Paris Design Week

L’édition 2022 de la Paris Design Week (PDW) est placée sous le signe du méta-sensible. Durant dix jours, ce festival du design animera la capitale, rythmé par des installations dans des lieux insolites investis par des designers renommés et des artistes, des expositions de créateurs émergents, des mises en scène dans des showrooms. Repérages de la rédaction.
« Design for the Wild World », le Campus des métiers d’art et du design à l’Académie du Climat
Avec son titre en référence au livre éponyme de Victor Papanek, l’exposition « Design for the Wild World » présentée à l’Académie du Climat par le Campus des métiers d’art et du design – qui réunit les neuf plus grandes écoles de design de Paris et dix lycées d’excellence – met en avant des travaux d’étudiants qui interrogent les systèmes de production, les questions d’environnement et de consommation par le prisme du design.

Le design investit l’hôtel La Louisiane pour la seconde édition de Bienvenue Design
Une vingtaine de chambres de l’hôtel La Louisiane vont accueillir galeries, éditeurs et designers qui vont réagencer leur décoration dans des designs historiques ou plus contemporains. Le designer et architecte Harry Nuriev va notamment y produire avec son agence, Crosby Studios, une série de mobilier, investir divers espaces et recomposer une Louisiane 3D et virtuelle.

« Stolen Objects From Under the Sea », par Uchronia et Antoine Billore
À travers l’exposition de centaines de poissons en céramique et de coquillages, Uchronia et Antoine Billore contournent le monde VR pour nous permettre de découvrir des pièces conçues comme des reliques des mers par les meilleurs artisans français, à partir de matériaux tels que le raku, le stuc-marbre et la marqueterie de bois.

L’exposition de l’architecte d’intérieur Isabelle Stanislas à l’hôtel de Sully
L’architecte d’intérieur Isabelle Stanislas a imaginé une expérience scénographique entre intérieur et extérieur pour inviter le public à redécouvrir l’hôtel de Sully, une magnifique demeure construite sous Louis XIII. L’architecte y implante des folies architecturales et de nouvelles propositions de mobilier modulaire pour titiller la curiosité et créer une véritable fiction sensorielle.


La troisième édition de Design sur Cours, en partenariat avec le Bureau du Design, de la Mode et des Métiers d’Art
La PDW est l’occasion pour les designers et les créateurs d’entrer dans les cours minérales ou arborées des hôtels particuliers du Marais pour les peupler d’installations inédites et monumentales. L’hôtel d’Albret, l’hôtel de Coulanges, l’hôtel de Soubise ou encore la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, avec Alexis Tricoire et son assise-pergola végétalisée et rafraîchissante Freshcity, sont mobilisés pour l’occasion.
« Inside Outside », au musée de la Chasse et de la Nature
L’installation « Inside Outside » fait suite à la résidence des artistes Laurel Parker et Paul Chamard à la Villa Kujoyama, en 2019, et à leur interrogation autour du rapport entre objet et papier. Évoquant les cloisons en papier washi, « Inside Outside » est la reconstitution d’un espace traditionnel japonais, puisant son inspiration autant dans les dioramas et les mises en scène de musées que dans celles tirées du théâtre et des films nippons.

Les Rising Talent à l’Atelier Néerlandais
Six designers et un artisan d’art des Pays-Bas ont été récompensés au salon Maison & Objet dans le cadre du programme Rising Talent Awards. L’Atelier Néerlandais présente leur travail, mélange d’un héritage cosmopolite, moderne et poétique, et d’une vision plus critique sur nos systèmes de consommation.

Focus sur le design portugais
Au-delà de la fabrication de produits, le Portugal affirme aujourd’hui sa capacité à créer autour de l’art, du design et de l’innovation. Un potentiel incarné par des maisons comme Vista Alegre, Viúva Lamego et Wewood, et auquel nous invite l’exposition « Métamorphose », à la galerie Joseph Minimes, conçue par le label Made in Portugal Naturally et scénographiée par le designer franco-portugais Christophe de Sousa.



De retour à Villepinte du 8 au 12 septembre, Maison & Objet a décidé de centrer sa seconde édition annuelle autour du thème du méta-sensible.
Avec 2 182 exposants attendus, Maison & Objet tend à créer un choc d’expériences qui oscilleront entre réalité et virtuel. « En 2020, nous avons tous été en mode résistance, en 2021, en mode résilience. 2022 marque une volonté de renaissance », témoignait à ce sujet Vincent Grégoire, directeur consumer trends & insights chez NellyRodi, et instigateur du thème.
Cristina Celestino, designeuse de l’année à M & O
Enfant, l’Italienne Cristina Celestino s’intéressait aux dessins de couleur et aux jeux créatifs mais sans plus. Aujourd’hui, elle juxtapose des matériaux remarquables pour des expériences tactiles exceptionnelles.


Future on Stage : un tremplin consacré aux jeunes entreprises du design
Grande nouveauté, le tremplin Future on Stage veut faire profiter de l’écosystème du salon aux jeunes entreprises qui font avancer le secteur du design, de la décoration et de l’art de vivre. Une occasion non négligeable de gagner en visibilité.
Les Rising Talents seront hollandais
Dans le cadre du programme Rising Talent Awards, six designers et un artisan d’art des Pays-Bas ont été sélectionnés, et leur travail sera présenté par l’Atelier néerlandais. Le mélange d’un héritage cosmopolite, moderne et poétique et d’une vision plus critique de notre système de consommation.

23 talks organisés en live
Cette année encore, le salon Maison & Objet sera l’occasion d’ouvrir les débats sur divers sujets. Pas moins de 23 talks sont attendus, abordant des thèmes liés au mobilier, aux matériaux, aux processus de création, aux NFT, aux espaces de travail, au design culinaire et bien plus encore…

Pour sa prochaine édition du 8 au 12 septembre 2022 au Parc des expositions à Villepinte, Maison et Objet met à l’honneur l’Italienne Cristina Celestino, nommée Designer de l’année.
Maison et Objet vient d’annoncer son choix de retenir l’architecte d’intérieur et designer italienne Cristina Celestino. Après l’avant-goût proposé à sa Milano Design Week où elle a participé à 7 installations (Radaelli Fioraio, Moooi,…) son futur « Palais Exotique » proposera une immersion dans une autre réalité, entre couleurs et nature.
Ce choix témoigne de la volonté du salon de souligner la géométrie, la précision des créations, avec leurs significations cachées, ainsi que la pluralité d’inspiration de la designer italienne, née en 1980. Après des études d’architecture à l’université IUAV de Venise, elle fonde la marque Attico Design en 2011 avant de créer son propre studio en 2013 : Cristina Celestino Studio. Tourné principalement vers le design et la direction créative, il s’adresse à une clientèle large, privée comme à des entreprises.
Cristina Celestino, « Designer of the year » à l’esprit de convivialité
Imprégnée par l’histoire, elle n’hésite pas à trouver dans celle-ci son sens du détail des lieux, des grandes figures d’Adolf Loos et Carlo Scarpa au baroque lombard en passant par Paris « J’aime Paris, explorer sa puissante monumentalité et ses immeubles haussmanniens. Ce sont des lieux débordants d’inspiration en matière de traitements des surfaces et de matériaux. » En mettant à l’honneur Cristina Celestino, Maison et Objet appuie donc les valeurs signatures de partage et de convivialité de la créatrice. Marquée par l’esthétique des petits cadeaux et des lieux de leur fabrication, l’esprit de convivialité guide ses créations. A titre d’exemple, le « sofa n’est pas un simple produit » pour elle, « C’est un lieu de rencontre et de bavardage pouvant offrir mille attitudes et typologies que j’ai beaucoup explorées dans mon travail. Pour moi, le sofa n’est pas seulement un produit. »


Dans une vision d’ensemble, elle multiplie les passerelles entre le design, la mode et l’art comme en témoignent ses projets Fendi et sa réalisation de boutiques Sergio Ross. Elle puise également dans ces domaines son sens du détail avec en particulier l’étude des bagues, des boucles d’oreilles et des boutons de manchette. Ses conceptions s’illustrent alors par leur diversité, le jeu sur les textures et les échelles, de l’urbain avec sa rénovation d’un immeuble brutaliste à Udine au design des détails et du mobilier.


On devrait retrouver cette vision transversale dans son « Palais Exotique », mêlant mélange des époques, des couleurs, scénarii et nature au sein de ce qu’elle exprime comme un « moyen de transporter les sens. » L’exposition au Parc des Expositions de Villepinte en septembre sera pour elle l’occasion d’offrir une immersion dans d’autres mondes ainsi qu’une réflexion sur les thèmes de la conversation, du partage ou encore de l’observation.

Projections virtuelles et retour à la matière : notre époque, riche en paradoxes, dresse des ponts entre des univers autrefois étanches, voire antinomiques. Entre mondes réels et virtuels, Maison et Objet choisit d’orienter son édition de septembre sur des expériences sensibles et sensorielles, attentif à une société en quête d’émotion et d’évasion, entre défiance et renaissance. Décryptage par Vincent Grégoire, directeur Consumer Trends & Insights chez NellyRodi.
« En 2020, nous avons tous été en mode résistance, en 2021, en mode résilience. 2022 marque une volonté de renaissance. » Avec le Covid, la peur de perdre le goût, l’odorat, et la sensation de vase clos qui donne un sentiment de limiter l’espace où porte le regard, s’est développée une réaction de retour à la prise en compte des sens… voire un rapport au monde en mode « hypersensible ». Depuis la maison-refuge, à côté des digital native, les boomers se sont mis à apprivoiser le numérique, une appropriation du digital accélérée, qui n’appelle pas de marche arrière. Vincent Grégoire observe ainsi une fracture générationnelle avec des «quinquados » qui refusent un éventuel déclassement par l’âge, qui côtoient une jeune génération qui a enchaîné des périodes de crise et qui n’a pas connu la vie sans Internet et qui gère parallèlement au quotidien une vie numérique à travers les réseaux sociaux, en mode ludique comme en mode projet. Le digital devient un média comme un autre, il accompagne naturellement l’expérience physique, et l’augmente plus que s’y substitue.
Hybridation des univers
Un choc d’expériences, qui tend à rendre poreuses les frontières entre les mondes réels et virtuels. Un besoin de tangible parallèlement à une volonté de se projeter, et vite, de s’immerger, car les outils technologiques ont depuis bien longtemps modifié notre rapport au temps. Visite virtuelle en preview de la visite physique d’un showroom, création NFT en complément de l’objet édité… les nouveaux entrepreneurs brouillent les pistes et testent dans le métaverse des projets avant de les éditer, utilisent les réseaux sociaux comme des mondes inspirants.
C’est cette fusion des mondes que Maison et Objet a choisi de mettre en avant, à travers le thème « Méta-sensible » qui va porter son édition de septembre, et infuser la Paris Design Week.
En mode ludique
Une volonté de mettre en avant de nouvelles énergies, des esthétiques détonantes, d’observer des nouveaux usages après cette réappropriation du « chez-soi » qui a marqué ces années rythmées par différents confinements. Le « cocon » de l’habitat évolue doucement vers un cadre toujours protecteur mais plus joyeux, aux formes rebondies, dans le développement d’une esthétique fantasmatique… irriguée par les passages entre les mondes : à l’image des collections de Pink Stories, PolsPotten, Mojow ou l’Italien Saba (qui propose déjà ses canapés sous forme de NFT).
Maison et Objet : détecteur de talents
Si Maison et Objet cherche à traduire dans son choix de « tendances » le cœur vivant de la société, le salon aussi a décidé d’accentuer sa volonté de mettre en avant la jeune création. Parallèlement aux Rising Talents Awards (en septembre consacrés à la scène néerlandaise), le label Future on Stage mettra l’éclairage sur de jeunes maisons d’édition.
Parallèlement, la Paris Design Week – notamment dans la section Factory – se fera l’écho de cette époque résolument « phygital », en présentant des projets dédiés à la matière, que ce soit dans sa valorisation par le geste ou sous l’angle de l’innovation écologique, dans une promesse de mises en scène faisant appel au design numérique.
Une édition qui s’annonce généreuse, enthousiaste, éclectique, dans un « besoin de sens et d’émotion » : l’attente est créée, aux exposants de répondre à cette envie du public d’être surpris.
Du 8 au 12 septembre
Maison et Objet (Parc des Expositions – Villepinte)
Paris Design Week


Sous ses doigts, la terre se transforme en vases à la peau de pêche ou charbon noir, et les arbres se parent d’excroissances céramiques, aux doux volumes hybrides… Remarquées lors de la dernière Paris Design Week, les nouvelles pièces de la designer normande Stéphanie Langard illustrent le pouvoir de transfiguration de la matière, floutant les frontières entre art et design.
Elle prend un malin plaisir à faire passer la matière pour ce qu’elle n’est pas. Designer, sculptrice, céramiste, architecte d’intérieur, directrice artistique, cette créatrice aux nombreux talents, née en 1976, aime surtout insuffler beauté et poésie à ses ouvrages. Diplômée de l’Ecole Supérieure d’Art et de Design (ESAD) à Reims, passée par la case de l’Art Center College of Design de Los Angeles et de la Domus Academy de Milan, elle tient son goût des matériaux naturels et des savoir-faire hautement menés, des heures passées, enfant, dans l’atelier de son père ébéniste. Toutefois, sa grande et luxueuse « Toupie » de verre soufflé, bois d’olivier, lanières de soie et cuivre, impropre à l’usage, remarquée lors des D’Days de 2014 au Musée des Arts Décoratifs de Paris, comme son étonnante « chaise d’arbitre Emile » de 2015, interrogeant de manière espiègle notre aptitude à nous adapter, témoignent de ses dispositions à transcender le geste que lui dicte une technique.

Jeux de Dupes
Sélectionnée, en 2019, pour représenter la France à la 10ème Biennale internationale de la céramique de Gyeonggi, en Corée du Sud, elle semble aujourd’hui revenir à ses premiers amours, en explorant le plus souvent le grès et le bois de Frêne de la Forêt d’Eu, chère à son cœur, pour leurs aspérités et qualités intrinsèques, parfois insoupçonnées. Aidée de dessins très précis, elle fait immerger de la terre des formes sans formes, sensuelles, presque malléables. En effet, la céramique de ses vases aux lignes élégantes, souvent modernistes, semble tendre à s’y méprendre. Leur modelé travaillé au racloir ou au papier de verre peut donner l’illusion d’un feutre de laine qui respire. D’ailleurs, elle semble en avoir fait sa signature que l’on retrouve exposée chez Superstudio, lors de l’évènement « 1000 Vases » pour la Milan Design Week de septembre 2021, ou encore durant l’ultime Paris Design Week, au 80 rue de Turenne, à travers « Bodies », son solo show présentant un corpus de 60 pièces.


La Nature humaine
En septembre et octobre derniers, « Crowned Trees », installation composée de cinq pièces en bois de Frêne et grès a aussi investi la Place du Louvre, entre beffroi néogothique de l’église Saint-Germain-L’auxerrois, nature urbanisée et musée du Louvre. D’un très bel effet, cet ensemble au milieu duquel trônait un imposant tronc accueillant, en son centre, un étonnant « couple », interpellait par son esthétique ambigüe. Travaillant les surfaces irrégulières de ces bois comme une peau jusqu’à en faire apparaître les moires, Stéphanie s’est emparée du déséquilibre de leurs volumes et ondulations, les couronnant de pièces en grès, aux formes organiques, parfois sur le fil, presqu’humaines, qui semblent se parler, s’étreindre, voire réfléchir…


De ces troncs destinés au feu ou à devenir parquet car possédant trop de défauts, Stéphanie Langard fait donc surgir de surprenantes présences, fantomatiques, sensuelles, jouant sur l’illusion de leurs matières, couleurs et reflets éclatants au soleil. Laissant à tous la liberté de se les approprier par le toucher, Stéphanie Langard fait de ses créations design une belle matière à réflexion et à mystère.

A St-Germain-des-Prés, l’hôtel la Louisiane a laissé place à Bienvenue Design, un évènement imaginé par Olivier Robert et Jean-François Declercq, dénicheur de talents belges et internationaux.
Un dédale de chambres au style vintage
La Louisiane, hôtel historique, un peu confidentiel, n’a pas été choisi par hasard. Souvent comparé au Chelsea Hotel de New York par ses résidents et fidèles voyageurs, les murs de La Louisiane sont chargés d’histoire. Ce bâtiment labyrinthique, à peine retouché, dans son jus, a été le lieu de rencontres et de pauses privilégiées des écrivains, peintres, plasticiens, musiciens, cinéastes, photographes. Depuis Verlaine et Rimbaud, de célèbres personnalités y ont séjourné, Juliette Gréco, Miles Davis, Nan Goldin, Lucien Freud, les Pink-Floyd, Quentin Tarantino. En 1943, Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir en firent le QG des Existentialistes, un véritable refuge… De tous temps, l’établissement est un chez-soi à part, participant aux libertés artistiques, festives et amicales. C’est aussi l’hôtel, des fidèles clients et artistes tels que Picasso, César, le couple Dali, Amanda Lear, Giacometti, Takis, Cy Twombly ou encore le critique d’art Michel Leiris, Keith Haring qui dessinait sur les serviettes.
JEAN-FRANÇOIS DECLERCQ, DENICHEUR DE TALENTS, chambre 19
Pour le galeriste belge fondateur de l’Atelier Jespers à Bruxelles, ce lieu mythique de La Louisiane, où il séjourne régulièrement, résonnait comme une évidence. C’est un hôtel resté authentique, mystérieux, son histoire se mêle aux évènements éphémères, proche de mon travail de design historique et création contemporaine. Dans sa scénographie, il présente le collectif français Ker-Xavier et le designer belge Arnaud Eubeleun, les Chaises du Soir dessinée par Benoit Maire, rééditées en 100 exemplaires par WE DO NOT WORK ALONE, produites par Fermob. En1988 j’ai acheté ma première pièce vintage. Aujourd’hui j’ai absorbé le design historique, pour révéler les talents d’aujourd’hui. Ma sélection de de pièces de designers est une proposition personnelle hybride entre art et design. Ainsi, au sein du parcours sinueux des couloirs de l’hôtel, les créateurs invités ont investi quelques chambres, pour y installer des univers à la fois contemporains et poétiques étroitement liés à la nostalgie des lieux. Particularité de La Louisiane, on y refait la déco, on repeint les murs, on change la moquette le temps d’une exposition, en témoignent le travail de ces quatre artistes et designers.


LOU VAN’T RIET, DES TRIPTYQUES TACTILES, chambre 20
Cette jeune artiste bruxelloise est partie du constat suivant : dans les musées ouverts à tous, on pourrait transgresser le regard habituel du spectateur face aux œuvres. J’ai toujours été attirée par la perception des œuvres d’art, briser la règle du « ne pas toucher », rapprocher le spectateur, introduire une action. J’en ai même fait une thèse en observant tout simplement les gens, leurs attitudes, leurs comportements face à un tableau, une sculpture…. Son œil s’exerce dès ses études d’architecture et de design à Bruxelles, puis dans la mégapole de New-York où elle débute à la Chamber Gallery et en collaboration avec l’artiste pluridisciplinaire Katie Stout. Devant les œuvres de Lou van’t Riet, on est conquis par la plénitude des couleurs, l’évocation des grands espaces inspirés de ses voyages, l’acier laqué découpé à la perfection que l’on manipule aisément. Ces Triptyques, ultra résistants en acier émaillé, changent de formes, de couleurs, selon l’ouverture ou la fermeture des panneaux articulés sur des charnières. Avec du recul, on a une autre perception… A travers ses créations, l’artiste fait un pas de côté ; le spectateur est appelé à s’engager lui-même à interférer, avec l’œuvre et de changer son regard et son appréhension.

MARC BAROUD, CONFLUENCE DES FORMES, chambre 36
On ne présente plus ce designer inclassable, transdisciplinaire, aussi bien architecte d’intérieur que designer de produits ou de marque, oscillant entre deux cultures, libanaise et française. Bien qu’il soit plus habitué aux murs neutres des galeries qu’au décor vintage, Marc Baroud investit les lieux de la Louisiane en remodelant l’espace dans son intégralité. On a pu y découvrir ou re-admiré la collection Dot to Dots conçue entre 2021 et 2020. Les pièces, bibliothèque et étagères Intersections, tables ou bancs Segments, lampes Articulations, confirment l’étendu et l’éclectisme de ses recherches sur des structures souples ou des principes constructifs d’inspiration moderniste. Sa méthode de conception suit le passage de l’état d’idée à l’état d’objet et ouvre le champ des possibles vers des créations plus libres, évoluant vers des typologies de formes et de matériaux singulières. On plonge dans son univers organique et voluptueux. On est absorbé par la matière sophistiquée savamment polie, d’une bibliothèque en aluminium dont les modules non standardisés s’adaptent aux livres que l’on y place, ou d’un groupe de tables modulables et informelles, qui invite au toucher.


TIM LECLABART, INFLUENCE BRESILIENNE, chambre 38
Ce jeune créateur dessine depuis peu, après une première vie professionnelle à la galerie James, qui fut spécialisée dans le design brésilien. Si Tim Leclabart assume pleinement ses références à l’architecture et au design historique, c’est aussi pour mieux les comprendre les admirer et un jour, s’en éloigner. Représenté à Paris par la galerie Mouvements Modernes dirigée par Sophie Mainier-Jullerot qui installe ses collections dans des lieux invités, il créé de petites séries en autoédition, telles que les lampes Totems Axis, en bois brut de récupération, résine et verre soufflée. Se passionne pour l’histoire du design brésilien des années 70, dont il assure la continuité avec une sensibilité contemporaine. En témoigne le prototype d’assise, subtil mélange de noyer américain, de cannage à maille carré, fait main. J’ai conçu ce fauteuil avec la contrainte technique du triplis, pour la rigidité, du bois massif tourné et du cannage, pour rappeler l’esthétique des assises de Pierre Jeanneret. De même, s’inspire-t-il de la maison des Canoas, conçue par l’architecte Oscar Niemeyre en 1951 pour sa famille, en reprenant les plans de la forme du toit.


PALOMA GONZALEZ-ESPEJO : NAISSANCE D’UNE COLLECTION, chambre 40
Ce que l’on aime chez Paloma Gonzalez-Espejo, c’est sa volonté farouche d’aller à l’essentiel, sans détour. Sa voix douce et volubile, son léger accent espagnol, on est sous le charme ! Pourtant, sa vocation de designer est tardive. Après une carrière d’avocate, il y a dix ans, elle choisit la voie de la reconversion, suit son rêve et entreprend de créer des pièces de mobilier. S’en suivent ses études au CAD (College of Art and design) de Bruxelles, et à la clef, une table de chevet en guise de projet de fin d’études. Avec beaucoup d’humilité, d’enthousiasme, elle sait se montrer reconnaissante envers Jean-François Declercq, qui l’a soutenue sans réserve. Ainsi a débuté la collection Yume. Je voulais que ce chevet épouse la forme du lit, à droite ou à gauche, avec des tiroirs secrets pour certains modèles. Découvrant les beaux savoir-faire du bois et de la pierre des artisans, je sors de ma zone de confort, cela me fait grandir. Le mobilier en bois a été réalisé par Casimir Ateliers en Belgique, entreprise qui soutient les designers dans la fabrication de leurs prototypes ou petites séries. Le concept évolue sur le principe de l’élastique : le meuble s’étire d’un côté et de l’autre, se transforme ainsi en console. J’ai en tête déjà un banc et un bureau, qui vont compléter la famille Yume. Bientôt aboutie, cette collection déclinant le chêne européen, le noyer américain, le travertin, le marbre de Carrare, Calacatta Viola, Nero Marquina, est en quête d’éditeur…



Vivement demain !, c’est déjà aujourd’hui avec les jeunes diplômés des écoles du Campus Métiers d‘Art & Design! Dans le cadre de la Paris Design Week et le splendide écrin historique de la Sorbonne, rue des Ecoles, l’exposition qui a mis à l’honneur les travaux de 8 écoles supérieures et 14 établissements métiers d’art réputés, a présenté des créations traitant de sujets dont les jeunes pousses se font les meilleurs ambassadeurs. Des projets pluriels dans leurs formes et matières, qui parlent de questions environnementales – éthique, recyclage, préservation de l’environnement – mais aussi d’identité, d’intimité, du mieux vivre, pour certains aux savoir-faire à la fois respectueux des techniques traditionnelles et innovants. Focus subjectif et parcellaire sur 14 d’entre eux.

École Estienne, Projet « Kleenex 2021 », Nouvelles valeurs, nouvelle couleur
Romane Dède, Loraine Boudon, Morgan Gomez et Lea Jéquier ont conçu un projet fictionnel et global pour Kleenex, marque pionnière du mouchoir jetable, à travers la création d’un mouchoir non blanchi par le chlore, 100% biodégradable, doté d’un packaging parsemé de graines à planter. Dérivées de chutes de bois coupé, ses couleur et texture délestent l’objet de son image négative de « déchet ». Après la révolution hygiénique, place à la révolution écologique, et festive, à travers la « fête du moins », valorisant l’économie circulaire, dont cet objet « non-blanc » fait partie.

Lycée Octave Feuillet, Noémie Crosetti, chapeau
Le thème académique « mode et identité » imposé par l’école en Cap chapelier modiste impliquait de travailler sur le canotier, ce couvre-chef intemporel, réputé et très français. La pièce de la jeune élève Noémie Crosetti est à la fois esthétique et délicate, par l’usage du velours noir rebrodé de perles, comme elle témoigne du potentiel recyclable des objets du quotidien, par l’utilisation d’un set de table en fibre, pour ses bords.

Lycée Octave Feuillet, Daphné Cordesse, chapeau
Toujours dans la salle des Autorités de la Sorbonne où sont présentés des chefs-d’œuvre des Métiers d’Art, Daphné Cordesse, jeune apprentie plumassière au Lycée Octave Feuillet a imaginé un chapeau étrangement inspiré d‘une parure indienne en plumes de chef d’Amérique du Sud. Toutefois, elle y a ajouté une autre influence, celle du tartan, tissu d’origine celte, par le prisme de la broderie et des couleurs. Effet d’impression garanti.

Lycée Lucas de Nehou/ Ecole du verre, du cristal & du vitrail/Lycée Hector Guimard, Art de la pierre
Les nombreux CAP Arts et techniques du verre du Lycée Lucas de Nahou forment les jeunes artisans à l’excellence des savoir-faire dans ces domaines. En partenariat avec le Lycée Hector Guimard, certains élèves travaillent la peinture sur verre en lien, comme ici, avec le fenestrage de la cathédrale de chartre, réalisé par le tailleur de pierre François Tricoire. On note l’habileté à sortir des carcans de la restauration, à travers une peinture géométrique et minimaliste en regard de l’architecture gothique.

Lycée Lucas de Nehou, Ypeng Xin, Lampe à décor de hiboux
Ce jeune élève du CAP Arts et technique du verre, option décorateur sur verre, traite l’image du hibou sur verre plat, en utilisant la technique du sablage du verre. Même si l’excellence des finitions n’est pas encore atteinte, on remarque une grande maîtrise du procédé pour ce niveau. En outre, l’image animalière prend une envergure supplémentaire par l’effet de la lumière sur le verre.

ENSCI les Ateliers, Martin Tiessé, « Pignon sur rue »
Martin Tiessé est un jeune créateur visionnaire. « Pignon sur rue » s’intéresse « aux enjeux liés à la relocalisation d’une production pas chère et de proximité ». Son projet d’objets réalisés par moulage sous vide et systèmes d’assemblage questionne, entre autres, les procédés de fabrication mais aussi d’organisation du travail.

Ecole Nationale des Arts Décoratifs, Carla Genty, « Précieuse matière », diplôme architecture d'intérieur
« Précieuse matière » est un projet global, voire total et sensible, autour du lin, qui réinvestit un domaine agricole de cultivateurs. Comment ? En rénovant et considérant une ancienne ferme comme un « laboratoire de création, propice à la recherche et investi par des designers, artistes et chercheurs en résidences. » Un projet créateur de nombreux objets – comme ici des briques – liens, réintroduisant localement cette fibre.

-Ecole Nationale des Arts Décoratifs, « Tant que les fleurs existeront encore », Alexis Foiny, diplôme design d’objet
En réinventant l’Astiria Rosea, espèce botanique disparue de l’île Maurice au XIXème siècle, Alexis Foiny crée un poétique Memento Mori, selon ses termes. A partir de la collecte de nombreux documents avec des scientifiques, le designer a redonné forme et couleur à la plante, mais aussi « ressuscité » son parfum à travers un accord olfactif, avec un créateur parfumeur.

ENSAAMA, Vincent Noir, « Informer les formes » DSAA Mode textile
Entre tapis et tapisserie, cette belle pièce design est révélatrice d’un savoir-faire textile très abouti, et d’une attention poussée aux couleurs et formes. S’apparentant à une structure organique, presque mouvante, l’œuvre semble jouer sur sa fonction – un tapis utilitaire – et ce que l’on croit percevoir d’elle, une forme sans formes, au chromatisme vitaminé et pop.

ENSAAMA, Lola Mossino, « Mécanique de la pétasse », DSAA Métiers d’art
C’était certainement la pièce la plus truculente de l’exposition ! « Mécanique de la Pétasse » est une parure de bijoux en laiton, chaine et perles, qui va à contrecourant du cliché de la « pétasse », communiquant par et à travers son corps. En créant des bijoux sur cette figure féminine dépréciée, Lola Mossino questionne la notion de genre, d’identité avec beaucoup d’empathie, d’humour et de dérision. Et prouve comment une posture corporelle peut inspirer de nouveaux types de bijoux.

Ecole Camondo, Blanche Mijonnet « Cueillir la forêt »
Il s’agit d’une invitation à retrouver ce que la créatrice appelle le « luxe de l’essentiel » : dans le parc naturel régional de Chartreuse, elle imagine une cabane faite de matériaux glanés en forêt. Une architecture primordiale comme un retour à la vie sauvage, propice à un rapprochement avec soi-même. Un projet environnemental drainant de multiples interrogations sur le temps, l’individu, les besoins et désirs.

Ecole Boulle, Victoria Antunes « Brume »
Constituée de tubes d’acier plat recouverts de cuir d’agneau orangé et de laine pour les assises, cette pièce aux formes arrondies et lignes pures revisite la concept très tendance du télétravail. Pour pallier à la laideur de ses outils, elle a conçu un siège proposant diverses postures pour travailler de manière « invisible ». L’utilisateur peut s’asseoir sur le fauteuil, ou rester debout durant ses réunions virtuelles. Ainsi, le mobilier du télétravail disparaît pour se fondre avec celui du salon.

Ecole Bleue (école de design global), Justine Beets, « Henri »
La jeune créatrice s’est inspirée de la fameuse fraise portée par Henri IV, en travaillant plus précisément sur l’arrête, peu traitée de manière originale, de cette parure textile. Usant de feutre dont elle étudie la densité et la souplesse, elle crée une pièce unique, faite main, aux formes aléatoires qui épousent une structure métallique quasi invisible, et qu’elle envisage comme un lieu de discussion et de partage.

Ecole Bleue (école de design global), Nathan Laroche, « Candide »
Il s’agit d’un projet global, évoquant une maison d’édition fictive « Félicité », qui produirait un fauteuil intitulé « Candide », en référence au personnage littéraire, comme au rêve et à l’enfance. Nathan Laroche a inventé un siège inspiré des formes maternelles. Deux bras semblent envelopper l’utilisateur. Ce jeune designer a choisi un tissu de couleur unie verte, afin de valoriser les formes de l’objet, assorti d’un coussin dorsal.

Durant la Paris Design Week, l’exposition « Frugal » a mis en lumière 30 créateurs engagés qui démontrent que le design responsable a du sens et que les liants employés ne sont nécessairement issus de l’industrie pétrochimique. Le duo Hélène Aguilar, curatrice de l’exposition et fondatrice de l’association pour un Design Soutenable, et Armelle Luton, cheffe d’orchestre de la manifestation, a sensibilisé un large public au design d’aujourd’hui et de demain avec brio. Retrouvez l’intervention d’Hélène Aguilar dans le talk Intramuros sur les biomatériaux.

Cuir modelé
Hors Studio a imaginé un nouveau matériau en revalorisant des rebus de cuir. Leatherstone est présenté sous forme d’échantillons.

Couleur émouvante
Amandine Antunez émeut avec son stuc marbre naturel qu’elle colore avec des fleurs et des plantes tinctoriales. Les coloris vivent et migrent avant de se figer dans la matière. @aa_matiere © Cécile Papapietro-Matsuda

Récup arty
L’idée d’Audrey Guimard est simple et efficace : upcycler des matériaux et pièces glanés en les transformant ici en paravent décoratifs. Pierres stériles de carrière, tubes de laiton et bambou patiné font écho au mouvement de l’Arte Povera.
@audreyguimi © Cécile Papapietro-Matsuda

Du lait à l’urne
Marion Seignan utilise du lait périmé pour créer des urnes funéraires et des diffuseurs de parfum. Ces créations en caséine et colorants naturels sont biodégradables et hydrosolubles afin d’éviter un processus de recyclage industriel.
@marion_seignan © Cécile Papapietro-Matsuda




Vue de l'exposition ''FRUGAL'' © Sophia Goigoux Becker

À travers les galeries, les showrooms éphémères, la rédaction d’Intramuros vous propose une série d’objets les plus marquants, les plus attachants, parmi tant d’autres… Du design, en mode grand large !

GRAPHIQUE
Cette marque mêle intimement matière naturelle et savoir-faire artisanal puisé dans les traditions locales du Mexique. Plaids et couvertures, Aniza.

VRAI OU FAUX
La passion anime Sylvain Marcoux, fondateur, qui déniche le meilleur des talents du design mexicain et en assure la commercialisation en Europe. Ces objets bluffant, sont affinés par polissage manuel révèlant la matière qui devient translucide. Objets et contenants utilitaires en résine, création Atlawa, Maison Marcoux.

SCULPTURAL
Entre artisanat italien et technologie de pointe, ces suspensions offrent à chaque modèle une nouvelle aventure de figures organiques. Cette palette riche et étendue de formes, dôme en fer à cheval, ovale ou à facettes, s’unit à la conception d’une lumière diffuse. Collection Moonstone, design Giopato & Coombes, Boom_Room.

MONOLITIQUE
Le designer anversois inaugure une première collection initiée par la galerie, qui met en valeur la beauté de la pierre brute et polie. Une esthétique qui confirme la signature de la marque. Moonstone, collection Aeron Prox, design Pieter Maes, Boom_Room Editions.

RÉEDITIONS
Conçue dans les années 1970 par l’artiste française Odile Mir cette collection a été diffusée et accessible par Prisunic, quand le design surfait entre quête d’utopie et modernité. Aujourd’hui, rééditées par l’architecte d’intérieur Léonie Alma, la petite-fille de l’artiste, ces créations inventives sont fabriquées en France, via des filières courtes. Collection, Lomm Editions.

ÉVIDENCE
Le dessin est la première des exigences de la designeuse qui a conçu cette chaise à l’angle ergonomique. À placer dedans ou dehors. Chaise basse Valerie, en acier laqué, design Marie Michielssen, Serax.

GÉOMÉTRIQUE
InspiréE des portails d’entrée des temples japonais, cette assise est conçue avec rigueur et élégance, dans une composition libre autour du cylindre et d’un tissu chiné. Chauffeuse Torii, design Maison Philippe Hurel.

FESTIVE
Cette joyeuse collection d’assiettes révèle le talent et la générosité du chef cuisinier anglo-israélien Yotam Ottolenghi, célébrant le partage d’un repas plein de saveurs et de couleurs. Collection Feast, création en collaboration avec l’artiste italien Ivo Bisignano, Serax.

Durant l’évènement, le BHV, IKEA, Le Bon Marché laissent place au design avec pour fil rouge la durabilité, la convivialité et la création, tout en proposant des événements destinés au grand public.
AU BHV, BLEU NATURE ORIGINS PREND SES QUARTIERS
Invité par l’enseigne pour l’événement re-création, l’éditeur de mobilier, fondé par Frank Lefebvre met en lumière le bois flotté qui a fait son succès dès 1995. Il réédite les pièces iconiques de la collection Crusoé, adorées et réclamées par ses fans ! Aujourd’hui la filière de culture de bois flotté, certifiée aux normes européennes est valorisée et sublimée, par des produits écoresponsables. En témoignent le café dôme, les abris installés, le tout installé dans le dédale des cours du quartier du Marais.
Bleu Nature Origins au BHV cours, 34 rue de la Verrerie jusqu’au 18 septembre 2021,
www.bleunatureorigins.com, www.bhv.fr


CHEZ IKEA, ON EST PLUS QUE JAMAIS A LA MAISON !
Le géant du meuble suédois propose de sensibiliser le plus grand nombre à un monde durable. Cet engagement est ancré au cœur de l’ADN de l’enseigne depuis longtemps déjà. À travers des scénographies artistiques et ateliers participatifs, sans oublier l’esprit pratique propre au grand magasin, le visiteur est invité à un parcours immersif ponctué de matériaux sains (bois, laine) bases de toute conception de produit, de créations et de nouveautés pour la maison dans le quartier du Marais.
Ikea, « La Planète est notre Maison » du 17 au 18 septembre 2021, de 10h à 19h, 5 rue St Merri, 75004 Paris



AU BON MARCHE, NOUVEAU DUO DE DESIGNERS
L’espace luminaire du Bon Marché Rive Gauche accueille un duo de designers invités pour la saison, Sandra Benhamou et Pierre Gonalons. Dans cet espace de 100 m2 chacun propose des pièces de mobilier du Bon Marché dans une scénographie exclusive. Ils ont eu carte blanche dans leur sélection coupS de cœur, pour un dialogue inédit.
Le Bon Marché, deuxième étage du magasin, 24 rue de Sèvres, 75007 Paris,


En hommage à l’âge d’or du studio 54, célèbre discothèque de Broadway, Sandra Benhamou, jeune espoir du design français, a imaginé la ligne Ginger, tout en matières précieuses et en courbes enveloppantes.


Le designer Pierre Gonalons associe les savoir-faire français et ses racines italiennes. Doué, surprenant, il sait manier les formes organiques avec dextérité dans une fusion très personnelle.

C’est en se questionnant sur les matériaux utilisés pour décorer les espaces domestiques et ceux plus éphémères, comme les installations provisoires des stands de salons ou d’expositions, que ce collectif de quatre designers résidents aux Ateliers de Paris ont trouvé une alternative à l’aménagement intérieur. À découvrir jusqu’au 18 septembre.
L’Atelier Sumbiosis, Cécile Canel, Jacques Averna et Laureline de Leeuw présentent Papier Mycète, un matériau réalisé à base de mycélium, de chanvre et qui revalorise aussi des chutes de papier technique pour des décors plus désirables. « Les murs ont toujours raconté des histoires avec des moulures, des ornements, des rideaux et tentures aussi…ce sont de véritables supports d’expression artistique. »



Au cours de l’exposition, le collectif réinterprète trois typologies d’éléments de décor : des corniches, carreaux et colonnes ont été moulés grâce à ce liant nouvelle génération qu’est le mycélium. Ses qualités intrinsèques en font un matériau résistant, hydrophobe, respirant et il a la capacité de filtrer certains virus et toxines. Naturellement agglomérant, le mycélium offre la possibilité d’être amalgamé au chanvre et aux chutes de papier technique. Le processus de fusion entre matériaux est stoppé par l’intervention de l’homme avant que le champignon ne se développe pas trop. C’est en partenariat avec Procédés Chenel et Grown Bio que le projet a pu voir le jour. Encore une fois, l’ennoblissement associé à l’ingéniosité ouvre le champ des possibles !
Jusqu’au 18 septembre
Ateliers de Paris, 30 rue du faubourg Saint-Antoine 75012 Paris

De la recherche à la réalisation, il n’y a parfois qu’un pas à franchir ! Durant la Paris Design Week, sur cette Agora du Design, les six lauréats de la bourse Agora ont présenté leurs travaux qui donnent le la à un nouveau type de production plus réfléchie et résolument respectueuse. De la micro-source d’énergie à l’emploi des algues, de l’acte d’offrir au réemploi d’appareils électroniques, l’exposition interrogeait sur nos besoins et les ressources que nous pourrions utiliser en remplacement des actuelles.
Samuel Tomatis a pour cheval de bataille la valorisation des algues invasives du littoral. Ses travaux de recherche ont débuté en 2017 et il explore toutes les applications possibles dérivées de ces plantes aquatiques. Du ticket de caisse enregistreuse au carton de déménagement, en passant par le sac de course ou encore le carrelage émaillé, Samuel propose un véritable inventaire de produits avec Alga. Compostable par les particuliers, ce catalogue ouvre le champ des possibles avec grande pertinence !



Pablo Bras crée des ponts entre l’homme et son environnement. Jusque-là, rien d’extraordinaire, mais son approche est à échelle humaine. Pour son Pavillon des Rêves, et par Pavillon, il entend construction résidentielle, le designer a imaginé de nouvelles sources d’énergie plus vertueuses. Réalisée en céramique émaillée, kevlar et liège, sa cheminée tube permet de chauffer une petite surface. Sa gargouille hydrogénératrice offre la possibilité de convertir l’eau de pluie en courant électrique, une fois posée sur le bas d’une gouttière. À la fois poétiques et imaginatives, ses propositions donnent envie de voir plus loin.


Photos © Cécile Papapietro-Matsuda

L’édition 2021 de la Paris Design Week est placée sous le signe du «développement désirable». Durant dix jours, ce festival du design animera la capitale, rythmé par des installations dans des lieux insolites investis par des designers renommés et des artistes, des expositions de créateurs émergents, des mises en scène dans des showrooms.
Le programme affiche plus de 350 participants.

Paris Design Factory
C’est à la Paris Design Factory que s’exposent les nouvelles maisons d’édition et la jeune création indépendante ayant répondu à l’appel à projets de Paris Design Week.
Au programme : les créations duo Désormeaux-Carrette, d’Elisabeth Baez (Mala Leche Design), du studio Figures, de Carbone Studio (cf photo ci-contre), de Carlos Barba, Herlder Barbosa… et des présentations de diplômes de l’ESAD de Saint-Etienne, et de Reims.
116 rue de Turenne / 17 rue Commines / 7 rue Froissart – 75003 Paris

Le quartier Vertbois
Entre les rues Notre-Dame de Nazareth, Volta et Vertbois, une révolution s’opère depuis plusieurs mois, c’est désormais un village qui attire les plus curieux.
Au programme : mode up-cyclée et responsable, objets du quotidien dessinés par des artistes (We Do Not Work Alone), Bows and Arrows, le concept store dédié à l’artisanat japonais, l’atelier de maroquinerie Laperruque (photo ci-contre)… sans oublier le café-disquaire Rupture Records Store aménagé par Pierre Gonalons.
Rue du Vertbois, 75003 Paris

Agora du design
La recherche en design s’expose au Pavillon de l’arsenal avec les lauréats de la bourse Agora : Nathanaël Abeille, Martin De Bie, Pablo Bras, Christopher Dessus, Laure Garreau et Samuel Tomatis. Interroger la production et le recyclage de nos appareils électroniques et des technologies numériques ; chercher des micros-sources d’énergie dans l’habitat individuel ; relire une exposition oubliée de Jean Prouvé ; questionner l’acte d’offrir des fleurs et le design floral … ces projets font de l’environnement une source d’inspiration et de création pour mener des explorations et expérimentations.
Pavillon de l’Arsenal, 21 Boulevard Morland, 75004 Paris

Le Five
Le 10 septembre, Moore Design inaugurera son nouveau lieu, baptisé le Five, conçu à la fois comme un showroom, une vitrine de l’innovation, un lieu de travail pour ses collaborateurs et de cocréation avec architectes et clients. L’accent a été mis sur les nouvelles technologies et la végétalisation. Les marques, quant à elles, ont adopté une démarche de développement durable, en proposant des matières recyclées. Moore exposera également le mobilier qu’il crée sur mesure.
5 rue Bachaumont, 75002 Paris

Frugal exposition
Produire mieux en préservant le vivant : c’est ce qui réunit la trentaine de créateurs sélectionnés par Hélène Aguilar dans son exposition tout simplement baptisée « Frugal ». Parmi eux Pauline Esparon, Gwilen, Anna Saint Pierre, Samy Rio, Lucile Viaud, Hors Studio, Atelier NDF… A voir en parallèle de la scénographie, une installation paysagère uniquement composée d’espèces que l’on peut trouver en Ile-de-France.
Hôtel de Coulange, 35-37 rue des Francs-Bourgeois, 75004 Paris

Collection Philippe Hurel
Dans le cadre de la Paris Design Week et du parcours (Re)génération!, La Maison Philippe Hurel (qui fête ses 110 ans !) et la Start Up Crearity Luxe s’associent pour donner vie à une sélection d’accessoires et de pièces uniques façonnées par «l’Upcycling».
4 ter rue du Bouloi, 75001 Paris

L’Orangerie, Hôtel de Sully
Pierre Gonalons installe ses nouvelles pièces dans le cadre exceptionnel de l’Orangerie de l’Hotel de Sully ouverte pour la première fois. Le designer et décorateur nous invite à pénétrer dans un salon ultra contemporain entre nature et culture.
Hôtel de Sully, 5 place des Vosges, 75004 Paris

Le Métronome de Servaire & Co
Dans une mise en scène comme une galerie présentant leurs projets à forte résonance créative, Sébastien Servaire et son équipe seront heureux de dévoiler «Le Métronome : temps suspendu en mouvement continu». Une installation née d’une marotte de designers – les objets pensés comme des expériences olfactives – dont certains ont pu être concrétisés pour le compte de la maison de parfumerie Diptyque. Le Métronome a par ailleurs été l’objet central d’une installation artistique dans le cadre de la London Design Biennale en juin 2021, placée sous le thème de la Résonance.
15 Passage de la Main d’0r, 75011 Paris

Vivement demain
Initiée par le Campus Métier d’Art et Design, cette exposition met à l’honneur les travaux des étudiants de 8 écoles supérieures de design : l’École Camondo, l’École Estienne, l’École Bleue, l’École Boulle, l’École Duperré, l’École Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d’Art, l’École Nationale Supérieure de Création Industrielle et l’École des Arts Décoratifs de Paris. On découvrira aussi sur un espace consacré à des savoir-faire d’excellence (horlogerie, plumasserie, art du vitrail, taille de pierre, ébénisterie ou dorure à la feuille) à travers les productions des élèves en cours de formation dans les lycées professionnels du Campus.
La Sorbonne, 47 rue des Ecoles, 75005 Paris

Dans toute la France, ces projets ont pour mission de valoriser le design, tout en redéfinissant sa créativité, son engagement ses valeurs, ses savoir-faire. Voici une sélection de 8 évènements dans l’Hexagone repérés par la rédaction.
Le feutre à l’honneur (45)
Christine Piel ouvre les portes de son atelier et présente son travail, qui prend sa source au coeur des techniques de la laine feutrée, guidée par la recherche des savoir-faire traditionnels. Tout en maîtrisant la dimension architectural ou l’art du Nuo (association laine et textile), elle mêle influences asiatiques et locales. Au cours de l’ exposition, on y découvre des tentures adaptées aussi bien aux murs qu’aux sols mais aussi des masques ou d’étonnantes sculptures de laine porteuses d’histoires.
Lieu : 8 rue du Caslin, 45430 Bou
Réservations ici
Un banc climatique (75)
Dans le cadre du programme FAIRE, le Pavillon de l’Arsenal propose avec le soutien de la Mairie du 13ème, un dispositif inspiré du puit provençal pour rafraichir l’espace public, lors des canicules estivales. Le banc climatique, en pierre du Bassin parisien est opérationnel pour capter et diffuser l’air frais disponible dans les carrières naturelles grâce au système de ventilation qui se déclenche à plus de 25°. Ce projet de mobilier urbain est conçu en équipe par les architectes Frédéric Blaise, Guillaume Duranel, Julia Lenoir (agence Alt) et les designers Emma Lelong, Rémi Nguyen.
Lieu : place Jeanne d’Arc, Paris13e
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100% région (62)
All est une marque qui décline toute une gamme d’objets emblématiques du territoire du nord Pas-de-Calais, fabriqués ou conçus dans la région, disponibles principalement à la boutique Autour du Louvre Lens. Inspiré du travail de Li Edelkoort selon un carnet de valeurs, plus qu’un shopping touristique, All joue la signature, s’inscrivant dans une démarche de co-création, qui associe un designer et un savoir-faire d’une entreprise française. Rendant hommage au bassin minier, sont exposés sérigraphies, bougeoirs, et bougies inspirées des corons, savons du mineur, boite à charbon.
Lieu : Hôtel Louvre Lens, 168 rue Paul Bert, 62300 Lens
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Les sens en éveil (13)
Inspirée par les produits régionaux du Pays d’Arles, Rosa Pilpel propose un voyage sensoriel entre Alpilles, Crau et Camargue. L’exposition éphémère vise à traduire le savoir-faire et l’engagement de plus de 1800 producteurs. Fruit du travail de Chloé Maugard, directrice artistique et Lily Gratzfeld, maitre artisan, l’installation de design culinaire inédite est une démonstration multi-sensorielle de ce nouveau métier entre art contemporain et haute gastronomie. Organisée par le PETR du Pays d’Arles et Entre Alpilles, Crau et Camargue , et un collectif de labels de qualité pour valoriser les produits du terroir.
Lieu : Couvent Saint Césaire, impasse des Mourgues, 13200 Arles
Architecture participative (44)
En réorganisant certains espaces de l’Hôtel de Ville, la ville de Vertou a fait appel aux architectes de Atelier du Lieu et à la designer Sylvie Charbonneau, CréiD design, pour l’aménagement intérieur. L’enjeu ? Un projet citoyen, réalisé en co-construction, puisque les usagers, (agents, habitants, élus ou visiteurs), ont testé, les prototypes pendant 5 mois, espaces et éléments de mobilier. Durant les ateliers participatifs, chacun a pu donner son avis sur les ambiances, le choix des matériaux ou des teintes.
Délimité en trois espaces, (bureau, accueil, exposition) le nouveau lieu inclue une Muscadéthèque, dont la scénographie, signée de la designer, s’inspire des cabinets reflétant le patrimoine viticole du territoire. L’espace de bureaux joue la transparence et la fluidité, avec un canapé dessiné sur-mesure, tout en courbes, intégrant connexions électriques et usb. À noter les enfants eux-aussi ont leur mobilier-cabane, dessiné spécialement pour contrer l’attente de certains rendez-vous.
Lieu : Hôtel de Ville 2 place St Martin, 44120 Vertou
Scénographie éco-responsable (44)
La scénographie proposée est l’aboutissement de neuf works-shop accessibles aux différents professionnels et particuliers via un lien Doodle. Les ateliers de dessin collaboratifs et le travail créatif ont permis la réalisation de neuf toiles uniques échelle un, en collaboration avec le travail informatique de Tand’M et en partenariat avec un imprimeur nantais. Pendant l’inauguration, ces décors imprimés sont découpés sur place et réutilisés pour personnaliser des carnets offerts aux participants et vendus pour les autres publics.
Lieu : Show-room Tand’M Design, 47 bd Gabriel Lauriol, 44300 Nantes.
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Green design (69)
Afin de démontrer l’impact et les coûts d’un produit ou d’un service et du numérique depuis sa conception, le collectif de designers19 Hz propose une journée destinée aux professionnels, entreprises, start-ups. Sont au programme pour créer des produits plus durables, et plus responsables pour la planète, une exposition de cas concrets de démarches éco-design appliquées (prototype, ou produit/service déjà lancé) et échanges avec les porteurs de projet, designers ou fondateurs, une table ronde avec une sélection d’intervenants (entreprises/start-ups témoins, designers, experts…), des permanences sous-forme de coaching design (gratuites) ouvertes aux professionnels sur pré-inscription, etc.
Lieu : 70 quai Perrache, 69002 Lyon.
Plus d’informations ici

Du 8 au 12 septembre, au cœur de la Paris Design Week Factory, Intramuros prend ses quartiers au 116 rue de Turenne. Au programme, un café éphémère, un concept store et un programme de talks : autant d’occasions pour rencontrer ceux qui font le design !
A suivre sur www.intramuros.fr et nos réseaux sociaux.
L’Intramuros Café
En partenariat avec Vitra (qui s’occupera de la scénographie du café) et IVC (dont une création spéciale qui habillera le sol), l’équipe de Sezono vous accueillera et vous proposera de quoi vous sustenter (cuisine 100% bio en directe d’île de France).
L’Intramuros Café sera l’occasion de chiller, de faire une pause entre les différentes expositions du lieu, de travailler, d’échanger, de programmer ses rendez-vous. Comme l’an passé, il sera possible d’y rencontrer la rédaction sur demande (contact@intramuros.group).
Du 08 au 11 septembre de 11h à 19h.
Le 12 septembre de 11h à 18h.
Le Concept Store
Entre exposition et concept-store, cet espace présentera une sélection très diversifiée de produits et vous permettra de découvrir le travail de designers et d’éditeurs pour lesquels la rédaction a eu un coup de cœur.
Vous y retrouverez notamment Neolithique, Bang & Olufsen, des créations d’Elise Fouin, Lucile Viaud, Vitra, JVD, Formel Studio, Mobilier national, Minuit Céramique, Tiffany Bouelle, Cruso… Seront également exposés les projets des trois lauréats du concours Intramuros-Camondo 2020 : le prototype de la table de Zeina Sleiman réalisé avec Sunbrella, celui du tabouret dessiné par Juliette Droulez, en cours d’édition avec Moore Design, et des extraits du livre blanc de Thomas Carlier réalisé pour Lafuma Mobilier.
LES TALKS
Coorganisées avec Paris Design Week et en partenariat avec Mini, dix tables rondes réuniront des experts dans les domaines du design et de l’architecture d’intérieur qui partageront leurs expériences. Les échanges seront animés par la rédaction du magazine.
Le thème : Développement désirable.
🗓 Mercredi 8 septembre
Réseau Women in design – 12h30 / 13h30

Dans quelles mesures le réseau Women in Design peut-il être un moteur pour un design inclusif ? A travers sa table ronde, la nouvelle association Women in Design réunit des experts pour croiser leurs regards sur le monde actuel du Design. Enjeux et constats initieront les échanges pour penser ensemble et autrement les nouvelles solutions de demain pour un design inclusif, à destination de toutes les structures (écoles, entreprises, politique publique).
Intervenantes :
Frédérique Pain, directrice de ENSCI Les Ateliers Paris – Bénévole Women rights & Gender Parity chez LVN
Katie Cotellon, Head of Design and User Experience chez Saint-Gobain recherche – Membre de l’Employee Network Women chez Saint-Gobain
Juliette Damoisel, Chief Strategy Officer chez Extreme Agency – Bénévole chez Les Lionnes
Rose Rondelez, Étudiante à Sciences Po & Strate Ecole de Design en Designer d’Interaction
Modération : Johanna Rowe Calvi, fondatrice de Women in Design

France Design Week – 17h / 17h50
Initiée lors des Assises du design en 2019, France Design Week lance sa seconde édition au mois de septembre 2021. Une vitrine engagée du design à l’échelle nationale, voire internationale ?
Intervenants :
Hervé Lemoine, directeur du Mobilier National,
Dominique Sciamma, Président de l’APCI, coordination nationale France Design Week
Franck Millot, Directeur de Paris Design Week
Avec la participation vidéo de Linda Marchetti, directrice de l’Institut
Modération : Frédéric Marty, directeur général Intramuros Group

Une nouvelle génération engagée autour de la création durable – 18h / 18h50
Les enjeux environnementaux sont au cœur des préoccupations des nouvelles générations de designers, et intrinsèques à leurs démarches créatives.
Intervenants :
Emmanuel Tibloux, directeur de l’École des Arts Décoratifs
Lauriane Duriez, Directrice adjointe des Ateliers de Paris
François Leblanc di Cicilia, directeur artistique
Hedwige Gronier, responsable du mécénat culturel de la Fondation Bettencourt Schueller
Modération : Nathalie Degardin, rédactrice en chef
🗓 Jeudi 9 septembre

Les concours : solliciter la créativité avec un message engagé – 17h / 17h50
Les concours sont une vitrine pour repérer des jeunes talents et leur mettre le pied à l’étrier, c’est aussi une façon de communiquer sur ses engagements en fonction du brief de départ.
Intervenants :
Stéphane Gouret, directeur général adjoint de l’École de design de Nantes
Olivier Stévenart, fondateur de Cruso
Eric Jourdan, directeur de l’ESADSE
Marie-Pierre Martinet Directrice générale adjointe Mobilisation, publics et territoires Syctom
Modération : Bénédicte Duhalde, conseillère éditoriale

La démarche RSE : entre storytelling et stratégie design – 18h / 18h50
Si ce n’est pas une démarche obligatoire dans un cadre légal, la démarche RSE va devenir un élément essentiel de la confiance/exigence des consommateurs, un élément clé de l’identité de l’entreprise.
Intervenants :
Andre Fontes et Guillaume Lehoux, designers, Studio Noir Vif
Arnaud Du Mesnil, directeur général de Lafuma Mobilier
Guillaume Gallois et Bruce Ribay, fondateurs de Noma Editions ( en visio)
Modération : Nathalie Degardin, rédactrice en chef
🗓 Vendredi 10 septembre

Matériaux innovants et biomatériaux – 17h / 17h50
Entre expérimentations et recherches, les designers développent de nouveaux matériaux, dont les biomatériaux.
Intervenants :
Lucile Viaud, chercheuse et designeuse
Samuel Tomatis, chercheur et designer
Siegrid Demyttenaere, commissaire d’exposition, coéditrice du magazine Damn°
Hélène Aguilar, fondatrice de l’Association pour un design soutenable
Benjamin Malatrais, Ictyos
Modération : Cécile Papapietro-Matsuda, journaliste

Objectif durable en architecture d’intérieur – 18h / 18h50
Fortement sollicités ces dernières années pour les enjeux environnementaux, les départements R & D des fabricants proposent aujourd’hui des solutions et des nouveaux matériaux, à partir d’éléments recyclés ou biosourcés.
Intervenants :
Céline Baudouin, directrice marketing France, IVC
Amandine Langlois, designer chez Premices and co, co-fondatrice de Pierreplume
Bérengère Tabutin, architecte d’intérieur, fondatrice de BBonus, membre du Pôle Action et du CFAI
Avec la participation vidéo de Lucie Koldova, directrice artistique de Brokis (en anglais)
Modération : Maëlle Campagnoli, journaliste
🗓 Samedi 11 septembre

Sourcing : la traçabilité des matériaux et l’appui aux filières – 17h / 17h50
Entre traçabilité, enjeux économiques locaux et circuits courts, les filières se repensent bien au-delà d’un principe de labellisation.
Intervenants :
Marc Bayard, Responsable du développement culturel et scientifique du Mobilier national
Jean-Louis Brun, directeur de Brun de Vian-Tiran
Laurent Corio, designer
Modération : Nathalie Degardin, rédactrice en chef

Luxe et innovation durable – 18h / 18h50
Avant-gardiste par essence, le secteur du luxe s’adapte aux enjeux environnementaux pour répondre aux questions sociétales et inventer de nouveaux positionnements, dans l’objet et l’expérience.
Intervenants :
Bénédicte Epinay, déléguée générale du Comité Colbert
Maurille Larivière, directeur de la Sustainable Design School (en visio)
Chafik Gasmi, designer et architecte
Modération : Nathalie Degardin, rédactrice en chef
🗓 Dimanche 12 septembre

L’expertise design au service de la valorisation d’un savoir-faire pour créer ou relancer un marché – 16h / 16h50
Que ce soit pour trouver un nouveau positionnement ou relancer un marché, la démarche propre au design permet de valoriser des savoir-faire, que ce soit au sein d’une entreprise, d’un atelier, voire à l’échelle d’un territoire.
Intervenants :
Elise Daunay,Cheffe de projet incubateur, Le FRENCH DESIGN
Mathilde Brétillot, designeuse, cofondatrice de l’International Design Expeditions (en visio)
Manon Royer, directrice de l’Accompagnement, Les Canaux
Modération : Nathalie Degardin, rédactrice en chef

L’émergence de nouveaux marchés – 17h / 17h50
Acheter du mobilier en leasing ou trouver une seconde vie aux produits, de nouvelles voies sont explorées pour répondre aux aspirations des consommateurs, et définissent de nouveaux marchés.
Intervenants :
Catherine Colin fondatrice et PDG de Made in Design
Monica Born, cofondatrice de Superfront
Franck Mallez, co-fondateur de Yourse.co
Modération : Cléa Daridan, historienne de l’art, de l’architecture et du design, collaboratrice d’Intramuros
En partenariat avec







Du 9 au 18 septembre, en parallèle à Maison & Objet au Parc des expositions de Villepinte, la capitale vibrera au rythme de la Paris Design Week. Une édition qui s’annonce très dynamique, et dont les différentes expositions viendront compléter le thème du salon : « Développement désirable ».
À la soirée de lancement de l’événement, Vincent Grégoire, directeur de création chez NellyRodi, s’exprimait ainsi : « 2020 était l’année de la culpabilité, 2021 [est celle] de la résilience, 2022 [sera celle] de l’hypersensibilité. » À l’aune de cette synthèse, on imagine l’enthousiasme qui animera la semaine du design. Répartis dans plus de 200 adresses à découvrir, talents émergents et maisons de renom, jeunes diplômés et institutions muséales, éditeurs qui se lancent, artisans créateurs aux mains inspirées partageront, selon les organisateurs, « un art de vivre en harmonie avec la nature, qui sait tirer profit de la technologie pour se rapprocher – parfois virtuellement –, tout en faisant appel aux savoir-faire traditionnels, qui, tels des témoins du temps qui passe, se transmettent de génération en génération. Le Développement désirable, c’est cet équilibre subtil et tant recherché qui nous met sur la voie du Renouveau sans diktat ».
Parmi les temps forts, on verra des expositions qui promettent la découverte de belles pépites à la Paris Design Factory, qui se trouvera à la Galerie Joseph Froissart, à la Galerie Joseph, rue de Turenne, ainsi qu’à l’Espace Commines. On notera aussi la première participation du Campus des métiers d’art & design, qui investira la Sorbonne avec « Vivement demain ».
Côté showrooms et boutiques, ce sera l’occasion pour les éducateurs de montrer leurs nouvelles gammes, dont un avant-goût des collections révélées à Milan.
Rendez-vous au Café Intramuros
Intramuros sera, bien entendu, partie prenante de l’événement, à la fois à Maison & Objet, et avec son café éphémère au sein de la Galerie Joseph du 116 rue de Turenne, lieu de rencontres où il sera possible de chiller, networker . Le public pourra assister dans l’espace dédié — dans la limite des places disponibles — à une dizaine de talks autour du thème « durabilité et désirabilité » organisés et modérés par Intramuros en partenariat avec la Paris Design Week qui seront ensuite diffusés en ligne. Comme l’an passé, il sera possible aussi d’y rencontrer la rédaction sur rendez-vous. La scénographie offrira l’occasion de prendre le temps de se détendre dans des assises de VITRA, et de fouler une création d’IVC tous deux partenaires officiels de ce Café Intramuros. Dans le même espace, un concept-store permettra de découvrir une sélection de créations coups de cœur de la rédaction… et pourquoi pas, de se laisser séduire et de repartir avec !

Rendez-vous au Café Intramuros
Du 8 au 12 septembre
Galerie Joseph, 116 rue de Turenne 75003
Programmes à suivre sur www.maison-objet.com/paris-design-week, intramuros.fr et sur les réseaux sociaux.