Mobilier

Après avoir lancé avec succès l’Atelier Jespers, le galeriste Jean-François Declercq propose un lieu inédit la Bocca della Verità entre design et architecture.

Bruxelles offre sans cesse des découvertes à qui sait flâner, révélant ainsi l’histoire de son architecture singulière, de l’art nouveau et du modernisme. La capitale belge est le territoire de prédilection de Jean-François Declercq, à l’affut de nouveaux bâtiments empreints d’histoire à réhabiliter. Sa récente galerie La Bocca della Verità présente les œuvres de jeunes pousses du design dans le contexte particulier de bâtis historiques préservés. Derrière la Maison van Dijck classée, de Gustave Strauven, construite en 1900, se cache un bâtiment postmoderne, de 1989, édifiée par le jeune architecte Michel Poulain. Avec sa géométrie aux faux airs d’Ettore Sottsass, la façade de la Bocca della Verità s’inscrit dans une cour coiffée d’une lumineuse verrière. Dans une dynamique et une mouvance propres au travail de Jean-François Declercq, la galerie a pour ambition de soutenir les talents de la jeune création du design, avec trois expositions par an.
Le rez-de-chaussée et l’étage sont consacrés aux expositions collectives et individuelles. Le premier étage accueille la salle de projet du collectif Stand Van Zaken, qui invite un commissaire différent à chaque exposition et trois designers, artistes ou architectes. Le principe repose sur un concept de travail collectif visant à explorer des formes d’expressions émergentes, une référence au procédé initié par le « Cadavre exquis » des Surréalistes. Pour sa première édition, le collectif a choisi le jeune couple d’artiste et designer, Chloé Arrouy et Arnaud Eubelen, qui ont cogité ensemble autour de leurs univers personnels, composés d’assemblage de matériaux pour l’un et de reproduction d’objets pour l’autre.
L’exposition inaugurale montre également le travail de deux créateurs, plus confirmés. Le français, Thibault Huguet designer industriel de formation, explore les connexions entre les divers matériaux, et applique ses recherches à du mobilier épuré entre artisanat et technologie, comme la console en aluminium Plane, d’une simplicité déconcertante. Hélène del Marmol, quant à elle, est belge, expérimente la cire végétale, sous forme de grosses bougies totémiques, conçues dans une rigueur géométrique évoquant l’aspect subversif d’Ettore Sottsass et la poétique Constantin Brancusi. Pour un dialogue émotionnel avec les objets.
La Bocca della Verità, Boulevard Clovis 85 Clovislaan 1000 Brussels
Visite des expositions du 17.09.2021 au 17.12.2021

Table de l’architecte Theo de Meyer, du collectif Stand Van Zaken


L’histoire de l’art retient d’Ettore Sottsass son anticonformisme et sa contribution majeur au mouvement Memphis. Artiste designer protéiforme, il était aussi poète, voire gourou. Depuis le 13 octobre le Centre Pompidou dévoile une autre facette de cet humaniste génial à travers « Ettore Sottsass, l’objet magique ».

53,3 x 17 x 18,5 cm
© Adagp, Paris 2021
Si l’exposition retrace les quarante premières années de la carrière d’Ettore Sottsass, elle a surtout vocation à présenter son œuvre sous un nouveau jour. De Memphis on ne retiendra ainsi que la dernière salle, comme une ode aux possibilités novatrices et déconcertantes offertes par la collaboration avec Abet Laminati.

Meuble avec éclairage, placage en laminé Print d’Abet Laminati. Structure en multiplis.
© Adagp, Paris 2021 © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Service de la documentation photographique du MNAM/Dist. RMN-GP
Au gré du parcours, on retrouve un Sottsass enchanteur explorant tous les champs de la création avec une infinie liberté. Depuis ses débuts, on perçoit sa force créatrice qui s’assouvit dans autant de médiums – qu’il s’agisse du dessin, de la peinture, de la sculpture. Affranchit, il conçoit rapidement l’objet dans sa dimension symbolique faisant fi de sa fonctionnalité. Il dote ses créations d’énergies, composant une cosmogonie de formes, matières et couleurs comme autant d’éléments mystiques qui trouveront à s’incarner dans sa pratique de la céramique. Totémiques, les pièces monumentales présentées par Pontus Hulten en 1969 au Nationalmuseum de Stockholm sont une expérience spatiale à part entière comme autant de « montagnes impossibles à faire, à monter ou à déplacer » raconte Marie-Ange Brayer, empruntant les mots de Sottsass.

La culture anthropologique du designer transalpin est aussi largement mise à l’honneur. On le découvre à travers ses images filmées en Inde ou grâce à sa pratique compulsive de la photographie. Architectures vernaculaires, rites, sociétés de consommation, de l’Inde aux États Unis en passant par l’Égypte, rien n’échappe à son œil. En tout, ce sont près de 100 000 clichés, donnés à la Bibliothèque Kandinsky par Barbara Radice en 2013, qui composent ce paysage intime et délicieux offert à la vue du visiteur. Que dire de la nomenclature composée par Sottsass lui-même, si ce n’est qu’elle raisonne comme un doux poème et laisse entrevoir sa pratique quasi-ritualisée de l’archivage.
De l’exposition « Ettore Sottsass, l’objet magique », on ressort donc nécessairement envoûté par sa vision quasi-métaphysique des êtres et du monde, autant que des objets et des formes.
« Ettore Sottsass, l’objet magique », Paris, Centre Georges Pompidou, 13 octobre 2021-3 janvier 2022, Commissaire : Marie-Ange Brayer.

Etagère de rangement avec casiers et tiroirs encastrés.
Bois laqué et laiton, 250 x 200 x 50 cm.
Don de la Société des Amis du Musée national d'art moderne, 2010 .
© Adagp, Paris 2021 © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Philippe Migeat/Dist. RMN-GP

Armoire Bois, plastique peint, maquette d’armoire conçue pour Poltronova (Italie).
Don du designer, 1999.
© Adagp, Paris 2021
© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Jean-Claude Planchet/Dist. RMN-GP

Strutture tremano, 1979 .
Haut guéridon à plateau en verre carré supporté par 4 colonnettes torses en métal laqué rose, bleu, vert et jaune, reposant sur une base parallélépipédique plaqué de mélaminé blanc Verre, acier laqué, stratifié
119 x 60,2 x 60,2 cm / Plateau : 60,2 x 60,2 x 0.5 cm

Fabricant : Bitossi & Figli, Italie, commande d'Irving Richards
Assiette plate Céramique, hauteur : 0,5 cm diamètre : 31 cm
© Adagp, Paris 2021 © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Jacques Faujour/Dist. RMN-GP

Photographie n°13, épreuve gélatino-argentique, 42 x 32 cm © Adagp, Paris 2021.

© Adagp, Paris 2021
Photography Erik and Petra Hesmerg/Courtesy The Gallery Mourmans

À chaque édition de « Genius Loci », c’est une expérience unique du lieu et du design que propose Marion Vignal, la curatrice de l’exposition à l’Ange Volant, à Garches. L’occasion de découvrir une vingtaine d’œuvres singulières dans l’unique maison en France imaginée par le génial architecte Gio Ponti.

Parmi les pavillons de cette banlieue paisible à l’ouest de Paris se niche un joyau de l’architecture, une maison signée de l’architecte italien de Gio Ponti. Construite en 1927, pour Tony Bouilhet, le propriétaire de la maison d’orfèvrerie et d’arts de la table Christofle, la villa l’Ange Volant, nous livre une lecture tout à fait personnelle de l’architecture. À première vue, une maison à échelle humaine, aux proportions justes et équilibrées de la façade, inspirée de l’architecture italienne palladienne et de ses jardins. Puis l’intérieur révèle le séjour à double hauteur d’une modernité stupéfiante qui est aussi un décor magistral, où le regard se perd un peu, tant il y a de beautés à voir. Si l’on s’arrête sur les courbes élégantes des fauteuils, les détails du plafond, le raffinement des teintes ou bien les poignées de porte, on constate que l’œuvre architecturale est totale ! Gio Ponti savait tout dessiner avec légèreté et théâtralité ! L’Ange Volant révèle aussi une ode à l’amour, puisque la villa a donné naissance au couple formé par Tony Bouilhet, le commanditaire du lieu, et par Carla Borletti, nièce de Gio Ponti, et ils s’y marièrent en 1928 un an après l’inauguration…


Genius Loci, l’esprit du lieu
Chaque édition de « Genius Loci « propose un programme dans un lieu privé, et offre à voir des œuvres d’artistes, de designers, d’architectes, dans une expérience immersive. « J’ai sélectionné les artistes intuitivement, afin qu’ils résonnent avec l’œuvre de Gio Ponti et, particulièrement, avec cette maison pour laquelle j’ai eu un coup de coeur », explique Marion Vignal, commissaire de l’exposition. On peut ainsi retrouver les sculptures de Nao Matsunaga dans le vestibule, le lampadaire de Michael Anastassiades, les tableaux miroirs de Maurizio Donzelli, ou encore la grande table en verre de la salle à manger de Studio KO, le banc en résine transparent de Studio Nucleo. On note ce choix judicieux du banc en pierre bleue de Hainaut, présenté sur la terrasse, des architectes belges Bas Smets et Éliane Le Roux, renvoyant à la passion de Ponti pour les ponts. La paire de fauteuils de trains de première classe en velours bleu du designer italien de1950 converse avec la table basse du salon en miroirs soudés et taillé comme un bloc de cristal, de l’artiste anglais Julian Mayor. L’une des commandes spéciales réalisées pour cet évènement.
À découvrir jusqu’au 24 octobre 2021, entrée libre sur réservation, toutes les informations sur www.geniusloci-experience.com




Le 2 octobre 2021 était inauguré à Dubaï, le Pavillon France, chargé de représenter le design, l’architecture et les savoir-faire français au cœur d’une Exposition Universelle de plus de 4 km2. Cette première exposition universelle à se construire dans la zone MEASA, (Moyen Orient, Afrique et Asie du Sud-Est) se tient sous le thème « Connecter les esprits, connecter le futur » aux Emirats Arabes Unis et le Vice-Président et Premier Ministre Sheikh Mohammed bin Rashid accueillait Jean-Yves Le Drian, Ministre des affaires étrangères et de l’Europe, pour visiter les espaces du pavillon français.
Sous une température « ressentie » de 48°, les délégations officielles se sont succédé pour se féliciter d’une construction en un temps record, de 180 pavillons qui devaient faire preuve comme à chaque fois de leur performance et diligence à construire, dont 13 ont eu recours au savoir-faire du groupe français Serge Ferrari pour couvrir leur structure. Le pavillon français, partenaire privilégié, avec une journée nationale offerte le premier jour de l’ouverture, déployait derrière un mur de 21 m de hauteur, avec 2500 m2 de tuiles solaires photovoltaïques en Alubon, 1160 m2 de jardins. Conçu par l’Atelier Perez Prado et Celnikier & Grabli Architectes, avec une mise en lumière de BOA Light Studio, et une structure , il hébergeait tous les savoir-faire français les plus pointus et les institutions les plus cotées : CNES, Engie, Orange, Alcatel Lucent, Schneider Electric, EDF, Kearney, Lacoste…
Expo universelle : des espaces meublés France au Pavillon français
Les espaces étaient meublés de fauteuils, canapés et causeuses de la collection « Hémicycle » de Philippe Nigro pour Ligne Roset et Le Mobilier national ; le salon Georges Sand déployait la collection « Elsa » des canapés Duvivier signée Guillaume Hinfray en association avec la Tannerie Remy Carriat pour les sangles couture. Dans les couloirs et en extérieur, les luminaires Sammode rythmaient l’espace. Lafuma Mobilier équipait la terrasse du Belvédère avec sa collection outdoor « Horizon » design Big-Game. Au rez-de-chaussée, la scénographie de la boutique et ses vitrines étaient assurée par le Studio 5.5 pour la RMNGP, et l’on pouvait y acheter indifféremment des T-shirt Lacoste, des posters géants à colorier OMY ou des Bijoux Brodés dessinés par Macon&Lesquoy réalisés à la main par des artisans spécialisés au Pakistan.
Erik Linquier, CEO de la COFREX, directeur du Pavillon France et Franck Riester, Ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur et de l’attractivité ont arpenté des espaces virtuels à la gloire de l’industrie, du design et de l’artisanat d’art français pour assurer que la France était au cœur des grands enjeux contemporains.

Cinq expositions temporaires doivent se succéder pendant les six mois de l’Exposition universelle : « Notre-Dame de Paris, l’expérience » par Histovery et L’Oréal, « Art de vivre à la française et modernité, un rêve à partager » par le groupe Chalhoub, la « Chambre de chromosaturation » par Carlos Cruz-Diez, « Le Pavillon du Grand Paris Express » par la société du Grand Paris et Dominique Perrault, ou « Jean-Paul Gaultier de A à Z », concurrencées par « Planète Art, La culture pour tous » avec Art Explora, un bateau musée conçu par Axel de Beaufort et Frédéric Jousset qui naviguera de port en port pour apporter la culture à ceux qui en sont le plus éloignés.
Expositions en catamaran
Les projections en 3D des œuvres des musées seront une expérience sans nulle autre comparaison pour les enfants qui pourront embarquer sur ce bateau de 250 à 300 tonnes, un catamaran à deux coques en aluminium qui s’autorise une capacité de 200 personnes au port, dans l’esprit du Tara, le bateau de Jean-Louis Etienne ou le bateau en fibre de jute recyclée de Corentin de Chatelperron élaboré en 2016 en partenariat avec le designer Joran Briand.
Partout, dans tous les pavillons, les questions sur le futur restent toujours les mêmes : s’il y a de l’eau sur Mars, y-a-t-il aussi des vagues ? Et chacun de déployer ses techniques et ses savoir-faire pour broder sur le sujet en 3D ou en naturel et théoriser sur l’autosuffisance énergétique de chaque pavillon. Montable et démontable, le pavillon France sera déconstruit à la fin d’Expo 2020 et reconstruit à Toulouse sur le site du CNES à côté d’Ariane, la célèbre fusée française qui achemine régulièrement dans l’espace les satellites qui permettent les connexions les plus extraordinaires. Et Expo 2020 qui s’est tenue avec seulement une année de retard est visible jusqu’au 31 mars 2022 à Dubai, avant que la prochaine ne se tienne à Osaka en 2025 au Japon.





Lauréat du concours Plateforme 10 (nouvel édifice à Lausanne qui abritera le MUDAC et le Musée de l’Elysée), Pierre Charpin a conçu avec Tectona un banc pour les salles d’exposition.
C’est dans le nouveau quartier des arts de Lausanne que le Musée du Design Contemporain et des Arts Appliqués (le MUDAC) et celui de l’Elysée, musée cantonal dédié à la photographie, prendront leur quartier à Plateforme 10. Ce bâtiment, autrefois halles de réparation pour locomotives, ouvrira ses portes au public en juin 2022.
En référence aux voies de chemin de fer qui longent Plateforme 10, Pierre Charpin a imaginé un meuble très simple mais avec une présence forte. « J’ai essayé de me raccrocher à l’histoire du bâtiment, et c’est comme cela qu’est venu l’idée de travailler avec des sections de bois assez massives qui rappellent celles des traverses de chemin de fer. » Si Pierre Charpin aime raccrocher les wagons, il aime aussi tisser une trame entre ses différentes vies.
Parrainé par l’éditeur Tectona avec lequel il collabore depuis longtemps, ce concours a retenu l’attention du designer par attachement pour la marque et pour la ville puisqu’il a enseigné à l’ECAL (Ecole Cantonale d’Art de Lausanne) durant plusieurs années.
Son banc, sans dossier, est composé de sections de chêne massif qui sont assemblées de manière à s’emboiter très simplement. Ce matériau naturel et local a été choisi en partie pour rappeler la volonté de faire de ce nouveau quartier un lieu où biodiversité, environnement et durabilité seront à l’honneur.




Depuis 2018, les équipes de Constance Guisset planchent sur la création d’un espace d’exposition dédié aux enfants à la Philharmonie. Ce lieu d’exploration du son et de la musique, qui a nécessité plus de 200 intervenants pour sa conception, vient d’être dévoilé.

La Philharmonie de Paris au logo si engageant, dessiné par l’agence BETC, vient d’ouvrir un espace réservé à l’éveil musical des enfants. Ce projet, en gestation depuis l’ouverture de la Philharmonie de Paris en 1995, a pour ambition de mettre « l’innovation technologique au service d’une éducation musicale d’un genre nouveau, affranchie d’une relation exclusive aux écrans » comme l’affirme Laurent Bayle, le Directeur général de la Philharmonie de Paris et Président de la Philharmonie des enfants.
Cette institution publique bénéficie d’une longue expérience en matière de pédagogie musicale et la place prépondérante du numérique à la Philharmonie était un atout supplémentaire pour initier un tel projet. Manquait l’espace dans ce gigantesque bâtiment signé Jean Nouvel. Thibaud de Camas, Directeur général adjoint, spécialiste dans l’offre des ateliers éducatifs, a eu la bonne idée de dégager un plateau de 1000m2 resté vacant pour imaginer un nouvel espace où les enfants de 4 à 10 ans pourraient s’initier seul à toutes les cultures musicales dans un univers poétique. Sous l’égide de Mathilde-Michel Lambert, l’actuelle directrice, les équipes se sont fédérées – artistes, musiciens, créateurs…- pour aboutir à un parcours d’une trentaine d’installations originales mises en espace par Constance Guisset. Ce projet ambitieux a pu voir le jour grâce au soutien du Ministère de la Culture, de Ville de Paris, de Région Ile de France, et de nombreux partenaires, parmi lesquels on reconnaîtra les revêtements de Tarkett.

La Philharmonie à hauteur d’enfants
L’aventure de la découverte des sons et de la musique est accessible à tous dans cet univers où chacun peut déambuler en capitalisant sur la sagacité et la capacité intuitive des enfants à s’approprier l’espace. Une mappemonde-cabane réalisée en collaboration avec l’artiste Brecht Evens permet de découvrir les expressions vocales du monde entier avec une localisation lumineuse au moment où les sons sont émis. Pierrick Sorin, BabX, Kaori Ito, Wladimir Anselme, Emmanuelle de Héricourt, Florent et Romain Bodart, Dom La Nena, Davide Sztanke… offrent chacun à leur manière un appel vers l’imaginaire. Sans aucun besoin de connaissance musicale préalable, tel que solfège ou rythmique, les enfants sont invités à « trouver leur place dans la beauté du monde ». La salle « Plein les oreilles » propose une appréhension organique du discours musical dans sa durée.
Ce processus créatif, lancé en 2018 suite à la victoire de l’équipe de Constance Guisset, a mis trois ans à se mettre en place. Un temps record quand on sait qu’il a fallu coordonner les efforts de 300 personnes pour aboutir à ce résultat exceptionnel où le choix du low-tech a été essentiel. L’installation Maestra, maestro ! qui aurait pu placer les enfants dans un jeu video a choisi de les installer eu sein d’un orchestre de son et de lumière. Ils s’y sentent chez eux.

Du 5 au 7 octobre, Workspace Expo se tiendra à la Porte de Versailles. Entre solutions proposées par les 275 marques exposantes et un programme de conférences pointues, le salon annuel du mobilier et de l’aménagement d’espace de travail place la question « facteur humain » au centre de cette édition 2021. Intramuros est partenaire de l’événement.
Le télétravail a-t-il changé la donne durablement ? Depuis quelque temps, les annonces se multiplient : certains groupes confirment une mise en place d’un télétravail « total » (à raison de deux à trois jours de présentiel par mois, cf Le Monde du 28 septembre) et réorganisent leurs sièges, des hôtels expérimentent la reconfiguration de chambres et suites en bureaux temporaires (cf Intramurosn°209 « Bureaux et hôtels : convergences post-covid »), les salariés sont de plus en plus nombreux à demander des raisons motivées de se rendre sur un lieu de travail, au regard de ce qu’ils peuvent exercer depuis leur domicile. Ils sollicitent moins de déplacements inutiles, plus d’efficacité et de confort psychologique, et sont désireux d’un meilleur accueil au bureau dans des espaces pensés pour encourager le lien, l’intelligence collective et la créativité. Partant de ces constats, le salon WorkSpace Expo a dégagé 7 tendances fortes des mutations de l’espace de travail, qui participent de ce confort essentiel au travail (cf Intramuros n°209 « le confort et la santé au travail »).
Les 7 tendances fortes présentées à Workspace Expo
1. Mieux s’entendre / des bruits atténués :
Le bruit et nuisances sonores sont la cause de fatigue et de stress, impactant la qualité de vie. Il est donc important d’aménager les espaces pour pouvoir s’entendre et se concentrer. De nombreuses solutions existent pour réduire les nuisances comme des cabines, mobilier avec cloisons, plafonniers, revêtements muraux, écouteurs et luminaires…
2. Mieux respirer / un air plus sain :
Les Français passent 7 à 8h par jour au bureau, l’air est un enjeu de santé publique, car celui-ci est pollué en raison notamment des produits de déco, des matériaux composant le mobilier, de l’air conditionné, machines…des solutions existent : des appareils d’analyse qui permettent de mesurer en continu le taux polluant.
3. Mieux voir / un éclairage adapté :
70% des bureaux ne disposent pas d’un éclairage permettant d’atteindre les 500 lux préconisés. La lumière joue un rôle essentiel dans notre équilibre. Des solutions existent : éclairage artificiel, variateurs d’intensité et de tonalité…
4. Mieux configurer / une technologie bienveillante :
Des solutions aux besoins des usagers pour répondre aux besoins et attentes des salariés.
5. Mieux innover / des espaces ludiques :
Favoriser la déconnexion et l’échange, le mobilier coloré, récréatif, des balançoires, des poufs géants, des tableaux écritoires…pour favoriser la créativité et l’expression individuelle.
6. Mieux s’adapter / un mobilier évolutif :
A l’ère du flex office, l’espace de travail doit se reconfigurer et se transformer vite. Il doit être léger, modulable, à roulettes…
7. Mieux s’évader / ré-humaniser :
Tout un espace dédié pour remettre au centre le bien-être émotionnel et ré-humaniser les échanges vs la surinformation et les RS.

2. Erard Pro, Kross © Erard Pro.
3. Arrow Group, Alto © Arrow Group.
4. Cider, Flexcab © Cider.
5. Eol, Oscar © Eol.
6. Cider, Layout © Cider.
7. Bralco, Polare © Bralco.
8. Kettal, Phone Booth Single © Kettal.
Cette nouvelle édition 2021 de Workspace Expo se mobilise plus que jamais pour aider les professionnels à appréhender ces “nouveaux bureaux”. Véritable tremplin d’aide à la réflexion pour les professionnels confrontés à ces nouveaux enjeux, il leur donnera l’opportunité de rencontrer des experts et découvrir des solutions concrètes présentées sur les stands et de partager des réflexions et engagements au cours d’ateliers et de conférences (programme complet ici).
À noter, le mardi 5 octobre sera dévoilé le palmarès des Trophées de l’Innovation 2021.
WORKSPACE EXPO, du 5 au 7 octobre, Paris Porte de Versailles, Hall 7.2


Lily Alcaraz et Léa Berlier, lauréates Grands Prix de la Création, Métiers d'art. " Levant "© Damien Arlettaz
Les Grands Prix de la création 2021 de la ville de Paris ont été remis le 14 septembre 2021 dans les salons majestueux de la Mairie de Paris. Sur la scène, se sont succédés, émus, les lauréats après un discours bienveillant de Olivia Polski, l’adjointe à la Maire de Paris, en charge du commerce, de l’artisanat, des professions libérales et des métiers d’art et mode.
Trois personnalités ont été invitées à présider les jurys : Laura Gonzalez pour les métiers d’art, Amélie Pichard pour la mode et Sam Baron pour le design.
Catégorie Design, le Talent Emergent a été remis à Studio Samuel Tomatis pour son travail sur le recyclage des algues en bio-matériaux. Le Grand Prix a été remis à Studio Lacoua, où Gregory Lacoua s’exprime depuis plus de dix ans sur le sens de l’objet. Son fauteuil réalisé avec Souchet Inspired Woodwork est un hommage aux savoir-faire dans le mobilier et son distributeur à savon apposé sur les fontaines des jardins publics parisiens imaginé avec le groupe Clef, s’est mis au service d’un futur désirable, raisonné et réversible.
Catégorie mode, ont été récompensés Maitrepierre en Talent Emergent, et JN.MellorClub en Grand Prix/Accessoires.
Catégorie Métiers d’Art, c’est la jeune Lucie Touré qui a reçu le Talent Emergent et Lily Alcazar et Léa Berlier, le Grand Prix.
Designer matière diplômé de LISAA Paris et de l’ENSCI-Les Ateliers, finaliste des Audi Talents Awards et lauréat de la bourse Agora du design, présidée par Erwan Bouroullec en 2017, Samuel Tomatis entre en résidence aux Ateliers de Paris en 2019. Le fil conducteur de ce parcours exemplaire ? Les algues qu’il transforme en matériaux multiples, fins et souples, solides et rigides, 100 % naturels, sans colle ni additif.

« J’ai pris conscience des dégâts que pouvaient engendrer les marées vertes en me promenant sur les plages bretonnes. Je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire en les envisageant non pas comme des déchets mais bien comme un incroyable gisement de matières premières. Cela a guidé tout mon travail étudiant et c’est le coeur de mon métier aujourd’hui » explique Samuel qui est à la fois designer industriel et chercheur en bio matériaux.
Il tisse des liens étroits entre la création et la science. « Je travaille dans des laboratoires mais aussi, pour la mise en forme, de prototypes, avec des artisans », précise-t-il. Ses « découvertes » peuvent être utilisées pour faire du mobilier, des objets destinés à l’espace domestique, des contenants alimentaires, des packagings, des outils pour l’horticulture, des tissages pour le secteur textile, des émaux pour la céramique, des briques pour la construction ou encore des vanneries… Les débouchés sont énormes ! Et c’est pourquoi Samuel envisage de s’associer avec un profil plus juridique afin de pouvoir proposer ses applications à des industriels.



Des questions cependant l’obsèdent.
Qu’est ce qui guide le processus créatif ? Qu’est ce qui rassemble les designers et les rend aussi différents ? Pour essayer d’y répondre, il démissionne et intègre l’ENSCI-Les Ateliers. Diplômé en 2008, il occupe pendant quelques temps, une fonction charnière entre la direction artistique et les entreprises industrielles pour des projets signés Patrick Jouin ou Jean-Marie Massaud. Son studio voit le jour en 2010. Il peut enfin s’exprimer pleinement notamment lors de l’aménagement d’une chapelle dans
le 16e arrondissement de Paris. Une expérience singulière qui lui permet
de se glisser dans un lieu avec une histoire, lui qui est sensible à la notion de patrimoine et d’héritage. Une particularité que l’on retrouve aussi dans son Tabouret… Tapis édité par Ligne Roset : une création qui interroge sur le sens de l’objet, l’étymologie du mot, son histoire. Il a également présenté au jury son travail avec Souchet Inspired Woodwork pour qui il a conçu un fauteuil, hommage à son savoir-faire dans le mobilier.
Il mise aussi sur l’énergie collective avec notamment le distributeur de savon public apposé sur les fontaines des jardins publics parisiens imaginé avec le groupe Clef. Un objet réversible qui illustre l’idée d’un design pour tous et qui est le parfait symbole de la réflexion engagée de Grégory qui se met au service d’un futur désirable et raisonné.



La 14e édition d’ARCHITECT@WORK PARIS se tiendra au PARIS EVENT CENTER les jeudi 23 & vendredi 24 septembre prochains.
À cette occasion, 250 industriels vous présenteront plus de 700 produits, tous présélectionnés par un comité technique. Le thème de cette édition est « BIO-LOGIQUES ».

La manifestation sera illustrée par une magnifique exposition matériaux du Centre Innovathèque, la présentation de solutions techniques sur l’accessibilité par Senses-room, et un programme de conférences avec, entre autres, comme intervenants, les architectes :
- Dominique Jakob (Jakob+MacFarlan)
- Duncan Lewis (Scape Architecture)
- Manal Rachdi (OXO architectes)
- Brice Chapon (Parc architectes)
- Marc Iseppi (Atelier Novembre)
À découvrir également pendant l’événement, deux expositions photographiques :
- Regard sur 10 ans d’architecture par le studio Erick Saillet
- Regard des étudiants des Écoles nationales supérieures d’architecture sur le territoire essonnien


Ne manquez pas ce rendez-vous annuel avec l’innovation. Un accueil privilégié vous y est réservé.
Préenregistrement obligatoire
Code d’invitation Intramuros : P723000
Organisation selon les nouvelles normes sanitaires.
Plus d’infos via www.architectatwork.fr

Envie de prendre le large sur son balcon ou de profiter du grand air en montagne ? Voici une sélection de la rédaction pour profiter de l’extérieur.
Bivouac aérien

© Samaya
Ultra légères et conçues par des passionnées du grand air les nouvelles tentes de chez Samaya placent la barre haut en termes d’innovation et de performance. Dessinée pour accueillir deux personnes, la Samaya 2.0 est compacte et ne pèse que 1280g. Son sol en Dynema® et sa membrane Nanovent offrent une véritable imperméabilité. Traitée en rose, cette tente sort résolument du lot !
SAMAYA2.5, 1150€
Hommage à Memphis

A mi-chemin entre le style riviera des années 60 et le mouvement Memphis, le fauteuil Para d’Axel Chay, en toile rayée et structure tubulaire en acier thermolaqué, est une pièce ludique. Son designer, en quête d’abstraction géométrique, cherche à immerger la personne qui s’assied, pour plus de sérénité.
Fauteuil Para, 1800€
Champignon lumineux

© Lampe à poser TASK
Task, comme son nom l’indique en anglais (tâche en français), est polyvalente. Cette baladeuse propose trois intensités lumineuses différentes et est rechargeable sur port USB. Conçue par le collectif du Studio Faro lab, la lampe se pose au sol ou sur une table.
Baladeuse TASK, en aluminium laqué et poignée en cuir, 169€.
OVNI de cuisson

Simon-Simone - barbecue Lulu © Aude Lemaitre
Lulu est un barbecue planche made in France qui fonctionne au charbon. Livré avec 1 kit à pizza et des ustensiles de cuisson, on peut l’utiliser pour griller les aliments mais aussi comme four d’extérieur grâce à son dôme de cuisson. Inutile de le rentrer après la belle saison puisque cet OVNI de 45kg est inoxydable.
Barbecue Lulu, existe en 8 coloris, en fonte d’aluminium recyclable, 60cm x 60cm x 95cm, 1290€.
Cristalline attitude

Utilisant la photolyse du chlore par UV-A, ce purificateur d’eau élimine, le chlore, ses dérivés et les bactéries en 15 mn. Il suffit de le brancher et d’insérer la gourde en verre remplie. Il fonctionne sans filtre ni entretien et permet une rotation de bouteille durant la journée.
La Vie Bio, purificateur et 6 bouteilles, 259€.

Repensée par le studio 5.5, la libraire des expositions fait peau neuve. Tout en respectant les codes de l’architecture particulière du Centre Pompidou.

© 2021 Librairie Centre Pompidou - Design par le studio 5.5
Parcours fluide et flexibilité
Accéder à la librairie et des expositions située au 6ème et dernier étage du Centre Pompidou, par la chenille récemment rénovée, permet de découvrir graduellement la vue remarquable sur les toits parisiens. Ce parcours, qui dessert aussi les accès aux collections permanentes, à la bibliothèque, participe largement au succès et à l’engouement de la visite de ce lieu culturel emblématique. La Rmn-Grand-Palais, nouveau concessionnaire, et le studio collectif 5.5 ont œuvré de concert afin de réaménager la librairie des expositions dans la continuité du bâtiment iconique de Renzo Piano, inauguré en 1977.
« Le projet a muri pendant la période du confinement. En trois semaines de conception et trois mois de travaux, on a défini une identité à la fois souple et ancrée dans l’architecture du Centre Pompidou » explique Anthony Lebossé, chef de projet. Attachés à l’institution, -certaines de leurs pièces appartiennent désormais aux collections permanentes du musée -, les 5.5 jouent collectif, assumant non seulement leur affinité pour les ready-made de Marcel Duchamp mais aussi leur décryptage méthodique du cahier des charges. Ils ont ré-ouvert l’accès aux terrasses en supprimant les rideaux, libéré l’espace et gagné de la fluidité dans une configuration nouvelle imposée par les entrées des deux expositions en cours.

© 2021 Librairie Centre Pompidou - Design par le studio 5.5
Chariots mobiles et multifonctions
À l’écoute des habitudes de travail de l’équipe de vente, le collectif a misé sur la librairie en tant que lieu de vie fonctionnel, pouvant accueillir jusqu’à 200 visiteurs. « Il ne s’agissait pas pour nous d’arriver en conquérant, et de faire une autre architecture dans une architecture » La modularité s’est imposée très vite ; selon les expositions, on change le contenu, les ouvrages d’actualité, thématiques, produits dérivés et carterie… En découle le chariot, élément de base de l’espace modulable imaginé sur le modèle de ceux utilisés pour le transport des œuvres. Éco-conçu, léger, fabriqué dans un même panneau évitant ainsi les pertes, il est équipé d’étagères, de présentoirs interchangeables, le tout monté sur roulettes industrielles capables de supporter la demi tonne de livres !
À retenir aussi l’idée astucieuse de l’accrochage des affiches que l’on peut changer suivant les expos, au dos des chariots, elles sont montées sur des magnets. De même, l’éclairage va à l’essentiel. « On a décidé de ne pas surcharger l’espace avec des lampes additionnelles superflues, à part quelques spots ponctuels au plafond ». La lumière naturelle et ambiante suffit tant les codes couleur du Centre Pompidou, -bleu jaune vert-, associés aux fonctions, y sont présents. Le gris clair de base apporte l’unité à l’ensemble et une mise en valeur des ouvrages.

© 2021 Librairie Centre Pompidou - Design par le studio 5.5
La possibilité de réaménagement de l’espace est inhérente au projet, compte tenu des futurs travaux annoncés. Après la première tranche portant sur les escalators, et les panneaux vitrés de la chenille, le Centre Pompidou fermera fin 2023 jusqu’en 2027, pour un chantier colossal de rénovation, de désamiantage et mise aux normes de sécurité, d’accessibilité, ainsi que la mise en place d’un plan d’économie d’énergie. La conception légère et évolutive de la librairie des expositions va ce sens ; tout en étant facilement démontable, elle sera réinstallée à l’identique dans ses fonctions pour que ce nouvel espace soit durable.

Le Mobilier national invite à la Villa Savoye et à la Maison de fer pour deux expositions exceptionnelles sur les sièges modernes et le design de métal.
Jusqu’au 26 septembre 2021, les deux sites historiques de Poissy dans les Yvelines ouvrent leurs portes pour exposer les créations de l’ARC, l’atelier de recherche et de création du Mobilier national.
La Villa Savoye, monument emblématique de Le Corbusier qui fête ses 90 ans, expose les pièces originales ou rééditées qui font la démonstration de ses recherches sur le métal tubulaire depuis les assises basses des années 1960 jusqu’aux fauteuils en fibre de lin ou fibre de carbone créées dans les années 2010. Commandée par Pierre et Eugénie Savoye en 1928 afin d’en faire une maison de week-end, elle rassemble les cinq points de l’architecture nouvelle formulée en 1927: pilotis, toit-jardin, plan libre, façade libre et fenêtre en bandeau. Cette « machine à habiter » continue à avoir une influence considérable dans l’Histoire de l’architecture.


– Grand salon de la villa Savoye © FLC (Fondation Le Corbusier)
– ADAGP © Thibault Chapotot

Binfaré, 2007 ; fauteuil escargot © Lionel Morgaine, 1968 © Mobilier
national - ARC – Grand salon de la villa Savoye © FLC (Fondation
Le Corbusier)– ADAGP © Thibault Chapotot
La Maison de Fer quant à elle accueille une dizaine de pièces de Pierre Paulin, Olivier Védrine, Jean Nouvel, Martin Szekely, Roger Legrand, Ronan Bouroullec, Salomé de Fontanieu ou Frédéric Ruyant qui font écho à la structure en métal de ce bâtiment. Structures et tôles embouties brevetées par l’ingénieur belge Joseph Danly témoignent de l’époque industrielle de la fin du 19e siècle et du début du 20e siècle où ces constructions étaient synonymes d’innovation, de modernité et de confort. Elles font partie du parcours de la Paris Design Week 2021.


Frydman, 2011 ; éléments de rangements © Frédéric Ruyant, 2004
© Mobilier national - ARC – Maison de Fer © Thibault Chapotot

Legrand, 1964 © Mobilier national - ARC – Maison de Fer © Thibault
Chapotot
Fauteuil LC1 Villa Church (2013), canapé deux places modèle LC2
(1985), fauteuil modèle LC2 (1982), table basse LC10 (2013),
fauteuil LC7 (1988) © Le Corbusier, Charlotte Perriand, Pierre
Jeanneret © Mobilier national - ARC – Grand salon de la villa Savoye
© FLC (Fondation Le Corbusier) – ADAGP © Thibault Chapotot
« Sièges modernes. Le Mobilier national invité à la villa Savoye. »
Jusqu’au 26 septembre 2021 – 82 rue de Villiers – Poissy
« Le design de métal. Le Mobilier national invité à la Maison de Fer »
Jusqu’au 26 septembre 2021 – 2 ter allée des Glaïeuls – Poissy

Après plusieurs mois de fermeture due à l’épidémie de Covid 19 et aux mesures de confinement, les showrooms SILVERA rouvrent avec une saison riche en nouveautés placées sous le signe de la fraicheur. Sont proposés en exclusivité : mobilier de jardin, salon d’été, fauteuils, tables, chaises, et accessoires d’extérieur. Ce nouvel arrivage outdoor vient accentuer ce que la pandémie a démontrée : en 2021, l’extérieur devient plus que jamais un espace de vie où confort et design prennent toute leur mesure.
Des showrooms uniques, à Paris et ailleurs
Situés à Saint-Germain des Prés, Kléber, au Faubourg Saint-Honoré ou encore à Bastille, les showrooms Silvera sont avant tout des lieux d’exposition où se regroupent les marques incontournables en matière de design. Le distributeur continue de développer son réseau, dans la capitale mais pas seulement puisqu’il est également installé à Marseille, Lyon et Londres. On compte aujourd’hui une dizaine de showrooms parisiens, avec une nouvelle adresse prestigieuse qui a ouvert ses portes rue du Bac, en septembre 2016.
Le lieu, géré par Brigitte Silvera et Erwann Renaut a été entièrement rénové, il accueille sur trois niveaux l’excellence du design.
Le parti pris adopté est de donner une impression de grandeur avec la suppression de cloisons intérieures et le choix de matériaux contemporains comme le verre et le béton, transparence et luminosité sont les éléments principaux qui caractérisent ce nouveau showroom, offrant un magnifique écrin plus vaste aux collections. On y trouve une sélection de marques haut de gamme, raffinées et modernes qui touchent tous les univers de la maison, telles que Baxter, Classicon, Coedition, De Padova, Fritz Hansen, Living Divani, MDF Italia, Minotti, Porro, ou encore Knoll… Et aussi un grand choix d’objets décoratifs et de luminaires comme Editions, Flos, Hay, Moooi, Seletti ou encore Vitra.
Chaque showroom SILVERA est unique, tant dans la singularité de sa scénographie que dans le choix des collections.

SILVERA Saint-Germain : un univers à part
Ce nouvel espace de 55m2 a été imaginé différemment d’un showroom SILVERA traditionnel. L’exploitation de ce lieu atypique a fait l’objet d’une réflexion ciblée, menée en collaboration avec l’architecte Frédéric Turpin, de l’agence Facto : « La visibilité depuis le boulevard Saint-Germain imposait à ce lieu d’être plus qu’un showroom, celui-ci devait être une vitrine événementielle, un signal, un appel, une communication permanente en volume ».

Imaginée comme une réelle vitrine évènementielle, ce showroom se veut être un véritable lieu de réception. Il fait l’objet d’une programmation, ce qui permettra aux marques partenaires de mettre en avant leurs univers en plein cœur du quartier Saint-Germain. 3 à 4 expositions seront mises en lumière chaque année afin d’imprégner au fil des saisons et des expositions une nouvelle ambiance toujours plus surprenante. La marque italienne Gallotti&Radice a eu la chance d’inaugurer ce tout nouveau concept pour laisser place en ce moment à l’exposition Living-Divani, mise à l’honneur jusque juillet 2021.

Pour retrouver l’exposition, cliquez ici
SILVERA voit (plus) grand avec le Showroom du Faubourg Saint-Honoré
Idéalement situé entre la place des Ternes et la Salle Pleyel, ce nouvel écrin propose une offre plus large dans un espace de 1.000m², réparti sur 3 niveaux.
Ce nouveau showroom met en place un parcours d’ambiances scénographiées autour des plus belles maisons d’édition : Flexform,Cassina,B&B Italia,Vitra,Fritz Hansen,Hay,MDF Italia,Moroso,Porro,Zanotta et bien d’autres.
Chaque étage propose des scénographies et des sélections de produits différentes qui permettent de se projeter plus facilement dans les différentes pièces de la maison. Fort de son concept global, SILVERA Faubourg Saint-Honoré offre un espace projet, une sélection d’objets, ainsi qu’un lieu de rencontre convivial où peuvent s’échanger idées et projets autour d’un café.
Retrouvez une sélection de produits exposés dans le showroom SILVERA St-Honoré sur SILVERA/eshop ainsi que la collection flexform exposée en ce moment au showroom.

SILVERA Bastille : Les incontournables du design
Réaménagé par l’architecte Christophe Pillet en 2005, SILVERA Bastille s’étend sur un espace de 800m2 répartis sur quatre niveaux, par sa superficie le showroom propose un large choix de pièces emblématiques accompagnées également des classiques du design. SILVERA exprime les lignes fortes du concept : le choix d’un design pointu et innovant.
A l’occasion de l’ouverture de la Bourse de Commerce, le showroom de Bastille a tenu à rendre hommage aux designers français Ronan et Erwan Bouroullec, ainsi qu’à leurs créations en collaboration avec les éditeurs de mobilier Artek et Vitra.
« La nouvelle Bourse de Commerce est un jeu de contrastes, de sauts entre les époques ou entre les éléments les plus établis. Il était essentiel de ne pas décorer ces espaces, ni de perturber cette union de contrastes, mais seulement de les accompagner. »


Ce lieu devenu stratégique, en ce qu’il incarne l’un des nouveaux musées phares de la capitale, tend à devenir le lieu de rendez-vous culturel incontournable.
Ainsi, pendant 10 semaines, SILVERA expose des modèles tels que la Rope Chair, la table Kaari et les crochets muraux Tuplas édités par Artek, mais également, les vases Découpages imaginés l’année passée, par les frères designers, pour Vitra.

La Bibliothèque nationale de France et le Mobilier national viennent d’annoncer un partenariat autour de la conception d’une nouvelle chaise de lecture. L’assise sera dessinée par le designer Patrick Jouin et prototypée au sein de l’Atelier de recherche et de création du Mobilier national. Elle sera installée autour des tables historiques « Recoura ». Un appel d’offres est lancé pour trouver un éditeur.
C’est un partenariat inédit : le Mobilier national collabore avec la BNF pour la conception d’une assise, accompagné par Patrick Jouin pour le design du produit. Défi de taille, puisque cette chaise de lecture a vocation à devenir emblématique de la salle Ovale du Quadrilatère Richelieu, « berceau historique de la BNF ».
En effet, le Quadrilatère Richelieu fait l’objet d’un projet de rénovation global depuis juin 2011. Ce dernier, piloté par l’agence Gaudin Architectes, vise notamment à « créer un campus d’histoire de l’art ouvert sur la ville avec la BnF, l’INHA et l’École nationale des Chartes ».
Pour la réalisation de cette assise, Patrick Jouin travaille de concert avec l’Atelier de recherche et de création du Mobilier national, qui a été fondé par l’ancien ministre André Malraux en 1964, afin de « promouvoir la création et le design contemporain en France ». L’ARC a pour vocation de soutenir la création contemporaine de mobilier, dans le cadre de commandes publiques. Cet atelier composé de douze techniciens conçoit en collaboration avec de grandes figures du design des assises, meubles et luminaires destinés à l’aménagement des institutions publiques, ministères ou ambassades. Il a réalisé plus de six cent pièces, faisant appel à des techniques traditionnelles ou à de nouveaux procédés de fabrication, intégrant l’usage de machines à commandes numériques.
Et les premiers prototypes qu’a pu voir il y a quelques temps la rédaction d’Intramuros montre encore une fois un travail incroyable d’ébénisterie, notamment pour assurer une finesse des jonctions, tout en répondant aux contraintes d’une assise destinée à un usage intensif.
À noter, dans le cadre du partenariat BNF et Mobilier national, un appel d’offres est lancé pour trouver un éditeur « qui sera chargé d’une part, de fabriquer les exemplaires de la chaise pour la salle et d’autre part, de commercialiser la chaise à destination du public ».



Spécialisée dans la production de systèmes et d’éléments d’ameublement innovants, esthétiques et fonctionnels, pour le bureau mais aussi pour la vie quotidienne, la société italienne MARA propose plusieurs collections de tables, chaises et tabourets, que l’on peut découvrir en ligne, mais aussi mises en scène dans le nouveau showroom d’entreprise.
Fondée en 1960, la société italienne Mara produit des meubles (tables, tables réglables, chaises, tabourets, rangements et accessoires), pour le bureau mais aussi la vie de tous les jours, dont la grande spécificité est le haut degré d’innovation technologique intégré. Outre l’utilisation de matières première de qualité et le grand respect de l’environnement de ses produits, Mara a fait de la recherche de solutions intelligentes, flexibles et fonctionnelles, sa marque de fabrique.
Ses collections se caractérisent par des systèmes très fonctionnels et ergonomiques, offrant une grand souplesse et adaptabilité dans leur usage au quotidien.

La collection Follow permet ainsi un ajustement en hauteur de ses tables grâce à un système de réglage mécanique original par contrepoids. Le système de rabattement du plateau par une commande simple, de la série Follow Tilting par exemple, permet à une seule personne de manipuler et déplacer une table.
Le système de fermeture breveté Libro, que l’on retrouve notamment dans la série Argo Libro, permet quant à lui un pliage de tables idéal pour le rangement (sur 40 cm de surface !) et un encombrement minimal.
Esthétique et polyvalence
Le design et l’esthétique ne sont pas en reste, en combinant épure et essentialité des formes, comme dans la collection de chaises et tabourets de style « industriel » Simple, dont la finesse des lignes s’accorde à la polyvalence d’utilisation. Pas étonnant donc que nombre d’entreprises retiennent les produits Mara. Golden Goose a ainsi choisi les chaises Simple pour les grands espaces de réunion de son nouveau siège à Milan. Le centre de congrès Eur de Rome a récemment opté pour les chaises de la collection Gate. Un choix stratégique puisque ces locaux accueillent le plus grand centre de vaccination contre le COVID en Italie. Côté tables, les collections Follow ont investi le siège de l’organisation internationale Hivos à La Haye ou les nouveaux bureaux de Cushman & Wakefield à Varsovie.
Visitables en ligne sur le site de l’entreprise, toutes les collections bénéficient également d’un espace de présentation optimisé, à la fois scénographique et coloré, au sein du tout nouveau showroom Moving Colours. Propice au jeu visuel des configurations et des associations sans cesse repensées, ce nouveau lieu a été inauguré lors du soixantième anniversaire de Mara l’an passé, au cœur même du siège historique de Brescia. De quoi apprécier en même temps la qualité des matériaux et des finitions, et la façon harmonieuse de rythmer les environnements que ces collections habillent.

Nouvelles collections, extensions de gamme, nouvelles collaborations… repérage de la rédaction sur les dernières annonces.

Giro, par Vincent Van Duysen pour Kettal
Pour Kettal, Vincent Van Duysen revisite la corde pour la conception de Giro, en s’inspirant du modèle scandinave Orkney. Ici, la corde (en matière recyclée) est cousue pour construire la forme, dans un équilibre avec les éléments structurels en teck. La collection se compose pour le moment de fauteuils et tables basses.

Table NVL par Jean Nouvel Design, pour MDF Italia
La table NVL, telle une sculpture qui marque une forte présence dans l’espace, est la nouvelle création de Jean Nouvel Design pour MDF Italia. Un projet à l’esthétique équilibrée dans lequel la simplicité des formes dialogue harmonieusement avec la matière.

Flower par Alexander Girard pour Vitra
La table basse Flower est signée Alexander Girard, et est conçue à l’origine un usage intérieur. La table basse Flower est aujourd’hui fabriquée en acier avec des finitions époxy adaptée à un usage extérieur. Vitra complète ainsi sa collection outdoor.

L’association de Serge Ferrari et Cinna Outdoor
Cinna Outdoor s’associe à Serge Ferrari pour ajouter un nouveau revêtement à sa gamme pour l’extérieur. Ce revêtement Top, disponible en 5 coloris est une toile simili cuir tout terrain, ultra résistante, idéale pour le mobilier extérieur.

Le tabouret Allié par Luca Nichetto
Le tabouret Allié, dessiné par Luca Nichetto, qui est aussi le directeur artistique de La Manufacture, est à la fois un tabouret et une table d’appoint au caractère affirmé, qui s’utilise aussi bien en intérieur qu’en extérieur. La base et le dessus sont en mousse polyuréthane , et les poignées en métal.

Nouvelle déclinaison de Moon pour Living Divini
Lancée comme table de chevet en 2014 et devenue une présence indispensable de la marque, la collection Moon dessinée par Mist-o est reprise et étendue pour de nouvelles possibilités d’utilisation. Une forme pure en bois courbé, qui s’ouvre comme un coffre disponible en trois variantes ; Moon Satellite , un conteneur multifonctionnel sur roulettes, Full Moon un volume bas et large, avec une ouverture supérieure à charnière et Moon Eclipse un double volume qui combine un cylindre bas et large.