Rétro 2021 : Bang & Olufsen, design et durabilité
Yves Saint Laurent x Bang Olufsen, modèle "Beoplay A1" / Bang & Olufsen, modèle "Beosound Level Golden" / Yves Saint Laurent x Bang Olufsen, modèle "Beoplay A9"

Rétro 2021 : Bang & Olufsen, design et durabilité

Fondée il y a presque un siècle, la maison Bang & Olufsen a su faire preuve d’innovations technologiques et design au fil des années pour assembler enjeux du futur et besoins actuels… et a reçu cet automne pour l’une de ses enceintes grand public une certification Craddle to Craddle.


Depuis quelques années, musiques et supports d’écoute semblaient être devenus indissociables : aujourd’hui la qualité de l’émetteur importe tout autant que la musique elle-même. Fondée en 1925, Bang & Olufsen l’a bien compris. La société danoise qui a débuté par des transistors radio pour arriver à de prestigieux modules sonores, s’est adaptée aux exigences des époques en passant par les téléviseurs et le rasoirs électriques. Mais pour Alexis Le Prado, Directeur général France chez B&O : « L’ADN même de la marque, c’est le son.» Désormais diversifiée pour être plus adaptable aux différentes activités (musique, télévision, gaming, sport), la maison bientôt centenaire, n’a cessé de se réinventer.

Un design engagé

Si l’entreprise se caractérise avant tout par sa spécialisation dans la musique, elle accorde aussi une grande place au design, pour conjuguer technique et esthétique.  Une équipe de design intégrée collabore le plus souvent avec une agence de design externe afin de maintenir un équilibre entre préservation de l’ADN design de la marque et renouvellement de ses créations. Par ailleurs,  B & O n’hésite pas à développer des projets avec des grandes maisons, à l’image d’ Yves Saint Laurent ou encore Berluti, pour des séries limitées.  Mais quelle que soit la collaboration, le groupe conserve une identité visuelle qui lui est propre alliant le design contemporain et les lignes scandinaves le tout dans des matériaux nobles mettant le bois à l’honneur. Cultivé au nord du Danemark, le chêne – dont la constitution n’altère pas le rendu acoustique – se retrouve (quasiment) sur l’ensemble des modèles. Brut, teinté, peint, il peut aussi se colorer en fonction des intérieurs de chaque client pour s’adapter à l’existant.

Yves Saint Laurent x Bang Olufsen, modèle ''Beoplay A1''
Yves Saint Laurent x Bang & Olufsen, modèle ''Beosound Edge'' par Anthony Vaccarello, édition limitée

Si le choix du bois est dans l’air du temps, la société utilise ce matériau pour sa pérennité depuis longtemps, contrairement au plastique qui se désagrège et colle au fil des années explique Alexis Le Prado. Et la maison est aujourd’hui plus que jamais engagée dans une démarche de durabilité se posant la question de la déprogrammation de l’obsolescence et de la réparabilité de ses conceptions.

Des technologies de pointes pour un rendu haut de gamme

En effet, sous les enveloppes design et séductrices, se trouve le cœur névralgique d’une réflexion durable. La Beosound Level, est la première enceinte compartimentée pouvant s’ouvrir afin de remplacer les composants technologiques dépassés. Cette nouveauté permettra de conserver l’enceinte des décennies durant tout en se situant à la pointe de la technologie. Cette enceinte portative a été cet automne d’ailleurs la première au monde à recevoir la certification Cradle to Cradle. Mais outre ces systèmes permettant la confection d’un produit durable, B&O ne cesse d’explorer les dernières technologies permettant une écoute tant optimale qu’immersive. Ailettes directrices permettant d’orienter certaines notes vers telle ou telle personne, finesse du module permettant l’intégration de l’enceinte dans une bibliothèque sont autant de nouveautés répondant aux exigences d’un auditorat à l’affût de sensations toujours plus pointues. Quant aux modèles les plus iconiques comme le  Beoplay A9  sorti en 2012, l’entreprise continue sa commercialisation tout en adaptant la technologie interne tous les deux ans. Bang & Olufsen est ainsi une société pionnière, design et technologiquement avancée, au service de l’écoute et du ressenti de la musique.

Bang & Olufsen, modèle ''Beosound Level Golden''

Rédigé par 
Tom Dufreix

Vous aimerez aussi

Temps de lecture
14/1/2025
Patrick Jouin édite une première collection de mobilier

Le designer Patrick Jouin a dévoilé en exclusivité au sein de son studio du 8e arrondissement, sa toute première collection de mobilier auto-éditée.

« L’auto-édition me permet de faire des pièces que je ne pourrais pas forcément faire avec les éditeurs. C’est un espace de liberté dans lequel je peux faire ce que je veux » déclarait Patrick Jouin lors de la présentation de sa première collection autoéditée. Une collection qui est le fruit de plusieurs années de travail pour arriver aux produits finis. Un ensemble composé de différents éléments singuliers, entre simplicité et complexité, et qui mêle différentes pratiques qui sont chères au designer, pour une ode aux détails et aux savoir-faire artisanaux.

Le fauteuil Olo, tout en simplicité

Le premier élément de la collection est un fauteuil en cuir intitulé Olo. Une pièce qui semble complexe, mais que le designer a au contraire souhaité la plus simple possible. « C’est notre première collection, on s’est donc contraint nous-même à faire quelque chose qui ne soit pas trop complexe » explique le designer. Un fauteuil habillé d’un cuir non traité volontairement, pour laisser à la matière la possibilité de se transformer avec le temps et les épreuves rencontrées au fur et à mesure pour offrir un caractère spécifique à la pièce.

Fauteuil Olo, Patrick Jouin éditions © C.Seuleusian

La table Drop, la touche colorée

Passionné de peinture à laquelle le designer aime s’adonner dans son temps libre, la table drop allie avec précision les peintures « coulées » avec précision sur le plateau en tôle d’acier. Un travail en plusieurs étapes pour arriver à des associations de couleurs à la fois vives et singulières. Un modèle disponible sous forme de table, de guéridon et de table basse.

Table à manger, table basse et guéridon Drop, Patrick Jouin éditions © C.Seuleusian

Le service de table Flip, tourné, retourné

« La première pièce de l’agence était une chaise et la seconde était une assiette pensée pour Alain Ducasse » racontait Patrick Jouin. Un objet que le designer affectionne particulièrement, car il lui rappelle des souvenirs d’enfance où lorsqu’après avoir fini sa soupe étant enfant, il fallait retourner l’assiette pour prendre son dessert. Un set de trois assiettes en grès pensées de cette façon, en tourné retournée, qui peut en laisser entrevoir six et laisser place à plusieurs possibilités d’assemblage et de présentation de la nourriture. Réalisées par une céramiste, les assiettes sont sublimées par des émaux coulés et colorés par des palettes de couleurs utilisant le même principe de coulage que pour la table Drop.

Service de table en trois pièces Flip, Patrick Jouin éditions © C.Seuleusian

Le tabouret transportable Mate

Inspiré des reposes sacs imaginés dans le restaurant Louis XV du Chef Alain Ducasse, Mate est un tabouret nomade pliable, en bois et cuir. À la manière d’un origami, il se plie et se déplie en un mouvement, pour se transporter à la main, comme un sac.

Tabouret pliant, Patrick Jouin éditions © C.Seuleusian

La chaise pliante Monk

En adoration des chaises pliantes, Monk se situe entre l’objet purement fonctionnel et le raffinement d’une pièce d’ébénisterie haut de gamme. Une pièce dont la structure est en chêne massif, dont le savoir-faire en termes d’usinage offre des subtilités au niveau du dossier notamment, pour offrir un confort précis.

Chaise pliante Monk, Patrick Jouin éditions © C.Seuleusian


Temps de lecture
27/12/2024
Not A Hotel : Fusion élégante de tradition et de modernité

Not A Hotel propose un nouveau modèle de résidence secondaire, alliant luxe et flexibilité. Conçue comme une signature architecturale unique, chaque propriété est située dans des emplacements exceptionnels à travers tout le Japon, qu’il s’agisse de montagnes, de littoraux ou de campagnes paisibles.

NIGO®, Not A Hotel, Tokyo, Japon © Courtesy of Not A Hotel
NIGO®, Not A Hotel, Tokyo, Japon © Courtesy of Not A Hotel
NIGO®, Not A Hotel, Tokyo, Japon © Courtesy of Not A Hotel
NIGO®, Not A Hotel, Tokyo, Japon © Courtesy of Not A Hotel
Toji, Not A Hotel, Minakami, Japon © Courtesy of Not A Hotel
Toji, Not A Hotel, Minakami, Japon © Courtesy of Not A Hotel
Toji, Not A Hotel, Minakami, Japon © Courtesy of Not A Hotel
Toji, Not A Hotel, Minakami, Japon © Courtesy of Not A Hotel
Toji, Not A Hotel, Minakami, Japon © Courtesy of Not A Hotel
Irori, Not A Hotel, Kitakaruizawa, Japon © Kenta Hasegawa
Irori, Not A Hotel, Kitakaruizawa, Japon © Kenta Hasegawa
Irori, Not A Hotel, Kitakaruizawa, Japon © Kenta Hasegawa
Irori, Not A Hotel, Kitakaruizawa, Japon © Kenta Hasegawa
Irori, Not A Hotel, Kitakaruizawa, Japon © Kenta Hasegawa

Retrouvez l'article complet dans le numéro 222 d'Intramuros, disponible en kiosques et sur notre boutique en ligne.

Temps de lecture
26/12/2024
Studio Drift, la célébration festive par nature

Fondé en 2007 par les artistes néerlandais Lonneke Gordijn et Ralph Nauta, le Studio Drift réunit nature et technologie dans des dispositifs souvent spectaculaires – en particulier avec l’usage de drones – et enclins à un esprit de célébration parfois très symbolique et festif, à l’image des différentes installations présentées au cœur du célèbre festival américain Burning Man.

"Franchise Freedom", Burning Man, 2018 © Rahi Rezvani
"Ego", théâtre royal Carré, Amsterdam, Pays-Bas © Ossip van Duivenbode
"Franchise Freedom", Art Basel, Miami © Jon Ollwerther
"Franchise Freedom", Central Park, New York, Etats-Unis © Keenan Hock
"Social Sacrifice", Drone Stories x SKYMAGIC, Biennale de Venise, Italie, 2022 © Ossip van Duivenbode
"Tree of Ténéré", Burning Man 2017, Etats-Unis © Arjen Van Eijk
"Shy Society", palais Strozzi, Florence, Italie © Ela Bialkowska, OKNOstudio
"Franchise Freedom", Burning Man 2022, Etats-Unis © Arjen Van Eijk
"Fragile Future", Trapholt, Kolding, Danemark © Stjernegaard
"Franchise Freedom", Burning Man 2022, Etats-Unis © Arjen Van Eijk
"Shy Society", palais Strozzi, Florence, Italie © Ela Bialkowska, OKNOstudio

Retrouvez l'article complet dans le numéro 222 d'Intramuros, disponible en kiosques et sur notre boutique en ligne.

Temps de lecture
19/12/2024
Dune, entre sable et volupté

Le designer Cherif Medjeber Dit dévoilait début décembre le fauteuil Dune, inspiré de différents voyages, et qui associe différentes techniques traditionnelles.

Inspiré de ses voyages à Barcelone, Fès et Rabat, le fauteuil Dune imaginé par le designer Cherif Medjeber Dit est fait en mortier d’Argile, s'inspirant notamment de techniques traditionnelles de poterie marocaine. Un fauteuil aux couleurs chaudes, qui se réfère au souffle du vent, à la chaleur du soleil et l’écoulement du sable. Plus qu’une simple pièce, ce fauteuil rappelle au designer des souvenirs d’enfance passés sur les plages d’Alger, à un moment où le design n’était pas encore une option, mais qui permet de lui rappeler que ce dernier a finalement toujours été présent dans sa vie.

Dune est disponible à la boutique Casanova, au 10 quai de la megisserie à Paris : https://www.casanovaparis.fr

Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir chaque semaine l’actualité du design.