La chaise, un exercice de style
Le salon Maison & Objet a été l’occasion de voir les nouvelles collections d’assises présentées par les éditeurs. Si dessiner une chaise reste toujours un challenge – voire un « incontournable » – pour les designers, l’exercice de style commence tôt. Et le fabricant bien nommé La Chaise Française a décidé l’an passé de soumettre à ce réel défi les étudiants de l’Ecole Bleue, encadré par Guillaume Delvigne et Raphaël Plane. Comme un clin d’œil à l’événement qui vient de se terminer, retour en images sur les projections de ces futurs designers.
Si les fabricants français de chaises se font de plus en plus rares, La Chaise Française a souhaité faire perdurer au maximum le savoir-faire français en faisant le pari de s’associer à une manufacture créée en 1905 pour y développer des collections d’assises éco-responsables.
Son but premier est de réussir à mettre en place une vraie ligne éditoriale dans laquelle le bon sens économique et la démarche écologique doivent faire naître des sièges aux lignes sensibles et raffinées, simples et équilibrées. C’est dans ce contexte que La Chaise Française a mis en place une collaboration avec l’Ecole Bleue. Ce sont les étudiants de 4e année qui ont eu pour mission de concevoir une assise confortable, intemporelle, destinée à renforcer la gamme dans les segments « siège d’habitat » ou « home office ». Il s’agissait à travers ce projet d’intégrer toutes les contraintes d’une démarche éco-responsable avec pour objectif de mettre en avant un esprit français cher à la marque.
Encadrés par Raphaël Plane et Guillaume Delvigne, les étudiants ont présenté leurs projets devant un jury composé de Hector de Bartillat, cofondateur de La Chaise Française, Mathieu Galard, designer et DA, Sandra Biaggi, designer et fondatrice de The ODP Letter.
Les étudiants de l’Ecole Bleue se sont pris au jeu et chaque projet a été réfléchi en s’appuyant sur toutes ces contraintes comme autant de points de départ à une démarche créative. Prospectifs et pragmatiques, les projets présentés ont démontré leur capacité à prendre en compte les exigences d’un jury de professionnel. Les commentaires du jury étaient riches, constructifs et très souvent assez technique, ce qui étaient important pour un projet aussi complexe qu’une assise.
A l’issue de cette présentation, quatre lauréats ont été distingués :
1er prix : Wilson Shelker (Albatros)
2e prix : Marine Bachelet (Ese)
3e ex-aequo : Axelle Rafenne (T2) |
3e ex-aequo : Laurena Keller (L’AC10)
Wilson Shelker, premier prix pour la chaise Albatros
Présentée en noyer ou chêne et aux accoudoirs « ailés », la chaise Albatros répond totalement au cahier des charges remis par La Chaise Française dans ce cadre précis. Un projet jugé très abouti pour ce modèle de chaise de télé-travail dont le design et les matériaux trouveraient parfaitement leur place dans nos intérieurs.
Marine Bachelet, deuxième prix pour la chaise Ese
Ese es une assise voluptueuse qui appelle au confort et au design. Elle a su séduire le jury dans ses formes originales et ses couleurs en parfaite harmonie avec la tendance actuelle.
La chaise T2 d’Axelle Rafenne et l’AC10 de Laurena Keller, troisième prix ex aequo
Pour ce troisième prix, les membres du jury n’ont pas su départager deux projets, qui finissent finalement à la troisième place, ex aequo.
Le premier projet, qui a été un véritable coup de cœur pour deux membres du jury est la chaise T2 d’Axelle Rafenne, qui a été reconnue comme ayant tout pour devenir une icône de design avec sa forme très marquée et géométrique.
Le second projet remarqué était celui de Laurena Keller, pour l’AC10, qui correspondait, davantage à l’un des objectifs de La Chaise Française, qui était de savoir réinventer les intérieurs en créant des objets qui seraient à la fois justement dessinés et utiles. Une chaise qui a su plaire au jury par sa rondeur et son originalité.