ENO : "le marché des cuisines extérieures monte en gamme"
Si le fait de cuisiner en extérieur est courant dans de nombreux pays, cette pratique a mis du temps à s’installer en France. Aujourd’hui, cette gamme de produits connaît un succès grandissant dans l’Hexagone, sur des produits modulables et pérennes. Antoine Thomas, codirigeant d’ENO, témoigne de cette évolution.
Retrouvez notre dossier sur les cuisines extérieures dans le numéro 215 d’Intramuros.
Ces dernières années, comment ENO a vu évoluer le secteur des cuisines extérieures en France ?
Le marché de la cuisine d’extérieur a réellement démarré en France en 2018. Il s’est principalement articulé autour d’une offre de produits modulaires, permettant de réaliser facilement des aménagements selon l’espace disponible. Très souvent les clients viennent avec un projet assez structuré et un budget significatif. C’est bien la continuité de l’aménagement de la maison avec une nouvelle pièce à vivre en extérieur. Compte tenu de l’évolution climatique, nous pensons que le marché va poursuivre son développement.
Constatez-vous des évolutions en termes de design ?
La mode du métal dans les mobiliers d’extérieur a clairement ouvert la voie vers des modules en acier ou en inox. Chez ENO, nous travaillons avec le bureau de design La Racine avec qui nous dessinons les cuisines outdoor de demain. Avec le Covid, le marché a pris un envol très important et l’attente des consommateurs évolue vers une offre encore plus large pour répondre aux exigences d’une vie à l’extérieur comme à l’intérieur (frigo, plaque de cuisson, îlot…).
Reste-t-on prioritairement sur une demande qui concerne une cuisine « nomade » rassemblant différents modules ou la demande a davantage évolué vers des cuisines extérieures fixes ?
Longtemps le marché était limité aux cuisines d’extérieur fixes en matériaux durs. Ce qui explique son évolution, c’est véritablement l’offre de modules dont chacun a une fonction propre et que l’on s’assemble à l’infini. Cependant, le développement du marché a contribué à élargir l’offre et à redynamiser ce segment. On sent qu’on monte en gamme que ce soit en produits fixes ou mobiles.
Travaillez-vous surtout en France ou davantage à l’export ?
ENO vend ses planchas et ses cuisines principalement en France, mais l’export représente une part croissante de son activité notamment en Europe et en Amérique du Nord, via un réseau de distributeurs et de revendeurs. La montée en gamme du la marque nécessite de plus en plus d’avoir recours à des revendeurs spécialisés, et pour les cuisines d’extérieur, la nature des projets nous a orientés vers les prescripteurs comme les paysagistes, les architectes, décorateurs d’extérieur.