Exposition "Bijoy Jain, Le souffle indicible de l’architecture" à la Fondation Cartier
Vue du l’exposition "Bijoy Jain / Studio Mumbai, Le souffle de l’architecte" Élément sculpturaux en pierre recouverts de chaux / différents panneaux de bambou tressé enduits de bouse de vache, chaux et pigments © Marc Domage

Exposition "Bijoy Jain, Le souffle indicible de l’architecture" à la Fondation Cartier

L’architecte et designer indien Bijoy Jain, fondateur du Studio Mumbai, déploie sa vision poétique de l’architecture, dans le bâtiment iconique de Jean Nouvel. Aux confins des disciplines, celle-ci associe matériaux naturels et savoir-faire traditionnels, en harmonie avec l’esprit du lieu.

Au rez-de-chaussée, un paysage de sculptures, mobilier, maquettes et autres artéfacts, aux formes épurées, matériaux élémentaires et tonalités douces, révèle l’approche singulière de l’art de Bijoy Jain. Cette promenade à laquelle le public est convié, illustre à dessein sa pensée valorisant l’économie de moyens, les ressources locales, naturelles, limitées, et le respect des techniques et coutumes ancestrales. Ici, le sol d’un pavillon, en bambou et fils de coton, a été créé à partir de bouses de vaches d’une ferme près de Rambouillet, certains socles proviennent des pierres du jardin de l’institution… Au sous-sol, dans une ambiance feutrée, silencieuse et contemplative, les dessins minimalistes de l’artiste chinoise Hu Liu, et les délicates céramiques de la Danoise Alev Ebüzziya Siesbye, toutes deux invitées par l’architecte, conversent avec ses créations, autour de la matière et du geste fondateur.

Vue du l’exposition "Bijoy Jain / Studio Mumbai, Le souffle de l’architecte". Sur des tables en briques réalisées par le studio Mumbai, céramiquesd’Alev Ebüzziya Siesbye réalisées spécialement pour l’exposition / Aumur, étude de Tazia faite de bandes de bambou coupées à la main,attachées avec des cordes de soie et partiellement couverte defeuille d’or © Marc Domage

Loin d’une présentation rétrospective des réalisations du Studio Mumbai, l’exposition s’appréhende comme une carte blanche au sein du bâti, un « projet à l’écoute du paysage », selon la commissaire Juliette Lecorne, où l’architecte met en exergue sa pratique interdisciplinaire, attentive à la terre, l’eau, la lumière, les sons et le temps long. Elle décloisonne aussi les genres en floutant la frontière entre art, design et architecture, comme elle éclaire sur sa méthode collaborative. Deci-delà, sur les murs dénués de cartels, des cloisons de maisons réalisées par le Studio sont présentées comme des tapisseries ou des toiles, sur le sol, des échantillons de matière, comme des sculptures. Entre autres exemples, un banc, perforé mais fonctionnel, parle de la manière dont les artisans travaillent le granit, et l’énergie humaine qu’il faut pour soulever les plaques, dans les carrières. 

Vue du l’exposition "Bijoy Jain / Studio Mumbai, Le souffle de l’architecte." Prima Materia entourée de différents éléments structuraux etassises en pierre, asphalte et goudron © Marc Domage

Esthétique, sensoriel, invitant à la quiétude, l’évènement à rebours des expositions traditionnelles sur l’architecture, incite à réfléchir sur la métaphysique profonde de cette discipline, soucieuse de l’avenir des relations entre l’homme et la nature.

Vue du l’exposition "Bijoy Jain / Studio Mumbai, Le souffle de l’architecte". A l’intérieur de Prima Materia, sphère réalisée sur structure en bambou et enduite de bouse de vache, ficelles et curcuma © Marc Domage
Rédigé par 
Virginie Chuimer-Layen

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16/10/2025
Lancement des dixièmes Journées nationales de l'architecture

La dixième édition des Journées nationales de l'architecture s’ouvre aujourd’hui ! L’occasion de découvrir et redécouvrir les constructions qui façonnent le paysage français à travers plus de 1 000 lieux.

Un style biscornu dans un quartier à l’architecture sobre, une façade étonnamment colorée ou encore une verrue des années 1980 érigée en plein cœur d’un centre-ville historique. Si l’architecture est partout, il n’est pas toujours évident de la comprendre, d’en cerner les influences et les enjeux. Créées en 2015, les Journées de l’Architecture célèbrent leurs 10 ans. À partir de ce jeudi 16 octobre, et jusqu’au dimanche 19, le festival invite tous les publics — experts comme simples citoyens — à venir aborder le sujet de l’architecture dans plus de 1 000 lieux répartis sur tout le territoire. Du Café Archi implanté dans le tiers-lieu de La Raffinerie, sur l’île de La Réunion, au Pavillon Muqarnas de Saint-Étienne, en passant par le Musée de l'Annonciade de Saint-Tropez, chacun sera invité à prendre part à des conférences, des débats, mais aussi des expositions et des visites. Avec pour thème les « Architectures du quotidien », cette nouvelle édition souhaite rapprocher la vie de tous les jours et le bâti historique pour « mettre en avant la pluralité des éléments construits qui nous entourent et mettre la symbolique du premier art à la portée de tous », explique Hélène Fernandez, directrice adjointe au directeur général des patrimoines et de l’architecture, chargée de l’architecture.

Davantage tournée vers les professionnels de l’architecture, avec cette année davantage d’ouvertures d’agences, « cette édition entend susciter des controverses et des interrogations pour favoriser les échanges ». Un objectif qui s’inscrit dans la volonté du ministère de la Culture de faire découvrir ce domaine, ses métiers et ses enjeux de société, qu’ils concernent les transports, les infrastructures publiques, les équipements sportifs ou culturels.

La Grande Motte ©CAUE34

Une stratégie nationale

Imaginées pour répondre « à l’absence d’un moment annuel dédié à l’architecture », ces journées s’inscrivent dans un plan global lancé en 2015. Célébrant « une nouvelle stratégie pour visibiliser le monde de l’architecture et ses missions », l’événement souhaite à la fois donner les clés de compréhension du bâti, mais également inviter à questionner la mise en œuvre de projets par le prisme des ressources ou encore de l’évolution de nos modes de vie. Un enjeu d’autant plus important que la profession d’architecte suscite un véritable engouement auprès des étudiants, sans pour autant être toujours bien comprise du grand public. C’est aussi dans cette optique que les Journées de l’Architecture renouvelleront cette année encore le dispositif à destination de la jeunesse « Lever les yeux », porté notamment par les CAUE ou les directions des patrimoines des collectivités. Un enjeu de compréhension à construire, donc, pour que chacun soit un petit peu plus habité par la connaissance de nos architectures quotidiennes.

Le programme de cette nouvelle édition des Journées nationales de l'architecture est à retrouver en intégralité ici.

Les Turbulences, Frac Centre-Val de Loire. Jakob+MacFarlane ©Martin Argyroglo
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16/10/2025
RELEASE [AEC] : un rendez-vous sous le prisme de la technologie

Dédié aux nouvelles technologies dans les domaines de l’architecture, de l’architecture intérieure et du design, le salon RELEASE [AEC] ouvrira les portes de sa première édition le 17 novembre.

La création architecturale et design évolue, et avec elle tout l’écosystème de la profession. C’est dans cette optique, et pour accompagner les acteurs dans cette mutation, que se tiendra, le 17 novembre prochain, la première édition de RELEASE [AEC]. Porté par Philippe Brocart, l’événement réunira, au Paris Pleyel Resort à Saint-Denis, un vaste réseau d’agences, de start-up, de bureaux d’études et de campus d’architecture. L’occasion pour ces professionnels de porter un regard croisé sur les transformations des technologies dans l’architecture et de l’ingénierie, dans le secteur de la conception. Au programme de ce grand rendez-vous, cinq keynotes internationales et une multitude d’intervenants, parmi lesquels Tim Fu, figure montante de l’architecture générative, Allister Lewis, militant d’un usage plus fluide des outils numériques, ou encore Stjepan Mikulic, dont la base de données dédiée aux IA pour l’AEC fait aujourd’hui référence.

Autre moment fort : la remise des Architizer A+Awards pour la zone EMEA, organisée en collaboration avec la célèbre plateforme new-yorkaise. La cérémonie sera précédée d’une conférence réunissant Atelier du Pont, Coldefy et Chatillon Architectes autour de la question des technologies cachées dans l’architecture contemporaine.

L’IA au cœur d’une vaste mutation

Après plusieurs années d’adoption progressive des outils BIM (Building Information Modeling) et de la modélisation 3D, l’introduction massive de l’intelligence artificielle marque une nouvelle étape. « L’IA offre des solutions dans de nombreux domaines, notamment la génération en temps réel de plans, l’aide à la conception et à la modélisation, l’analyse environnementale et énergétique, la visualisation et les rendus 3D, mais aussi l’optimisation des réponses aux appels d’offres, la gestion des comptes rendus de chantier, la gestion simplifiée des tâches administratives et juridiques », annonce Philippe Brocart. C’est pour expliciter et composer au mieux avec ce nouvel outil, et son intégration rapide dans le secteur, que RELEASE [AEC] souhaite « faire un point sur les technologies et les outils digitaux qui permettent aux différentes professions, dont les designers, d’être plus efficaces, de gagner du temps et de pouvoir ainsi se concentrer sur leur véritable valeur ajoutée, à savoir la créativité. » Une évolution à laquelle Philippe Brocart souhaite intégrer les étudiants, qui pourront également participer à l'événement à partir de 17h.
« Il est important que les nouvelles générations s’approprient ces nouveaux outils et se tiennent informées, d’autant plus qu’elles sont habituées à utiliser, dans leur quotidien, les nouveaux outils digitaux », conclut-il.

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14/10/2025
Le Salon des Nouveaux Ensembliers : un anniversaire haut en valeurs

À l’occasion du centenaire des Arts décoratifs, les Manufactures nationales – Sèvres et Mobilier national, qui regroupent 53 ateliers, dédient l’exposition "le Salon des Nouveaux Ensembliers", à cette figure oubliée. Réunis autour de la thématique de l’Ambassade, dix studios ont imaginé, au sein du Mobilier national, dix espaces singuliers ayant pour point commun un art décoratif ambitieux mais conscient des enjeux de notre siècle.

C’est sur la place des Invalides que tout a commencé en 1925 et c’est quelques kilomètres plus loin que l’héritage de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes se poursuit cent ans plus tard. Ouverte ce mardi 14 octobre, l’exposition intitulée “Le Salon des Nouveaux Ensembliers” prend place au cœur du Mobilier national jusqu’au 2 novembre. Plus qu’une « exposition commémorant l’Art déco, c’est une réinterprétation faite dans un esprit de conquête, de rénovation et d’hybridations » qui a été imaginée, annonce Hervé Lemoine, directeur de l’institution. À cette occasion, le Mobilier national a invité dix studios de design à endosser le rôle d’ensemblier. Un terme quelque peu daté, mais hautement synonyme d’une époque portée par celles et ceux qui l’ont habillée. Plus qu’une profession, c’est aujourd’hui une philosophie dont les designers se sont fait les ambassadeurs. Une symbolique véritablement incarnée, car la thématique porte justement sur l’Ambassade. Une thématique évidente pour le Mobilier national qui, outre l’écho à sa fonction, réalise « un clin d’œil à 1925 puisque le Pavillon des Ambassades avait été le plus visité de toute l’exposition. » Mais il s’agit avant tout d’un lieu reconnu pour la perméabilité de l’art et de la politique. Car, si son rôle a largement évolué au cours des cent dernières années, la place des métiers d’art et des savoir-faire comme marqueur stylistique ou géographique, elle, demeure. L’occasion pour les créatrices et les créateurs sollicités de remettre en avant la place des arts décoratifs français en 2025.

Dans l'univers pensé par Mathilde Bretillot, chaque élément invite au désir de la rencontre, que ce soit par le livre d'or, la brioche, le bouquet... ©Mobilier national

Un hommage tourné vers l’avenir

Sélectionnés parmi une trentaine de candidats invités, les dix studios l’ont été à la lumière de trois critères, explique René-Jacques Mayer, commissaire de l’exposition. « Nous voulions que les espaces soient porteurs de sens et en adéquation avec un usage contemporain. Ils devaient également activer des savoir-faire français par le biais de collaborations avec des ateliers (on en compte désormais près de 150 établies grâce aux dix réalisations). Enfin, chaque projet devait être le plus écologique possible, que ce soit par l’origine des matériaux, mais également pensé de sorte à pouvoir être transporté, puisque l’exposition partira prochainement pour la Chine, l’Amérique du Sud et les pays du Golfe. » Un cahier des charges relativement libre, dont résulte « une diversité d’écriture » visible au travers du vestibule, de la cuisine, du bar, de la chambre présidentielle et enfin du bureau. Cinq pièces différentes aux besoins divers, où se retrouvent malgré tout la revalorisation et le détournement comme fil rouge. « Contrairement à 1925, il n’y a pas un style prédominant, mais l’on s’accorde sur des valeurs comme l’écologie. » Que ce soit au travers du travail d’Emilie Studio et la réinterprétation d’étais de chantier qui, une fois dorés à la feuille d’argent, deviennent les colonnes d’un décor dans lequel le marbre vert n’est autre que du bouleau peint, ou bien par la cuisine de Paul Bonlarron dans laquelle le déchet se fait meuble, de la pâte à pain devenue luminaire, aux pelures d’aubergines devenues vitrail. L’architecture, elle non plus, n’est pas en reste avec la création d’une cuisine extérieure temporaire et démontable signée Atelier Craft, ou un vestibule pensé par Dach&Zéphir invitant la flore à être décor.

L'installation modulaire d'Emilieu Marchesseau de Emilieu Studio a été réalisée en collaboration avec 25 artisans ©Mobilier national

L’ambassade des sens

Au-delà des enjeux environnementaux, cette exposition est avant tout, selon Hervé Lemoine, « une manière de montrer comment le mariage des métiers d’art et de la création peut offrir quelque chose d’innovant. » Et cette ambition se ressent dans chaque espace, du vestibule de Mathilde Bretillot, pensé comme un lieu coloré et empreint d’humanisme, à celui d’Estudio Rain (seul studio étranger, venu du Brésil), conçu comme une galerie contemplative dédiée aux savoir-faire, en passant par la salle à manger de Marion Mailaender, où les objets entrent en dialogue avec le convive. Autant de propositions qui donnent à l’ambassade d’aujourd’hui une véritable charge sensorielle et invitent à prendre le temps de regarder, de comprendre et d’interpréter les détails. Une posture davantage réflexive que démonstrative, en rupture avec l’esprit de 1925. Certaines installations rendent hommage à des figures longtemps reléguées dans l’ombre, à l’image du clin d’œil de Sophie Dries à Eileen Gray, évoquée par un bar sculptural et une suspension. D’autres, comme le projet du Studio Oud, puisent dans l’histoire lointaine — ici l’Égypte antique — pour raviver l’imaginaire des grands explorateurs. Une multitude d’approches rappelant, comme le montre la chambre théâtrale et colorée de Pierre Marie, que l’art décoratif n’appartient pas au passé. Il reste d’abord une manière de penser l’intérieur avec attention et émotion.

Ci-dessous à gauche, la chambre de Pierre Marie, et à droite le bar de Sophie Dries ©Mobilier national

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13/10/2025
Au programme de la 18e édition d’ARCHITECT@WORK

ARCHITECT@WORK, le salon professionnel à destination des architectes et des prescripteurs, est de retour pour une 18e édition les 5 et 6 novembre prochain. Toujours organisé au sein de la Grande Halle de la Villette, le salon s’exposera cette année sous la thématique « Sources et Re-sources. »

Salon incontournable pour les professionnels du secteur de l’architecture, ARCHITECT@WORK se distingue depuis sa création par son format haut de gamme et sélectif, conçu exclusivement pour les architectes et architectes d’intérieur. Cette année, la thématique choisie, « Sources et re-sources » invite à explorer la notion de ressource sous toutes ses formes – matérielle, humaine, environnementale – et interroge la manière dont l’architecture peut redevenir une force de lien et d’engagement dans un monde en mutation.

Plusieurs expositions, installations et ateliers pratiques à découvrir

Au cœur du salon, l’exposition “Matières solidaires” orchestrée par l’Innovathèque mettra en avant des matériaux et procédés issus de l’économie sociale et solidaire : réemploi, recyclage, inclusion, mutualisation avec l’objectif de démontrer qu’il possible de concilier performance, esthétique et responsabilité dans les secteurs de l’aménagement et de la construction. Aussi, l’exposition “Materia architectures”, coproduite par le Pavillon de l’Arsenal, les Grands Ateliers, amàco et les Compagnons du Devoir, présentera 40 projets contemporains réalisés en terre, pierre et fibres végétales. Des réalisations qui viennent célébrer la beauté et la pertinence des matériaux naturels dans l’architecture d’aujourd’hui. Enfin, le project Wall de World-Architects.com reviendra également pour une sixième participation, exposant 44 projets internationaux qui explorent la transformation du bâti existant face aux nouveaux usages.

Pour la première fois, des ateliers pratiques Terre et Paille offriront aux visiteurs une expérience immersive autour des matériaux naturels, en écho à l’exposition « Materia architectures » et à la table ronde sur les ressources locales. Enfin, l’artiste Raffaele Salvoldi fera dialoguer art et architecture avec ses installations sculpturales poétiques, transformant l’espace en terrain d’exploration créative.

Un programme de conférences et des remises de prix pour aider à la réflexion

Cette année encore, le programme d’interventions s’annonce dense, réunissant de nombreux architectes et penseurs engagés à l’image de Benjamin Coustès, Pierre Briand, Dominique Gauzin-Müller, Yann Legouis ou encore Camille Cousté. En parallèle, une Carte Blanche Archinov sera donnée à Pierre Thibault (Atelier Pierre Thibault), tandis que FIBOIS Île-de-France animera pour la première fois une table ronde sur le thème : « Innover avec le bois face au dérèglement climatique ». En plus de ces discussions, le salon sera rythmé par deux remises de prix, à savoir le Prix National de la Construction Bois, célébrant les projets les plus novateurs et frugaux de la filière ainsi que les Prix des Maisons À Vivre, qui mettent en lumière les réalisations issues des Journées Architectures À Vivre.

Le salon se présente ainsi comme un laboratoire d’idées et d’innovations pour les architectes d’aujourd’hui et de demain. Entre matériaux durables, réflexion collective et exploration esthétique, cette édition promet une expérience sensible et prospective, fidèle à l’esprit du design contemporain.

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