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Depuis 2006, l’incubateur des Ateliers de Paris œuvre pour aider au développement des entreprises de création dans les secteurs du design, de la mode et des métiers d’art. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 12 avril !
Lancé par le Bureau du Design, de la Mode et des Métiers d’Art en 2006, sous l’impulsion de la ville de Paris, l’incubateur des Ateliers de Paris est un volet majeur de la politique municipale. Les métiers de la création sont des secteurs d’activités significatifs pour la ville en matière de développement économique, d’emplois, de dynamisme culturel, de revitalisation des quartiers et de rayonnement international.
Un espace aux nombreux avantages
De fait, la ville de Paris souhaite soutenir l’émergence de projets engagés tels que la mode responsable, nouveaux usages et nouveaux matériaux, innovation et hybridation des savoir-faire, fabrication locale, nouveaux modèles économiques… Pour les accompagner au mieux, les Ateliers de Paris offrent aux incubés l’accès à de nombreux avantages :
- La mise à disposition d’un espace de travail, à savoir un atelier individuel ou un espace partagé de 10 à 35 m², un accès libre aux salles de réunion et une disponibilité 24h/24.
- Un accompagnement personnalisé avec un accès illimité à l’équipe du BDMMA, la possibilité d’effectuer des formations gratuites et la mise en place de six rendez-vous d’experts par année de résidence ainsi qu’une prise de rendez-vous individuels de suivi de parcours.
- Le développement d’un réseau puisque l’incubé aura accès aux contacts offerts par les Ateliers de Paris. Il pourra également participer à des temps d’échanges collectifs et rencontrer divers professionnels du secteur.
- Accéder à une certaine visibilité avec la mise à disposition d’une fiche résident(e) à diffuser, la promotion sur les différentes plateformes de communication du BDMMA (site, newsletter, réseaux sociaux, communiqué de presse, galerie des Ateliers de Paris…), mais également la participation à des évènements du secteur comme la Paris Design Week, JEMA, biennale Révélations…
Informations et inscriptions via ce lien.

L’appel à candidature pour l’édition 2023 du prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main est toujours ouvert ! Vous avez jusqu’au 20 mars pour candidater dans l’une des trois catégories : Dialogues, Talents d’exception et Parcours.
Depuis sa création en 1999, le prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main soutenu par la Fondation Bettencourt Schueller, récompense les créateurs qui développent un savoir-faire et innovent dans le domaine des métiers d’art. Au fil des années, le prix a su se démarquer pour devenir une référence et un label d’excellence. Un prix qui s’adresse spécifiquement aux designers et artisans pour les aider à finaliser un prototype et approfondir un projet de développement et/ou de recherche liés grâce à un accompagnement soutenu. En 2022, ce sont Grégoire Scalabre, le duo Anaïs Jarnoux & Samuel Tomatis et l’union d’associations L’Outil en Main qui se sont vus récompensés respectivement dans les catégories Talents d’Exception, Dialogues et Parcours.
Un prix, trois catégories
Catégorie Dialogues
Cette première catégorie salue une collaboration entre un artisan d’art et un designer. Celle-ci doit s’incarner par un prototype suffisamment abouti ou un objet qui témoigne d’un savoir-faire artisanal d’excellence et d’une créativité dans le design. Le prix s’accompagne d’une dotation de 50 000 € , répartie égalitairement entre l’artisan d’art et le designer. De plus, le duo gagnant bénéficie d’un accompagnement pouvant aller jusqu’à 150 000 €, afin d’approfondir l’expérimentation, la recherche et l’innovation de leur prototype.
Catégorie Talents d’Exception
Cette récompense mets en lumière le travail d’un artisan d’art pour la réalisation d’une œuvre résultant d’une maîtrise des techniques et savoir-faire d’un métier d’art. Cette oeuvre doit révéler un caractère innovant et contribuer à l’évolution de ce savoir-faire. Le concours est ouvert aux professionnels français ou étrangers résidants et exerçant leur activité en France depuis plus de cinq ans. Pour ce prix, la dotation est de 50 000 €, et le lauréat a le droit à un accompagnement pouvant aller jusqu’à 100 000 € pour la réalisation d’un projet de développement.
Catégorie Parcours
Contrairement aux deux autres récompenses, ce prix est décerné afin de distinguer une structure exemplaire pour son engagement, ses réalisations, sa contribution au secteur des métiers d’art français, sa capacité à entrainer les autres, ses ambitions et ses projets d’avenir. Le prix comporte une dotation d’une valeur de 50 000 € à laquelle s’ajoute, comme pour les autres prix, un accompagnement pouvant atteindre 100 000 €, pour réaliser un projet de développement.
Les dates importantes à retenir
- Jusqu’au 20 mars 2023 : Inscription et dossier de candidature à envoyer en ligne sur : https://www.fondationbs.org/fr/culture/metiers-dart/prix-liliane-bettencourt-pour-lintelligence-de-la-main
- Avril-Mai 2023 : Etapes de sélection des lauréats par trois comités d’experts (un pour chaque récompense), chargés de sélectionner les dossiers finalistes.
- Juin 2023 : Un jury composé de personnalités emblématiques du secteur de la culture en France et à l’international, désigne les trois lauréats.
- Septembre 2023 : Cérémonie de remise des prix

Le designer Adrian Blanc a dessiné pour la Chaise Française, SR10, une chaise de bureau 100% made in France.
Diplômé de l’ECAL, le designer français Adrian Blanc est connu pour ses réalisations en mobilier collectif. Il a pris part à la réalisation de nombreux projets de design et a collaboré avec de nombreuses marques comme Fermob, Eiffage, CIDER ou Hârto…). En 2018, il fonde, à Lyon Pondy, son studio de design.
SR10, une chaise pour tous
La Chaise Française, entreprise créée en 2017, a pour vocation de proposer des produits qui soient 100% made in France, avec un cycle de production vertueux afin de réduire au maximum son impact environnemental. Et la SR10 ne déroge pas à la règle puisque cette chaise de bureau est elle aussi totalement made in France qu’il s’agisse de son design, des matériaux utilisés, de la fabrication et de l’assemblage. Cette chaise au faible impact carbone agrémente un espace de travail confortable chez soi ou au bureau, tout en gardant la beauté du bois français. La chaise SR10 est proposée avec ou sans accoudoirs, avec un piètement en bois ou sur des roulettes pour s’adapter aux besoins de ses utilisateurs.


Après l’entrée de 54 nouvelles pièces de mobilier le 1er février dernier, le Mobilier national continue de soutenir la jeune création et ouvre sa nouvelle campagne d’acquisition 2023. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 15 mai.
En 2020, le Mobilier national s’est mobilisé afin de soutenir l’écosystème des métiers d’art et du design, les démarches créatives innovantes et les talents émergents. Ainsi, et afin d’enrichir ses collections et mettre en lumière la création dans les plus hautes instances de la République, l’Institution a souhaité acquérir de nouvelles pièces contemporaines, par l’intermédiaire d’une campagne d’acquisition.
Cet appel à propositions s’adresse aux artistes et designers en auto-édition ou par l’intermédiaire de leur galerie et/ou éditeur. Le processus de sélection vise à soumettre à une commission exceptionnelle des pièces à caractère artistique déjà réalisées, dont l’originalité du processus créatif, de leur design et des savoir-faire mobilisées constituent des marqueurs.
Tout comme pour les trois campagnes précédentes, les pièces proposées seront soumises à l’appréciation d’un jury composé de professionnels du secteur du design. Ces dernières doivent être des oeuvres originales et se limiter à 8 exemplaires, déjà réalisés. Les pièces en question doivent émaner de la main du designer ou avoir été réalisées selon ses instructions et sous son contrôle.
Aussi, le designer ou son représentant doivent être en accord avec le fait qu’en soumettant une proposition d’œuvre contemporaine pour acquisition, il accepte ainsi de concéder gracieusement au Mobilier national, à titre non exclusif, le droit de représenter au public par voies d’exposition dans ses emprises ainsi qu’au sein des bâtiments publics dont le Mobilier national assure l’aménagement.

Jusqu’au 30 avril, Made in Design met à l’honneur Pinton, avec l’ouverture d’un pop-up immersif à découvrir au deuxième étage du Printemps Haussmann.
Depuis 150 ans, la maison de tapis et tapisserie Pinton a su se faire une place de choix pour devenir une référence en la matière. Intimement liés à l’histoire du tapis d’Aubusson, les tapis Pinton sont le résultat d’une expertise et d’un savoir-faire sans pareil. Pour leur rendre hommage, la galerie Made in Design du Printemps Haussmann dédie un pop-up store à la marque, pensé comme une galerie d’art.

Cinq modèles présentés en exclusivité
Si la maison existe depuis 1867, ce n’est que depuis 2016 que Pinton collabore avec des artistes et designers pour créer des modèles uniques, alliant matières et savoir-faire. On peut notamment citer des collaborations avec Pierre Gonalons, Chloé Nègre ou Ulrika Liljedahl. Et pour le pop-up store, la marque propose cinq nouveaux modèles « signature » : Météoritis, Suprématisme, Reliefsmousse, Malachite verte et Pierre de Ronsard. Des modèles que les clients auront la possibilité de personnaliser avec leurs initiales brodées, durant la durée du pop-up et sur les cinq modèles exclusifs uniquement.



Après avoir invité les étudiants de l’Ecole Bleue à concevoir un concept store autour de la collection Objets Nomades, la Maison Louis Vuitton renouvelle l’expérience avec un projet cette fois basé sur la haute joaillerie.
Dans le cadre du projet professionnel de 4e année de design global de l’Ecole Bleue, les étudiants avaient pour mission de mettre en valeur la collection Objets Nomades de la Maison Louis Vuitton. Des projets menés pendant 11 semaines par 25 étudiants, et qui ont su mêler architecture intérieure, communication visuelle et design graphique. Ils ont respecté toutes les phases d’une mission professionnelle : esquisses créatives, réalisation de l’ensemble des documents et carnets de détails, descriptif de l’ensemble du projet, rédaction de l’ensemble des documents administratifs, dossiers de prescription, conception de la charte graphique, déclinaison signalétique, enseigne et produits dérivés, budgets, descriptifs, chiffrages d’impression et de fabrication.

Les 25 projets ont été présentés à l’équipe Louis Vuitton au siège mondial de la maison le 13 janvier dernier. Au cours de la présentation, 3 projets ont été récompensés : COCOON de Chloé Guillochon, OMBRES NOMADES d’Alix Sergent et NOMAD d’Inès Mansour.


Une nouvelle collaboration autour de la haute joaillerie
Satisfaite de cette première collaboration, l’équipe de la maison Louis Vuitton a souhaité renouveler l’expérience en abordant cette fois-ci une autre thématique : la haute joaillerie. Le projet a débuté le 24 janvier pour une présentation attendue en mai.

C’est dans le cadre du Madrid Design Festival début février que l’exposition « Natural Connections » a été dévoilée. Une invitation à la création, avec la collaboration de trois designers : Inma Bermúdez et Moritz Krefter (Studio Inma Bermúdez), Jorge Penadés et Alvaro Catalán de Ocón.
C’est sous l’impulsion de l’American Hardwood Export Council (AHEC) que les designers espagnols Inma Bermúdez et Moritz Krefter (Studio Inma Bermúdez), Jorge Penadés et Alvaro Catalán de Ocón ont été invités pour participer « Natural Connections ». Leur mission était de créer trois pièces de mobilier pour les espaces publics, conçues pour aider les gens à se rencontrer et redécouvrir la nature. Une exposition présentée au Matadero Madrid, et inscrite au programme du Madrid Design Festival 2023 qui se tient jusqu’au 9 avril, créant des synergies avec SLOW Spain, également organisée par l’AHEC et qui expose le travail de 17 étudiants en design en Espagne. Un rapprochement pensé pour que les designers soient des mentors pour les étudiants mais également pour développer des designs utilisant des bois durs américains durables tels que le chêne rouge, l’érable ou le merisier.
La Manada Peridida par le studio Inma Bermúdez
Pour cet ensemble de pièces réalisées en chêne rouge, érable et cerisier, les designers Inma Bermúdez et Moritz Krefter du studio Inma Bermúdez se sont inspirés du bâtiment Matadero, qui était autrefois un abattoir. Dans le hall d’entrée du bâtiment, ce qui semble évoquer un groupe d’animaux perdus prend la forme de bancs ou de sièges, mais la conception va au-delà du mobilier pour faire appel au jeu et à l’imaginaire. En effet, leur fonction n’est pas directement définie, et laisse au visiteur la liberté de décider comment interagir avec ces derniers.

Nube d’Álvaro Catalán de Ocón
Pour son projet Nube, Álvaro Catalán de Ocón s’est inspiré des stores en bois traditionnels des villes méditerranéennes. Il interprète le bois par la lumière et crée un nuage électrique pour l’espace Matadero. Nube (« nuage » en espagnol) est composé de petits morceaux de bois, tous identiques et produits mécaniquement. Le designer a utilisé un processus de production de masse, qui permet la création de nombreux éléments répétés plusieurs fois de manière très simple, laissant la composante artisanale, qui est au cœur de sa démarche, dans l’assemblage et l’installation. Des petites boules de bois en chêne rouge, du merisier et de l’érable, forment une sorte de maille électrifiée qui filtre la lumière et entour le visiteur d’un jeu d’ombre.


Wrap de Jorge Penadés
Pour ce projet, le designer étudie une nouvelle application en bois basée sur le système de production de tubes en carton. Au lieu d’un meuble traditionnel, Jorge Penadés a développé un système structurel utilisant deux pièces de placage de cerisier de 0,7 mm, collées et roulées dans des directions opposées pour créer une structure tubulaire résistante et polyvalente. Une réalisation qui démontre la force, la stabilité et l’esthétique du merisier américain.


L’architecte, designer et urbaniste Jean-Michel Wilmotte collabores sur trois nouveaux projets avec Lelièvre, Margraf et Delisle. Entre sortie de collection textile, vasques en pierre naturelle et luminaire, l’architecte, qui signe par ailleurs la scénographie des expositions au Rijksmuseum et sort un nouveau livre chez Skira, s’offre un début d’année des plus dynamiques !
Deux vasques en marbre pour Margraf
Entreprise italienne spécialisée dans le travail de la pierre naturelle depuis 1906, Margraf allie la recherche de matériaux exclusifs avec un savoir-faire de haut niveau. Pour cette collection présentée en juin dernier lors du salon meuble de Milan, l’architecte a imaginé deux lignes de lavabo – Gradina et Herma – qui mettraient en valeur le marbre fior di pesco, dont l’entreprise possède une carrière. Fasciné par le marbre depuis plus de 30 ans, l’intérêt de Jean-Michel Wilmotte pour cette matière a fortement évolué au fil des années, à tel point qu’il se rend 8 à 10 fois par an dans les carrières : « Avant, je n’aimais que les marbres uniques, sans veine. En apprenant à les étudier, je me suis rendu compte qu’elles étaient essentielles, que cela montrait la vie de la pierre. Cette collection est une sorte d’éloge à la pierre. » Et ces deux vasques ont un design totalement différent : le modèle Herma de forme carré est creusé dans le marbre tandis que Gradina a une forme ronde et donne l’impression de « jaillir » du bloc de pierre.


La collection de luminaires In Folio
Après avoir collaboré sur la collection Versailles en 2020, l’éditeur de luminaires Delisle a de nouveau fait appel à Jean-Michel Wimotte pour imaginer la lanterne In-Folio, fruit de la vision futuriste du designer et des savoir-faire d’exception de la maison Delisle qui édite des luminaires de haute facture. In-Folio a été présenté en exclusivité en janvier à l’occasion de Maison & Objet in the city et a fait forte impression, par la douceur de la lumière circulaire, dans ce travail de verre bombé.

Chez Lelièvre, la collection Big Tie by Wilmotte
En proposant à Jean-Michel Wilmotte une collaboration, les équipes de Lelièvre ne mesuraient pas à quel point les connaissances de l’architecte sont pointues en textile. Ce dernier le rappelle volontiers, il a même durant quelques années créé et géré sa propre entreprise de textile. Un gain de temps certain pour la conception de Big Tie, baptisée ainsi car c’est en se plongeant dans son propre dressing que l’architecte a eu l’idée de réinterpréter les motifs de cravates tissées jacquards, en s’appuyant sur les tonalités de sa propre gamme chromatique Aplat by Wimotte. Contrairement aux collections classiques de l’éditeur de textile, Big Tie by Wilmotte a été pensée différemment : le point de départ a été de déterminer des couleurs (craie, graphite, fusain…), puis de jongler avec les motifs en jouant avec les échelles, les effets de reliefs, pour finalement arriver à une cinquantaine de références. À noter que des coloris ont été ajoutés aux unis habituels des gammes pour un matchage parfait avec les motifs.

Les bureaux de création de l’agence de l’architecte et de Lelièvre ont collaboré main dans la main, et le résultat a bien entendu été fabriqué dans les usines de la Maison. Pour Lelièvre, cette collaboration est aussi une volonté de s’ouvrir de nouvelles opportunités de travail avec des architectes et architectes d’intérieur, dans des projets tertiaires et notamment l’hôtellerie, pour des projets habituellement davantage captés par des éditeurs comme Kvadrat.
Un ouvrage avec Skira
Sous la direction d’Anne Bony, Skira édite un nouvel ouvrage sur le travail de Jean-Michel Wilmotte. Un catalogue raisonné qui évoque les meubles et objets conçus par l’architecte et designer au cours des quarante dernières années, depuis la collection iconique Attila (1982) inspirée de la grille du Jardin du Luxembourg au mobilier urbain qui peuple notre quotidien.

Début février, le comité d’organisation de Paris 2024 a dévoilé l’identité visuelle des Jeux Olympiques et Paralympiques, ainsi que ses pictogrammes revisités. Une identité visuelle que la comité d’organisation voulait singulière, pensée en collaboration avec l’agence W.
Un peu plus d’un an nous sépare des Jeux Olympiques de Paris 2024. Tandis que les tirages au sort pour acheter des places ont débuté récemment, il était également temps pour le comité d’organisation de dévoiler l’identité visuelle globale de la compétition. Un point d’ancrage important pour se projeter et avoir une idée plus concrète de ces prochains Jeux Olympiques.

Pour décider des pictogrammes des épreuves ainsi que de l’identité visuelle présente dans les stades et dans les villes, le comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques a compté sur l’agence W, sélectionnée en 2020 comme agence branding de l’événement. Concrètement, elle est en charge de la création et du développement des différentes identités visuelles (graphiques, verbales, motion) et des outils pédagogiques (chartes de style, brand book, chartes graphiques), en collaboration avec la direction de la marque de Paris 2024, dirigée par Julie Matikhine.
Finis les pictogrammes, place aux « blasons » pour les Jeux Olympiques
Sous l’égide de Tony Estanguet, triple champion olympique et président de cette édition, l’identité visuelle des Jeux s’est peu à peu précisée : « Ce qu’on souhaite, c’est offrir le plus bel écrin au monde du sport à travers Paris 2024, en ayant une identité visuelle qui a du sens. » Et les pictogrammes sont l’une de ces incarnations. Introduits lors des Jeux de Tokyo en 1964, ils sont devenus le moyen de proposer un langage universel du sport. Pour cette édition, on ne parlera donc plus simplement de pictogrammes qui par définition, sont des signes schématiques destinés à renseigner le public, mais bel et bien de « blasons ». C’est la première fois qu’ils sont pour ainsi dire « modernisés » pour rejoindre une communication basée sur l’identification de « communautés » plus que de « simples spectateurs ».

Ainsi, les 47 disciplines olympiques et paralympiques sont toutes représentées à travers 62 « blasons », dont 8 communs. Cette prise de position confirme la volonté du comité d’organisation de se démarquer de leurs prédécesseurs, en créant une synergie entre sportifs et fans qui, à travers ces blasons, se réunissent pour devenir une communauté sportive forte. Une idée en parfaite adéquation avec son slogan « Ouvrons grand les Jeux. » « La création de ces blasons a demandé de la précision, un sens du détail et de la justesse. Notre volonté était de faire coïncider ces blasons avec une manière de vivre le sport » explique Julie Matikhine.

Une identité visuelle en référence à la culture française
Imaginée par l’agence W, la cohérence visuelle globale des Jeux, fruit d’une réflexion et d’un travail de deux ans, a été pensée afin de « contribuer à la traçabilité des Jeux », pour reprendre les mots de Julie Matikhine. Avec des références artistiques aux arts déco et aux monuments historiques de Paris, cette identité visuelle se voulait unique et représentative de la France. Autour de quatre couleurs aux tons pastel – le rouge, le vert, le bleu et le violet – guidées par un fil rose, ce « look » habillera progressivement les structures, avec l’objectif qu’un site par arrondissement soit prêt d’ici la fin du mois de mars. En ville, les pavés aux abords des sites prendront eux aussi les couleurs des Jeux Olympiques.

Tai Ping présente sa nouvelle collection Holocene, exposée dans l’espace galerie du showroom parisien de la marque, place des Victoires. Une collection réaliste et poétique, inspirée des paysages marins.
Composée de neuf tapis tuftés à la main, la collection Holocene s’inspire de la magnificence des paysages marins, qu’il s’agisse de la beauté des glaciers enneigés à la chaleur enveloppante ou d’une réconfortante retraite en bord de mer, chaque tapis est une représentation artistique d’un cadre maritime. Des pièces synonymes du savoir-faire de Tai Ping, exploitées dans les matériaux les plus fins, telles que la soie et la laine de Nouvelle-Zélande, chers à la marque.

Certains modèles sont traités en sculpture, ce qui offre un aspect tridimensionnel au tapis. Une étape effectuée à la main par les artisans de la maison, qui souligne d’autant plus le caractère artistique des motifs de certains tapis de la collection.

Les candidatures des Bolia Design Awards 2023 viennent d’ouvrir. Comme chaque année, trois prix seront remis, en alignement avec le positionnement affirmé New Scandinavian Design de l’éditeur. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 1er mai 2023.
Depuis 2005, Lars Lyse Hansen est CEO de Bolia, marque danoise fondée en 2000. Il a changé la stratégie de l’entreprise en développant une vision éditoriale, baptisée New Scandinavian Design. Créés en 2007, les Bolia Design Awards sont des piliers significatifs de ce positionnement. Les prix récompensent des nouveaux talents du design, valorisant une démarche créative et une approche durable du processus de conception. Les candidats ont la possibilité de proposer jusqu’à trois projets différents, sous forme de dessins, croquis, modèles 3D… « En 2006, nous n’étions qu’une compagnie qui vendait du mobilier en ligne, employant à peine 10 personnes. Nous avons décidé de grandir et de porter des yeux nouveaux sur le design scandinave en attirant les jeunes générations et ses nouveaux talents. Aujourd’hui, une cinquantaine de designers, la plupart du Danemark, collaborent avec nous. Et une vingtaine d’intégrés veillent à la faisabilité des projets. Pendant les 3daysofdesign in Copenhagen, nous avons mis en avant cette fluidité de la créativité. »
Une marque reconnue à l’international
Bolia propose deux collections par an, un challenge énorme pour approvisionner 78 magasins dans le monde, au Danemark, en Suède, en Norvège, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Suisse, en Autriche, en France et au Luxembourg et travaille avec 600 revendeurs dans plus de 50 pays. Une fois dessiné, le produit a à peine 18 mois pour naître mais 35 manufactures en Europe assurent la mise au point des prototypes. Le service marketing se charge de les faire passer par le bureau Veritas qui valide sa possibilité de vente dans le monde entier, à travers des showrooms comme ceux de Paris, Boulevard Saint-Germain ou Boulevard Sébastopol. « Nos collections sont populaires mais de grande qualité. En un an, nous réalisons quatre nouveaux canapés grâce à cinq manufactures qui assurent la production de 1000 canapés par semaine. Le Northampton propose 3 sièges et un pouf très facile d’usage dans des dimensions raisonnables et ajustables. Le Hilton se démarque à peine et une collection de printemps est prévue pour le mois de mars. »
Trois prix décernés à chaque édition
À la clé, trois récompenses : un premier prix d’une valeur de 7000€, un prix du public avec une dotation de 3500€ parmi huit finalistes choisis par le public et le prix de la circularité, qui récompense à hauteur de 3500€ un design se démarquant par son approche durable et circulaire. Les trois lauréats seront annoncés en juin à Copenhague à l’occasion de 3daysofdesign. En 2022, le premier prix a été attribué à Ségolène Pla-Busiris pour la table d’appoint Fragment, le prix du public à été donné à Sara Ullvetter Norman pour la chaise Dune, tandis que le prix de la circularité a été remis au duo Fischer&Mordrelle pour le tabouret Moon.

Ce lieu mythique de la vie parisienne devient un espace de rencontres qui explore la culture locale du quartier. Sur trois niveaux et sous la houlette d’acteurs engagés et motivés, l’espace célébrera la mode, la culture, le design et l’art.
Des lieux mythiques, à Paris, il y en a à foison. Mais peu font partie intégrante de la vie des habitants du quartier et peu ont contribué à façonner une autre histoire de la ville. C’est le cas de l’immeuble qui fait l’angle des boulevards Barbès et Marguerite de Rochechouart. Dans la mémoire collective, tout le monde se souvient de ce magnifique bâtiment de 3 étages dans le plus pur style haussmannien, orné de l’incontournable motif de Vichy rose, comme étant Tati Barbès
Déjà en grandes difficultés, Tati n’a pas survécu au Covid et le dernier rideau de fer des magasins de l’enseigne, née en 1948, s’est définitivement baissé en juillet 2020. La Ville de Paris a immédiatement eu conscience de la réalité d’un esprit de Tati, et a cherché à maintenir son bouillonnement et sa richesse interculturelle en lançant un appel à projets.
Un lieu hybride et culturel
L’immeuble a été racheté par l’opérateur immobilier Immobel France en novembre 2021. L’îlot de 8000 m2, qui abritait autrefois les différents magasins TATI, est transformé par IMMOBEL FRANCE en un projet mixte mêlant bureaux, logements libres et sociaux, commerces et résidence hôtelière. La livraison du projet est attendue pour 2024. Or, le cahier des charges prévoyait nécessairement « un équipement culturel ». Immobel France met à disposition gracieusement toute une partie du bâtiment, la plus visible et la plus prestigieuse, l’emplacement numéro Un, à l’agence FOREST, acteur majeur de l’occupation temporaire et transitoire engagé et incarnée. Cette dernière a sélectionné le projet de faire de l’ancien TATI un lieu hybride et culturel, porté par Youssouf Fofana de la marque Maison Château Rouge et de l’association Les Oiseaux Migrateurs.

Ensemble, ils ont créé UNI, Union de la Jeunesse Internationale. Il s’agit d’un espace-concept riche d’une programmation très diversifiée, à la fois street et high end, avant-gardiste et populaire, multiculturelle et tellement parisienne. Constamment renouvelée, elle doit faire venir des publics d’horizons variés et faire se rencontrer designers dans le vent, artistes sans le sou, voisins curieux de l’animation qui y règne mais aussi nostalgiques de l’esprit Tati.


Des expositions de design et d’art, comme Hall Haus, pour l’inauguration, durant la Paris Design Week, fin septembre, Cross Cultural Chairs in Quazaqstan, en octobre ou encore l’exposition de street art Les enfants de Tati, s’enchaînent. Depuis le 17 février, l’espace accueil l’exposition des photographies d’Ilya Chemetoff intitulée Mécanisme Des Songes, produite par Adeus. Une radio, des ateliers de mode durable, des masterclass sur la création et le design et sur tous les sujets d’actualité, une médiathèque improvisée, un food hall ou encore un petit espace de vente… s’y succèdent, se superposent, font du lieu un espace ultra vivant. UNI veut célébrer l’interculturalité et plus largement celles des diasporas à travers une programmation pluridisciplinaire et contemporaine.

Designer et artiste travaillant notamment sur les questions d’exploitation nouvelle – et potentiellement de détournement technologique – des outils électroniques (Tech mining) et sur les principes de recyclage des déchets électroniques (e-waste), Benjamin Gaulon aime partager sa pratique dans des workshops pédagogiques et participatifs. Une approche mêlant hacking et design critique vérifiée lors d’une session productive à l’iMAL de Bruxelles.

Designer graphique à l’origine (il est diplômé en BTS communication visuelle à Nevers, puis des Arts Décos de Strasbourg), Benjamin Gaulon s’est rapidement tourné vers des pratiques artistiques électroniques après son master en Interactive Media (MADTech) au Frank Mohr Institute de Groningue. Dans son modus operandi, il a très vite intégré une réflexion basée sur les questions de cycle de vie de la technologie, dans le sillage de collectifs hacktivistes (reliant des principes d’activisme politique à des questions de hacking informatique) comme BAN (Based Action Network) aux Etats-Unis, qui s’intéresse aux questions des déchets technologiques avec un profil écologique très militant. Ses séries de travaux comme Retail Poisoning, visant à pervertir les principes de consommation numérique en injectant des datas viciées ou du matériel électronique corrompu dans nos objets électroniques du quotidien l’a introduit à une certaine conceptualisation de l’objet, particulièrement des téléphones portables (série Broken Phones), mais aussi du minitel, dont il a essayé de repenser les usages.


Chez Benjamin Gaulon, l’idée de recyclage est essentielle. Elle l’a même amené à imaginer une approche créative et disruptive singulière, contenue dans le néologisme « recyclisme » (qui donne son nom à son site web recyclism.com) et qui use des outils du Tech mining, c’est-à-dire de nouveaux principes d’exploitation, voire de détournement, de matériel électronique hardware, équivalent aux nouvelles informations générées et exploitées à partir des données numériques du Data mining, et que l’on retrouve dans le travail d’autres artistes-chercheurs-hackers contemporains comme Nicolas Maigret et Maria Roszkowska (Disnovation.org), Nicolas Nova, ou le collectif RYBN. Son intérêt pour les questions d’e-waste, pistant les manières de réutiliser les déchets technologiques qui nous entourent, l’a conduit à imaginer une ébauche de communauté de chercheurs, artistes et designers intéressés par ces questions, dans le cadre de la Nø-School Nevers, une sorte de « colo pour adultes » se réunissant chaque mois de juillet dans une maison de campagne bourguignonne, pour réfléchir à des projets open source ou live coding, pour produire des artefacts et des circuits imprimés, mais surtout pour mutualiser pratiques et prototypages, notamment autour de ces questions de recyclage technologique.

Workshop e-waste
Plus régulièrement, Benjamin Gaulon organise des workshop orientés e-waste et Tech mining pour ouvrir le champ de ses pratiques à un public de curieux et d’initiés. Fin janvier, c’est dans les locaux de l’iMAL de Bruxelles que s’est tenu un de ces ateliers, intégré dans le programme annuel de rencontres professionnelles The Cookery (accueillant tables-rondes, conférences, workshops et performances), organisé par le principal centre dédié aux arts numériques en Belgique. Pendant deux jours, les questions de réutilisation des appareils électroniques usagers et de recyclage de leurs composants ont été mises sur le grill dans une démarche autant créative que ludique, qui a intéressé un public comprenant des étudiantes en experimental publishing du Piet Zwart Institute de Rotterdam et un enseignant en art numérique de l’ENSAV de La Cambre.
Deux expériences ont été concrètement mises en pratique durant ces deux journées. La première relève de la question du refunct media, visant à « refonctionnaliser » des objets électroniques désuets ou défectueux. Pour cela, chaque participant avait ramené les pièces électroniques les plus diverses, et notamment un banc-titre vidéo vintage (pour placer du texte sur écran) et une armée de petites télés analogiques et de petits moniteurs Watchman à écran. Emmené par Benjamin Gaulon, la petite équipe met rapidement la main à la patte pour souder des mini-caméras à des circuits imprimés, puis les connecter à un convertisseur AV-RF permettant de créer, pinces crocodiles et fiches RCA à l’appui, toute une scénographie sur table reliant caméras, écrans télés analogiques et clavier texte, à la manière d’un réseau fermé CCTV de caméra-surveillance.
Au-delà de cette mise en scène très circuit bending, Benjamin Gaulon « imagine que tout cela peut être sérieusement réutilisé pour quelque chose ». « Un minitel par exemple aujourd’hui peut être un outil recherché car il consomme moins d’énergie qu’un ordinateur », précise-t-il. « Ce type de dispositif est un point d’entrée dans de nouveaux usages low-cost. Avec la raréfaction et la hausse du prix des matières premières, sans oublier la crise des composants électroniques, il est évident qu’il va falloir trouver de nouveaux circuits d’utilisation et de réutilisation ».


Core samples : des sculptures de datas
Parmi la foultitude d’objets ramenés, un certain nombre ne sont pourtant pas fonctionnellement réexploitables. C’est là qu’intervient la deuxième partie de l’atelier, basée sur un principe de recréation récréatif pour produire un artefact à partir du concassage des composants matériels eux-mêmes.
Sur la table, une souris, une imprimante et un lecteur CD s’avèrent inutilisables. Benjamin Gaulon propose de procéder à la réutilisation des matériaux qui les composent (plastique, mais aussi circuits imprimés) en les démontant, puis en les broyant, et enfin en les recomposant en autre chose. Dans sa pratique, Benjamin Gaulon crée des objets façonnés à partir de ce matériau qu’il a baptisé des core samples. L’idée est donc ici de concevoir l’un de ces objets qui renvoie curieusement à une sorte de sculpture de datas, totem annoncé des archéologies du futur. Marteau, scie, presse hydraulique, broyeuse, tout l’arsenal du FabLab de l’iMAL est utilisé pour mettre en pièce ces objets électroniques, puis les transformer en résidus. La matière obtenue au bout de ce laborieux process s’apparente à des granulats composites comme on peut en trouver dans la fabrication du béton. Placée dans un bac, cette matière est d’abord chauffée grâce à un pistolet à chaud pour l’agglomérer (en portant un masque pour éviter les volutes toxiques), puis disposée dans un moule lui aussi recyclé (un cylindre métallique de boîte à café), où elle est méticuleusement tassée pour prendre la forme de son récipient. Après quelques minutes, le cylindre est mis dans l’eau froide, puis découpé afin de libérer l’étrange sculpture arrondie souhaitée.
Au-delà de l’aspect disruptif de la méthode, et au-delà de sa mise en perspective du travail de récupération industrielle actuellement opéré dans les usines de recyclage (mais sans que l’on sache vraiment toujours très bien ce qui est récupéré ou pas, comme le précise Benjamin Gaulon), une évidence très nette apparaît quant aux nouvelles pistes de design industriel pouvant potentiellement procéder d’une telle approche du recyclage. À l’aune de cette expérience, comment ne pas être frappé par la quantité de matière réutilisable que contiennent tous nos stocks de déchets électroniques ? Et comment ne pas penser que leur recyclage puisse en effet constituer une source de matière exploitable et bon marché ? Pour Benjamin Gaulon, cette question de savoir ce qui doit être réutilisé et ce qui doit être détruit ouvre de nombreuses pistes, même s’il ne pense pas que la destruction soit forcément la meilleure idée en termes de design. « Je pense que la bonne idée serait de mieux designer au départ, afin justement d’éviter le surplus de matière », concède-t-il. « Aujourd’hui, plus encore qu’hier, la question n’est pas seulement de produire mieux, mais de produire moins. »

Imaginé en 1968 par Dominique Imbert, le Gyrofocus a révolutionné le monde de la cheminée, avec un design et une conception technique avant-gardistes. Devenue icône à l’international, ce foyer continue de cumuler les récompenses, comme en témoigne le tout dernier German Award dans la catégorie Réédition attribué à sa version vitrée.

À l’instar des feux de camp, symbole de rassemblement et de convivialité, Focus a osé suspendre le foyer au centre de la pièce de vie il y a maintenant 55 ans.
Au-delà de la fonction, le Gyrofocus, avec ses courbes futuristes et sa silhouette épurée qui rappelleraient presque celles d’un ovni, est à la fois beau et intelligent. Élu « plus bel objet du monde » parmi cent participants, lors du concours Pulchra de 2009, il associe à son esthétique différentes prouesses technologiques. Conçu pour pivoter à 360°, il se voit doté d’un brevet pour un modèle au gaz (gaz naturel ou propane). Ici, le conduit de fumée d’origine permet l’alimentation en gaz. Le foyer est piloté par télécommande, ce qui permet aux bûches en céramique de s’enflammer instantanément. Grâce à cette innovation, cette déclinaison au gaz remporte un franc succès outre Atlantique en 2022 et obtient le prix Platinum soit le 1er prix au « Muse Design Award » ainsi que le « Good Design » de Chicago.


Gyrofocus, un exemple d’excellence à la française
Fabriqués en France, les produits Focus sont développés grâce à un savoir-faire durable et écoresponsable. En 2021, la marque lance une version vitrée du Gyrofocus, qui est récompensée lors des « Archiproducts Design Awards » avec une mention spéciale durabilité. Et le « German Design Award » vient de lui attribuer le prix d’Or 2023 dans la catégorie « Excellente Conception de Produit-Classiques et Rééditions du Design ». Ces prix saluent autant ses performances énergétiques que son design intemporel.
Exposé au Musée d’Art Contemporain de Bordeaux en 1996, au Centre National d’Art Contemporain de Grenoble en 1997 et au Musée Guggenheim à New-York en 1998, ce foyer suspendu, qui existe aussi en version outdoor, est une véritable success story à lui seul : une véritable icône.

Ouvert depuis le 5 décembre 2022, le nouveau Terminal 1 de l’aéroport Charles de Gaulle ne ressemble en rien au précédent. Un espace totalement réagencé, dont la salle d’embarquement a été imaginée par les designers Hugo Toro et Maxime Liautard. Une mise en beauté qui agit comme témoin de la nouvelle offre lancée par le groupe ADP : Extime.
Inauguré en 1974, le terminal 1 de l’aéroport Charles de Gaulle n’avait jusqu’ici jamais été réhabilité. Imaginée à l’époque par l’architecte Paul Andreux, la structure initiale du Terminal consistait en une architecture circulaire reliée par sept satellites. Sous l’impulsion du groupe Aéroports de Paris (ADP), cette configuration a été quelque peu remodelée pour proposer une configuration en adéquation avec le lancement de leur nouvelle offre de services Extime.

Faire vivre une expérience
« Plutôt que de faire subir le temps d’attente aux voyageurs, pourquoi ne pas en faire un temps choisi ?« Voici les mots qu’a choisis Caroline Blanchet, directrice marketing du groupe ADP pour expliquer dans les grandes lignes le concept d’Extime. En joignant ainsi les satellites 1 et 3 mais en gardant la structure d’origine, le nouveau Terminal 1 agit en tant que témoin de l’expérience que souhaite proposer Extime. Un nom qui désigne une volonté « d’offrir de l’extratime ou de l’extraordinarytime« .


Et pour arriver à soumettre cet « extratime », les designers internes du groupe ont analysé les besoins et usages spécifiques des voyageurs afin de leur proposer une offre de shopping et de restauration adaptée à leurs envies, leur budget et leurs habitudes. Plus largement, Extime a été pensé comme une marque à part entière dont l’objectif est d’offrir une expérience globale à tous les voyageurs. Un concept sur mesure intégré dans la stratégie globale du groupe ADP qui souhaite l’exporter au maximum, sur les autres terminaux d’abord, puis au sein des aéroports français et internationaux.

Les designers Hugo Toro et Maxime Liautard appelés sur le projet
Et si l’offre d’Extime passe par ses services, l’aménagement de ses espaces a nécessité un travail de réflexion important. Et pour ce faire, le groupe a fait appel aux designers Hugo Toro et Maxime Liautard pour imaginer le nouvel espace d’embarquement du Terminal 1, dont la superficie est de 5600m2. « J’ai voulu créer quelque chose de plus domestique qui soit un hommage à Paul Andreu » explique Hugo Toro. Après trois ans de travaux, le nouvel espace d’embarquement se dévoile sous des codes de brasseries parisiennes, tout en y apportant des touches de nature de manière subliminale à travers les couleurs utilisées, à dominantes de vert et orange.

La galerie Ketabi Bourdet, spécialisée dans les années 80-90, vient de présenter une rétrospective des meubles de Philippe Starck de cette période. Cette exposition a été l’occasion de redécouvrir des pièces quasiment introuvables sur le marché, et de publier un ouvrage.



Associé aux années 80, le succès du designer protéiforme coïncide avec le décès du romancier Philip Kindred Dick. Leur point en commun : l’utopie de la science-fiction. L’un en écrit quand l’autre les lit, avec une préférence toute particulière pour « Ubik » qui fait partie des fondements de la SF. Le designer baptise certaines de ses créations de noms inspirés directement du roman. Philippe Starck donne alors une nouvelle dimension à son mobilier en le personnifiant au travers du prisme du roman. Au-delà des noms, il leur attribue des actions inspirées de Ubik.
Sur les trente-huit pièces aux formes futuristes exposées, quatre le sont rarement. Ainsi, la lampe Sandy Jeperson à l’abat-jour conique, éditée par les 3 Suisses en 1985, a été vendue durant une saison seulement. Créée en 1982 pour XO, la table Joe Ship (avec son plateau d’origine) est peu présentée. Ses quatre pieds démontables en acier, qui rappellent des serre-joints, ont fait des émules dans le monde de l’édition par la suite. Toujours en 1985 pour les 3 Suisses, l’armoire Fred Zafsky en tôle d’acier, n’existe qu’en quatre exemplaires connus à ce jour. Quant à la chaise pliante Mrs Frick, éditée par les 3 Suisses et Disform, elle est difficile à trouver dans sa version grise. Une exposition démarrée lors de Maison in the City, en janvier, qui se termine ce week-end , qui se poursuit par la publication d’un ouvrage dédié. Si Ubik est désormais le nom du studio du designer, on en connaît désormais l’origine.

