Le 30e concours international d’affiches au Signe
© Le Signe

Le 30e concours international d’affiches au Signe

Déjà plébiscitée depuis sa création par les professionnels, la 4e Biennale internationale du design graphique mise à l’honneur à Chaumont (52) gagne à être d’avantage connue du grand public. Dans ce lieu unique en France, le Signe, on y découvre en autre le 30e concours international d’affiches et des expositions foisonnantes, qui distillent une vision enjouée, colorée et engagée du champ créatif tentaculaire de l’image. Une exposition à découvrir jusqu’au 21 octobre.


Le Signe, Centre national du graphisme, un lieu incontournable

Dès sa création en 1990, le Signe a toujours su démontrer que le design graphique infuse toutes les strates de la société dans notre environnement physique et virtuel, sous forme d’images, de typographie, de signalétique, d’affiches ou de logos… Dans une architecture épurée, il accueille expositions, résidences, formations, mais aussi un festival, un concours international d’affiches, ce dernier prolongeant par un fond d’affiches contemporaines, la collection acquise par la ville en 1906. Porté par la Ville de Chaumont, la Région Grand Est et le ministère de la Culture, constitués en groupement d’intérêt public, le Signe est un bâtiment incontournable dédié au design graphique, dont l’extension conçue par l’agence Moatti&Rivière révèle en toute discrétion, la puissance des images et des œuvres exposées.

© Le Signe

Concepteur de l’identité visuelle du Signe depuis 2018, le graphiste Mathias Schweizer, donne le ton joyeusement rock and roll de la 4e Biennale internationale du design graphique, tandis que la thématique du gâteau d’anniversaire « se déguste » dans un propos porté par le directeur Jean-Michel Geridan. Cette signature bouillonnante comme vecteur de communication, entre street art et futurisme, se métamorphose en images ludiques maitrisées, sublimées par le noir et blanc superposé de couches de couleurs fluos, le tout délicieusement régressif et subversif.

Un concours international d’affiches époustouflant

Pour le 30e concours international d’affiches, 1700 créations issues de 50 pays, ont été analysées devant un jury international composé de professionnels : Atelier 25 qui accompagne les institutions culturelles, Harmen Liemburg graphiste et sérigraphe néerlandais, Réjane Dal Bello conceptrice graphique, Clément Valette représentant de la SAIF et Hervé Di Rosa artiste pour l’Académie des Beaux-Arts. Toutes les affiches ont été conçues dans le cadre d’une commande officielle et réalisées ces deux dernières années.

© Le Signe

Dans une scénographie astucieuse signée Kévin Cadinot et Romain Petit, qui combine les structures modulables et les cartels au sol, la centaine sélectionnée explose dans un festival de couleurs. « C’est toujours l’exposition phare de la Biennale. Elle est très parlante pour le grand public qui décerne lui aussi son prix, étant donné la diversité d’écritures et de contextes. Il n’y a jamais de thèmatique ; c’est un concours professionnel qui vise à montrer l’état de la commande actuelle, en tant qu’objet de communication. » explique Mariina Bakic, responsable de la création et de la transmission. Si le spectacle vivant, (théâtre, cirque, danse) au travers de la commande publique est bien présent, les centres d’art et l’auto commande (pour une manifestation) ont aussi leur place.

Sans format imposé, la sélection du jury reflète également la qualité des supports digitales ou imprimées, chaque affiche ayant été observée dans son media de création. « Le savoir-faire et la collaboration des graphistes avec les imprimeurs (sérigraphie, impression offset ou jet d’encre) est aussi primordiale que la conception de l’affiche. » Le travail de la typographie par la recherche grâce aux outils numériques est l’une des grandes révélations de cette 4e Biennale internationale du design graphique qui marque aussi via le digital, un retour à la lettre manuscrite.


Rédigé par 
Anne Swynghedauw

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15/4/2024
Le festival Archi’ Design fait rayonner les Arcs

Pour sa 2e édition, organisée du 3 au 5 avril au sein de la station des Arcs, le festival Archi’ Design proposait une série de conférences thématiques, expositions et visites pour découvrir ou redécouvrir cette station que l’on associe en grande partie à Charlotte Perriand. 

Construite dans les années 60, la station des Arcs, située dans les Alpes en Savoie, est aujourd’hui une référence pour les adeptes de sports de glisse, mais aussi d’architecture. Afin de faire valoir la station et la vallée de Bourg-Saint-Maurice à laquelle elle est reliée directement par funiculaire - seule station de ski à être équipée de ce dispositif -, le festival Archi’ Design, qui célébrait sa seconde édition, permet d’avoir un point de vue sur la station comme aucun autre, et ce, par le biais de conférences, visites guidées et expositions dédiées. 

Résidence La Cascade aux Arcs 1600 © WeareMerci

Les Arcs, une histoire d’architecture 

Connue pour ses résidences iconiques et ses chalets pointus, la station, qui en comprend en fait quatre - Arcs 1600, Arcs 1800, Arcs 1900, Arcs 1950, Arcs 2000 - a la particularité d’avoir été construite après l’élaboration du domaine skiable et offre son lot de prouesses architecturales, encore d’actualité 70 ans plus tard. En témoigne la résidence la Cascade d’Arcs 1600, construite en seulement quelques mois entre mai et décembre 1989, dont l’architecture en pente est singulière à la station. Montée sur 21 étages et proposant sept typologies d’appartements, la résidence avait avant tout été pensée comme un lieu de convivialité. À l’intérieur, le mobilier était préfabriqué, dans un souci de respect des délais très courts. Pour les plus aguerris et curieux de passer un séjour dans un appartement de l’époque, il est possible de louer celui de Sachiko Altaba-Yamamura. Un appartement de 27 m2, que la Japonaise a pris soin d’agencer avec du mobilier d’origine, prospecté pendant plus de 20 ans. 

Appartement inspiration Charlotte Perriand © Raj Bundhoo
Appartelment inspiration Charlotte Perriand © Raj Bundhoo

Outre ces résidences penchées à l’architecture comme aucune autre, la station des Arcs c’est aussi ses chalets pointus. Petites maisonnettes situées en bord de piste entre les Arcs 1600 et 1800, celles-ci étaient initialement à destination des ouvriers de l’époque qui avaient besoin de se loger. Élaborés en auto-construction entre 1969 et 1992, les chalets pointus deux particularités : ils sont tous tournés vers le vide et n’ont aucun de vis-à-vis les uns par rapport aux autres. Aujourd’hui, seulement 5 chalets sur les 30 sont habités de manière permanente. 

Chalets pointus © Scalp

Archi’ design, un festival pour mettre en lumière la station 

Inauguré en 2023, le festival Archi’ Design s’est donné l’objectif de mettre en valeur l’histoire des Arcs et la vallée de Bourg Saint-Maurice, en transformant la station en un lieu de rencontres et d’échanges autour de l’architecture et du design. Pendant trois jours, des visites guidées étaient organisées à pieds, mais également à ski comme le propose le programme Archi Ski, animé par le Jean-Marie Chevronnet qui connaît la station comme sa poche et n’est jamais à recours d’anecdotes.

© Les Arcs

Un cycle de conférences variées

Au cours de ces trois jours, plusieurs conférences thématiques ont eu lieues, permettant d’aborder différents sujets. La première, animée par la designeuse et marraine de la première édition Matali Crasset, faisait le récit du projet expérimental mené avec des étudiants de la HEAD de Genève, en collaboration avec la filature Arpin, spécialisée dans la confection de pièces en laine. Un projet collaboratif donc, mené avec les Arcs qui s’est révélé être un vrai challenge. « On a cherché à transformer la matière de sorte à ce que le projet puisse continuer après » expliquait notamment Matali Crasset lors de sa conférence. La seconde proposait à Nathalie Arnould et Géraldine Dabrigeon de s’exprimer respectivement sur la ville de Saint-Etienne et du site de Firminy, qui abrite un site conçu par Le Corbusier entre 1957 et 1961, et qui attire près de 20 000 visiteurs par an. L’architecte et enseignante Anne-Sophie Kehr s’est quant à elle penché sur un sujet pour le moins passionnant : celui de l’architecture de la pente. « La pente permet une mise en abyme du parcours architectural, c’est un territoire d’invention » affirmait-elle. Une conférence qui permettait de se questionner sur notre rapport aux lignes droites et à la pente, qu’elle décrit comme « révélatrice d’un parcours et du rapport entre l’Homme et le ciel ». Simon Givelet de son côté s’est attardé sur diverses questions liées au réemploi, en évoquant notamment son projet Saisons Zéro lancé dans le Nord de la France, à Roubaix. Le cycle de conférence s’est finalement terminé sur une note plus ludique, en proposant de décrypter des objets et mobilier appartenant - ou non - aux collections Perriand et associés aux Arcs, le tout commenté par Jean-Marie Chevronnet et Alix Libeau, directeur créatif chez Silvera. 

Il est évidemment que cette seconde édition a confirmé l’engouement ressenti lors de la première et que les ressources ne manquent pas pour continuer de faire rayonner les Arcs. Pour l’heure, la fin de la saison de ski est prévue pour le 27 avril et devrait laisser la station et ses quelques 400 résidents permanents dans le calme pendant quelques semaines, avant une réouverture prévue mi-juin, pour la saison d’été. 

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26/4/2024
B&B Italia dévoile sa nouvelle collection

Tour d'horizon des six nouveaux produits de la marque B&B Italia présentés lors du Salone Del Mobile de Milan.

Constituée de trois assises et trois tables, la collection de B&B Italia est partagée entre renouveau formel et continuité. Le directeur artistique de la marque Piero Lissoni qui a dessiné la moitié des modèles, a également laissé libre cours à l'imagination d'autres créateurs italiens et japonais pour apporter un nouveau souffle. Une collaboration dont résulte un ensemble visuellement diversifié, dans lequel la finesse des tables s'oppose aux volumes des assises.

Surélevé et souligné par un profilé verni en nickel bronzé, le canapé semble en lévitation ce qui contraste avec l'imposant volume qu'il représente ©B&B Italia


Piero Lissoni et l'amour de la ligne droite

Architecte de renommée internationale et designer pour plusieurs maisons italiennes, Piero Lissoni signe ici les tables Assiale et Isos et le canapé Dambodue. À l'image de ses créations passées, le designer met en avant son goût pour la linéarité et l'orthogonalité. Visuellement simples et directs, les trois modèles contemporains dans leurs formes jouent sur les volumes. Tandis que les tables aux profilés relativement minimalistes s'intègrent dans l'espace discrètement, le canapé vient quant à lui s'imposer comme un bloc monolithique. « C’est un canapé qui a beaucoup de présence, tout en étant silencieux, comme les choses élégantes doivent l’être » explique son créateur. Les lignes s'étirent, la hauteur reste et le résultat se fait sobre mais particulièrement visuel. Une impression évidente procurée par les tables aux plateaux optimisés. Et pour jouer sur cette impression, le modèle Assiale existe dans une version extensible de 3m34. Une idée trouvée « en pensant au pont qui s’ouvre dans le film Blues Brothers, lorsqu’ils effectuent une de leurs premières évasions, ce qui m’a beaucoup fasciné. Cette table est donc un pont parfait. »

Avec deux formats de plateaux coulissants, le modèle Assiale peut passer de 201 à 294 centimètres, ou de 250 à 334 centimètre ©B&B Italia

Néanmoins, si le créateur, dont le goût de la ligne droite se retrouve jusque dans ses bâtiments, signe des éléments à son image, la courbe reste omniprésente. Que ce soit chez le petit dernier de la famille des Dambo  - gamme de canapés de B&B Italia - ou pour Isos, elle se révèle en s'approchant de l'objet. Gage de confort pour le canapé dans lequel elles viennent se positionner comme au sein d'une boite, ou de recherche esthétique « pour créer une tension qui se crée entre les crayons-colonnes coupés à 35 degrés, et le plateau. », elles sont au cœur des éléments. Un enjeu visuel d'autant plus fort sur la table Isos, que ces pieds semblables à des crayons taillés et proposés en chêne ou en marbre (noir Marquinia ou blanc de Carrare) tranche radicalement avec la version en verre du plateau.

Proposé avec trois à cinq pieds, Isos s'adapte facilement à chaque intérieur ©B&B Italia

Une complémentarité organique offerte par d'autres designers

Pour venir compléter la collection, quatre designers ont conçu trois pièces en opposition formelle à celle de Piero Lissoni. Plus rondes, leurs présences dans l'intérieur apporte une douce sophistication à l'image des fauteuils Narinari et Omoi, très animales dans leurs allures. Le premier, que l'on doit au duo Tiziano Guardini et Luigi Ciuffreda, est certainement la pièce la plus complexe à l'œil. Son jeu de surfaces convexes et concaves qui rappelle celui d'un origami est inspiré « de l’aigle de mer, un animal aquatique libre de choisir son élément car il est également capable de voler. »Le deuxième, réalisé par Naoto Fukasawa, pioche son caractère dans l'alliance de la rondeur et des pointes pour « se procurer le charme d'une créature vivante ». Inspiré par le design scandinave des années 50 et complété par le style du designer, sa forme a été conçue pour favoriser l'échange plus que la relaxation. Pour compléter cet environnement, s'ajoute la flore avec la gamme de tables Allure O' Dot de Monica Armani. Semblables à de petits baobabs d'intérieur surmontés d'un graphisme central inspiré des années 60, « cette nouvelle version de tables de bistrot, de tables basses et de tables d’appoint », apporte un design frais et tendance. De quoi constituer une petite canopée de salon - disponible en noir, marron et beige - et compléter cette dernière collection riche de formes pour B&B Italia.

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25/4/2024
eba dévoile les tendances cuisine à suivre en 2024

La marque eba, spécialisée dans la personnalisation de cuisine haut de gamme, dévoile les cinq tendances à suivre en 2024 en matière d’aménagement d’espaces cuisines.

Chaque année, de nouvelles tendances en termes d’aménagement et de design sont mises en avant tant dans la création de mobilier que dans l’aménagement intérieur des différents espaces de nos intérieurs. Pour la cuisine spécifiquement, qui continue de se développer pour devenir un espace de vie central, allant bien au-delà de ses qualités purement gastronomiques. En 2024, les tendances ne sont plus les mêmes qu’en 2023, et chaque cuisiniste se doit d’être à l’affût des changements pour s’adapter au mieux aux nouvelles demandes des clients. C’est notamment le cas d’eba, société spécialisée dans l’aménagement d’intérieur haut de gamme, qui décrypte les cinq courants de tendances principales à suivre pour le secteur de la cuisine. 

Utiliser des matières naturelles 

Cette année, les matières naturelles ont le vent en poupe. En effet, le placage en bois naturel est l’option recommandée par eba pour apporter une touche naturelle et distinctive au mobilier, et ce, sans les inconvénients conférés par le bois massif. Durables, les façades avec un placage bois peuvent facilement s’accorder à tout type et styles d’intérieur. De plus, l’utilisation de bois naturel permet la préservation du veinage et des nœuds du bois, garantissant ainsi une qualité et une singularité à chacune des façades. 

© Élodie Gutbrod

Mettre l’accent sur la lumière 

Il n’est plus à prouver que la lumière est un élément central et stratégique dans l’élaboration d’un espace de cuisine. Qu’elle soit à l’intérieur ou sous les meubles, au mur ou au plafond, il reste important que les différents éclairages segmentent les espaces pour créer différentes ambiances et ainsi faciliter les tâches effectuées. Chez eba, plusieurs options de lumière sont proposées, telles que l’incorporation de lumière à l’intérieur et à l’extérieur des meubles, adaptables selon les besoins.

© Élodie Gutbrod

Agrandir les tiroirs pour plus de place 

Pour gagner en place et en espace, avoir recours à un système d’aménagement horizontal reste la meilleure solution à adopter. En plus de son côté pratique, cela évite d’avoir recours à des portes traditionnelles dans la partie basse de la cuisine. On favorisera donc plutôt l’utilisation de tiroirs et de coffres entièrement extractibles, capables de supporter jusqu’à 70 kg de charge. Ces systèmes permettent d’avoir une vue panoramique sur les contenus et facilitent donc leur accès. Et pour gagner encore plus en espace et en praticité, il est recommandé d’opter pour des tiroirs plus larges et plus profonds. Bien segmentés avec des accessoires sur mesure, ils seront des alliés de taille pour une cuisine optimisée et bien rangée. 

© José Luis López de Zubiría

Favoriser les espaces ouverts et polyvalents 

Cela fait déjà quelques années que les cuisines ouvertes sont populaires et cette règle ne déroge pas en 2024. Ce type d’agencement permet de favoriser la convivialité et la fluidité entre les espaces. Cependant, ce qui va faire la différence cette année, c’est la flexibilité apportée par les différents éléments. De fait, l’intégration d’îlots de cuisine modulables et autres aménagements multi-fonctionnels, tels que le système de meuble avec portes escamotables, sont un bon moyen de transformer l'espace en fonction des besoins, tout en créant des cuisines adaptées à tous les modes de vie. 

Architecte : SDG Design © Élodie Gutbrod

Jouer sur le ton sur ton

Pour créer une cuisine intemporelle qui puisse s’adapter facilement aux différentes tendances, eba recommande d’opter pour une base neutre et surtout homogène. Une combinaison « ton sur ton » qui propose de retrouver une même tonalité dans tous les éléments, permet de créer une ambiance à la fois cohérente et esthétique, tout en offrant la possibilité de la compléter par des accessoires plus colorés. 

Architecte : Monique Kamel © Olivier Hallot

Pour plus d'inspirations c'est ici. Et pour débuter un projet d'aménagement avec eba rendez-vous sur ce lien.

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24/4/2024
Le Global Award for Sustainable Architecture 2024 dévoile ses lauréats

Le Global Award for Sustainable Architecture qui récompense depuis 18 ans des démarches prospectives vient de nommer 5 lauréats pour l'édition 2024.

Pour cette édition 2024, le concours international qui avait pour thème « L'Architecture Est Education », s'ancre une nouvelle fois à la croisée des chemins pédagogiques, écologiques mais surtout durables. Fondé en 2006 par l'architecte et chercheuse Jana Revedin, le Global Award for Sustainable Architecture se distingue par son orientation avant tout focalisée sur des travaux prospectifs. Généralement accompagnés d'une dimension pédagogique, ceux-ci diversifient les horizons actuels de l'architecture en conjuguant des secteurs connexes comme la politique, la rentabilité, la modernisation et la revitalisation de la construction, le confort... Mais ce concours placé sous le patronage de l'UNESCO est également l'occasion de valoriser des initiatives extra-européennes. En témoignent les 5 lauréats implantés de la Syrie au Brésil en passant par le Bangladesh.

Revitaliser l'architecture par des procédés simples et locaux

Iyas Shahin & Wesam Al Asali - IWLAB

Consacré à l'exploration, à l'éducation et à la pratique de la conception culturelle et architecturale, IWLAB est un laboratoire de recherche fondé en 2009 par Iyas Shahin et Wesam Al Asali. Tous deux architectes, ils collaborent avec des confrères et des étudiants pour créer de nouveaux réseaux de compétences interdisciplinaires. Implanté en Syrie et en Espagne, IWLAB est aujourd'hui reconnu comme un pionnier en matière d'architecture, de patrimoine et d'études urbaines dans le contexte socio-économique des pays arabes.

Vue de la voûte traditionnelle syrienne et de la structure en terre issue du village d'Um Myal ©IWLAB

Un bureau d'innovation politique au service d'une architecture juste

Andrés Jaque - OFFPOLINN

C'est à la suite d'une rencontre avec le philosophe Bruno Latour que Andrés Jaque crée le Bureau d'innovation politique (OFFPOLINN) en 2003. Partageant la conviction que l'architecture se situe au centre de la lutte pour la justice sociale, l'architecte espagnol a souhaité mettre en place une organisation qui questionne le rôle de l'architecte sur ce domaine. En combinant la conception, la recherche et l'activisme, le travail d'OFFPOLINN, ne consiste pas seulement à partager des résultats architecturaux, mais aussi à s'engager activement auprès de diverses communautés, en créant des espaces d'écoute attentive et d'action collective.

Vue d'angle de l'espace communautaire d'OFFPOLINN, ouvert sur la campagne grâce à de grandes découpes en arc de cercle dans la façade. La structure est constituée de minces murs en béton, calculés avec un minimum de matériaux par l'ingénieur Lago González. ©José Hevia

Rassembler les acteurs de l'architecture pour améliorer les conditions de vie

Marina Tabassum - Foundation for Architecture and Community Equity (FACE)

Marina Tabassum mène une triple vie d'architecte, d'enseignante et de responsable de projets d'autonomisation des communautés. Réunissant des experts, des étudiants et des habitants, ceux-ci ont pour but de trouver des modèles permettant d'améliorer les conditions de vie au sein des espaces architecturés. Une démarche dans laquelle s'inscrit son organisation, la Foundation for Architecture and Community Equity.

Le premier prototype de Khudi Bari a été construit par les architectes Arman Abedin et Kazi Akif de MTA dans une petite clairière de Faydabat, à Dhaka, en octobre 2020 ©F.M. Faruque Abdullah et H.Forza RabbyApurba de City Syntax

Porter un regard transversal sur l'architecture

Ciro Pirondi - Cofondateur et ancien directeur de l'Escola da cidade de São Paulo

L’Escola da Cidade, est un établissement de São Paulo fondé il y a une vingtaine d'années par une association composée d'intellectuels, d'architectes, d'artistes et de techniciens. Influencé par l'éducateur révolutionnaire brésilien Paulo Freire, son programme pédagogique mêlant architecture, urbanisme et design, incarne les objectifs éducatifs du concours.

Le professeur Helena Cavalheiro coordonne un atelier avec des étudiants lors de la 21e biennale d'architecture et d'urbanisme du Chili.©Fernanda Teixeira

Améliorer la vie de tous par une architecture basée sur l'écologie

Klaus K. Loenhart – Directeur de l'IA&L

Éco-innovateur, Klaus K. Loenhart expérimente et enseigne à une nouvelle génération l'architecture bioclimatique. Convaincu que le rôle de l'architecte n'est plus seulement de concevoir des éco-bâtiments, il s'intéresse aux formes d'interactions entre l'environnement et les activités humaines. Depuis l'Université technique de Graz, le chercheur s'intéresse avec son équipe à la co-création d'une architecture basée sur l'écologie et qui, face à la dérégulation climatique, pourrait régénérer la biodiversité et améliorer la santé des utilisateurs.

Avec le projet Grüne Erde, le laboratoire bioclimatique et le travail de prototypage de Klaus K. Loenhart et de son équipe ont été mis en œuvre dans un environnement de vie à grande échelle ©terrain_Grüne Erde GmbH
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