Retrospective 2021
Connectée, en céramique, en alliage… entre haute technologie et savoir-faire artisanal, la montre reste un objet personnel, fort… et symbolique par sa fonction de Garde-Temps. Sélection de propositions aussi diverses qu’intrigantes.*
*cette sélection vient en complément de l’article « La Montre, ce Garde-Temps » publié dans le numéro 210 d’Intramuros.
Rado - True Thinline Les Couleurs
Rado propose une collection de montres en céramique haute technologie, La True Thinline Les Couleurs TM Le Corbusier qui décline toutes les couleurs développées par le célèbre architecte en 1931 et en 1969. 63 couleurs, une édition limitée de 999 exemplaires par couleurs. Neuf nouvelles couleurs sont à découvrir cette année. Swiss Made.
Tudor - Black Bay Ceramic
Le nouveau modèle Black Bay Ceramic affiche l’heure exacte sur un boîtier en céramique noir de 41 mm, calibre Manufacture MT5602-1, certifié par le COSC et METAS, grâce à des chiffres et des aiguilles fluorescentes visibles de jour comme de nuit. Son bracelet hybride en cuir et caoutchouc lui confère une idée de confort inégalé. Elle est étanche jusqu’à 200 m.
Rolex- Datejust 36
La Datejust 36, une Oyster 36 mm en acier Oystersteel est dotée d’un cadran vert olive au décor de palmier qui fait toute l’identité de la marque. L’acier Oystersteel appartient à la famille des aciers 904L, un alliage utilisé dans les secteurs des hautes technologies où la résistance à la corrosion doit être maximale. Elle conserve sa beauté même dans les environnements les plus hostiles. Son prix : 6650€.
Dior- Montre D
Au bras d’Anya Taylor-Joy, l’actrice phare de la série Le Jeu de la Dame, ne doit plus que figurer la montre D de Dior, version satine ou rose, mouvement automatique ou mouvement quartz, remise au goût du jour par Maria Grazia Chiuri, à la tête des collections féminines depuis juillet 2016. De 2000 à 49 500 € pour la dernière version Rose, incrustée de diamants.
Chanel - Montre J12
J12, une montre iconique équipée du calibre 12.1, en céramique haute résistance, d’un noir éclatant ou d’un blanc intense. Dessinée à Paris et manufacturée à la Chaux-de-Fonds, Jacques Helleu révéla la première J12 en 2000, après 7 ans de réflexion. Inspirée des lignes élancées des voitures de course et des voiliers de l’America’s Cup, redessinée par Arnaud Chastaing, elle incarne l’allure Chanel. Retrouvez l’interview d’Arnaud Chastaingt dans le numéro 200 d’Intramuros.
Seiko - 44 Grand
La 44 Grand de Seiko fait partie des plus beaux cadrans que l’on peut voir Place Vendôme où les Japonais avec leur savoir-faire de Maîtres Takumi se sont installés en juin 2020. Dissociée de la marque Seiko, Grand Seiko a défini la grammaire du design Grand Seiko en 1967 sous l’impulsion du designer Taro Tanaka. C’est la troisième marque sur son segment.
Cartier – Montre mitaine Clash (Un)limited
Cartier, montre mitaine, pièce unique de la collection Clash [Un]limited, un bijou seconde peau réalisé en impression 3D qui a nécessité 277 heures de travail. Mitaine, or rose, diamants. Photo © Greg Gonzalez
Retrouvez l’interview de Marie Claude Cérède, Directrice Création Horlogerie chez Cartier, dans le numéro 209 d’Intramuros.
La Villa Noailles organise depuis 2016 la Design Parade de Toulon, petite sœur de celle de Hyères qui fête cette année ses 15 ans. Respectivement centrés sur l’architecture intérieur et le design, ces deux domaines se côtoient dans ce festival qui avait cette année une saveur toute particulière. Après l’annulation de l’édition 2020, il était tant de retrouver les créateurs et partager avec les visiteurs ce qu’est le design d’aujourd’hui et ce que sera peut-être celui de demain. Le jury composé de 10 personnalités, était cette année présidé par Karl Fournier et Olivier Marty, fondateurs du Studio KO.
Henri Frachon : Mention spéciale du jury (Hyères)
Diplômé de l’Ecole nationale supérieure de création industrielle (ENSCI), Henri Frachon possède aussi un bagage d’ingénieur et de physicien obtenu respectivement aux Arts et Métiers et à l’Université Claude Bernard de Lyon. Le designer, déjà lauréat des Audi Talents 2020, conçoit le design contemporain comme un ensemble de facteurs complémentaires. À la fois inventif, intemporel et pratique, il n’exclut pas une approche sensible offrant rythme, justesse mais aussi dissonance. À travers ses conceptions percées de trous et dépourvues de leurs fonctions classiques, Henri Frachon s’est focalisé sur l’essence même de cette absence de matière. « J’ai interrogé ce que sont formellement les trous, ce qui les caractérise, ce qu’ils apportent, ce qui les rend beaux ». Un projet qui laisse donc voir bien plus loin que la surface en elle-même.
Arthur Donald Bouillé : Prix du public (Hyères)
Après avoir débuté son cursus avec un Bachelor de Design Industriel à l’Ecole nationale supérieure des arts visuels de Bruxelles, Arthur Donald Bouillé a obtenu un master en création industrielle à l’Ecole nationale supérieure de création industrielle à Paris. Médaillé il y a quelques années au concours annuel organisé par le MIT à Boston pour le développement d’un purificateur d’air intérieur, le designer porte depuis un intérêt plus profond à « l’exploration des mécanismes et des stratégies du Vivant ainsi que les questionnements éthiques ou écologiques qu’elles suggèrent ». C’est ainsi que l’échange avec des chercheurs a pris une place de choix dans son processus créatif pour proposer « de nouvelles manières d’envisager notre relation aux vivants et aux technologies ». Une évidence pour celui qui transforme les frontières en zones de rencontres inter-disciplinaires/environnementales/conceptuelles. Au travers de son projet récompensé par le festival, le designer souhaitait « interroger les manières de prendre soin et d’accompagner les malades du cancer par l’intermédiaire d’objets transitionnels, de supports de projection qui permettent d’extérioriser, de mettre à distance un fragment de la maladie ». Un projet qui, grâce à l’implication de la recherche scientifique et philosophique, peut se qualifier de thérapeutique et transitionnel selon les dires du créateur.
Johanna Seelemann : Mention Spéciale Eyes On Talents X Frame (Hyères)
Née en Allemagne, Johanna Seeleman développe ses « fascinations » durant sa licence en conception de produits à l’Académie des Arts d’Islande puis son master en design contextuel à la Design Academy of Eindhoven au Pays-Bas. Une fascination globale qui a conduit la designer à prendre la parole lors de conférences et d’événements comme la Deutsh Design Week, à s’exposer à Londres, mais aussi de nombreux pays nordiques. Mais celle qui en 2019 a été séléctionnée pour le « ICON Design – 100 Talents to Watch », n’avait jamais remporté de prix avant celui de la Villa Noailles. Particulièrement intéressée par « l’exploration de produits et de matériau qui semble banal en Europe », la designer « aime dénicher des parcours et des contextes cachés et proposer des scénarii alternatifs ou des futurs possibles ». La sensibilité de Johanna Seelemann envers les matériaux et leurs impacts dans une société pourtant sensible à la cause environnementale l’amène à se questionner sur la « possible adaptation de nos systèmes et l’utilisation des ressources au changements constants des goûts. »
Terra Incognita vise ainsi à placer la plasticine (un argile de prototypage) au centre du matériau. « En design on dit que la forme suit la fonction, mais elle suit aussi la mode et les tendances. » Ce nouveau médium offrirait donc la possibilité de remodeler l’objet à l’infini. Un projet esthétique et évolutif en somme !
Cecile Canel & Jacques Averna : Grand prix du jury (Hyères)
Lauréats de la résidence « sur mesure + » de l’Institut français et résidents aux Ateliers de Paris, Cécile Canel et Jacques Averna ont exposé leur création mêlant dynamisme et mécanisme à la Design Parade de Hyères. Sortis tous deux de l’ENSCI les Ateliers, et préalablement diplômés respectivement aux Beaux-Arts de Toulouse et à l’Ecole Boulle, ces deux designers adhèrent à un design qui « vient se frotter à des réalités techniques, matérielles et sociales, tout en gardant élégance et astuce ! ». C’est ainsi que ce duo s’est intéressé aux enseignes de magasins « responsables de beaucoup de pollution lumineuse et de consommation énergétique». Pour y remédier avec élégance et astuce, les designers ont saisis la force du vent pour animer aux grès de ses courants ces repères du quotidien.
Anna Talec & Julie Brugier : Mention Spéciale du jury (Toulon)
Anna Talec et Julie Brugier sont toutes les deux diplômées d’un DSAA, spécialisées respectivement en mode et environnement à l’école Duperré de Paris, et en design d’objet à l’école Boulle de Paris. Ancrées dans l’idée que l’approche contextuelle est désormais devenue inévitable, les deux créatrices font des différents facteurs d’un lieu, un ensemble d’éléments à prendre en compte. « Nos projets s’ancrent toujours dans des territoires emplis de savoir-faire », leurs permettant de revendiquer « un design sobre et vivant ». Premier appel à projet réalisé par le binôme, la thématique leur a permis de mettre en avant une plante attachée au territoire méditerranéen : le chanvre. Écologique, les designers l’ont donc transformée en objet domestique au sein de leur espace appelé la Villa du cueilleur. Un appentis qui, avec sa charpente en bois et ses fonctionnalités primaires, offre un résultat « frugal » selon les créatrices.
Clemence Plumelet & Geoffrey Pascal : Prix Mobilier national (Toulon)
Pour ces deux diplômés de la Design Academy of Eindhoven au Pays-Bas, ce prix est le premier remporté. Avec leur vision du design contemporain basé sur l’échange des savoirs-faire et des souvenirs générationnels, les deux jeunes designers ont abordé la thématique méditerranéenne selon plusieurs angles au gré de leurs rencontres. « La Méditerranée et son atmosphère chaleureuse et chaloupée […] se décline en un projet que nous avons voulu riche de couleurs saturées et de matières sophistiquées ». Mais de voyage en rencontres, le projet s’est enrichi pour pencher vers « des matériaux plus justes, en accord avec l’atmosphère qui réside sur le littoral ». Au final, le projet s’articule autour d’un espace remplissant la fonction de salon-bar. L’évocation d’un bord de piscine où entrent en discussion le lieu et les objets l’animant. Le résultat d’une collaboration dont les inspirations tant cinématographiques (La piscine de Jacques Derray) que photographiques (les clichés de Slim Aarons) signent un espace à l’allure ludique et au style intemporel selon les créateurs.
Edgar Jayet & Victor Fleury Ponsin : Grand prix Design Parade Van Cleef & Arpels + Mention Speciale Eyes On Talents X Frame (Toulon)
« Dans la pénombre, on sent ce vent, tout dans cette pièce respire, on peut se laisser aller à une sieste », tel est décrit le projet par ses créateurs, tous deux étudiants à l’école Camondo de Paris. Si pour Edgar Jayet, le design doit principalement passer par les sensations et la transdisciplinarité, Victor Fleury Ponsin fait pour sa part place au dialogue inter-créatif et à la compréhension propres à chaque matériaux. Deux approches complémentaires du design contemporain qui ont permis aux jeunes primés de créer « un projet autour de souvenirs et de sensations ». La sieste, institution méditerraéenne, se mue ici en un espace travaillé. « Notre pièce est habitée par l’ombre et traversée par le vent ». C’est ainsi que la pierre humidifiée, le plâtre et un voilage suffisent à créer un lieu hors de l’éblouissement et de la chaleur. La sieste, une habitude de vie matérialisée en un espace où les longs et chauds après-midis s’atténuent dans le calme d’un repos.
Marc-Antoine Biehler & Amaury Graveleine : Prix Visual Merchandising (décerné par Chanel) et Prix du public (Toulon)
« Questionner l’existant, écouter l’histoire d’un besoin, s’ancrer et s’adapter dans un lieu de façon la plus naturelle possible ». C’est ainsi que résonne le design d’aujourd’hui pour Marc-Antoine Bielher et Amaury Graveleine. Diplômés d’architecture d’intérieure et design d’objet à l’école Camondo de Paris pour le premier, et d’architecture d’intérieure et design d’espace à l’Ecole Boulle de Paris pour le second, la localité des savoirs et des matériaux représente pour eux une réponse aux besoins. C’est donc de fait que « la beauté du geste artisanal offre une réponse architecturale plus humaine ». Si la Méditerranée est une évocation du bord de mer, le duo a pour sa part choisi de s’inscrire dans les terres. Souvenirs de vacances qui leur sont propres, issus tantôt de moments partagés ? Entre amis ou en famille, tantôt des lectures de Pagnol ou encore de films, un projet est né mêlant liberté et insouciance des moments vécus enfant. Un projet où parasol et table en marqueterie de noyaux d’olives rappellent cette ambiance provençale avec humour.
Fondée il y a presque un siècle, la maison Bang & Olufsen a su faire preuve d’innovations technologiques et design au fil des années pour assembler enjeux du futur et besoins actuels… et a reçu cet automne pour l’une de ses enceintes grand public une certification Craddle to Craddle.
Depuis quelques années, musiques et supports d’écoute semblaient être devenus indissociables : aujourd’hui la qualité de l’émetteur importe tout autant que la musique elle-même. Fondée en 1925, Bang & Olufsen l’a bien compris. La société danoise qui a débuté par des transistors radio pour arriver à de prestigieux modules sonores, s’est adaptée aux exigences des époques en passant par les téléviseurs et le rasoirs électriques. Mais pour Alexis Le Prado, Directeur général France chez B&O : « L’ADN même de la marque, c’est le son.» Désormais diversifiée pour être plus adaptable aux différentes activités (musique, télévision, gaming, sport), la maison bientôt centenaire, n’a cessé de se réinventer.
Un design engagé
Si l’entreprise se caractérise avant tout par sa spécialisation dans la musique, elle accorde aussi une grande place au design, pour conjuguer technique et esthétique. Une équipe de design intégrée collabore le plus souvent avec une agence de design externe afin de maintenir un équilibre entre préservation de l’ADN design de la marque et renouvellement de ses créations. Par ailleurs, B & O n’hésite pas à développer des projets avec des grandes maisons, à l’image d’ Yves Saint Laurent ou encore Berluti, pour des séries limitées. Mais quelle que soit la collaboration, le groupe conserve une identité visuelle qui lui est propre alliant le design contemporain et les lignes scandinaves le tout dans des matériaux nobles mettant le bois à l’honneur. Cultivé au nord du Danemark, le chêne – dont la constitution n’altère pas le rendu acoustique – se retrouve (quasiment) sur l’ensemble des modèles. Brut, teinté, peint, il peut aussi se colorer en fonction des intérieurs de chaque client pour s’adapter à l’existant.
Si le choix du bois est dans l’air du temps, la société utilise ce matériau pour sa pérennité depuis longtemps, contrairement au plastique qui se désagrège et colle au fil des années explique Alexis Le Prado. Et la maison est aujourd’hui plus que jamais engagée dans une démarche de durabilité se posant la question de la déprogrammation de l’obsolescence et de la réparabilité de ses conceptions.
Des technologies de pointes pour un rendu haut de gamme
En effet, sous les enveloppes design et séductrices, se trouve le cœur névralgique d’une réflexion durable. La Beosound Level, est la première enceinte compartimentée pouvant s’ouvrir afin de remplacer les composants technologiques dépassés. Cette nouveauté permettra de conserver l’enceinte des décennies durant tout en se situant à la pointe de la technologie. Cette enceinte portative a été cet automne d’ailleurs la première au monde à recevoir la certification Cradle to Cradle. Mais outre ces systèmes permettant la confection d’un produit durable, B&O ne cesse d’explorer les dernières technologies permettant une écoute tant optimale qu’immersive. Ailettes directrices permettant d’orienter certaines notes vers telle ou telle personne, finesse du module permettant l’intégration de l’enceinte dans une bibliothèque sont autant de nouveautés répondant aux exigences d’un auditorat à l’affût de sensations toujours plus pointues. Quant aux modèles les plus iconiques comme le Beoplay A9 sorti en 2012, l’entreprise continue sa commercialisation tout en adaptant la technologie interne tous les deux ans. Bang & Olufsen est ainsi une société pionnière, design et technologiquement avancée, au service de l’écoute et du ressenti de la musique.
Au Carreau du Temple, AKAA Also Known As Africa signait en novembre dernier une édition du renouveau en exposant le meilleur et le futur de la scène contemporaine du continent africain et de sa diaspora, aux thématiques actuelles.
Comme un signe de la présence grandissante de la création africaine à l’internationale, Akaa 2021 revenait au moment où les enseignes Marianne Ibrahim et Cécile Fakhoury, dédiées à ce marché, s’implantaient à Paris. Après un an d’absence, le salon rassemblait 34 galeries, dont huit nouvelles et exposait 133 artistes. Au sein de son espace Rencontres, une carte blanche avait été confiée à Aristote Mago, brodant sur des sacs en lin de mystérieux personnages. Ses pièces aux propos à la fois personnels et économiques dialoguaient avec celles, oniriques, de la jeune Tiffanie Delune. Le centre de la foire était également investi d’une pièce monumentale textile, chargée de sens, de Morné Visagie.
Côté grandes galeries françaises, on retrouvait chez Magnin-A de chatoyants tableaux de Chéri Samba, tandis que Georges-Philippe & Nathalie Vallois, entre autres, proposaient des céramiques design de King Houndekpinkou, ou encore des sculptures-fétiches à clous version 2021, de Franck Zannou, dit ZanFanhouede. Quant à Anne de Villepoix, elle révélait quelques-uns des tableaux très verdoyants et poétiques de Leslie Amine ou Souleimane Barry.
À travers la photographie, cette scène se révèlait toujours aussi pointue et ambitieuse. Notre coup de cœur va à Gosette Lubondo, Prix Maison Ruinart 2021, dont les œuvres étaient aussi visibles sur le salon Paris-Photo. Chez Angalia, ses tirages de 2016 évoquaient la mémoire et ses fantômes, à travers des jeux de reflets et de couleurs. De nombreux portraits comme ceux de Saïdou Dicko ou Justin Dingwall chez ArtCo, de Bruno Cattani chez Vision Quest4 Rosso ou encore ceux d’Angèle Etoundi Essamba, chez Carole Kvanesvki, illustrent l’usage fréquent et sublimé de ce médium. Le fonds de dotation Ellipseartprojects était également présent à travers des épreuves d’Ibrahima Ndomi, lauréat 2021 du prix éponyme et membre du collectif sénégalais atelier Ndokette.
Au-delà de leur beauté plastique souvent flamboyante, les œuvres exposées parlaient d’identité, de métissage, de discriminations, comme de la violence de l’histoire, du politique, des religions et de l’environnement. En 2021, Akaa reste le meilleur baromètre de l’art africain actuel, confirmé et prospectif.
Luminaires, vases, coffret de fusains… Entre alliance de matières et multiplicité des savoir-faire, le design d’objets a été riche en cette année 2021. Sélection non exhaustive d’accessoires pour clôturer l’année.
Luminaire ATHENA, Atelier Alain Ellouz
Faire de chaque luminaire une poésie… Les créations en albâtre d’Alain Ellouz allient design et légéreté pour chacune des pièces réalisées pour sublimer chaque intérieur.
Collection Noire de Lave, Maison Blanc Carrare
Labellisée entreprise du patrimoine vivant (EPV), la maison de marbrerie Blanc Carrare travaille sur la pierre naturelle pour le bonheur des architectes d’intérieur. Au-delà de ses collections dédiées à l’aménagement, la maison développe une activité d’édition de mobilier et d’accessoires. Cette nouvelle collection, en pierre de lave, comprend notamment des vases et vides-poches, réalisés par Alessandra Apos & Andrea Persano. Photo : © Daniele Notari.
Le Moulin, gamme « Michel Bras » pour KAI
Lauréat du Red Dot Award, « le Moulin » de la gamme Michel Bras développé pour la marque japonaise KAI, il révolutionne le concept du moulin traditionnel. Conçu pour pouvoir moudre aussi des ingrédients aussi bien durs que mous, il permet de créer un mélange unique de saveurs et d’épices.
Vase narcisse, Najma Temsoury pour la Maison Dada
Fascinée par la perception de la lumière sur laquelle elle met l’accent dans ses créations, la designeuse Najma Temsoury présente Narcisse, conçu pour la Maison Dada. Le vase met l’accent sur les couleurs et les formes qui se dévoilent au fur et à mesure de l’observation, en créant un effet visuel tout aussi intéressant grâce à un effet loupe.
Coffret fusains « The Garden of Shadows », Fabrice Cazenave pour Sinople
Un hommage au bois : les coffrets de fusains « The Garden of Shadows » de l’artiste Fabrice Cazenave et édités par Sinople, disponibles en 12 exemplaires uniquement, allient divers matériaux tels que le houx, l’acacia ou encore le sapin, pour un rendu autant fascinant qu’intrigant. Photo : © Anthony Girardi
Entre cuisine et arts de la table, retrouvez notre sélection de produits innovants et séduisants. L’occasion de finir l’année 2021 en mettant les petits plats dans les grands… en beauté !
Moulin à sel poivre et épice MP0215, réédition, Centre Pompidou x Alessi
À l’occasion de l’exposition rétrospective sur Ettore Sottsass à Beaubourg, le Centre Pompidou et Alessi se sont associés pour rééditer un modèle de moulin à sel datant de 1989 : le MP0215. Le moyen de rendre hommage à son design unique et de continuer à le faire vivre dans le temps.
110.00€
Benoit Ardureau pour Habitat Design Lab, pièces en céramique
Benoît Ardureau, artisan designer-céramiste et créateur de vaisselle, a présenté cet automne sa collection de produits réalisés dans le cadre de Habitat Design Lab, uniques et fabriqués à la main.
Coffret de 6 crayons aromatiques et 2 tailles crayons
Faire à manger n’a jamais été aussi ludique. L’entreprise culinaire OCNI, spécialisée en innovation alimentaire, a mis au point des crayons aromatiques, à tailler. Ail noir, basilic, yuzu, paprika… Une dizaine d’aromates sont déjà disponibles, de quoi ravir les papilles gustatives.
53.90€ © OCNI
Assiette de cuisson OMEGA
L’assiette de cuisson OMEGA a été pensée par Oh Cinq Sens pour permettre de réaliser les préparations sans effort, sans fumée et sans odeur. Une fabrication française pour une cuisson parfaite, à aromatiser selon les envies.
À partir de 30.00€ © Oh Cinq Sens
Friteuse à air sans huile de 5,5L « Fryer air smart »
Friteuse dernière génération, la « Fryer Air Smart » est dotée d’une technologie à air chaud sans huile. Tactile, aérienne et équipée d’une connectivité Wi-Fi offrant la possibilité de gérer la cuisson à distance via l’application correspondante, la Fryer air smart, va faire des ravis, et des gourmands.
129.95€ © CREATE
Plat à four « Roaster »
La Maison Cristel, forte de son savoir-faire et de sa fabrication française qui se ressentent dans la qualité et l’esthétique de ses outils de cuisine, présente le plat à four « Roaster ». Idéal pour les grandes occasions, le plat est équipé de anses non-débordantes pour éviter les brûlures ainsi que d’une grille rabattable pour faciliter son rangement. Sa composition en Inox et aluminium lui permet de pouvoir être mis au four mais également d’être utilisé sur une plaque à induction.
209.90€ © CRISTEL
Carafe Filtrante « Making Water », Brook Sigal
Conçue par la designeuse Brook Sigal, le coffret Making Water vous propose de bénéficier d’une eau filtrée et pure, grâce aux bio-filtres intégrés. Biodégradables, ces filtres ont pour fonction de personnaliser la teneur en minéraux, le goût et la qualité de l’eau filtrée.
Compositeur noir « Lacque Palais Royal »
Et pour bien se détendre après un repas, pourquoi ne pas jongler avec une « playlist olfactive » personnalisée? La société française Compoz propose de découvrir son compositeur de parfums, naturel et sur mesure, intéressant pour personnaliser les expériences olfactives : un jeu de compositions comme un jeu d’aromates à assortir, même si ce n’est pas
990€ © Compoz Parfum
C’était l’une des foires très attendues de cet automne 2021. Du 20 au 24 octobre dernier, Paris Internationale avait fait son grand retour pour une 7e édition remarquée. Pendant 5 jours, pas moins de 35 galeries venues de 21 pays différents ont été exposées dans un hôtel particulier du XVIe arrondissement.
Si le grand raout du marché de l’art contemporain à Paris s’était fini en beauté avec l’annonce des bons résultats de la Fiac, la foire Paris Internationale s’était démarquée par son engagement toujours plus prégnant pour la création émergente, et son retour dans un hôtel particulier qui fait, depuis 2015, sa signature.
Après les espaces vacants d’un supermarché parisien en 2020, la foire avait retrouvé les moulures et papiers peints –dans leur jus– d’un hôtel du XIXe siècle, sis 186 avenue Victor Hugo, dans le XVI arrondissement, où 35 galeries de plus de 21 pays ont occupé les étages. Tenant ses promesses de découvertes et soutien aux artistes émergents, cette nouvelle édition présentait aussi des scènes trop rares sur le marché français. En témoignait la galerie Blitz de La Valette proposant des pièces du plasticien maltais Pierre Portelli, dans la cuisine du premier étage. Remarqué à la Biennale du Design de Saint-Etienne en 2008, celui-ci exposait ici The Blue Garden, rideau aux motifs de roses bleues résultant d’une hybridation génétique et de mouches venant interrompre l’image idyllique, mais aussi Homecoming, évoquant le tatouage. En remplaçant l’encre par des couverts de cuisine et la peau par le bois des tables, Portelli traduisait « les sentiments humains en un mélange tangible de matériaux quotidiens et artistiques », selon la galerie. Au deuxième niveau, l’enseigne française Crèvecœur faisait son show avec les peintures murales géométriques très vitaminées et les personnages-animaux à l’expression ambivalente de l’artiste engagée argentine, Ad Minoliti.
Parmi d’autres encore, le public avait pu découvrir les œuvres des lauréats et lauréates de la Bourse Révélations Emerige, présentées à l’étage supérieur. We are volcanoes de Loucia Carlier évoquait d’inquiétants objets en vitrines, telles des ruines archéologiques du futur, tandis que la vidéo poétique de Linda Sanchez présentait la course sur le fil d’une goutte d’eau. Non loin, chez le Néerlandais Wilfried Lentz, de facétieux sneakers flasques, en céramique, de l’Américain Michel Portnoy semblaient contester leur marchandisation excessive. Enfin, le continent africain avait trouvé une de ses plus belles expressions au quatrième étage, à travers les œuvres graphiques, entre tradition du faire et nouvelles technologies, de l’artiste sénégalais Mbaye Diop, à la galerie-résidence Selebe Yoon de Dakar. Dirigée par Silvia Ammon, cette foire décidément alternative compte toujours plus dans le paysage de l’art contemporain.