L’hôtel, lieu de convergence des usages ?
Le lobby et le lustre Full Moon de l'hôtel Corinthia de Londres. Projet conçu par Chafik en partenariat avec GA Design et Baccarat.

L’hôtel, lieu de convergence des usages ?

Pour sa première édition, EspritContract se tiendra du 18 au 21 novembre au Parc des Expositions de la Porte de Versailles. Plus d’informations sur : https://www.espritmeuble.com/fr/secteur/contract

Architecte et designer, Chafik Gasmi a une expertise reconnue dans le retail et l’hôtellerie. Il observe aujourd’hui une porosité grandissante entre ces deux secteurs, qui donne des perspectives passionnantes à la mutation actuelle de l’hospitality. Un sujet qui sera au cœur des interrogations d’EspritContract, nouvelle section du salon EspritMeuble, qui se tiendra du 18 au 21 novembre à Paris. Pour Intramuros, Chafik Gasmi décrypte une nouvelle vision de l’hôtel, comme lieu d’expériences plurielles, prescripteur.

Architecture, design, retail, digital… depuis sa création, tu présentes avant tout ton agence comme un studio de création multidisciplinaire. Cette porosité des disciplines est-elle pour toi un reflet des transformations de la société, et de la façon dont ainsi évoluent les programmes des projets architecturaux aujourd’hui ?

Nous sommes profondément au cœur d’hybridations qui redéfinissent notre vie quotidienne, ne serait-ce que par l’observation de deux phénomènes, à la fois distincts et convergents. Le premier touche notre gestion du temps : nous ne séparons plus nos modes de vie en tranches différenciées, mais nous les combinons dans le même espace-temps. C’est, en partie, le résultat de la convergence des outils, aujourd’hui évidente : les objets sont devenus multiples, hybrides, multifonction. Nous gardons quasiment toute notre vie dans un smartphone, qui est  la conjugaison de nos objets antérieurs tout en nourrissant plus de fonctions : agenda, appareil photo, GPS courrier… Et, au-delà, nos contacts et notre vie sociale.  

Qu’est-ce que cette observation suggère au designer et architecte que tu es ?

Ce constat est justement challengeant pour nos professions : cette concentration des usages dans des objets a une influence sur la vie quotidienne, elle remet en question notre appréhension de l’espace, de nos espaces. Cela repose la question de nos maisons, de nos écoles, de nos lieux de travail, de nos lieux de transaction… Et ces multiples espaces possibles redéfinissent notre rapport au temps : par exemple si notre réfrigérateur commande le réassort de ce dont on a besoin, notre action s’apparente à un rôle de modération, et nous libère du temps.  Et il s’agit d’inventer la façon d’occuper de manière qualitative cet espace temps qui s’ouvre à nous. Nous apprenons à naviguer au quotidien entre un monde purement digital – voire le metaverse –, et le monde réel. Aujourd’hui les nouvelles générations sont tendues entre ces deux espaces temps.

Concept de boutique Lancôme. Lancôme Retail Design Team - Direction Artistique : Chafik Gasmi

Comment cette évolution se traduit-elle dans les projets actuels de retail et d’hospitality ?

Ces transformations de nos rapports au temps et à l’espace bouleversent les codes du retail, en repositionnant le rapport aux clients sur l’expérience. Le confinement a accéléré cette prise de conscience, montrant de façon criante que, dans le monde de l’essentiel, nous avons oscillé entre le petit magasin de proximité ou Internet, où le retail fonctionnait très bien. La récente transformation du flagship de Dior avenue Montaigne témoigne ainsi des évolutions en cours : on est  passé d’un lieu où l’on vend des produits d’exception d’une marque à un lieu où l’on vend des produits d’exception d’une marque dans un art de vivre nourri par la marque ! L’offre est élargie à des services qui tournent autour du produit. Pour pousser plus loin le trait, cet exemple illustre combien le retail est en train de se définir autour d’un retail de convenances, proposé par le digital, et un retail d’expérience, partagé avec des gens réels, dans un temps et un espace qui offrent une convergence des usages et des temporalités.  

À l’image du smartphone qui a donc gagné la bataille de convergences des objets personnels,  si on transpose à terme cette « bataille de convergences » et cette porosité des espaces-temps, dans un lieu physique, d’expériences, qui soit une destination possible 7 jours sur 7, un lieu de vie ouvert 24h sur 24… le lieu de la convergence est par essence l’hôtel : un hôtel augmenté, hybridé, à l’opposé d’un espace virtuel.  Il offre une possibilité de temps séquencé dans un même lieu.

Autrement dit, l’hôtel serait l’espace retail de demain ?

L’hôtel va encapsuler cette convergence de nos usages quotidiens. Demain, ce sera un lieu pluriel de transactions. Au-delà du produit physique, on y achètera aussi un service, du temps qualitatif par une expérience culturelle, sociale. Cet espace-temps enrichira nos échanges avec une ou plusieurs communautés que l’on y croisera et qui correspondent à ce que nous sommes, à l’image de notre usage actuel des réseaux sociaux.

Nous rechercherons dans ces lieux une expérience plus large :  je peux décider d’y «consommer » un seul sujet, mais je peux aussi aller au-delà, partir avec un objet qui rejoindra un cabinet de curiosités ou parce que j’aurais appris à l’utiliser de la meilleure manière. Parce que ce lieu sera par exemple pensé comme un curateur : quel meilleur endroit qu’un restaurant pour acheter un couteau qui coupe la  viande ? c’est une une idée de venir dans un lieu de services, et de repartir avec un produit. Mais ce que je trouve particulièrement intéressant va bien au-delà des produits ou objets : comme nous vivons des histoires qui nous rassemblent, si j’adhère aux valeurs du lieu, je vais adhérer aux choses immatérielles qui vont les illustrer, les encapsuler, et notamment y rencontrer des semblables, et me trouver une communauté qui partagera les mêmes affinités. L’hôtel peut offrir toutes ces interactions humaines, ces expériences à vivre.

Rédigé par 
Nathalie Degardin

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18/11/2024
Meljac au salon Interior Exterior & Design Meetings !

Organisé à Cannes du 19 au 21 novembre, le salon Exterior & Design Meetings prend ses quartiers au Palais des Congrès. Un salon axé sur l’échange entre professionnels, pour présenter une large gamme de matériaux, d’objets et de mobilier pour les projets de luxe et haut de gamme. Parmi eux, le fabricant français d’appareillages électriques haut de gamme Meljac.

Sur le stand D18 du salon, la marque française Meljac, spécialisée dans la conception d’interrupteurs haut de gamme présentera une large gamme d’interrupteurs, prises de courant, liseuses. En effet, les visiteurs pourront découvrir les diverses gammes standards mais également quelques exemples de réalisations sur-mesure, qui sont un des incontestables atout de la marque.

Allier savoir-faire, qualité et personnalisation

Meljac c’est surtout des pièces qui mettent en avant la noblesse du laiton, proposé sous divers formats et combinaisons possibles de mécanismes. La marque présentera également à ses visiteurs tous les offres en termes d’habillages, qu’il s’agisse de thermostats, de systèmes domotiques, de commandes de climatisation, de stores, de son… Des pièces proposées avec 29 finitions, issues d’un traitement de surface effectué en interne, gage du savoir-faire minutieux de la marque, permettant de fait de pouvoir proposer des Nickels, des Chromes, des Canon de Fusil, des Bronzes ou encore de la dorure.

En parallèle, la marque propose une offre de personnalisation qui fait sa force. En effet, qu’il s’agisse de gravures, de résines, de leds, rétroéclairage… Meljac offre de nombreuses options avec plusieurs designs et finitions de leviers ou de boutons-poussoirs, que les visiteurs auront l’occasion de découvrir sur le stand.

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19/11/2024
Unheimlichkeit, « l'inquiétante étrangeté » d'Edgar Jayet

Le designer Edgar Jayet propose Unheimlichkeit, une nouvelle collection plus complète que ses précédentes et pensée comme un hommage au siècle des Lumières.

Voici une collection aux origines aussi diverses qu'à l'inspiration hors du temps. Hommage aux métiers d'art du XVIIIe siècle ainsi qu'au tissage vénitien, Unheimlichkeit est une collection contemporaine construite sur l'héritage du passé. Une dualité porteuse d'un concept et « d'un supplément d'âme » évoqué dans le nom même de la collection : Unheimlichkeit. Un mot concept inventé par Freud et traduit il y a plus de trois siècles par la reine Marie Bonaparte comme une « inquiétante étrangeté ». Une évocation aussi floue que intrigante réhabilitée par le designer, Edgar Jayet, dans cet ensemble de sept modules.

©Stéphane Ruchaud

Une association de techniques et de connaissances

Derrière son nom allemand, Unheimlichkeit est le fruit d'une rencontre transalpine. Inspiré par l'Hôtel Nissim de Camondo et sa vaste collection de pièces du XVIIIe siècle, Edgar Jayet avait depuis quelque temps l'idée de conjuguer son goût pour le mobilier d'antan et la création contemporaine. Une envie « de prolonger l'histoire » concrétisée en 2022 lorsqu'il rencontre à Venise où il séjourne fréquemment, la designer textile Chiarastella Cattana. Débute alors une collaboration faite de savoir-faire croisés où le travail de l'ébénisterie historique rencontre celui du tissage. Un projet nouveau pour le designer qui mêle ainsi « la structure d'un meuble typiquement français du XVIIIe siècle réalisée avec des pièces en fuseau (modules de forme pyramidale) reliées entre elles par des dès d'assemblages (petits cubes situés aux intersections du meuble), et un travail de passementerie issu d'un tissage italien originellement utilisé pour les lits de camp et nommé branda. » Une association esthétique mais également technique. « Avec la réutilisation de cette structure constituée de modules développés au XVIIIe siècle, nous pouvons facilement ajuster nos pièces en fonction des besoins de nos clients. » Un atout renforcé par l'absence de contrainte structurelle de l'assise, uniquement maintenue par deux cordons de passementerie. Une finesse grâce à laquelle « la toile semble flotter sur le cadre comme par magie, dégageant ainsi cette notion d'inquiétante étrangeté » résume le créateur.

©Stéphane Ruchaud

Travailler le présent pour ne pas oublier le passé

« Concevoir des collections contemporaines en y incorporant les techniques du passé est presque un exercice de style auquel je m'astreins pour faire perdurer ces savoir-faire, explique Edgar Jayet. C'est la raison pour laquelle on retrouve la passementerie dans plusieurs de mes créations. » Convaincu par l'importance de rassembler les époques, le designer précise avant tout travailler l'épure de chaque projet. « Unheimlichkeit montre qu'il est possible de faire du contemporain avec les techniques anciennes. Mais cela passe par la nécessaire obligation de faire fit de l'ornementation car c'est elle qui vieillit dans un projet, pas la structure. Ce décor servait autrefois à transmettre des messages ou des idées. Au XIXe siècle son utilisation surabondante et en toute direction menant à l'éclectisme signe véritablement sa fin et conduit progressivement vers le XXe siècle et sa maxime : form follows function. » Une lignée dans laquelle le designer s'inscrit. « A l'agence, nous essayons de récupérer l'essence même du mobilier en le dégageant au maximum de l'ornementation contextuelle et souvent anachronique. De cette façon, nous pouvons restituer des pièces de notre temps, mais semblant malgré tout flotter entre les époques. » Une démarche engagée dans les dernières collections d'Edgar Jayet où se retrouvent des typologies de meubles aujourd'hui disparues. On note par exemple le paravent d'un mètre de haut présenté à la galerie Sofia Zevi à Milan en 2023, mais également le siège d'angle. « Finalement, je crois que la permanence du style passe par le travail de la main. C'est elle qui apporte le supplément d'âme, le Unheimlichkeit théorisé par Freud, mais c'est également par son biais que les techniques refont vivre les époques passées » conclut-il.

©Stéphane Ruchaud
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18/11/2024
Bellhop glass, la réinterprétation de Barber Osgerby pour Flos

Le duo britannique Barber Osgerby réinterprète la lampe Bellhop de Flos dans une version suspendue et une autre à poser.

Imaginée en 2016 pour le restaurant Parabola et la Members room du Design Museum de Londres, la Bellhop a depuis été repensé à quatre reprises. Cette année, c'est au tour du duo de designers Barber Osgerby de proposer une nouvelle approche de ce classique de la maison italienne Flos. Dessinée originellement en aluminium puis déclinée en polycarbonate, la Bellhop s'offre une nouvelle enveloppe en verre soufflé. Une approche différente en termes de matériaux mais également une diversification avec l'apparition d'une suspension en complément d'une version à poser présentée lors du Fuorisalone 2024.

©Flos



Le fonctionnel réinventé

« Lorsque nous travaillons avec Flos, notre point de départ n'est jamais la forme, mais la qualité de la lumière, explique Jay Osgerby. Dans le cas présent, nous souhaitions une lumière d'ambiance chaude et accueillante, homogène et douce, capable d'éclairer un volume spacieux sans générer de forts contrastes. » Un enjeu qui a amené le duo à se tourner vers l'utilisation d'un verre opalin triplex. Un matériau nouveau, mis au point avec l'équipe R&D de la marque, constitué de deux couches de verre transparent intercalées d'une autre en verre blanc. Néanmoins désireux de proposer une lampe tout aussi adaptée au moment d'intimité qu'au travail, les designers ont allié à la diffusion du globe de suspension, un faisceau plus direct orienté vers le bas. Une source émanant de la même ampoule, mais entourée en partie basse d'une bague en aluminium de sorte à diriger le fuseau pour éviter l'aveuglement.

©Flos

Adaptée pour les vastes espaces comme les plus étroits, la suspension Bellhop glass est proposée en trois dimensions (18, 33 et 45 cm de diamètre et uniquement 33cm pour celle à poser). Disponible dans les coloris Cioko, White et Aluminium Brill, les éléments en aluminium apportent au verre une touche de brillance issue des différents bains de fixation préalables. À noter enfin, la présence très visuelle du câble, voulu comme un « apport  chorégraphique et source de mouvement. Il s'agit presque d'une représentation visuelle du flux d'électricité » conclut Edward Barber à propos de cette ultime réinterprétation d'une silhouette toute en rondeur, devenue familière.

©Flos
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15/11/2024
EspritContract ouvre ses portes !

En parallèle d'EspritMeuble, la deuxième édition d'EspritContract débute Porte de Versailles du 16 au 19 novembre 2024.

Pour sa deuxième édition, EspritContract ouvre ses portes du samedi 16 au mardi 19 novembre. Petit frère d'EspritMeuble, ce jeune salon propose une approche plus spécifique de l'aménagement intérieur en s'intéressant exclusivement au contract. Une branche dont le développement continue de s'accroître dans les entreprises, nécessitant l'ouverture d'un événement dédié. Ainsi, architectes d'intérieur, professionnels du tertiaire ou encore promoteurs pourront, durant ces quatre jours, tisser de nouveaux liens avec des talents industriels qualifiés sur les questions de l’hospitality. Parmi les 110 marques présentes, des luminaires Luce Plan et Flos, mais également de la literie avec Epeda et Zagas ou encore du mobilier extérieur représenté par les français Sifas et Musola.

©EspritContract

Une programmation riche et diversifiée

Organisé sous forme de rendez-vous d'une quinzaine de minutes exclusivement réservés aux professionnels, l'événement bénéficiera en outre d'une riche programmation. Une quinzaine de tables-rondes viendront ainsi questionner les enjeux centraux de ce secteur. De la révolution des modes de vie et la place du design abordée samedi à 17h30 dans « Design & usage – vers une transversalité des offres », aux questionnements pour favoriser un sommeil réparateur avec « Bien dormir à l’hôtel : comment améliorer l’expérience » présentée dimanche à 15h, en passant par le nouvelles frontières du bureau ou encore la place de l’artisanat dans le luxe.

A noter également la mise en place de Regards, un nouveau format one to one mené par Frédéric Marty, rédacteur en chef d'Intramuros. Se succèderont ainsi Sophie Lacroix de Bureau Lacroix, Arthur Gaudenz, co-fondateur de Polimair, et Karin Journo, directrice du studio créatif de la Compagnie de Phalsbourg, accompagnée de Cécile Bleux, architecte DPLG. Une programmation qui s'annonce d'ores et déjà riche d'interactions et de découvertes.

©EspritContract

Les temps forts de cette édition 2024 :

  • Samedi 16/11
  • 11h30 : Life&Style 2025 : Présentation des tendances avec Nelly Rodi
  • 12h30 : Coliving / coworking : au travail comme à la maison (Talk by Journal de la Maison)
  • 13h00 : L'importance de l'identité olfactive pour une marque (Talk by Quintessence)
  • 16h30 : Marque, architecture, expérience : quand l’agence devient globale (Table Ronde by Intramuros)
  • 17h30 : Design & usage – vers une transversalité des offres (Table Ronde by Intramuros)
  • 18h30 : Regards : Rencontre avec Sophie Lacroix, CEO & Co-Founder at Bureau Lacroix
  • 19h : M Awards (concours des innovations de l’ameublement) + Happy Hour (cocktail & Dj)

  • Dimanche 17/11 :
  • 10h00 : Life&Style 2025 : Présentation des tendances by Nelly Rodi
  • 11h00 : Le brunch des hôteliers by Justine Piluso
  • 11h30 : Quelle place pour l’artisanat d’art dans l’hôtellerie de luxe ? (Table ronde by Hôtel&Lodge)
  • 15h00 : Bien dormir à l’hôtel : comment améliorer l’expérience sommeil ? (Table ronde by Hôtel&Lodge)
  • 16h00 : Les nouveaux business dans l’hôtellerie (Table ronde by NellyRodi)
  • 18h30 : Regards
  • 19h00 : Happy Hours (cocktail & DJ) 

  • Lundi 18/11
  • 17h30 : Life&Style 2025 : Présentation des tendances by Nelly Rodi
  • 18h30 : Regards (Intramuros) : Rencontre avec Karine Journo (Talk by Intramuros) 
  • 19h00 : Grand Apéro : concert thème années 80

  • Mardi 19/11 :
    • 11h30 : Défis et opportunités de l'éco-conception (Table ronde by Archistorm)
    • 15h00 : La co-conception pour promouvoir un design hôtelier plus durable (Table ronde by Ameublement Français)
    • 16h00 : Le métier d’architecte d’intérieur et la place de l’IA dans le travail (Talk by CFAI)
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