Les dreamscapes de Charlotte Taylor
Casa La Paz (2020) et Sand House (2019), Stefano Giacomello x Charlotte Taylor / Ryokan House (2023), Sarah Castay x Charlotte Taylor

Les dreamscapes de Charlotte Taylor

Quoique évoluant dans les espaces virtuels, l’artiste et designer Charlotte Taylor procède d’une approche créative particulière. Alors qu’elle travaille elle-même en « analogique », avec crayons et papiers, elle s’entoure d’artistes 3D pour l’aider à peaufiner des projets épousant les nouveaux contours technologiques des intérieurs immersifs qu’elle signe.


« Mes projets sont toujours issus d’un aller-retour entre réel et virtuel », reconnaît-elle. « Cela cadre bien avec ma façon de travailler, à distance, avec une communication purement visuelle et riche en diagrammes ». Les rendus de ses espaces rêveurs – d’où leur nom de dreamscapes – sont particulièrement guidés par la texture de ses images, donnant à la fois un côté très sensible et réaliste à ses intérieurs, en grande partie grâce à la lumière qui s’y exprime. « La lumière est pour moi l’élément clé d’un espace », revendique-t-elle. « Jouer avec une lumière naturelle et chaude donne une impression familière et moins austère aux intérieurs ».


Ryokan House (2023), Sarah Castay x Charlotte Taylor
Sand House (2019), Stefano Giacomello x Charlotte Taylor

Mais là encore, c’est la référence à des détails très concrets qui caractérise l’essence très vivante de ses créations. « J’utilise toujours des petits détails visuels empruntés au monde réel pour sublimer d’un trait de réalisme des espaces totalement virtuels, mais surtout je traite véritablement mes projets numériques comme s’ils étaient de vrais projets physiques. Dans les projets réels, ce sont souvent les contraintes des clients, d’ingéniérie ou d’autres facteurs liés à l’environnement immédiat qui font varier les projets depuis l’intention initiale. Bien sûr, dans un projet virtuel, l’impossible devient possible. Mais j’aime garder à l’esprit ces petites contraintes qui créent toutes les incidences des intérieurs, comme la disposition des prises, des commutateurs et autres éléments domestiques. »

Maison de sable

Plusieurs de ses projets d’architecture d’intérieur emblématiques ont été conçus avec le designer 3D Stefano Giacomello, comme Casa La Paz ou Sand House (qui a donné le nom de son agence, Maison de Sable). « Sand House est né d’une vision augmentée des châteaux de sable de notre enfance, améliorés en quelques chose de vivable en termes d’échelle », explique Charlotte Taylor. « Dans Casa La Paz et Sand House, comme dans beaucoup de mes premiers travaux, l’espace a été ébauché à partir d’un simple cadrage d’image alors que désormais je travaille d’une façon plus traditionnelle à partir d’un plan mis en perspective, mais cela reste une démarche inspirante. Dans ces travaux, le mobilier est directement lié aux formes de l’architecture. L’idée est vraiment de coller aux formes douces, incurvées et organiques de l’architecture pour créer une conversation homogène entre le mobilier et l’espace. »


Villa Ortizet (2020) Zyva studio x Charlotte Taylor © Zyva studio
Architoys (2021), Zyva studio x Charlotte Taylor © Zyva studio

Une autre de ses collaborations récurrentes est avec le créateur 3D et designer d’intérieur français Anthony Authié (Villa Ortizet, Neo-Chemosphere, collection de NFTs pour Architoys). « Je collabore avec Anthony depuis très longtemps. Son Zyva Studio a un style visuel totalement unique et nos collaborations sont toujours l’occasion de fusionner nos deux univers ». Entre l’excentricité naturelle, riche en identifiants couleur d’Anthony Authié, et les textures plus fluides et lumineuses de Charlotte Taylor, le courant passe à l’évidence. « Nos projets architecturaux comme Villa Ortizet ou Neo-Chemosphere procèdent toujours d’un désir commun d’explorer et de révéler des choses qu’on ne voit pas. Pour Neo-Chemosphere, nous avons repris la structure externe du bâtiment construit par John Lautner, pour façonner son design intérieur, qui est d’ailleurs toujours susceptible de se compléter d’autres éléments. C’est ce qui est passionnant avec le médium numérique : rien n’est jamais totalement fixé. D’autres parties non visibles peuvent toujours surgir. »

Rédigé par 
Laurent Catala

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14/1/2025
Patrick Jouin édite une première collection de mobilier

Le designer Patrick Jouin a dévoilé en exclusivité au sein de son studio du 8e arrondissement, sa toute première collection de mobilier auto-éditée.

« L’auto-édition me permet de faire des pièces que je ne pourrais pas forcément faire avec les éditeurs. C’est un espace de liberté dans lequel je peux faire ce que je veux » déclarait Patrick Jouin lors de la présentation de sa première collection autoéditée. Une collection qui est le fruit de plusieurs années de travail pour arriver aux produits finis. Un ensemble composé de différents éléments singuliers, entre simplicité et complexité, et qui mêle différentes pratiques qui sont chères au designer, pour une ode aux détails et aux savoir-faire artisanaux.

Le fauteuil Olo, tout en simplicité

Le premier élément de la collection est un fauteuil en cuir intitulé Olo. Une pièce qui semble complexe, mais que le designer a au contraire souhaité la plus simple possible. « C’est notre première collection, on s’est donc contraint nous-même à faire quelque chose qui ne soit pas trop complexe » explique le designer. Un fauteuil habillé d’un cuir non traité volontairement, pour laisser à la matière la possibilité de se transformer avec le temps et les épreuves rencontrées au fur et à mesure pour offrir un caractère spécifique à la pièce.

Fauteuil Olo, Patrick Jouin éditions © C.Seuleusian

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Service de table en trois pièces Flip, Patrick Jouin éditions © C.Seuleusian

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Toji, Not A Hotel, Minakami, Japon © Courtesy of Not A Hotel
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Irori, Not A Hotel, Kitakaruizawa, Japon © Kenta Hasegawa
Irori, Not A Hotel, Kitakaruizawa, Japon © Kenta Hasegawa
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Retrouvez l'article complet dans le numéro 222 d'Intramuros, disponible en kiosques et sur notre boutique en ligne.

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26/12/2024
Studio Drift, la célébration festive par nature

Fondé en 2007 par les artistes néerlandais Lonneke Gordijn et Ralph Nauta, le Studio Drift réunit nature et technologie dans des dispositifs souvent spectaculaires – en particulier avec l’usage de drones – et enclins à un esprit de célébration parfois très symbolique et festif, à l’image des différentes installations présentées au cœur du célèbre festival américain Burning Man.

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"Ego", théâtre royal Carré, Amsterdam, Pays-Bas © Ossip van Duivenbode
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"Shy Society", palais Strozzi, Florence, Italie © Ela Bialkowska, OKNOstudio
"Franchise Freedom", Burning Man 2022, Etats-Unis © Arjen Van Eijk
"Fragile Future", Trapholt, Kolding, Danemark © Stjernegaard
"Franchise Freedom", Burning Man 2022, Etats-Unis © Arjen Van Eijk
"Shy Society", palais Strozzi, Florence, Italie © Ela Bialkowska, OKNOstudio

Retrouvez l'article complet dans le numéro 222 d'Intramuros, disponible en kiosques et sur notre boutique en ligne.

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19/12/2024
Dune, entre sable et volupté

Le designer Cherif Medjeber Dit dévoilait début décembre le fauteuil Dune, inspiré de différents voyages, et qui associe différentes techniques traditionnelles.

Inspiré de ses voyages à Barcelone, Fès et Rabat, le fauteuil Dune imaginé par le designer Cherif Medjeber Dit est fait en mortier d’Argile, s'inspirant notamment de techniques traditionnelles de poterie marocaine. Un fauteuil aux couleurs chaudes, qui se réfère au souffle du vent, à la chaleur du soleil et l’écoulement du sable. Plus qu’une simple pièce, ce fauteuil rappelle au designer des souvenirs d’enfance passés sur les plages d’Alger, à un moment où le design n’était pas encore une option, mais qui permet de lui rappeler que ce dernier a finalement toujours été présent dans sa vie.

Dune est disponible à la boutique Casanova, au 10 quai de la megisserie à Paris : https://www.casanovaparis.fr

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