Architecture

Pour accompagner les festivités sportives de cet été, la cité de l'architecture a inauguré les expositions “Il était une fois les stades” et “Quand la ville se prend aux Jeux”. Deux parcours qui mêleront jusqu’au 16 septembre l'effort et la construction à travers les temps, de l'antiquité à un futur très proche.
Institution architecturale par excellence, le musée du Trocadéro s'inscrit depuis le 20 mars dans la dynamique estivale des Jeux olympiques de Paris 2024. Pour cela, La Cité de l'architecture a décidé de mener de front deux expositions : “Il était une fois les stades” et “Quand la ville se prend aux jeux”. Des déambulations au cœur desquelles le sport s'illustre par le biais de la construction donnant à la célèbre devise latine « Citius, altuis, fortuis » (Plus haut, plus vite, plus fort), une double connotation. Mais c'est aussi une complémentarité symbolique et réflexive que porte l'établissement.

Histoire et techniques architecturales des géants des villes
Principale partie de ce nouveau semestre culturel, “Il était une fois les stades” s'offre comme un livre d'Histoire tourné vers les origines et les souvenirs. En replongeant le visiteur de l'histoire gréco-romaine aux ouvrages d'art des plus grands cabinets d'architecture, l'exposition rappelle la place prépondérante du sport dans les sociétés occidentales.

Pensé en trois temps, le parcours propose d'aborder la démocratisation, la performance et la mondialisation du sport par le prisme de l'architecture. Une découpe didactique qui permet de cerner la dimension sociale de ces lieux réapparus récemment dans nos villes, mais aussi la manière dont les architectes se les sont réappropriés pour répondre aux besoins des populations. Entre images d'archives et maquettes, “Il était une fois les stades” nous propose un autre regard sur ces enceintes sportives et plus largement culturelles auxquelles le journal Le Monde consacrera d'ici l'été une série de podcasts en partenariat avec le musée.

Design prospectif et une vision alternative des fanzones
En complément de l’exposition principale, “Quand la ville se prend aux Jeux” pose un regard transversal par le biais d'artistes comme Benedetto Bufalino et Aldo van Eyck ou encore d'étudiants grâce à la 9e édition de Mini Maousse. Ce concours, présidé cette année par Dominique Perrault, met en valeur une vingtaine de maquettes ayant pour thématique commune d'être de mini fanzones nomades. Au-delà de la résonance avec les Jeux olympiques, l'initiative prospective met en exergue la vision architecturale alternative d'une nouvelle génération de créateurs, d'où semblent s'entrecroiser préoccupations environnementales, sociales et esthétiques. Vecteur d'échange, la réalisation gagnante appelée La Navette et réalisée par Martin Lichtig, partira au printemps en direction des quartiers les plus éloignés de la pratique sportive à Saint-Denis, ville partenaire du concours.

C'est ainsi au cœur géographique de ce qui sera l'un des hauts lieux du sport international en 2024, que la Cité de l'architecture ouvre d'ores et déjà les festivités.
Ci-dessous, les projets "Box-Out" de Defne Elver, Charlotte Mallet et Andréa Vinzant, ainsi que "Bike Away" de Mathilde Dell'Aera

À Genève, Dior ouvre une nouvelle boutique signée par l'architecte Christian de Portzamparc.
Aux yeux de Christian Dior, la mode est avant tout une histoire d'exploration. Ce terrain de jeu exprimé au travers de formes et des couleurs, mais aussi sur les transparences et les jeux d'ombres, a depuis longtemps franchi les frontières de la mode. Questionnées et réinterprétées, ces notions résonnent avec celles de l'architecte français, Christian de Portzamparc. Une concordance qui a valu à l'architecte de réaliser la nouvelle boutique de la marque. Situé en plein cœur de la rue du Rhône, épicentre du luxe helvétique, ce nouvel écrin a ouvert ses portes le 27 février.

Une architecture singulière
Pour sa seconde collaboration avec Dior, l'architecte a fait la part belle à la sobriété. Avec un jeu délicat de courbe et l'utilisation du blanc, Christian de Portzamparc signe un édifice de six étages où s'entremêlent complexité et raffinement. Faite d'un bloc central en verre habillé de six pétales en résine élancés vers le ciel, la construction joue avec la lumière et la transparence. Dans une alliance de courbe et de linéarité, ce nouvel établissement s'illustre – à la manière du flagship de la marque Dior construit à Séoul il y a une dizaine d'années - comme un hommage à l'art de l'habillement.

Un espace où se côtoient les Arts
Au-delà de cette esthétique contemporaine, sculpture le jour, lanterne la nuit, le bâtiment est une curiosité qui se mut en véritable musée passé la porte. Véritable amateur d'art, l'empreinte du couturier se retrouve sur chaque mur. Outre ses croquis laissés en guise d'héritage, la boutique de la rue du Rhône revêt de nombreuses œuvres. Parmi les artistes, se trouvent Pamela Rosenkranz, Ugo Rondinone, William Coggin ou encore la photographe Brigitte Niedermair. Des œuvres en deux dimensions auxquelles font écho les diverses collections de la maison, qualifiées de « royaume des rêves » selon les mots de son fondateur.

Une relation privilégiée avec la Suisse
Pour Christian Dior, la nation transalpine avait une saveur particulière. Voyageur fréquent, il y trouvait une certaine inspiration pour ses collections dont il adapta les formes et les matières aux températures plus fraîches du pays. Ainsi en 1954, huit ans après avoir fondé sa marque, il proposait un premier modèle baptisé Genève. S'en suivront d'autres créations aux noms évocateurs comme Montreux, Suisse, ou encore Week-end à Genève par Marc Bohan en 1962. C'est d'ailleurs un an plus tard que Dior ouvrait sa première boutique de souliers à Bâle, bientôt renforcée par d'autres adresses à Genève, Lausanne et Gstaad.


Depuis près de 50 ans, CETIH propose des portes d'entrée au travers de trois gammes aux designs différents. À Machecoul (Loire-Atlantique), la société initialement spécialisée dans le bois, continue de travailler ce matériau pour allier design et engagement environnemental.
Plus qu'un simple battant, la porte est la première étape à franchir pour entrer dans un espace. À ce titre, elle est donc un élément symbolique et architectural à part entière. Conscient de cela, CETIH (Compagnie des Équipements Techniques et Industriels dans l'Habitat) développe sur quatre sites spécialisés - dans le bois et mixte, l'aluminium, le PVC et l'acier -, près de 600 modèles de portes déclinables à l'infini. Vitrage, formes, matériaux, dimensions, couleurs... avec son savoir-faire, l'entreprise s'adresse aujourd'hui à tous les acteurs du bâtiment, du promoteur à l'habitant, par le biais de trois marques distinctes : Bel'M, Zilten et Swao.

Une vision au-delà du pas-de-porte
Pour CETIH, les portes « ont toujours occupé une place prépondérante de son marché et représentent 190 millions du chiffre d'affaires annuel » note Eric Chalançon, directeur commercial de la marque. Au début, propre à l'habitat individuel, la société a peu à peu ouvert son offre à d'autres marchés. En 2011 - au moment du lancement des premières fenêtres -, l'habitat collectif a fait son entrée suivi d'une ouverture au domaine tertiaire quelques années plus tard. Des étapes porteuses de nouvelles exigences, auxquelles CETIH a fait face en intégrant à son groupe de petites entreprises aux savoir-faire particuliers. Parmi elles, Bignon, fabricant de fenêtres bois racheté en 2022, et aujourd'hui réfèrent dans ce domaine au sein du groupe. Des partenaires qui permettent à l'entreprise de se diversifier mais également « de répondre aux trois piliers principaux à savoir, remettre l'humain au cœur des projets grâce à une qualité acoustique, thermique et de sûreté, s'inscrire harmonieusement avec l'environnement et l'architecture, sans oublier de s'améliorer écologiquement » comme l'explique Caroline Barbin-Siraudin, directrice marketing.

Une société, trois marques, trois identités
Parce qu'une porte est un élément sensoriel, CETIH fait cohabiter trois marques aux identités différentes. Qualifiée d'intemporelle par Anthony Durand, responsable du design, Bel'M est le navire amiral du groupe. Lancée en 1986 avec des portes bois, elle s'est vite diversifiée tout en conservant une esthétique assez historique et identitaire. Entre toutes, Athena est encore, 22 ans après sa sortie, l'exemple type. Véritable succès, son design « a été basé sur l'étude d'anciennes portes cochères » raconte le designer pour qui cette création est surtout le résultat d'un modèle « où tous les curseurs à succès ont été poussés à fond ».

En opposition à la tradition, l’entreprise Zilten a été rachetée par le groupe en 2007, deux ans après sa création. Désignée comme agitatrice, la marque insuffle un élan plus singulier voire audacieux. Avec ses matériaux « alternatifs », comme la céramique ou le bois brûlé, et ses lignes tirées, elle s'oppose en tout point à sa grande sœur, beaucoup plus classique et courbe. Avec un catalogue riche de 190 modèles et d’une grande diversité de matériaux, cette gamme propose le plus vaste choix.

À mi-chemin entre ses deux concurrentes, SWAO, dite l'optimiste, fait le pont entre tradition et technicité. Fondée en 2013 des suites de l'acquisition de deux entreprises, MTN et PAB spécialisée dans les fenêtres en aluminium et PVC, elle se distingue par sa capacité à concevoir des menuiseries à l'ancienne notamment dans le cadre de rénovations. Seule des trois marques à être présente sur l'ensemble des marchés – garages, volets, fenêtres, portes... - elle est de fait la plus polyvalente et la plus modulable.

Le bois, matériau de prédilection
Parmi les différents matériaux travaillés par l'entreprise, le bois occupe une place importante aux yeux de l'entreprise. Pourtant, en France, les portes d'entrée bois ne représentent qu'une part de marché de 10 %, en légère progression, avec une prédominance des produits sur mesure, représentant 90 % du volume. Que ce soit pour des portes entièrement dans cette matière, ou des conceptions mixtes alliant un second matériau, le bois reste le plus intéressant du point de vue environnemental, mais également la matière la plus personnalisable. Bien moins contraignant que l'aluminium, il permet de réaliser du sur-mesure quasiment sans contraintes. Pourtant, le bois a connu un fort déclin dans les années 90 et jusqu'au milieu des années 2000 pour des raisons d'entretien et de préoccupations sur son origine géographique. Pour pallier ces inquiétudes, la marque a développé la certification Nabocco qui assure à la porte une tenue d'au moins dix ans sans retouche. Pour Eric Chalançon, il s'agit d'un « gage de qualité supplémentaire afin d'inviter les clients à reprendre confiance dans le bois, plutôt que de les amener vers les matières alternatives comme le PVC. » Côté provenance, la marque s'approvisionne aujourd'hui sur trois continents auprès de forêts certifiées : l'Europe pour le chêne et le douglas, l'Afrique pour le Movingui, et l'Amérique du Nord - précisément le Canada - pour le Red cedar. Des matières brutes auxquelles s'ajoute l'Acoya, un bois transformé, mais non traité.

Une démarche environnementale
Pour garantir au bois une survie optimale face aux parasites, aux champignons, à l'humidité et aux UV, tout en conservant les vertus environnementales et esthétiques de la matière, CETIH a repensé plusieurs étapes de sa ligne de fabrication. « Bien que nos bois soient issus de forêts certifiées, nous accordons également une importance à leurs valeurs culturelles. Nous avons ainsi cessé l'importation d'un bois africain il y a quelque temps, car il était précieux aux yeux de la population et peu renouvelé dans le pays. » explique François Chappuy, directeur de l'usine bois. Par ailleurs, les produits de traitement ont aussi évolué. « Le saturateur, les teintes et les lasures utilisés sur les portes bois sont aujourd'hui à base d'eau et quasiment sans solvant. » Une avancée en faveur de l'environnement que l'on retrouve aussi dans l'isolation phonique en fibre de bois et qui devrait à terme s'étendre à l'isolation thermique encore pétrochimique . Du confort lié à l'intérieur de la porte, au visuel travaillé avec des alternatives naturelles comme le traitement au vinaigre ou le bois brûlé, CETIH ouvre de nouvelles perspectives pour faire cohabiter design du quotidien et innovations.


Né d'une collaboration entre l'architecte Denis Valode et la peintre Fabienne Verdier, l'atelier de cette dernière lui a permis de repenser son art. Un questionnement et des recherches dont découlent la série Rainbows, exposée jusqu'au 9 mars à l'agence Valode & Pistre.
Quelque part, à mi-chemin entre univers cosmique et des prises de vues microscopiques, la dernière série de Fabienne Verdier, Rainbows, explore de nouveaux territoires. Inspirée par le Retable d’Issenheim peint par Matthias Grünewald en 1516, elle a réalisé, entre 2020 et 2022, une série de 76 grands tableaux. Éloignée de ses créations précédentes - inspirées de ses dix années passées en Chine - cette série est le fruit d'un parti-pris fort : peindre à la verticale.

Une série abstraite et onirique
Par la transformation de son outil premier, le pinceau, l'artiste a réinventé sa manière de peindre. En s'acquittant des normes dimensionnelles et techniques classiques, elle a modifié son rapport au pinceau. « Celui que j'utilise fait la taille d'un corps humain. Il est muni d'un guidon de vélo pour pouvoir le manier dans l'espace et d'une réserve de peinture. » Une particularité qui permet à Fabienne Verdier de baser son art sur la rhéologie : la science des écoulements. « Lorsque l'on sait que toutes les petites formes qui naissent sur terre sont façonnées par les lois de la gravité, une peinture qui naît avec ces mêmes principes me semblait intéressante à explorer. »

L'Art au centre du dialogue créatif
Pour Fabienne Verdier, Rainbows est grandement dû à l'architecture. « C'est grâce au bâtiment que j'ai pu faire mes recherches » explique-t-elle. Mi-fabrique, mi-chapelle selon ses propres mots, son atelier situé à Hédouville (95), a été conçu en 2006 par son ami Denis Valode, architecte de l'agence Valode & Pistre. Véritable fosse à peindre de six mètres de côté, le bâtiment a été construit autour de l'axe gravitationnel du pinceau. Inondée d'une lumière zénithale à l'image des abbayes cisterciennes chères à l'artiste, l'architecture permet de conserver une stabilité d'éclairage tout au long de la journée. Mais pour la peintre, il s'agissait avant tout d'un besoin de coupure avec l'extérieur pour travailler l'introspection et peindre à l'instinct. « Cet édifice permet de faire coïncider l'énergie de mon corps et celle du pinceau sur l'œuvre. C'est une conception qui offre une rencontre entre l'art pictural et architectural. »

Valode & Pistre
Fondée en 1980 par Denis Valode et Jean Pistre, l'agence s'est imposée à travers le monde en proposant des projets architecturaux souvent vecteurs d'art contemporain. Pour Denis Valode « un lien existe clairement entre le premier et le troisième art (l'architecture et l'art pictural). Et l'une des volontés de l'agence est justement de sortir l'Art des musées et des galeries pour l'intégrer à la ville comme à l'espace public ». Ponctués d'œuvres, les locaux de Valode et Pistre s'inscrivent dans cette même dynamique, et proposent régulièrement des expositions. C'est le cas de Fabienne Verdier dont une quinzaine de toiles dialoguent en ce moment, et jusqu'au 29 mars, avec les maquettes de l'agence.

Exposition « Rainbows » de Fabienne Verdier jusqu'au 9 mars 2024
115 rue du Bac
75007 Paris

L’architecte et designer indien Bijoy Jain, fondateur du Studio Mumbai, déploie sa vision poétique de l’architecture, dans le bâtiment iconique de Jean Nouvel. Aux confins des disciplines, celle-ci associe matériaux naturels et savoir-faire traditionnels, en harmonie avec l’esprit du lieu.
Au rez-de-chaussée, un paysage de sculptures, mobilier, maquettes et autres artéfacts, aux formes épurées, matériaux élémentaires et tonalités douces, révèle l’approche singulière de l’art de Bijoy Jain. Cette promenade à laquelle le public est convié, illustre à dessein sa pensée valorisant l’économie de moyens, les ressources locales, naturelles, limitées, et le respect des techniques et coutumes ancestrales. Ici, le sol d’un pavillon, en bambou et fils de coton, a été créé à partir de bouses de vaches d’une ferme près de Rambouillet, certains socles proviennent des pierres du jardin de l’institution… Au sous-sol, dans une ambiance feutrée, silencieuse et contemplative, les dessins minimalistes de l’artiste chinoise Hu Liu, et les délicates céramiques de la Danoise Alev Ebüzziya Siesbye, toutes deux invitées par l’architecte, conversent avec ses créations, autour de la matière et du geste fondateur.

Loin d’une présentation rétrospective des réalisations du Studio Mumbai, l’exposition s’appréhende comme une carte blanche au sein du bâti, un « projet à l’écoute du paysage », selon la commissaire Juliette Lecorne, où l’architecte met en exergue sa pratique interdisciplinaire, attentive à la terre, l’eau, la lumière, les sons et le temps long. Elle décloisonne aussi les genres en floutant la frontière entre art, design et architecture, comme elle éclaire sur sa méthode collaborative. Deci-delà, sur les murs dénués de cartels, des cloisons de maisons réalisées par le Studio sont présentées comme des tapisseries ou des toiles, sur le sol, des échantillons de matière, comme des sculptures. Entre autres exemples, un banc, perforé mais fonctionnel, parle de la manière dont les artisans travaillent le granit, et l’énergie humaine qu’il faut pour soulever les plaques, dans les carrières.

Esthétique, sensoriel, invitant à la quiétude, l’évènement à rebours des expositions traditionnelles sur l’architecture, incite à réfléchir sur la métaphysique profonde de cette discipline, soucieuse de l’avenir des relations entre l’homme et la nature.


C’est dans la Zone d’Activité Pelen Borda à Larressore, petite commune du Pays Basque français connue pour ses makhilas, que la manufacture Alki a décidé de construire son nouvel atelier Lantokia, (le lieu où l’on travaille) qui doit être livré au second trimestre 2024.
La Zone d’Activité va trouver un nouvel élan avec les artisans et designers de cette entreprise-coopérative militante, fondée en 1981 par Peio Uhalde et un groupe d’autochtones conscients de l’intérêt de renouveler le style basque. Lignes claires et simples, bois locaux et français sont les atouts de l’entreprise qui a su s’adapter au marché du contract en allant chercher ses clients au-delà des frontières régionales.
Sur la colline, l’agence LeibarSeigneurin Architectes, lauréate du concours, a choisi de construire sur une parcelle de 16382 m2, un bâtiment de 8260 m2 (contre les 4000m2 du bâtiment du village d’Itxassou) et de l’envelopper d’une peau d’aluminium écaillée dans laquelle se reflète le ciel bleu du Pays, sans avoir soulevé la moindre résistance des riverains, plus habitués au style labourdin.

Un nouvel élan culturel et artisanal
Actrice culturelle et économique engagée, la coopérative veille sous la direction de son nouveau PDG, Eñaut Jolimont de Haraneder, à construire des relations humaines fortes, à utiliser des pratiques de bon sens et à respecter son écosystème. Associant à la fois les techniques de l’artisanat et de l’industrie, elle a su garder un savoir-faire unique dans le travail du bois massif. La construction de ce nouvel atelier est un moyen d’accompagner sa croissance et de se projeter vers le futur tout en restant soucieux de l’impact environnemental de l’entreprise et du respect du territoire. Un projet architectural qui doit renforcer la jonction entre l’artisanat et la technologie de pointe, le savoir-faire des compagnons au service des clients internationaux. Nombreux sont les designers qui y ont trouvé leur bonheur : Jean-Louis Iratzoki, Patrick Norguet, Samuel Accoceberry, Form Us with Love, Ànder Lizaso, et dernièrement Patrick Jouin avec la chaise Orria qui meuble la salle ovale de la BnF Richelieu à Paris… La convivialité et l’élégance des meubles Alki se retrouve aussi bien au restaurant Promulins en Suisse, qu’à Hong Kong à la Cobo House du chef Janice Wong ou au restaurant Franck de la Fondation Louis Vuitton. Une vingtaine de collections offrent une lecture contemporaine de la convivialité. En chêne français, en hêtre ou en Bioplastique comme la Kuskoa Bi, première chaise au monde en bioplastique, les produits Alki équipent CHR et bureaux avec chaleur, bienveillance et discrétion.

Mieux produire
Ce projet en réflexion depuis 2015, a l’ambition de transformer l’atelier vieux de 40 ans pour le faire évoluer en termes de production et en termes d’environnement de travail. Efficacité, fonctionnalité, confort d’usage pour les ouvriers-artisans et 3000 m2 de boutique pour les visiteurs qui profiteront d’un showroom avec vue, irrigué par une lumière solaire et ventilé par une façade écaillée en aluminium, comme une peau de poisson qui réfléchira la lumière sur le paysage. L’efficience énergétique du bâtiment est à son optimum avec une STD, simulation thermique dynamique. La toiture à 3% est idéale pour les panneaux photovoltaïques, ce qui en fait une usine 0 énergie, une dentelle métallique sur un sol en béton et en pierre capable de produire 10000 assises et 3000 tables par an. La dynamique basque.


La spiritualité peut être une source d’inspiration pour une architecture créative capable de transcender à sa façon des bâtiments religieux. Voici quatre exemples de projets architecturaux où design et spirituel se nourrissent l’un l’autre.
Temple bouddhiste dans les montagnes du Jinshan (Chine, Atelier Deshaus)
Situé à proximité de la Grande Muraille de Chine et de Pékin, dans les montagnes du Jinshan, un nouveau complexe monastique a été bâti par le studio d’architecture chinois Atelier Deshaus dans l’idée de créer une communication spirituelle et physique entre l’environnement historique précité et le terrain accidenté qui le compose, principalement constitué d’anciennes terrasses de cultures et d’exploitation minière. Épousant le relief abrupt des lieux, le temple bouddhiste s’étage selon un parcours tracé de haut en bas pour le visiteur, en commençant par une cour ouverte en béton clair où cinq blocs de pierre naturelle viennent rappeler les cinq éléments fondamentaux de la vie humaine. Chaque plateforme dévoile ensuite différentes salles (de lecture, d’écriture) et des jardins avant de conduire, à la base du site, à une très singulière salle de méditation ouverte, dotée d’un toit incurvé en fibre de carbone et de colonnes en acier. Sa forme emprunte le caractère chinois du mot « abri » et symbolise l’étonnant dialogue entre matériaux modernes et spiritualité patrimoniale que l’espace met ici en exergue.

Pavillon mosquée au Victoria & Albert Museum de Londres (Royaume-Uni, architecte Shahed Saleem)
Conçu pour le festival annuel de célébration du ramadam dans la cour du prestigieux Victoria & Albert Museum de Londres, le pavillon mosquée est une installation ludique, jouant d’une recomposition colorée des différents éléments traditionnels d’une mosquée. Dôme, minaret, portes cintrées, niche de prière (« mihrab ») et chaire (« minbar ») puisent ici leur inspiration dans la mémoire de l’architecture islamique du XIXe et du début du XXe siècle conservée dans les archives photographiques et iconographiques du musée. L’idée de son créateur, l’architecte d’origine indienne Shahed Saleem, était de faire de ce pavillon accessible à tous un lieu d’expérimentation et d’interaction des nouveaux enjeux contemporains liés aux espaces cultuels musulmans. Si sa conception entre en résonance avec un principe de démystification de la façon dont le monde occidental a créé une image coloniale et post-coloniale du monde musulman à laquelle la diaspora musulmane se confronte au quotidien, elle montre aussi comment cette architecture peut et doit participer à sa redéfinition visuelle et à sa nouvelle accessibilité intercommunautaire.

Synagogue Kol Emeth à Palo Alto (Californie, studio Field Architecture)
Implantée sur son site de Palo Alto dans les années 1960, la congrégation hébraïque Kol Emeth a demandé au studio Field Architecture de repenser une configuration de sa synagogue qui embrasserait à la fois la dimension spirituelle et les principes actuels d’écoresponsabilité. Une nouvelle structure en L a donc été conçue, constituée de petits bâtiments de plain-pied réunis par un système de cours et de jardins, eux-mêmes habillés en extérieur de parois ajourées, des claustras faits en bois sauvage. Des parterres de fleurs permettent désormais de récupérer l’eau de pluie, le parking a été totalement enterré et un toit doté de panneaux photovoltaïques a été érigé sur les salles de cours pour assurer leur parfaite autonomie énergétique électrique. Le toit du sanctuaire a lui-même été recouvert d’une canopée de bois montée sur des structures en acier pour favoriser une luminosité naturelle des lieux. Des matériaux naturels comme le bois et la pierre ont été retenus pour le mobilier.

Espace de méditation yoga à Ubud (Bali, studio Ibuku)
Un centre de méditation yoga situé sur l’île de Bali a fait appel au studio local d’architecture Ibuku pour apporter plus de luminosité et de connexion avec la nature à son espace central de méditation. Le studio a donc conçu un spectaculaire et enveloppant système de toiture, constitué d’une série de « pétales » se chevauchant pour constituer une coquille de protection à l’édifice. Si la partie extérieure est recouverte de galets en cuivre brillant, l’intérieur laisse apparaître la structure de bambous, dont le maillage étroit a été pensé pour laisser filtrer la lumière et dont une combinaison d’arches dessine les points d’entrée vers l’espace central et flexible. Le toit et son volume circulaire sont soutenus par une série de murs bas et de contreforts construits en briques d’argiles locales, pour perpétuer l’interpénétration de l’esprit séculaire des lieux et de son environnement naturel.

Retrouvez l'intégralité du dossier Spirit, dans le numéro 218 d'Intramuros, disponible partout.

Laurent Pisoni conçoit des intérieurs parisiens et des maisons dans un esprit rigoureux, en lien avec sa passion pour les œuvres d’art. Un style sobre et hors du temps.
Après une formation dans le bâtiment, Laurent Pisoni a forgé son expérience professionnelle dans l’immobilier. « Il y a vingt ans, je transformais des bâtiments industriels en lofts. C’était la tendance du moment… Et le marché de l’immobilier était plus simple qu’aujourd’hui », explique-t-il. Investi dans l’architecture depuis toujours, il fonde sa propre agence il y a sept ans et se tourne vers la rénovation d’intérieurs pour les particuliers. « Ce n’est pas un métier anodin, on est dans l’intimité des clients, dans leurs secrets, je suis une sorte de psy, et je l’assume complètement ! Je les embarque dans une aventure personnelle et collective avec mon équipe », détaille-t-il. De la conception à la réalisation, il conçoit des projets pensés pour durer, à partir d’un solide réseau et du bouche à oreille.



Sobriété et classicisme
L’île Saint-Louis, ce quartier parisien dans lequel il s’est installé depuis longtemps, est son ancrage. Il a, par ailleurs, rénové plusieurs appartements dans des rues à proximité de son domicile. « J’aime ce quartier de Paris dans lequel coexistent l’esprit d’un village et la frénésie de la capitale, et où tout le monde se connaît ! » Loin des clichés, il se définit comme un architecte d’intérieur classique, n’aimant ni les tendances ni l’ostentatoire. « Dans mon enfance, la structure des jardins des Vosges dans lesquels j’ai joué m’a certainement influencé pour les projets actuels de rénovations complètes d’appartements ou de maisons. » De même, le mobilier ne déroge pas à cette règle stricte qu’il s’est imposée. Les pièces iconiques, choisies chez les éditeurs du design international (USM, Cassina, Emeco, Vitra, Driade), font figure d’éléments rassurants pour ses clients.


Noir et blanc
Comme un dessin sur une feuille vierge, le noir et le blanc sont les bases de chacune de ses conceptions. Passionné par la peinture, la sculpture, il préfère laisser les œuvres d’art s’exprimer par leurs teintes ou leurs compositions particulières, à moins que quelques rares pièces de mobilier hautes en couleur viennent ponctuer l’espace. Il affirme une certaine radicalité avec les lignes des fenêtres ou le graphisme sculptural de pièces de mobilier exclusivement noires. Une référence aux lofts, qu’il connaît bien, dont les structures industrielles l’ont guidé. Aujourd’hui, les espaces qu’il conçoit s’enrichissent de matériaux.

Parmi ses influences, si Jean Nouvel est l’un de ses maîtres avec l’agence japonaise Sanaa dans le domaine public, sa référence incontestable dans le résidentiel est l’architecte anglais John Pawson, reconnaissable par son style minimal et l’emploi de matériaux naturels sublimés.
Œuvres d’art
Collectionneur depuis son plus jeune âge, il fréquente les salles des ventes, les foires, les galeries… On compte parmi ses artistes favoris Martial Raysse, mais il apprécie aussi les arts premiers, africains et amérindiens. Et s’il peut vendre facilement un meuble sans regret, en revanche, il avoue avoir du mal à se séparer de ses œuvres d’art préférées. « Je vis en permanence avec elles, ce sont des biens affectifs qui font partie de ma vie, de mon univers. »

Retrouvez cet article dans le numéro 218 d'Intramuros, disponible dès maintenant.

Depuis septembre 2023, le cuisiniste allemand Bora à ouvert au public les portes de son nouveau bâtiment de Herford, en Allemagne. Un lieu architecturalement innovant et en phase avec les valeurs de la marque.
Pour abriter son nouveau showroom de Herford, l'équipementier de cuisine haut de gamme Bora a fait appel à l'architecte Peter Lorenz. Une collaboration qui a abouti à un bâtiment d'environ 2000m² qui accueille le magasin de la marque, une cuisine d'exposition, un restaurant et des surfaces dédiées aux partenaires. Ouvert au public en septembre 2023, l'édifice de deux niveaux structurellement surprenant, reflète la philosophie novatrice de Bora. Fondée en 2007, la marque qui emploie désormais 500 collaborateurs à travers le monde, a reçu plusieurs prix d'innovations parmi lesquels le Red Dot Awards, le German Design Awards, ou l’Iconic Awards.

Une architecture à la limite de l'impossible
Haut de 13,5 mètres et long d'une centaine, le bâtiment se différencie en tout point des constructions industrielles classiques. Construit sur des pilotis dégageant un parking couvert de 80 places, le bloc habitable de 10 mètres de haut semble déformé. La structure en acier en forme de losange aux coins arrondis est entièrement vitrée sur ces deux extrémités. Autour, l'enveloppe métallique perforée du bâtiment se déploie ponctuée de grands panneaux de verre coloré. Un design qui laisse passer la lumière et offre à l'ensemble un aspect futuriste.
Mais c'est véritablement la façade sud surplombant la voie rapide qui a représenté un défi technique. Désirant apporter du dynamisme à la structure, l'architecte à réalisé une paroi inclinée à 42°. Cette forme particulière aux nombreuses contraintes techniques peut se déformer jusqu'à 13 centimètres pour éviter une rupture. Un défi pour l'architecte Peter Lorenz, à l'origine d'autres sites de la marque, que rien ne « motive plus que l'opportunité de sortir de l'architecture de routine pour réaliser des solutions d'exception ».

Un édifice bien dans son époque
A l'intérieur, la structure du bâtiment est apparente. Visibles, les poutres répondent au principe d'architecture du créateur et au désir de la marque de mettre en avant l'aspect technique, en accord avec la philosophie des produits Bora. Outre l'aspect structurel, l'enveloppe du bâtiment et son inclinaison permettent une communication visuelle entre les personnes situées de chaque côté des fenêtres. Quant à la lumière, elle est accrue par un toit vitré composé de deux éléments de 63m² chacun surplombant les espaces lounge et restauration. Cette infrastructure « cabriolet » peut également s'ouvrir, conférant au lieu une atmosphère unique, sans trop de nuisances sonores dues à la voie rapide. « Il n'y a pas de toit de verre coulissant plus grand en Allemagne » affirme l'architecte pour qui « la mise en œuvre a été un véritable défi [...] et constitue l’une des raisons pour lesquelles ce projet a été si exigeant. »
Mais la construction prend également en compte les critères environnementaux, difficilement dissociables d'un tel projet. La surface restante sur le toit est entièrement recouverte de panneaux solaires alimentant le bâtiment en énergie. Quant à la consommation thermique, elle est prise en charge par un système de géothermie constitué de 20 sondes s'enfonçant à 130 mètres de profondeur. L'eau peut ensuite être stockée dans une cuve de 200 litres qui assure l'autonomie du bâtiment en période hivernale.

« Ravissez-moi avec une proposition unique au monde. »
Innovant de par son architecture et les prouesses qui lui ont permis de sortir de terre, ce bâtiment s'affiche comme le dernier fleuron de la marque. Avec sa conception durable implantée dans un parc, son confort intérieur et sa localisation surplombant un axe de circulation important, Bora inscrit ce projet comme un véritable porte-étendard de sa philosophie. Le fondateur de l'entreprise Willi Bruckbauer avait dit à l'architecte : « Ravissez-moi avec une proposition unique au monde. » C'est désormais chose faite par un savant mélange de technique et avant-gardisme.


Pour sa première édition, EspritContract se tiendra du 18 au 21 novembre au Parc des Expositions de la Porte de Versailles. Plus d’informations sur : https://www.espritmeuble.com/fr/secteur/contract
Fondée en 2009 par Yann Martin et Benjamin Clarens, l'agence CUT architectures conçoit des projets contract qui se veulent les plus hybrides possibles. Toujours ouverts aux nouvelles opportunités, leurs réalisations sont tournées vers l'hôtellerie, la restauration, mais s'étendent plus largement au domaine public. Une multiplicité de savoir-faire, que l'agence prend plaisir à mêler pour proposer des projets toujours plus diversifiés, si l'on en croit les dires des deux co-fondateurs.
Yann Martin et Benjamin Clarens se rencontrent en 2006 et commencent très vite à travailler ensemble puisqu'ils mènent un premier projet à Chaumont-sur-Loire dans un palais qui leur permet de gagner en visibilité. S'en suivent des premières commandes privées dans le résidentiel, qu'ils élaborent en parallèle de leur travail en agence. Deux ans plus tard en 2008, ils créent la structure CUT architectures. Ils décident alors de s'ouvrir au contract et plus spécifiquement vers le secteur du commerce. Durant cette période, ils accompagnent notamment l'enseigne Café Coutume, encore naissante à l'époque. Ils développent ensuite leur savoir-faire, en élaborant plusieurs restaurants PNY à Paris. Aujourd'hui composée de 11 personnes, l'agence opère sur des projets à différentes échelles.

Que représente le contract dans les projets de l’agence ?
90 % de nos livraisons sont dédiés au contract. Aujourd'hui, on travaille sur des projets très hybrides qui vont du particulier au secteur public pour des équipements, du logement social ou de l'hôtellerie. Main certains de nos travaux ne sont pas considérés comme contract puisqu'ils touchent au secteur public, bien qu’ils s’y rapprochent. C’est le cas par exemple du nouveau pôle du ministère de la Culture, que l’on développe en collaboration avec l’atelier Novembre pour lequel nous avons transformé une série d’hôtels particuliers en futurs espaces de travail, dont la livraison est prévue pour début 2024.

Qu’est-ce qui a changé depuis vos débuts il y a 15 ans ?
Le contract est un secteur qui a longtemps désintéressé les architectes. Pendant des années, les enseignes ouvraient sans faire intervenir de professionnels. Aujourd’hui, c’est presque devenu un centre d’intérêt évident pour tous les architectes et professionnels du secteur. Un business naissant va aujourd'hui plus logiquement avoir recours à quelqu’un qui a de l’expertise dans le domaine pour imaginer ses espaces. Avant, on pouvait être un hôtel tant que l’on offrait des lits et un minimum d’accueil, mais ce n’est plus suffisant dans l’état actuel des choses.

Quelles sont les principales difficultés rencontrées lorsque vous pensez un projet ?
La difficulté première est d’arriver à trouver un équilibre entre les désirs d’un client et nos envies d’expérimenter et tester des choses. Des variables à respecter dans un délai souvent très court qui doit être viable en fonction d’un calendrier et d’un budget définis. Il y a beaucoup de contraintes et en même temps la nécessité d’être assez créatifs. Ensuite, il faut évoquer nos projets liés au réemploi, qui sont à la fois une avancée et un enrichissement certains, mais également une contrainte. En effet, pour ces projets spécifiquement tout n’est pas totalement automatisé.

Partons du CXC au siège de BNP Paribas, que nous avons livré l'an dernier. Il s'agit d'un projet pilote poussé à l’extrême en termes d’upcycling et de réemploi. C’est une dimension nouvelle vis-à-vis du contract. Le mobilier que l’on a dessiné est p à partir d’éléments upcyclés tandis que le mobilier mobile provient à 90 % de l’ancien site ou d’un catalogue de réemploi. Et bien qu'il s'agissent de sujets soient qu’il faut continuer à développer, nous avons très vite été confrontés à la réalité. Les process sont plus longs et plus coûteux, il faut donc que les clients soient flexibles et prêts à investir davantage si nécessaire.
Des projets ou défis à venir ?
Nous avons effectivement plusieurs chantiers en cours. Nous avions travaillé le projet Grand Scène à Lille qui a ouvert il y’a deux ans et demi. On travaille actuellement sur un 2e format, qui va mélanger Food Court et Brasserie, également dans le Nord, pour une ouverture en septembre 2024. Nous avons également un contrat avec VI Paris sur le Palais des congres, où l’on restructure tout un pied du palais ainsi que les abords extérieurs, dont la fin de chantier est prévu pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. Dans la continuité du projet du Pullman Montparnasse, nous lançons bientôt une étude pour y installer un spa. Ce qui nous intéresse surtout c’est de pouvoir traiter de sujet enrichissants, sur lesquels nous n’avons pas encore eu l’occasion de travailler, comme ça a pu être le cas de la NFT Factory notamment. Il y a une multiplicité de sujets qui émergent et qui attendent juste d’être exploités.

L’exposition « Conserver, adapter, transmettre » présente 44 projets parisiens en étude ou en chantier ayant pour point commun de composer avec l’existant, dans les murs d’un Pavillon de l’Arsenal lui-même promis à la transformation.
Faire la ville sur la ville : voilà vingt ans à peine, ce slogan vous rangeait dans le camp des conservateurs, voire des passéistes. Être résolument moderne, c’était détruire sans trembler, jeter à bas le vieux monde pour en construire un neuf. Alexandre Labasse, directeur du Pavillon de l’Arsenal, qui organise l’exposition « Conserver, adapter, transmettre », rassemblant une quarantaine de projets de transformation en cours dans la capitale, rappelle que le Plan Voisin, présenté par Le Corbusier lors de l’Exposition des arts décoratifs de 1925, projetait de raser le centre de Paris pour y édifier une ville moderne faite de dix-huit tours d’une trentaine d’étages. Visible sur le Net, une reconstitution vidéo de l’architecte allemand Clemens Gritl nous plonge dans cette provocation restée dans les imaginaires comme un repoussoir de la modernité, exagération d’idées qui se réaliseraient de façon moins ostensible mais tout aussi brutalement après la Seconde Guerre mondiale.

La destruction des centres-villes occidentaux par l’urbanisme a engendré des dispositifs de protection patrimoniale jugés parfois excessifs. Entre destruction totale et conservation absolue – l’une et l’autre n’étant jamais advenues –, une voie intermédiaire s’est dessinée à partir du mitan des années 1990, celle de « faire avec », esquissée dans l’exposition du Pavillon de l’Arsenal « Architecture 1 + 1 », en 1996. Vingt-sept ans plus tard, plus de 70 % des demandes de permis de construire concernent des projets de transformation, observe Alexandre Labasse. Le signe d’un changement d’époque et de pratiques architecturales qui évoluent massivement, autant par choix que par nécessité.
Tout transformer
Que transforme-t-on à Paris en 2022 ? La diversité du patrimoine et des bâtiments frappera le visiteur de l’exposition. Certains projets induisent des changements d’usages, avec une partie de transformation de bureaux en logements ou en programmes mixtes, comme le siège de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris converti en logements, bureaux et services par une équipe d’agences d’architecture (Perrault, MBL, H20 et Nicolas Dorval-Bory). Le passage de l’individuel au collectif d’architectes est un autre témoin du changement des temps. De l’immeuble d’activité converti en espace de coworking (rue Joseph-de-Maistre, par Vincent Eschalier) au hangar militaire réaffecté à l’accueil des migrants (La Boulangerie, par François Brugel et Atelier Rita), les programmes reflètent les pratiques et les crises contemporaines. Ils témoignent des dernières mutations industrielles, avec la reconversion de bâtiments assurant la distribution d’électricité pour le métro ou la ville (celle de la sous-station Cerisaie par Ciguë, Vétillard et Neufville-Gayet), ou la déprise de l’automobile, avec la transformation des immeubles-garages, objet d’une précédente exposition à l’Arsenal sous le commissariat de l’agence Data, qui réalise la transformation du garage de la rue Lamarck.


Un dernier lot de projets remet au goût du jour des immeubles construits dans les années 1960. Plus qu’un lifting, ils redonnent un coup de jeune à des ensembles devenus obsolètes en termes d’équipements, de performances, d’espaces, de fonctionnalités et d’image. Qu’est-ce qui est moins pérenne que la modernité, soulignent les opérations de la tour des Poissonniers (AUC+Fagart & Fontana, Paris XVIIIe) ou de la rue Bayen (Baumschlager+Eberle, Paris XVIIe) ?

La loi du carbone
Ces projets qui seront livrés dans les deux à trois prochaines années ont eu des précédents récents, comme la reconversion de l’ancienne préfecture du boulevard Morland par David Chipperfield en logements, hôtels, bureaux et huit autres programmes, et la rénovation de la tour Bois-le-Prêtre, par Lacaton et Vassal. La bonne santé du secteur immobilier parisien facilite leur réalisation. Le manque de terrains disponibles les encourage, ainsi que la conservation de droits à construire disparus des PLU contemporains, mais c’est surtout l’agenda environnemental qui impose la transformation, auparavant une hypothèse souvent perdante face à la démolition.


L’intégration de la donnée carbone dans les projets d’architecture commande la conservation de la structure pour réduire les émissions de CO2 de 250 kg/eqCO2/m2, sur les 750 émis lors de la construction d’un bâtiment neuf. Suivant les cas, la préservation de la façade et l’amélioration de l’enveloppe permettront de réaliser d’autres économies d’énergie et de CO2. Cependant, nous n’habitons pas des bilans carbone, et l’intérêt de ces opérations tient aux améliorations spatiales et fonctionnelles qu’elles introduisent dans des bâtiments existants. Plus de lumière, plus de confort, plus de considération pour les espaces intermédiaires des courettes et des terrasses et, lorsque les façades ne sont pas transformées trop profondément, la valorisation d’écritures architecturales récentes mais mal considérées… La transformation de l’existant, une pratique constante de l’architecture éclipsée durant quelques décennies, revient au cœur de la création avec des effets parfois spectaculaires, à l’instar de la transformation sur le Front de Seine de la tour Cristal par l’agence danoise BIG. Comme le design ou la mode, l’architecture réapprend à faire avec.

Le restaurant Ardent a ouvert à Paris dans le quartier du Faubourg-Montmartre en septembre après quatre mois de travaux. Mené par l’agence d’architecture DOD dirigée par David-Olivier Descombes, Ardent est un projet qui joue avec les contrastes, en jonglant avec un aspect plus brut, à l’image de la cuisine proposée à la carte.
Depuis sa création en 2009, l’agence d’architecture DOD mène des projets à la fois pour le résidentiel et le contract. Son fondateur, David-Olivier Descombes, formé à l’École Supérieure d’Architecture Intérieure de Lyon et à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles, aime travailler les espaces pour en créer des lieux uniques, qui ressemblent le plus possible à ses clients. « Je veux faire des projets qui soient ceux des clients, pas les miens. C’est quelque chose de très important pour moi » confie David-Olivier Descombes. Avec Ardent, le défi qui lui a été lancé avec son équipe a été de réhabiliter un ancien restaurant de cuisine asiatique en un lieu à la fois simpliste mais avec tout de même une touche atypique.

Un équilibre dans les contrastes
Avec une cuisine dite « brute », en raison de la cuisson au feu de bois de ses plats de l’entrée au dessert, le restaurant Ardent est le résultat d’un travail sur les contrastes et les espaces de partage. « Plus il y a de contraste et plus on arrive à transmettre de choses selon moi » explique l’architecte d’intérieur. Ainsi, là où l’espace bar et cuisine se fondent dans des murs et du mobilier noir, le reste de la salle s’appuie sur des tons plus clairs, accentués par la lumière naturelle produites par les baies vitrées qui entourent le restaurant, offrant ainsi un contraste intéressant. Les tables, les chaises et les banquettes s’habillent de tons clairs avec l’utilisation de cuir et de bois. Quant aux murs, ils sont ornés de miroirs aux allures vintages tandis que des carreaux de carrelage blancs tapissent l’espace salle à manger.


À travers l’utilisation de matériaux tels que du bois brûlé pour l’espace cuisine, du cuir naturel pour les banquettes, du bois pour les tables et chaises ou encore du carrelage pour les murs, l’agence DOD offre aux clients un jeu et une harmonie des matières, pour un résultat tout en sobriété. « Je ne voulais pas être dans la sophistication. Nous avions un point de départ : le côté brute de la cuisine, il a donc fallu jouer avec les matières pour proposer un aspect plus doux au reste de l’espace, pour arriver à un équilibre » conclu-t-il.

L’adresse emblématique de la maison Carita au Faubourg Saint-Honoré s’est permis une remise en beauté. Un projet de réhabilitation qui a demandé plus de deux ans de travaux et qui a été mené par le studio REV, formé par le duo d’architectes franco-italien Sophie Thuillier et Cristiano Benzoni.
Créée en 1946 par les soeurs Maria et Rosy Carita, la maison de beauté Carita – membre du groupe l’Oréal depuis 2014 – prend soin de tous ceux qui franchissent ses portes depuis plus de 70 ans. Logée au 11 rue du Faubourg Saint-Honoré depuis 1952, cette adresse emblématique avait été mise en pause pour deux ans le temps de travaux de réhabilitation. Sous la direction du studio REV, retenu pour prendre en charge le projet, la nouvelle maison Carita propose une expérience à la hauteur de l’héritage de la marque. « Nous avons voulu travailler sur un système de luxe sobre, en travaillant l’architecture de manière à proposer une identité qui soit noble. »
Un projet de restructuration total
Pour cette restructuration, c’est toute l’architecture du lieu qui a été repensée, en commençant par son entrée. Longue d’une dizaine de mètres, cette allée qui s’avère être une ancienne cour d’immeuble, méritait d’être appréhendée différemment. Partant avec la contrainte de ne pas avoir de vitrine sur rue comme peuvent l’avoir d’autres enseignes, les architectes du studio REV ont voulu renverser cette tendance et imaginer une solution pour que cette distance avant d’arriver à la boutique soit plus courte, et attire le client vers l’intérieur. Ils ont donc créé cette arche afin de « faire sentir que la boutique démarre dès le porche. Notre volonté était d’intriguer et d’aspirer les clients dès l’entrée « témoigne Sophie Thuillier.


Au sein de la maison de beauté, qui s’élève sur cinq étages, se dévoile une sorte de promenade architecturale. Des jeux d’ombres et de lumières provoquées par les 777 pastilles du lustre sur mesure qui surplombe le lieu, s’accordent avec le reste de l’architecture du lieu. « Nous avons voulu inviter au maximum la lumière au sein de l’espace et la travailler comme une matière à part entière » explique Cristiano Benzoni. Le noir et le blanc sont les couleurs dominantes, dans l’optique de rester fidèles à l’identité de la marque. Pour autant, des pointes de rose pâle (en référence à la couleur chair de la peau), ont été ajoutées subtilement pour apporter une touche de sensualité et d’élégance.
Un engagement environnemental
Si le projet de départ était celui de repenser le lieu, les architectes du studio REV ont veillé à adopter une démarche RSE, à travers l’utilisation de matériaux recyclés, comme la réutilisation de 80 % des chutes de gravas récupérés après démolition. Ainsi, la majorité des matériaux utilisés sont naturels, géosourcés et durables dans le temps. De la même manière, tous les partenaires ayant participé au projet sont eux-mêmes engagés et ont été choisis spécifiquement pour cette raison.

Et cet engagement se retrouve au-delà du chantier puisqu’un travail sur l’éclairage a également été réalisé de manière à faire des économies d’énergie. Aussi, la Maison de beauté Carita bénéficiera de la technologie « Water Saver Portfolio », pour réduire la consommation d’eau à travers l’installation de la «douchette» innovante, fruit d’un partenariat entre L’Oréal et Gjosa. Cette dernière équipera tous les bacs à shampooings de la partie salon et permettra d’économiser jusqu’à 60 % d’eau !

Un service sur-mesure, comme à la maison
Hormis cet aspect architectural, la maison de beauté Carita, c’est avant tout une expérience unique de soins. Chaque étage du salon propose un service différent, répondant aux besoins de chaque client. En effet, l’adresse du Faubourg Saint-Honoré est équipée d’un espace boutique, d’un salon de coiffure, d’un espace dédié au regard, de 11 cabines – dont une double – permettant de prodiguer les meilleurs soins en toute intimité et du restaurant le Rosy, tenu par la cheffe Amandine Choignon.

Autre service prestigieux du lieu : la mise à disposition d’un appartement de beauté que les clients peuvent privatiser pour une journée ou quelques heures… Tout est possible. « Nous avons voulu créer une transition qui soit la plus fluide possible pour chaque espace pour ne pas avoir la sensation d’être dans une boutique classique. Car la maison de beauté Carita n’a rien de classique » concluent Sophie Thuillier et Cristiano Benzoni.

Situés en plein cœur du 15e arrondissement entre l’avenue Emilie Zola et la rue Violet, les bâtiments Biome forment un écosystème, en adéquation avec les attentes actuelles de la capitale. Un projet mené par les agences YMA et Jouin-Manku, dont les premiers locataires sont attendus pour l’été 2023.
Le projet Biome débute en 2017, lorsque la Société Foncière Lyonnaise (SFL) décide de se lancer un défi pour le moins ambitieux : réinventer l’ancien siège du groupe d’assurances SMABTP pour le transformer en un environnement de travail dernière génération. Les travaux débutent en 2019 et durent deux ans et demi, avec entretemps un arrêt de quelques mois dû à la crise sanitaire. Au total, Biome regroupe 24 000 m2 de terrain, dont 21 000 m2 de bureaux, 400 m2 d’espaces de coworking ainsi que 700 m2 de logements (situés rue Violet). « Nous souhaitions casser les codes du bureau fonctionnel en se rapprochant de l’hôtel, de l’espace domestique. Le bureau n’est plus simplement le lieu de la production, c’est aussi un lieu d’interactions » explique Dimitri Boulte, PDG de la SFL.

Biome, des bâtiments entre urbanisme et espaces verts
Parti de la structure d’origine imaginée par Raymond Lopez et Henri Pottier dans les années 60, « ce bâtiment était un OVNI qui ne ressemblait pas aux autres autour de lui » confie Patrick Jouin. L’idée pressentie par les architectes était en effet de partir de ce qui existait au maximum et de le réinterpréter. Le bâtiment d’origine est donc réhabilité tandis qu’en parallèle, les deux agences imaginent un exosquelette, qui viendrait se greffer au premier bâtiment et permettrait de créer un nouvel équilibre avec le jardin. Un exosquelette à la structure totalement inédite puisque chaque poteau qui compose cet habitacle en béton est différent des autres, mais pourtant, le résultat est totalement aligné. « Nous étions dans cette quête de l’unique. Concernant le choix du béton, on le voit généralement comme quelque chose de négatif alors qu’il a de nombreuses qualités. Cette fois-ci, nous avons voulu le présenter comme un matériau noble » explique Yrieix Martineau, de l’agence YMA.


Répondre aux enjeux liés à l’espace de travail et à la ville de Paris
La crise sanitaire ayant accéléré la démocratisation du télétravail, rendre l’espace de travail plus attractif est devenu un vrai défi. Ainsi, en créant Biome, il a fallu penser à la fois à ces nouveaux enjeux de travail ainsi qu’aux contraintes données par une ville aussi dense que Paris. « Aujourd’hui, le vrai défi à Paris est de créer des bâtiments qui véhiculent une image de modernité » témoigne Dimitri Boulte. En effet, les meneurs du projet ont dû étudier en amont les attentes des travailleurs d’une part, mais également celles des habitants du quartier. « Ce n’est jamais simple de faire un bâtiment de cette envergure dans une ville. Ça a été une vraie aventure du début à la fin » ajoute Sanjit Manku.


Et les jardins, qui devraient fleurir davantage d’ici l’été 2023, permettent d’apporter une touche de verdure et une bouffée d’oxygène nécessaires. « On est en cœurs de ville, mais il y a de l’espace, de la vie, de l’air. Il est important dans une ville comme Paris d’avoir des espaces de respiration » conclut Patrick Jouin.

Carbone, nouveau club parisien situé dans le 10e arrondissement, a été lancé par l’agence H A ï K U en collaboration avec Entourage Paris et Culture. Côté architecture, c’est Nicolas Sisto qui s’est chargé de créer l’espace : un cube de béton brut mis à nu pour un résultat minimaliste, qui réserve son lot de mystères… et jeux de lumières.
Inauguré le 10 septembre, le club Carbone, dont la direction artistique a été imaginée et menée par l’agence H A ï K U, Entourage et Culture, propose de mêler l’architecture brutaliste à des jeux de lumières aux couleurs vives. Un lieu qui dévoile un DJ booth monolithique horizontal orange fluo, accompagné par un système son L-Acoustics, haute qualité.
Un projet aux valeurs responsables
Carbone Club imagine des soirées aussi minimalistes que son esthétique. En effet, il n’existe qu’un seul point de contact, via un numéro de téléphone unique que les clients doivent appeler pour obtenir les informations relatives à la programmation musicale de la semaine, le prix d’entrée, l’adresse…


Et puisque celui-ci se trouve au sous-sol de la Caserne – bâtiment qui se définit comme accélérateur de transition écologique et sociétale dédié à la filière mode et luxe en Europe – il était difficile d’imaginer ne pas avoir recours à des démarches responsables. Ainsi, la mise en lumière au sein du club a été réalisée par Matière Noire à partir d’éléments de leds recyclées (provenant d’une ancienne installation événementielle) et dissimulées derrière des panneaux de verre sablés. Aussi, le club Carbone s’est équipé de purificateurs d’air Andréa créés par Mathieu Lehanneur, un clin d’œil pour rappeler la nécessité vitale du carbone ?
Club Carbone
14, rue Philippe de Girard – Paris, 10e
Tél. : 07 56 81 51 56

Événement consacré aux architectes, architectes d’intérieur et agenceurs, le salon Architect@Work 2022 joue la carte des synergies en présentant une sélection de plus de 800 nouveaux produits proposés par 260 industriels participants. Un programme riche qui fait la part belle aux matériaux made in France, au French Design et au lien entre art et architecture.
Les 22 et 23 septembre, le Paris Event Center accueille la 15e édition du salon Architect@Work, un événement réservé aux prescripteurs du secteur de la construction et qui leur propose de découvrir nouveaux produits et innovations dans un cadre qualitatif propice aux échanges. Dans un programme riche en expositions, interventions et présentations, ce sont plus de 800 nouveaux produits qui viendront alimenter une réflexion générale autour des synergies du secteur, qu’il s’agisse de la pensée partagée au sein des agences d’architecture ou avec les responsables de maîtrise d’ouvrage, ou du débat croisé avec les industriels porteurs de solutions techniques et les structures accompagnatrices.

Innovation 100 % française et design d’espace
Outre la prise de parole des architectes, plusieurs temps forts vont rythmer Architect@Work 2022. L’équipe Innovathèque va mettre en lumière des entreprises françaises qui conjuguent savoir-faire et innovation autour de produits locaux, durables et de systèmes innovants 100 % made in France. Le French Design va présenter les architectures d’intérieur des meilleurs studios français (Isabelle Stanislas, Pierre Yovanovitch, Jean-Michel Wilmotte, etc.), lauréats du prix Le French Design 100 en design d’espace. Le lien entre art et architecture va trouver une nouvelle matérialité derrière les réalisations du sculpteur métal Philippe Desloubières.