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Pour sa première édition, EspritContract se tiendra du 18 au 21 novembre au Parc des Expositions de la Porte de Versailles. Plus d’informations sur : https://www.espritmeuble.com/fr/secteur/contract
Cosentino est l’un des leaders des revêtements de surface, réputé pour sa recherche et développement de solutions innovantes, pour l’architecture et le design. Familial au départ, ce groupe est aujourd’hui mondial : il est présent dans 110 pays, 90 % de son chiffre d’affaires provient des marchés internationaux. Signe fort de son intérêt pour le secteur, il sera présent à la première édition d’EspritContract, du 18 au 21 novembre. Une occasion de faire le point avec Anthony Glories, directeur général France.
Vous participez à la première édition d’Esprit Contract, que représente ce secteur dans votre activité aujourd’hui ?
Nous devrions terminer cette année 2023 avec environ 11 % de nos ventes dédiées à ce marché, soit une croissance de plus de 30% sur ce segment.
Comment expliquez-vous cette croissance ?
Nous proposons un ensemble de produits et de solutions parfaitement adaptées aux besoins de ce segment de marché, que ce soit en Silestone, en Dekton, ou avec nos granits Sensa, notre gamme de lavabos et plans vasques, receveurs de douches, revêtements de mobilier pour l’intérieur et l’extérieur, comptoirs de bars, banques d’accueil, tables de restaurant, plans de travail de cuisines, sols et murs, jusqu’à l’habillage de la piscine. Une multitude d’applications pour un rendu aussi bien esthétique que robuste et durable.
Quelles évolutions du secteur avez-vous constatées ?
On peut dire qu’il existe une véritable demande tournée vers la durabilité des produits, pas seulement dans la recherche de matériaux recyclables comme cela était le cas il y a encore quelques années, mais aussi et surtout des produits qui s’inscrivent dans une vraie démarche RSE.
Comment justement Cosentino traduit un engagement écoresponsable ?
Nos labels et certifications (Cradle to Grave, Dekton Carbon Neutral, Greenguard, REACH, BREEAM, LEED), normes ISO (9001, 14001, 20400, 45001, 50001), ou autres fiches FDES sont la preuve écrite et certifiée de notre engagement dans cette démarche, et c’est ce que recherchent clairement nos interlocuteurs aujourd’hui. Ce sont de véritables atouts pour nos produits.
Quels sont les challenges à venir pour vous dans le secteur du contract ?
Nous allons continuer de concentrer nos efforts sur cette activité, renouveler en permanence nos gammes, rechercher et innover, réduire encore et toujours notre empreinte carbone, et ce afin d’accompagner nos partenaires et clients dans la réalisation de leurs projets. Nous prévoyons également d’étendre notre modèle de Cosentino City Center, nos showrooms présentant toutes les applications possibles avec nos produits, avec 2 City supplémentaires en France dans les 2 ans à venir.

Pour sa première édition, EspritContract se tiendra du 18 au 21 novembre au Parc des Expositions de la Porte de Versailles. Plus d’informations sur : https://www.espritmeuble.com/fr/secteur/contract
Architecte et designer, Chafik Gasmi a une expertise reconnue dans le retail et l’hôtellerie. Il observe aujourd’hui une porosité grandissante entre ces deux secteurs, qui donne des perspectives passionnantes à la mutation actuelle de l’hospitality. Un sujet qui sera au cœur des interrogations d’EspritContract, nouvelle section du salon EspritMeuble, qui se tiendra du 18 au 21 novembre à Paris. Pour Intramuros, Chafik Gasmi décrypte une nouvelle vision de l’hôtel, comme lieu d’expériences plurielles, prescripteur.
Architecture, design, retail, digital… depuis sa création, tu présentes avant tout ton agence comme un studio de création multidisciplinaire. Cette porosité des disciplines est-elle pour toi un reflet des transformations de la société, et de la façon dont ainsi évoluent les programmes des projets architecturaux aujourd’hui ?
Nous sommes profondément au cœur d’hybridations qui redéfinissent notre vie quotidienne, ne serait-ce que par l’observation de deux phénomènes, à la fois distincts et convergents. Le premier touche notre gestion du temps : nous ne séparons plus nos modes de vie en tranches différenciées, mais nous les combinons dans le même espace-temps. C’est, en partie, le résultat de la convergence des outils, aujourd’hui évidente : les objets sont devenus multiples, hybrides, multifonction. Nous gardons quasiment toute notre vie dans un smartphone, qui est la conjugaison de nos objets antérieurs tout en nourrissant plus de fonctions : agenda, appareil photo, GPS courrier… Et, au-delà, nos contacts et notre vie sociale.
Qu’est-ce que cette observation suggère au designer et architecte que tu es ?
Ce constat est justement challengeant pour nos professions : cette concentration des usages dans des objets a une influence sur la vie quotidienne, elle remet en question notre appréhension de l’espace, de nos espaces. Cela repose la question de nos maisons, de nos écoles, de nos lieux de travail, de nos lieux de transaction… Et ces multiples espaces possibles redéfinissent notre rapport au temps : par exemple si notre réfrigérateur commande le réassort de ce dont on a besoin, notre action s’apparente à un rôle de modération, et nous libère du temps. Et il s’agit d’inventer la façon d’occuper de manière qualitative cet espace temps qui s’ouvre à nous. Nous apprenons à naviguer au quotidien entre un monde purement digital – voire le metaverse –, et le monde réel. Aujourd’hui les nouvelles générations sont tendues entre ces deux espaces temps.

Comment cette évolution se traduit-elle dans les projets actuels de retail et d’hospitality ?
Ces transformations de nos rapports au temps et à l’espace bouleversent les codes du retail, en repositionnant le rapport aux clients sur l’expérience. Le confinement a accéléré cette prise de conscience, montrant de façon criante que, dans le monde de l’essentiel, nous avons oscillé entre le petit magasin de proximité ou Internet, où le retail fonctionnait très bien. La récente transformation du flagship de Dior avenue Montaigne témoigne ainsi des évolutions en cours : on est passé d’un lieu où l’on vend des produits d’exception d’une marque à un lieu où l’on vend des produits d’exception d’une marque dans un art de vivre nourri par la marque ! L’offre est élargie à des services qui tournent autour du produit. Pour pousser plus loin le trait, cet exemple illustre combien le retail est en train de se définir autour d’un retail de convenances, proposé par le digital, et un retail d’expérience, partagé avec des gens réels, dans un temps et un espace qui offrent une convergence des usages et des temporalités.
À l’image du smartphone qui a donc gagné la bataille de convergences des objets personnels, si on transpose à terme cette « bataille de convergences » et cette porosité des espaces-temps, dans un lieu physique, d’expériences, qui soit une destination possible 7 jours sur 7, un lieu de vie ouvert 24h sur 24… le lieu de la convergence est par essence l’hôtel : un hôtel augmenté, hybridé, à l’opposé d’un espace virtuel. Il offre une possibilité de temps séquencé dans un même lieu.
Autrement dit, l’hôtel serait l’espace retail de demain ?
L’hôtel va encapsuler cette convergence de nos usages quotidiens. Demain, ce sera un lieu pluriel de transactions. Au-delà du produit physique, on y achètera aussi un service, du temps qualitatif par une expérience culturelle, sociale. Cet espace-temps enrichira nos échanges avec une ou plusieurs communautés que l’on y croisera et qui correspondent à ce que nous sommes, à l’image de notre usage actuel des réseaux sociaux.
Nous rechercherons dans ces lieux une expérience plus large : je peux décider d’y «consommer » un seul sujet, mais je peux aussi aller au-delà, partir avec un objet qui rejoindra un cabinet de curiosités ou parce que j’aurais appris à l’utiliser de la meilleure manière. Parce que ce lieu sera par exemple pensé comme un curateur : quel meilleur endroit qu’un restaurant pour acheter un couteau qui coupe la viande ? c’est une une idée de venir dans un lieu de services, et de repartir avec un produit. Mais ce que je trouve particulièrement intéressant va bien au-delà des produits ou objets : comme nous vivons des histoires qui nous rassemblent, si j’adhère aux valeurs du lieu, je vais adhérer aux choses immatérielles qui vont les illustrer, les encapsuler, et notamment y rencontrer des semblables, et me trouver une communauté qui partagera les mêmes affinités. L’hôtel peut offrir toutes ces interactions humaines, ces expériences à vivre.

Du 30 septembre au 7 janvier, Némo, Biennale internationale des arts numériques d’Île-de-France, explore le thème des identités multiples à l’ère numérique. Au menu de ce programme dense et éclectique, 8 expositions, 24 spectacles et un week-end consacré au cinéaste Christopher Nolan.
Selon Gilles Alvarez, directeur artistique de Némo, « le numérique permet de multiplier les représentations de soi-même. La virtualité rend possible des expérimentations irréalisables dans la vraie vie, mais qui en retour peuvent avoir des conséquences “in real life“ pour le meilleur et parfois pour le pire(1) ». S’inspirant de la figure du double exploitée dans la littérature – de Rimbaud à Dostoïevski en passant par Edgar Poe –, à l’heure de la toute puissance d’Internet et de l’intelligence artificielle, il a concocté une programmation qui interroge les enjeux des technologies et des rapports entre humains, voire inter espèces. De la quête de visibilité à l’emprise, des univers parallèles aux chimères, un voyage aux frontières du réel mais bien enraciné dans notre présent. L’exposition « Je est un autre ? », au Centquatre, aborde ainsi les concepts de doubles, de mutants, d’avatars, d’identité factices, de technologies de l’ego, de « deepfakes »…

Comme dans les éditions précédentes, l’enjeu n’est pas d’apporter des réponses, mais bel et bien d’« être un support à la réflexion » pour le public. D’une installation du collectif Universal Everything, où des mannequins artificiels s’organisent une fashion week, à un troupeau de « moutons-téléphones » de Jean-Luc Cornec, qui interroge l’instinct grégaire d’Internet, le spectateur sillonnera entre une vingtaine d’œuvres, de la plus intimiste à la plus spectaculaire. Parmi elles, Heaven Gate, de Marco Brambilla, proposera une relecture détonante de toutes les étapes de la vie sur terre par le prisme hollywoodien ; le NeoConsortium imaginera la promotion de l’art sidéral ; Fabien Léaustic invitera les spectateurs à créer des chimères d’ADN ; quand Ismaël Joffroy Chandoutis s’intéressera à un individu (aujourd’hui en prison) aux 70 personnalités en ligne contradictoires et souvent toxiques… Pour sa part, Donatien Aubert apportera une vision historique et holistique du cheminement qui a mené l’homme à l’ère numérique.

Après « Blade Runner », en 2021, le nouveau symposium de Némo analysera la filmographie du maître du blockbuster expérimental Christopher Nolan, le week-end du 25 novembre. À partir des films « Memento », « The Dark Knight », « Inception », « Interstellar » ou encore « Oppenheimer », de nombreux sujets scientifiques, artistiques et philosophiques seront abordés. Par ailleurs, comme le précise Gilles Alvarez, « une des grandes richesses de Némo est de s’étendre sur tout le territoire de l’Île-de-France, dans des lieux très diversifiés ». En effet, jusqu’au 7 janvier, la programmation de la Biennale sera présente, entre autres, au Cube Garges à Garges-lès-Gonesse, à la Philharmonie de Paris, à la Maison du Danemark, à la MAC de Créteil, au Générateur à Gentilly, au Centre des arts d’Enghien-les-Bains…

Depuis quelques années, c’est une évidence pour le secteur de l’aménagement : le Portugal s’affirme comme un acteur sur lequel compter. Outre l’implication de plus en plus forte de designers dans les entreprises pour valoriser des savoir-faire artisanaux et des outils industriels existants, les acteurs du secteur développent avec dynamisme de nouveaux marchés, dont le contract, assurant aussi bien une offre en grande production que des réalisations sur-mesure. Et le secteur du haut de gamme est de plus en plus visé.
À Maison & Objet, après une belle présence en janvier dernier pour le mobilier, ils étaient une trentaine d’exposants à présenter des marques portugaises à cette édition de septembre. Mobilier, art de la table, accessoires déco, luminaire, literie… la présence portugaise dans l’univers de la maison couvre l’ensemble des catégories. Les savoir-faire sont reconnus, aussi bien dans la céramique, l’ébénisterie, la métallurgie, le textile, et nombre d’acteurs français font appel à des partenaires portugais pour fabriquer leurs propres collections.
C’est d’ailleurs ce qui ressortait des échanges lors de la Portugal Home Week en juin dernier à Porto, un événement dont on prédit la montée en puissance, au regard de la qualité internationale du visitorat : architectes de grands groupes, décorateurs, prescripteurs en tous genres d’Europe et d’Amérique du Nord, prenaient le temps d’échanger sur chaque stand, dans ce salon à taille humaine, à l’affût d’outils industriels et artisanaux à même de s’adapter à leurs projets pour développer un marché dit « bespoke ». Parallèlement, un cycle de conférences prospectives partageait expériences et points de vue sur l’habitat de demain.
À la rencontre des prescripteurs
Si on a retrouvé cette année, sur ces dernières éditions de Maison &Objet, des acteurs forts (voire séculaires pour certains) comme Herdmar (art de la table), Colunex (literie), Barro (céramique), Laskasas (mobilier) ou Wewood, pour donner un aperçu éclectique, voire des jeunes designers à l’image du studio HATT, la plupart étaient bien évidemment présents au rendez-vous de Porto. D’ailleurs, à la Portugal Home Week, il était vraiment intéressant de noter comment chacun communiquait sur son expertise.


À titre d’exemple, Laskasas n’a pas hésité à produire une superbe brochure, où la marque met en scène ses propres collections dans des maisons iconiques d’architectes et de designers. Personnalisant ainsi son rapport avec les prescripteurs dans l’aménagement intérieur, elle se positionne ainsi directement sur un secteur haut de gamme, qu’elle est à même de revendiquer aisément en souplesse de production. Dans un autre registre, à Porto également, Claraval présentait des vases en céramique, alliant savoir-faire traditionnel et technologie 3D avancée, des collections dont l’esthétique épouse la transcription formelle d’une voix ou d’un chant. Là aussi, au-delà de ces créations sublimes en petite série, on imagine très bien le potentiel de personnalisation d’un tel process pour des projets d’exception.

On l’aura compris, les acteurs Portugais sont indéniablement proactifs : que ce soit pour ouvrir leurs productions à l’export – compétitives dans tant dans la qualité, la quantité et les délais — ou pour cibler des projets sur mesure, ils saisissent habilement cette tendance actuelle à repenser les circuits de production dans une forme de proximité. Et à se projeter « next step », en se positionnant d’ores et déjà sur des secteurs en cours de défrichage. Ainsi, à la Paris Design Week, au cœur de la Factory (programmation dédiée à la jeune création, le tout jeune collectif GirGir revendiquait de travailler uniquement à partir de recyclage, réemploi de déchets industriels, en présentant pour cette fois des premiers prototypes conçus à partir de chutes de marbre, mais affichant une détermination à travailler avec d’autres ressources.

Interactions physiques à travers le temps et l’espace, détournement du machine learning célébrant les circuits courts ou orchestration lumineuse de catastrophes climatiques répétées : le design emploie sens critique et lignes formelles pour guider la matérialité de l’exposition centrale du très numérique festival Scopitone.
En s’intéressant aux nouveaux rapports entre voyage et mobilité permis par les outils numériques et leur interprétation artistique nomade, l’exposition centrale du festival nantais Scopitone ouvre un large champ esthétique dans lequel le design trouve une place presque rassurante. Au milieu des paysages abstraits numériques – comme ces impressionnantes impressions digitales de souches d’arbres enchevêtrées, traduisant dans les Artefacts de Paul Duncombe le lointain écho d’une chute météorite gravée dans le sol du grand nord québécois – ou des scénographies art/science ouvertes sur les mises en son d’aurores boréales ou les mutations d’espaces vivantes imaginaires, des objets et installations plus formels témoignent d’une matérialité palpable, du moins en apparence.

Reproduisant les mouvements de la mer à partir des données récupérées en temps réel par une bouée connectée partie à la dérive depuis douze ans, la pièce Tele-Present Water de David Bowen instaure un étrange rapport d’interaction entre les mouvements gracieux et hypnotiques d’une grille métallique articulée et un phénomène d’absence, de disparition auquel la technologie vient en quelque sorte palier en faisant fi des notions de distance. Un design immatériel presque puisque sans contact physique qui fait écho au design intemporel de Stéphanie Roland dans la pièce Science-Fiction Postcards voisine. Ici, un mur-présentoir accueille des dizaines de petites cartes postales monochromes noires. Une fois présentées devant un appareil chauffant, celles-ci laissent apparaître au recto des rémanences de territoires insulaires isolés tandis que le verso en indique la localisation lointaine et la fin programmée du fait du réchauffement climatique. Humour…noir, bien sûr, où l’objet prend vie au fur et à mesure que sa temporalité se dilate.

Mimer l’intelligence artificielle peut faire rayonner le design critique
Dans ce design d’objet curieux, la palme du dispositif revient au cabinet de curiosités inspiré des modes de calcul de l’intelligence artificielle du Of Machines Learning To See Lemon d’Alistair McClymont et John Fass. En mimant les principes de la technologie du machine learning, les deux créateurs s’amusent à interpréter manuellement la façon dont une IA aurait pu classifier et répartir dans un espace physique donné, se présentant ici sous forme de rayonnage à casiers géant, les objets se rapprochant – ou à l’inverse s’éloignant – d’un simple citron. Une démonstration de design plastique, qui se veut surtout éminemment critique puisque venant opposer aux circuits imprimés de la machine les circuits courts des produits ainsi présentés, tous récupérés in-situ.


Bien évidemment, la pièce la plus monumentale de l’exposition, l’installation lumineuse Cymopolée du studio Luminariste qui trône au milieu de l’esplanade extérieure s’avère de facto la plus démonstrative. Sa structure métallique vient subitement s’éveiller de torsades lumineuses spasmodiques, de jeux de fumée et d’ambiances sonores redoutables ou harmonieuses évoquant le passage d’un ouragan, avec ses pics intensifs et ses temps plus suspensifs. Son design évoque là une mobilité voyageuse subie, celle de la tempête qui nous guette, nous surplombe, puis s’éloigne. Un cycle dont la fatalité renvoie ici autant à la force des éléments qu’à nos propres incapacités collectives à lutter contre un monde de plus en plus naturellement déréglé.

Rendez-vous incontournable dédié à la céramique, à l’architecture et à l’ameublement de salle de bains, le salon CERSAIE est de retour pour une 40e édition, organisée du 25 au 29 septembre à Bologne, en Italie.
Lancé en 1983, le CERSAIE est devenu, en quatre décennies, une référence mondiale pour les spécialistes du secteur. Avec 91 000 visiteurs recensés en 2022, le salon entend faire encore mieux pour cette édition anniversaire, avec un programme riche et plus de 600 marques internationales attendues pour présenter leurs nouveautés et ouvrir de nouveaux dialogues avec les professionnels.
Une traversée inédite de l’espace architectural : la Route 40
Le succès du CERSAIE est en grande partie dû au fait qu’il s’agisse d’un lieu où la créativité prend forme et où la capacité d’innover et d’anticiper le temps engendre des événements et des produits. Cette édition sera donc l’occasion d’un bilan des 40 années écoulées, traduit par une traversée spatio-temporelle intitulée Route 40. Le salon se transforme ainsi en un lieu multidisciplinaire et multiculturel où les surfaces et les produits de l’habitat idéal de demain sont imaginés et présentés. Les exposants de cette édition présenteront des produits qui sont la concrétisation d’une vision de l’architecture intégrée, dans une nouvelle conception synergique entre les espaces extérieurs et intérieurs.

Fil conducteur de cette édition, la Route 40 est un itinéraire d’exposition inédit, qui fait revivre au visiteur les moments marquants du salon, en se focalisant sur le design, la technologie, les produits et les différentes entreprises qui ont marqué son histoire. Organisée par Davide Vercelli et conçue par Dario Curatolo, la Route 40 sillonnera le salon, en partant du Portique à quatre arcades, pour continuer son chemin dans les galeries 21-22, 25-26, et jusque dans le mall du Pavillon 37, à travers des installations racontant chaque décennie. Un parcours qui démontre le rôle clé du CERSAIE pour proposer des produits de pointe et dans l’orientation du marché et de la conception, devenant au fil des années une plateforme culturelle en mesure d’informer tous les professionnels.

Avec une iconographie symbolique, le CERSAIE 2023 se développe autour de l’image d’un portail idéalement franchi par les visiteurs. Un passage qui permet de se projeter dans l’avenir et de s’immerger dans les nouvelles configurations de l’espace architectural et devient une intersection de connaissances, de visions et de matériaux. Cet itinéraire permettra aux différentes marques et souvenirs du passé de devenir les traces du futur. Celles-ci restitueront au secteur et au grand public le sens d’un voyage de quarante ans qui a permis à la céramique de sortir de l’étroitesse des espaces fonctionnels pour devenir un élément à part entière de l’espace architectural.
Un riche programme d’échanges et de rencontres
Le Cersaie 2023 sera une nouvelle fois l’occasion d’échanges riches, animés par plusieurs grandes expositions, par le Lectio Magistralis des 12 Prix Pritzker, du programme Bâtir, Habiter, Penser, par les conversations au Café de la presse ou encore par l’expérience sur le terrain réalisée dans les ateliers qui se dérouleront dans la Città della Posa. Aussi, l’association pour le design italien ADI, une nouvelle fois partenaire du salon, décernera deux prix : l’ADI Ceramics and Bathroom Design Award et l’ADI Booth Design Award, dont la remise de prix aura lieu le 27 septembre.

Le salon CERSAIE est promu par Confindustria Ceramica en collaboration avec BolognaFiere, organisé par Edi.Cer. SpA avec le soutien du Ministère des Affaires Etrangères et des Coopérations Internationales et de l’Agence Italienne du Commerce.

Les Grands Prix de la création la ville de Paris fêtent leur 30 ans en septembre. La rétrospective des lauréats primés donne une lecture passionnante de l’écosystème de la création parisienne, et surtout témoigne des changements forts de paradigme dans ce secteur. Deux expositions sont d’ailleurs à voir pendant la Paris Design Week : à l’Hôtel de ville et à la Galerie Joseph. Partage d’expériences avec Laurianne Duriez, cheffe du Bureau du Design, de la Mode et des Métiers d’Art et directrice des Ateliers de Paris.
Entre lieux dédiés, accompagnements, Grands Prix… pourquoi la création est une filière aussi stratégique à Paris ?
Au départ centrés sur les arts, les Grands Prix ont intégré la mode, les métiers d’art et le design, marquant le début d’une politique de soutien à la création à Paris. C’était valoriser l’extrême dynamisme de cette filière par la mixité d’acteurs sur ces métiers de la création. Sur un même territoire, on en a un nombre d’écoles incroyables sur la mode, le design et les métiers d’art, un nombre d’ateliers, d’entreprises, d’agences de marques qui n’a cessé de développer et de se renouveler. Si l’on prend le prisme de la mode, les créateurs du monde entier s’inscrivent pour défiler pendant les fashion weeks, c’est le lieu où il faut être visible : Paris reste la capitale de la mode. Et c’est possible grâce à la présence d’ateliers de savoir-faire, d’agences de design… On n’analyse jamais assez combien ces écosystèmes s’enrichissent entre eux, s’imbriquent, sans parler de la richesse de la programmation culturelle et de l’ensemble des événements. Les créateurs sont dans un environnement qui leur permet de se nourrir d’une multiplicité d’expressions.
Comment les designers se positionnent dans cet écosystème, justement ?
Observer l’évolution des profils des lauréats des Grands Prix est intéressant ; on remarque bien sûr des périodes fortement en résonance avec les arts décoratifs, tournées sur de la création industrielle, avec des personnalités devenues des grands noms connus à l’international. On a vu apparaître cette appétence pour l’artisanat, alors qu’il y a quelques années le design s’en emparait peu. A l’image de François Azambourg – lauréat des grands prix en 2004 – qui a marqué ce virage. Pour certains, le secteur artisanal permet une discussion et une gestion plus globale de leur projet, parfois difficile à mener dans le monde industriel. Et l’envie de trouver de nouveaux modes de production, qui reconnaisse davantage le temps de la conception pour la rémunération.
Plus récemment des profils très différents ont émergé, très soucieux d’inscrire leur projet dans un contexte réfléchi et de maîtriser l’ensemble du process. Ce sont des designers attachés à la ressource des territoires, qui sortent de Paris pour découvrir des savoir-faire. C’est une génération plus engagée, consciente, qui réfléchit à son impact. Elle veut produire des choses qui ont du sens et qui soient en lien avec une histoire et un territoire, elle veut compter dans l’histoire de l’entreprise, agir sur son développement, voire agir sur un savoir-faire ou des techniques pour qu’elles perdurent.


Parmi ces designers engagés, certains sont véritablement des chercheurs ?
Oui, ils veulent répondre à des enjeux environnementaux et sociétaux, en apportant une réponse. A l’image de Samuel Tomatis, lauréat en 2021 ou d’Anna Saint-Pierre lauréate en 2022, qui cherche à valoriser une ressource pour en faire un matériau : l’algue pour Samuel Tomatis, les déchets du bâtiment pour Anne. Et c’est essentiel de les soutenir car il y a très peu d’aides financières pour accompagner ses projets. Il manque vraiment des dispositifs pour accompagner le design d’innovation, l’expérimentation, et le développement économique, car les concours ne sont pas suffisants pour monter un projet. Ces designers sont souvent seuls, en indépendants, ils ont besoin d’avoir une équipe, de payer des prototypes, de travailler en laboratoire pour tester les caractéristiques : le travail de création de matière demande des enveloppes pour payer des prestations de service et des tests, et les premières années les banques vont difficilement les suivre pour des prêts. Ce sont des projets compliqués où il y a tout à faire, où il faut convaincre des industriels, des filières, voire créer la filière quand il s’agit de récupération de déchets. Les finances sont un vrai frein, et pourtant le design a à jouer un rôle dans ce secteur-là.
Les grands prix révèlent-ils ces prises de risques ?
Oui, le recours au concours pour certains est une question de survie, pour d’autres cela permet d’avoir la reconnaissance pour avoir des investissements, rassurer des clients. Cela leur donne une assise pour leur activité. La bourse est un coup de pouce financier qui leur sert à embaucher, financer une prochaine collection dans la mode, s’installer dans un atelier, acheter du matériel, aller à un événement… et évite un prêt.
Mais les Grands Prix révèlent aussi les grandes tendances : depuis six ans, il y a une vraie révolution, l’ensemble des projets ont un engagement pour apporter des réponses et faire que l’on vive dans un monde plus vivable. Cela va de l’innovation sociale jusqu’à la gestion des déchets, les questions de genre et d’inclusivité. Dans la mode comme dans le design, on retrouve des projets engagés. Des créateurs de mode comme Maitrepierre (lauréat 2021) ou Victor Weinsanto (lauréat 2022) cassent les codes et prennent la parole sur ces sujets de société. Dans la mode, que des projets de modes responsables. On veut produire à la demande, localement, prise de risques. On change le modèle je sors une collection, je fais un stock, et c’est tout un changement organisationnel. Que leurs créations apportent des réponses.

© Alexandra Mocanu

© Alexandra Mocanu
A côté des Grands Prix, l’incubateur est aussi un soutien important ?
Nous avons un plan d’action complémentaire : notre structure qui accompagne tous les types de projets, en faisant constamment évoluer notre offre. L’incubateur nous a permis d’être visible pour faire grandir cet écosystème parisien : la famille des résidents, les lauréats des Grands Prix, tous les lieux dédiés (Villa du Lavoir, cité Taillandier, Caserne des Minimes…)
Ces lieux dédiés sont essentiels pour maintenir les créateurs sur le territoire au regard du prix du marché ; la mixité de professionnels permet la création de ces écosystèmes qui entre eux grandissent : un graphiste va travailler avec une marque de mode, un designer entraider un artisan. Ils ne sont pas seuls, et c’est ce que je présente aux délégations.
Ce dispositif d’incubation a été pionnier il y a plus de 15 ans ?
C’est effectivement le premier incubateur mondial qui rassemble ces trois secteurs, on a servi de modèles pour des incubateurs à New York, Londres, Amsterdam… Mais notre accompagnement ne se limite pas aux résidents, il existe une offre dédiée à tous les professionnels du territoire avec des cycles de formation dont certaines sont gratuites. Et dans cet écosystème de la création, à côté des Grands Prix, existent d’autres actions de visibilité et de rayonnement comme le label Fabriqué à Paris, les actions à l’international…


Quels sont les projets à venir ?
Deux nouveaux lieux vont être crées dans les prochaines années avec plus d‘interdisciplinarité, avec des ingénieurs, des paysagistes, des architectes, pour aller plus loin dans la mixité. Pour davantage rendre visible les designers qui travaillent pour le public, pour les collectivités les territoires, on va lancer avec la Ville de Paris une action sur le design d’actions publiques où l’on va faire travailler des écoles parisiennes de design en lien avec les directions de la ville de Paris pour faire remonter des problématiques. Notamment avec l’ENSCI-Les Ateliers et Master design d’action publique de Sciences-Po.
Les rendez-vous de la Paris Design Week
A l’occasion de la Paris Design Week et des Journées européennes du Patrimoine, les Grands Prix de la création proposent deux expositions dédiées. Du 7 au 17 septembre d’abord, durant la Paris Design Week, GOODMOODS présentera (RÉ)CRÉATION, une exposition imaginée pour la Ville de Paris célébrant les trente ans des Grands Prix de la Création. Dévoilée au sein de la Galerie Joseph rue Payenne, l’installation honorera trois décennies de design français avec un regard enjoué et engagé. Les pièces des lauréats, sélectionnées pour leurs jeux de couleurs optimistes et leurs traits fantaisistes, dialogueront au cœur d’un décor aux airs de cour d’école. À découvrir 5 rue Payenne, 75003 Paris.
Depuis 30 ans, les Grands Prix de la Création de la Ville de Paris récompensent les talents du Design, de la Mode et des Métiers d’Art. Afin de célébrer cet anniversaire, une exposition retrospective propose de (re)découvrir leurs approches prospectives et créatives. Exposition sur inscription, 3 rue Lobau, 75004 Paris.

Pendant la Paris Design Week, Gaggenau accueille au sein de son showroom l’exposition FUSION.S, en partenariat avec la Faïencerie de Charolles.
Au sein de son nouveau showroom situé dans le quartier Saint-Germain, Gaggenau invite ainsi les architectes, le grand public et amateurs de design à découvrir un lieu inspirant, mettant en scène les appareils de la marque dans une architecture imaginée par le studio allemand 1zu33. Tournée vers le partage, la marque propose toute l’année une programmation variée en lien avec les événements dédiés au design et à l’architecture d’intérieur. Pour la Paris Design Week du 7 au 16 septembre, Gaggenau accueille les créations de la Faïencerie de Charolles à travers l’expsoiton FUSION.S qui met en valeur la rencontre de deux savoir-faire d’exception issus des «métiers du feu» et de la cuisson. Des techniques basées sur les changements d’états et de la matière, de la forge au travail du métal, aux techniques de l’émaillage et de la céramique.
Une ode à la couleur
Pour cette exposition, les pièces choisies par le studio FdC contrastent avec le design discret et travaillé des appareils électroménagers de la marque et l’architecture du showroom. Ainsi, les racines historiques des deux marques s’entrelacent tout en valorisant leur modernité. À travers les créations de sa nouvelle collection “Minéral Fantastic”, la Faïencerie de Charolles fait une ode à la couleur vibrante et contemporaine. Imaginée comme un voyage, la collection est née d’une réflexion sur la minéralité de la Faïence, matériau au coeur du savoir-faire de la marque. Fabriquée à la main en Bourgogne, cette sélection met l’accent sur des pièces aux volumes aériens aux formes XXL et un gros travail de la couleur.


L’artiste français Pierre Bonnefille expose sa nouvelle collection au sein de sa galerie à travers l’exposition Rhizome(s). À découvrir du 7 septembre au 22 octobre.
L’exposition « Rhizome(s) » de l’artiste Pierre Bonnefille tourne autour de la forme. Connu pour son travail autour de la couleur et de la matière, il présente ici une série d’oeuvres sculpturales Rhizome imprégnées de l’énergie végétale. Présentée dans le cadre de la Paris Design Week dans sa galerie du 11e arrondissement, l’exposition se compose d’oeuvres créées spécifiquement d’une part mais également d’autres pièces récentes, telles que sa Bibliothèque Rhizome, présenté lors de son exposition au Musée national des arts asiatiques – Guimet (MNAAG) en 2021, et qui est ensuite rentrée dans les collections du Mobilier National (campagne d’acquisition 2022).

En lien avec les oeuvres présentées, Pierre Bonnefille présentera pour l’occasion un corpus d’oeuvres picturales issues de ses séries Bronze Paintings et Furoshiki, qui portent comme caractéristiques communes avec sa série Rhizome la force du geste pictural.
Une exposition à découvrir jusqu’au 22 octobre, à la galerie Pierre Bonnefille, 5 rue Breguet, 75011 Paris.

Pour la Paris Design Week, la DS Galerie présente le projet “Machann Pannié” du duo de designers dach&zephir.
Du 7 au 16 septembre, la DS Galerie accueille le projet de recherche et de création “Machann Pannié” mené par le duo de designers dach&zephir autour de l’art de la vannerie qui s’écrit entre les Antilles-Françaises (Guadeloupe et Martinique) et la France hexagonale. Lauréat 2021 du Fonds Régional pour les talents émergents (FoRTE), le projet est financé par la Région Île-de-France et constitue le troisième volet d’une recherche polysémique et protéiforme autour de l’histoire des Antilles intitulée “Eloj Kréyol”, lancée en 2015. Un travail poussé, qui propose de réconcilier et de réactiver les lignes de vie artisanales et culturelles qui ont pu être négligées ou minorées dans l’archipel des Antilles françaises.
Célébrer l’art du vannier
Après de premières pistes de recherche axées sur l’émergence d’une pensée de design aux Antilles, à travers la création d’objets-témoins valorisant des tactiques et des pratiques créatives, ce nouveau chapitre s’intéresse à la possibilité d’une pensée créative et de narrations partagées entre les Antilles françaises et la France hexagonale, à travers une figure unique : l’artisan – fabricant de paniers. A travers des processus de création ouverts et hybrides qui s’écrivent entre ces territoires éloignés, les pièces proposent d’envisager une créolisation de l’art du vannier, célébrant ainsi la richesse et la diversité des histoires culturelles créatives qui la constituent.


Le projet « Machann Pannié » donnera lieu à une exposition itinérante entre les Antilles Françaises et la France hexagonale courant 2023-2024. En tant que structure partenaire du projet, la DS galerie, signe pour la Paris Design Week la première présentation de l’avancée de la recherche.

Le Festival France Design Week est de retour pour une 4e édition organisée du 7 au 28 septembre prochain. Petit tour d’horizon des évènements repérés par la rédaction.
Depuis son lancement en 2020, France Design Week s’illustre comme une manifestation d’envergure nationale pour offrir de la visibilité au design français. À travers expositions, tables rondes, conférences et autres évènements, le label France Design Week offre la possibilité de découvrir de nouvelles facettes du secteur. Avec un nombre de visiteurs toujours plus important chaque année – 205 000 en 2021 et 260 000 en 2022 -, France Design Week entend continuer sur sa lancée pour proposer le meilleur du design partout en France.
Une journée de lancement le 5 septembre
Pour cette nouvelle édition, France Design Week a choisi ARCADE Design à la campagne®, lieu de création et de diffusion en design et en métiers d’art situé au Château de Sainte-Colombe-en-Auxois (Bourgogne-Franche-Comté) pour le lancement national. Une journée riche qui prévoit notamment visite des expositions, performance culinaire et conférences autour de la thématique « Vivants,vivants ». Le programme complet de la journée ici.
5 évènements à ne pas manquer
À Cognac, une exposition à la Fondation Martell
À Cognac, la fondation d’entreprise Martell présente jusqu’au 31 décembre l’exposition « L’Almanach » qui lie design et territoire. Elle est le résultat du projet de recherche inaugural de la Fondation d’entreprise Martell, devenue une plateforme de recherche et d’expérimentation en art et en design, mais également un espace de sensibilisation et d’apprentissage tourné vers le Vivant. Une équipe de designers pilotée par Olivier Peyricot avec Lola Carrel, Valentin Patis et Mathilde Pellé, a été missionnée pour mener un travail d’enquête afin de proposer aux visiteurs un aperçu des richesses matérielles et immatérielles de la région, par le biais d’une sélection de prélèvements aux expressions multiples.
Retour de la Biennale Européenne de la créativité à Strasbourg
La 2e édition de la Biennale Européenne de la créativité, les 22 et 23 septembre, prend ses espaces au Shadok et propose d’interroger des sujets liés aux enjeux écologiques, technologiques, sociaux et sociétaux. La low tech, réinvention, intelligences numériques et exploration la société seront ainsi au cœur des échanges, tables-rondes, expérimentations, et ateliers organisés dans ce cadre. Et pour cette seconde représentation, trois domaines seront déclinés en parcours : le design, la musique et l’audiovisuel.
Le design se mets au vert à Clères
Pour la première fois, le Parc de Clères, parc zoologique et botanique situé en Normandie, participe à France Design Week. L’occasion de découvrir ou redécouvrir ce conservatoire de la biodiversité. Durant deux journées, les 16 et 17 septembre, le parc ouvre ses portes gratuitement et propose un programme riche autour d’une série d’ateliers, de conférences et autres surprises afin de découvrir le Design en lien avec le Vivant.
Un design à Portée de Main à Nantes
Du 14 au 28 septembre, le showroom IDM Home à Nantes met à disposition sa vitrine pour présenter le mobilier VIADUCS « design à portée de main ». La marque d’auto-édition de At-once, studio de design produit situé entre Bordeaux et Nantes, s’est donné comme objectif de mettre en valeur les savoir-faire régionaux, peu importe qu’ils soient issus de l’artisanat ou du monde industriel.
Voyages, Voyages à Sainte-Colombe
Jusqu’au 15 octobre, l’exposition de design et métiers d’art « Voyages, Voyages », conçue et présentée par ARCADE Design à la campagne® se tiendra au Château de Sainte-Colombe-en-Auxois, en Bourgogne Franche-Comté. Une invitation à l’évasion qui propose de découvrir des pratiques et engagements pris par designers, qui intègrent au sein de leur processus créatif, l’idée de voyage et offre ainsi un regard amusé sur des pratiques estivales et des façons éthiques de voyager.

Du 6 au 10 septembre, le collectif Meet Met Met invite 20 designers sur l’exposition « Feu » autour d’un seul et même objet : le cendrier.
Le collectif à but non lucratif MEET MET MET, fondé en 2022 par les designers Helder Barbosa, Thibault Huguet et Jean-Baptiste Anotin du studio Waiting For Ideas, présente à l’occasion de la Paris Design Week «FEU!». Une première exposition pour laquelle 20 designers sont invités à explorer l’objet cendrier sous toutes ses formes. À travers cette exposition, le collectif souhaite réunir et promouvoir une nouvelle vague créative indépendante et souvent en auto-édition. « MEET MET MET est une prise de parole de notre génération dans la scène actuelle du design, un espace créatif où l’on se rassemble pour unir nos forces, tout en restant indépendant» expliquent notamment les trois fondateurs.

Un seul et même objet : le cendrier
En tant qu’objet d’art et de design caractéristique, le choix du cendrier était idéal car celui-ci offre une grande liberté créative dans ses formes et dans les matériaux sollicités pour le réaliser. Une exposition qui réunira les créations de Nice Workshop, Arnaud Eubelen, Quentin Vuong, Axel Chay, Sabourin Costes, Bram Vanderbeke Samy Rio, Carsten in der Elst, Sho Ota, Hall Haus, Supertoys Supertoys, Heim Viladrich, Thibault Huguet, Helder Barbosa, Waiting For Ideas, Laurids Gallée, Ward Wijnant, Lea Mestres, Wendy Andreu, Marie & Alexandre.
Exposition « Feu », du 6 au 10 septembre, 7 rue des Gravilliers, Paris 3e.

Du 7 au 11 septembre, la rentrée du salon Maison & Objet sera axée autour thème « Enjoy ! ». Nouvel espace d’exposition, designer de l’année, ouverture d’un nouveau service digital… Aperçu de ce qui vous attend.
Une thématique : Enjoy !
Centrée sur la notion de bonheur comme quelque chose de simple et de spontanée, la thématique de cette rentrée sera orientée autour de trois dynamiques : l’expressivité séductrice, la créativité libératrice et la sensibilité augmentée.
Ouverture de l’espace Well-being & Beauty
Pensé comme un « espace qui nous veut du bien », Well-being & beauty s’inscrit dans une forte tendance de fond et offre une résonnance au thème de la rentrée : Enjoy. Un endroit dédié aux produits de bien-être pour l’esprit, le corps et la maison, avec une centaine de marques attendues.
Inauguration de l’Hospitality Lab et de The Designer’s Studio
Pour cette édition Maison & Objet inaugure deux espaces d’inspiration. D’une part, l’Hospitality Lab, qui prendra place au sein du hall 6. Un lieu hybride pensé par Friedmann & Versace, Roque Intérieurs et The Socialite Family. Dans le hall 7, les visiteurs seront invités à découvrir The Designer’s Studio, un espace qui présentera le travail de quatre designers devenus éditeurs : Faye Toogood, Dirk van der Kooij, Masquespacio et Sebastian Cox, qui présenteront en exclusivité leurs nouvelles collections autoéditées.
Muller Van Severen, designer de l’année
Après Raphaël Navot en janvier, c’est le studio Muller Van Severen, composé par Fien Muller et Hannes Van Severen qui a été désigné comme designer de l’année pour cette nouvelle édition. Basé à Gand, le duo belge s’est affranchi de ses deux champs créatifs d’origine – la photographie et de la sculpture – pour investir le vaste territoire du design, avec l’envie de bousculer les codes et les usages du mobilier d’intérieur. Une exposition leur sera dédiée dans le hall 7.
Nouvelles fonctionnalités sur la plateforme MOM
Grâce à sa nouvelle fonction marketplace installée début 2023, la plateforme digitale MOM évolue. En septembre, les marques et les visiteurs pourront ainsi bénéficier d’un nouvel outil permettant de digitaliser la prise de commande sur le salon à la fois pour les marques, mais aussi pour les visiteurs. Une nouveauté qui permettra aux marques de pouvoir lancer de nouveaux produits, rencontrer et interagir avec près de 480 000 acheteurs et prescripteurs internationaux tout au long de l’année.

La Stokholm Design Week revient du 5 au 9 septembre avec un programme riche d’expositions, de conférences, d’ateliers… Une semaine pop-up qui a pour objectif de renforcer le design dans la capitale suédoise.
Après une édition d’automne réussie l’an dernier, la Stockholm Design Week est de retour avec cette fois-ci une édition pop-up en septembre. Une semaine qui propose notamment de créer des réseaux grâce à sa plateforme dédiée, découvrir les nouveautés, trouver de l’inspiration et échanger les idées ensemble.
Un large panel de marques attendues
De nombreuses enseignes telles que Bolon, Montana, Occhio, Kinnarps, Fogia, Layered, Swedese et Svenskt Tenn présenteront leurs nouveautés dans au sein de leur showrooms. La marque d’éclairage Belid présentera quant à elle une nouvelle collaboration avec le duo de designers Färg & Blanche, tandis que le designer Nick Ross présentera une exposition dans l’une des salles impressionnantes du musée d’histoire suédois. Autre actualité : l’architecte Andreas Martin-Löf lancera sa nouvelle marque de luminaires et le studio de design Gustaf Westman prévoit plusieurs événements au sien de son nouveau studio durant les cinq jours. Audi, marque engagée de la Stockholm design week, organisera plusieurs conférences et événements inspirants dans son showroom.
Au cours de ces cinq jours, la Stockholm Design Week profitera également de l’occasion pour présenter les nouveautés à venir lors de la prochaine édition de la Stockholm Furniture Fair en février 2024, ainsi que The Guest of Honour 2024.
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Depuis 2022, le salon international d’art, design et art de vivre BAD+ tend à se forger une place de choix, à Bordeaux. En mai dernier, la seconde édition s’est avérée prometteuse, malgré le nombre réduit d’enseignes Design. Retour sur une foire à surveiller dans les années à venir, de très près, pour le secteur.
Depuis deux ans, Jean-Daniel Compain, ancien directeur de la FIAC et enfant du pays, célèbre la culture du vin et l’art de vivre, à travers une foire atypique, associant art contemporain, objets design et installations in situ dans les vignobles bordelais. Au-delà des parcours arty au sein de chais ou de domaines tels que, pour ne citer qu’eux, les châteaux Smith Haut Lafitte, Chasse-Spleen, Pape Clément, cet écosystème singulier a aussi proposé, pendant quatre jours, des pièces d’environ 55 galeries internationales, disséminées sur les deux étages du Hangar 14, au bord de la Garonne. « Bordeaux + Art + Design ou BAD+, n’est pas un salon de plus, s’exclame Jean-Daniel Compain, mais une foire qui, avec son positionnement spécifique Art et Art de vivre, a du sens et une vraie valeur ajoutée. » Parmi les exposants, la néerlandaise Mia Karlova, la galerie française Revel ou bien encore, entre autres, la brésilienne Galeria Modernista représentaient le secteur design. « 15 % de nos exposants offrent des pièces design contemporaines, ajoute Adrien de Rochebouët, ancien de chez Piasa et conseiller artistique de la foire. A l’avenir, nous souhaitons consolider ce secteur important de l’art de vivre. »
Mia Karlova a misé sur ses fondamentaux
Habituée des foires de prestige comme le PAD ou encore la très sélect Collectible à Bruxelles, Mia Karlova a joué la carte des valeurs sûres en proposant des œuvres de créateurs qui font sa réputation. « C’est ma seconde participation à la foire bordelaise, explique la directrice. En 2022 comme en 2023, son écosystème particulier dans une région riche de cultures, de châteaux, vignobles et amateurs de beaux objets, ont permis d’agrandir notre famille de collectionneurs. » Sur son stand à la surface généreuse, on a remarqué Dolly Blu, fauteuil fabriqué à partir de couches cartons superposés du designer tchèque Vadim Kibardin, mais aussi la chaise Curved sculptures, du Hollandais Jordan van der Ven. Une pièce fonctionnelle, entre art et design, réalisée à partir d’une armature métallique, sur laquelle des couches de ciment blanc ont été appliquées pour créer volume et douceur. Enfin la Light Box vitrine, en bois de chêne, huile et ampoules ou encore Obi, fauteuil au design enveloppant et modulable, en bois et tissu de la designer russe Olga Engel, sont des pièces à l’esthétique minimaliste typique qui furent très remarquées.


Le design historique brésilien chez Galeria Modernista
Non loin, forte d’une nouvelle enseigne bordelaise, la Galeria Modernista a présentéquelques grands noms du Modernisme brésilien, parmi lesquels Joaquim Teneiro (1906-1992), considéré comme le père du design du pays de la Samba, ou encore Raimundo Cardoso (1930-2006). Figurant parmi les plus grands céramistes brésiliens du XXème siècle, ce dernier s’est, toute sa vie, employé à réaliser des pièces, telle Vase, portant l’empreinte des savoir-faire du peuple précolombien Marajoara. Enfin, du mobilier moderniste du designer Sergio Rodrigues (1927-2014), comme la paire de fauteuils Oscar, créées pour sa galerie Oca, à Rio de Janeiro, en 1955, en bois de Jacaranda et cannage en rotin, étaient également proposés.


Au royaume de la matière engagée, la galerie Revel
Née en 2021, la jeune galerie parisienne qui possède aussi un showroom à Bordeaux, défend des artistes « invisibilisés » en Occident, et fait fi des clivages entre arts visuels, design, design de collection et artisanat. Des designers émergents ou en milieu de carrière, qui mettent en avant le matériau, son processus et son histoire, et dont « le travail interroge l’identité, le genre, l’écologie, les cultures postcoloniales, les appropriations culturelles, la migration », selon les directeurs. Il en va ainsi d’Anton Laborde, lauréat du Prix de la Jeune Création Métiers d’Art (PJCMA) 2022, et son Cube à liqueur, en érable et sycomore massif, revisitant avec modernité l’art de marqueterie. Mais aussi le céramiste Mathieu Froissard et ses pièces qualifiées de « beautés imparfaites » comme Hold it, œuvre unique en faïence, émail et lustre, brillant de mille feux et circonvolutions baroques. Entre autres encore, la Zimbabwéenne Xanthe Somers, repérée à Collectible 2022, était également présente avec Rancid, imposant luminaire en grès émaillé, s’inspirant de la manière dont l’histoire coloniale de son pays « continue de manipuler les valeurs esthétiques. »


Sur quelques stands d’art contemporain, on remarqua aussi un Banc taureau en bronze de Jean-Marie Fiori (Galerie Dumonteil), ou encore un tapis en soie et laine, ainsi que deux Tabourets B.C, en pin mat brossé et cuir, de l’architecte designer Fabrice Ausset, à la galerie Sarto.
Ainsi, la ville de Bordeaux deviendrait-elle une nouvelle capitale française du design ? Les galeries Modernista et Revel qui y ont ouvert une seconde adresse, ne l’ont pas fait par hasard. La région bénéficie d’atouts majeurs – dont la foire BAD+ -, attirant de nombreux collectionneurs, friands de belles pièces à vivre, au royaume des grands crus classés, du patrimoine et de la culture. Très bien représenté au Musée des Arts Décoratifs et de Design de Bordeaux, dirigé par Constance Rubini, partenaire de la foire – comme le Frac Méca et bien d’autres institutions -, le design contemporain international va, à l’avenir et sans nul doute, couler de très beaux jours, au bord de la Garonne…

« Notre-Dame de Paris, des bâtisseurs aux restaurateurs » fait désormais partie du parcours permanent de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine. Cette exposition met en lumière les travaux exceptionnels d’artisans, de restaurateurs ou encore d’archéologues impliqués tant dans la construction que dans la réhabilitation de ce chef-d’œuvre de l’architecture gothique.
À la suite du mémorable incendie qui a dévasté la cathédrale le 15 avril 2019, un chantier d’une envergure rarement vue a été mis en place non seulement in situ, mais aussi dans de nombreux ateliers disséminés sur le territoire.
Une mobilisation nationale
Compagnons, chercheurs, archéologues, ingénieurs et architectes se sont mobilisés pour assurer sa restauration, notamment dans le respect des matériaux. Si des experts se penchent sur le sujet pour proposer des solutions, d’autres en profitent pour comprendre des maîtrises d’œuvre aujourd’hui totalement inconnues.

Construite au XIIe siècle, reconstruite au XIIIe siècle, modifiée au XVIIIe siècle, avant d’être restaurée au XIXe siècle. De nombreux architectes ont collaboré aux modifications de l’édifice aux cours des siècles. De Jean de Chelles à Jean-Baptiste-Antoine Lassus, c’est le nom de Viollet-le-Duc que l’on retient pour sa contribution à la fameuse flèche qui causera tant de dégâts.
La Cité de l’Architecture et du patrimoine propose un voyage dans le temps pour mieux comprendre l’architecture gothique et ses techniques de construction, tout en mettant en lumière le savoir-faire de passionnés qui mettent tout en œuvre pour que ce symbole patrimonial puisse renaître de ses cendres.

