Architecture intérieure
Implanté dans le quartier de la gare de Nice, le centre ICONIC réalisé par l'architecte allemand Daniel Libeskin incarne la vision portée par la Compagnie de Phalsbourg. Une réalisation architecturale au parti-pris très fort mais correctement inscrite dans son environnement grâce aux questionnements esthétiques et à la philosophie sociologique.
S'il est une architecture impossible à louper à Nice, c'est désormais celle du centre ICONIC. Surnommé « le diamant » par les Niçois en raison de son architecture en verre toute en angles et tension, bâtiment de 20 000m² tient autant du manifeste architectural que de l’œuvre in-situ. Coincé entre la voie rapide et les voies de chemin de fer d'un côté, et les vieux édifices du quartier de Thiers de l’autre, la construction est un véritable espace de vie multidisciplinaire. Abritant une dizaine de magasins, un hôtel Hilton quatre étoiles de 105 chambres, des restaurants, la plus grande salle de sport du centre-ville de Nice, une salle de concert ou encore deux écoles, ICONIC insuffle une nouvelle dynamique servicielle, culturelle et commerciale à un quartier en retrait du centre-ville. Imaginé comme un trait d'union entre deux univers, la création à 120 millions d'euros de Daniel Libeskin – sa première réalisée en France – incarne la vision de la Compagnie de Phalsbourg, une foncière spécialisée dans l'immobilier commercial. Une architecture en lien avec son environnement, et fruit d'une stratégie de réhabilitation des centres périurbains passant par une approche design de la construction.
Une architecture en lien avec les éléments
« C'était un projet très contesté lors de son lancement en 2016. C'est aujourd'hui une architecture source de changement au sein du quartier, et vectrice d'une nouvelle qualité de vie selon les habitants » relate Karine Journo, directrice du studio créatif de la Compagnie de Phalsbourg. Il faut admettre qu'avec ses 35 mètres de hauteur, l'édifice tout en verre dénote quelque peu de l'architecture environnante. Situé en plein cœur d'un quartier délaissé, le bâtiment prend place dans un écosystème architectural et social diversifié. Accolé à la gare de style Louis XIII, construction emblématique de ce quartier plutôt populaire, le lieu a été dessiné pour « s'intégrer harmonieusement dans son environnement tout en y ajoutant une touche de modernité » selon Daniel Libeskin. Car ICONIC est surtout porteur, au-delà de sa forme, « des codes de la ville » analyse Karine Journo, arrivée sur le projet il y a deux ans pour prendre en charge les aménagements intérieurs. « Nous ne voulions pas être complètement déconnectés de l'univers dans lequel le bâtiment s'implante. Pour cette raison, l'ensemble de la construction s'inspire de la ville et de son atmosphère, mais de manière différente entre l'intérieur et l'extérieur. » Ainsi, les parois aux reflets bleutés, visibles de l'extérieur, ont été mises au point selon les teintes des fonds marins de la ville, cartographiés pour l'occasion. Légèrement irisés en journée, ces grands murs vitrés évoluent quotidiennement au gré de l'ensoleillement de sorte à animer le bâtiment dans lequel se reflète le ciel et la mer. Une conception très visuelle au rendu quasi-futuriste.
À l'inverse, « l'intérieur a été traité avec beaucoup de rondeur et des couleurs douces et claires dans les espaces communs ». Conjugués aux nombreuses essences méditerranéennes choisies par le fondateur de la Compagnie de Phalsbourg, Philippe Journo, les espaces de déambulation « proposent une approche différente de la ville, portée sur la douceur de vivre ». Une atmosphère que l'on retrouve également au sein du Hilton DoubleTree – une nouvelle gamme - dont les chambres ont été conçues avec Cécile Bleux, directrice de projet au sein du studio créatif de la Compagnie de Phalsbourg. « Nous avons souhaité penser cet hôtel non pas comme un hôtel de gare, mais sous forme d'un boutique-hôtel. Nous voulions créer un sentiment de confort de sorte à ce qu'ICONIC ne soit pas un simple lieu de passage, mais une vraie destination. Et c'est réussi puisque les touristes réservent cet hôtel pour plusieurs nuits » assure Karine Journo.
Un projet illustrateur d'une stratégie globale
Pensé par Daniel Libeskin comme un espace ayant pour vocation de devenir « naturellement un pôle d'attraction vibrant et dynamique » répondant « aux besoins des résidents, des travailleurs et des visiteurs », ICONIC est intrinsèquement lié à l'approche de la compagnie. « Lorsqu'elle a été créée en 1989, c'était avec une vision nouvelle : réinstaurer du beau dans les zones périurbaines. Comme de nombreuses banlieues notamment industrielles, souvent maltraitées avec des constructions semblables à des boîtes à chaussures, des quartiers ferroviaires comme celui de Nice, ont parfois été oubliés. Or, il s'agit du premier visage de la ville aux yeux des visiteurs. Nous avions donc besoin de rapporter de l'esthétisme et une forme de beauté au quartier. » Une mantra pour la compagnie, mais également une réponse architecturale à un besoin éminemment sociologique de la Cité des anges azuréenne. En témoigne la création d'une promenade privée reliant le centre ICONIC à la gare et permettant à la compagnie comme à la ville de dessiner par le biais de cet espace sécurisé et très arboré, les contours d'un nouveau visage pour le quartier. Une démarche appliquée par le prisme d'une architecture ultra-contemporaine « à vocation indirectement sociale » grâce au brassage de population nouvellement généré par la multitude de services regroupés. « Nous pensons que la beauté doit être accessible à tout le monde et en ce sens, l'architecture doit en être un vecteur notamment dans les zones périurbaines en réduisant les fractures comme ici à Nice, entre le nord et le sud » conclut Karine Journo.
eba, marque spécialisée dans la l’aménagement et la personnalisation de cuisine haut de gamme, aime s’associer avec des studios extérieurs afin de mettre à profit leur expertise respective et de proposer des projets toujours plus en phase avec les besoins des clients. Focus sur un projet réalisé par l’architecte d’intérieur Sibyl de Germay, fondatrice de l’agence SDG Design.
Pour ce projet de cuisine dans une maison de ville à Paris, eba s’est associé à SDG Design pour repenser l’espace et offrir une cuisine fonctionnelle. En effet, les clients sont fervents de cuisine et aiment beaucoup recevoir, et avaient donc la nécessité que l’espace, bien qu’ouvert sur le salon, mais assez étroit dans son espace réel disponible de 8,9 m2 , puisse être le plus pratique possible. « L’enjeu de ce projet a été de concevoir cette cuisine de façon à ce qu’elle soit fonctionnelle, mais aussi qu’elle réponde au besoin de l’intégrer dans un espace plus large » racontait Sibyl de Germay lors de la présentation du projet.
Un parti-pris sur la couleur
Pour repenser cet espace et l’ouvrir au maximum sur le reste de la maison, Sibyl de Germay explique avoir fait le choix audacieux sur la couleur de la cuisine, au départ très claire et naturellement lumineuse, en optant pour un Bleu Gris en finition Soie Mate, afin de contraster avec la crédence et le plan de travail en Blanc Innsbruck. Un choix assumé qui permet d’apporter une touche contemporaine à cet espace ouvert sur le reste de la pièce à vivre, et propices à des moments de partage.
L’importance du détail
Si l’agence SDG Design collabore depuis plusieurs années avec eba, c’est notamment pour la qualité des produits disponibles et l’importance apportée aux détails. En effet, la clientèle internationale de SDG Design étant assez exigeante, l’offre en termes de matériaux, d’options de personnalisation et de finitions particulières disponibles chez eba est un réel atout. Pour ce projet notamment, aucun détail n’a pas été laissé au hasard.
Pour toujours plus d’optimisation de l’espace, les bords du comptoir ont été légèrement arrondis afin de permettre une circulation fluide, et ce, même dans un espace qui semble restreint. L’éclairage a également une importance notable puisque l’installation d’un système LED sous les meubles ainsi qu’au-dessus du plan de travail permet d'optimiser la zone de préparation des aliments tout en créant une zone chaleureuse et agréable. Enfin, le choix d’un meuble escamotable en chène naturel offre de l’espace de rangement et vient se marier avec le dessous des meubles hauts de l’espace de préparation pour toujours plus de cohérence et de convivialité avec l'ensemble de la cuisine. Un pari réussi pour eba et SDG Design.
Pour plus d'inspirations c'est ici. Et pour débuter un projet d'aménagement avec eba rendez-vous sur ce lien.
Imaginé par les architectes Marguerite Cordelle et Maël Esnoux, le siège parisien de REV Mobilities incarne la vision de la société grâce à un parti-pris visuel très fort traduisant un saut entre les époques. Une conception inaugurée en décembre 2022 et récemment récompensée du Paris Shop & Design 2024.
« C'est un projet comme nous n'en avons jamais fait, et qui ne ressemble à aucun autre » annonce Maël Esnoux de Core Architectures qui a collaboré avec Marguerite Cordelle de Studiokokumi sur ce projet très visuel. Derrière une idée somme toute relativement simple, se trouve une réalisation surprenante et très réussie. Sorte d'avant-après figé dans le temps, le projet mené pour l'entreprise REV Mobilities, est une approche globale au sens sémiologique du terme, mais on ne peut plus divisée au sens artistique. Réunissant un bureau d'étude, un garage et deux espaces à destination de jeunes start-up, ce projet est un reflet de la philosophie du duo d'architectes : offrir au travers de moyens simples et suite à un programme ordinaire, un lieu de convergences pour des usages multiples.
Refléter une vision nouvelle dans un espace préexistant
Derrière l'idée de cette architecture design, se cache une volonté de nouer le passé au présent à l'image du rétro-fit - remplacement de motorisations thermiques par des électriques - exercé par le nouvel occupant. « Nous ne voulions pas faire disparaître le passé de cet ancien garage Saab au profit d'un lieu entièrement neuf. S'implanter ici avait une logique évidemment technique – bons rayons de giration, accès à la rue possible, présence de ponts mécaniques... - mais également historique. Il s’agit d'une typologie d'espace en train de disparaître de nos centres-villes puisque ces édifices sont fréquemment transformés en loft ou en lieux d'exposition, analyse Maël Esnoux. Les restaurer en gardant architecturalement ce qu'ils étaient à l'origine avait donc un sens tout particulier, et notamment dans le cadre de REV Mobilities où le garage devient une unité vertueuse. » Pour Arnaud Pigounides, fondateur de la société qui a découvert le rétro-fit lors d'un road-trip sur la route de San Diego aux États-Unis, « l'architecture devait être une métaphore de l'activité du lieu. Ce chantier devait être à l'image d'une opération, une sorte de remise à neuf de l'endroit mais sans pour autant faire disparaître son identité. »
Une conception astucieuse
Dessiné en à peine un mois et demi, le projet est apparu comme une sorte d'évidence pour les créateurs qui ont eu carte blanche. Parti-pris central, la conservation d'une partie du garage tel qu'il était au moment de son rachat s'explique par le besoin d'adéquation entre le lieu et la marque, mais également par le budget restreint, reconnaissent les créateurs. « En ne touchant qu'à la moitié de l'espace, nous réalisions de grosses économies » et un gain de temps puisque la restructuration s'est faite en à peine 5 mois. Une rapidité due notamment au « peu de casse et la facilité technique du projet. La structure était saine et l'espace très ouvert donc nous avons pu facilement travailler de part et d'autre de la verrière. » Un élément architectural historique et central que le duo a « transformé en ligne de démarcation entre passé et présent. » précise Marguerite Cordelle.
La neutralité au service de la matière
« Lorsque nous avons dessiné le projet, nous voulions que le lieu vive et qu'il ne soit plus vraiment un garage au sens propre, mais plus un laboratoire comme l'avait imaginé Arnaud. Pour faire émerger l'ingénierie du lieu sans pour autant effacer sa dimension mécanique, nous avons mis en place des bureaux là où se trouvait auparavant un espace de stationnement. » Séparée du reste de l'atelier, cette partie a été entièrement vitrée par un ensemble de baies amovibles permettant à la lumière zénithale d'y pénétrer. Voulu complètement aseptisé, le traitement de l'espace dans un blanc monochrome appliqué aux murs comme au mobilier s’inscrit dans la continuité de la partie rénovée du garage. Une zone elle-même très artificialisée par la présence rythmée de néons blancs se reflétant dans le sol en résine. Un revêtement comme seul dénominateur commun entre la partie contemporaine et la partie « sale » où une époxy transparente a été appliquée pour limiter la dégradation et faciliter l'entretien du sol. Un traitement de la matière assez différent des habitudes du duo. « Habituellement, nous aimons travailler un ou deux matériaux très spécifiques sur nos projets, mais dans le cadre de celui-ci, la matérialité était déjà omniprésente donc nous voulions au contraire une forme de neutralité. C'est pour cette raison qu'une absence de couleur et des lignes très sobres se sont imposées » explique la fondatrice de Core Architectures. Une vision qui parvient ici à faire mouche et place l'architecture comme élément moteur du changement.
Pour sa seconde édition, EspritContract, organisé en parallèle d’EspriMeuble était de retour à la Porte de Versailles du 16 au 19 novembre. Un moment de rencontres et d’échanges entre les marques et les professionnels mais également l’occasion pour Intramuros de prendre part à la médiation de plusieurs conférences thématiques.
Marque, architecture, expérience : quand l’agence devient globale
Invités : Natacha Froger, fondatrice de l’agence Atome Associés, Sébastien Servaire, fondateur de Servaire&Co
Design & usage – vers une transversalité des offres
Invités : Jason Brackenbury, président de Flos France, Karin Gintz, directrice générale de Vitra France et Frédéric Sofia, designer et directeur artistique d’Intramuros
Polimair, l'innovation plastique
Invité : Arthur Gaudenz, fondateur de Polimair
Regards avec Bureau Lacroix
Invitée : Sophie Lacroix, architecte et fondatrice de Bureau Lacroix
Regards avec la Compagnie de Phalsbourg
Invitées : Karine Journo et Cécile Bleux de la Compagnie de Phalsbourg
Le concours parisien, Paris Shop &Design, vient de dévoiler les sept gagnants de son édition 2024.
Depuis dix ans, le Paris Shop &Design récompense des duos de créateurs et de commerçants mettant à l'honneur le commerce dans la capitale. Pour cette édition anniversaire organisée par la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris, le jury présidé par l'Architecte et Directrice Générale des Ateliers Jean Nouvel, Dominique Alba, à sacré sept unions dans huit catégories. Une diversité par laquelle s'exprime la place des établissements commerciaux au sein de la ville qui en compte près de 62 000. Une place prépondérante dans la vie parisienne que ce concours souhaite soutenir en valorisant l'innovation née de l'interaction entre architecture et commerce. Une optique également sociale et historique, puisque l'enjeu est aussi de maintenir l'attractivité de ces points de vente physiques face à la digitalisation du marché. Car si le prestige de Paris s'est écrit dans l'Histoire et dans la pierre, les savoir faire design et architecturaux ont toujours contribué à bâtir sa renommée internationale.
Dans la catégorie Mode &ACCESSOIRES :
Rei Kawakubo, designer, et Adrian Joffe, président du Dover Street Market, pour la boutique COMME DES GARCONS (56 rue du Fg Saint-Honoré, Paris 8e)
Dans la catégorie Alimentaire :
Dorothée Meilichzon, architecte pour l'agence CHZON et David Bellaiche, commerçant pour la boutique CREME LONDON (2 rue Geoffroy l'Angevin, Paris 4e).
Dans la catégorie Bien-être Santé Beauté :
Thibaut Poirier et Stéphanie Monteil,tous deux designers d'espace pour l'agence Thiste, et Pauline Picaut, co-fondatrice du SPA CLEMENS (14 rue des Saints-Pères, Paris 7e)
Dans la catégorie Hôtels, Cafés,Restaurants :
Cyril Durand Behar pour Cyril Durand Behar Architectes, et Camille Grenouiller, directeur de l'HOTEL PILGRIM (11 rue de Poissy, Paris 5e)
Dans la catégorie Maison &Décoration et Prix du public :
Marine Ricardou, architecte du Studio Saint Lazare, et Frédéric Bertinet, CEO et co-fondateur de MERCATO (17 avenue Simon Bolivar, Paris 19e)
Dans la catégorie Terrasses :
Sophie Lacroix, architecte, et Guillaume Bernard, gestionnaire du restaurant HOLLYWOOD SAVOY (44 rue Notre-Dame des Victoires, Paris 2e)
Pour la Mention spéciale du jury :
Marie-Agnès BLOND & Stéphane Roux de Blond & Roux Architectes, et Marie Guerci (Ville de Paris –maître d'ouvrage) pour le THEATRE DE LA VILLE (2 place du Châtelet,Paris 4e)
Dans la catégorie Culture, loisirs,services aux particuliers :
Maël Esnoux et Marguerite Cordelle,architectes pour Core Architectures / Studio kokumi, et Arnaud Pigounides, président de REV MOBILITIES, enseigne de vente et de modification des voitures thermiques en électriques (96 Rue de Lourmel, Paris 15e)
Après avoir parcouru plusieurs continents, Ramzi Saade pose ses ustensiles à Paris et ouvre Atica, une destination immersive où se mêlent gastronomie et technologie.
Il est des lieux où le voyage se trouve dans l'assiette et il en est d'autres où l'assiette se trouve au bout du voyage. Avec Atica, Ramzi Saade, fondateur du lieu, et son associé Chloé Leymarie, architecte, rassemblent périple et gastronomie par un biais immersif. Situé en plein cœur de Paris, le restaurant doit son nom à la contraction de « attic » qui signifie grenier en anglais, et « ticket ». Un petit mot-valise pour un lieu en dehors des codes. Imaginé pour réunir les sens autour d'une soirée thématique, le restaurant niché dans un ancien cinéma du 5e arrondissement, propose une déambulation sensorielle en huit actes au travers de quatre espaces. Actuellement développée autour de la thématique du Pays Basque, l'expérience changera de destination chaque saison. De quoi s'évader, sans partir trop loin.
Un début de voyage sans aspérités
La façade blanc cassée est à l'image du caractère architectural de l'endroit : sobre. Au rez-de-chaussée, l'ambiance, servie par la simplicité d'un chêne clair et de l'inox, fait place au naturel. Ici, les invités se croisent, se rencontrent, et le concept commence doucement à se déployer. Car l'idée d'Atica n'est pas celle d'une architecture immersive, mais celle d'une expérience immersive d'abord rendue possible par les senteurs et les saveurs. Après avoir traversé un espace galerie, sorte de préface artistique à la suite du périple, les visiteurs sont invités à faire escale au bar. Dans cet espace moins muséal, mais d'une neutralité absolue, le faux plafond en lames de poli miroir joue discrètement avec les reflets lumineux du bar métallique. Dessus, un cocktail accompagné d'amuse-bouches propose un premier aperçu gustatif du voyage rappelé par la présence de hublots et de luminaires évoquant le monde ferroviaire.
Une destination sensorielle pleine de vitalité
Étymologiquement, le « voyage » vient de « via » qui signifie la route ou le chemin. Chez Atica, le voyage se poursuit par un chemin on ne peut plus architecturé : l'escalier. Baigné d'un parfum développé en rapport avec la destination, ce passage propose une jonction entre la réalité du quotidien et la rêverie du voyage, symbolisée par le passage des tons clairs aux teintes plus foncées. Au niveau inférieur, le voyageur pénètre dans ce qui devient véritablement la destination ; la salle immersive. Tapissé d'un écran de projection 360° de 112m², l'espace est dédié à la dégustation de six assiettes pensées en écho avec la vidéo. Débutent alors une succession de séquences cinématographiques mettant en avant des paysages et des savoir-faire régionaux. Un spectacle visuel et gustatif renforcé par la conception d'un mobilier sur mesure. La salle est ainsi traversée par deux longues banquettes en chêne teinté surélevées d'une cinquantaine de centimètres. Outre l'effacement visuel permis par le tissu noir, la hauteur des assises signées Chloé Leymarie renforce le sentiment d'immersion au sein de l'image. Un choix tant esthétique que technique dans cette pièce pyramidale rappelant la forme d'un petit beurrier.
Dessiné pour réunir la passion architecturale de ses créateurs et leur goût pour la gastronomie, le restaurant offre un voyage poétique où la technologie pimente agréablement une architecture un brin trop lisse.
La 17e édition du salon ARCHITECT@WORK se tiendra les 23 et 24 octobre prochains, au sein de la Grande Halle de la Villette à Paris. Décryptage du programme et des temps forts attendus.
Le salon professionnel ARCHITECT@WORK, destiné aux architectes et aux prescripteurs, fait son retour pour une nouvelle édition parisienne les 23 et 24 octobre avec un thème fort : "imPACT CLIMAT », choisit en réponse à l'urgence climatique et aux défis environnementaux actuels. Une édition qui mise sur le vert et qui invite les architectes et professionnels du bâtiment à réfléchir sur l’impact que peuvent avoir les choix architecturaux sur le climat, tout en mettant en lumière des solutions innovantes et des matériaux écoresponsables, à travers les différentes expositions et interventions proposées durant les deux journées.
« Climatera », l’exposition dédiée aux matériaux
Présentée par le Centre de Ressources Innovatèque, l’exposition « Climatera » présente un ensemble de projets et de solutions matériaux, procédés et systèmes montrant que les choix en matière d'aménagement peuvent ouvrir la voie à des pratiques plus durables dont l’objectif final est d’aider à la préservation de la planète et ses habitants.
Trois expositions photographiques
En plus de « Climatera », le salon proposera trois expositions photographiques et techniques sur différentes thématiques. La première, « Regard sur 10 ans d’architecture par Gilles Alonso » proposera une rétrospective du travail de Gilles Alonso, spécialisé dans la photographie muséale et d’architecture. La seconde « Regards sur la maison contemporaine », offrira une sélection photographique d’habitations provenants de toute la France à partir d’une problématique : En ville ou en campagne, comment construire en parfaite intégration avec l’environnement, avec quels matériaux et quelles considérations énergétiques ? Ces réalisations agissent ainsi comme témoins de propositions et d'engagement des professionnels sur ces questions. Des images qui sont par ailleurs toutes issues de projets déposés pour les Journées à Vivre 2024 organisées par le magazine Architectures À Vivre. Enfin, la dernière exposition intitulée « Notre Dame de Paris - l’art de la charpente », offre une nouvelle mise en valeur de ce symbole qu’on ne nomme plus. Réalisée par les Compagnons charpentiers du Devoir et des élèves architectes du patrimoine, l’exposition a pour vocation de montrer les savoir-faire mis en œuvre par les anciens bâtisseurs pour arriver à un tel résultat architectural.
Une installation : ART de Conrad Willems
Comme depuis plusieurs années, le salon souhaite faire un lien entre art et architecture en invitant un artiste à exposer l’une de ses œuvre. Après Léo Caillard l’an dernier, c’est cette fois-ci le sculpteur belge Conrad Willems qui est mis à l’honneur. Ce dernier propose un travail tout en géométrie, répétition et modularité, traduit par un langage visuel très reconnaissable, qui ne manquera pas d’attirer l’attention des visiteurs sur place.
Une série de conférences menées par des professionnels du secteur
En plus des exposants, le salon est aussi un lieu de rencontres et d’échanges, capitalisés au sein d’un programme de conférences animées par des professionnels. Parmi les participants cette année, on peut citer Pascal Prunet (Agence Notre-Dame), Olivier Camus et Lydéric Veauvy (TANK), Bérengère Tabutin (BBonus), Camille Hermand (Camille Hermand Architectures), Anne-Cécile Comar et Philippe Croisier (Atelier du Pont), Mariani Efron (Architecturestudio), Justine Rouger (Innovathèque) et Amelia Tavella qui interviendra dans le cadre de la Carte Blanche Archinov.
Salon ARCHITECT@WORK, Grande Halle de la Villette, 75019 Paris. Mercredi 23 octobre 2024, de 10h à 20h et Jeudi 24 octobre, de 10h à 19h. Plus d'informations ici : www.architectatwork.fr
EquipHotel, salon B2B dédié au secteur de l’hôtellerie-restauration revient du 3 au 7 novembre à Paris Porte de Versailles. Une nouvelle édition sur le thème « Osons ! », qui révèlera son lot de surprises et que la directrice du salon Béatrice Gravier a développé plus en détails.
L’édition 2024 porte le thème « Osons! ». Qu’est-ce qu’il signifie exactement ? Sur quelles bases a-t-il été choisi ?
Depuis mon arrivée à la direction d’EquipHotel début 2020, nous avons souhaité mettre en place une dynamique globale autour d'un thème général qui servirait de fil conducteur. Le salon est toujours organisé avec des réseaux forts, notamment les syndicats hôteliers que sont l’UMIH et GHR ou encore l’Ameublement Français. Avec ces partenaires, nous avons balayés toutes les problématiques auxquelles sont confrontés les professionnels et à partir desquelles nous avons choisi un dénominateur commun qui permettrait de lier tous ces échanges. En 2024, avec la dynamique olympique qui était très forte et tout ce que cela allait impliquer pour le secteur, on s’est dit que le thème devait porter sur l’audace d’entreprendre, l’envie d’innover, l’esprit d’équipe… Le secteur est en pleine mutation, ce qui implique des changements avec la recherche de nouveaux partenaires, de nouvelles idées et derrière ce thème « Osons » il y a justement cette idée d’encourager les professionnels, de les accompagner, les aider à aller de l’avant en travaillant différemment et en osant sortir des sentiers battus.
Lors de la conférence de presse de juin vous avez évoqué le terme « d’audace collective » comme fil conducteur, quelle est l’idée derrière cette formulation ?
On sent que le collectif prend une place de de plus en plus importante, et pas seulement dans le secteur de l’hôtellerie. Personnellement, je l’ai ressenti fortement avec les Jeux Olympiques et Paralympiques qui nous ont bercés tout l’été, et cette audace est un peu ce qui guide notre société actuelle. Le monde change et la jeune génération aussi. Il y a beaucoup de problématiques dans le monde professionnel, particulièrement en hôtellerie-restauration, notamment en recrutement puisque le secteur peut être très difficile au quotidien. On cherche à apporter une réflexion nouvelle, plus d’audace et d’envie d’entreprendre concernant leurs projets actuels ou à venir. C’est d’ailleurs pour cette raison que le thème s’appelle « Osons » et pas « Osez », afin de renforcer cette dynamique d’esprit d’équipe et de collectif.
Quelles sont les grandes nouveautés de cette édition 2024 ?
Au fil des différents échanges avec les organisateurs et partenaires, il y avait l’envie commune de réussir à mixer les populations réparties en 3 piliers principaux : hôteliers, architectes et fournisseurs. La plupart du temps, le fournisseur arrive en aval des projets sans pouvoir intervenir et avoir la parole. Cette édition nous permet de prendre un nouveau virage stratégique, en donnant un peu plus la parole aux hôteliers et investisseurs. Cette nouvelle dynamique s’est accompagnée d’actions notables avec d’abord les « Think thank », en collaboration avec le cabinet de conseil MKG. Avec eux, nous avons eu 2 dynamiques de travail. La première, qu’on a appelée les « braintrust », ont été réalisés en amont du salon et ont rassemblé plusieurs fois des investisseurs hôteliers, des architectes et fabricants pour les faire réfléchir sur les nouveaux défis de l’hôtellerie. Il y avait 4 ateliers autour du design, du wellness, du foodservice et de la technologie avec comme questions directrices : quelles sont les pistes pour aider les hôteliers à maintenir la rentabilité, fournir un service de qualité et répondre aux exigences des clients ? Les restitutions de ces échanges seront par ailleurs partagées sur le salon. La 2e dynamique, un peu sur le même axe, se caractérise par l’accueil du réseau La Fabrique du Tourisme, initié par la BPI, Extendam et MKG, qui inviteront les investisseurs, architectes et fabricants sur le salon pour évoquer le sujet de l’Intelligence artificielle en se questionnant sur le rôle qu'elle peut avoir sur l’optimisation et l’usage des ressources au sein de l’hôtel, l’amélioration de l’expérience client et autre problématique. Aussi, un dernier Think Thank, dédié aux femmes à travers le collectif anglais Women in hospitality sera mis en place sur le salon autour d'une table ronde et d'un cocktail de mise en relation.
L’idée de ce nouveau virage stratégique de réflexion est que les participants sortent du salon avec des clés pour repositionner l’hôtel, se développer, recruter ou repenser différemment leur offre, avec des choses concrètes pour pouvoir avancer.
Qui sont les exposants, sont-ils français, européens, internationaux ?
Le salon EquipHotel est très développé au niveau international, avec un plus de 40 % d’internationaux. Il y a une offre assez diversifiée de fournisseurs, ce n’est pas franco-français. Quant aux visiteurs, ils sont seulement 15 % à venir de l’étranger pour le moment mais c’est un axe sur lequel on compte travailler dans les années à venir. On a d’ailleurs mis en place une programmation entièrement en anglais le mardi sur le thème du design avec une expertise internationale dans cette logique de développement. Bien évidemment, les échanges seront également traduits en français.
Il va aussi y avoir des changements au sein des espaces inspirations, lesquels ?
Nous avons essayé d’avoir une dynamique commune au sein des quatre halls. En termes de design cette année, sur le hall food service notamment, nous avons fait appel à des décorateurs et designers, avec Franck Lebrally par exemple qui a fait de grandes fresques ainsi que l'artiste Stéphanie Pioje. On a fait rentrer beaucoup plus d’artistes, et ça va encore une fois dans cette dynamique d’Oser. C’est aussi ce qu’on a mis en place au sein de notre espace inspirations, avec notamment la participation du studio Briand Berthereau ou encore Fanny Perrier. On a voulu faire participer des professionnels qui ne sont pas forcément spécialistes de l’hôtellerie, mais qui peuvent apporter une autre expertise et un regard neuf sur les projets.
EquipHotel 2024 c’est aussi une collaboration inédite entre Okko Hotels et l’Ameublement Français. Quel a été la genèse de ce partenariat et quel est son objectif ?
Il existe un partenariat de longue date avec l’Ameublement Français qui avait l'habitude de proposer des cycles de conférences jusqu’ici. Après le salon 2022, on a eu cette envie commune de réinventer un peu l’expérience. Nous avions tous fait le même constat qui était que le fabricant arrive trop tard dans la balance. L’idée a donc été de monter un projet avec Okko Hotels qui est ici l’investisseur, les partenaires - Laune Architecture, EROZ - et le réseau des fabricants de l'Ameublement Français, en incluant tous les acteurs dès le début du projet. Le cahier des charges de l’investisseur a été communiqué en amont aux fabricants, à savoir le made in France. Il s’agit d’un projet initié il y a plus d’un an, dont le but était d’imagier 2 chambres témoins « 100% Made in France », en prenant en compte les différentes contraintes que cela peut impliquer. Le retour d’expérience sera exposé sur le salon concernant les difficultés rencontrées et les moyens engagés pour les contourner avec une conférence dédiée par jour.
On parle beaucoup de renouvellement et d’hybridation du secteur de l’hôtellerie, est-ce que vous partagez cette idée ? À quoi est-ce dû d’après vous ?
Le monde de l’hôtellerie est très résilient et se remet en question tous les jours. Mais post-covid, la société a beaucoup changé. Il y a eu de nouveaux courants, de nouvelles inspirations du côté des clients et des collaborateurs. Les codes de l’hôtellerie « standard » ne font plus rêver aujourd’hui, il faut donc se réinventer. J’ai le sentiment que l’on revient beaucoup vers une mode de l’hôtellerie "à l’ancienne", avec ce côté maison commune, qui implique beaucoup plus les travailleurs extérieurs, les locaux… On retourne vers une offre plus généreuse et dans le partage, qui sont deux fondamentaux de l’hôtellerie selon moi. On est moins dans la recherche d’expertise pure et dure, mais plus dans de la créativité que l’on va aller chercher ailleurs. Les clients sont aujourd’hui à la recherche d’établissements multi-fonctionnels qui leur permettent de pouvoir travailler dans leur chambre, au sein des espaces de vie communs, ou de faire une séance de sport… C’est un aspect qui va d’ailleurs se retrouver au sein du salon puisqu’il y a beaucoup d’exposants qui proposent du mobilier modulaire qui s’adaptent à différents usages et types de clientèle.
Quels sont les enjeux principaux de cette édition 2024 ?
Notre objectif principal est d’apporter de la valeur à tous les professionnels qui visitent ou exposent sur le salon. On veut leur donner envie d’investir et de se lancer dans de nouveaux projets car on le sait, le secteur de l’hôtellerie peut être difficile, surtout avec la multitude d’offres d’hébergements qui existent aujourd’hui. On souhaite vraiment qu’ils sortent du salon avec des pistes, des idées et de nouveaux contacts qu’ils pourront les aider à se développer à l’avenir.
De l’architecture au design, il n’y a qu’un pas. Après avoir passé son enfance et adolescence en Angleterre, Vincent Eschalier revient à Paris pour ses études d’architecture. En 2009, à 26 ans, il fonde son agence, qui allie des projets d’architecture, d’architecture intérieure et de design. Une vision pluridisciplinaire basée sur un modèle anglo-saxon, le tout saupoudré d’un peu de « french touch ».
Vincent Eschalier a grandi en Angleterre avant de revenir en France dans le cadre de ses études à l’école d’architecture de Versailles. « À mon retour en France, j’étais un peu comme un étranger. J’avais vécu en Angleterre de mes 6 à 20 ans, c’était assez exotique pour moi de venir étudier à Versailles et d’habiter à Paris » se souvient-il. Une double culture qui l’a influencé dans son modèle de direction d’agence, qu’il décrit comme « très à l’anglo-saxonne », basée notamment sur un management de confiance, le travail d’équipe et le respect. « C’est important pour moi de mettre tout le monde sur un pied d’égalité. Je vois mon agence comme une équipe de rugby : elle se compose de profils et des gabarits différents, mais qui ont besoin de travailler ensemble pour arriver au même but. S’il manque un élément, ça ne marche pas, c’est un peu l’image que j’essaye de renvoyer au sein de l’agence » confie-t-il.
Expériences et projets diversifiés
Avant de monter son studio, Vincent Eschalier est passé par plusieurs agences qui lui ont permis de se forger une expérience à différentes échelles. Il a d’abord intégré Gehry Partners pour lequel il a notamment travaillé sur la fondation Louis Vuitton. Il collaborera ensuite avec un autre binôme composé de l’architecte Sébastien Segers et du designer Marc Newson, dont les projets sont plutôt axés vers l’intérieur. « À 26 ans, j’avais ce qu’on pouvait qualifier de « boulot de rêve », car je travaillais sur des projets partout dans le monde. Mais la fermeture de l’agence où je travaillais à Paris pour s’exporter à Londres a mis fin à ma collaboration, car après toutes ces années passées en Angleterre, je voulais rester vivre à Paris » raconte-t-il. Un concours de circonstance qui le pousse finalement à créer son agence. Son premier projet notable se portera sur la réhabilitation de la galerie Perrotin en 2010 avant de se lier au promoteur immobilier Esprimm avec lequel il réalise une quinzaine de projets. « Cette collaboration a permis à l’agence de se faire une première clientèle fidèle, car généralement, les 3/4 des clients reviennent nous voir. C’est une des raisons qui fait que nous n’avons jamais eu besoin d’envoyer de book pour trouver des projets. » Une fidélité aussi importante que le lien qu’il créer avec chacun de ses clients, lui permettant ainsi de choisir ses projets et surtout de s’investir dans chacun d’eux, sans exception : « Je reste artisanal et je suis très proche des projets. Quand un client m’appelle, je dois savoir où ça en est. »
Avec le développeur lyonnais 6e Sens Immobilier, il travaille sur plusieurs immeubles de bureaux à Paris, avec un premier projet de tour à la défense qui a tissé les liens de leur collaboration, ensuite suivit par le siège de Blablacar ou encore de Lanvin. Des projets d’abord centrés sur l’architecture mais qui se sont progressivement développés vers les intérieurs depuis 5 ans. « C’est souvent difficile de faire un bel immeuble et de voir que l’intérieur est ensuite mal agencé. J’ai une histoire avec le design de par mon passé chez Marc Newson, c’était donc une suite logique de l’inclure dans nos projets. » raconte l’architecte.
Plongée dans le design
Comme une suite logique, après l’architecture et l’architecture d’intérieur, l’arrivée du design était presque attendue. « On a vite réalisé qu’on faisait l’architecture, l’architecture d’intérieur mais que les meubles n’étaient pas à la hauteur du projet, donc on s’est mis à imaginer le mobilier de nos projets. » L’architecte imagine notamment le bar Americano Design en 2019, une première collaboration avec le designer Guillaume Delvigne, ami de longue date avec qui il a partagé ses bureaux pendant 12 ans.
Puis sous l’appellation MVE-Collection avec Mattéo Lécuru, designer au Studio, il imagine en 2022, dans le cadre du projet de bureaux de coworking Gustave-Collection, un bureau éponyme. Autre projet marquant de sa partie création, les poignées de portes AL13.378 en aluminium recyclées. MVE, qui prend en compte la partie de création, de curation de mobilier mais également d’œuvres d’art propose une offre à 360°. « Généralement pour un projet d’archi, on proposait un catalogue de mobilier et de références qu’on donnait au client sauf que ça les perdait totalement et c’était souvent ingérable pour eux. » Depuis, les architectes d’intérieur du studio prescrivent une série de mobilier qui sont ensuite gérés par MVE qui propose aux clients de prendre en compte toute la gestion (curation, réception, stock, qualité, déballage, livraison). Un fonctionnement qui permet ainsi à l’agence de prendre en charge la totalité du projet. C’est d’ailleurs dans ce cadre que la création des poignées AL13.378 a été initiée et depuis proposé dans la plupart de leurs projets. Une création originale, dont la matière utilisée provient par ailleurs des déchets de leurs chantiers puis transformés en lingots avant d’être fondus et moulés dans une fonderie dans les Yvelines.
Une part de création nécessaire pour l’architecte, qui ne souhaite pas s’arrêter là : « J’ai envie d’aller encore plus loin dans certains projets en dessinant par exemple des vélos à disposition des collaborateurs dans les bureaux, aménager et penser un espace restaurant, créer une ligne de vêtements. À l’image de Le Corbusier, Frank Lloyd Wright ou Louis Kahn qui dessinaient tout, c’est ce qui me fait rêver. Je ne me prétends pas comme eux, mais j’aime vraiment l’idée de pouvoir tout dessiner. »
Récemment restructuré, le restaurant milanais Contraste allie le contemporain et l'historique. Un savoureux mélange souligné par du mobilier Pedrali signé Patrick Jouin.
Édifice historique de Milan bâti au XIXe siècle, le restaurant Contraste rouvre ses portes après avoir été entièrement restructuré par Debonademeo Studio. Un projet qui avait pour but de relier l'âme historique du lieu à un style plus contemporain. Pour parvenir à ce résultat, des restaurateurs et un comité technique ont été mis en place pour remettre en lumière les éléments architecturaux d'époque et restaurer les stucs et les fresques presque deux fois centenaires. C'est dans cet entresol chargé d'Histoire que les fauteuils Ester de Patrick Jouin et les tables en Inox sont venus prendre place.
Une architecture aux choix colorés prégnants
À l'intérieur, l'heure est à la théâtralité. Initialement composé d'un seul espace particulièrement vaste, le grand hall a été divisé en quatre parties colorées. Chacune d'elles étant séparées par de lourds drapés jaune, rouges ou bleus permettant de cloisonner sans réellement séparer les espaces. Une manière astucieuse de conjuguer l'intime et le spectacle. Au sol, l'application de revêtements en vinyle rétro accompagné de terrazzo rose, bleu, gris et anthracite renforce l'aspect intimiste des alcôves témoigne d'un véritable parti pris esthétique. C'est dans cette dualité très forte entre les plafonds richement décorés et les couleurs plus pop du reste, qu'un dynamisme est né. Un mélange des styles à l'image du restaurant fondé en 2015 par le chef uruguayen Matias Perdomo, le sous-chef argentin Simon Press et le maître italien Thomas Piras.
Un mobilier discret pour accompagner l'espace
C'est dans ce joyeux mélange de style que le mobilier de Patrick Jouin s'est imposé. D'une part les fauteuils Ester en cuir et aluminium, dont la teinte neutre et les lignes douces viennent asseoir un peu de sérénité à la dégustation. D'autre part, les tables Inox dont la silhouette toute en finesse et en discrétion vient s'intégrer au décor. Avec une finition laiton antique, elle rappelle élégamment la dorure des plafonds sans en faire trop. À noter également la création d'une alternative orange fluorescente en finition Fenix, présente dans le salon bleu Klein, un espace de détente isolé.
Grâce à ces choix, la marque italienne Pedrali propose ici un binôme à l'esthétisme simple qui ne détourne pas l'attention, laissant les sens jouer avec le cadre architectural et gustatif.
La marque française de haute joaillerie Cartier ouvre une nouvelle boutique dans le quartier new-yorkais de Soho.
Déjà présente à New-York et notamment sur la célèbre 5e avenue, la maison de haute joaillerie française ouvre une nouvelle boutique. Situé plus au sud dans le non moins célèbre et gentrifié quartier de Soho, ce nouvel espace de vente fait dialoguer les codes de la marque avec ceux de son environnement urbain.
Une boutique pensée comme un trait d'union
Imaginée par Laurène B. Tardrew et Romain Jourdan de l'agence studioparisien, cette nouvelle adresse du luxe mêle passé et présent. Les éléments métalliques patinés ainsi que les briques du décor rappellent l'histoire industrielle du quartier tandis que la neutralité des matériaux constructifs évoque quelque chose de plus contemporain et luxueux. Au cœur de cette alliance de style, des œuvres d'art en hommage aux mouvements artistiques ayant émergés sur la côte Est, parmi lesquels le pop art et le street art, apportent des touches colorées. Des teintes qui font écho à certaines assises, rares éléments dotés de vert ou de violet.
Quatre niveaux, quatre espaces, quatre ambiances
Conçus pour différents usages, chacun des quatre étages de l'édifice entièrement dédié à la marque propose au client une découverte des produits ainsi que des lieux de détente. Au rez-de-chaussée, la longue galerie d'accueil expose les produits dans de petites vitrines et sur les étagères murales métalliques conçues en résonance avec la structure en acier du plafond. Pièce maîtresse et fil conducteur au sein du bâtiment, l'escalier décoré de la panthère fétiche de Cartier conduit à l'étage supérieur où se trouve le bar. Cet espace, le plus coloré et décorativement détaillé d'entre eux, tient à favoriser l'échange et la convivialité. « Nous avons privilégié la douceur et la féminité, en accompagnant nos dessins de lignes courbes et pures, parfois ponctuées de quelques touches d'extravagance et de couleurs exprimées dans un grand mur décoratif panthère » confie le duo d’architectes de Studioparisien.
Relativement sombre par rapport aux autres pièces, le bar s'inscrit en opposition radicale avec le deuxième étage pensé comme un appartement. Lumineux et neutre dans ses teintes, cet espace contemporain imaginé pour servir lors d'événements et de divertissements exclusifs, est le dernier niveau couvert. Au-dessus, la boutique se termine par une terrasse végétalisée. Cerné par deux pignons en briques, ce jardin propose un espace intimiste et verdoyant dominant l’une des artères principales du cœur artistique et branché de la grosse pomme.
A Paris, boulevard des Capucines, le pâtissier Pierre Hermé ouvre sa première boutique entièrement dédiée au chocolat. Un emplacement immersif conçu en l'honneur du cacao.
« Intense, subtil, complexe, le chocolat nécessite une infinie précision. Il est indispensable de l’apprivoiser pour créer le goût, la texture juste, l’émotion ultime. » explique Pierre Hermé qui travaille cette matière depuis plus de trois décennies. 26 ans après avoir inauguré son premier espace de vente à Tokyo, le pâtissier ouvre sa première boutique dédiée exclusivement au chocolat, 23 boulevard des Capucines. Un espace à l'image de son art, raffiné, immersif et visuel.
Une immersion dans l'univers sucré de Pierre Hermé
Dessinée par le duo Patrick Jouin et Sanjit Manku du studio parisien Jouin Manku, la boutique est une ode au chocolat. Ce petit écrin raffiné à l'élégance détaillée que l'on pourrait croire sorti d'un film de Tim Burton - au hasard, Charlie et la chocolaterie – propose au client une immersion dans l’univers de Pierre Hermé. Aux yeux du pâtissier, « rien n’a été laissé au hasard, le chocolat est partout. Les murs polymorphes rappellent les nuances de couleurs et de textures, les matériaux, le savoir-faire du chocolatier. » Et pour cause, par des subtils jeux de matière, les designers ont recréé les effets de cet aliment, qu'il soit poudré ou liquide comme sur le plafond en métal. Des effets visuels renforcés par le camaïeu de marron en all-over. Un parti-pris somme toute assez classique mais particulièrement efficace notamment pour la mise en valeur de la vitrine centrale. Conçue en cuivre, elle apporte une brillance, source de préciosité, aux mets présentés. Sa forme d'éventail épousée par celle du luminaire en verre soufflé et le détail en grès cérame au sol, rappelle le travail de composition et la multiplicité des saveurs. Pour entourer et mettre en valeur cette pièce aussi symbolique qu'importante, les murs légèrement évasés présentent les produits pré-emballés dans des packagings aux couleurs de leurs contenus.
Une « architecture du goût »
Entre ces murs, comme coupés du monde, le studio à également souhaité faire de cette boutique un pont entre le produit final et son origine. Une démarche semblable à celle du pâtissier qui accorde depuis quelque temps un intérêt tout particulier à la matière première. Ainsi, l'enveloppe intérieure en chêne fumé rappelle les forêts équatoriennes tandis que la toile de lin tendue en hauteur évoque les sacs en toile de jute destinés au transport des fèves. De petites graines à l'origine des macarons, bonbons et autres barres de chocolat qui ont permis au Pâtissier de s'implanter dans douze pays à travers le monde. « Mon travail du chocolat se caractérise aussi par l’architecture du goût et notamment le goût chocolat. » rappelle Pierre Hermé parlant de chaque collection comme « une invitation à la découverte ». Preuve, s'il en est, de la porosité entre la construction d'une saveur et le goût de l'architecture d’intérieure.
L'hôtel Art déco Montana, situé en Suisse, a récemment inauguré trois espaces repensés par Ina Rinderknecht pour s'inscrire dans l'élégance et le luxe de cet édifice helvétique.
Vaste paquebot Art déco ancré sur la rive du lac suisse des Quatre-Cantons, l'hôtel Art déco Montana construit par le cabinet d'architectes Möri & Krebs a été inauguré en 1910. Commencé en 2022, le rafraîchissement du bâtiment avait permis aux 62 chambres de retrouver un charme plus contemporain. Pour la deuxième partie des travaux d’une durée de douze jours, l'architecte d'intérieur Ina Rinderknecht s'est penchée sur les lieux de restauration. Une phase importante qui a permis à trois espaces tournés vers l'extérieur de voir le jour.
Se réimplanter dans une architecture historique
Bas-reliefs, colonnades, verticalité et géométries... Il ne fait aucun doute, l'hôtel a su conserver son architecture éponyme au fil du temps. Pensé comme une rénovation autant qu'un nouveau souffle, le projet mené par Ina Rinderknecht entremêle habilement les courbes contemporaines autour des structures Art déco dans les nouveaux espaces. Dédié à la restauration, le Scala -récompensé par le Gault & Millau - est complété par l'Hemingway Rum Lounge, un bar spécialisé dans le rhum, tandis que le Louis propose quant à lui de déguster l'un des 130 whiskies disponibles. Désireuse de faire renaître l'âme historique de ce bâtiment centenaire, l'architecte d'intérieur s'est appuyée sur la construction existante et l'environnement dans laquelle elle s’intègre.
Les matériaux comme inspiration
Outre les formes architecturales qui ont parfois guidé l'emplacement du mobilier, à l'image du restaurant où les banquettes viennent se lover entre les grandes colonnades sculptées, les matériaux ont été une réelle source d'inspiration. Les gammes rose et vert des marbres utilisés pour les murs et les cheminées du restaurant ont été reprises pour la conception de son mobilier. Des teintes douces misent en valeur par le parquet en chevron et un mur en bois dont les portes-fenêtres aux motifs géométriques reflètent la vue sur le lac en contrebas. Un paysage que l'on admire depuis la terrasse du Scala, mais implicitement évoqué à l'intérieur par l'imposant luminaire du studio Apparatus dont les multiples globes rappellent des bulles. Côté bars, si l'Hemingway se la joue speakeasy bohème et chic avec son plafond noir à caissons et ses assises rétro en cuir vert et marron, le Louis s'offre plus classique. Doté d'un vaste bar aux matériaux nobles, l'espace lumineux invite au partage et au plaisir de la dégustation. Considéré au siècle dernier comme l'un des matériaux nobles et chic par excellence, le laiton s'impose des piètements de table aux luminaires en passant par le bar. Une touche distinguée et sobre qui renforce l'élégance et le raffinement du lieu.
L'importance de l'environnement dans le projet
Diplômée de l’Istituto Europeo di Design et de la Domus Academy de Milan, l'architecte reconnue pour son expertise dans l’hôtellerie accorde une grande importance aux cadres dans lesquels elle s'implante. Consciente de la beauté du paysage au cœur duquel se situe l'hôtel, elle avait déjà souhaité tourner le regard vers l'extérieur lors de la rénovation réalisée dans les chambres il y a deux ans. Avec l'utilisation de couleurs douces rehaussées de bronze, de faïence blanche et de mosaïque contemporaine aux évocations d'antan, Ina Rinderknecht a conçu des intérieurs calmes et apaisants. Des chambres aux bars en passant par le restaurant, chaque fenêtre devient un tableau et attire le regard vers l'extérieur. En repensant l'intérieur, il ne s'agissait pas de rivaliser avec les Alpes suisses, mais bien de porter l'attention au-delà du bâti.
Jusqu'au 29 février, la Range Rover House ouvre ses portes à Megève. L'occasion pour certains clients de s'immerger dans l'univers luxueux de la marque.
Pour la deuxième année consécutive, Range Rover ouvre la Range Rover House pendant deux semaines. Après s'être installé sur la côte d'Azur en 2023, changement de décor et de température puisque c'est à Megève que l'édition 2024 se déroule du 15 au 29 février. Entre activités gastronomiques en compagnie du chef Emmanuel Renaut et Quentin Lechât, masterclass horlogère en présence d’un maître horloger Bucherer ou encore personnalisation de chapeau avec Borsalino, les locataires de la villa seront invités à découvrir et essayer les derniers modèles Range Rover. Parmi eux, le Range Rover SV One of One, nouveau SUV électrique très haut de gamme présenté en exclusivité lors du séjour.
Un lieu symbole de luxe
Afin d'exprimer la sophistication et le raffinement de Range Rover, la marque a choisi de déployer son expérience en plein cœur des alpages et des forêts de sapins. Au travers de deux chalets de 1500 mètres carrés faisant face au Mont-Blanc, les clients sont immergés pendant 24 heures dans un écrin chaleureux ou le bois se mêle aux tons beiges et dorés de l'ameublement. Les infrastructures et matériaux haut de gamme combinés au raffinement du décor, sont ici le reflet de la marque. Outre la reprise des codes stylistiques, celle-ci a pour l'occasion personnalisée les 6 suites misent à disposition. En portant chacune le nom d'un modèle de véhicule, elle incarne architecturalement le design moderniste tel que perçu et développé par Range Rover à travers le monde.
Les architectes de l’Atelier du Pont ont intégré (enfin) leurs nouveaux bureaux et signent la scénographie de l’exposition nuancier Nomade et du mobilier estampillé Le French Design 100. Portait d’une agence qui porte une vision domestique et durable de l’architecture.
Niché dans le 11e arrondissement parisien, le bâtiment tant attendu a été conçu sur une friche, dont l’intérieur en open space affiche clairement une ambiance chaleureuse aussi novatrice pour du tertiaire que la structure extérieure tout en bois avec patio et terrasses. L’un des espaces communs (dont le coworking) est une vaste à pièce à vivre traversante, aménagée avec de grandes tables en bois, des banquettes confortables et une cuisine équipée. Engagés dans des valeurs liées à la construction durable, ils ont fait le choix de bannir toute climatisation, moquette, faux plafond ou faux plancher, au profit de volumes aérés et de généreuses ouvertures… « L’agence est un peu le laboratoire des solutions que nous proposons en low tech. » Depuis Woody (2019), siège social de Santé publique France réalisé en bois, l’approche durable détermine chaque projet, idem pour Bienvenue, une réhabilitation des locaux de RATP Habitat (2021).
Les espaces sont ouverts, les structures et ossatures bois apparentes, tandis que les plafonds de trois mètres, plutôt bas pour des bureaux parisiens, suffisent à créer une sensation rassurante. « Dans l’agence nous avons une façon de fonctionner qui favorise le partage, la communication, sans télétravail ! » Les réunions du lundi mettent commun les échanges et toutes les trois semaines le « dis-moi tout » est un moment privilégié où les actualités s’échangent entre collaborateurs qui ne savent pas forcément ce que font les uns et les autres.
Une démarche durable de design global
Tous deux architectes de formation, Philippe Croisier et Anne-Cécile Comar ont fondé Atelier du Pont en 1997 et travaillent de concert en complémentarité. Depuis quelques années le design global est la signature de leurs projets, de la construction jusqu’au mobilier, pour ne pas laisser une coque vide ! Les raisons de ce changement se sont précisées quand le dogme de l’architecture et l’époque des « archi-stars » ont été révolus. De plus l’intérêt du public devenu grandissant par la diffusion de publications, de vidéos, l’architecture intérieur est donc valorisée, imitant la démarche des pays scandinaves, où les deux disciplines sont considérées à part égal. Atelier du Pont a été très tôt sensibilisé à l’environnement à cause de l’évolution constante de la règlementation en matière d’architecture. « On a changé notre manière de construire mieux en privilégiant l’assemblage en bois ou en pierre. » Le glissement au profit de missions complètes englobant les aménagements intérieurs est devenu une évidence dans le sillage des maitres d’ouvrage, des lieux publics devenus plus désirables.
Objectif sourcing
Après la rénovation de la première finca à Es Bec d’Aguila, le second projet à Minorque Son Blanc, un domaine de 130 hectares avec un hôtel de treize chambres, affirme clairement son autosuffisance en eau, en énergie et agriculture. Le bâti existant a été remanié avec les pierres locales et techniques traditionnelles de l’île. Les artisans et matériaux ont été sourcés en Espagne ainsi qu’en France pour certaines pièces sur mesure. D’autre part, l’agence renforce son engagement dans l’écoconception pour d’aller vers le réemploi.
En témoigne la transformation de la boutique Maison Rouvenat qui a remis au goût du jour l’histoire de ce bijoutier du XIXème siècle. Les stèles en plâtre présentant les pièces iconiques y compris les pierres précieuses de seconde main, sont impressionnantes de beauté imitant le marbre, pourtant réalisées en plâtre, tandis que les vitrines récupérées ont été rénovées avec soin par des artisans. Le duo affectionne particulièrement la diversité des échelles des projets, du Palais de Justice de Meaux à l’extension créée pour l’Académie Fratellini, École supérieure des arts du cirque. S’ils rêvent d’un projet à venir parmi tant d’autres, la conception d’un musée arrive en tête, une manière de rester en éveil et de découvrir d’autres univers qui les animent…
Sous la direction de Fabien Roque, directeur de l’agence Roque Intérieurs, le Burdigala s’est permis une remise en beauté. Désormais 5 étoiles, l’hôtel bordelais propose une large panoplie d’offres et de services, le transformant en un lieu hybride et incontournable.
Niché au sein du quartier des affaires Mériadeck à Bordeaux, le nouveau Burdigala, membre du groupe Inwood Hotels, n’aura gardé d’origine que sa structure. Composé de 83 chambres, - dont 7 duplex et 8 suites - réparties sur 5 étages, l’hôtel offre son lot d’expériences. Sous l’impulsion de l’architecte d’intérieur Fabien Roque, qui remporte le concours pour sa rénovation en 2021, le Burdigala est un exemple parfait de l’hybridation du secteur de l’hôtellerie. Ce dernier n’est en effet pas uniquement un lieu où l’on vient dormir, mais un espace de vie en soi. « En passant sur du 5 étoiles, on voulait surtout adopter un vrai positionnement lifestyle où chaque espace commun devient un lieu de vie pour les Bordelais » expliquait notamment Fabien Roque.
Une multitude de services
Pour cette nouvelle version, le Burdigala passe donc d’une formule 4 à 5 étoiles, ce qui nécessite de proposer de nouvelles expériences et options. Au rez-de-chaussée, l’Atriome est décrit par Fabien Roque comme étant « le cœur de l’hôtel ». Reliant les différents espaces entre eux, son utilisation évolue au cours de la journée. Dans des tons chauds et chaleureux, ce dernier se compose de plusieurs espaces en un. En effet, des frontières et bulles se dessinent par les ambiances proposées. Le Bar, ouvert toute la journée, est l’élément central de la matinée puisque c’est sur ce dernier qu’est servi le petit-déjeuner. Plus tard, les tables deviennent des lieux de rendez-vous ou des espaces de coworking, tandis que la Game Room séparée par des rideaux, est un espace qui peut devenir plus intime et privatif. « L’idée était qu’il y ait plein d’objets dont les gens peuvent se servir librement. On souhaitait que le client soit le plus à l’aise possible et se sente un peu comme à la maison » justifiait Fabien Roque.
Autre grande nouveauté : l’inauguration d’une salle de cinéma de 22 places. Accessible gratuitement pendant 2h à tous les clients ayant réservé une suite, l’idée est surtout de proposer des projections à l’ensemble des clients. L’objectif : amener plus de familles dans l’hôtel et répondre à tous les besoins. « Chaque service apporte à l’autre » ajoutait notamment Emilie Depierrois, directrice d’exploitation de l’hôtel. Une salle de finesse et un SPA sont également en cours de finalisation et installés au sous-sol, à la place de l’ancien parking.
Une attention particulière apportée aux détails
Et cette offre multiple ne concerne pas uniquement les services de l’hôtel, mais passe également par son aménagement global. Avec un agencement totalement sur mesure, dont quelques pièces de mobilier telles que les banquettes et les luminaires présents dans les chambres, la volonté était de créer un espace qui soit chaleureux et accueillant pour tous. L’escalier central, l’une des pièces maîtresses du projet, donne sur une verrière qui laisse croire à un puits de lumière naturelle. À l’arrivée du printemps, une terrasse sera inaugurée et deviendra à coup sûr, un immanquable de l’hôtel.
L’inauguration d’un nouvel espace dédié aux professionnels
Cette rénovation a également été l’occasion pour le Burdigala d’étendre son offre dédiée aux professionnels puisqu’un nouveau bâtiment a ouvert juste en face de l’hôtel. Nommé l'Atelier du Burdigala, ce dernier est réservé aux séminaires et événements professionnels puisque celui-ci dispose de 5 salles de réunions modulables. Aussi, et pour tous les clients, le Billy Bar, installé au 1er étage de l’Atelier, propose un large choix de cocktails signatures, n’attend plus que les beaux jours pour devenir un lieu incontournable de la ville.
Un restaurant : Madame B
Dirigé par le chef Grégory Vindalassalon, le Madame B est aussi délicieux à regarder qu’à déguster. Logé dans une ancienne salle de séminaire, le restaurant a la particularité d’être ouvert à tous. En effet, celui-ci dispose de deux accès, dont un donne directement sur la rue, indépendamment de l’entrée principale. Doté de grandes baies vitrées pour profiter de la lumière naturelle, la force de cette salle réside probablement dans son ilot central, qui sert de desserte pour les serveurs qui sont ainsi placés au centre du service et visibles par tous. Pour les rendez-vous plus intimes, une salle privée est accessible, séparée du reste du restaurant par un rideau. Avec une carte raffinée, proposant plusieurs formules de « petits plats », le Madame B en a pour toutes les papilles.