Contract
Cette année, la planète à l’arrêt a mis en évidence les productions en circuit court, et un regain d’intérêt pour les consommateurs d’être informés sur les coulisses de la fabrication des produits. Selon Yves Jego, « le XXIe siècle sera celui de la transparence ». Des questionnements mis en évidence dans la campagne « Meublez-vous français », et dans l’une des conférences en ligne tenues lors de cet EquipHôtel virtuel.
Associant une vingtaine de fabricants de meubles à de grands réseaux de distribution, l’opération « Meublez-vous français » a notamment pour ambition de porter à 50 % la part des meubles fabriqués et vendus en France par les industriels, (40 % aujourd’hui). Cette initiative a fait l’ objet d’un accord entre l’Ameublement français et les distributeurs signé au sein du Ministère de l’Économie et des Finances, en présence d’Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat.
Le secteur du contract est bien entendu concerné par cette campagne, et une conférence en ligne animée par Philippe Jarniat (Ameublement français) et Intramuros a réuni Yves Jego, ancien ministre, président de l’organisme Origine France garantie, Arnaud Du Mesnil, directeur général de Lafuma Mobilier et Bartolomé Lenoir, cofondateur de La Chaise française (notre photo). Cette dernière entreprise a vu le jour face au constat de Bartolomé Lenoir de la part majoritaire de l’importation sur le marché de la chaise en France. Parallèlement à un engagement écologique, son objectif est le maintien du savoir-faire en France et sa mise en valeur pour éviter une perte compétences. Cette entreprise –dont la direction artistique a été confiée à Margaux Keller – s’est inscrite dès le départ dans un écosystème : elle s’est associée avec une manufacture à Clairveaux pour la production et est capable de répondre à toutes demandes. Le bois vient de France et chaque achat donne lieu à une plantation dans une pépinière, ce qui pose le client en acteur. Cet engagement porteur de valeurs sociales, esthétiques et de traçabilité rejoint celles portées par Origine France Garantie. Selon Yves Jego, « le XXIe siècle sera le siècle de la transparence. » Pour lui, la crise sanitaire a été un révélateur, « l’écosystème Made in France qui est un écosystème local sera un des leviers du rebond post Covid ». Il note une explosion des demandes de certification d’origine de la part des dirigeants d’entreprise.
Pour sa part, Lafuma Mobilier, qui ouvre ses collections au contract, se présente comme une « start up de 60 ans » : la marque a grandi en revendiquant avant l’heure, un savoir-faire français en métal et en toile, un sourcing local de matériau.
Ainsi, après « l’expérience client », dans l’intérêt croissant que porte le public sur la conception des produits, on semble évoluer vers un « pacte client » : au regard de ce qui se passe dans l’agroalimentaire, celui-ci demande de plus en plus une transparence. Les stratégies marketing vont donc devoir en tenir compte dans l’ameublement, et parallèlement à la mise en scène des produits, montrer les producteurs qui sont derrière. « C’est une valeur forte », selon Yves Jego, qui parle aussi du fort impact en affect de la marque Origine France, certes sur le le territoire national, mais aussi sur un plan international.
En novembre, à défaut de tenir physiquement le programme des conférences prévues à EquipHotel, l’Ameublement français, accompagné par ses partenaires (le French Design by VIA, Intramuros), a relevé le défi d’une semaine de rencontres en ligne. Les échanges extrêmement variés ont interrogé les transformations en cours du secteur de l’hôtellerie-restauration, qui, frappé de plein fouet par la crise sanitaire, fait preuve d’une résilience créative en accélérant sa mutation, en réinterrogeant conjointement l’aménagement des espaces comme les modèles économiques.
Qu’est-ce que « recevoir à la française » ? Et comment conserver notre spécificité culturelle en l’adaptant aux enjeux actuels du marché ? Comment transformer les services de l’hôtellerie tout en gardant cet ADN fondamental ? Du 16 au 20 novembre, quelque 70 intervenants ont partagé en ligne, dans des échanges chaleureux et interactifs, leurs expériences, leurs réflexions et leurs engagements dans une série de conférences, toujours accessibles en replay sur le site de l’Ameublement français.
Le client était, bien sûr, au cœur des réflexions : pour l’attention requise à sa protection dans ce contexte de crise sanitaire mais aussi pour imaginer son retour. Qu’est-ce qui va l’attirer à nouveau ? Quel sens va-t-il rechercher dans ses expériences ? Comment cela va-t-il impacter, développer l’art de recevoir ? Quelles innovations technologiques cela va-t-il engendrer dans le recours à la domotique, du traitement des matelas jusque dans le service de cuisine ? Ainsi, six thèmes ont été abordés : l’hôtel lifestyle, l’accueil et les services, l’architecte d’intérieur et le fournisseur, le savoir-faire et l’international
Repenser l’espace et le modèle économique
Parmi les réflexions partagées avec les professionnels qui ont suivi les débats s’est posée bien sûr la redéfinition même de la place de l’hôtel : dans un monde où les voyages se réduisent, il y a un développement de nouveaux usages vers les entreprises, avec les visioconférences.
Ce lieu doit s’ouvrir sur son environnement direct pour capitaliser sur les fonctions annexes de l’hôtellerie et proposer de nouveaux services (retail, séminaires, sport, espaces de détente…), et pour repenser une nouvelle économie de l’hôtel vers une clientèle plus locale. Selon Jean-Philippe Nuel, « ces tendances-là existent déjà en Asie et au Moyen-Orient […] Il ne doit plus être envisagé comme un programme isolé qui va chercher ces clients partout dans le monde, il doit être imaginé comme la future pierre angulaire d’un quartier, voire d’une ville. C’est une réflexion qui est économique, sociale, culturelle, dans laquelle l’hôtel doit nouer de nouveaux partenariats. L’enjeu est de travailler sur cette synergie ».
En cette période de crise, pour compenser la chute de la fréquentation due notamment à la perte de la clientèle internationale, certains établissements ont déjà reconverti des espaces en lieux de coworking : à l’heure où le télétravail s’installe durablement dans le fonctionnement quotidien, et où se pose pour certains la question du sens – plus que de la nécessité – du retour au bureau, de nouveaux espaces intermédiaires sont à investir pour des temps de rencontres, de réunion, sur des créneaux horaires limités, et ce sont sur ces espaces-tampons qu’il est essentiel de travailler en aménagement.
L’hôtel de l’après-Covid
Scénographie, mise en scène des services… Dans ce concept fort d’« hospitalité », la redéfinition du client – local vs international ? business vs loisirs ? familial ? temps de présence ponctuel ou séjour ? – est bien entendu au coeur des réflexions. En termes de réponses architecturales, selon Jean-Philippe Nuel, « l’hôtel de demain, c’est peut-être donner moins de place à la chambre pour de nouveaux services : chaque espace doit être analysé de façon précise ». Et la gestion des espaces doit être aussi bien repensée en termes de modularité vis-à-vis de cette diversité des profils de clientèle.
De la même manière, l’ouverture à de nouveaux services et le renforcement des normes sanitaires nécessitent de réaffirmer l’attention portée aux rapports humains : respect de mesures rassurantes, recours maximal au digital pour éviter les contacts, accueil individualisé – et qui doit être ressenti comme tel –, à l’image de l’expérience client vécue dans le secteur du luxe. Le personnel doit être formé, conforté, pour prendre en compte la diversité des profils, des services, et être capable de transmettre cette confiance et cette attention.
« On a fait un bon de vingt ans en quelques mois », selon les professionnels. Le prochain EquipHôtel aura lieu en novembre 2022, des rendez-vous réguliers seront proposés dans la continuité de ces échanges, pour scruter ces évolutions.
Près de la place de l’Etoile, Lazard a pris ses nouveaux quartiers au 175 boulevard Haussmann. Un ensemble architectural totalement repensé par le cabinet d’architecture PCA-Stream, qui a associé RF Studio à l’aménagement des plateaux. Car le déménagement de cette banque d’affaires se veut un marqueur d’une évolution managériale.
Une banque d’affaires est une maison de services en conseils financiers qui accompagnent des investissements et des négociations. De ce fait, deux mots d’ordre ont guidé le projet d’aménagement de ce nouveau siège pour Lazard : accueil et confidentialité. Lors de la présentation presse début octobre, Jean-Louis Girodolle, directeur général , l’exprimait clairement : « Nos nouveaux locaux parlent de la manière dont nous allons travailler et accueillir nos clients, cela dépasse largement une opération immobilière. »
Pour accentuer l’accueil, et une image plus moderne de la société, l’architecte Philippe Chiambaretta a proposé de travailler sur la lumière en réhabilitant ce site de 12 000 m2. Dans ce quartier très haussmannien, il comprend au départ deux immeubles juxtaposés, de hauteurs différentes : au rez-de-chaussée, dans une volonté d’imprimer des circulations fluides dans l’espace, l’architecte repense l’accès, en l’ouvrant à la pointe des bâtiment, à l’intersection des rues cerclant l’ensemble : cela donne une entrée magistrale, marquée par la présence d’un lustre spectaculaire qui fonctionne comme un écho à deux autres installations majeures en verre : l’atrium et la verrière. Le patio intérieur existant, fermé, est ainsi repensé en atrium généreux sur 3 hauteurs, à l’image d’un salon intérieur qui assure un espace de convivialité informel au lieu à l’image d’une place de village. Ce dôme en verre est équipé d’un système kaléidoscopique qui permet de réfléchir la lumière et assure une certaine sérénité à ce point de rencontres ou de détente. Mais ce qui fait la force de la signature de l’ensemble du projet est la surélévation du bâtiment sur les derniers étages, couronnée par grande verrière atypique. Très contemporaine, c’est une identité forte du lieu, et de l’entreprise.
Aménager en anticipant les usages
Le designer Ramy Fischler et son équipe ont pensé la plupart des aménagements intérieurs aux côtés de l’architecte et surtout des usagers : « Il y a quelques années on arrivait à la fin des projets pour finaliser la « déco », des bureaux. Aujourd’hui on est impliqué en amont. Un déménagement, c’est aussi une renaissance pour une entreprise, elle en profite pour repositionner son management, son identité, recruter ses collaborateurs. On participe à ces questions de fond. Je suis designer, je pense avant tout aux usages.aux interactions entre les équipes ».
Car l’enjeu ici est aussi répondre à la nouvelle vocation stratégique des bureaux : « En général nous accompagnons des entreprises qui ont déjà une culture du changement intrinsèquement lié à la façon de travailler. ». La mission était certes d’aménager en respectant les besoins de de confidentialité, mais aussi les besoins d’ouverture et de sociabilité : les lieux doivent donner envie de venir travailler ici, et séduire les nouvelles générations avec de nouveaux usages collaboratifs. L’aménagement devait refléter un allégement du poids hiérarchiques, en offrir de nouveaux espaces de convialité, mais aussi le partage du rooftop.
« Le premier enjeu était de moderniser sans entrer dans la caricature des clichés que l’on peut avoir sur des boîtes de techno. L’un des symboles de changement qui s’opère, est ce restaurant d’entreprises, totalement ouvert sur la rue et qui s’ouvre au public le soir. Globalement il y avait une volonté d’apaisement dans une culture de banques d’affaires très masculine très institutionnelle. Le challenge était d’adoucir les rapports humains. Les employés travaillent énormément mais n’ont pas de lieu pour déconnecter. On a pensé des espaces de détente variés, avec daybeds, des projecteurs, des cuisines autonomes. » De la même façon ont été multipliés parallèlement les espaces d’accueils, les mini salons, les salles à manger pour recevoir les clients.
Dans les bureaux, les tables sont motorisées, les meubles de rangements font cloison mais aucun ne monte jusqu’au plafond pour éviter d’étouffer l’espace, et donner une impression de libre circulation : en amont du projet RF Studio a analysé les dispositions des bureaux et les différentes usages pour optimiser le confort des employés.
Pour casser la monotonie, la moquette des espaces de circulations est balisée de bandes qui créent des ruptures, et cette idée est réinterprétée dans les salle de réunion. Quelle que soit leur taille, toutes les salles ont deux couleurs, cela donne aussi le choix d’utiliser une partie ou la totalité de l’espace en fonction du nombre de personnes présentes à la réunion. Comme l’exprime Ramy Fischler, « on a cherché à associer des niveaux de conforts différents, en relations avec des niveaux de négociations plus compliquées, comme des mini salons dans des antichambres de salles de réunion. ». La majorité du mobilier a été conçue par le studio. La confidentialité est assurée par des jeux de parois en verre flouté, des panneaux acoustiques en textile, qui participent subtilement de l’identité de l’ensemble, comme dans les salles dédiées aux repas d’affaires : ces salles sont pensées avec les codes de l’hôtellerie et comprennent un double éclairage, pour l’assiette, et la lecture de documents.
Plus on monte dans les étages, plus les terrasses sont développées dans un dialogue habile intérieur/extérieur. Sur les trois derniers étages, l’architecte Philippe Chiambaretta a imaginé un dôme conçu d’écailles photovoltaïques, qui vient protéger et ventiler un espace qui fait le lien entre les deux bâtiments, se pose en figure de proue illuminée la nuit, et juxtapose habilement un rooftop végétalisé.
Dans l’ensemble, la reprise de certains codes de lobbys d’hôtellerie, d’espace de détente, de totalités douce et le parti pris de gérer un maximum de lumière naturelle, portent les signes d’ouverture de ce projet. On y décode un « certain art de vivre à la française » dont les jeunes générations ne sont pas exclues, avec un rafraîchissement des codes des espaces de convivialité des employés.
Le fabricant et éditeur danois BoConcept reconnu dans la catégorie “Meilleur mobilier” et “Meilleure maison” aux Philippines des Luxury Lifestyle Awards.
Chaque personne est unique, avec ses traits, ses manies et ses goûts. Et aujourd’hui plus que jamais, le foyer est devenu le meilleur endroit pour exprimer cette individualité. Marque de meubles mondialement connue, BoConcept use de l’inspiration et du design danois, ainsi que de services personnalisés pour accompagner ses clients dans cette démarche. Et cette année, la marque ajoute à son palmarès le statut de lauréat des Luxury Lifestyle Awards dans la catégorie du « Meilleur mobilier” et de la “Meilleure maison » aux Philippines.
BoConcept est une marque haut de gamme de vente au détail, fondée en 1952 au Danemark par deux jeunes ébénistes, Jens Ærthøj et Tage Mølholm, qui avaient l’ambition de faire connaître le mobilier danois à un public plus large. Ces principes originaux de savoir-faire, de simplicité, de fonctionnalité, d’élégance et de qualité des matériaux, que l’entreprise suit encore aujourd’hui, ont fait d’elle le détaillant de meubles le plus global du monde. La marque possède une chaîne de vente au détail comprenant plus de 300 magasins dans 65 pays sur les six continents.
Aujourd’hui, BoConcept conçoit, produit et vend des meubles multifonctionnels contemporains, des accessoires et des luminaires pour la chambre à coucher, le salon, la salle à manger, le bureau à domicile et les espaces extérieurs. L’entreprise propose également un service de décoration d’intérieur, qui aide ses clients à créer une maison personnelle. Les visiteurs des magasins de meubles de la marque peuvent consulter ses décorateurs d’intérieur hautement qualifiés, qui proposent des solutions flexibles, allant de simples conseils en matière de couleurs à un réaménagement complet de la maison, transformant un espace ordinaire en la maison dont le client rêve.
Un havre de paix étonnant à deux pas du parc des expositions. Porte de Versailles, le Perchoir nouvellement inauguré n’investit pas un rooftop cette fois mais offre une vue imprenable sur la la plus grande ferme urbaine d’Europe, avec lequel le restaurant collabore bien évidemment. C’est l’architecte d’intérieur Fanny Perrier qui a mis en scène cet espace entre esprit authentique et chill out urbain prisé.
Le Perchoir, entre terrasse et jardin d’hiver
Deux accès sont possibles pour atteindre le Perchoir : la passerelle vous conduit directement à la terrasse tandis que l’accès par le lobby propose un sas d’intimité, dans un esprit de jardin d’hiver, déjà présent dès le choix des matériaux ; le sol est en opus incertain, revêtement très prisé du jardin, traditionnellement utilisé dans l’Antiquité pour habiller les sols. Au plafond, l’architecte d’intérieur a reproduit un travail de treillis, les fresques murales, dans un esprit d’estampes japonaises peintes par l’artiste Fanny Chaix Bryan…
Pour le restaurant aussi, le choix de la céramique inscrit l’esprit intemporel du lieu : la cuisine ouverte est marquée des carreaux blancs, tandis que le bar et le kiosque-trattoria sont recouverts de pièces moulées en forme de bambou, dans les tons verts dans la continuité de décliner cet esprit végétal, dessinées par Botteganove.
La plupart des éléments de mobilier ont été dessinés sur mesure , à l’exception de quelques banquettes et de quelques chaises chez Sika Design.
Une ode au temps et au végétal
Le végétal est bien entendu présent, surtout pour habiller les 5 m de hauteur sous plafond : à terme entre lierre et plantes « descendantes » un rideau vert habillera la transition intérieur-extérieur. Oliviers et figuiers dans de grands pots, longues jardinières adossées à des banquettes XXL viennent structurer l’espace et participer à cette impression de patios cosy où il fait bon venir se retrouver de jour comme de nuit. L’éclairage a bien sûr été soigneusement étudié pour s’inscrire parfaitement dans l’ambiance, tamisée dans les petits salons privées sous pergolas qui longent une partie de la terrasse.
Comme elle l’exprime, pour dessiner, Fanny Perrier s’empare de souvenirs, « d’images qui remontent et refont surface », elle choisit une atmosphère intemporelle, entre tonnelle, grandes banquettes sur la terrasse comme autant de mini-salons, tout en gardant une trace géométrique dans le choix des tissus intérieurs ( c réatrice KellyWearstler pour Lee Jofa) : « Notre désir était de créer un jardin romantique, charmant dans l’esprit Anglais en l’associant à une végétation méditerranéenne. Nous avons imaginé une nature qui prend possession du lieu. »
Fanny Perrier aime ramener «la main de l’homme» dans les intérieurs qu’elle anime et pour ce faire s’entoure d’artistes et d’artisans qu’elle a guidé dans leurs travaux, à l’image des lanternes monumentales en vitrail réalisées par Marie-Pierre Bouaziz, dans la serre du restaurant. Pour le Perchoir, elle a fait appel à des artistes qui ont conçus des œuvres pour le lieu, comme les Papillons de Jean-Marie Appriou, qui vont intégrer la collection du Perchoir.
Un restaurant convivial
“J’aime créer un dialogue convivial à travers la fonctionnalité d’un espace,c’est la raison pour laquelle la cuisine est ouverte sur le restaurant. Les fourneaux posés en îlot central sont les prémices d’une cuisine familiale et généreuse” explique Fanny Perrier. Le Perchoir Porte de Versailles peut recevoir jusqu’à 400 personnes avec son restaurant de 250 m² et sa terrasse de 489 m².
Le Perchoir Versailles – Terrasse du Hall 6 – 2 avenue de la Porte de la Plaine – 75015 Paris
Stéphane Lafarge, Directeur Europe chez Herman Miller, alerte sur le danger de créer une “ségrégation socio-spatiale” au travail dans une application stricte et sans réflexion des mesures de protection. Il appelle à préserver la dimension collaborative du travail en présentiel.
« À l’échelle mondiale, la pandémie de Covid-19 bouleverse nos vies, révèle nos failles et fait voler en éclat nos certitudes. Cette tempête sanitaire résonne comme un détonateur mais réussira-t-elle à impulser des transformations positives et durables dans le monde des espaces de travail? Pour les maîtres d’oeuvre, architectes d’intérieur, designers, aménageurs et fabricants de mobilier de bureau, le défi est de taille. Alors réfléchissons et agissons à horizon lointain car l’homme est un animal social !
La sécurité sanitaire des salariés – avec la mise en place de protocoles stricts – demeure la priorité. Mais arrêtons de réagir à court terme, au travers de l’émergence de mesures barrières prenant la forme d’écrans ou de cloisons dans les espaces tertiaires ! Pensons flexibilité et liberté avec à la clé, le choix de se déplacer au bureau ou de télétravailler.
Esprit de liberté
Imaginer que des salariés heureux d’avoir goûté au télétravail rétropédalent est totalement illusoire. Tout comme il est impensable de revenir aux méthodes de management classiques engendrant des méthodes de travail obsolètes. La colonne vertébrale de nos entreprises étant l’humain, son confort et son épanouissement demeurent la clé de voûte de la réussite. Peu importe le lieu où le salarié exerce son métier, l’essentiel reste l’expression de son engagement.
Ces semaines de confinement ont fait émerger ce que certains, en termes d’évolution de la relation au travail, tentaient de nous inculquer depuis des années en France. Ces précurseurs ont observé – médusés et satisfaits – la démocratisation du télétravail, portée par les technologies de communication. À l’abri de syndicats et managers frileux, voyant leurs prérogatives leur échapper ou leurs ouailles s’éloigner, nécessité a fait loi ! Et ce, sans aucune procrastination quant à l’apprentissage et la maîtrise des multiples plateformes interactives. Les contraintes assurancielles et rigueurs juridiques se sont volatilisées. Le citoyen/salarié a mené un combat simple : celui d’être responsabilisé et donc naturellement investi.
Dessinons notre futur
Qu’attendons-nous pour alléger nos procédures et systèmes décisionnels ? Le télétravail doit être l’expression d’une adhésion et l’espace de bureau devenir le lieu des activités non transposables ainsi que de l’intelligence collective. L’espace tertiaire doit s’imposer comme le lieu du travail dynamique et collaboratif, de la sérendipité et de l’agilité mais certainement pas comme celui de la distanciation !
Instaurer des écrans barrières à tout-va, cela ne peut être une réponse sociologique à moyen/long terme. C’est de l’opportunisme qui enivre les cerveaux prônant l’isolement. N’inventons pas l’ère de la ségrégation socio-spaciale dans les espaces de bureau ! Prônons la liberté de choix car nous reviendrons au bureau pour une unique bonne raison : la socialisation.
L’avenir doit s’écrire au travers d’espaces partagés et collaboratifs. Le bureau individuel dans les espaces tertiaires, qu’ils soient ouverts ou fermés, s’effacera certainement au profit de la multiplicité des espaces de convivialité. Parallèlement à cette soif de travail collaboratif, les entreprises devront investir dans des équipements de qualité afin d’accompagner, de façon optimale, les salariés en télétravail.
Stupeur et tremblement
En tant que fabricant de mobilier de bureau, nous pourrions trembler par la révolution annoncée et les changements comportementaux qu’elle devrait engendrer. Mais arrêtons-nous sur la prise de parole récente de Mark Zuckerberg expliquant sa volonté de mettre la moitié de ses salariés en télétravail, d’ici 5 à 10 ans. Outre son argument sur la réalité virtuelle pouvant booster la collaboration à distance, attachons-nous à l’étude menée en interne. Celle-ci indique que 50% des salariés s’estiment plus productifs en télétravail, 20 à 40% se disent intéressés par le travail à distance de façon permanente mais notons aussi que la moitié des salariés aimerait retourner au bureau dans les meilleurs délais !
Nous ressentons avant de penser
Au carrefour des transitions, cela nous oriente sur la nécessité d’écouter et de nous adapter à la volonté des salariés car, de toute évidence, le désir de travailler en présentiel reste important. Le contact physique et la relation en face à face – sans écran interposé – génèrent écoute, attention, discernement et compréhension incomparables, voire irremplaçables. Le langage corporel – avec ses interactions sensorielles – est capital à la cohésion de groupe.
Pourquoi une telle nécessité ?
Tout un chacun, en arrivant sur un lieu ou pénétrant dans un espace, perçoit immédiatement un bien-être ou, inversement, une charge négative. L’importance du design prend alors tout son sens car bien pensé et conçu, un espace apporte une charge émotionnelle positive. Il en est de même dans les espaces de bureau dont l’aménagement en dit long sur la culture de l’entreprise. La crise sanitaire passée, les salariés privilégierons une chose : la quête d’expériences émotionnelles. D’où l’importance de réaménager des espaces de bureau ouverts, intelligents, désirables, esthétiques et ergonomiques. La demande de mobilier innovant et performant ne disparaîtra pas, elle se déplacera.
Réinventer les espaces de travail s’apparente à un exercice de haute voltige, tant les Français restent colbertistes et les pouvoirs centralisés. Le chemin risque d’être long et chaotique mais c’est au prix de l’audace, de la confiance et d’un changement de paradigme que la relation au travail évoluera… pour le bien-être des salariés et la survie des entreprises.”
À propos de Herman Miller
Présente dans plus de 100 pays, née en 1905 dans le Michigan (États-Unis), Herman Miller est – aujourd’hui – intégrée à Herman Miller Group, entité qui chapeaute une famille de 9 marques – dont Colebrook Bosson Saunders, HAY, Maars Living Walls, Maharam, Naugthone – centrée sur une approche stratégique du design, prônant l’ingénierie et les technologies de pointe.
Dédiée à l’origine au mobilier d’habitation, Herman Miller a élargi son champ de création dans les années 60 à l’aménagement des espaces de bureau et bâtiments tertiaires. 1960 voit aussi la création de Herman Miller Research entité qui initie les premières études dédiées aux environnements de travail. En 2015, Herman Miller renoue – en Europe – avec le design dans l’habitat en rééditant les classiques de Ward Bennett.
Lundi 8 juin, à 11h30, pour ce 5e webinaire organisé par l’Ameublement français en partenariat avec Intramuros Magazine et Le Courrier du Meuble et de l’Habitat, le chef Guy SAVOY et l’architecte et designer Jean-Michel WILMOTTE débattront ensemble autour de l’art de vivre français.
Les ENTRETIENS CONTRACT sont une nouvelle forme de prise de parole du groupement Contract de l’Ameublement français. En partenariat avec Intramuros Magazine, le Courrier du meuble et de l’Habitat, et EQUIPHOTEL, ce rendez-vous est un dialogue entre industriels, agenceurs, architectes d’intérieur et designers, pour questionner les enjeux de la profession.
Pour cette cinquième édition, nous aborderons les nouveaux enjeux qui s’ouvrent pour les professionnels du contract.
Lundi 8 juin 2020, à 11h30
avec le chef Guy SAVOY et l’architecte et designer Jean- Michel Wilmotte
Autour de la thématique :
L’art de vivre à la française est-il à réinventer ?
– La place de la relation entre la gastronomie et l’ambiance ?
-> L’architecture d’intérieur a de grands enjeux
– Les qualités des savoir-faire français sont des atouts forts ?
-> Dans l’assiette et dans l’aménagement
Ce Webinaire est animé par l’Ameublement français, en présence de :
– Béatrice GRAVIER directrice d’EQUIPHOTEL
– Max FLAGEOLLET ligne Roset Contract
– François SALANNE groupe BEE MEDIAS
– Samya AHAMADA EQUIPHOTEL pour transférer vos questions en direct
Un événement réalisé avec la participation du Codifab.
INSCRIVEZ-VOUS DÈS MAINTENANT ICI
(Réservé aux professionnels : industriels, agenceurs, architectes d’intérieurs, designers)
Pour tout renseignement, contactez philippe.jarniat@ameublement.com
Nous vous attendons nombreux ! Les inscriptions sont toutes prises en compte, 500 personnes pourront participer au webinaire en direct en interagir par des questions posées. Un lien vidéo sera envoyé à tous les inscrits.
Vous inscrire à ce webinaire nous autorise, sauf avis contraire de votre part, à vous envoyer nos informations.
Bandalux réagit à la crise du Covid-19 en dévoilant Shield, sa première gamme de protection sanitaire dédiée aux espaces de bureau et espaces d’accueil.
Créée en 1986, l’activité classique de Bandalux est la fabrication de stores ou de protections solaires . Dans un premier temps, dans le contexte actuel, le fabricant espagnol s’est engagé en produisant et en distribuant des masques et des paravents sanitaires. Aujourd’hui , le groupe s’est adapté à la demande et a reconverti en partie sa production pour répondre à la mise en place des mesures barrière dans les entreprises. La gamme Shield vient ainsi d’être développée, pour protéger les personnes tout en préservant les liens sociaux.
Une protection transparente, discrète et fonctionnelle
Au quotidien, les échanges liés à la communication – tant verbale que visuelle – sont indissociables de la convivialité au travail et donc du bien-être des salariés. En respectant les gestes barrières et la distanciation nécessaire, les personnes peuvent désormais conserver – et entretenir – des relations de proximité tout en maintenant leur activité. Travaillant dans un même espace, elles sont – et restent – en sécurité tout en conservant les liens relationnels indispensables à la qualité de vie au travail.
souple PVC – stabilisée afin d’éviter tout effet de dilatation – affiche une épaisseur de 0,5 mm. Elle se décline – aussi – en tissu Cristal FR. Elle assure une isolation thermique et fait office de barrière efficiente face aux projections, notamment les postillons. Elle est – aussi – autoextinguible. Elle se nettoie très facilement avec une peau de chamois et de l’alcool isopropylique ou simplement à l’eau savonneuse.
Bandalux a décliné cette gamme Shield en trois versions pour répondre à l’aménagement de tous les espaces intérieurs :
Largeur de l’écran : 80 à 590 cm
Hauteur de l’écran – toile avec barres de charge comprises et hors câbles : 90 cm minimum
Hauteur de 80 à 180 cm pour largeur de 200 cm
Hauteur de 180 à 590 cm pour largeur de 180 cm
Deux largeurs de store : 137 et 180 cm – Autres dimensions sur demande
Hauteur maximale : 320 cm – Autre hauteur sur demande
Caisson en aluminium naturel : 85 mm – Option finition alu laqué blanc
Manœuvre à chainette ou option de motorisation (moteur Bandalux avec batterie rechargeable intégrée – sans raccordement électrique)
Bandalux en France : Le groupe espagnol a un siège social à Lyon qui fait également office de showroom et un deuxième showroom implanté à Toulouse.
Vendredi 29 mai se tiendra le 4e webinaire organisé par l’Ameublement français en partenariat avec Intramuros Magazine et le Courrier du Meuble et de l’Habitat. Le designer Patrick Jouin et Bernard Reybier, dirigeant l’entreprise Fermob et président du French Design by VIA débattront sur les questions que pose la réouverture des restaurants.
Les ENTRETIENS CONTRACT sont une nouvelle forme de prise de parole du groupement Contract de l’Ameublement français. En partenariat avec INTRAMUROS Magazine et le Courrier du meuble et de l’Habitat, et EQUIPHOTEL, ce rendez-vous est un dialogue entre industriels, agenceurs, architectes d’intérieur et designers, pour questionner les enjeux de la profession.
Pour cette quatrième édition, en collaboration avec l’agence 14 septembre, seront abordés les nouveaux enjeux qui s’ouvrent pour les professionnels du Contract, autour des axes suivants pour la réouverture des restaurants :
– Les mesures d’urgence sont à prendre sans oublier la séduction
– Les changements profonds de la définition d’un restaurant
VENDREDI 29 MAI à 14h
Patrick JOUIN et Alain DUCASSE ont élaboré un dossier “DESIGN DE LA DISTANCIATION SOCIALE” présenté à Emmanuel MACRON le 24 avril 2020.
Pour Bernard REYBIER, dirigeant l’entreprise FERMOB et président du French Design by VIA, le design dans les valeurs stratégiques est un pilier de l’entreprise FERMOB.
Ce webinaire est animé par l’Ameublement français, avec :
• Samya AHAMADA EQUIPHOTEL pour transférer vos questions en direct
En présence de
• Béatrice GRAVIER (Directrice d’EQUIPHOTEL)
• Mx FLAGEOLLET (Ligne Roset Contract)
• François SALANNE (Intramuros et Le Courrier du Meuble et de l’Habitat)
(Réservé aux professionnels : industriels, agenceurs, architectes d’intérieur, designers)
Pour vous inscrire, c’est ici
Pour tout renseignement contactez philippe.jarniat@ameublement.com
Irons-nous à l’hôtel – ceux-ci sont en train de rouvrir progressivement – comme nous y allions avant ? Certainement pas, si on en croit l’architecte Jean-Philippe Nuel, très en vue pour ses nombreux projets d’aménagement dans le domaine hôtelier. Changements de court et de long terme, mesures de distanciation sociale, revalorisation de la chambre comme espace protecteur, matériaux et ambiances hygiénistes, essor du sans contact… invité du deuxième webinaire organisé le 30 avril dernier par l’Ameublement français et les magazines Intramuros et Courrier du Meuble, l’intéressé a livré ses réflexions tous azimuts sur les mutations du secteur.
À quoi ressemblera l’hôtel, selon l’expression consacrée « du monde d’après » le Covid-19 ? On sait que, confinement oblige, les établissements hôteliers sont aujourd’hui en grande majorité fermés, et que les clients ne reviendront que s’ils ont l’assurance qu’ils ne risquent pas de contracter le virus. Pour Jean-Philippe Nuel, invité du deuxième webinaire de l’Ameublement français organisé il y a quelques jours, les clients attendent aujourd’hui des changements, que toute la chaîne d’intervenants, du maître d’ouvrage aux entreprises de travaux, doivent entendre pour y apporter des réponses appropriées.
Un contexte de transition
En introduction à son intervention, Jean-Philippe Nuel a évoqué le contexte très particulier que nous traversons actuellement. En raison du confinement, les chantiers hôteliers sont à l’arrêt, tandis que les perspectives économiques incertaines ont conduit beaucoup de décideurs à interrompre les projets qui sont en phase d’études. Ce qui a provoqué pour l’architecte d’intérieur une réorganisation du travail : une partie des salariés de l’agence – qui emploie une quarantaine de collaborateurs en temps normal – a été mise en chômage partiel, tandis que les autres ont adopté un fonctionnement en télétravail. L’attitude des maîtres d’ouvrages se révèle néanmoins très différente par rapport à la crise : si certains jouent la prudence, et se mettent dans une position d’attente, d’autres au contraire sont très proactifs, et profitent de cette période d’arrêt de l’activité pour réinventer leur établissement, et proposer un regard neuf aux clients qui reviendront après la crise.
Mesures immédiates et changements à long terme
Pour l ’architecte d’intérieur, il ne fait pas de doute que la crise sanitaire va profondément impacter l’univers hôtelier, mais il faut selon lui distinguer ce qui va changer à court terme et dans la durée. « Les hôtels vont devoir immédiatement réaliser des aménagements, pour garantir la sécurité des clients, et faire en sorte que l’hôtel ne soit pas un lieu de contamination au Covid-19. Les mesures barrières imposées par les pouvoirs publics seront donc mises en œuvre et adaptées au contexte hôtelier, à savoir le respect de la distanciation sociale, des écrans pour séparer les convives à table, peut-être des cheminements pour éviter que les gens ne se croisent, la suppression des buffets qui créent de la proximité, etc. C’est un vrai changement de cap car depuis des années, le mouvement était au contraire dans le sens de la convivialité, du partage des espaces, alors qu’il faut maintenant cloisonner. » Ces mesures étant de court terme, les hôteliers seront particulièrement intéressés par les aménagements à la fois simples à réaliser et économiques.
« D’autre part, cette crise crée un précédent, qui fait qu’il y aura un avant et un après Covid-19, ce qui va générer des nouvelles attentes de la part des clients. Il faudra donc dorénavant, dans une réflexion sur le long terme, intégrer la composante sanitaire dans les aménagements », ajoute l’architecte d’intérieur. Si les traductions concrètes seront précisées par la suite, on peut penser que les grandes salles de restaurant seront fragmentées en petits espaces plus protecteurs, qu’on pourra aménager de façon modulaire et flexible.On peut aussi envisager le développement de tout un paradigme« hygiéniste » – avec des ambiances plus claires, une attention portée à la qualité de l’air, jusqu’au contenu plus sain de l’assiette – qui favorise le bien-être, et s’adresse à l’inconscient de clients pour qui la santé est devenue une préoccupation majeure.
Un nouveau statut pour la chambre
Dans ce contexte, Jean-Philippe Nuel prévoit un retour au premier plan de la chambre : « Après avoir beaucoup investi dans les parties communes, on va s’intéresser à nouveau à la chambre en tant qu’espace privé, qui va devenir un cocon protecteur pour le voyageur, et un espace de vie multi-usages ». Autrement dit, on ne va pas seulement y dormir, mais aussi y concentrer un ensemble d’activités comme prendre ses repas, recevoir des visiteurs, organiser un dîner, voire une séance de home cinéma. La chambre va aussi devenir un lieu de travail ponctuel, où on pourra faire une micro-réunion, ou une séance de visioconférence avec le monde entier. En résumé, la chambre va offrir de plus en plus de possibilités, avec des fonctionnalités qui rejoignent celles d’un second domicile, pas seulement pour une personne seule, mais pour une famille.
« Ces dernières années, l’hôtel a été majoritairement orienté pour les déplacements de business, et pas pour les familles, ce qui explique en partie le succès des plateformes de location de type Airbnb, mais cela risque de changer ». Ces nouvelles attentes vont probablement se traduire par des chambres plus grandes, avec des aménagements polyvalents, comme par exemple une table multifonctions, au milieu de la pièce plutôt que contre un mur, pour aussi bien prendre son petit déjeuner que de travailler seul ou à plusieurs. On peut aussi imaginer des lits escamotables pour accueillir des familles, ou encore des cloisons amovibles pour séparer les espaces, créer un volume pour des enfants, ou une zone consacrée à la gymnastique du matin… « une fois la crise passée, il ne faut pas oublier le hôtel comme espace de socialisation , il faut d’emblée dire que l’après- crise restera l’ambition de partager, de mieux partager en fait. »
Des aménagements « hygiéniques » et durables
La crise du Covid-19 va certainement aussi orienter les maîtres d’œuvres vers des matériaux ayant une dimension hygiénique, autrement dit plus faciles à entretenir et à désinfecter. « Les choix iront plutôt vers des matériaux durs comme le verre ou le plexiglas pour les parois verticales, ou de type parquet pour les sols, que vers les moquettes ou revêtements textiles, ajoute Jean-Philippe Nuel. De même, toute l’accessoirisation avec des bibliothèques garnies de livres et d’objets de décoration, créés pour se rapprocher de l’habitat, évolueront vers des aménagements plus sobres, plus dépouillés pour un nettoyage plus facile. » Dans ce contexte, les technologies du « sans contact » ont un bel avenir : il est déjà possible aujourd’hui d’ouvrir sa chambre d’hôtel sans clé et sans contact, avec son smartphone, une technologie qui va répandre ; il sera de plus en plus courant d’ouvrir la porte des sanitaires sans contact, d’avoir de la lumière grâce à un détecteur de présence, d’utiliser des robinets à déclenchement automatique, etc. Ce champ de l’hygiène sera sujet à innovations, comme le montre par exemple une entreprise française qui a lancé un luminaire hybride : en plus d’éclairer, il peut émettre la nuit un rayonnement ultraviolet, dérivé de procédés utilisés dans les hôpitaux, qui désactive le caractère infectieux des virus. Attention, prévient l’architecte d’intérieur, ces évolutions ne doivent pas se faire au détriment du développement durable : « Les clients perçoivent que la crise sanitaire est liée aux dérives de la surproduction et à la dégradation de l’environnement. L’éco-conception et l’utilisation de matériaux bio-sourcés seront des arguments de plus en plus importants pour les hôteliers, pour montrer qu’ils ont compris les enjeux environnementaux, en même temps qu’ils peuvent être un moteur formidable pour toute l’économie. »
Une carte à jouer pour les fabricants français
Dans un contexte de réassurance et de recherche des circuits courts, les fabricants et agenceurs français vont bénéficier de la prime au partenaire local. « Les maîtres d’ouvrage vont être soumis à des contraintes nouvelles, pour intégrer les changements tout en respectant les projets, les coûts et les délais d’ouverture, explique l’intervenant. Le maître d’œuvre et les fabricants doivent donc aujourd’hui leur donner la meilleure réponse possible à leur problématique, qui ne soit pas seulement basée sur le prix. On sait que les fabricants français ne sont pas les moins chers, en raison notamment des charges salariales élevées, mais ils auront une belle carte à jouer s’ils peuvent proposer une qualité de prestations et une qualité de service. » Fabricants et agenceurs doivent aujourd’hui revendiquer une position d’expert en matériaux et de spécialiste de la mise en œuvre, un ensemble de savoir-faire qui sont précieux pour les challenges qui sont à relever par les maîtres d’ouvrages et les maîtres d’œuvre. Fabricants et agenceurs français pourraient se réunir pour établir un cahier des charges à l’attention des donneurs d’ordres, qui pourrait aider ces derniers dans la conception et la sécurisation de leurs projets en termes de qualité et de délais.
Réinventer un imaginaire hôtelier
En conclusion, Jean-Philippe Nuel a estimé que la crise peut être une opportunité de corriger certains excès de ces dernières années : « Avec l’essor du tourisme, nous avons eu tendance à massifier la consommation hôtelière, en privilégiant peut-être trop la quantité au détriment de la qualité. La pandémie fait que nous voyagerons moins pendant les mois et années à venir, ce qui peut aussi être une occasion de voyager mieux, avec une offre hôtelière plus soucieuse du bien-être et de la santé de la clientèle. » Moins « instragramable », donc peut-être aussi moins superficiel, l’hôtel du monde d’après pourrait bien se recentrer sur l’être plus que sur le paraître, et offrir aux voyageurs de demain une expérience à la fois plus rare et plus riche.
Dans la période inédite que nous traversons, l’Ameublement français a pris l’initiative d’organiser un cycle de webinaires qui donnent laparole à un grand témoin du secteur du contract, qui livre son éclairage aux acteurs qui opèrent sur ces marchés. Invité du premier webinaire le 24 avril, Pascal Guémené, directeur du département Design et Techniques Services au sein du Hub Europe du Sud du Groupe Accor, a présenté la situation de ce leader mondial de l’hôtellerie, et dessiné des perspectives à très court et moyen terme.
Les fabricants de meubles, agenceurs et fournisseurs de composants qui sont présents sur les marchés du contract, ou envisagent de s’y positionner, ont les yeux rivés sur le secteur de l’hôtellerie et restauration. Dans le contexte du confinement, avec des possibilités très réduites de se déplacer, et un tourisme national et international au point mort, l’hôtellerie restauration fait partie des secteurs qui paient le plus lourd tribut au Covid-19. Dans un tel contexte, la voix de Pascal Guémené apporte de précieux enseignements sur les mesures prioritaires prises pendant le confinement, et la stratégie de reprise progressive des activités qui sont adoptés par ce leader mondial, qui donnent dans une grande mesure le« la » de ce qui va se passer pour l’ensemble du secteur.
Une activité en forte baisse
Pour commencer, Pascal Guémené a fait état d’une activité extrêmement réduite en France, puisque 1300 hôtels sont actuellement fermés sur les 1500 que le groupe compte dans notre pays, ceux qui sont ouverts fonctionnant au ralenti. La situation a commencé à se dégrader à mi-février, avec les premières annulations des clients asiatiques et notamment chinois, suivis par ceux des autres régions du monde. Les zones aujourd’hui les plus touchées sont principalement situés en Europe, les établissements étant fermés par décret dans certains pays comme l’Espagne, ce qui n’est pas le cas en France, où ils sont fermés par manque de business. Par mesure de solidarité, trois hôtels du Groupe ont été mis à disposition pour héberger les personnels soignants ou pour accueillir des personnes infectées en quarantaine à Paris.
Comme l’explique l’intervenant, le Groupe Accor était dans une bonne dynamique à la fin2019 : « Les objectifs que nous nous étions fixés ont été atteints, et auraient pu être dépassés pour la France sans les grèves des transports de novembre et décembre. Mais la crise du Covid-19 a mis un coup d’arrêt à cette progression, les résultats du premier trimestre 2020 font état d’une chute du chiffre d’affaires du groupe de – 15,8 % en données comparables – 768 millions d’euros, contre 925 millions en 2019 sur la même période – et le repli va se poursuivre. Ce qui ne nous empêche pas, compte tenu de notre grande solidité d’implantation et de notre business modèle de réfléchir au rebond de l’après-crise. »
Une reprise progressive par segments et par étapes
Pour l’intervenant, les scénarios de reprise se présentent par étapes : l’activité hôtelière devrait redémarrer progressivement dès la levée progressive du confinement, en juin, avec la reprise des déplacements professionnels, et le retour du tourisme domestique, qui concerneront d’abord les marques économiques du groupe, puis le moyen de gamme et ensuite le premium et enfin le luxe. La reprise de l’activité séminaires ne se fera pas avant le quatrième trimestre. Les hôtels du groupe auront une belle carte à jouer en juillet et août, car les Français projettent de rester en France pour les vacances d’été. A partir de septembre, et surtout d’octobre et novembre, le tourisme d’affaire devrait à son tour redémarrer, avec notamment la reprise des salons professionnels. « Quels que soient les scénarios envisagés, les études montrent qu’on ne retrouvera pas un volume d’affaires comparable à 2019 avant 2022, ajoute Pascal Guémené. D’ici là, la montée en charge dépendra du rythme de reprise de l’activité. » Il est à noter que, à la fin avril, les professionnels étaient encore dans le flou quant à la date décidée par les pouvoirs publics pour la réouverture des bars et des restaurants.
Une priorité : rassurer la clientèle avec des procédures sanitaires et d’hygiène transparentes
La priorité du Groupe Accor est clairement de rassurer ses clients, et de créer les conditions pour qu’ils reviennent dans ses hôtels en toute confiance. « Dans l’immédiat, nous devons avant tout rassurer notre client sur le plan sanitaire, être à son écoute, faire en sorte qu’il se sente le bienvenu, déclare Pascal Guémené. Pour cela, nous avons un impératif : communiquer, en disant ce que nous faisons, et en faisant ce que nous disons. » Pour atteindre cet objectif, le groupe travaille actuellement à l’élaborations de procédures de sécurité et de mesures d’hygiène pour assurer la sécurité de ses clients dès la réouverture. Cette démarche fait l’objet d’un processus de labellisation avec le bureau Veritas, un organisme certificateur indépendant qui va y apporter sa caution. Le président-directeur général du Groupe Accor, Sébastien Bazin, ayant été nommé par le gouvernement coordinateur prévention et hygiène pour l’ensemble du secteur de l’hôtellerie et restauration.
Des travaux reprogrammés dans le temps
Question essentielle pour les fournisseurs du Groupe Accor, les travaux prévus pour les projets hôteliers neufs et les rénovations vont être diversement impactés par la crise. Comme l’explique Pascal Guémené, les travaux de court terme qui étaient en cours, et qui ont été stoppés, vont repartir et être achevés dès la fin du confinement. En revanche, les travaux plus importants, qui étaient programmés sur plusieurs mois, vont être réexaminés. Enfin, la majorité des travaux qui étaient en projet sont pour l’instant mis en attente. « La priorité de nos partenaires exploitants hôteliers est aujourd’hui de pérenniser leur établissement, ajoute l’intervenant. Ils doivent aussi gérer la question du chômage partiel, et la préparation des mesures de prévention et sécurité en vue de la réouverture progressive. » De façon générale, les hôteliers relanceront donc leurs projets de rénovation et d’établissements neufs, avec les marchés de travaux qui sont liés, en fonction du rythme de reprise de l’activité, qui leur redonnera des marges de manoeuvre pour investir, ce qui ne se fera pas avant la rentrée 2020.
Des nouveaux concepts maintenus
Si un important volume de travaux seront décalés dans le temps, le cadre dirigeant d’Accor a tenu à préciser que les nouveaux concepts d’hôtels seraient néanmoins maintenus.« L’année 2020 devait être très riche en nouveaux concepts, avec notamment4 nouvelles collections pour Novotel, et deux nouvelles pour Ibis. Pour toutes ces nouveautés, nous continuons les études pour être prêts au moment de la reprise. » L’un des défis est maintenant d’y intégrer tout le volet prévention Covid-19, qui sera prégnant à la réouverture, tout en lissant les dépenses du Groupe, qui seront budgétées en fonction de la reprise de l’activité. Il n’est pas question en revanche de faire des concessions en matière de politique environnementale : « Il est essentiel de maintenir nos engagements et même de les accélérer, comme nous le faisons avec notre nouvelle marque GREET, qui s’appuie sur des aménagements issus du recyclage et de l’upcycling, pour réduire l’empreinte carbone de notre activité. » Ainsi, les deuxième et troisième hôtels qui devaient ouvrir sous cette enseigne en mars et avril ouvriront en mai et juin, la quatrième ouverture étant prévue à Lyon en fin d’année.
Des nouveaux aménagements en gestation
Enfin, la crise du Covid-19 impactera aussi les aménagements intérieurs des hôtels et restaurants.« Il nous faudra des aménagements beaucoup plus modulables et adaptables, notamment en fonction nombre de clients présents, ajoute Pascal Guémené. Si on prend l’exemple des tables d’hôtes, un élément structurant pour nos espaces de vie, il faudra imaginer des configurations qui permettent de garder des distances entre les convives. Il y aura à la fin du confinement une envie de sortir dans les lieux publics, de voir du monde, accompagnée par une appréhension de contracter le Covid-19. Les designers doivent désormais intégrer ce nouveau paramètre. » Il faudra aussi réfléchir à des formules souples pour cloisonner les espaces, et donner de la polyvalence, pour pouvoir facilement passer d’un usage à un autre en fonction des réservations et de la fréquentation. Le cadre dirigeant invite les fabricants de mobilier et agenceurs à se tenir prêts pour répondre à ces travaux qui se feront à très court terme. Malgré ce contexte difficile, l’intervenant a conclu ce webinaire en affichant son optimisme : « Nos marques bénéficient d’une bonne image auprès du public, ce qui est un socle essentiel pour obtenir sa confiance, tandis que nos adhérents partenaires se félicitent aujourd’hui d’appartenir à un grand groupe qui ne les laisse pas seuls face à leurs difficultés, et qui les accompagne dans les mesures à prendre à court terme, et en fixant un cap dans la durée. »
Ses organisateurs l’ont confirmé ce matin en webconférence : pour le moment Maison et Objet devrait bien se tenir du 4 au 8 septembre, et accueillerait en guest star l’architecte Franklin Azzi. Confirmation définitive attendue mi-juin.
Dans toute la prudence de ces premiers jours de déconfinement, Philippe Brocart, directeur général de Maison et Objet, annonçait ce matin maintenir pour le moment l’édition du salon de septembre tout en respectant les contraintes des mesures sanitaires actuelles. Avec un bémol : une décision définitive prise mi-juin, en fonction de l’évolution des autorisations de rassemblements de plus de 5000 personnes (actuellement interdits jusqu’au 31 août), et bien sûr des conditions de déplacements internationaux.
Franklin Azzi, “Designer of the year”
Pour cette édition, dans la logique de renforcement de l’activités Projets du salon, l’événement accueille en « Designer of the year » l’architecte Franklin Azzi. Une volonté de mettre en avant la réflexion commencée – et depuis devenue incontournable compte tenu de l’actualité – autour des nouveaux modes de travail, des aménagements des espaces de travail. Et, partant, d’insister sur l’importance de repenser les projets d’architecture et de design en tenant compte de l’écosystème environnemental dans lequel ils s’inscrivent, et en intégrant la notion de cycle de vie dans les approches.
En choisissant Franklin Azzi, c’est un ambassadeur de ces nouvelles approches que Maison et Objet met en avant. L’architecte a fait de la réhabilitation des lieux une véritable signature de ses projets . Que ce soit la Tour Montparnasse ou l’îlot de Beaupassage à Paris, un travail en cours sur l’aménagement des toitures en espaces ouverts et végétales à l’image du rooftop à venir des Galeries Lafayette, ou des espaces de coworking, il questionne la structure même de l’espace dans une relecture du lieu ouverte sur les traces de son histoire, et l’optimisation de ses usages, une certaine conception de la continuité pour mieux transformer l’existant, le révéler en utilisant son potentiel. Pour lui, « la compréhension de l’existant est essentielle », qu’à travers son diagnostic, à l’image d’une démarche médicale, la force de création de l’architecte va résider dans sa compréhension des enjeux techniques déjà à l’oeuvre, sur lesquels il va pouvoir s’appuyer ou détourner, pour mieux être créatif. Pour lui, l’ époque est à la flexibilité, à la modularité, dans une approche avant tout contextuelle, et la signature architecturale est à l’humilité, « quand on conçoit, on doit se dire que dans vingt ans ce sera retravaillé par un confrère » tout en concevant dans un choix de matériaux pérennes pour être « garantis à vie ».
Architecte, architecte d’intérieur, avec son équipe pluridisciplinaire, il conçoit aussi selon les besoins de ses clients des éléments de mobilier, ce qui lui permet une approche à des échelles très différentes de l’organisation spatiale et des usages. « La génération qui arrive est celle de l’hybridation, de la confrontation des époques et des méthodes, nous sommes des ensembliers de concepts. » Et c’est ce qu’il constate dans les approches des modes de travail, et qu’il compte scénographie de façon immersive au Parc des Expositions de Villepinte en septembre : dans la recherche iconographique qu’il a menée avec son équipe, il constate que dans les modes de travail ou de mobilier, finalement, à travers l’histoire, toutes les notions de cloisonnement / décloisonnement, de sphère privée/ professionnelles, de rencontres, de circulation, ont déjà été abordées. Par cette vision transversale, il ne s’agit pas d’ opérer des retours en arrière, mais de « stimuler le champ des possibles à inventer ».
Vendredi 15 mai se tiendra le 3e webinaire organisé par l’Ameublement français en partenariat avec Intramuros Magazine et Le Courrier du Meuble. Introduit par la directrice du salon EquipHotel Béatrice Gravier, partenaire de ce 3e Entretien Contract, l’éditorialiste et expert en hôtellerie Laurent Delaporte partagera des réflexions quant à l’avenir de l’hôtellerie de luxe.
L’échange sera développé autour des axes suivants :
– Nouveaux concepts, nouveaux business models
– Aménager pour une reprise durable
VENDREDI 15 MAI à 11H30
Le webinaire – conférence en direct organisée en ligne – sera animé par Philippe Jarniat et Samya Ahamada (REEDEXPO), en présence de Philippe Denavit, de l’Ameublement français, et par François Salanne, qui se chargeront de transférer les questions des participants.
Réservé aux professionnels : industriels, agenceurs, architectes d’intérieurs, designers.
Ce webinaire est organisé par l’Ameublement français avec la participation du Codifab. Une fois inscrit(e), vous recevez un e-mail de confirmation contenant les informations relatives à la procédure d’accès au webinaire.
C’est l’architecte d’intérieur Jean-Philippe Nuel qui sera jeudi 30 avril l’invité du prochain volet des webinaires organisés par l’Ameublement français en partenariat avec Intramuros Magazine et Le Courrier du Meuble et de l’Habitat.
Après un premier volet organisé ce vendredi 24 avril – qui a réuni plus de 200 participants -, dont l’invité d’honneur était Pascal Guéméné (directeur Design et Technique Services France du groupe Accor), le pôle Contract et Haute Facture de l’Ameublement français, avec la participation du Codifab organise son deuxième webinaire le : Jeudi 30 avril à 11h30
Cette fois, l’architecte d’intérieur Jean-Philippe Nuel mènera des réflexions quant aux impacts de la crise actuelle sur les modes de vie et les projets hôteliers, selon les axes suivants :
– Le très court terme et la gestion de la crise ;
– La personnalité d’un hôtel est un atout dans la reprise ;
– Les changements profonds des projets hôteliers.
Ce webinaire sera animé par Philippe Jarniat et Catherine Vereecke, en présence de Philippe Denavit, de l’Ameublement français, et par François Salanne, du groupe Beemedias, qui se chargeront de transférer les questions des participants.
Cet événement est réservé aux professionnels, qu’ils soient industriels, agenceurs, architectes d’intérieur, designers… L’inscription se fait actuellement ici. Nous vous attendons nombreux !
Industriels, agenceurs, architectes d’intérieur, designers, participez au Webinaire animé par Pascal Guéméné, directeur Design et Technique Services France du Groupe Accor, organisé par l’Ameublement français en partenariat avec Intramuros, Le Courrier du Meuble et Architectures CREE.
VENDREDI 24 AVRIL 2020 à 11h30
HÔTELLERIE 2020 :
Analyse et réflexions sur la crise actuelle
Pascal GUÉMÉNÉ, directeur Design et Technique Services France du Groupe Accor abordera :
• Le très court terme et la gestion de la crise
• L’année 2020 est ses scénarios possibles
• Les changements profonds
Le Webinaire sera animé par Philippe JARNIAT & Catherine VEREECKE de l’Ameublement français, qui transféreront vos questions en direct, en présence de Philippe DENAVIT Président du groupement Contract et de François SALANNE, du Courrier du Meuble.
Réservé aux professionnels : industriels, agenceurs, architectes d’intérieurs, designers
Ce webinaire est organisé par l’Ameublement français avec la participation du Codifab. Une fois inscrit(e), vous recevez un e-mail de confirmation contenant les informations relatives à la procédure d’accès au webinaire.
Vibia dévoile, au cœur de son nouveau showroom, une palette de 23 couleurs aux tons clairs, foncés, neutres, vibrants et feutrés. Réalisée en collaboration avec le studio de design suédois Note Design Studio, « Chromatica » est pensée comme un outil d’inspiration pour les architectes et designer d’intérieurs.
Créer une lumière poétique
C’est dans son nouveau quartier général de la banlieue de Barcelone que Vibia dévoilait sa nouvelle collaboration avec le studio de design suédois Note Design Studio. Comme un clin d’œil, « Chromatica » était appliquée à la 1re collaboration entre Vibia et Note, la lampe « Musa ». Au cœur du showroom, accrochés sur un mur, se dressent 23 exemplaires de cette lampe, déclinée en 23 coloris qui composent la nouvelle palette.
« Chromatica » est inspirée de la nature et des matériaux utilisés par les professionnels de l’architecture et de la décoration d’intérieur : pierre, ciment, métal ou brique. Autant de surfaces qui leur offrent la possibilité de traduire leurs idées en sensations en associant tons clairs et lumineux, couleurs neutres et mates, ou en produisant des conceptions monochromatiques. Car « Chromatica » rayonne au-delà de ses 23 coloris : « c’est une plateforme qui offre une créativité sans fin », c’est une « boîte à outils à utiliser pour créer un espace » explique Cristiano Pigazzini, directeur de Note Design Studio.
Inspirer les professionnels
Afin de s’approprier les nuances de « Chromatica », Vibia et Note Design Studio proposent « Zoom In Zoom Out ». Une ressource visuelle qui présente concrètement l’utilisation qui peut être faite des 23 nouveaux coloris. Comme l’explique Sanna Wålhin, décoratrice du studio suédois, « les 23 couleurs de Chromatica ont été sélectionnées en vue d’être compatibles avec les matériaux d’architecture actuels, il fait donc sens de présenter ces associations dans un paysage construit ». Car chacune des 24 compositions présentées fusionne 3 nuances de la gamme « Chromatica » et un luminaire Vibia pour former un paysage à la fois réel et artificiel.
Un siège qui rassemble
Depuis décembre 2018, Vibia a pris ses quartiers à 20 minutes du centre-ville de Barcelone. Son tout nouveau siège de 16 000 m² réunit les bureaux, le showroom et l’usine d’assemblage de la marque. Un espace qui prône la collaboration entre Vibia et les professionnels de l’architecture et de la décoration d’intérieur.
Ce bâtiment est à l’image de l’enseigne espagnole puisque la lumière y est omniprésente. Dans l’entrée, le studio de design Fransesc Rifé joue avec la lumière naturelle. Le claustra en bois rosé, balayé par la lumière du soleil catalan enveloppe l’espace d’accueil et guide à l’étage supérieur. Le showroom, d’une superficie de 2 000 m² met en scène la le rôle architectural et décoratif de la lumière artificielle.
Ce nouveau siège catalan prône aussi la collaboration entre les départements. En effet, le cabinet d’architecture Saus Riba Llonch et l’architecte d’intérieur Carlota Portavela rassemblent les bureaux de la marque et son usine d’assemblage. Une proximité chère au directeur général Pere Llonch.