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Créée en 1954, Lafuma Mobilier s’est forgée une place sur le marché outdoor en proposant les premiers mobiliers pliants, destinées au camping et au voyage. Depuis, l’entreprise a fait évoluer ses collections en prônant la fonctionnalité, le confort et la durabilité. Elle vient d’obtenir le label Entreprise du patrimoine vivant pour son savoir-faire autour du tube et de la toile tendue.
Depuis sa création, Lafuma Mobilier a toujours fait le choix de fournisseurs situés pour la plupart à moins de 150km du site industriel, et revendique fortement son appartenance à la région. Cette démarche durable a également été reconnue à l’international, où la marque a fortement développé son chiffre d’affaires ces dernières années. Directeur général, Arnaud du Mesnil perçoit ce label EPV comme une reconnaissance de cet engagement : « Nous sommes fiers d’obtenir le label EPV : il récompense la fidélité à notre conviction de produire en France, et notre savoir-faire construit et transmis depuis plus de 60 ans avec une démarche toujours plus exigeante de qualité. » .
Grâce à des investissements réguliers, la marque dispose aujourd’hui d’un outil industriel moderne (cintreuse numérique 3D, machine à rétreint, cellules robotisées, cabine de peinture et traitement de surface…) qui lui permet de rester compétitif sur le marché concurrentiel du mobilier outdoor. Un positionnement fort qui s’est vérifié dans cette période troublée par le Covid-19, par des ventes qui se sont développées. En attendant, Lafuma Mobilier rejoint le club select de 1500 entreprises labellisées pour leur savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence.
Maria Porro vient d’être élue à l’unanimité présidente d’Assarredo, l’Association nationale italienne des industries de fabrication du meuble. Responsable du marketing et et de la communication de Porro, entreprise quasi centenaire fondée par son grand-père, elle conseillait déjà l’association depuis plusieurs années.
En prenant ses nouvelles fonctions, Maria Porro entend inscrire Assarredo au coeur des enjeux actuels et a conçu un programme autour de 7 objectifs majeurs : durabilité environnementale, rôle proactif dans la définition des règles régissant le secteur, protection de l’originalité des meubles italiens sur le marché mondial, sauvegarde du Salone del Mobile, prospection de nouveaux marchés, le développement de nouvelles technologies et d’une plus grande culture numérique, dialogue avec les écoles.
« Je suis convaincue que la création d’un système est fondamentale; les chiffres de notre époque sont complexes et, comme le montre l’urgence Covid, la nécessité de réagir rapidement aux transformations est essentielle. Je pense donc qu’il est essentiel d’accompagner les entreprises dans le processus d’innovation et de changement, à la fois vers une plus grande durabilité environnementale, en orientant nos énergies dans la formation spécifique du capital humain, à la fois dans l’interception des financements institutionnels et dans le suivi et l’implication de la chaîne d’approvisionnement. Mais avant tout, il faut valoriser et communiquer la force déjà inhérente à nos produits qui sont l’expression d’un système de fabrication vertueux et d’un modèle axé sur la qualité et la durabilité. Nous aurons quatre années intenses devant nous et je tiens à remercier tout le monde pour la confiance qui m’est accordée » , a-t-elle exprimé lors de la dernière assemblée générale.
Un parcours traduisant un lien fort et durable avec le monde du design
Née en 1984, Maria Porro s’est formée aux Beaux-Arts et a travaillé un temps dans le monde de l’art, du théâtre et de l’événementiel , tout en restant toujours en contact avec l’entreprise familiale et le secteur du design, que ce soit dans le développant de produits avec le studio de Piero Lissoni, et en supervisant la présence de Porro au Salone del Mobile.
Elle rejoint l’entreprise de façon permanente en 2014, pour renforcer le réseau commercial international, renouveler les stratégies de En 2017, elle a promu l’entrée de Porro dans Altagamma, fondation qui rassemble d’excellentes entreprises du secteur culturel et créatif italien.
C’est au cœur de Paris, Quai des Grands Augustin, que Carl Hansen & Søn a choisi d’installer son premier flagship français. Pour l’ouverture, Inger M. Jensen Hansen, directrice CCO, retail et accessoires de la grande maison danoise centenaire, a choisi de mettre particulièrement en valeur des icônes de la marque, dans un aménagement chic et chaleureux.
Fondée en 1908, Carl Hansen & Søn est une entreprise familiale qui a vu se succéder à sa tête trois générations. Depuis sa création, la maison a fait appel à des maîtres danois, tels Hans J. Wegner, Kaare Klint, Poul Kjærholm, Arne Jacobsen ou encore Børge Mogensen. Et s’est ainsi assurée une image forte, notamment sur le design des années 50 & 60, entre lignes classiques, et grande technicité. Dans le showroom parisien, on y retrouve notamment le fauteuil KK96620 créé en 1914 par Kaare Klint pour l’ouverture du musée Faaboorg, la Wishbone Chair en version noire ou naturelle et la Shell Chair dessinées par Hans J Wegner, aux courbes marquantes. Sont également exposés le canapé Addition (design de Kaare Klint), le tabouret pliant Egyptian (design de Mogens Lassen) et le bureau AJ52 (design d’Arne Jacobsen). De nombreux accessoires (pochettes en cuir, sculptures en bois ou céramique, petits sacs…), soigneusement sélectionnés par Inger M. Jensen Hansen viennent appuyer l’esprit élégant et naturel de la marque, tout en distillant une note légèrement décalée qui évite un côté vintage trop appuyé.
Pour Knud Erik Hansen, PDG actuel de la maison danoise, « le marché français démontre un intérêt croissant pour le mobilier classique ». D’où cette installation Rive Gauche : « À l’image de l’ensemble de nos magasins phares, la boutique de Paris présentera des échantillons des textiles et bois les plus populaires. En outre, notre personnel qualifié, expert dans le conseil clients, pourra accompagner nos visiteurs dans le choix de leurs pièces et de leurs matériaux »
Carl Hansen & Søn Flagship Store
53 Bis Quai des Grands Augustins
75006 Paris
Samedi 12 septembre, Sir Terence Conran s’est éteint au milieu des siens à 88 ans. Visionnaire, cet architecte et designer était notamment à l’origine du concept des enseignes Habitat et de The Conran Shop. Il était aussi cofondateur du Design Museum à Londres. Le Royaume Uni perd l’un de ses grands défenseurs du design.
Visionnaire, pionnier, créateur, philanthrope… les adjectifs sont nombreux pour qualifier la personnalité exceptionnelle de Terence Conran : il représentait l’une des plus grandes réussites britanniques et a été un des artisans d’une ère nouvelle pour le design contemporain.
En 1964, il lance le premier magasin Habitat à Londres, qui incarne sa volonté de populariser le design, et de le rendre plus accessible en déclinant un principe de meuble en kit. Le succès du concept fait qu’il s’étend en Europe. Comme un clin d’œil , il inaugurait 50 ans après Habitat 1964, un espace vintage aux Puces de Saint-Ouen. L’enseigne a depuis été revendue.
Toujours dans cette vision à long terme du retail, c’est l’instigateur de la marque The Conran Shop (créée en 1973). Il installera l’enseigne dans l’immeuble Michelin, à Chelsea, en 1987, rénovant cet immeuble iconique et initiant ainsi la réhabilitation de Brompton Cross. L’ouverture d’un second magasin londonien, à Marylebone, provoquera également la renaissance de Marylebone High Street.
Sir Terence Conran : du retail jusqu’au musée
Ennobli par la Reine d’Angleterre dans les années 80, celui qui se nomme dorénavant Sir Terence Conran étend son influence à travers le monde, en installant ses magasins dans des lieux remarquables, de l’Europe au Japon et à la Corée du Sud , incarnant « le bon goût de la Grande-Bretagne moderne ».
En 1989, il fonde le Design Museum dans le quartier de Bermondsey. En 2011, pour ses 80 ans, l’institution lui consacre l’exposition « The Way We Live Now », véritable rétrospective de son travail – depuis ses tout premiers dessins ! – qui témoignait de son influence le mode de vie des Britanniques. En 2016, il signait aux côtés de Rem Koolhaas l’agencement du nouveau lieu situé cette fois dans le quartier de Kensington : 10 000 mètres carrés organisés en deux espaces, l’un dédié aux expositions temporaires, l’autre comme il se doit dédié au « design de masse ».
L’homme d’affaires britannique Javad Marandi, dont la famille a acquis les activités de Sir Terence Conran au début de cette année, déclare : « Sir Terence Conran est une icône du design et du lifestyle ainsi qu’un héros de notre époque. Il nous manquera énormément. Cela a été un plaisir et un honneur et je lui suis très reconnaissant de nous avoir accompagné jusqu’à la fin. C’est un privilège unique d’être en charge de l’œuvre incroyable de Sir Terence et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que son travail et ses principes fondateurs perdurent pour des générations. »
Créé en 2012, MOORE Design fait l’acquisition de CEB (Comptoir Européen du Bureau) et renforce le développement de son activité de création et distribution de mobilier pour les espaces tertiaires et le secteur hôtelier.
Passionné par le mobilier et le design, Charles Guez a fondé CEB en 1989 et l’a développé grâce à son expertise solide, une sélection affutée de produits et une politique de services de qualité.
Positionné comme acteur de l’aménagement d’espaces de travail et hôtelier, Julien Diard, fondateur de MOORE Design, a la volonté de conserver la marque CEB, les équipes et le showroom, l’objectif est de renforcer les passerelles entre les deux sociétés : « Malgré l’époque, nous vivons une période extraordinaire quant à la transformation des espaces de travail dans le monde tertiaire. Nous pensons qu’en nous unissant nous allons accompagner nos clients au plus proche de leurs besoins, tant au niveau national, qu’international (avec notamment l’ouverture fin 2020 d’un showroom à Bruxelles). »
D’autre part, aux regard de la situation, Julien Diard précise que « le marché annonce un retrait des ventes compris entre 30% et 40%. MOORE Design vient de clôturer (au 30 juin 2020) son 8e exercice avec un chiffre d’affaire en hausse de 5% par rapport à l’année dernière incluant la période de confinement. Avec la signature de nombreux référencements et l’ouverture à l’international, MOORE est confiant. »
Pour Charles Guez, « le marché a subi une accalmie, mais dès la reprise, les projets en cours ont été majoritairement maintenus. L’accompagnement des entreprises dans ces nouveaux modes de travail agiles vont être le plus important challenge et sera créateur de nouvelles opportunités pour MOORE Design et CEB. »
MOORE Design est aussi partenaire du concours lancé par Intramuros et l’école CAMONDO.
Durant la Paris Design Week, découvrez la sélection de la rédaction au Concept Store Intramuros, et des exclusivités !
Le Mobilier national nous confie sa première coédition réalisée avec Ligne Roset pour la collection Hémicycle signée par Philippe Nigro, qui devait être présentée à Milan. En avant-première, Lafuma dévoile sa collaboration avec Bleu de Chauffe, qui sera distribuée en octobre.
Cruso présentera des éléments de la collection réalisée avec le designer japonais Keiji Takeuchi, The Vintage Furniture (exposant aussi dans l’espace) donnera la petite touche temporelle avec quelques éléments du XXe siècle. XXO, réputé comme étant LE loueur de mobilier événementiel du cinéma et de la mode proposera à la vente une partie de sa collection regroupant les plus grandes signatures du XXe.
Côté art de la table, Lucille Viaud nous confie ses créations en verre marin, tandis que Made in Design concocte un panel éclectique qui comprend des pièces de mobilier et des accessoires, de Driade, Muuto, Seletti, Hay… et bien d’autres surprises !
Du 3 au 8 septembre, 5 rue Saint Merri, 75004 Paris (Métros Beaubourg / Hôtel de ville) 11h-19h / Entrée libre
Du 3 au 8 septembre, à l’occasion de la Paris Design Week, Intramuros installe un café éphémère au sein de la Galerie Joseph située 5 rue Saint-Merri, près de Beaubourg.
À l’entrée de l’espace, à côté du concept-store initié par le magazine, le Café Intramuros est un véritable lieu de vie qui vous accueille pour échanger, travailler, vous détendre, faire le point sur vos découvertes des exposants du lieu comme de l’ensemble de l’événement. N’hésitez pas à y programmer vos rencontres comme à prendre rendez-vous avec la rédaction pour échanger tranquillement sur votre actualité, vos projets. Prendre du temps ensemble, c’est aussi l’idée de ce Café aménagé en partenariat avec la Galerie Joseph, le Mobilier national, Cruso, aKagreen, Chafik Studio et MatchEvent.
Pour les gourmets, Kubo régalera avec ses pâtisseries inventives et ses twists salés tandis que la brasserie parisienne BapBap proposera ses bières artisanales. Networking et chill garantis !
Un havre de paix étonnant à deux pas du parc des expositions. Porte de Versailles, le Perchoir nouvellement inauguré n’investit pas un rooftop cette fois mais offre une vue imprenable sur la la plus grande ferme urbaine d’Europe, avec lequel le restaurant collabore bien évidemment. C’est l’architecte d’intérieur Fanny Perrier qui a mis en scène cet espace entre esprit authentique et chill out urbain prisé.
Le Perchoir, entre terrasse et jardin d’hiver
Deux accès sont possibles pour atteindre le Perchoir : la passerelle vous conduit directement à la terrasse tandis que l’accès par le lobby propose un sas d’intimité, dans un esprit de jardin d’hiver, déjà présent dès le choix des matériaux ; le sol est en opus incertain, revêtement très prisé du jardin, traditionnellement utilisé dans l’Antiquité pour habiller les sols. Au plafond, l’architecte d’intérieur a reproduit un travail de treillis, les fresques murales, dans un esprit d’estampes japonaises peintes par l’artiste Fanny Chaix Bryan…
Pour le restaurant aussi, le choix de la céramique inscrit l’esprit intemporel du lieu : la cuisine ouverte est marquée des carreaux blancs, tandis que le bar et le kiosque-trattoria sont recouverts de pièces moulées en forme de bambou, dans les tons verts dans la continuité de décliner cet esprit végétal, dessinées par Botteganove.
La plupart des éléments de mobilier ont été dessinés sur mesure , à l’exception de quelques banquettes et de quelques chaises chez Sika Design.
Une ode au temps et au végétal
Le végétal est bien entendu présent, surtout pour habiller les 5 m de hauteur sous plafond : à terme entre lierre et plantes « descendantes » un rideau vert habillera la transition intérieur-extérieur. Oliviers et figuiers dans de grands pots, longues jardinières adossées à des banquettes XXL viennent structurer l’espace et participer à cette impression de patios cosy où il fait bon venir se retrouver de jour comme de nuit. L’éclairage a bien sûr été soigneusement étudié pour s’inscrire parfaitement dans l’ambiance, tamisée dans les petits salons privées sous pergolas qui longent une partie de la terrasse.
Comme elle l’exprime, pour dessiner, Fanny Perrier s’empare de souvenirs, « d’images qui remontent et refont surface », elle choisit une atmosphère intemporelle, entre tonnelle, grandes banquettes sur la terrasse comme autant de mini-salons, tout en gardant une trace géométrique dans le choix des tissus intérieurs ( c réatrice KellyWearstler pour Lee Jofa) : « Notre désir était de créer un jardin romantique, charmant dans l’esprit Anglais en l’associant à une végétation méditerranéenne. Nous avons imaginé une nature qui prend possession du lieu. »
Fanny Perrier aime ramener «la main de l’homme» dans les intérieurs qu’elle anime et pour ce faire s’entoure d’artistes et d’artisans qu’elle a guidé dans leurs travaux, à l’image des lanternes monumentales en vitrail réalisées par Marie-Pierre Bouaziz, dans la serre du restaurant. Pour le Perchoir, elle a fait appel à des artistes qui ont conçus des œuvres pour le lieu, comme les Papillons de Jean-Marie Appriou, qui vont intégrer la collection du Perchoir.
Un restaurant convivial
“J’aime créer un dialogue convivial à travers la fonctionnalité d’un espace,c’est la raison pour laquelle la cuisine est ouverte sur le restaurant. Les fourneaux posés en îlot central sont les prémices d’une cuisine familiale et généreuse” explique Fanny Perrier. Le Perchoir Porte de Versailles peut recevoir jusqu’à 400 personnes avec son restaurant de 250 m² et sa terrasse de 489 m².
Le Perchoir Versailles – Terrasse du Hall 6 – 2 avenue de la Porte de la Plaine – 75015 Paris
Le confinement a profondément changé le rapport des Français à leur habitat. De nouveaux usages se sont installés dans le quotidien et ont fait naître de nouveaux besoins. Une étude d’Esprit Meuble menée avec l’Institut de prospective et d’études pour l’ameublement (IPEA) sur le terrain auprès de 3000 ménages, du 18 au 27 mai.
En prévision du salon qui se tiendra en décembre, ESPRIT MEUBLE a souhaité éclairer les acteurs du secteur afin qu’ils puissent accompagner les changements opérés pendant cette période particulière et inscrits durablement, et dévoile les résultats de son étude menée en mai avec l’IPEA : « L’habitat, refuge sanctuarisé par la crise du Covid : les Français et leur habitat depuis le confinement. »
En effet, pour 70,1% des personnes interrogées, les activités pratiquées dans leur logement ont donné envie de réaménager son intérieur… Qu’il ait obligés à apprivoiser la solitude ou la cohabitation, le confinement nous a amenés à devoir lutter contre l’impression d’enfermement, avec pour résultats :
– la luminosité, érigée en denrée de première nécessité,
– l’optimisation de l’espace, nouveau besoin vital.
Le salon-séjour s’est fait la scène privilégiée de nouvelles activités : télétravail, école à la maison, sport ou yoga à domicile, retour aux loisirs créatifs… la modularité du mobilier devient essentielle pour définir les espaces et cloisonner les différents temps de la journée. Avec le télétravail, amené à se pérenniser, de nouveaux besoins d’ergonomie se font ressentir : assise, éclairage, acoustique… Le retour derrière les fourneaux et une cuisine plus ambitieuse ont renforcé les exigences pour un mobilier fonctionnel, un électroménager plus pointu, mais aussi pour des espaces plus conviviaux.
Ce printemps, propice plus que jamais au grand ménage, a mis en évidence des besoins de solutions de rangement et d’organisation. Les espaces communs (cours, balcons etc.) se sont également vus ré-investis, comme précieux lieux de socialisation et de partage.
Achats reliés aux modes de production
Une période aussi plus contemplative, durant laquelle les Français ont pu faire le plein d’inspiration. Ils souhaitent aujourd’hui que leur intérieur soit davantage en harmonie avec leur personnalité, mais aussi leurs valeurs, repensées pendant ce moment d’introspection et de remise en question de nos styles de vie. Authenticité, responsabilité, écologie : des petits gestes aux grandes résolutions, nos sensibilités aux questions de développement durable se sont développées, avec une attention portée au-delà de l’offre, aux choix de production. Ainsi, 37,7% considèrent qu’un meuble ne doit pas être fabriqué à l’autre bout du monde.
Trente partenaires internationaux, à l’initiative de Renson, unissent leurs forces pour créer une expérience dédiée à la vie en plein air. Le projet “NOA Outdoor Living”, à la manière du personnage biblique, réunira toutes les facettes de la vie extérieure dans diverses scènes de jardin. Une expérience intéressante de mutualisation de produits et de services pour un site expérimental.
Le long de l’autoroute belge E17, à Kruisem, s’élèvera à l’automne 2021 le “NOA Outdoor Living”. Showroom ou centre d’expérience, le projet NOA vise à présenter la multitude facettes de la vie en plein air. “Et pour cause, le showroom ne propose de produits isolés, mais des scènes. Pas de pièces individuelles, de structures et de meubles rassemblés de façon aléatoire, mais des concepts globaux” indique Hilde Baekelandt, concept manager du NOA. En effet, sur près de 10 000 m2 se succèderont jardins avec piscine, jardins de ville clos, balcons ou encore penthouse : “Ceci nous a donné l’idée de donner à ce bâtiment – à la longueur impressionnante de 380 m – la forme d’un pavillon de jardin grandeur XXL”, explique Luc Binst, CEO de Binst Architects, en charge des plans du projet.
Un site dédié à la vie en extérieur
Après l’étude de près de 900 propositions venues du monde entier, le jury des Bolia Design Awards 2020 a départagé les 3 gagnants, sélectionnés sur des critères de créativité, fonctionnalité, esthétique, potentiel, et surtout de durabilité. Les projets couronnés ont tous la possibilité de faire partie des futures collections Bolia.
Depuis 2007, Bolia organise chaque année les Bolia Design Awards : un événement ayant pour objectif de faire émerger les nouveaux talents du New Scandinavian Design. La marque est en quête d’interprétations créatives, originales et uniques du design scandinave, avec un accent mis tout particulièrement sur les questions de durabilité, à travers de l’emploi de matériaux réutilisés ou recyclés, mais également de méthodes de production alternatives.
1er Prix : Tapis ZEN RUG
Le tapis Zen Rug a permis à la Danoise Emily Broom de remporter le 1er prix. Créé pendant le confinement dû au coronavirus, le tapis répond à un besoin de nous sentir en sécurité, enracinés, et de retrouver une sérénité disparue en ces temps incertains. À l’instar des jardins japonais de pierres « Karesansui » ou « zen », ce tapis reprend les éléments apaisants de la nature au travers de lignes simples et épurées et de matériaux durables, tels que le fil de PET recyclé, qui permet de donner une seconde vie à des bouteilles en plastique usagées. Le jury a notamment apprécié ce design en raison de son histoire, de son interprétation du bien-être et de la sérénité, et de sa dimension durable.
Prix Durable: récipients Relics
Le Prix Durable a été attribué à Relics, une série de récipients destinés à rallonger la durée de conservation des fruits et des légumes. Imaginé par la designer allemande Georgia von le Fort, ce projet est né d’une volonté de recycler les déchets de porcelaine, un matériau qui, lorsque broyé puis passé sous de l’eau froide, présente la particularité de produire un effet de refroidissement naturel par évaporation. L’esthétique, proche d’un plateau d’œufs, a tout particulièrement plu au jury, tout comme l’esprit de durabilité présent à toutes les étapes de conception et de fabrication.
Prix du Public : Folding One Chair
Le gagnant du Prix du Public est le designer Ukrainien Stepan Korobetskyi, avec la chaise pliante Folding One Chair. L’inspiration lui est venue lorsqu’il a constaté l’absence de belles chaises pliantes et écologiques sur le marché, celles-ci étant souvent réalisées en plastique ou en aluminium. Stepan Korobetskyi a ainsi eu l’idée de créer une chaise à partir de matériaux naturels, résistants et durables, tels que le bois, et aisée à transporter un plat, pour un acheminement optimisé et plus durable. Idéale pour de petits espaces, cette chaise a convaincu le public grâce à sa fonction claire et précise, sa structure légère, et son élégante apparence.
Fin juin, Knoll a annoncé un investissement de 164 millions de dollars en actions du fonds Investindustrial, qui détient déjà Flos, B & B Italia, et Louis Poulsen dans sa filiale Design Holding. Si l’intégration suit l’investissement, Design Holding deviendra un acteur majeur du mobilier contemporain.
En annonçant son nouvel actionnaire le 23 juin, Andrew Cogan, président et directeur général de Knoll, annonçait : « Je suis convaincu que toutes nos parties prenantes bénéficieront de leur investissement à long terme dans Knoll ainsi que de leur engagement dans le domaine de la conception d’espaces à l’échelle mondiale. » Dans un communiqué, Knoll précise utiliser le produit net de la transaction pour les besoins généraux de l’entreprise, notamment pour réduire l’encours de ses emprunts dans le cadre de sa facilité de crédit. En outre, est prévue la nomination d’un administrateur nommé par Investindustrial à son conseil d’administration lors de la clôture de cette transaction.
De son côté, Andrea C. Bonomi, président du conseil consultatif industriel d’Investindustrial, a déclaré : « Nous sommes ravis d’investir dans Knoll et dans sa solide équipe de direction alors qu’ils continuent à développer leur constellation de marques axées sur le design. Nous pensons que Knoll a l’opportunité de capitaliser sur l’importance croissante du design dans notre façon de vivre et de travailler, et de continuer à créer de la valeur sur le long terme. »
Knoll, 80 ans d’expertise
Le fauteuil Tulip d’Eero Saarinen, la Barcelona de Mies von der Rohe, la Diamond Chair de Harry Bertoia, c’est Knoll. Depuis sa création aux Etats-Unis en 1935, la marque est à l’origine de nombreuses pièces iconiques, dont certaines ont été dessinées directement par Florence Knoll qui a repris la suite de son mari dans les années 50. La marque danoise Muuto a intégré le groupe en 2017.
Intramuros s’est associé à l’école Camondo pour une collaboration inédite : donner l’opportunité à des étudiants sélectionnés par Sunbrella, Lafuma et Moore Design de travailler sur des projets qui auront vocation à être édités.
Fondée il y a soixante-quinze ans, l’école Camondo forme des architectes d’intérieur-designers au terme d’une formation de cinq ans. à Paris, véritable entité des Arts décoratifs, elle jouit d’une situation unique en Europe en étant adossée à une institution culturelle française, dont les collections et les ressources valorisent les arts décoratifs, le design contemporain, les savoir-faire de haute facture des artisans et des industriels, et elle participe à leur rayonnement et à leur transmission. À la rentrée de septembre 2019, l’école Camondo s’est installée dans un second site à Toulon, dans le secteur Chalucet, nouveau « quartier de la connaissance », face à la Méditerranée.
Une pédagogie
Les diplômes de l’école Camondo embrassent trois grands territoires d’étude : scénographie (arts de la scène, muséographie, événementiel) ; espace pour demain (vision prospective des usages, services en espaces publics, nouvelles technologies…) ; nouveaux ensembliers (espace privé, hospitalité, patrimoine, réhabilitation, artisanat)…
L’école a pour ambition d’outiller les étudiants qu’elle forme pour qu’ils déploient leur singularité créative et visionnaire. L’école, son équipe, ses enseignants, se sont fixé l’ambition collective d’embrasser une identité plus prospective et sociétale du métier, traversée par la question de l’usager, des scénarios d’usage et donc de la place centrale de l’humain, où l’interaction entre l’objet et l’espace permet de concevoir un monde et des univers de vie plus justes et plus intelligents.
S’ils conçoivent un restaurant gastronomique, dans le cadre de leur sujet imposé, il faut qu’il atteigne un bilan zéro carbone.
S’ils dessinent des espaces de vie urbains ou ruraux, ils l’imaginent autour du réemploi, de la question de l’existant ou de celle du partage.
S’ils créent de nouveaux objets, ils s’attachent au caractère recyclable des matières à travers un artisanat responsable.
L’échelle de leur pensée s’ancre au croisement de celles du designer et de l’architecte. Elle s’appuie sur l’intériorité des espaces et des êtres pour mieux s’émanciper vers l’extérieur et les autres.
La fin d’études, une étape-clé
Cette année, l’école diplômera soixante étudiants. Embrasser un sujet suppose de définir un territoire, de cerner une question, de trouver un commanditaire, d’en inventer le programme, d’inventorier les contraintes, de déployer une méthode, de développer un projet en en maîtrisant tous les aspects, en en réduisant toutes les difficultés – qu’il s’agisse de meubles, d’objets, d’espaces, de services, d’usages ou tout à la fois –, d’en projeter la matérialité dans ces moindres détails.
Autant de défis et de démarches, entre ceux qui cherchent et expérimentent, ceux qui construisent dans le cadre bâti, ceux qui mettent en scène les arts du spectacle, ceux qui inventent les services de demain. Ces sujets sont bien souvent liés au travail de construction d’un discours fondé, documenté, critique et conscient de lui-même que chaque étudiant a dû mené pour la rédaction de son mémoire.
Un travail patient d’une année entière, aboutissant également à la production d’un document écrit, bien souvent un mémoire-objet, dont la qualité de la mise en pages rivalise avec la pertinence des contenus. Pour souligner l’investissement de l’étudiant – et valoriser cette démarche qui vient couronner cinq années d’études, de partage, de création, pour chacune et chacun des étudiants –, l’école est l’une des rares à avoir conçu une plateforme mémorielle de ces diplômes sous forme d’exposition virtuelle pour chaque promotion.
Le défi de la promotion Cynthia Fleury
Cette année, la promotion, qui a pris pour nom celui de la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury, très engagée dans l’éthique du soin aux côtés des Sismo (voir article p. 28), est invitée à un nouveau challenge post-diplôme. Dans le cadre du concours lancé par Intramuros, les partenaires Sunbrella, Lafuma et Moore Design sont invités, cette première quinzaine de juillet, à consulter l’exposition virtuelle des projets étudiants. Chacun établira ensuite une liste d’une dizaine d’étudiants avec lesquels ils échangeront en visioconférence, et ils se détermineront à la fin juillet sur les trois étudiants sélectionnés…
Ces lauréats auront ainsi l’opportunité exceptionnelle de concrétiser le travail engagé pour leur diplôme dans le cadre d’une réflexion approfondie avec les partenaires : au regard de leurs projets, ces derniers proposeront un brief sur lequel ils s’appuieront pour passer ensuite à la phase de réalisation.
Ces lauréats seront à découvrir dans le prochain numéro d’Intramuros, et leurs projets seront présentés dans le numéro de fin d’année.
Vous êtes artisan, designer ou ingénieur et souhaitez participer la prochaine édition de l’Académie des Savoir-Faire ? N’hésitez pas à déposer votre candidature d’ici le 20 juillet 2020, ou à diffuser l’information autour de vous.
En 2021, la transparence sera au cœur de la cinquième Académie des savoir-faire, qui explorera le verre et le cristal à travers leurs multiples facettes. Chaque mois, des conférences publiques seront suivies de master-classes réservées aux académiciens pour approfondir les savoirs autour de ces matières. Au terme de l’année, un workshop animé par le designer Noé Duchaufour-Lawrance, auquel la Fondation d’entreprise Hermès a confié la direction pédagogique de cette édition, permettra de mettre en pratique, de manière transversale, les connaissances acquises par chacun.
Et si nous redécouvrions nos intérieurs de manière inattendue et ludique, à travers des expériences digitales innovantes ? C’est ce que propose, depuis quelques jours, l’enseigne Ikea, via son laboratoire de recherche et de design SPACE10 : plusieurs dispositifs numériques sont mis en ligne, pensés et conçus afin d’explorer de nouvelles façons d’interagir avec les espaces dans lesquels nous vivons.
Alors que le temps passé dans nos intérieurs n’a jamais été aussi important qu’actuellement, comprendre la manière dont nous interagissons dans ces espaces de vie peut s’avérer proprement fascinant ! C’est ce que propose la plateforme EverydayExperiments.com, lancée ce 17 juin, en dévoilant une série d’expériences digitales, pensées et conçues afin d’explorer de nouvelles façons d’interagir avec les espaces dans lesquels nous vivons : ce projet, initié par Ikea et son laboratoire de recherche et de design SPACE10, réunit quelques-uns des meilleurs studios de technologie spécialisés en la matière.
IA, réalité augmentée, intelligence spatiale…
Chaque expérience, disponible sur la plateforme, révèle comment nos maisons et nos intérieurs pourraient être appréhendés grâce à la technologie, de manière très surprenante, ludique, ou astucieuse ; elles reposent sur l’intelligence artificielle, l’apprentissage automatique, la réalité augmentée et l’intelligence spatiale de pointe… à l’image de trois d’entre elles, particulièrement fascinantes :
> “Optical Soundsystem” (créé en partenariat avec ManVsMachine) est un prototype pour une application de réalité augmentée, qui permettrait à chacun de “voir” la musique dans son environnement. Autrement dit, cette expérience incite le consommateur à identifier un haut-parleur dans sa maison, et à créer une visualisation, en temps réel, des sons qu’il entend : les ondes sonores rebondissent et se déplacent autour des objets, avec la possibilité de personnaliser ce que l’on voit en fonction de ses préférences !
> “Fort Builder” (menée avec le studio FIELD) est particulièrement ludique : ici, il devient possible d’utiliser les propres objets de son intérieur, et de les empiler les uns sur les autres – défiant les lois de la gravité – jusqu’à ce qu’ils lâchent prise et que la construction tombe. L’opportunité, en somme, d’appréhender différemment les objets du quotidien, en ignorant totalement leur fonction première ! D’autant qu’il est possible, par la suite, de jouer avec les modèles 3D ainsi constitués, et de créer des sculptures ludiques en réalité virtuelle et en réalité augmentée.
> Enfin, “Spatial Instruments” (studio FIELD) est un prototype qui invite à créer des sons en fonction de la disposition des meubles ou du design d’une pièce : grâce à la technologie LIDAR, on scanne et on construit un modèle de notre salon, par exemple, ce qui permet d’obtenir un instrument interactif capable de traduire la forme, la profondeur, la couleur et la position de tous les objets numérises en un paysage sonore unique. Ainsi, lorsque l’on déplace la caméra dans la pièce, le son est déclenché par chaque forme… qu’il s’agisse des plus petits objets disposés sur les étagères, aux meubles plus volumineux. Autre fonctionnalité intéressante : la musique change au fur-et-à-mesure que l’on réorganise son intérieur, encourageant ainsi à changer ce qui est familier, à percevoir la maison différemment… tout en suscitant de l’inspiration pour faire de nouveaux arrangements !
“La technologie, élément essentiel de l’expérience client et de l’offre d’ameublement d’Ikea”
Ainsi, aux côtés de ces partenaires avant-gardistes aux projets toujours plus créatifs, Ikea et SPACE10 visent à concevoir des solutions innovantes pour la vie de demain, et rendre le quotidien “extraordinaire”, comme l’explique Fredrik Axén, responsable numérique d’Inter Ikea Systems B.V. : “La maison du futur devrait replacer ses habitants au centre de l’équation. C’est l’endroit où chacun doit se sentir en sécurité, à l’aise et avoir le contrôle. La technologie devient rapidement un élément essentiel de l’expérience client et de l’offre d’ameublement d’Ikea. En tant que marque, nous nous concentrons en priorité sur le bien-être des personnes et sur l’environnement. Cependant, à l’aube de cette nouvelle ère numérique, nous explorons également de nouvelles façons de créer un meilleur quotidien à la maison, tout en protégeant la vie privée des consommateurs.”
Pour son édition 2020, la Milan Design Week prend une forme digitale avec une programmation inédite du 15 au 21 juin. L’Institut français y programme «Design, à présent», une exploration dans le design français à travers différents enjeux provoqués ou amplifiés par la crise écologique.
Malte Martin fait partie des designers sollicités pour une série d’entretiens sur le rôle que le design peut avoir pour faire face aux défis écologiques et sociétaux.