de l’imagination féconde de Vincent Darré, rendent le propos encore plus original. Et montrent également combien sont tenues les frontières entre art, métiers d’art et design. A noter : en décembre prochain, les créations faites spécialement pour l’occasion seront mises en vente aux enchères chez Piasa.
Mardi 13 septembre, sept prix ont été décernés à l’Hôtel de Ville de Paris pour récompenser le travail de créateurs au savoir-faire pour certains émergent et pour d’autres confirmé.
En 1993, Paris salue la création avec la mise en place des Grands Prix de la Création Ville de Paris. Jusqu’en 2003, la capitale ne mettait en lumière qu’un lauréat. Depuis, ce sont 3 catégories distinctes qui sont à l’honneur : design, mode et métier d’art.
Des projets réalistes et responsables
Dans la catégorie « Design », François Azambourg a présidé un prestigieux jury composé de 13 membres dont 2 anciens lauréats. Olivia Polski (adjointe à la Mairie de Paris), Bernard Chauveau (éditeur), Clélie Debehault (co-fondatrice de Collectible), Silvia Dore (présidente de l’Alliance Française des Designers), Amélie du Passage (fondatrice de Petite Friture), Julie Gandini (responsable des Fonds Art Contemporain de la Ville de Paris), Jocelyne Imbert (designer et cheffe de projet vêtements et accessoires à l’ENSAD Paris), Grégory Lacoua (designer et ancien lauréat), Cécile Larrigaldie (directrice actions artistiques mécénat et patrimoine du Groupe Galeries Lafayette), Pauline Male (directrice du Craft), Cloé Pitiot (conservatrice au musée des Arts Décoratifs), Michel Roset (directeur général et président de Roset) et enfin Samuel Tomatis (designer et ancien lauréat) ont choisi 2 lauréats parmi 80 candidatures.
Dans la catégorie « Talent émergent », Anna Saint Pierre s’est distinguée avec la poursuite de son projet de fin d’études, la récupération et la transformation de rebuts de matériaux de chantier. L’intelligence de sa démarche est le réemploi des déchets directement sur site. Pour exemple, la jeune doctoresse en design upcycle la façade de bureaux déposée en revêtement de sol. « Faire vivre la mémoire des sites en identifiant des gisements de matières déchets » est le fondement de son travail. Son second projet, développé avec la Manufacture de Sèvres, est un vase recouvert d’un nuancier d’émaux de couleurs réalisées à l’aide de déchets architecturaux. Grâce à son prix, Anna souhaite réaliser un laboratoire mobile qui lui permettra de passer d’un chantier à l’autres afin de concasser les matériaux plus rapidement.
Si Perron et Frères façonnent le bois et développent des pièces pour des projets d’architecture intérieure ou des marques, ils font en sorte de ne pas le gaspiller. Gérald Perrin, ébéniste et marqueteur, et Mayeul Reignault, designer, ont proposé des tréteaux entièrement, réalisés à l’aide de chutes assemblées par emboitement, ainsi qu’un banc savamment brûlé. Le binôme remporte le Grand Prix de la Création de la Ville de Paris, dans la catégorie design « Talent confirmé », en détournant deux techniques ancestrales japonaises : le « nejiri arigata », un assemblage complexe sans clou ni vis originellement utilisé en architecture, et le « shu sugi ban » qui permet de protéger naturellement les façades en bois des intempéries en ne brûlant que la surface des planches.
En sélectionnant les projets, le jury a fait le constat que les participants ont « un respect du vivant et une envie de se tourner vers l’artisanat en développant des associations de compétences. »
Organisée du 8 au 18 septembre, l’exposition « Inventaire à la 5,5 » retraçait les étapes de la démarche engagée du collectif de designers. Subversifs et décalés, mais toujours responsables et intègres, ils explorent le design sous tous ses angles, depuis 2003.
Pour la présentation des meubles et objets, 5,5 a choisi le carton, l’indispensable matériau du déménagement, pas forcément très original comme dispositif, mais efficace, tout en jouant avec les codes du lieu industriel, ascenseur, verrières, béton brut. À grand renfort de scotch et de socles, la signalétique est claire et précise, les cartels jaune fluo rappelant chaque étape fondamentale du travail du collectif fondé par Vincent Baranger, Jean-Sébastien Blanc, Anthony Lebossé et Claire Renard.
On aime l’évidente simplicité des objets, mais surtout l’évolution de ce groupe toujours en ébullition aussi bien pour des clients du luxe que pour de la grande consommation : Leroy-Merlin, Ricard, Energiser, Veuve Cliquot, la Grande Motte. Révélés par les Reanim, la médecine des objets de la récup, les 5,5 ont inauguré l’art de rafistoler une chaise de bistro, un meuble de grand-mère en 2003, avec humour, et intelligence… On sait aujourd’hui combien ce sujet est d’actualité. Surfant sur le design anonyme, en 2015, le collectif imagine une déclinaison de 70 fonctionnalités du petit verre de cantine Duralex, dont certains ont été édités par Designbox et Monoprix. Faisant de la lutte anti gaspi leur étendard, le projet « Copies Originales » en 2017 est quant à lui un manifeste sans valeur marchande, de la lutte anti-contrefaçon afin de défendre le design original. Le design d’espace représente une part de plus en plus importante des activités pluridisciplinaires du studio, avec en 2017, l’aménagement du show-room Atelier Tarkett, en 2019 l’exposition « Causes Toujours » au Maif Social Club, en 2021, la nouvelle librairie évolutive du Centre Pompidou à Paris qui met en exergue leur capacité à réunir toute forme de design.
L’inox, également connu sous le nom d’acier inoxydable, est une ode à la lumière. Brillant, il nous transporte dans ses reflets, se parant des couleurs changeantes du ciel. Les piscines Iconix Carré Bleu invitent à cette magie et séduisent nombre de particuliers aujourd’hui.
Les piscines Iconix Carré Bleu attrapent nos sens pour créer une émotion sans pareil. Il n’est donc pas étonnant qu’elles imposent leur séduction dans les tendances fortes du moment. Les grands hôtels ont donné l’impulsion à ce style de piscines d’une modernité chic. Un engouement désormais partagé par de nombreux particuliers à la recherche de nouvelles sensations…
Élégante, intemporelle… et durable
Utilisé dans l’univers de la piscine depuis plus de 40 ans, l’inox est un matériau qui offre de multiples avantages et notamment une exceptionnelle longévité de par sa résistance à la corrosion, aux chocs, au gel et aux déformations. Un autre atout indéniable tient dans la facilité d’entretien et de nettoyage des parois de la piscine. La surface absolument lisse et non poreuse empêche la prolifération d’algues et de bactéries. Matériau de Haute Qualité Environnementale (HQE), l’inox est 100 % recyclable et totalement écologique. On comprend mieux pourquoi l’inox fait partie de l’univers Carré Bleu.
Iconix, une piscine aux promesses infinies
Très malléable, l’inox autorise toutes les formes de piscines, des plus classiques aux plus iconiques. En extérieur comme en intérieur, tous les styles se prêtent à la piscine Iconix: couloir de nage, petite piscine, piscine miroir, à débordement, enterrée, semi-enterrée… Bien plus légère que d’autres types de bassins, elle trouve également sa place sur une terrasse ou en rooftop, dans un habitat individuel ou une résidence collective. Entièrement personnalisable, la piscine Iconix Carré Bleu peut aussi être agrémentée de parois de verre pour offrir un fascinant jeu de transparence, ou être associée à un spa. Les déclinaisons sont sans limites! Une chose est sûre, la piscine Iconix Carré Bleu a de belles années devant elle!
Après le succès rencontré par la première édition des Vitrines Bleues en septembre 2021, le collectif de designers Indigo D’Oc s’installe à nouveau aux vitrines de l’Ecusson de Montpellier du 16 septembre au 1er octobre.
Les Vitrines Bleues sont une exposition-parcours d’installations de projets de design organisée dans une trentaine de vitrines de commerçants partenaires, dans la ville de Montpellier. Cette seconde édition est prévue à l’occasion de France Design Week et devrait permettre aux designers et entreprises montpelliéraines du secteur de présenter leur travail et savoir-faire au grand public. Ainsi, cette exposition-parcours invite chaque visiteur à mieux appréhender les différentes étapes de la création d’un objet, d’un concept, d’un graphisme… en partant de l’idée jusqu’au produit fini, en passant par les différents cheminements qui permettent d’arriver à l’aboutissement d’un projet.
Qui dit nouvelle édition, dit nouveaux partenaires
Ainsi, pour cette nouvelle édition, le collectif Indigo d’Oc s’entoure de partenaires notables, à savoir le fabricant héraultais de cheminées d’art Focus, l’agence d’architecture AB Stuctures, le Studio ROOF et le cabinet Salvignol & Associés.
Côtés participants, Vitrines Bleues peut compter sur la participation de 30 designers : Adrien Heinrich, Luigi Priolo, Carole Serny, Jeanne Goutelle, Nicolas Meric, Dominique Imbert et Christophe Ployé, Emmanuel Magnin, Karim Rashid, Huub Ubbens, Simona Abruzzini & Waly Seck, Mateo Rouvier, Mathilde Tramini, Intactile DESIGN, Aldo Rossi, Studio Roof, La Botte Gardiane, Jérôme Peyronnet, Olivier Boscournu, Sandrine Rozier, Roméo Rouvière, Nathalie Trovato, Romuald Fleury, Elisabeth Vidal, Aino & Alvar Aalto, Camille Brabant & Naomi Rossignol, Maïa Amiel, Nathalie Pruneau.
Un parcours ludique, entièrement gratuit
Le parcours-expo Vitrines Bleues est gratuit et ouvert à tous les curieux ou déjà férus de design. Le plan du parcours sera prochainement disponible sur le site internet du collectif Indigo d’Oc et chaque commerçant partenaire disposera de plans papier et d’une signalétique sur leur vitrine pour que chaque visiteur puisse se repérer facilement.
Aussi, le collectif Indigo d’Oc organisera à nouveau son jeu concours durant l’évènement, et le-a gagnant(e) remportera une création animalière de Studio ROOF.
Pour l’édition de septembre de Maison & Objet, les Rising Talents Awards présentent le travail de sept talents travaillant aux Pays-Bas. Présentation.
Hanna Kooistra, nominée par Kiki Van Eijk
Diplômée de l’Université des Arts ArtEZ à Arnhem, Hanna Kooistra s’inspire d’objets néerlandais pour chacune de ses créations :« De nombreux produits aujourd’hui souffrent de l’effet de la globalisation. On ne sait plus vraiment d’où ils viennent. C’est pour cela que le point de départ pour chacune de mes créations est systématiquement un objet néerlandais » explique-t-elle. Ainsi, sa collection de cafetières Plakkenpot est inspirée d’un modèle en argent du Rijksmueum d’Amsterdam, redessiné avec un rouleau à peinture, ce qui prête à ses versions leurs formes bulbeuses. Parallèlement, elle a proposé une réinterprétation d’une chaise traditionnelle néerlandaise – le knopstoel -, dont sa version peut-être entièrement repliée et suspendue au mur. Actuellement, la designeuse travaille sur un nouveau tabouret pliable en bois et avec un carré de tissu, inspiré de vêtements flamands traditionnels.
Ruben Hoogvliet & Gijs Wouters, nominés par Kiki Van Eijk
Ruben Hoogvliet & Gijs Wouters forme l’atelier FIG. Ils se sont rencontrés lors de leurs études à l’Université des Arts ArtEZ à Arnhem dont ils sont tous les deux diplômés. Parmi leurs projets notables, on peut citer la collection de bols et de bougeoirs en porcelaine Gravity, née d’une envie de créer des céramiques sans moules. Cette technique développée à l’origine par Ruben Hoogvliet consiste à tremper des structures en mousse dans de l’argile liquide, qui sont ensuite suspendues avant la cuisson. « Je trouve que leur processus est très innovant. Il nécessite une recherche expérimentale approfondie » commentait par ailleurs Kiki Van Eijk. Aujourd’hui, le duo travaille sur le développement de sa collection Gravity sous de nouvelles formes et différents types d’objets, en remplaçant certains des matériaux utilisés afin qu’ils soient plus écologiques et durables.
Théophile Blandet, nominé par Hella Jongerius
Diplômé de la Design Academy Eindhoven, le travail de Théophile Blandet s’est d’ores et déjà distingué par sa présence à Frieze Londres, Art Basel et à la Fiac Paris. Il a également eu le droit à une exposition à la Galerie Fons Welters à Amsterdam en 2020. C’est sa série PS, qui signifie à la fois « post-scriptum » et « polystyrène » qui se distingue comme étant son projet marquant. « Nous devrions changer de regard par rapport au plastique. Comme l’ivoire, il sera interdit à l’avenir, ce qui fait de lui aujourd’hui un matériau de grande valeur ». Toutes ses créations sont façonnées à la main à partir de chutes de plastique pour offrir un résultat à mi-chemin entre des objets fonctionnels et des sculptures.
Visser & Meijwaard, nominés par Ineke Hans
Le duo Visser & Meijwaard est diplômé de l’Université des Arts ArtEZ à Arnhem. Leur projet phare : l’armoire Grey on Gray, qui fait référence aux caisses industrielles. Cette dernière utilise en effet le même matériau, Himacs, et réplique le même dessin de bandes sur ses côtés. Plusieurs de leurs produits ont par ailleurs été édités par plusieurs marques telles que Pulpo, Moooi Carpets et Linteloo. « Nous prétendons toujours que notre but est de créer des objets distincts et différents, mais avec un design minimaliste ». Plus largement, ils ont imaginé les vitrines de boutiques Hermès à Hong Kong, au Qatar ou au Japon.
Seok-Hyeon Yoon, nominé par Wieki Somers
Seok-Hyeon Yoon est né à Cheongju en Corée du Sud. Il a d’abord étudié le design industriel à l’Université de Kookmin à Seoul avant d’obtenir son diplôme à la Design Academy Eindhoven. « Seok-Hyeon a une écriture délicate. Son travail s’inscrit parfaitement dans la tradition du design néerlandais dans le sens où il est à la fois conceptuel et esthétique » confiait Wieki Somers. Ott/Une Autre Céramique Paradigmatique est l’un de ses projets majeurs, dont le point de départ fut sa découverte du fait que les vernis traditionnellement employés dans la poterie ne sont pas recyclables. Il a ainsi proposé comme alternative une résine d’arbre naturelle ott, qui sert depuis des millénaires comme laque pour le bois dans son pays natal.
Simone Post, nominée par Ineke Hans
Diplômée de la Design Academy Eindhoven, le travail de Simone Post se distingue notamment à travers ses nombreux imprimés wax dessinés pour l’éditeur de tissus néerlandais Vlisco. Elle a également collaboré avec des marques telles que Adidas et Kvadrat. Elle a également sortie une collection de bols et de contenants intitulée Wood Weavings qui font directement référence aux paniers tressés de Gambie, à travers une association astucieuse de textile et de bois. « J’aime son énergie, j’aime sa signature. Simone sera quelqu’un dont on entendra parler dans le monde du design pendant de très longues années » commentait Ineke Hans à son sujet.
Sanne Terweij, nominée par Les Ateliers d’Art de France et le Crafts Council Nederland, lauréate Rising Talent Awards Craft
Née à Amsterdam, Sanne Terweij a d’abord étudié la joaillerie et le conseil en couleurs, avant de travailler en tant qu’artisan d’art. On compte parmi ses projets marquants ses sculptures murales imaginées avec plusieurs centaines de petits rectangles de métal oxydés et corrodés dans des dégradés de couleurs. « La couleur a quelque chose de mystique. Son impact sur notre humeur et nos émotions me fascine » expliquait-elle concernant son rapport à la couleur.