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Stratasys vient de sortir la J55, une imprimante 3D qui cible les studios de design : compacte, elle est conçue pour rester à portée de main des équipes de conception de produits, directement dans les espaces de travail, sans gêner l’environnement. Sa qualité d’impression permet de proposer des premiers prototypes réalistes aux clients.
Sortie l’an passé, ultra compacte, le point fort de l’imprimante 3D J55 proposée par Stratasys est d’avoir été pensée pour les équipes de conception de produits, pour tester les idées tout en ayant un maximum de précision dans le rendu. Grâce à ses cinq matériaux d’impression simultanée, elle permet d’obtenir près de 500 000 couleurs validées Pantone, des effets de textures ou de transparence sur une seule et même pièce imprimée.
La J55 comprend une plate-forme de fabrication rotative brevetée et une tête d’impression fixe : cette technologie, conçue pour en optimiser la fiabilité et simplifier la maintenance, permet par ailleurs d ’améliorer le rendement malgré sa taille compacte au sol, tout en réduisant largement le bruit, qui est comparable à celui d’un réfrigérateur. En association avec la technologie de filtration ProAero pour éviter les odeurs, la J55 peut parfaitement être installée dans n’importe quel environnement de travail.
Compatible avec le logiciel GrabCAD Print, la J55 permet d’importer aisément les fichiers CAO les plus courants (SOLIDWORKS, CATIA, PTC Creo, Siemens NX, Inventor) ainsi que les tout derniers formats 3MF, qui constituent une amélioration significative par rapport aux fichiers traditionnels STL, OBJ et VRML. Et pour la première fois, Stratasys facilite plus encore le flux de travail des couleurs 3MF grâce au logiciel de rendu 3D KeyShot de Luxion Inc.
Simple à installer et à utiliser, « nous avons développé cette imprimante 3D innovante pour véritablement transformer le processus de développement des produits par les concepteurs et ingénieurs du monde entier », explique Omer Krieger, vice-président exécutif produits chez Stratasys. Son coût a été travaillé pour répondre aux besoins d’équipes de conception produit, tout en gardant un haut niveau de qualité des pièces imprimées en 3D.
Conçue comme un complément plus petit mais tout aussi performant, que la série J8 de Stratasys pour les petits ateliers, la J55 est capable de réaliser la totalité du processus de design et de lancer l’impression le même jour, tout en réduisant au minimum la phase du post-traitement. Offrant la même résolution exceptionnelle et les mêmes détails que les imprimantes 3D de la série J8, elle est capable de réaliser des modèles qui ont la forme, le matériau, la couleur et la finition des produits finis. Pour en savoir plus et demander des devis : https://www.stratasys.com/fr/3d-printers/j55
En 2021, le jardin n’est plus seulement une pièce en plus : c’est la pièce recherchée par excellence, privilégiée, quand on se recentre sur son habitat. Entre compléments de collection, pièces sculpturales, collaborations diverses et engagement, les dernières actualités du secteur outdoor.
EGO PARIS COMPLÈTE SUTRA
EGO PARIS complète sa collection Sutra (design Studio 5.5) de 4 nouveautés : une table de repas extensible (jusqu’à 6, 10 ou 12 personnes), une chaise, un fauteuil, un bain de soleil Toute la collection garde l’inspiration des ganivelles, et associe un tissus Serge Ferrari sur des structures aluminum.
TECTONA mise sur la courbe
Christophe Delcourt a signé la collection Exeter pour Tectona, qui s’agrandit d’un fauteuil bridge. Le travail des lignes courbes, et notamment la fluidité du prolongement des accoudoirs dans le piétement traduit le savoir-faire de la marque en ébénisterie. On y lit la solidité du teck sans pour autant un effet pesant dans un principe ajouré qui évite un effet massif. Parmi les autres nouveautés, on note aussi dans les pièces plus imposantes le banc circulaire qui vient agrandir la collection 1800.
EMU joue les prolongations
Chez Emu, la collection Carousel désignée par Sebastian Herkner s’agrandit d’un sofa d’un pouf et de tables basses carrées et rectangulaires. Parmi les nouveautés dans les collections préexistantes, on note aussi une nouvelle version de l’ensemble Tami de Patrick Norguet, avec une structure en bambou ; la chaise longue Cozy de la collection Snooze de Chiaramonte-Marin en version d’intérieur ; le lit de jour pour la gamme Shine d’Arik Levy et la table rectangulaire de la collection Nova. Parmi les toutes nouvelles sorties, on repère la collection Cannolè (design Anton Cristell & Emmanuel Gargano) forte d’une large structure composée de tubes d’acier, et d’une assise au coussinage profond et épais.
Ethimo travaille la nuance
Paola Navone complète sa collection Rafael avec des tables de repas de différentes dimensions et des fauteuils, qui allient la structure en teck à un jeu de tressages réalisés en corde. Les tables se démarquent par leur forme asymétrique et leur plateau, en marbre ou en pierre de lave émaillée, dont les nuances rappellent celles de la mer.
VONDOM mixe les matériaux
L’éditeur espagnol renforce ses collections outdoor avec des accessoires (comme les pots et jardinières Venus de Marcel Wanders) ou des hybridations de matériaux : la collection Faz de Ramon Esteve se décline désormais en Faz Wood, par la proposition d’un piétement en bois.
Cassina voit le jardin en grand
Parmi les éditeurs qui développent leur marché outdoor, on notera aussi le Trampoline imaginée par Patricia Urquiola pour Cassina. Ce daybed XXL est inspiré des petits trempolines présents dans les jardins des maisons au Groenland. Et forme à lui seul un espace en soi.
B&B Italia valorise le cycle de vie des produits
Borea est une collection complète de sièges et de tables outdoor conçue par Piero Lissoni.La collection mise sur des structures métalliques tubulaires au design fluide, sans coutures, sans joints ni interruptions,. Les procédés de cintrage du métal tirent parti des techniques habituellement utilisées dans le secteur aéronautique. En plus d’utiliser des matériaux recyclés et recyclables, tous les meubles de la collection peuvent en fait être entièrement démontés et chaque élément peut être séparé.
Parmi les collaborations intéressantes qui suivent le même principe de cycle de vie du produit, on remarquera la sortie en 2020 des poufs Tramae. Cette collection a été conçue avec unPizzo, une agence d’artisanat textile spécialisée dans le tressage pour l’ameublement, qui réinterprète ici le travail des paniers en osier.
Pour sa prochaine édition, ¡Viva Villa! , le festival qui met en avant les résidents de la Casa de Velázquez, de la Villa Kujoyama et de la Villa Médicis, fait évoluer son format et recherche un commissaire d’exposition, qui sera ponctuellement en résidence curatoriale à Madrid, Kyoto et Rome. Limite de dépôt des candidatures : 25 janvier 2021.
Après cinq éditions présentées à Paris, Marseille et Avignon, le festival ¡Viva Villa! prend un nouvel élan et réinvente son format : l’exposition collective pluridisciplinaire réunissant les résidents des trois institutions aura désormais lieu tous les deux ans. Cette biennale donnera à voir le travail de deux promotions d’artistes, créateurs et chercheurs issus de chaque résidence, soit entre 50 et 70 talents.
Dans le cadre de l’édition 2022 du festival, ¡Viva Villa! lance un appel à candidatures pour une résidence curatoriale à destination des commissaires d’exposition francophones, sans limite d’âge ni critère de nationalité.
La résidence curatoriale s’inscrit dans le cadre d’un programme d’accueil inédit entre les trois institutions organisatrices, l’Académie de France à Rome – Villa Médicis, la Casa de Velázquez à Madrid, la Villa Kujoyama à Kyoto, en collaboration avec la Collection Lambert en Avignon, partenaire associé de cette édition-pilote de la biennale des résidences d’artistes.
La ou le commissaire en résidence se verra confier le co-commissariat de l’édition 2022 du festival ¡Viva Villa! qui se tiendra à l’automne 2022 à la Collection Lambert en Avignon, conjointement avec le directeur artistique délégué de la Collection Lambert.
Pendant deux saisons culturelles, le ou la co-commissaire effectuera une série de séjours d’un mois à Rome, Madrid, Kyoto et Avignon afin de concevoir le projet curatorial avec les artistes, créateurs et chercheurs accueillis au sein des trois résidences d’artistes à l’étranger. Elle ou il sera en charge d’assurer la conception et la réalisation d’une exposition, le développement d’actions artistiques auprès des publics et le suivi éditorial du catalogue.
Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 25 janvier 2021 à 13h00 (Heure France métropolitaine).
Retrouvez les portraits de Jeanne Vicerial et Sara Kamalvand, respectivement résidentes 2020 à la Villa Médicis et à la Casa de Velázquez dans le dernier numéro d’Intramuros.
Retrouvez nos articles sur le festival 2020 les éditions précédentes.
Ober, spécialiste de surfaces décoratives et panneaux acoustiques pour l’agencement intérieur, ouvre un espace Matériauthèque à Paris. Un lieu riche de plus de 2000 références, entièrement dédié aux professionnels.
La 2e édition du concours « Ton atelier Prototype » est ouverte : les designers peuvent déposer leur candidature jusqu’au 15 janvier compris : les lauréats bénéficieront d’une demi-journée à l’usine CFT pour la réalisation d’un premier prototype entre le 3 et le 5 février.
Membre de la FrenchFab et du groupe Metalians, CFT INDUSTRIE est spécialisée depuis plus de trente ans dans le cintrage et assemblage de fil, tube et tôle. L’usine comprend aussi un département d’études qui peut accompagner aussi la conception et l’industrialisation des projets.
À l’automne 2020 est lancé le premier concours « Ton atelier prototype » : l’objectif est d’aider des designers à fabriquer le premier prototype d’un projet. En novembre dernier, les 8 professionnels sélectionnés ont pu réaliser des prototypes de tables, sièges, ou d’accessoires.
Compte tenu de l’intérêt suscité par cette opération, CFT INDUSTRIE a décidé de la renouveler en ce début d’année. Les candidats ont jusqu’au 15 janvier pour déposer leur dossier. Parallèlement à un formulaire d’inscription détaillé, ceux-ci doivent fournir des plans complets. Après l’étude des dossiers (matériaux, complexité des pièces à réaliser, analyse de l’assemblage…) l’équipe de CFT sélectionnera les 6 lauréats : ces designers bénéficieront d’une demi-journée en usine, entre le 3 et le 5 février, pour la réalisation d’un premier prototype, après un accompagnement personnalisé en amont.
Cintrage tube métallique, CFT Metalians ©2020
Toutes les informations pour postuler sont ici : https://cintragefiltube.com/atelier-prototype-du-3-au-5-fevrier-2021/
Jusqu’au 15 janvier, le showroom Saint-Germain de Silvera accueille une exposition de Victoria Wilmotte. Tout en dévoilant des pièces en avant-première et des pièces phares, la designeuse en profite pour marquer les dix ans de son atelier et dévoiler un ouvrage rétrospectif.
Dans le showroom de Silvera, une quinzaine de produits dressent un aperçu significatif de la signature de Victoria Wilmotte. On y retrouve notamment des pièces élémentaires, comme la collection Pli ou le miroir Piega édités par ClassiCon, et des créations plus magistrales comme une table à manger en marbre. Surtout l’exposition fait la part belle au travail de la matière au cœur de l’inspiration de la designeuse : métal, marbre sont découpés, plissés, traités, disciplinés avec audace, dans des lignes à la fois douces et énergiques. Parmi les pièces étonnantes placées en vitrine, des luminaires en marbre Marquina qui intègrent des leds apportent une chaleur particulière tout en renouvelant la perception de la matière. De même, parmi les nouveautés de la VW Factory, une console associe un plateau en marbre noir tout en contraste avec un piétement en acier plié thermolaqué d’un bleu électrique.
La présentation comporte aussi les vases édités par Daum, et d’autres versions en acier, mais le point d’orgue est la présentation de prototypes d’ canapé et d’un fauteuil, revêtu de velours : Pierre Frey, qui semble annoncer l’exploration du textile par la créatrice dans les futures années.
Jusqu’au 15 janvier, Silvera, 209 boulevard Saint-Germain , 75007 Paris.
VICTORIA WILMOTTE : À MI-CHEMIN ENTRE ÉDITION ET AUTO-ÉDITION
« Depuis 2015, j’ai cet espace à Paris que j’appelle la VW Factory, un lieu multifonctionnel qui accueille à la fois bureaux et showroom, ainsi qu’un atelier pour travailler le métal avec des machines-outils qui me permettent de concevoir prototypes, tests et petites séries. J’ai toujours aimé la production, la fabrication, avoir la possibilité de mettre des formes en volume et, surtout, de créer en faisant. J’ai toujours conçu en parallèle des pièces en dehors des maisons d’édition. L’auto-édition apporte une grande liberté, elle représente 50 % de mon travail. Son inconvénient ? L’auto-distribution ! (…) Je souhaite continuer à me faire éditer, je poursuis mes collaborations, notamment avec Haviland et Daum, car j’aime collaborer avec des marques qui ont un savoir-faire bien spécifique. C’est important de montrer que je peux adapter mes dessins et me plier à des sujets imposés. » ( « L’auto-édition, une stratégie d’appoint ? » article d’Isabelle Vatan paru dans le numéro 199 d’Intramuros, mars 2019)
Anniversaire, distinctions particulières, sorties, nouvelles collaborations… retrouvez les dernières infos du côté du mobilier : cette semaine, les canapés sont en vedette.
Ligne Roset : un anniversaire partagé
Pour fêter ses 160 ans, le groupe Ligne Roset a décidé de souligner une collaboration de 25 ans avec Kvadrat : à partir du 9 janvier , les 10 nouvelles teintes de Vidar habilleront des best-sellers de Ligne Roset et Cinna mis en scènes dans les vitrines et les showrooms des deux maisons. Une façon de valoriser ce revêtement créé à l’origine par Fanny Aronsen, et de découvrir la gamme de coloris revissée par le Belge Raf Simons : depuis le blanc crème au brun chocolat , du bleu nuit au violet foncé en passant par la brique et des neutres terreux. Tissée à partir de fils bouclés aux boucles d’une taille usuelle, la particularité de la gamme Vidar est de dégager une certaine profondeur avec des grains larges et serrés.
À noter, pendant le confinement, les best-sellers Prado de Cinna et Togo ont été prisés par les Français recentrés sur leur intérieur (cf article « Bien chez soi, en recherche d’espace et de sens », in Intramuros 206)
Minotti remporte un Design Award
Torii, le nouveau canapé créé par Nendo pour Minotti, vient de remporter le prix Archiproducts Design Awards 2020. dans la catégorie « Furniture ». Un canapé à la fois profond et relevé, qui fait référence dans les détails de fabrication de la structure en métal aux portails de temples shintoïstes, comme son nom le souligne. Le travail sur les finitions, que ce soit sur les coutures dans le capitonnage à bandes verticales ou des rappels apparents de la structure, donne un caractère particulier à l’ensemble.
Arflex : la modularité à volonté
Parmi les dernières créations pour Arflex du trio suédois Claesson Koivisto Rune, le canapé Bel Air se distingue par la linéarité de ses différents modules qui permettent d’aménager de façon très variée des espaces privés ou professionnels en jouant sur la composition des modules d’assises qui peuvent intégrer entre elles des mini-tables en marbre, et créer des petites séparations qui mettent à distance tout en gardant une ligne d’ensemble harmonieuse.
Annulation, reports… en ce début d’année, la tenue des événements physiques est bien entendu toujours liée aux conditions sanitaires, et les agendas se conjuguent toujours au conditionnel. Cela dit, plateformes digitales, organisations hybrides, les organisateurs développent depuis plusieurs mois des alternatives pour maintenir des temps forts, et garder le contact avec les professionnels. Le point sur les événements à venir en 2021, un « agenda » qui sera mis jour régulièrement. [mis à jour le 6 janvier]
Consumer Electronics Show ( CES)
« All-digital » : habituellement tenu à Las Vegas, le CES 2021 se déroulera du 6 au 9 janvier uniquement en virtuel avec des live vidéo. L’événement qui annonce les innovations et les tendances sur le marché de la tech devrait multiplier les annonces de prototypes et de produits prêts à être commercialisés.
IMM
Le salon de Cologne est annulé cette année et annonce de nouvelles dates physiques du 19 au 23 janvier 2022. À noter, le salon communiquera en février sur les lauréats du concours Pure talents, par le jury s’étant tenu en octobre dernier. Ainsi, 26 projets ont été sélectionnés, dans les catégories suivantes : mobilier revêtements de sol, papiers peints et textiles, éclairage, maison intelligente, accessoires pour la maison et cuisines. Rappelons que ce concours international s’adresse aux designers qui sont encore à l’université ou qui viennent de terminer leur formation.
Première Vision
Du 15 au 19 février, l’événement qui donne le tempo de la mode en France et à l’international sera 100 % digital : talk, sourcing en ligne, analyse des tendances et sélection de produits…
Stockholm Furniture & Light Fair
L’édition physique de la Stockholm Fair est annulée : pour cette édition 2021, du 9 au 13 février, certaines activités devraient être possiblement être maintenues dans la ville, et des événements en ligne sont prévus. La prochaine édition physique du Stockholm Furniture & Light Fair aura lieu du 8 au 12 février 2022
Maison & Objet
Après l’édition de septembre, les organisateurs ont décidé d’annuler l’édition de début d’année, reportée dans un premier temps en mars. Dans le prolongement de la Digital Fair organisée en septembre, ils maintiennent cependant, les 8 semaines de Digital Days, organisées autour des lancements de nouveautés sur la plateforme MOM ( Maison & Objet More). Du mercredi au vendredi seront ainsi proposés des repérages produits et des analyses marchés dédiées, en complément des showrooms, en lien avec des thématiques hebdomadaires ( Unexpected Gift, Trendy Deco, Well at Work, métiers d’art, Outdoor , démarche green,Premium Design). L’édition de septembre est prévue du 9 au 13 septembre (dans la foulée du Salon de Milan), avec un focus sur les programmes Work !.
Après avoir tergiversé, la grand-messe internationale du design n’aura pas lieu au printemps, mais est prévue pour l’automne, du 5 au 10 septembre. Pour fêter ces 60 ans, cet événement majeur comprendra également la tenue concomitante de Eurocuccina et Euroluce : toutes les catégories de produits seront donc présents en même temps.
Biennale internationale de design Saint-Etienne
Par rapport à son timing habituel, la Biennale internationale de design de Saint-Etienne devrait démarrer plus tard le 28 avril, mais se poursuivre pendant l’été jusqu’au’ au 21 août. Elle aura pour fil conducteur le thème des Bifurcations. Parallèlement au parcours en ville, 6 expositions sont annoncées : « Domesticité » (Mettre en perspective les grands changements qui caractérisent nos manières d’habiter et de vivre dans les espaces domestiques), « Automobile », « Territoires africains » (design d’influence sociale qui fait bifurquer les territoires), « Dépliages » (centrée sur les changements des objets corporels), « Pédagogies », « Production » (exposition-expérimentation proposée par le designer Ernesto Oroza). Une couverture numérique est annoncée, avec des contenus exclusifs, des lives et séries autour de la thématique.
Workspace Expo
Salon dédié au mobilier et l’aménagement des espaces de travail, Workspace Expo a reporté sa tenue du 25 au 27 mai 2021 à Paris Porte de Versailles.
France Design Week / Paris Design Week
La deuxième édition de la France Design Week est prévue du 7 au 28 septembre 2021. La Paris Design Week se tiendra parallèlement à Maison & objet du 9 au 18 septembre.
NeoCon (Chicago)
Organisé chaque année au Mart de Chicago depuis 1969, le NeoCon réunit les principaux fabricants de l’industrie (mobilier, tissus, revêtement…). Le salon reporte sa session prévue en juin à l’automne, du 4 au 6 octobre.
Lors de la Paris Design Week, en septembre dernier, Pathum Bila- Deroussy nous annonçait la création de designlink.fr. L’objectif : Mettre en contact les entreprises et les designers (étudiants comme professionnels), c’est l’objectif du nouveau service designlink.fr, totalement gratuit.
Durant des années, impliqué dans divers réseaux d’anciens étudiants, Pathum Bila-Deroussy accompagne les jeunes diplômés pour leur intégration sur le marché de l’emploi. Il suit également les entreprises dans leurs recherches de designers.
Face à la difficulté de faire se rencontrer l’offre et la demande, il établit différents constats. Le premier est que le marché souffre d’un manque de lisibilité : l’offre est présente, mais de manière éclatée, entre une multiplication de jobboards ultra-spécialisés et des plateformes génériques qui, à l’inverse, ont du mal à catégoriser l’offre.
De ce fait, cette difficulté de formuler des offres pertinentes, pose la question de la bonne compréhension des compétences des designers, de la visibilité de la diversité de ces compétences, pour que les entreprises puissent bien cibler leurs besoins.
Avec Designlink.fr, Pathum Bila-Deroussy avance une première réponse en souhaitant proposer un source d’information ciblée, avec un seul point d’entrée. Le service est volontairement gratuit, pour à terme rassembler au même endroit les propositions d’emplois de différentes structures, et il est pensé dans une approche décentralisée (l’ambition est d’avoir des référents sur tout le territoire). D’autre part, la confidentialité est assurée : à l’inverse de « CVthèques » traditionnelles, seules les compétences des candidats sont affichées, et les missions des entreprises. L’algorithme de mise en relation a été conçu de telle sorte que les coordonnées du candidat et de l’entreprise ne sont révélées que lorsque les deux parties ont donné leur accord.
L’ambition de ce site est de proposer aussi bien des CDI, des CDD, des missions, des offres de stages ou d’alternances, voire des propositions de bénévolat (dans le cadre par exemple d’une mise à disposition de l’entreprise une journée par mois). À terme également, Designlink.fr pourrait être un observatoire intéressant du secteur (type d’offres, statut, rémunération…). Un projet à suivre.
Pour explorer la façon dont l’habitat – dans une approche très large – est en train de changer, et spécifiquement comment la distance physique préconisée postcovid accélère ces transformations, le studio multiculturel Cutwork a défini dans un manifeste « Together has changed » cinq notions clés alimentant de nouveaux récits de vie : la réinvention de notre récit collectif, la fin du travail (ou l’émergence de nouveaux modes de vie), les nouveaux modèles familiaux (ou l’exploration de nouveaux types de relations), la confrontation à la nature (vivre avec d’autres êtres vivants), l’apparition des territoires liquides (vivre dans un mix d’urbain, de rural et de nomade). Nous reprenons ici un extrait de ce dernier axe. L’ensemble des textes (avec leurs sources) est disponible sur www.cutworkstudio.com.
Manifeste du studio Cutwork extraits du chapitre ``Territoires liquides
« Au cours des 30 dernières années, le coût de la vie dans les villes a augmenté de façon spectaculaire. À Toronto, par exemple, le prix du mètre carré a augmenté de 425 %, contre 133 % pour le revenu familial. Bien que la ville soit toujours le modèle le plus attrayant aujourd’hui, peut-on vraiment s’attendre à ce que celui reste un modèle dominant ? (…) Dans quelle mesure la ville est-elle un modèle résilient si elle engendre une aggravation des inégalités ? Pouvons-nous, de manière réaliste, nous attendre à ce que les villes supportent économiquement un afflux de plus de 3 milliards de personnes d’ici 2050 ?
L’attrait pour l’espace et le grand air n’est pas seulement une tendance qui reflète ces conditions. De nouvelles formes de flexibilité et de notion de distance dans nos modes de vie et de travail peuvent conduire à un passage vers un mode de vie décentralisé – mélangeant les modes de vie entre l’urbain et le rural dans les « territoires liquides » émergents. (…). En mars 2020, près d’une personne sur quatre a quitté Paris pour passer son confinement à la campagne. Presque toutes les grandes villes ont connu un exode urbain similaire (…). Bien sûr, il s’agit de signaux à court terme, mais sur quoi réside la qualité de nos villes si nous en venons à désirer les quitter en temps de crise ?
La ville est devenue l’incarnation de l’inégalité systémique. (…) Non seulement les espaces coûtent plus cher, mais ils ne cessent de se réduire (…) Le logement tel que nous le connaissions avant le confinement était un espace avec une définition bien précise. Pourtant, aujourd’hui, nos espaces privés, étroits, atteignent leurs limites. Nous devons dormir, travailler, cuisiner, manger, faire du sport, élever des enfants, le tout dans un environnement extrêmement compact. Avec ou sans confinement, cela devient la norme. Comment notre qualité de vie ne peut-elle pas se réduire si nous continuons à être entassés dans des espaces de plus en plus réduits ?
En 1845, Elisha Otis Graves invente l’ascenseur. (…) Cette invention-clé a permis aux villes de se développer et de se densifier verticalement pour limiter leur étalement, tout en accueillant une part de plus en plus importante de la population rurale.
Aujourd’hui, les ordinateurs portables, les smartphones et l’accès très répandu wi-fi très répandu ont de nouveau radicalement changé notre rapport à l’environnement. Mobile par définition, le portable a un impact très direct sur l’architecture : il libère l’espace de ses fonctions prédéfinies. Avec l’ordinateur portable, désormais depuis n’importe où, et même depuis notre lit. Avec l’essor du travail à distance, cette tendance à une plus grande flexibilité ne fait que s’accélérer. Les logements actuels ont été construits dans le cadre d’un scénario qui perd de sa pertinence aujourd’hui.
Nous devons changer de perspective et repenser nos habitats pour accompagner ce changement. Si le défi du siècle dernier était de densifier nos villes verticalement, le défi d’aujourd’hui est de repenser nos espaces pour les rendre plus élastiques dans leurs utilisations – en adéquation avec la façon dont nous les utilisons véritablement. Ce changement incroyable a alimenté l’apparition de nouveaux types d’architecture :, notamment d’espaces de travail partagés et de modèles de cohabitation. Ces expériences sont des occasions d’explorer de nouvelles façons, plus flexibles, d’accéder aux espaces et de les partager. Au sein de nos appartements compacts, la polyvalence est essentielle. Il ne s’agit plus d’avoir le plus de mètres carrés possible, mais de repenser la façon dont nos espaces peuvent facilement permettre à différentes activités de se dérouler dans un même lieu. Le défi consiste maintenant à les concevoir de manière à ce que nous puissions facilement reconfigurer chaque espace pour l’utiliser dans des activités variées : dormir, travailler, socialiser, et plus encore.
L’amélioration de la fluidité fonctionnelle et la logique des espaces partagés imprègnent toutes les échelles et tous les standards de vie : pièces intérieures, maisons entières, configuration des quartiers, expansion de la ville et rejoint maintenant et même l’ancienne opposition entre ville et campagne s’en voient impactés. Nous assistons déjà au développement d’un mode de vie mixte, rural et urbain. Car les gens ne fuient pas n’ont pas seulement fui la campagne pendant leur confinement : bien avant le mois de mars, nous avons vu le début de la tendance des « citadins qui quittent la ville ». Au cours des neuf dernières années, un million de gens ont fui, quitté New York. Selon Bloomberg, près de 300 personnes par jour quittent la région. Si nous pouvons maintenir nos relations personnelles et une certaine l’activité économique à distance, et si les pressions systémiques de la ville continuent de s’intensifier sans contrôle aucun, ce passage à une vie décentralisée ou mixte est inévitable sur le plan économique et social (…)
Les transports joueront un rôle déterminant dans cette évolution. La conduite intelligente et l’hyper-mobilité pourrait véritablement devenir une norme dans les villes au cours de la prochaine décennie. Même l’avènement des voitures volantes arrive plus tôt que nous ne le pensions. Les entreprises sont déjà en train de planifier l’ouverture d’aéroports permettant d’accueillir ce type de voiture dans les zones urbaines dès 2023. Ces nouvelles formes de transport sont en voie de changer radicalement notre compréhension de l’espace, du temps et des distances. Elles réduirons notre perception des trois. Ce même sentiment de bouleversement s’est produit très rapidement au début du XXe siècle avec la construction du chemin de fer mondial et la démocratisation des voitures individuelles et des vols internationaux. Une fois que la version contemporaine de ces systèmes aura permis de réaliser des économies d’échelle et de devenir largement accessible à tous, quels nouveaux modes et réseaux de vie et le travail vont émerger ?
Depuis 10 000 ans, l’homme est devenu de plus en plus sédentaire. Pourtant, aujourd’hui, certains d’entre nous sont retournés à la vie nomade, à mesure que la mobilité mondiale remet toujours plus en question nos modes d’habitat traditionnels. Les nomades numériques tracent de nouveaux réseaux entre les villes du monde entier, en dépensant précieusement leur temps ici et là. Ces premiers vecteurs de déplacement, passant d’un endroit à un autre, annoncent que nos habitudes largement sédentaires pourraient évoluer vers une sorte de mode de vie de « sauterelle ».
Avec la sédentarisation de la vie urbaine, la campagne est devenue un lieu de vacances et de retraite. Aujourd’hui, cette migration pendulaire est presque exclusivement observée l’été, mais si nous pouvions imaginer de nous mouvoir plus librement et plus fréquemment, un mode de vie très différent, plus intégré, qui réunisse ces deux espaces distincts, pourrait émerger. (…) Et si toute notre conception du trajet quotidien était remplacée par un flux annuel de migrations continues ? Si nous continuons à mutualiser les coûts de manière à rendre le travail à distance encore plus flexible et faciliter l’accès à une plus grande mobilité, nous pourrions explorer un nouveau type de « territoires liquides », où l’on serait beaucoup moins liés à un lieu particulier. (…)
Dans le cadre de l’événement Lille 2020, Jean-Louis Fréchin et son studio NoDesign ont proposé une exposition passionnante autour d’une centaine de projets français : autour d’une déclinaison de verbes (initier, interroger, proposer, interagir, surprendre, rassembler…), le Français concocte un parcours vivant qui montre les multiples facettes du design industriel et termine sur des champs d’application prospectifs. Le grand public trouve ses marques dans le caractère très concret de l’exposition, tandis que les professionnels en ressortent avec l’image d’un secteur dynamique et d’avant-garde. [mise à jour article paru le 12/9]
« Pourquoi faites-vous du design? » c’est la question que Jean-Louis Fréchin a posé à une douzaine de designers, de générations différentes, et qui donne lieu à une installation vidéo présentée au début de l’exposition. Après un hommage à des figures qui ont marqué la discipline, comme Charlotte Perriand, Jacques Viénot, Roger Tallon ou encore Marc Berthier, et qui ont formé des générations bien en place aujourd’hui, cette entrée en matière plutôt directe a le mérite d’éviter de perdre le public dans une énième définition de ce qu’est le design, en mettant directement l’accent sur les projets, comme une preuve par l’action, tout en partageant directement la passion de ces professionnels.
Le parcours continue avec une salle dédiée à Philippe Starck (« parce qu’il représente bien l’absence de limite du design » selon Jean-Louis Fréchin : le designer le plus connu des Français est présent avec des projets totalement éclectiques, depuis le projet d’éolienne individuelle à la voiture électrique, la chaise AI pour Kartell, les lunettes aux articulations bioniques brevetées… mais lui succède dans la salle suivante le kayak et les vélos conçus par l’équipe interne de Decathlon, le premier téléphone mobile grand public réalisé par Alcatel, les projets de Stéphane Thirouin avec SEB, de Fritsch + Durisotti (par exemple le voilier ) et bien d’autres insistent sur les fondamentaux du design industriel : répondre à des usages, des pratiques, dans une conception pensée pour une diffusion pour le plus grand nombre. C’est d’ailleurs la force de ce tour d’horizon français : à côté de fortes personnalités qui travaillent à l’international, le rôle important des équipes de design intégrées est également mis en avant.
Le design, force de propositions
À travers les projets de Constance Guisset, de Jean-Baptiste Fastrez, de Mathieu Lehanneur… l’exposition se poursuit en se focalisant sur la force de propositions du designer. Ici, les frontières entre artisanat et industrie sont brouillées : que ce soit en déclinant la lampe de chevet dans les TGV (Saguez & Partner) aujourd’hui reprise par l’éditeur Moustache, ou des recherches sur les matériaux (recyclage de pneus, fibres de jute…) ou sur des sources plus inattendues en « cofabricant» un luminaire avec l’intervention directe de vers à soie (Twill Light, d’Elise Fouin), le designer surprend par les réponses et les pistes d’exploration qu’il propose à des questions environnementales et sociétales plus larges.
Compte tenu de la personnalité du commissaire de l’exposition, le parcours prend évidemment en compte la révolution numérique, qui « élargit le rôle et le potentiel des objets ». On y découvre les recherches d’EDF Lab, comme différents objets connectés, mais aussi des recherches sur des polices de caractère pour le design d’interface , des badges capteurs de pollution… Enfin, comme un écho à l’aménagement de l’espace urbain traité au début du parcours – à travers l’évolution de la définition des projets de la RATP et de la SNCF – la dernière partie du parcours insiste sur la question de l’intérêt général abordés par les designers : rafraîchissement urbain, mobilier urbain, impression 3D à la demande …
Dense, mais accessible au grand public par une scénographie bien soignée, cette exposition dresse un panorama vivant des acteurs français du design (une soixantaine sont cités, toutes générations confondues), montre combien un designer peut travailler sur des sujets extrêmement variés alors qu’il est toujours tentant de d’enfermer dans des catégories. Dans son témoignage vidéo, au début du parcours, Jean Marie Massaud exprimait » je fais du design parce que je ne peux appréhender une question que globalement », Mathieu Lehanneur » parce que j’ai besoin qu’on me pose une question« . Et pour Mathilde Brétillot « j’essaie de trouver une forme entre ce qui est profondément personnelle et une question empathétique« .
Si les commerces physiques ont souffert du confinement, les ventes en ligne ont à l’évidence explosé, d’autant plus pour ceux qui avaient le stock en proximité et la capacité de production locale. Avec un recentrage sur la maison et les activités quotidiennes, le premier confinement a pointé un engouement pour les activités de cuisine. Et c’est logiquement que ceux à la croisée de ces deux terrains ont vu leurs ventes s’envoler : la Maison Cristel nous signalait en juin un record commercial au printemps : + de 500 %. Retour sur entreprise française à l’histoire passionnante, entre design et ancrage régional.
Héritage de fabrique familiale du XIXe siècle, menace de délocalisation, reprise par un collectif d’ouvriers, ascension internationale d’une entreprise locale… L’histoire de Cristel réunit tous les ingrédients d’une saga de l’été à succès. Pas étonnant que Bernadette Dodane, sa présidente, soit en train de finaliser un roman qui en raconte l’aventure. Cette success-story est en fait due à la créativité de Paul Dodane, qui a su lire les capacités de l’appareil de production pour imaginer un produit usuel, bien positionné sur le marché, industrialisable et diffusé dans le monde entier. Le rêve de tout designer ?
À quelques kilomètres de Montbéliard, dans le Doubs, en lisière de forêt, Cristel a donné une seconde vie à l’ex-Casserie, une usine de ferblanterie construite en 1826 par Japy, avec ses trois fils, à Fesches-le-Châtel. Précurseurs à l’époque, ils rachètent le brevet du premier procédé d’emboutissage appliqué à la fabrication d’éléments de cuisson qui, ce faisant, se distinguent des casseroles en fer battu. Avec le temps, ils améliorent la production en déposant des brevets d’étamage. Quelques générations après – et trois guerres plus tard –, l’empire se délite, des parts sont cédées à des financiers séduits par l’aura de cette entreprise qui a des comptoirs dans le monde entier. Des conflits sociaux éclatent, la modernisation tarde, et les fonds d’investissement ne réussissent pas à sauver l’entreprise. En 1979, Japy fait faillite, est repris, puis fait face à un deuxième dépôt de bilan. Une vingtaine d’anciens ouvriers cherchent alors une solution pour redémarrer la fabrication sous forme de coopérative ouvrière et créer une marque sous laquelle déposer leur production : Cristel est née, contraction de « cristal » (en référence à la brillance de leur acier) et de « Châtel », le lieu. Très vite, ils sont de nouveaux en difficulté : manque de cadres formés, de capitaux financiers, perte de fichiers clients… Bernadette Dodane est contactée pour faire une évaluation de la situation pour le sous-préfet de région. Alors dessinateur-projecteur chez Peugeot, son époux, Paul Dodane, visite l’atelier et se lance dans une étude pour imaginer un produit adapté aux besoins de l’époque qui passe du feu à la table. Cristel tient son concept : la cuisson-service. Si l’idée est bonne, l’industrialisation prend du temps, et la Scop doit à nouveau déposer le bilan en 1986. Un Allemand offre une reprise avec un déménagement à Düsseldorf, mais les autorités se battent pour sauvegarder le site, véritable patrimoine local. Faute de repreneur et pour éviter de nouveau au personnel de perdre leur emploi, en 1987, le couple Dodane devient exploitant de l’entreprise Cristel puis propriétaire en 1993. Bien lui en a pris : aujourd’hui les quatre-vingt-dix employés produisent chaque année quelque 600 000 pièces. L’entreprise a survécu grâce à l’implication de vingt-trois associés, qui rassemblent les salariés et des quelques amis qui y ont mis leurs économies. Et surtout en se positionnant sur un marché haut de gamme et en revendiquant une excellence à la française.
« Cook & Serve »
Comme souvent, ce sont les idées simples qui frappent le plus fort. L’ingéniosité de Paul Dodane, c’est d’avoir repensé la poignée amovible des instruments de cuisson pour décliner le concept de cuisson-service : « Les poignées démontables existaient déjà, mais pas un produit dont, une fois l’accessoire retiré, la poignée ou l’aisance présentait une forme pure, sans éléments de mécanique apparente. » Perfectionné au fil des collections, le clipsage-déclipsage se fait d’une main, très simplement : le manche s’accroche aux anses, pour déplacer l’élément de cuisson, et au couvercle en verre, pour le soulever facilement. La dernière version de cette poignée ne présente aucun jeu. Le rangement des ustensiles est facilité dans les armoires, et les plats passent ainsi du four au gaz et arrivent sur la table sans dépareiller le service ; il n’est donc plus nécessaire de transvaser le contenu.
Paul Dodane précise : « On voulait un produit de qualité. Quand on monte en gamme, on sort de l’obligation de s’aligner sur le marché. » Le produit est différent et suit l’évolution de la cuisine. Bernadette Dodane indique : « Le marché était saturé de produits bas de gamme, pas chers, dans des matériaux qui ne répondent pas aux normes d’hygiène alimentaire actuelles. » Cristel prend le temps de s’adapter au contexte. Designer-concepteur, Paul Dodane apporte aussi des compétences techniques pour la recherche de matériaux. En 1991 sort ainsi en premier des gammes d’articles en acier inoxydable compatibles avec la cuisson à induction.
Depuis, les gammes n’ont cessé d’être développées : Mutine, Strate, Casteline… Les collections sont toujours pensées pour être associées entre elles. Le catalogue rassemble 1 200 produits et se décline aujourd’hui autour des accessoires : théières, services à fondue, etc., et les produits sont présents à l’étranger, au Japon et aux états-Unis, par exemple. Paul Dodane travaille de concert avec Pascal Drouville , et le duo forme le bureau d’études de Cristel. (…)
Directeur général délégué, Damien Dodane souligne que ce nouveau marché « permet de développer la marque au-delà des produits à poignées amovibles. On a travaillé avec des cuisiniers et des pâtissiers. On a conçu la collection Castel’Pro il y a deux ans (NDLR : notre photo). Si on est parmi les derniers arrivés sur ce segment, l’implantation se fait par le haut. Les investissements sont très lourds en réfrigérateurs et en équipement, et la casserole arrive souvent dans les lignes de budget. Il faut convaincre les professionnels que l’élément casserole peut les aider à créer. Actuellement, la cuisson par induction commence à entrer dans les grandes cuisines. Nous, on arrive avec des produits performants en montée comme en descente de température, pour aller au degré près pour des cuissons parfaites. » Et c’est aussi le rechapage possible qui séduit les professionnels : Michel Bras confie ses poêles revêtues après chaque saison.
Un succès qui ne fait que croître
Durant le confinement, les ventes Internet ont explosé de 500 %. Damien Dodane explique : « Cette période a permis aux gens de se recentrer sur leur maison, et ils ont réappris à cuisiner. Il y a une inflation d’images sur Instagram, tout le monde a partagé les plats. Top Chef a eu un audimat historique. Les gens se sont rééquipés. On venait de refaire notre site Internet. Aujourd’hui, c’est notre première source de clients. » A un bémol près : Cristel soigne ses liens avec les revendeurs en France et les a toujours placés comme partenaires dans ce positionnement de premier fabricant français d’articles culinaires en Inox haut de gamme. Emmanuel Brugger, directeur général, précise : « De ces ventes Internet, on a reversé 20 % à nos revendeurs. On les a toujours intéressés aux ventes Internet. Pour acheter chez nous, le consommateur doit choisir un revendeur, qui reçoit une commission, qu’il soit livré chez lui ou en magasin. Il y a une relation de services qui se crée entre le consommateur et le revendeur. Le réseau physique est une des valeurs de la marque. »
Cette année, la planète à l’arrêt a mis en évidence les productions en circuit court, et un regain d’intérêt pour les consommateurs d’être informés sur les coulisses de la fabrication des produits. Selon Yves Jego, « le XXIe siècle sera celui de la transparence ». Des questionnements mis en évidence dans la campagne « Meublez-vous français », et dans l’une des conférences en ligne tenues lors de cet EquipHôtel virtuel.
Associant une vingtaine de fabricants de meubles à de grands réseaux de distribution, l’opération « Meublez-vous français » a notamment pour ambition de porter à 50 % la part des meubles fabriqués et vendus en France par les industriels, (40 % aujourd’hui). Cette initiative a fait l’ objet d’un accord entre l’Ameublement français et les distributeurs signé au sein du Ministère de l’Économie et des Finances, en présence d’Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat.
Le secteur du contract est bien entendu concerné par cette campagne, et une conférence en ligne animée par Philippe Jarniat (Ameublement français) et Intramuros a réuni Yves Jego, ancien ministre, président de l’organisme Origine France garantie, Arnaud Du Mesnil, directeur général de Lafuma Mobilier et Bartolomé Lenoir, cofondateur de La Chaise française (notre photo). Cette dernière entreprise a vu le jour face au constat de Bartolomé Lenoir de la part majoritaire de l’importation sur le marché de la chaise en France. Parallèlement à un engagement écologique, son objectif est le maintien du savoir-faire en France et sa mise en valeur pour éviter une perte compétences. Cette entreprise –dont la direction artistique a été confiée à Margaux Keller – s’est inscrite dès le départ dans un écosystème : elle s’est associée avec une manufacture à Clairveaux pour la production et est capable de répondre à toutes demandes. Le bois vient de France et chaque achat donne lieu à une plantation dans une pépinière, ce qui pose le client en acteur. Cet engagement porteur de valeurs sociales, esthétiques et de traçabilité rejoint celles portées par Origine France Garantie. Selon Yves Jego, « le XXIe siècle sera le siècle de la transparence. » Pour lui, la crise sanitaire a été un révélateur, « l’écosystème Made in France qui est un écosystème local sera un des leviers du rebond post Covid ». Il note une explosion des demandes de certification d’origine de la part des dirigeants d’entreprise.
Pour sa part, Lafuma Mobilier, qui ouvre ses collections au contract, se présente comme une « start up de 60 ans » : la marque a grandi en revendiquant avant l’heure, un savoir-faire français en métal et en toile, un sourcing local de matériau.
Ainsi, après « l’expérience client », dans l’intérêt croissant que porte le public sur la conception des produits, on semble évoluer vers un « pacte client » : au regard de ce qui se passe dans l’agroalimentaire, celui-ci demande de plus en plus une transparence. Les stratégies marketing vont donc devoir en tenir compte dans l’ameublement, et parallèlement à la mise en scène des produits, montrer les producteurs qui sont derrière. « C’est une valeur forte », selon Yves Jego, qui parle aussi du fort impact en affect de la marque Origine France, certes sur le le territoire national, mais aussi sur un plan international.
Appel d’air, appel au vert… En 2020, le confinement a rendu plus que jamais visibles cette nécessité de se ressourcer au cœur de la nature. Comme une intuition, le Domaine de Chaumont-sur-Loire accueillait la thématique « Terre Mère » pour son Festival international des jardins que les plus chanceux ont pu visiter cet été. À l’automne, il mettait aussi en exergue le design floral au service de la beauté.
Si les anciens propriétaires du Château de Chaumont-sur-Loire, le prince et la princesse Henri-Amédée de Broglie, collectionnaient plantes rares et autres orchidées exotiques dès la fin du XIXème siècle, ils seraient certainement enchantés par l’évènement « Quand fleurir est un art ».
C’est désormais sous une forme plus éphémère que la tradition se perpétue au Centre d’Arts et de Nature du domaine. En octobre dernier, les salles du château ont été investies par des designers floraux, meilleurs ouvriers de France et non moins de vingt-cinq apprentis de l’Ecole des fleuristes de Paris. Durant cinq jours, Gilles Pothier, Pascal Mutel, Charline Pritscaloff et les élèves de l’Ecoledes fleuristes de Paris ont sublimé le castel avec des compositions florales exceptionnelles.
Après une première édition en 2019, ce second opus place la barre haut pour 2021 ! www.domaine-chaumont.fr
Construite en 2020 comme une version 0, ou édition test, France Design Week a été tributaire des évolutions de la crise sanitaire qui a marqué cette année. Mais cette « Design Week » a l’échelle nationale a fait front et s’est tenue en septembre dans 60 villes.
Née des préconisations présentées lors des Assises du design en 2019, France Design Week est un label événementiel visant à donner de la visibilité à la diversité et la vitalité des pratiques du design français, dans une séquence temporelle commune et partagée.
Le label fédère le monde du design français lors d’un événement international, annuel et global qui vise à promouvoir le design et les savoir-faire de ses designers auprès des professionnels et à sensibiliser le grand public à sa pratique, en mettant à l’honneur tous les champs du design. Développé lors du premier confinement, puis étoffé durant l’été dans des délais serrés, l’événement a pu voir le jour en septembre dans un grand respect des consignes sanitaires et de distanciation.
France Design Week 2020, c’était :
▪ les 13 régions présentes avec 60 villes mobilisées.
▪ Un mois de design : 2 semaines de dates officielles, du 1 au 15 septembre 2020, et un supplément de dates jusqu’au 5 octobre.
▪ Plus de 260 événements comptabilisés : 172 encarts référencés sur la carte du site web, certains encarts faisant mention de plusieurs événements. Tous les événements Paris Design Week et Lille Capitale Mondiale du Design, qui étaient labellisés, n’ont pas tous été détaillés.
▪ Une cinquantaine de propositions exclusivement online, pour faire face aux contraintes sanitaires.
▪ Une très grande variété d’événements : majoritairement des conférences et tables-rondes, des expositions, des portes ouvertes et des webinars. On pouvait aussi assister à des ateliers, des soirées ou afterworks festifs… À retrouver prochainement : les archives en textes et en images de ces événements sur le site web France Design Week.
▪ Une fréquentation d’environ 206 400 personnes sur toute la France durant toute la période, en présentiel et online.
▪ les 13 régions présentes avec 60 villes mobilisées.
▪ Un mois de design : 2 semaines de dates officielles, du 1 au 15 septembre 2020, et un supplément de dates jusqu’au 5 octobre.
▪ Plus de 260 événements comptabilisés : 172 encarts référencés sur la carte du site web, certains encarts faisant mention de plusieurs événements. Tous les événements Paris Design Week et Lille Capitale Mondiale du Design, qui étaient labellisés, n’ont pas tous été détaillés.
▪ Une cinquantaine de propositions exclusivement online, pour faire face aux contraintes sanitaires.
▪ Une très grande variété d’événements : majoritairement des conférences et tables-rondes, des expositions, des portes ouvertes et des webinars. On pouvait aussi assister à des ateliers, des soirées ou afterworks festifs… À retrouver prochainement : les archives en textes et en images de ces événements sur le site web France Design Week.
▪ Une fréquentation d’environ 206 400 personnes sur toute la France durant toute la période, en présentiel et online
Le comité organisationnel France Design Week
Coordination générale : APCI
Partenaires : France Design Education, (avec la participation active de l’ENSCI) ,Institut Français du Design
Web : Groupe LinkedIn « Les Designers français »
Structures représentantes par région :
Auvergne-Rhône-Alpes : Cité du Design, Designers +, Lyon Design Bourgogne-Franche-Comté : ARCADE Design à la campagne
Bretagne : L’eclozr – Design Lab Bretagne
Centre-Val de Loire : Valesens
Corse : Territoires Design
Grand Est : Association Innovation Design et Expérience (IDeE), ACCRO •
Hauts-de-France : lille-design
Île-de-France : Ateliers de Paris, Paris Design Week
Normandie : Design!r
Nouvelle-Aquitaine : ADI N-A, Fédération des designers en N-A (FDNA)
Occitanie : Indigo d’Oc, Pulse
Pays de Loire : Advanced Design, École de design Nantes Atlantique, Samoa Provence-Alpes-Côte d’Azur : Marseille Design Méditerranée, Pôle Culture & Patrimoines
Rendez-vous en 2021 du 7 au 28 septembre pour la deuxième édition.
Au printemps dernier, la Maison Ruinart dévoilait son étui seconde peau, rendant tangible une démarche de développement durable. Depuis, cette alternative au coffret, écoconçue, a remporté 8 prix en Europe, dont le Prix du design produit et Grand Prix du luxe Stratégies 2020.
Au mois de mai, l’étui seconde peau de la Maison Ruinart créait la surprise : dans l’air du temps et des préoccupations écologiques, la maison française dévoilait le fruit de deux ans de recherche et développement autour d’un packaging vraiment nouveau pour ses champagnes : ultraprotectrice pour garantir la dégustation, une enveloppe 100 % papier, 100 % recyclable, 9 fois plus légère que la précédente génération de coffrets. Elle annonçait notamment par ce choix une réduction de 60 % de l’empreinte carbone de l’emballage selon la méthode BEE de l’ADEME.
Moulée à la forme du flacon, la blancheur et la texture de l’enveloppe évoque les Crayères, caves historiques de la la Maison à Reims.
Chef de caves, Frédéric Panaiotis revient la conception de cette enveloppe .
Ce produit a déjà remporté 8 prix en Europe récompensant à la fois son design, ses innovations techniques et ses résultats en matière environnementale :
SUSTAINABILITY AWARDS – EUROPE
Lauréat dans la catégorie : Ressource Efficiency
LUXE PACK IN GREEN AWARDS – EUROPE
Lauréat dans les catégories : Packaging éco-responsable et Prix du Public
GRAND PRIX DU LUXE STRATEGIES – FRANCE
Lauréat du Grand Prix du Luxe 2020
Lauréat de la catégorie : Design Produit/Packaging
LUXE PACK AWARDS – EUROPE
Lauréat dans la catégorie : Folding Boxes
OSCAR DE L’EMBALLAGE – FRANCE
Lauréat dans la catégorie : Transformation, section papier/carton
TROPHEES CHAMPENOIS – FRANCE
Lauréat dans la catégorie : Packaging of the Year 2020
TROPHEES CHAMPENOIS – FRANCE
Lauréat dans la catégorie : Packaging of the Year 2020