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Deuxième véhicule de l’ère moderne de la marque après l’A110, l’A290 incarne le parfait mélange entre citadine ludique et bombinette sportive. Une double vision que l'on retrouve dans un design pensé au service de l'expérience de conduite.
Une citadine qui a la couleur de la vitesse. Après le retour empreint de nostalgie de la R5 sur le marché des citadines, c'est désormais au tour d'Alpine de rentrer en piste avec une déclinaison bien plus sportive.
Plus familiale et urbaine que toute autre Alpine, cette cinq portes de 3m99 de long et 2,02 de large n'oublie pas ses origines pour autant. Conçu pour avaler les kilomètres, ce nouveau modèle regroupe les trois piliers de la marque : performance, agilité et légèreté ainsi qu’un savoir-faire à la française. Considéré comme un modèle d’entrée de gamme dans l’univers de la marque, l'A290 conjugue à elle seule la praticité des citadines avec le design sportif.

Une Alpine remodelée
Ce qui frappe en premier lorsque l'on regarde l'A290, c'est le travail des volumes radicalement opposés à l'image lisse et ronde de ses prédécesseurs. Beaucoup plus robuste, le nouveau modèle citadin doit en partie son allure à sa plateforme de type skateboard et son moteur de taille réduite permettant de raccourcir l'empattement tout en élargissant les pneus et l'assise. Pourtant, bien qu'il s'agisse d'un véhicule d'usage quotidien, les rappels à l’univers de la course automobile sont nombreux et les caractéristiques du design sportif, bien présentes. L'illustration parfaite se trouve dans les quatre petits phares avant typiques d'Alpine, en forme de croix. Traditionnellement ronds, cette nouvelle signature vient rappeler l'esthétique rallye, où les phares étaient autrefois en verre étaient « gaffés » de scotch noir afin de ne pas se briser en cas de choc et de laisser derrière eux des éclats potentiellement dangereux pour les autres concurrents.

Un clin d’œil tout en discrétion qui valorise par ailleurs l'avant très plat du véhicule, contrebalancé par le bas de caisse et les ouïes latérales radicalement sportives. Une allure complétée par de larges ailes discrètement habillées de trois segments en volumes sur les portes arrière, et l'absence d'un béquet au profit d'un ducktail au niveau du hayon. Une manière de souligner la sportivité du véhicule sans entraver son aérodynamisme. Pour la même raison, les feux arrière ont été intégrés dans les montants de la carrosserie, tout comme sur la R5 e-tech.

Coté jantes, la conception de trois séries – été classique, été sport et hiver - de 19 pouces, combinées au design Snowflake en finitions noir brillant, noir semi-diamanté ou noir diamanté, donnent aux roues une place prépondérante dans le profilé du véhicule. En leur sein, les étriers de frein Rouge racing ou Bleu Alpine signent là encore un évident rappel du lien entre l'écurie française et la vitesse.
La Première Édition limitée à 1 955 exemplaires (date de création de la marque) sera disponibles dans quatre teintes : Noir Profond, Blanc Nival, Gris Tornade Mat, et bien entendu le célèbre Bleu Alpine Vision.

Un intérieur tracé pour l'expérience de conduite
Dans l'habitacle, l'idée est la même qu'à l'extérieur : laisser transparaître le sport auto, sans en faire trop. Oubliez le tableau de bord ultra-technologique avec de nombreux boutons. Ici tout, ou presque, se joue sur le volant, et se voit sur les écrans. Complètement tournés vers le conducteur pour un ressenti classique ou plus sensoriel, leurs dimensions offrent une lisibilité optimale sans pour autant parasiter le regard. Le premier d'instrumentation, grand de 10,25 pouces situé derrière le volant, permet de voir en temps réel les informations techniques tandis que l'écran central de 10,1 pouces est destiné à l'infodivertissement. Ce dernier, réglable avec l'application Alpine Telemetrics, propose au conducteur trois catégories de services destinées à améliorer l'expérience de conduite :
- Live Data pour afficher les données de conduite selon l'agilité, la puissance et l'endurance.
- Coaching pour consulter des conseils afin de mieux appréhender son véhicule, et de progresser en pilotage.
- Challenges qui propose une suite de défis sportifs inspirés des sensations physiques et acoustiques des jeux vidéo. En effet, en l’absence de bruit moteur naturel dans une voiture électrique, la création d’un retour sonore accompagnant la conduite a été mise au point par les équipes d’Alpine avec des acousticiens et des musiciens, sur la base des sons générés par la motorisation. Ils sont diffusées via le système audio Devialet, composé de neuf hauts-parleurs, spécialement étudiés pour l’A290.
Toujours dans un esprit ludique mêlant jeux vidéo et course auto, le bouton Overtake présent à droite du volant permet au conducteur d’obtenir pendant 10 secondes toute la puissance et le couple du moteur électrique.

Pour ce qui est des textures, l'intérieur reste somme toute assez classique avec l'utilisation d'un revêtement enduit grainé combiné à un textile recyclé gris bleuté utilisé sur le tableau de bord rétro-éclairé, les côtés de la console centrale et les contre-portes. Seule la partie haute des sièges est rehaussée d'un coloris crème tandis que le volant, point évidemment central de la conduite est en cuir Nappa (une finition disponible en all-over pour les habitacles haut de gamme). Dans cet ensemble, plusieurs rappels de la marque raviront les amateurs. On note par exemple la forme ronde des boutons pour les commandes moteurs, la reprise du graphisme « montagnes » sur l'écran d'instrumentation ou encore les couleurs bleu et rouge des boutons Recharge et Overtake (qui permet de libérer instantanément une puissance de 220 chevaux) sur le volant. A noter également la légère inclinaison du bloc central - estampillé Alpine - et des sièges baquet qui participent à l'atmosphère compétitive de l'habitacle. Enfin, le généreux volume du coffre, de 326 litres, donne à cette citadine un atout majeur pour sortir du circuit métro-boulot-dodo, et partir à l'aventure.

Designer pluridisciplinaire, Erwan Bouroullec mêle ses compétences pour créer Kobold. Un canapé à l'allure simple qui combine les fonctionnalités et s'adapte à vos envies.
S'asseoir pour lire, ranger les livres et s'allonger pour une petite sieste, tout ça presque sans bouger. Voici en quelques sortes l'idée permise par la dernière création d'Erwan Bouroullec pour Cinna. Imaginée comme une petite unité configurable en fonction de son humeur, Kobold se veut aussi fonctionnel que versatile pour garantir à son utilisateur une grande liberté.

Tout faire, sans bouger
Simple en apparence, ce canapé a été conçu pour regrouper les fonctions du mobilier de salon. Les rangements des étagères, les surfaces planes de tables, les assises des fauteuils, mais aussi un semblant de lit s'assemblent pour ne former qu'un. Une idée guidée par « deux obsessions personnelles » du designer. « Je cherche à simplifier l'ensemble pour faire mieux tout en réduisant les ressources utilisées, mais par le biais de formes qui appartiennent à tous de sorte à créer un langage universel gage de liberté et de pérennité » explique Erwan Bouroullec. Une vision dont résulte au final une petite plateforme de vie, véritable espace dans l'espace du salon. Une sorte de nano-architecture autosuffisante aux besoins d'un moment pour soi, dans sa bulle.

Une structure simple pour voir les choses en grand
Dessiné pour combiner l'espace de rangement et l'espace de détente, Kobold est un petit radeau à l'allure très fixe, sur lequel les coussins glissent pour répondre aux besoins de l'utilisateur. Surélevée avec de discrets pieds, la structure marquée par la linéarité semble flotter. Entièrement réalisée en bois, la conception en L du canapé, lui permet d'être ouvert sur deux faces et fermé sur deux autres. Une géométrie par laquelle cet élément de mobilier devient aussi un outil de cloisonnement. Par son absence de courbe et son design aux angles marqués, Kobold se combine facilement à d’autres exemplaires, pour former un canapé plus grand, voire de véritables imbrications plus complexes. Une capacité à passer du compact à l'architectural, également valorisé par le designer.

Des attitudes et des allures variées
Disponible en bois clair ou en noir, le canapé Kobold offre deux perceptions très différentes. L'une passe-partout, l'autre structurellement plus imposante. Une impression d'autant plus renforcée par le choix des textiles. D’un côté la tapisserie Soft et son camaïeu de gris soulignent l'aspect très déstructuré grâce à la disposition variable des coussins, de l’autre la Classic, plus ferme et plus haute dont le lainage vert profond affirme les lignes. Deux visions très différentes d'un même meuble, imaginé pour s'installer dans toutes les positions.


Dernière création de la maison Diptyque, Culbuto est un petit diffuseur manuel qui libère ses parfums d'une simple mise en mouvement.
Du mouvement comme jamais Diptyque n'en avait proposé. Pour sa dernière création, la maison française conceptrice de vaporisateurs, de bougies ou encore de céramiques parfumées, propose Culbuto. Un pas de côté par rapport aux objets habituels, mais qui conserve malgré tout l'esthétisme bohème et chic de la marque.

Inspirée d'un jouet d'éveil, cette création haute de 34,3 centimètres est un petit objet de curiosité. Perché en haut d'une tige en hêtre plantée dans une sphère qui offre à l'ensemble toute son instabilité, le diffuseur se déclenche sans bouton ou quelconque électricité. Une simple impulsion suffit à faire osciller la céramique parfumée aux notes de baies qui libère alors ses effluves. La durée de vie de la pièce parfumée estimée à deux mois et demi est rechargeable pour assurer au Culbuto une vie prolongée.
Une réinterprétation d'un objet familier dans une version originale et curieuse qui conjugue les sens.
Design Servaire & Co


C'est autour de la thématique de « La simplicité » que la cinquième édition de France Design Week se tiendra du 14 au 30septembre 2024, sur le territoire métropolitain, jusqu'en Martinique ou à la Réunion.
Pour sa cinquième édition, l'événement 100% design proposera pendant près de deux semaines des conférences, des expositions, des visites de studio et d'écoles. Une riche programmation tournée autour de« la simplicité ». Une thématique par laquelle les créateurs d'hier et ceux de demain seront invités à repenser la définition formelle et esthétique de la simplicité par le prisme de l'objet. Ce sera aussi l'occasion pour eux de questionner une approche peut-être plus holistique de leurs créations, de sorte à simplifier l'usage, mais aussi sa conception.
Destiné à valoriser le design sous toutes ses coutures, le festival qui se tiendra du 14 au 30 septembre, mettra en lumière une multitude de matériaux et de techniques, qu'il s'agisse de savoir-faire régionaux ou d'expérimentations plus personnelles. Un choix grâce auquel chaque curieux devrait pouvoir trouver son bonheur et échanger avec les concepteurs pour mieux saisir les caractéristiques mêmes de la création.

Parmi l'agenda complet et diversifié annoncé, plusieurs événements sont d'ores et déjà à noter :
Le 16 septembre au Louvre Lens : Une découverte de l'usage du design par une sélection d'entreprises implantée dans les Hauts-de-France à travers la visite d’une exposition, une masterclass et des sessions de Pecha-Kucha.
Le 26 septembre à Saint-Etienne : Des tables-rondes et des débats au cœur d'expositions pour réfléchir ensemble à la question « Est-ce simple de faire simple ? ». L'occasion pour les professionnels de créer des ponts et réfléchir ensemble à la transversalité du design.
Du 14 au 30 septembre à l'ESMA de Toulouse : Les étudiants en Design Graphique et Motion Design de l'école, montreront comment transformer des problématiques complexes en solutions créatives,esthétiques et cohérentes à travers une sélection de leurs projets.
Du 20 au 22 septembre à la Gaîté Lyrique de Paris :Anticipation festival réunira des intervenants et des artistes pour sensibiliser le public et les entreprises aux défis climatiques grâce à un ensemble de projections et d'expositions autour des thématiques « Territoires résilients », « Nouveaux imaginaires »et « Design et vivant ».

C'est à Ambonnay, en plein cœur de la Marne, que Maison Krug à inauguré « Joseph » en avril, un nouvel espace de vinification signé par l'agence AW².
Voici une nouvelle adresse qui devrait faire pétiller de bonheur les amateurs de fines bulles. Livré en avril, « Joseph » est un nouvel espace de 9 500 m² entièrement dédié au champagne Maison Krug, une marque fondée en 1843 à Reims. Situé sur la commune d'Ambonnay, il conjugue des espaces destinés au public notamment pour la dégustation, à ceux dédiés à la conception. Ce sont ainsi 5 cuveries et 8 celliers qui prennent place dans cet ensemble architectural. Dessiné par l'agence AW², « Joseph » vient compléter le projet « Maison de Famille Krug » précédemment livré en 2017. Une seconde aventure architecturale pour la marque, guidée par la volonté d'aborder le mystère de l'élaboration du champagne, et de s'intégrer harmonieusement dans le village.

Une architecture trait d'union entre le fruit et la bouteille
Situé entre les vignes et Ambonnay, « Joseph » matérialise par son implantation même, le lien entre le paysage et ses habitants, la terre et le champagne. Réparti sur trois niveaux, sa conception moderne en accord avec les gammes colorées et les formes du paysage lui confère une certaine sobriété. Conçu en H autour d'un espace de réception central et panoramique, l'édifice ouvert sur le Clos historique et la place Barancourt de la commune est composé de deux longues nefs parallèles. La structure du toit réalisée en bois lamellé-collé permet d'obtenir une courbe élégante en écho aux fûts. La couverture réalisée en aluminium texturé cuivré pour rappeler la terre des environs, habille également les murs du bâtiment donnant à l'ensemble une harmonie organique. Allégée par un soubassement renfoncé en béton brut, l'architecture a été percée d'ouvertures régulières afin d'optimiser l'éclairage naturel à l'intérieur. Sur la partie centrale, un large auvent en toile tendue accueille le visiteur dans un espace presque entièrement vitré. Une manière de montrer implicitement la première étape de confection du champagne : les vignes.

Une exemplarité environnementale
Sensible à l'environnement, AW² conçoit ses projets de la manière la plus éco-responsable possible, en minimisant le recours aux combustibles fossiles et en favorisant l’utilisation ressources locales. À ce titre, les deux architectes Reda Amalou et Stéphanie Ledoux ont pourvu le bâtiment d'un ensemble de ventelles et d'avancées dans la toiture permettant de limiter les rayonnements directs tout en maximisant la lumière. La mise en place d'un double réseau pompe à chaleur et free-cooling ainsi qu'une isolation haute performance ont permis au bâtiment d'obtenir la mention « Exceptionnelle » de la certification Haute Qualité Environnemental. Une mention relativement rare qui confère au lieu une précision architecturale à l'image de celle de la vinification.


A la VitraHaus, Sabine Marcelis réinterprète la chaise Panton Classic et le tabouret Visiona de Verner Panton en leur attribuant de nouveaux revêtements. Une recherche colorimétrique qui place le design au cœur de la réflexion.
Tout est parti d'une passion née dans les allées des collections Vitra. Une attirance particulière pour deux assises du designer danois Verner Panton : la chaise Panton Classic sortie en 1959 et le tabouret Visiona en 1970. Deux icônes modernes qui ont fait naître un projet tourné vers la couleur dans l'esprit de Sabine Marcelis. Une notion qui lui est chère, elle qui avait déjà collaboré avec l'établissement en 2022 pour mettre au point la collection « Colour Rush ! » dont le principe était de classer les objets en fonction de leur colorimétrie. Pour cette nouvelle aventure qui prend fin le 12 juin avec la commercialisation des produits, la designer néerlandaise propose en quelque sorte le processus inverse : diversifier un objet en lui attribuant de nouvelles teintes exclusives.

L'enjeu de la forme et le jeu de la couleur
Des teintes pastel et des couleurs profondes, des cuirs et des laines. Nommée Sabine Marcelis Edition 2024, cette nouvelle collection, éditée par Vitra, propose quatorze finitions différentes – sept pour la chaise et sept pour le tabouret -. « Les couleurs utilisées dans le VitraHaus Loft sont mes préférées », explique Sabine Marcelis. « J’aime ces couleurs et je ne m’en lasse jamais, ce qui les rend intemporelles pour moi. Je pense que cette attitude est importante pour quiconque crée son propre intérieur. » Une vision que la créatrice a appliquée en adaptant les différentes teintes aux éléments de mobilier du showroom et aux œuvres d'art omniprésentes. Les tables, les lampes ou encore les tapis se répondent joyeusement dans de petites mises en scène aux allures de cocons familiaux, reflétant l'importance des choix chromatiques. A la fois pour mettre l'accent sur la structure de l'objet bien entendu, mais surtout pour témoigner d'une époque et d'un style.

Pour Christian Grosen, directeur du design chez Vitra, « Le design est un reflet intéressant des temps modernes - ses couleurs changent la perception de la chaise - et nous la fait voir d'une nouvelle manière » Une notion que Sabine Marcelis s'approprie ici en déclinant un célèbre modèle. En résulte des éléments aux allures très contemporaines, issus pourtant du design moderne. Une façon pour cette passionnée de la couleur, d'en montrer les pouvoirs.

Avec son concept VELUX & Friends, la marque de fenêtres et de stores espère renouveler son public et accroître son engagement en tant que marque responsable et durable.
Fondée au Danemark en 1941 par Villum Kann Rasmussen, la marque Velux est aujourd’hui une référence inégalée du marché de la fenêtre de toit, à tel point que dans le langage courant, indiquer que l’on possède « un VELUX » est devenu chose commune. Aujourd’hui, la marque danoise bien ancrée dans son secteur, n’a plus besoin de prouver sa qualité et compte plus de 11 000 collaborateurs répartis dans 37 pays différents. Pour autant, l’ambition est aujourd’hui à l’engagement durable de la marque, qui peine à faire valoir ses actions au grand public. Pour tenter d’y remédier, le programme VELUX & Friends a été lancé dans le cadre d’événements culturels notamment, et permet de promouvoir les produits de la marque, mais pas seulement.
Une première opération remarquée à St-Lazare
Pour son premier événement VELUX & Friends lancé en novembre-décembre 2023, c’est sur le parvis de la Gare St-Lazare à Paris que la marque avait posé ses valises, ou plutôt ses planches. Au sein de sa « Maison de Noël », transformée en véritable pop-up store, les passants avaient la possibilité d’y découvrir des produits VELUX bien évidemment, mais également d’autres marques partenaires, telles que Smeg pour la partie électroménager, Kramer pour l’espace salle de bain ou encore les bougies Belaia côté accessoires.


Une première participation au Festival We Love Green
Afin de faire valoir son engagement durable et attirer de nouveaux publics, VELUX a participé pour la première fois au Festival We Love Green, organisé du 31 mai au 2 juin derniers, et notamment connu pour son engagement environnemental. Pour y participer, la marque a dû se contraindre au cahier des charges très précis de l’organisation du festival. Ainsi, le stand baptisé Summer Camp a notamment réutilisé la structure utilisée pour son premier événement. Une installation qui proposait des stands de maquillage et de photos, accompagnées de boissons rafraîchissantes pour tous les goûts, aménagé avec du mobilier récupéré. « Depuis 3 ans, on nous dit que la marque a des produits de qualité, mais commence à être vieillissante. En lançant des actions comme celles-ci, on espère changer l’image de la marque » expliquait notamment Benjamin Dondina, directeur des Relations Presse pour la marque. Il ne reste plus qu’à attendre le prochain !


La luxueuse marque d'Horlogerie Audemars Piguet s'expose jusqu'au 16 juin dans l'enceinte de l'hôtel Portrait Milano. L'occasion de (re)découvrir ses valeurs et ses modèles emblématiques.
Après l'inauguration de la nouvelle AP House de Milan début mars, Audemars Piguet repose ses valises dans la ville italienne. Pendant deux semaines, l'horloger suisse se dévoile dans « Shaping Materials », une exposition imaginée pour valoriser son esprit d'innovation. Installée au sein de l'hôtel Portrait Milano, la marque fait un pont entre son identité propre et celle du lieu qui a successivement accueillit successivement une librairie, une imprimerie, un hôpital ou encore une école. Un monument chargé d’histoire, aujourd'hui transformé en hôtel de luxe grâce à la réhabilitation des architectes Michele de Lucchi et Michele Bönan en 2022.

Une architecture d'or, et déjà marquante
C'est en plein cœur de la cour carré l'ancien séminaire archiépiscopal de style baroque, qu'Audemars Piguet a décidé de monter son pavillon. Entièrement dorée, chaque face du bloc reflète les colonnades de l'architecture environnante. Un dialogue visuel qui annonce dès l'arrivée du visiteur, la volonté de lier cette ville culturelle à la culture de la marque. Pour Ilaria Resta, directrice générale de la société suisse, « l’exploration des matériaux et des formes fait écho à la ville de Milan, qui représente un centre d’Histoire, de créativité et de design ». Une architecture éphémère qui fait cohabiter les époques et mélange les styles.

Une exposition 3.0 pour lier le passé et l'avenir
Si l'extérieur est historique et ordonné, l'intérieur est quant à lui, numérique et déstructuré. En alliant du contenu interactif avec une scénographie aux partis pris très forts et divers, Audemars Piguet souhaite avant tout matérialiser son esprit et son image. Répartie en cinq espaces, l'exposition propose aux initiés comme aux novices, une déambulation dans un monde tantôt sucré et feutré, tantôt underground et ultra-contemporain. En alternant entre la délicatesse des courbes et l'angularité des lignes, la maison suisse traduit son goût pour l'innovation et la variété de ses recherches intersectorielles. Le parcours, qui propose de découvrir le monde de l'horlogerie, aborde la taille des pierres, les technologies de miniaturisation ou encore les recherches de packaging, sous un angle ludique. Aux écrans omniprésents tout au long de l'exposition, s'ajoutent également de nombreux modèles de la marque. Une manière de montrer l'évolution du métier, et celle du design depuis 1875.


Faro Barcelona présente Buddy. Une lampe portative conçue par Andreu Carulla.
Cette petite création que l'on peine à dater, à la fois contemporaine et rétro, a été dessinée par Andreu Carulla. Récompensé pour sa création lors du German design award 2022, le designer catalan propose « une lampe amie » selon ses propres mots. Comprenez par là, un petit luminaire portatif et compact qui s'installe partout pour vous accompagner lorsque le jour décline.

La sobriété au grand jour
Édité par Faro Barcelona, ce petit luminaire de 17 centimètres inspiré des lanternes des années 80 et 90 se distingue par son style épuré. Entièrement réalisé en polycarbonate blanc opale, Buddy joue avec sa transparence pour diffuser une lumière tamisée sur toute sa hauteur, faisant disparaître la frontière entre le pied et la « tête ». Seul un liseré coloré (disponible en gris, bleu ou vert) vient cerner le haut de la lampe en guise de signe distinctif.
Dotée d'un petit interrupteur sous sa base, Buddy se transforme en un petit objet de curiosité une fois éteinte. Seuls deux petits emplacements latéraux pour la recharge à induction trahissent son usage et trouble sa grande sobriété. Avec sa batterie de trois watts et ses trois différentes intensités, Buddy peut vous accompagner dix heures durant. De quoi lire ou discuter toute la nuit !


Du 8 juin au 29 décembre 2024, la Fondation d’entreprise Martell présente « Continuum », la première rétrospective européenne du sculpteur américain JB Blunk (1926-2002). Une exposition organisée en lien avec sa fille Mariah Nielson, directrice de JB Blunk Estate et avec la contribution d’Anne Dressen, curatrice au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.
À la fondation Martell, l’exposition « Continuum » propose une immersion dans l’œuvre de JB (James Blain) Blunk, jusqu’alors méconnue du grand public, mais mythique pour de nombreux artistes, pour qui il reste une source d'inspiration. L’exposition présente un ensemble de pièces réalisées par le sculpteur américain, permettant de comprendre son approche singulière : qu’il s’agisse de réaliser des œuvres d’art ou bien de créer des objets usuels, son travail - en dialogue constant avec son environnement - est un plaidoyer puissant plaçant la création au cœur de la vie quotidienne. « En dévoilant le travail méconnu d’un artiste célébrant la force de la nature, de la vie et de la création au croisement des disciplines, cette rétrospective rejoint l’ambition de la Fondation d’entreprise Martell d’encourager l’émergence d’approches artistiques inédites tournées vers la mutation écologique des territoires et de nos modes de vie » déclarait notamment la Directrice de la Fondation d’entreprise Martell, Anne-Claire Duprat.

Un rapport particulier avec la nature
JB Blunk puisait son inspiration dans la relation qu’il entretenait avec la nature qui l’entourait au quotidien, installé à proximité de la petite ville d’Inverness en Californie, sur un site exceptionnel au cœur de la forêt et proche de la côte Pacifique. L’artiste s'est attaché toute sa vie à créer en connexion profonde avec son environnement, utilisant les ressources naturelles qu’il trouvait (souches de séquoias et troncs de bois flottés, terre, pierres…) pour créer un corpus d’œuvres renouant avec des formes d’expression ancestrales et jouant avec des échelles aussi bien modestes que monumentales.

Une exposition riche et variée
Pour cette exposition inédite, c’est une sélection de plus de 150 pièces qui est proposée, comprenant des œuvres sculpturales, des céramiques, du mobilier, des maquettes, des peintures, des croquis et des photographies originales provenant du JB Blunk Estate et de collections privées illustrant l’étendue de sa pratique artistique, au croisement de l’art et de l’artisanat. L’exposition dévoile notamment l’une de ses premières céramiques connues réalisées à Los Angeles alors qu’il était étudiant à l’UCLA au début des années 1940, mais aussi un ensemble de maquettes en bois, rarement montrées jusqu’à présent. Enfin, des correspondances, des esquisses, et des ouvrages issues des archives familiales mettent en lumière le processus de travail de l’artiste, ses liens amicaux et professionnels mais aussi ses sources d’inspirations, qu’il s’agisse des civilisations premières, de différentes approches de la spiritualité ou encore de sa vision pionnière en matière d’écologie.

Plusieurs films spécialement commandés pour l’occasion invitent le visiteur à appréhender les multiples facettes de la maison et de l’atelier que le sculpteur avait entièrement construit de ses mains, de la structure architecturale au mobilier en passant par les arts de la table, les interrupteurs ou encore l’évier intégralement sculpté. Réalisée principalement à partir de matériaux récupérés, la Blunk House, emblématique de sa pratique et d’un état d’esprit, est considérée comme son œuvre majeure d’art total. Les court-métrages s’attachent à faire ressentir l’environnement unique dans lequel Blunk a vécu avec sa famille à proximité de la côte sauvage de Point Reyes en Californie du Nord. Un second film inédit permet de découvrir plusieurs œuvres d’art monumentales installées dans la région de San Francisco : taillées dans des blocs de séquoia géant, ces assises praticables adressées à la collectivité et installées dans des espaces urbains témoignent d’un autre pan du travail de Blunk.

Un parcours d’exposition complet
Le parcours se déploie sur 900m2 et aborde le travail de Blunk à travers 6 sections thématiques - Japon, Paysage, Maison, Archétypes, Processus et Art dans l’espace public – présentant son approche holistique en matière de design, d'art et d'architecture. A l’image de sa vie et de son travail, les sections de l'exposition sont interconnectées et perméables, offrant aux visiteurs une immersion sensible dans les diverses disciplines et techniques qu’il pratiquait. La scénographie a été spécialement conçue par le designer Martino Gamper en collaboration avec la graphiste Kajsa Ståhl (Åbäke).

Jean-Michel Wilmotte présente Quadratube en collaboration avec Sammode. Une collection contemporaine qui revisite les lampes tubulaires de la marque.
« Pourquoi ne feriez-vous pas un tube carré ? ». Dans la vie courante, certaines questions ne se posent pas, mais dans le design, c'est une autre histoire. Et d'histoire, il en est un petit peu question, lorsque Jean-Michel Wilmotte interroge Emmanuel Gagnez PDG de Sammode. Car dans la tête de l'architecte designer, une ampoule vient de s'allumer. Enfin, disons plutôt un luminaire, et pas des moindres : le modèle tubulaire sorti en 1967. Animé par l'ambition de mélanger les formes et de redonner une seconde jeunesse à cette invention, le créateur à qui l'on doit plus de 150 luminaires, a travaillé trois ans sur ce projet. Une longue recherche dont les résultats ont été présentés par Sammode, sous le nom de « Quadratube ».

À l'origine du nom, un problème insoluble
Par son appellation, la collection est une référence à l'impossible problème mathématique antique de la quadrature du cercle – qui consiste à construire un carré de même aire qu'un disque simplement à l'aide d'une règle et d'un compas -. Un clin d'œil que Jean-Michel Wilmotte adresse à l'Histoire, lui qui a en quelque sorte réussi le défi par le biais du design. Mais par ce projet, le concepteur avait surtout pour ambition de « réinterpréter un concept en se situant à la fois dans la continuité du modèle historique, et dans la rupture ». Une façon de redonner une nouvelle âme au produit tout en conservant la qualité d'éclairage initiale.

Du temps pour trouver un juste-milieu
« Il fallait évoluer, sans tout chambouler. C'est pourquoi nous avons conservé la forme en longueur, mais au lieu d'un tube obturé, nous l'avons ouvert avec simplement deux étriers qui l'enserrent. » analyse Jean-Michel Wilmotte. Une « petite architecture » qui évoque ses grandes sœurs par son volume et son système de suspension, mais qui puise dans ses matériaux une grande source de renouveau. Là où les anciennes versions faisaient la part belle au verre et à la transparence presque totale, les versions 2024 mettent en valeur la structure interne de la lampe. Associés par de minutieux jeux des découpes, l'acier laqué, l'aluminium et le verre jouent avec la lumière, la contraigne et la géométrise. Que ce soit par les microperforations des grilles qui rythment les suspensions P1 et P2, ou l'aspect plus formel et statique des séries d'appliques S et L, le métal offre une nouvelle âme à l'objet. C'est cette nouvelle sophistication de la lumière faite de points et de lignes de diffusion, qui contribue à renouveler ces luminaires dont la forme allongée est connue depuis presque 60 ans.

L'identité Sammode et le renouveau Wilmotte
Malgré trois typologies de luminaires et 18 déclinaisons possibles, « tous les éléments structurels originels demeurent », précise Emmanuel Gagnez. « Avec Quadratube, Jean-Michel Wilmotte réussit l’exploit de conserver l’identité de Sammode, tout en proposant un luminaire entièrement nouveau. » Reconnu pour l'éclectisme de sa production et ses nombreuses collaborations avec des éditeurs d'horizons différents, le designer et architecte prouve, à la lumière de ces créations, que transformer un cylindre en parallélépipède, ce n'est peut-être pas... la quadrature du cercle.
Ci-dessous : Quadratube W1 Black & Quadratube W2 Champagne

Jusqu’au 29 septembre, le Tripostal de Lille accueille l’exposition « Textimoov! » qui présente un panel d’artistes et designers de tous les horizons, dont les créations reflètent un savoir-faire en matière de textiles, d’usages ou technologies de pointe. Labellisée « Olympiade culturelle », l’exposition est en lien direct avec les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.
C’est dans le cadre de son programme lille3000, crée à la suite de Lille2004 Capitale Européenne de la Culture, que la série Futurotextiles est née. À l’occasion de cette sixième édition, l’exposition « Textimoov! » prends ses quartiers au Tripostal de Lille, à deux pas de la gare Lille Flandres, pour faire état de découvertes et tendances en matière de mode, design et sport. Présentée sur deux étages, l’exposition répartie au sein des 6 000 m2 du bâtiment, présente le travail d’un panel de créateurs, majoritairement français et provenant le plus possible du Nord de la France. « L’exposition est un mélange de mode et de l’art, c’est une sorte de balade mêlant haute couture et sport » expliquait notamment la commissaire de l’exposition Caroline David.

Des créateurs de renom et une mise en avant de la jeune création
Virgil Abloh, Thierry Mugler, Marine Serre… Des noms qui ne sont inconnus pour personne de par leur ancrage fort dans le domaine de la haute couture française et internationale. Des pièces haute couture donc, mais également tournées vers le sport, dont la frontière semble s’être quelque peu ressérée depuis plusieurs années, si l’on en croit les mots de Caroline David : « Il y a une porosité depuis pas mal d’années dans laquelle le sport et la haute couture vont s’influencer mutuellement. » L’occasion de découvrir dans la première partie de l’exposition, des œuvres inédites de ces grands noms de l’industrie, des pièces textiles, mais également une sélection de sneakers (baskets) de La Boite Collector, label lancé par Gérald Toumson. L’exposition propose également un Pop! Corner, une vitrine éphémère à destination de 5 écoles et musées qui auront l’occasion de se relayer jusqu’au 29 septembre. Plusieurs collaborations avec des marques sportives renommées y sont également présentées, telles que celle de Jean-Charles de Castelbajac avec Rossignol, Pucci et Crosby Studios avec Fusalp, Lesage et Humberto Campana pour Lacoste.

En parallèle, l’exposition était désireuse de faire valoir des créateurs originaires du nord la France et de la Belgique. L’occasion d’y présenter le travail de plusieurs créateurs engagés et prometteurs, notamment Maison Mourcel, Marine Bigo fondatrice de Minirine ou encore Freaky Debby avec entre autres une collaboration avec Lacoste.
Des équipements à la pointe de la technologique
En matière d’équipements sportifs, en dehors de la virgule Nike qu’on ne présente plus, d’autres marques innovent. C’est notamment le cas de Décathlon avec notamment ses t-shirts de sport utilisas le textile QCycle, composé élasthanne, polyamide et pneus recyclés ou encore panier de basket dernier génération BasketPlay, un kit de gamification pour aider à rendre la pratique individuelle plus intense, interactive et immersive, notamment grâce au capteur inséré dans le panier connecté à une application. Les Vélo Gravel, faits sur mesure, avec un réel savoir faire artisanal, pour un résultat fiable et résistant. Les maillots Chlore, de l’entreprise française du même nom, proposent des modèles dont les matières permettent des performances uniques.

Un focus sur les Jeux olympiques et paralympiques
À quelques mois des Jeux olympiques, si tous les yeux sont rivés sur Paris, d’autres villes auront également l’honneur d’accueillir des épreuves olympiques et paralympiques, comme c’est le cas de la capitale nordiste. Ville hôte des épreuves de handball et de basket-ball, l’objectif de l’exposition est également d’attirer un nouveau public, et notamment des spectateurs durant l’événement. L’exposition, qui a reçu le label « Olympiade culturelle » - programme lancé par l’organisation des Jeux pour inciter les acteurs culturels de toute forme à prendre part à l’événement - lui a permis de pouvoir se faire prêter en avant-première les tenues officielles des sportifs désignée par Stéphane Ashpool. Il est donc possible d’y découvrir pour la première fois les tenues de breakdance, discipline qui fera partie des épreuves pour la première fois, du cyclisme ou encore de l’escalade pour ne citer qu’elle. Des tenues arborant évidemment les couleurs du drapeau tricolore, en collaboration avec Le Coq Sportif, et dont les tenues ont toutes été réfléchies avec chaque fédération, afin de proposer le meilleur au niveau des textiles et de la composition des vêtements.


Marion Lamarque est la cofondatrice de Color The Life crée en 2021. Ce réseau spécialisé dans le développement de la couleur responsable, intervient dans différents secteurs, notamment celui du design. À travers différentes formes d’accompagnements, les professionnels du réseau aspirent à un monde certes plus coloré, mais surtout plus respectueux de l’environnement. Entretien.
Quel a été votre déclic concernant l’importance de la couleur dans le design ?
Après mon bac, j’ai intégré l’école d’arts appliqués Olivier de Serres puis je suis entrée à l’Ensad en 2000 et c’est là que j’y ai découvert la couleur. À l’époque, on n'avait pas autant de possibilités de faire du design partout. La couleur est ce qui m’a permis de travailler à 360° aussi bien sur de l’édition que sur de l’architecture, de l’urbanisme, du bijou, du produit. C’est cette possibilité de travailler sur tous les supports qui m’ont orientée vers la couleur. Quelques années plus tard en 2009, j’ai quitté Paris pour m’installer dans le nord de la France pour intégrer Décathlon en tant que responsable couleur. J’étais en charge de toute la stratégie de marque et du design pour comprendre comment la couleur était appliquée sur les produits, comment on la fabriquait et comment on gérait sa production. C’est là que j’ai découvert que la couleur allait bien au-delà du design et que cela avait une influence émotionnelle sur les gens, mais aussi sur l’environnement.
Vous avez fondé le réseau Color the Life en 2021, quelle en est la génèse ?
Mon expérience chez Décathlon m’avait permis d’ouvrir les yeux et le fait d’avoir été au sein d’une entreprise engagée sur les questions environnementales m’a donné envie d’aller plus loin et c’est de là que part Color the Life. Avec mon cofondateur Hervé Raby, nous nous sommes entourés de toutes les personnes ayant de fortes compétences sur la couleur dans le secteur du design, de la recherche, de l’ingénierie, du marketing, en se donnant comme objectif de développer le business responsable par la couleur. Nous travaillons donc à la fois sur l’offre de couleur mais également auprès de ceux qui la crée et la développe.
Quelles actions concrètes y sont menées ?
Composé de 18 personnes, Color the Life est un réseau pluridisciplinaire qui agit via trois actions. D’abord, la sensibilisation, qui peut passer par un cycle de webinaires par exemple comme nous l’avons proposé en 2021 sur le thème « couleurs et santé » qui était à destination de designers, professionnels de santé mais également du grand public. Ensuite, la formation, qui peut prendre la forme d’ateliers ou d’échanges sur différents thèmes en lien avec la couleur. Enfin, nous intervenons en tant que conseillers au sein d’une marque, tant sur le design, que sur la partie développement ou le concept magasin dans son ensemble.
Quelle place prend la couleur dans l’élaboration d’un produit ?
L’étude « The Impact of Color on Marketing » menée Emerald Insight indique que 85 % de la décision d’achat d’un textile passe par la couleur. Il existe des codes à respecter au niveau culturel ou législatifs, mais il y a également un imaginaire collectif à prendre en compte, qui peut différencier d’un pays à l’autre. C’est pourquoi au sein de notre équipe nous avons des experts en mesure de former les designers couleurs sur l’aspect qualité et industriel de la couleur et qui vont d’autre part prendre le temps d’expliquer le langage émotionnel de la couleur matière et finition. Globalement, certaines couleurs vont être associées à certaines émotions. Prenons une nouvelle fois l’exemple de Décathlon qui exerce dans plusieurs secteurs sportifs : le surf va être associé à la plage de Bora Bora ou Tahiti, les maillots de bain sont donc le plus souvent turquoise tandis que le Yoga arborera des couleurs en lien avec la nature et l’extérieur alors même que la plupart des cours s’effectuent dans des salles fermées. Généralement, casser les codes permet de se démarquer comme ce fut le cas du vélo rouge de Décathlon qui avait fait s’envoler les ventes. Tout dépend de ce que la marque souhaite véhiculer comme message.
Comment agir en faveur de la couleur « responsable » ?
Avant de s’y pencher, nous n’avons pas réellement conscience de l’impact environnemental de la couleur. Le mode d’action peut ainsi prendre la forme d’analyses en étudiant par exemple le ratio entre les ventes et l’offre, permettant aux marques de se rendre compte si leur clientèle a besoin de nuances de couleurs en particulier. On peut également faire des analyses marketing, de territoires de couleurs, de process ou agir sur la direction artistique et créative qui à terme auront des conséquences positives pour l’environnement et l’entreprise.

En 2022, nous sommes intervenus auprès de l’entreprise de produits d’électroménager Boulanger à travers différents canaux. L’entreprise avait une équipe de design composée de quatre personnes dont la couleur n’était pas l’expertise. Notre rôle a été dans un premier temps de faire un diagnostic sur leur connaissance de la couleur pour ensuite leur transmettre notre savoir faire pour leur offrir la possibilité de réaliser leur propre diagnostic à l’avenir. En parallèle, nous avions mis en place des ateliers collaboratifs et créatifs et avons initié un travail sur la gamme couleur et sur une montée en gamme par la couleur. Tout ce travail a permis de réduire de 23 % leurs émissions de CO2 en développement produit, en seulement six mois. Et la résultante a été qu’une fois en magasin, les produits ont fonctionné, puisque lorsqu’une gamme est bien travaillée, il y a toujours un gain économique derrière.

Etes-vous intervenu auprès d’autres acteurs significatifs ?
Nous collaborons depuis 2021 avec Tarkett dans l’élaboration de guides de couleurs/finitions à destination des architectes et designers. Nous travaillons sur l’offre globale de la marque sur les sols - plastique, moquette -, dans le but de la valoriser, de la simplifier et de la rationaliser au maximum au sein des projets.

Des actualités spécifiques à venir pour le réseau ?
Nous inaugurons au mois de juin deux nouvelles antennes du réseau, en Île-de-France et dans les Hauts-de-France, dans le but de favoriser les échanges entre nos membres. À ce propos, deux soirées d’inauguration se tiendront à Lille le 11 juin et à Saint-Ouen le 13 juin !
Plus d'informations sur : https://www.colorthelife.org/

La marque française de haute joaillerie Cartier ouvre une nouvelle boutique dans le quartier new-yorkais de Soho.
Déjà présente à New-York et notamment sur la célèbre 5e avenue, la maison de haute joaillerie française ouvre une nouvelle boutique. Situé plus au sud dans le non moins célèbre et gentrifié quartier de Soho, ce nouvel espace de vente fait dialoguer les codes de la marque avec ceux de son environnement urbain.

Une boutique pensée comme un trait d'union
Imaginée par Laurène B. Tardrew et Romain Jourdan de l'agence studioparisien, cette nouvelle adresse du luxe mêle passé et présent. Les éléments métalliques patinés ainsi que les briques du décor rappellent l'histoire industrielle du quartier tandis que la neutralité des matériaux constructifs évoque quelque chose de plus contemporain et luxueux. Au cœur de cette alliance de style, des œuvres d'art en hommage aux mouvements artistiques ayant émergés sur la côte Est, parmi lesquels le pop art et le street art, apportent des touches colorées. Des teintes qui font écho à certaines assises, rares éléments dotés de vert ou de violet.

Quatre niveaux, quatre espaces, quatre ambiances
Conçus pour différents usages, chacun des quatre étages de l'édifice entièrement dédié à la marque propose au client une découverte des produits ainsi que des lieux de détente. Au rez-de-chaussée, la longue galerie d'accueil expose les produits dans de petites vitrines et sur les étagères murales métalliques conçues en résonance avec la structure en acier du plafond. Pièce maîtresse et fil conducteur au sein du bâtiment, l'escalier décoré de la panthère fétiche de Cartier conduit à l'étage supérieur où se trouve le bar. Cet espace, le plus coloré et décorativement détaillé d'entre eux, tient à favoriser l'échange et la convivialité. « Nous avons privilégié la douceur et la féminité, en accompagnant nos dessins de lignes courbes et pures, parfois ponctuées de quelques touches d'extravagance et de couleurs exprimées dans un grand mur décoratif panthère » confie le duo d’architectes de Studioparisien.

Relativement sombre par rapport aux autres pièces, le bar s'inscrit en opposition radicale avec le deuxième étage pensé comme un appartement. Lumineux et neutre dans ses teintes, cet espace contemporain imaginé pour servir lors d'événements et de divertissements exclusifs, est le dernier niveau couvert. Au-dessus, la boutique se termine par une terrasse végétalisée. Cerné par deux pignons en briques, ce jardin propose un espace intimiste et verdoyant dominant l’une des artères principales du cœur artistique et branché de la grosse pomme.


Exposé jusqu'au 1er juin dans la galerie Chamagne-Hardy, le designer Ludovic Roth propose de découvrir “Infraviolet”. Une collection inclassable qui s’illustre par sa diversité.
Designer depuis une quinzaine d'années, Ludovic Roth expose jusqu'au 1er juin sa collection Infraviolet à la galerie Chamagne-Hardy située dans le VIIe arrondissement de Paris. Riche de 17 objets parmi lesquels des miroirs, des tables, des lampadaires ou encore des vases, la collection frappe par son éclectisme total. Fruit d'un travail de deux années mené occasionnellement en binôme, Infraviolet invite le visiteur à côtoyer des objets aux apparences souvent inédites.
De la diversité à tous les niveaux
Par l'absence d'unité formelle et plastique, le designer pose les codes d'un travail de conception sensible qui puise comme rare caractéristique commune, la présence de couleurs vives et des lignes épurées. Selon lui, « L’emploi de la couleur peut apporter un souffle de légèreté salutaire. » Une vision qu'il a poussée en diversifiant les médiums dont le PVC, le miroir, mais surtout le bois et le métal. Deux éléments qu'il mêle au travers de compositions très graphiques radicalement contemporaines.

Particulièrement intéressé par la matérialité et la fantaisie, le créateur passionné de sciences et de techniques a mis au point un traitement lui permettant d'obtenir un rendu irisé sur le métal. Un processus qu'il travaille depuis 3 ou 4 ans et qu'il déploie pour la première fois au sein d'une collection. « La couleur m’évoque le plaisir de créer, d’insuffler par l’objet une certaine gaieté à un intérieur. Nombreux sont ceux qui ressentent l’impact de la couleur et apprécient sa capacité à conférer à un objet une autre dimension, au-delà du "sérieux" de sa rigueur formelle » analyse le designer.
Un parcours international
« Deux années de développement ont été nécessaires pour mettre au point Infraviolet. Elles m’ont offert la possibilité de repousser les limites de ma pratique » analyse Ludovic qui cumule les projets internationaux depuis son diplôme obtenu en 2008 auprès de l'Ecole Bleue. Intéressé par la conjugaison des savoir-faire artisanaux aux techniques actuelles pour élaborer de nouveaux design, le créateur est aujourd'hui sollicité dans les domaines de l'architecture, de l'audio et de l'horlogerie. Une renommée sacrée par l'acquisition en 2022 de son luminaire Cosse en cuir et acier par le Mobilier national.

La marque de mobilier français Philippe Hurel a dévoilé « Angle de vue » lors de le Design Week de Milan. Une collection entièrement repensée par le designer Tristan Auer.
C'est dans une mise en scène haut en couleur que la marque de mobilier, Philippe Hurel, a décidé d'implanter sa dernière collection, Angle de vue, lors de la Design Week de Milan. Pour marquer sa première participation à cette grand-messe du design, la marque française a présenté douze pièces. Initialement dessinées par Philippe Hurel, toutes sont le fruit d'une réinterprétation de Tristan Auer. Le designer à qui les clés de la création ont été confiées, offre un panel de pièces éclectiques réparties en quatre saynètes colorées. Rouge,orange, jaune et vert, chaque décor semble avoir été pensé comme des photographies surnaturelles et décalées. De quoi offrir un« Angle de vue » en marge de l'habituel et de la sobriété.

Une collection hétéroclite
Du bronze, du bois, des laques, des cuirs et des textiles en tout genre signés Dedar. Si la collection imaginée par Tristan Auer ne semble pas avoir de ligne directrice de ce côté-là, elle incarne cependant l'esthétique initiale de Philippe Hurel. Des lignes relativement épaisse, des formes bourgeoises et une qualité d'exécution qui se ressent à l'œil.Portée par l'ambition de constituer un ensemble « versatile et intemporel », cette collection paraît surtout dessinée pour laisser son empreinte dans les intérieurs. Une impression due à la générosité et à la rondeur omniprésente dans les volumes, mais aussi aux choix colorimétriques des pièces qui entrent en résonance avec les couleurs des espaces. En résulte quatre camaïeux dont la composition semble figée dans le temps. Ici, la conjugaison des lignes droites et courbes se répond silencieusement tandis que les matériaux, généralement laqués et source de reflets, réveillent une certaine dissonance.
Pour agrémenter ces scénographies, Tristan Auer à incorporé des œuvres de l'artiste contemporain Bastian Ogel. Avec une peinture fantaisiste et des formes torturées, l'artiste intègre un travail pictural dans des espaces très mis en scène. Une sorte de mise en abyme de ces deux arts ayant pour ligne commune, l'importance de la forme et de la couleur.