Design

Pour la Milan Design Week, Ethimo dévoile le fauteuil dining Allaperto Bistrò et le fauteuil Grand Life, deux nouveautés qui viennent agrandir respectivement les collections Allaperto et Grand Life.
Pour cette nouvelle édition de la Milan Design Week, la marque italienne Ethimo propose de découvrir en exclusivité deux nouvelles assises. D’une part, le fauteuil Allaperto Bistrò, qui vient compléter la collection lounge emblématique Allaperto, imaginée par Matteo Thun et Antonio Rodriguez ainsi que le fauteuil Grand Life, imaginé par Christophe Pillet.
Allaperto Bistrò, fauteuil d’inspiration parisienne
Inspiré par l’atmosphère chaleureuse des cafés français, Allaperto Bistrò est un petit fauteuil dining, réinterprété par Ethimo, Matteo Thun et Antonio Rodriguez. Il se caractérise par le confort ergonomique de son assise, mais aussi par son allure singulière, conservant le charme intemporel du tressage.

Un modèle avec une forte inspiration parisienne, associée à un design simple et fonctionnel, qui reflète parfaitement l’esprit dynamique de la collection Allaperto dans son ensemble. Pratique, fonctionnel et facilement empilable, le fauteuil Allaperto Bistrò peut ainsi s’associer à n’importe quel type de tables, peu importe leur forme, usage ou matière.
Grand Life, générosité et élégance
La collection Grand Life, designée par Christophe Pillet, se raconte à travers des meubles lounge à l’ergonomie accueillante, synonyme d’une vie en plein air décontractée et d’un quotidien raffiné. Elle se complète ainsi d’un nouveau fauteuil de table inspiré de l’emblématique bergère. Un fauteuil aux proportions généreuses, qui révèle une élégance et un esprit haute couture, en parfaite cohérence avec toute la gamme.


Le Grand Life reprend la même composition formelle et matérielle que la bergère : sa structure est réalisée en teck naturel, tandis que son dossier prend forme dans l’entrelacement d’une corde acrylique, qui évoque le travail artisanal de l’ancienne paille de Vienne. Ses coussins d’assise et de dossier sont entièrement déhoussables et sont spécialement conçus pour l’extérieur.

La marque de luminaires tchèque Lasvit sera présente sur le salon Euroluce du 18 au 23 avril à Milan pour y présenter ses nouveautés, dont la collection Miles, imaginée par le duo Yabu Pushelberg.
Pour cette nouvelle édition d’EuroLuce, salon international dédié aux luminaires, Lasvit fait parti des 450 exposants réunis pour dévoiler ses nouveautés 2023. Parmi elles, la collection de luminaires Miles, pensée par Yabu Pushelberg (cf portrait Intramuros 215), inspirée par les nombreux parallèles entre la musique et le soufflage du verre.
Un jeu d’équilibre et de rythme
Sur le plan formel, il y a un clin d’œil évident aux instruments cuivres, qui fait référence aux souffleurs de verre. Pour autant, ce qui est moins évident, c’est l’équilibre constant qui doit être maintenu lorsque l’on pousse la fabrication du verre à sa limite, qui doit prendre en compte l’innovation et les contraintes physiques du matériau et des techniques. Dans cette collection, des boîtiers extérieurs simples permettent d’abriter les formes de corne courbes et élégamment cannelées à l’intérieur. Une fois empilées, elles deviennent une sculpture lumineuse rythmée, qui attire l’attention tout en s’harmonisant avec n’importe quel environnement.


D’autres nouveautés imaginées par Maxim Velčovský, LLEV, Martin Gallo, les frères Campana et David Rockwell sont également dévoilées sur le stand de Lasvit, sur une scénographie de Matěj Janský et Cyril Dunděra.

Dans le cadre de la Milan Design Week, du 17 au 23 avril, Atelier Sedap prend pour la première fois ses quartiers chez Zeus Noto. L’occasion de présenter les produits de son dernier catalogue Nuances et matières, imaginé en collaboration avec Normal Studio.
Créé en 1968, Atelier Sedap a pour ambition d’explorer le plâtre sous toutes ses formes en poussant au maximum les techniques de sa mise en œuvre. Un savoir-faire artisanal transmis de génération en génération dont l’héritage fut récompensé en 2014 par l’attribution du label EPV, Entreprise du Patrimoine Vivant.
Revisite de collections historiques
Afin de faire valoir le potentiel inégalé du plâtre matériau noble, les direteurs artistiques de la marque, Jean-François Dingjian et Eloi Chafaï ont décidé de revisiter ses collections historiques avec la sélection « Nuances et Matières ». Le plâtre fait partie de ces matériaux sains, solides et durable, idéal pour concevoir tout type de pièces d’ornement, de luminaires et autres objets. Ils réinterprêtent ainsi des produits emblématiques de la marque : appliques, plafonniers, suspensions… Ils sont par ailleurs parvenus à révéler le potentiel créatif de la texture du plâtre ; une démarche d’innovation propre à Normal Studio, agence de création industrielle avec qui ils collaborent.
Cette expérimentation sur des produits façonnés à la main permet de générer une écriture craft, qui donne aux produits finis davantage d’aspérités, de brillance et de reflets.


Conçue à partir d’une combinaison de teintes et d’inclusions minérales, la sélection Nuances et Matières se singularise donc par ses textures et ses teintes inédites puisqu’elle se décline en quatre couleurs – Gypse, Grès, Argile, Tuf – et en trois inclusions de matières premières minérales biosourcées ou recyclées : Marin (coquilles de moule), Émeraude (verre vert pilé), Corail (concassé de Cristobalite).



Si la pandémie aura été une véritable prise de conscience pour de nombreux acteurs de la production face à l’environnement, Jean-Sébastien Blanc et Nicolas Sommereux ont poussé le curseur un peu plus loin encore. Le binôme a tout simplement pris en compte un facteur de base : le bon sens pour créer leur marque Demain Jardin.
Engagée, Demain Jardin est une nouvelle marque de mobilier d’extérieur réfléchi et durable. À sa tête, Nicolas Sommereux, entrepreneur responsable d’une entreprise de mobilier de jardin, et Jean-Sébastien Blanc, designer et co-fondateur du Studio 5.5. Leur point commun : une réflexion aboutie autour du respect de la nature.

Huit valeurs fortes
Aux questionnements sur la responsabilité du designer, l’épuisement des ressources naturelles, la pollution générée par le recyclage, le duo répond avec 8 valeurs fortes qu’ils mettent en avant à l’instar d’un manifeste. Au programme, pas de collection mais des produits intemporels et utiles qui s’inscrivent dans la durée et auxquels d’autres viendront s’ajouter. Ces premiers s’articulent autour de 3 objets : la banquette « Orage », déclinée en trois tailles avec un coffre de rangement intégré, les tables « Nuage » et la lampe « Tempête ».

Les formes sont volontairement simples pour être atemporelles et transmissibles. Leur architecture est dissociée pour permettre la réparation d’éventuelles pièces à changer. Vendus à prix juste, mobilier et accessoires le sont uniquement en ligne afin d’éviter les intermédiaires.

Canapé Orage, disponible en trois tailles, avec coffre de rangement intégré © Demain Jardin
Livrés à plat pour une meilleure optimisation du transport, les éléments en aluminium, verre et liège sont fabriqués à 85% en France avec des filières de recyclage existantes. Si faire autrement passe par un retour aux sources, alors le pari est réussi !

Jusqu’au 9 mai, Kann Design présente ses nouvelles collections au showroom Kvadrat. L’occasion de découvrir en avant-première la collection Atlas et la nouvelle version de la chaise Tal imaginées par Leonard Kadid, ainsi que les tables Toucan d’Anthony Guerrée.
Crée en 2010 par Houssam Kanaan, Meghedi Simonian et Rudy Bou Chebel qui partage une même passion du design moderne et fonctionnel, Kann Design s’est très vite démarqué en multipliant les collaborations avec les designers. Toutes les pièces sont réalisées à l’atelier Kanaan dans un petit village du Liban. Un héritage du père d’Houssam, ancien artisan ébéniste et gage d’un véritable savoir-faire et d’une maîtrise de l’ensemble de la chaîne de production : des premières ébauches à la commercialisation.
Des collections qui allient confort, durabilité et fonctionnalité
Pour la collection de canapés et fauteuil Atlas, Léonard Kadid a effectué de nombreuses recherches sur le confort et la durabilité. Avec une structure intégralement réalisée en acier tubulaire thermolaqué, celle-ci est facile à transporter et peut être installée aussi bien en intérieur qu’en extérieur. Par ailleurs, tous les coussins fixés sur la structure grâce à un système de clips sont amovibles et peuvent être retirés facilement. La forme « ouverte » de l’assise, offre une diversité de positions à ses utilisateurs. Disponible en plusieurs couleurs, le tissu Kvadrat choisi pour couvrir les coussins peut être adapté à une utilisation intérieure ou extérieure.

Aussi, pour l’occasion, Léonard Kadid présente une version grise de sa chaise Tal. Une réalisation dont la structure est faite d’aluminium et de bois, et dont les profilés en aluminium en T renforcent l’assise en contreplaqué et permettent aux pieds en bois massif de s’y verrouiller. Assemblés en quelques mouvements seulement, tous les modèles sont livrés en kit, à plat.


Kann Design présente également les nouvelles tables Toucan, dessinées par le designer Anthony Guerrée. Une collection particulière puisque les plateaux de ces dernières sont réalisés à partir de tissu recyclé Kvadrat Really.

Membre du groupe Haworth Lifestyle Design, la marque italienne Cassina a annoncé mercredi 5 avril avoir conclu un accord pour l’acquisition de la société de mobilier italienne Zanotta.
Décrite comme une des actrices majeures de l’histoire du design italien, la société Zanotta, fondée en 1954 par Aurelio Zanotta, va rejoindre les autres marques membres du groupe Haworth Lifestyle Design que sont Cassina, Cappellini, Ceccotti, Karakter, Poltrona Frau, Luxury Living, JANUS Et Cie, Luminaire et Interni. Une maison qui avait conquis la scène du design avec ses produits emblématiques, alliant innovation et recherche technologique avec une évolution continue de la qualité des matériaux et des processus de production.
Zanotta, une marque aux nombreuses collaborations
Sa qualité de pionnière du design italien a valu à l’entreprise d’avoir 330 de ses pièces emblématiques exposées dans pas moins de 56 musées du monde entier. Une reconnaissance qui s’était d’autant plus confirmée au fil des années, puisque Zanotta a reçu 4 Compasso d’Oro ADI.
Tout au long de son histoire, Zanotta a collaboré avec nombre de grands architectes et designers italiens tels que : Gae Aulenti, Achille et Pier Giacomo Castiglioni, Alessandro Mendini, Carlo Mollino, Bruno Munari ou encore Ettore Sottsass pour proposer des collections de produits qui représentent au mieux la vie de tous les jours. On peut citer par exemple, la chaise-longue Maggiolina, le portemanteau Sciangai, le fauteuil Sacco, la chaise Tonietta ou bien la table Quaderna, devenus des références pour tous les amateurs de design.

Jusqu’au 4 juin, les diplômés 2022 de l’Ecole supérieure d’art et de design de Saint-Etienne (ESADSE) exposent leur projet de dernière année… Une vue d’ensemble proposée par des commissaires extérieurs, loin des présentations classiques, qui peut dérouter certains, mais qui, en décontextualisant de la démarche de diplôme les pièces présentées, les inscrivent dans un « après » commun. « Total Recall », en référence à la nouvelle de Philippe K. Dick, prend ainsi le parti d’offrir au visiteur un instantané général embrassant l’ensemble des préoccupations portées par les jeunes artistes et designers.


Depuis 2022, l’Ecole supérieure d’art et de design de Saint-Etienne challenge la mise en lumière les travaux des dernières promotions diplômées : le commissariat est confié à des personnalités extérieures , qui portent sur les projets un autre regard que celui de l’équipe pédagogique. Ce sont Julie Portier et le collectif It’s Our Playground qui ont eu la mission de scénographie les propositions de l’ensemble des étudiants diplômés en 2022.
Dans un dialogue avec les étudiants ils ont choisi des pièces de leur projet de fin d’études, voire des éléments créés dans la continuité. Et ont pris le parti de les dispatcher au travers de l’exposition, dans une volonté de faire émerger des thèmes d’ensemble et d’interpeler le spectateur.
Au premier abord donc, difficile de concevoir que l’on se trouve face à différents projets qui ont été menés avec un protocole particulier, un mémoire de recherche et des itérations documentées. Il faut effectivement s’appuyer sur les programmes et plans distribués à l’entrée pour souvent recomposer les puzzles d’un même projet, voire consulter le site internet de l’école pour celui qui veut aller plus loin dans la compréhension de la démarche du jeune diplômé.



Le titre « total Recall » a été choisi en référence à la nouvelle de Philippe K Dick, adaptée au cinéma par Paul Verhoeven, qui imagine la possibilité de se faire implanter de faux souvenirs, de voyages ou d’actes héroïques. C’est cette omniprésence de la relation au temps dans les différents projets de diplômes, qui a d’abord frappé les commissaires et qui explique ce choix. Et c’est aussi une autre relation au temps des œuvres, au départ terminées pour un examen, qui est en jeu ici , dans un contraste scénographique pensé aussi dans les strates d’une relation au temps, depuis une mise en « façade » à l’entrée de l’exposition jusqu’à la dernière partie dans l’obscurité relative.
Des réminiscences de l’enfance à la recherche autour du deuil, expressions autour de points de passage comme les portes ou d’objets transitionnels, d’objets « passerelles », les restitution d’expériences urbaines à travers le regard de skatteurs, d’artiste graffeurs, ou de restitutions virtuelles; la réappropriation d’outils relationnels comme les boîtes aux lettres ou la mise à nu de la violence codifiée dans les dialogues de gamers en immersion… les sujets d’interrogations et d’engagements sont nombreux. Voire assez déroutants : quand certains requestionnent un rapport à la vie sauvage, dans une étude de terrain où l’on retrouve une inspiration de B. Morizot, d’autres recréent un rituel autour du rapport au feu.
Chaque année, un jury décerne un prix à deux projets, en art et en design. Cette année, avec l’appui du mécène AXA, le prix design a récompensé la recherche de Kunhong Du, qui s’est intéressé à la création de compagnons réconfortants pour les malades dans une observation fine des besoins du malade. Un travail qu’il compte poursuivre avec la bourse reçue. Le prix Art sera décerné avec ArtPres le 25 avril.




La maison italienne Giorgetti, qui fête ses 125 ans cette année, dévoile en exclusivité deux pièces de sa collection 2023 : le tabouret Skirt et Woody & Mia, un ensemble de tables basses et poufs.
Fondée à Meda en 1898, Giorgetti est une entreprise spécialisée dans le bois massif, manipulé par des artisans au savoir-faire unique, propre à l’Italie. À l’occasion des 125 ans de l’entreprise, Giorgetti organise un ensemble d’évènements, dont la sortie de sa nouvelle collection 2023 ainsi que l’ouverture de nouveaux lieux avec notamment l’inauguration de deux showrooms, à Milan et New York.
Skirt, le tabouret imaginé par M2Atelier
Imaginé par M2Atelier, le studio de design de Marco Bonelli et Marijana Radovic, le tabouret Skirt esrt basé sur une approche créative en référence aux années 1960. Le nom du tabouret, Skirt (Jupe en anglais), a été choisi pour faire référence à l’arrière de celui-ci, recouvert de cuir, qui fait penser à la silhouette d’une jupe. Un design axé sur le confort et la fonctionnalité, pensé pour répondre aux besoins de l’hôtellerie mais qui peut tout à fait avoir sa place dans les espaces domestiques.

Woody & Mia, collection puzzle
Développé par Giorgetti R&D, l’équipe de recherche interne de l’entreprise, la collection Woody & Mia incarne deux récits liés par un trait commun. La table basse Mia est conçue pour être le point central de la salle de séjour. Le plateau de la table en noyer, laisse distinguer une entrée courbée sur un coin, qui s’emboîte avec la table d’appoint Woody, dont les formes sont moulées dans le bois. Woody est également disponible en une version « pouf », en tissu ou en cuir, toujours conçu pour s’aligner, comme deux pièces d’un puzzle, avec Mia.


En septembre dernier, durant la Paris Design Week, le French Design by VIA présentait les résultats de sa session annuelle d’incubateurs. On y découvrait le module Parta, fruit de la collaboration entre le designer Samuel Accoceberry et la toute récente entreprise Ekkin : ce module de cuisine extérieure comprend un ingénieux système d’ouverture qui permet notamment de doubler la surface du plan de travail en glissant les parties supérieures vers le côté. Retour sur cette collaboration avec Florent Canini, fondateur d’Ekkin.
Retrouvez le dossier spécial outdoor dans le numéro 215 d’Intramuros.
Vous avez monté EKKIN récemment : quel a été votre constat de départ ?
Nous avons été fortement influencés par le mode de vie dans le Sud-Ouest, très marqué par l’Espagne où l’extérieur a une place prépondérante dans les modes de vie ainsi que la convivialité et la gourmandise. Et nous avons vite fait le constat d’un éparpillement des meubles qui existaient, souvent trop petits, étriqués, qui imposent d’agréger plein d’éléments hétéroclites pour rassembler toutes les fonctionnalités. Nous avons choisi dès lors de transposer en un seul module tout le confort et l’ergonomie d’une vraie cuisine. Sans oublier la convivialité qu’elle engendre dans de nombreuses occasions, comme ces moments très sympas où tout le monde se réunit un verre à la main autour de celui qui met une touche finale à la préparation du dîner.
Combien de temps a pris la finalisation de ce premier produit présenté en 2022 ?
Entre la première rencontre et la finalisation : 2 ans. C’était aussi la création d’une marque, EKKIN, en plus de celle d’un produit, Parta, donc une nouvelle aventure très complète pour nous.

En faisant appel à un designer externe, quelle était votre attente ?
Je cherchais une compétence technique doublée d’une compétence créative. Samuel Accoceberry s’est tout de suite intéressé à notre outil industriel et au travail du métal qu’il connaissait déjà un peu, ce qui m’a plu. Je voulais qu’il apporte son regard extérieur et nous garantisse une cohérence du produit avec le marché, que celui-ci soit innovant et en phase avec les usages. Mais évidemment, rien de tout ça n’aurait pu se passer si une bonne entente et une confiance n’étaient pas nées dès le départ. L’humain est primordial.
Votre brief ?
Une cuisine extérieure : quelque chose où l’on puisse se réunir, debout ou posé, facile, pratique, avec un condensé d’une cuisine la plus compacte possible autour d’une plancha.


Que vous a apporté concrètement l’inscription dans l’incubateur French Design ?
Bénéficier de l’incubateur du French Design by VIA nous a apporté pa mal de choses, comme des rencontres avec des gens du milieu de l’hôtellerie et un questionnement sur le produit sur son impact environnemental notamment. Une aide sur l’aspect normatif, indispensable pour des produits intégrant des appareillages électriques. Ils sont allés loin, en faisant tester nos produits par des bêta-testeurs ; Ils nous ont fait des retours intéressants sur la préhension du produit, sa perception en situation réelle de cuisine. Ça a suscité des questions pertinentes et des améliorations. Et nous avons aussi pu faire une première présentation du produit au grand public lors d’une exposition et nous roder un peu.

Comment se répartissent vos clients ?
Ce produit s’adresse non seulement à des particuliers qui disposent d’un extérieur, terrasse ou jardin, mais aussi à des professionnels, hôteliers, restaurateurs, traiteurs, dans ou intervenants dans l’événementiel par exemple.

Avec le développement de solutions nomades de luminaires et d’enceintes, le jardin prend vie jour et nuit… et est investi le plus longtemps possible dans l’année. Un marché d’accessoires en devenir.
Retrouver le dossier spécial outdoor dans le nouveau numéro d’Intramuros 215.
À l’intérieur, la led a engendré une révolution du luminaire, dont on a hâte de constater les dernières évolutions au prochain Euroluce. Le développement de batteries fonctionnant à l’énergie solaire ou rechargeables a été son corollaire au jardin. Au-delà de l’éclairage du site pour en profiter la nuit, par des bornes, appliques, balises, comme le proposent les éditeurs spécialisés tels Flos ou Nemo Lighting, les fabricants de mobilier se sont à leur tour emparés de ces évolutions techniques pour accompagner la liberté de déambuler, inhérente à l’espace extérieur, avec des déclinaisons de lampes à poser, voire de lampadaires et autres accessoires. Il s’agit toujours de transposer – entièrement– le salon au jardin, et de profiter durablement de l’espace, jour et nuit.


Cette tendance n’est pas près de s’arrêter, si l’on suit l’exemple de Fermob. Lors de la dernière édition de Maison & Objet, l’entreprise faisait le choix d’un stand exclusivement dévolu aux luminaires : une diversification portée par le succès premier de la lampe Balad, lancée en 2015, et surtout par le rapprochement du fabricant avec Smart & Green, spécialiste du domaine. Comme le spécifie Bernard Reybier, pour ce segment : « Aujourd’hui, nous sommes à un niveau de fabricant de luminaires. » Et les gammes se sont diversifiées, du luminaire nomade sur batterie aux collections connectées. Le studio interne a développé une appli et un interrupteur (autrement dit, une télécommande intuitive ultra-simplifiée) pour permettre de gérer, via le Bluetooth, allumage et intensité. Un investissement réel dans ce secteur, si l’on considère la formation transmise aux revendeurs spécialisés et le développement à venir de corners, après l’expérience temporaire à Marseille du concept-store 100% Lighting. Et ces développements ont pu être constatés chez d’autres fabricants comme Maiori qui se sont aussi penchés sur les questions d’autonomie.
L’apport de la led
René Adda, expert en sonorisation et mise en lumière des lieux, souligne que « l’évolution technique a fait exploser la capacité à mettre en lumière et en son les espaces. La miniaturisation de la technologie, le passage aux leds (Light Electroluminescent diods) et autres batteries rechargeables contenant du Lithium, ont permis le développement d’une nouvelle génération de lampes dont Ingo Maurer und Teams, Foscarini et autres ont su développer la technologie en Europe. Lampe et audio se combinent sur le même support, le son et la lumière se rejoignent dans la même lampe. La bougie électronique avec sa flammèche en leds qui vacille fait que plus personne ne dîne dans la pénombre. Le dîner aux chandelles a trouvé sa version moderne. Et cette technologie vient de Chine ou revient de Chine après exportation et copie. Même si la première lampe à incandescence continue de brûler à Chicago, l’obsolescence programmée des luminaires passe d’abord par l’ampoule. Sony fabrique en Chine, Samsung est Chinois et Thomson, marque française qui fabriquait en Chine est devenue chinoise profitant d’une organisation en pyramide tout d’abord tournée vers le client. La technologie leds a changé également vers toujours plus de miniaturisation, allant jusqu’à imiter le fil à incandescence que l’on enveloppe aujourd’hui d’un globe de verre. C’est peut-être dans l’industrie automobile que l’on constate le plus ce renouvellement des leds avec des surlignages des silhouettes des véhicules parfois surprenant dans la nuit comme le logo Peugeot en rétro éclairage sur le flanc de la voiture aux 24h du Mans. Néanmoins, grâce aux leds, la consommation d’électricité, cette fée Electricité, se réduit de 20 ou de 30%. Mais leds et audio doivent être étanches et passer tous les tests de conformité dans des usines gigantesques en Chine (chez SGS), un centre de contrôle suisse qui fait passer aux produits tous les tests de certification à l’international. Les douze normes obligatoires pour pouvoir voyager dans le monde entier sont acquises en deux à trois mois. » Temps long, temps court ?

Aménager durablement son espace sonore
Outre l’utilisation ponctuelle des enceintes nomades, l’aménagement sonore de l’extérieur est encore un secteur qui requiert des compétences techniques importantes, pour peu que l’on souhaite des enceintes fixes. Des sociétés comme Henri qui gèrent de A à Z les installations pour l’intérieur ont cependant élargi leur intervention à l’extérieur. Ces prestations relèvent pour le moment de services très haut de gamme, comme ceux du Cercle Parnasse. Service haut de gamme de Orange, il fête discrètement ses 15 ans avec une clientèle de qualité co-optée, sélectionnée. Le profil des 3000 adhérents : grands voyageurs d’affaires qui vont de la Zone Afrique à la zone Amérique avec coach privés installés en région Rhône Alpes, sur la côte méditerranéenne ou dans les Alpes sur les hauts sommets.


À 37 ans, Younesse Bouzahzah est le responsable des prestations sur mesure Parnasse Sud. Il accompagne les clients sur les transferts des enceintes Bose, Bang Olufsen, Sonos, Origine Acoustics, Architectura Sonora, Bluesound…sous la direction de Xavier Righini, directeur de Parnasse Sud à Mougins. Depuis 2023, le cercle s’est développé avec une agence à Aix (Bouches du Rhône et Vaucluse), Lyon (Ain, Rhône), Annecy (Haute Savoie), Ajaccio et Bastia (Corse). « Pour toute installation, un audit avec diagnostique est nécessaire pour une couverture indoor ou outdoor. L’étude technique est nécessaire pour le câblage des résidences de grande superficie et en fonction du son et du design qu’il souhaite, on lui propose des choses différentes. Des produits qui se marient avec la végétation ou se noient dans la pierre, les rochers, de qualité, souvent anthracite. Pour être totalement indépendant, le client est accompagné à distance. Avec quatre ans de recul, nous constatons que nos installations pérennes, parfois plus coûteuses, satisfont une clientèle classique qui ne tient pas à changer d’installation tous les trois ans. Chez Parnasse, nous vendons avant-tout une relation humaine et notre clientèle touche les Grands Particuliers, notaires, médecins, architectes…cooptés par le bouche-à-oreille. Nos installations s’arrêtent à moins de 1000 mètres. »

Acteur majeur de la diffusion de mobilier en France, RBC fêtait en 2022 ses trente-cinq ans. Si le marché du résidentiel reste une part importante de l’activité de l’entreprise, elle intervient de plus en plus dans le secteur du contract sur des projets majeurs. Directeur adjoint, François Basilien témoigne de l’évolution du marché du mobilier outdoor.
Retrouvez le dossier spécial outdoor dans le numéro Intramuros 215.
Comment avez-vous vu évoluer le marché de l’outdoor ces dix dernières années ?
L’aménagement de terrasse au bureau, voire l’aménagement de bureaux en terrasse s’inscrit dans une démarche globale d’entreprise afin de valoriser la cohésion des équipes et l’intégration de nouvelles recrues. La terrasse au bureau est promesse de détente et de bien-être. Si pendant un temps, elles ont été délaissées, aujourd’hui elles sont intégrées dans la stratégie d’entreprise. Un atout supplémentaire en termes de critère d’employabilité de celle-ci. En termes d’aménagement, une terrasse doit intégrer différentes sortes de mobilier mais aussi de jeux extérieurs pouvant supporter les aléas climatiques.

Si l’on y regarde de plus près, l’objectif d’aménagement de ces terrasses est double. Il est également pensé pour offrir des espaces de réunion informels, permettant aux salariés de poursuivre leurs échanges, en extérieur, dans un cadre différent et plus amical. De cette façon, le mobilier outdoor gagne du terrain en termes d’aménagement d’espaces tertiaires. Dans la mouvance du Flex Office, et au même titre que les espaces de convivialité « indoor », le bureau en terrasse répond à cette logique de créer des conditions favorables à une activité professionnelle à l’extérieur. Ce postulat s’applique à l’univers tertiaire, mais également aux acteurs de l’hôtellerie – restauration.
Des nouveaux segments sont-ils apparus ?
Le concept de « l’outdoor living » ne cesse de croître. La volonté de traiter l’espace extérieur comme un prolongement de l’espace à vivre est devenue une constante que la crise sanitaire a accélérée. Nombreux éditeurs ont élargi certaines de leurs collections pour les adapter à l’univers outdoor, à l’image de MDF Italia. On observe aujourd’hui une tendance inverse où les collections outdoor peuvent trouver leur place à l’intérieur. Il y a quelques années encore, l’offre de mobilier outdoor était très restreinte et sélective. C’était vraiment un savoir-faire spécifique, voire une offre de niche.

Aujourd’hui, au même titre que l’offre de mobilier d’intérieur, nous n’avons jamais eu autant de propositions de mobilier outdoor. Le mobilier d’extérieur fait partie de la logique et de la stratégie de toute marque. Plus flagrant encore, dans un contexte de télétravail accru, on assiste à l’émergence de bureaux résidentiels outdoor. Cela fait écho à une certaine mutation du commerce. Les ponts entre les métiers et les univers formels se créent. Aujourd’hui un distributeur comme RBC a toute sa place dans un projet d’aménagement global, dans la mesure où il répond à un projet d’ensemble. Force est de constater que l’extérieur, au même titre que la cuisine n’est plus considérée comme une pièce en soi, participe d’un projet d’aménagement global impliquant. Autre constat, l’usage du mobilier outdoor à destination initiale résidentielle, prend place dans le paysage urbain. C’est le cas par exemple de Bla Station, qui propose une collection Oppo Betong, de Stefan Borselius, pour l’espace public.
Comment percevez-vous les attentes des consommateurs ?
Dans le domaine du privé, on constate un changement de mentalité concernant le choix des matériaux, l’approvisionnement. Nous allons privilégier les matériaux éco-responsables, recyclables, transformables- réutilisables et surtout, nous favorisons les circuits courts. Les bois exotiques n’ont plus autant la « cote ». Les processus de fabrication de certains éditeurs et fabricants sont également largement impactés, comme par exemple le laquage à basse température de l’acier (largement utilisé pour le mobilier d’extérieur). Une cuisson basse température permettant un temps de cuisson plus faible, et donc une consommation énergétique moindre. Matière Grise est un éditeur français, précurseur en la matière.


En termes d’acteurs du secteur ?
De nouveaux acteurs émergent sur le secteur. Par exemple le Groupe Segneré, acteur industriel spécialisé dans l’aéronautique s’est lancé dans le développement et la fabrication d’une collection de mobilier d’extérieur en aluminium : S Collection qui incarne l’alliance du design et de l’industrie aéronautique.
Comment avez-vous été impacté par le Covid ?
Des délais plus longs chaque année, mais une offre plus vaste. Nous stockons la marchandise pour pouvoir répondre à la demande. Et ce, dés le mois de janvier.
Comment voyez-vous l’évolution du secteur dans les dix prochaines années ?
Le mobilier d’extérieur devra prendre en compte plusieurs critères. Au même titre que le mobilier indoor, le confort d’assise et sa modularité sont des critères importants, tant assis que debout. Prévoir des systèmes de positionnement pour l’ordinateur sécurisés, ainsi qu’une protection au regard des éléments météorologiques. Envisager des abris, voire des cabines acoustiques spéciales pour l’extérieur afin de se protéger du soleil, de la pluie et créer des espaces de confidentialité, avec un effet de fraicheur naturel.

La terrasse, l’espace extérieur sont devenus des éléments de distinction à part entière, notamment pour les hôtels et restaurants. Mama Shelter a lancé le concept : créer des espaces spécifiques pour engager et fidéliser la clientèle. L’espace outdoor est une signature de chaque lieu, de chaque projet architectural avec se spécifités. Pour le projet de l’hôtel Brach, nous avons sélectionné du mobilier outdoor en bois, éclectique faisant écho au potager de la terrasse.

Pour cette rétrospective en hommage à la création des années Mitterrand, le Musée des Arts Décoratifs a sélectionné 700 pièces. Du graphisme au mobilier, en passant par la mode ou la publicité, l’effervescence des années 80 retenti sous la nef du musée parisien jusqu’au 16 avril.
C’est au designer Adrien Rovero que la scénographie a été confiée. Si cette décennie est symbole de liberté d’expression, il l’a symbolisée avec un drôle de télescopage de styles, de lignes, de couleurs et de langages. Les silhouettes des mannequins, habillés en Thierry Mugler, Jean-Paul Gaultier, Azzedine Alaïa ou encore Martin Margiella se mélangent aux créations des collectifs Totem ou Memphis, de Mattia Bonetti, voire de Martin Szelesky. Meubles et accessoires de Philippe Starck, encore une fois à l’honneur, sont très représentatifs de cette époque durant laquelle la démocratisation des biens de consommation est mise en avant.

Que ce soit en mode, avec le développement du prêt-à-porter, ou en design, la décennie rime alors espoir, avec l’avènement du socialisme. Le graphisme prend une ampleur considérable tant commercialement que politiquement, celui télévisuel connait alors ses années phares grâce aux réalisations publicitaires signées Jean-Paul Goude, Jean-Baptiste Mondino ou Etienne Chatiliez.


Le monde de la nuit n’est évidemment pas en reste car qui dit années 80 pense au Palace et aux Bains Douches : affiches, photos et autres flyers rythment les murs de la dernière partie de l’exposition, le tout dans une atmosphère très eighties. Que l’on ait vécu l’époque ou pas, elle restera mythique !

Au début des années 60, Mario Pedrali crée un atelier avec lequel il produit des meubles de jardin en fer forgé : le mobilier extérieur sera ainsi le fondement de Pedrali, qui s’est depuis bien élargi à l’aménagement résidentiel, le mobilier de bureau, comme celui de l’hospitality. Aujourd’hui à la pointe de la technologie, la grande entreprise italienne fêtera cette année ses 60 ans, sans oublier ses racines. Sa présidente actuelle, Monica Pedrali, fille du fondateur, et son frère nous partagent leur vision du secteur de l’outdoor.
Retrouvez notre dossier spécial dédié à l’outdoor dans le numéro 215 d’Intramuros.
Quelles évolutions avez-vous constaté sur le secteur de l’outdoor ?
Ces dernières années, nous avons constaté l’émergence d’une nouvelle façon de vivre, d’expérimenter et de partager les espaces, en accordant de plus en plus d’importance à l’ameublement de nos maisons, aux espaces en plein air des restaurants et cafés, ainsi qu’aux espaces communs des lieux de travail. Ils sont de plus en plus conçus pour assurer le bien-être, et l’objectif est d’apporter la même qualité et le même soin à l’extérieur qu’au mobilier intérieur. Pour le marché résidentiel, ces dernières années, nos maisons ont été réaménagées pour nous accueillir plus longtemps. Les espaces extérieurs, tels que les terrasses, les jardins et les vérandas, se sont imposés, contribuant de manière significative à notre sérénité et à notre humeur. Accueillants, intimes, ils possèdent les mêmes qualités que celles que l’on retrouve à l’intérieur. Dans le monde entier, nos collections meublent nombre d’espaces plein air de résidences privées : la collection Panarea de CMP Design et Reva Twist de Patrick Jouin se trouvent sur la terrasse d’une résidence privée surplombant le lac d’Iseo, les chaises Tribeca de CMP Design définissent les espaces extérieurs de villas privées en Grèce, la collection Remind d’Eugeni Quitllet a été choisie pour la Casa Lo Alto en Espagne…


De même, dans le secteur du contract, parmi les projets récemment réalisés avec nos collections d’extérieur, nous pouvons citer le Khufu’s Restaurant à Giza où les fauteuils Panarea de CMP Design meublent la terrasse extérieure à la vue splendide sur les pyramides. La collection Panarea décore également les extérieurs de l’Osteria BBR d’Alain Ducasse à l’hôtel Raffles de Singapour, la terrasse du restaurant DAV Milano by Da Vittorio dans le cœur moderne de Milan, et le restaurant Amandus de l’hôtel cinq étoiles Villa Lario Resort, qui surplombe le lac de Côme.
De nouveaux segments de marché ont-ils émergé ?
Le besoin d’espaces extérieurs se fait de plus en plus sentir dans les espaces de travail, en raison des nombreux avantages que la verdure apporte au bureau : lorsqu’il y a des espaces extérieurs pour se détendre ou lorsque des éléments naturels sont introduits sur le lieu de travail, la satisfaction et la productivité augmentent, ce qui permet de maintenir des niveaux élevés de concentration.

Quels sont les secteurs avec lesquels vous travaillez ?
Nous nous adressons principalement aux architectes et aux décorateurs d’intérieur qui souhaitent inclure des produits avec des finitions qui ennoblissent les matériaux utilisés. L’utilisation de la couleur est aussi très importante pour Pedrali, c’est un élément distinctif de notre marque, nos collections sont présentées dans des tonalités chaudes et vives. Lors de la conception de produits outdoor, l’accent est mis sur le bien-être. Pour ne citer qu’un exemple, le nom de la collection Reva de Patrick Jouin évoque des atmosphères relaxantes et rêveuses.
Comment traitez-vous les contraintes propres à la conception outdoor ?
Nous accordons une attention particulière à la qualité croissante des matériaux, de plus en plus innovants, à l’excellence des performances techniques et esthétiques. Je pense aux cordes en polypropylène résistant aux intempéries, pour un aspect vraiment naturel, ou le béton, un matériau très résistant qui, grâce à l’ajout d’additifs soigneusement sélectionnés, garantit d’excellentes performances techniques, notamment la facilité de nettoyage, une plus grande résistance aux contraintes mécaniques et aux intempéries, et une faible perméabilité aux liquides et aux taches.

Quelle est la demande principale qui vous est faite ?
On nous demande surtout des produits polyvalents répondant aux besoins de reconfiguration et d’évolution de l’agencement des espaces. Ceux-ci peuvent changer considérablement en fonction des besoins. En outre, les architectes et les décorateurs d’intérieur recherchent principalement la qualité et la durabilité des matériaux de nos meubles. La fonctionnalité va également de pair avec le design : un meuble est demandé et apprécié lorsqu’il est à la fois fonctionnel et beau. Nous faisons beaucoup de recherches dans le choix des tendances, des couleurs et des lignes, et nous offrons une large gamme de finitions personnalisées. Nous étudions des meubles qui s’adaptent à des environnements de styles différents, où le dialogue entre l’extérieur et l’intérieur est continu et efficace.
Ces attentes ont-elles eu un impact sur le positionnement de votre marché, de votre stratégie, de votre activité commerciale ou même de votre produit?
Notre entreprise peut être définie par les concepts d’esthétique, de tradition et d’innovation. En ce qui concerne ce dernier point, l’innovation est liée à une connaissance approfondie et de longue date des matières premières, des processus et des solutions technologiques, transformant le design en une production industrielle de grande valeur. Pedrali produit « juste à temps », « ce dont vous avez besoin quand vous en avez besoin », et grâce à la production allégée, elle réduit les déchets de matières premières. L’entreprise dispose non seulement de plus d’espace pour stocker les produits, mais elle gagne également en efficacité dans la production de produits « sur mesure ». L’objectif est d’offrir un meilleur service aux clients et de respecter les délais de plus en plus stricts des projets d’ameublement.

Avez-vous une équipe de conception interne ?
Oui, nous disposons d’un département de recherche et développement qui s’occupe de la conception et de l’industrialisation des produits. Des designers professionnels, au sein d’une équipe dirigée par mon frère Giuseppe, développent leurs concepts de design sur la base d’un mélange d’héritage, de savoir-faire technique et de créativité. Travaillant en étroite collaboration avec les départements de production et de qualité, les produits sont développés à partir d’une recherche rigoureuse. Le résultat est une ligne de produits industriels fonctionnels et polyvalents en métal, plastique, bois et tissus d’ameublement, mais aussi en combinaison les uns avec les autres. Le processus allie tradition et innovation, excellence technique et ingéniosité créative.
Que vous apporte la collaboration avec des studios de design indépendants ? Comment cela s’articule avec vos propres équipes ?
Pedrali est présent sur le marché français depuis de nombreuses années et nous sommes fiers de collaborer avec des designers français tels que Patrick Jouin et Patrick Norguet. En outre, la combinaison de notre savoir-faire et de l’historicité des terrasses et des dehors français, des cafés aux restaurants, donne naissance à des projets prestigieux. Par exemple, notre mobilier a été choisi pour l’espace extérieur du Café Jacques d’Alain Ducasse au Musée du quai Branly, où les fauteuils Tribeca de CMP Design ont été utilisés. Pour la terrasse du restaurant Les Ombres, avec une vue spectaculaire sur la Tour Eiffel, les chaises Nolita, également de CMP Design, ont été utilisées.

Les collections Pedrali naissent de la collaboration synergique de l’entreprise avec des designers italiens et internationaux qui adhèrent à sa philosophie et l’enrichissent de leurs précieuses contributions. Les designers externes travaillent avec notre équipe de techniciens : ingénieurs, prototypistes, dessinateurs, graphistes et concepteurs d’expositions. Le défi consiste non seulement à créer de nouveaux produits, mais aussi à compléter les gammes avec de nouveaux matériaux et technologies, avec le soutien précieux de spécialistes techniques issus du savoir-faire de notre territoire.
Ces collaborations nous ont permis d’obtenir d’importantes récompenses comme, en 2011, le Compasso d’Oro adi pour la chaise Frida conçue par Odo Fioravanti, celui-là même qui a conçu le fauteuil Babila Twist, un siège d’extérieur caractérisé par une coque tissée avec une corde plate en polypropylène résistant aux intempéries. Je pense que le design, pour être efficace, doit suivre les besoins du consommateur, être capable de s’adapter et de caractériser les espaces dans lesquels les produits sont placés, dans le but d’assurer le bien-être des individus, leur sérénité, de faciliter leurs activités et leurs opérations, et d’être le promoteur d’un style de vie respectueux de l’environnement et des ressources.
Avec qui collaborez-vous pour les espaces extérieurs ?
Notre entreprise collabore avec des architectes et des décorateurs d’intérieur en Italie et à l’étranger. Mon père Mario, fondateur de l’entreprise, a commencé à collaborer avec des architectes dans les années 1970, en produisant des meubles pour leurs projets d’hôtels et de restaurants. La collaboration avec l’architecte Luigi Vietti remonte à cette époque. Mario a créé le mobilier de certains de ses projets les plus connus sur la Costa Smeralda. De cette époque date également le projet de l’hôtel Santa Tecla à Acireale, pour lequel il a fourni les meubles : des sièges aux tables, des têtes de lit aux cadres des miroirs. Un projet complet. Les architectes sont également sensibles à la question de la durabilité environnementale et nos produits reflètent parfaitement cette philosophie.

Quelles évolutions technologiques majeures caractérisent Pedrali ?
Pedrali est une entreprise de l’industrie 4.0 dont les usines sont équipées de machines interconnectées. Chaque année, une part importante du chiffre d’affaires est investie dans l’innovation, la technologie, ainsi que la production numérisée. Les machines technologiquement avancées et l’automatisation des processus garantissent une production, une manutention interne et une livraison plus rapides, ainsi que le respect des délais de livraison. Il en résulte une plus grande flexibilité pour répondre aux exigences des clients, tout en maintenant l’accent sur la qualité des produits.

L’innovation est liée à une connaissance approfondie et de longue date des matières premières, des processus et des solutions technologiques, transformant le design en une production industrielle de grande valeur. En outre, en 2020, l’entreprise a fabriqué ses premiers produits « gris recyclés », fabriqués à partir de polypropylène recyclé : 50 % de déchets plastiques de postconsommation et 50 % de déchets plastiques industriels. Les déchets plastiques postconsommation proviennent de produits qui ont été utilisés puis dûment recyclés par les consommateurs, tels que les bouteilles en plastique ou les emballages alimentaires. Les déchets plastiques industriels proviennent des conteneurs et des films en plastique. Tous les produits fabriqués à partir de ce nouveau matériau durable partagent une teinte grise caractéristique, une couleur neutre choisie pour égaliser et dissimuler les imperfections typiques des matériaux recyclés. Sous le nom de « gris recyclé », les produits sont marqués de l’inscription tamponnée « 100 % recyclé », afin de souligner leur caractère écologique.
Comment organisez-vous votre approche de la durabilité ?
Pedrali poursuit son engagement en faveur de la durabilité environnementale en mettant en œuvre de meilleures stratégies. Pour citer quelques exemples concrets d’opérations récentes visant à améliorer son impact environnemental, nous avons installé plus de 3 000 panneaux photovoltaïques sur ses usines, produisant une quantité totale de 1,2 MW d’énergie, capable de couvrir les besoins énergétiques de l’entreprise. Pour réduire la consommation d’énergie, pendant la saison froide, l’eau chaude produite dans les processus de moulage des matières plastiques est récupérée et acheminée vers les autres départements de production pour les chauffer. De même, pendant la saison chaude, un système composé de cinq tours de refroidissement aide les refroidisseurs à abaisser la température de l’eau des moules. Notre engagement pour la préservation de la planète est démontré par les investissements importants réalisés pour certifier ses produits et ses systèmes, ainsi que par des actions concrètes liées à la qualité des matières premières et des usines de production.
Vous défendez une stratégie globale d’évaluation de l’impact de votre production ?
Les certifications des systèmes de l’entreprise comprennent UNI EN ISO 9001:2015 pour son système de gestion de la qualité et UNI EN ISO 14001:2015 pour sa gestion environnementale durable, qui s’étend à toutes les phases du processus de production. Nous avons également terminé l’étude de l’empreinte carbone de l’entreprise et obtenu la certification conformément à UNI EN ISO 14064-1:2019. L’évaluation a mesuré le total des émissions de gaz à effet de serre produites, directement et indirectement, par les activités commerciales de l’organisation sur une période donnée.


En analysant la quantité de CO₂ que nous produisons, nous pouvons déterminer l’impact de l’ensemble de notre cycle de production sur l’environnement. Avec des données concrètes à portée de main, nous pouvons définir des objectifs d’amélioration continus, contrôlables et donc réalisables. Comme je le disais, en 2020, l’entreprise a lancé ses premières collections fabriquées à partir de polypropylène recyclé. Chaque produit fabriqué à partir de bois est certifié FSC C114358, certifiant l’utilisation de bois provenant de forêts gérées de manière responsable et adéquate, conformément à des normes environnementales, sociales et économiques strictes. De plus, depuis 2018, l’entreprise utilise des revêtements à base d’eau composés principalement de résines d’origine végétale pour ses collections en bois.
Dans les 10 prochaines années, comment imaginez-vous l’avenir du marché du mobilier d’extérieur ?
Le mobilier d’extérieur doit être accueillant pour la maison, mais également pour l’hôtellerie, il doit remplir différentes fonctions, être polyvalent et facile à entretenir et à nettoyer, un mobilier de haute qualité qui peut durer. À une époque où l’exploitation des ressources et du territoire est monnaie courante, il est important que ces produits soient également valables d’un point de vue éthique, produits de manière responsable et correcte, et conscients de la durabilité. La production de nos collections suit l’optimisation des ressources et la minimisation des déchets.

En termes de durabilité, nous sommes une entreprise qui a développé, au fil des ans, une philosophie « verte » avec des choix qui deviennent l’expression de la manière dont le respect de l’environnement est une pratique établie depuis des années. En partant de la conscience que, dans un moment historique caractérisé par une maximisation perturbatrice et excessive des ressources environnementales disponibles, s’engager dans la responsabilité sociale ne consiste pas à faire des choix « verts » concernant la production et l’éthique des produits d’une entreprise, mais il s’agit de faire de la durabilité environnementale un élément central de la culture d’entreprise, et un objectif commercial clé à moyen et long terme. Avec des données objectivement mesurables, l’entreprise peut fixer des objectifs d’amélioration continue indicatifs de sa pleine adhésion à l’Agenda 2030 pour le développement durable promu par les Nations unies.

The Tokyo Toilet s’attaque à l’insalubrité des toilettes publiques de la capitale japonaise par la rénovation de 17 d’entre elles dans le quartier de Shibuya. Conçus par de grands noms de l’architecture et du design japonais, ces sanitaires publics sont également l’occasion de sensibiliser la population nippone à l’importance de garder ces lieux propres et accessibles pour autrui.
Enclenché en août 2020 avec la rénovation d’une première toilette publique, le projet The Tokyo Toilet devrait bientôt arriver à son terme. Alors que 14 d’entre elles sont aujourd’hui terminées, la totalité des 17 toilettes publiques constitutrices du projet devrait être achevée dans les mois à venir.

Ces rénovations sont à l’initiative de l’ONG japonaise spécialisée dans l’innovation sociale The Nippon Foundation, en collaboration avec le quartier de Shibuya, l’un des 23 arrondissements de la capitale Tokyo. Pour l’occasion, l’ONG a confié la conception de ces sanitaires publics à 16 architectes et designers de renommée mondiale, dont Tadao Ando, Shigeru Ban, Fumihiko Maki, Toyo Ito, tous les quatre récipiendaires du prix Pritzker. Presque entièrement libres dans leur conception, ils se devaient toutefois de proposer un espace sanitaire universel, pouvant être utilisé par tous. Ainsi, chacun des projets proposés offre une expérience sanitaire différente selon le lieu d’implantation : les toilettes font office de lanternes dans les zones peu éclairées et illuminent les alentours, tandis que dans les parcs elles arborent des lignes sculpturales, par exemple.

Favoriser l’esprit d’hospitalité
The Tokyo Toilet s’apparente à une expérience sociale dans sa volonté de promouvoir une société inclusive, où les toilettes publiques sont accessibles à tous, nonobstant de l’âge, du sexe ou du handicap. Il s’agit notamment de favoriser l’esprit d’hospitalité, notion extrêmement importante au Japon. En effet, les toilettes y sont considérées comme un miroir de la société. Cela implique donc des protocoles de nettoyage renforcés et des comportements irréprochables pour garantir un espace propre à l’utilisateur suivant.


Outre la dimension esthétique, le projet The Tokyo Toilet met ainsi l’accent sur l’entretien et la maintenance de ces espaces sanitaires publics. Chacun d’entre eux est nettoyé trois fois par jour, inspecté mensuellement par un agent dédié et connaît un lavage annuel soigné de ses murs extérieurs, de ses appareils d’éclairage et de ses ventilateurs.

Dans un souci de sensibilisation des populations les plus jeunes, des ateliers pratiques de nettoyage à destination des enfants sont mis en place, afin de leur faire comprendre l’importance des installations publiques, et de les inciter au civisme. L’image des agents d’entretien est également redorée auprès des adolescents par l’intermédiaire du bleu de travail : l’uniforme est rendu trendy grâce à Nigo, directeur artistique chez Kenzo, qui a été chargé de le dessiner.

Les quatre “K”
The Tokyo Toilet s’inscrit dans une démarche de revalorisation de l’image de ses toilettes publiques, surnommées quatre “K”, lancée il y a près de quarante ans. En effet, dès 1985 par le professeur Nishioka de l’université Keio et son groupe de recherches composé de médecins, d’urbanistes et de fabricants de toilettes cherchent un remède à ces toilettes kitanai (“sales”), kusai (“malodorantes”), kurai (“sombres) et kowai (“effrayantes”), délaissées par les habitants, à l’exception de quelques rares personnes comme les chauffeurs de taxi. Un paradoxe lorsqu’on connaît la réputation exemplaire des toilettes japonaises, mondialement reconnues pour leur propreté et leur fonctionnalité.
Retrouvez notre dossier spécial outdoor avec un portfolio de projets innovants dédiés à l’espace public dans le numéro 215 d’Intramuros.

Depuis une vingtaine d’années, Ego Paris s’est tranquillement imposé sur le marché de l’outdoor avec notamment des systèmes modulables devenus de véritables best-sellers. Si le design a d’abord été une affaire interne, le fabricant français a peu à peu fait appel à des designers externes, et développé depuis quelques années une collaboration forte avec les 5.5 pour un repositionnement clair de la marque.
Retrouvez le dossier spécial outdoor dans le nouveau numéro 215.
Fondée en 2003, Ego Paris, société familiale gérée par deux frères, Nicolas et Yann Sommereux, a l’ambition de tout fabriquer en France, dans le Beaujolais et dans les délais les plus courts (3 semaines). Leur atelier de fonte d’aluminium produit les structures, l’atelier de soudure les ajuste, leur atelier de peinture propose 40 couleurs au choix. Pour un développement à l’international, ils ont noué des partenariats avec de grandes marques françaises comme Serge Ferrari Group pour sa toile Batyline anti-tâches appliquée au parasol Helios, la marque espagnole Docryl pour ses tissus acryliques qui résistent à toutes les conditions du outdoor ou des tissus d’éditeurs spécialement conçus pour l’extérieur comme Missoni ou Rubelli. Nouveauté de cette année : une collaboration avec Lelièvre sur une collection outdoor. Ego Paris réalise 60 à 70% de son CA à l’international, Benelux, Allemagne, Émirats Arabes Unis…

De nombreuses collaborations
Avec les 5.5 Designers, ils développent la ligne Sutra depuis 3 ans, une collection de lounge qui a évolué vers le repas, une association d’aluminium et teck idéale pour résister à l’extérieur. Inspiré par les ganivelles en châtaigniers ou acacia des plages de l’Atlantique ou de la Méditerranée, elle structure l’espace. Avec Fabrice Berrux, éternel romantique, ils ont mis au point un Bain de soleil Forever en forme de cœur, une pièce icônique qui en frappera plus d’un ou plus d’une.

Depuis 2008, la collection Kama de Benjamin Ferriol, assure le rôle de ‘Togo’ de la marque : un canapé trois places modulable avec des coussins qui font passer du deux places à la méridienne en passant par le Bain de soleil. La table Extrados s’étend de 180 cm à 300 cm avec un chemin de table central amovible où l’on peut glisser plantes aromatiques, porte serviettes ou billots de couteaux.

Avec 11 collections, ce sont 150 produits – chaises, fauteuils avec coussins, roues ou traverses (pour ne pas s’enfoncer dans l’herbe) -, qui sont livrables en moins de 3 semaines grâce à l’engagement d’une vingtaine de personnes. Période cruciale, Pâques voit les commandes affluer. Pour les grands chantiers ou les hôtels d’architectes, c’est 4000 à 5000 pièces par an.

Si le fait de cuisiner en extérieur est courant dans de nombreux pays, cette pratique a mis du temps à s’installer en France. Aujourd’hui, cette gamme de produits connaît un succès grandissant dans l’Hexagone, sur des produits modulables et pérennes. Antoine Thomas, codirigeant d’ENO, témoigne de cette évolution.
Retrouvez notre dossier sur les cuisines extérieures dans le numéro 215 d’Intramuros.
Ces dernières années, comment ENO a vu évoluer le secteur des cuisines extérieures en France ?
Le marché de la cuisine d’extérieur a réellement démarré en France en 2018. Il s’est principalement articulé autour d’une offre de produits modulaires, permettant de réaliser facilement des aménagements selon l’espace disponible. Très souvent les clients viennent avec un projet assez structuré et un budget significatif. C’est bien la continuité de l’aménagement de la maison avec une nouvelle pièce à vivre en extérieur. Compte tenu de l’évolution climatique, nous pensons que le marché va poursuivre son développement.
Constatez-vous des évolutions en termes de design ?
La mode du métal dans les mobiliers d’extérieur a clairement ouvert la voie vers des modules en acier ou en inox. Chez ENO, nous travaillons avec le bureau de design La Racine avec qui nous dessinons les cuisines outdoor de demain. Avec le Covid, le marché a pris un envol très important et l’attente des consommateurs évolue vers une offre encore plus large pour répondre aux exigences d’une vie à l’extérieur comme à l’intérieur (frigo, plaque de cuisson, îlot…).

Reste-t-on prioritairement sur une demande qui concerne une cuisine « nomade » rassemblant différents modules ou la demande a davantage évolué vers des cuisines extérieures fixes ?
Longtemps le marché était limité aux cuisines d’extérieur fixes en matériaux durs. Ce qui explique son évolution, c’est véritablement l’offre de modules dont chacun a une fonction propre et que l’on s’assemble à l’infini. Cependant, le développement du marché a contribué à élargir l’offre et à redynamiser ce segment. On sent qu’on monte en gamme que ce soit en produits fixes ou mobiles.
Travaillez-vous surtout en France ou davantage à l’export ?
ENO vend ses planchas et ses cuisines principalement en France, mais l’export représente une part croissante de son activité notamment en Europe et en Amérique du Nord, via un réseau de distributeurs et de revendeurs. La montée en gamme du la marque nécessite de plus en plus d’avoir recours à des revendeurs spécialisés, et pour les cuisines d’extérieur, la nature des projets nous a orientés vers les prescripteurs comme les paysagistes, les architectes, décorateurs d’extérieur.