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Le Festival France Design Week, rendez-vous incontournable de la rentrée, revient du 14 au 30 septembre avec un nouveau thème : « Simplicité ». Sélection de 7 événements à ne pas manquer durant la quinzaine.
Après une édition 2023 plus que réussie avec plus de 300 000 visiteurs comptabilisés à travers les 543 événements organisés partout en France, le festival France Design Week revient pour sa 4e édition. Toujours coordonné par l’APCI (Agence de Promotion du design) depuis son lancement en 2019, le festival propose cette année, dans le prolongement de la Paris Design, plus de 540 événements dédiés à la promotion du design à travers les 15 régions participantes en métropole et outre-mer, mais également à l’international. Le thème «Simplicité ?» de l’édition 2024 convie les designers, artistes, innovateurs et le grand public à explorer la beauté et la puissance de la simplicité dans un monde souvent complexe et en constante évolution.
Saint-Etienne et Grenoble - La nuit du design - 18 et 26 septembre
L’initiative lancée par Designers+ et GrenobLe Lab revient pour la 3e fois à Grenoble, mais avec cette année une expansion à Saint-Etienne. Deux journées organisées sur l’après-midi et la soirée, proposant une série d’expositions, d’ateliers, de conférences et d’animations. L’objectif principal de ces deux journées : exposer les différentes formes de design auprès des entreprises, associations, institutions et collectivités en présentant le design comme levier de transformation économique, environnemental et social.
Dijon - Consortium Design Market - 27-29 septembre
Au Consortium Museum de Dijon, le Consortium Design Market se dévoile dans une seconde édition. Ce salon d’objets et de mobilier dédié au design des années 1950 à aujourd’hui réunira des exposants professionnels venus de France et d’Europe. L’occasion pour les visiteurs amateurs ou passionnés de design d’acquérir des pièces uniques. Plus qu’un salon, le Consortium Design Market c’est aussi des ventes aux enchères, des conférences, des ateliers de design culinaire et une exposition sur les liens entre art contemporain et design.
Roubaix - Exposition « Ondulations » - 20-29 septembre
Le collectif de créateurs Le Grand Bassin invite une dizaine de designers produit et graphique à venir s’exposer au Vestiaire. L’exposition « Ondulations » présentera des meubles et produits artisanaux crées par des designers de la métropole Lilloise, à l’image de Kngb, Tectoluce, A tir d’Ailes et Bi-Bao. Les œuvres graphiques de Babel Brune, Flouk, Aequo, Atelier Bien-vu, les vases d’Aude Bray Deperne et les céramiques de Juliane Leray mettront quant à eux les courbes à l’honneur en évoquant le mouvement des vagues.
Le Vaudreuil - Design & Métiers d’Art, atelier grandeur nature - 11-29 septembre
Le Carré Saint-Cyr présentera pour la 1ère fois les projets de l’atelier Design & Métiers d’art créés au cours des 7 dernières années. La méthodologie, portée par le designer Jean-Baptiste Libertin-Blanc, en lien avec la Fabrique des Métiers d’Art, offrira la possibilité à une dizaine d’artisans de mettre en œuvre les étapes essentielles de la création d’un nouveau projet au cours de 7 jours d’ateliers dédiés. Une création portée par cinq mots clés : matière, usage, client, savoir-faire et émotion.
Saint-Pierre (Réunion) - Podcast « On refait le monde » - 14 septembre au 30 mai
Afin de faire valoir le design réunionnais, le podcast « On refait le monde » sera lancé dès le 14 septembre jusqu’au mois de mai, en partenariat avec France Design Week. Chaque épisode mettra en lumière 2 ou 3 designers de disciplines variés qui seront invités à partager leurs expériences, inspirations et contributions à l’évolution du design local et international. Un podcast au format interactif, puisque le public aura la possibilité de poser des questions en direct.
Nantes - Des Logos dans la Ville - 14-30 septembre
Pour sa 2e édition, « les Logos dans la Ville » est de retour à Nantes avec « Créons », pour mettre à l’honneur le travail des designers graphiques. France Design Week valorisera ces designers à travers une direction graphique exclusive, soulignant l’importance de leurs compétences pour créer des espaces de qualité avec une identité forte. Un parcours ludique et accessible à tous, à découvrir partout dans la ville, avec des histoires et des identités graphiques qui n’attendent qu’à être découvertes.
Quimper - KOMZ/ Parlons design - 25 et 26 septembre
Le lycée le Paraclet de Quimper, qui entre pour la première fois au sein du programme de France Design Week, organise la biennale KOMZ Design / Parlons Design en partenariat avec Quimper Bretagne Occidentale (QBO). Le programme proposera une série de conférences publiques animées par des designers de Cornouaille, ainsi que des conférences internes, visites, expositions, ateliers et workshop en tout genre. L’objectif de cet événement est de sensibiliser aux différentes approches du design, en mettant notamment l’accent sur l’innovation, la durabilité et l’interdisciplinarité.
Retrouvez l’ensemble du programme sur : https://francedesignweek.fr
Le studio Montazami et Tezuka Achitects signent une construction hors-site. Une philosophie architecturale autant qu'un défi qui inaugure un nouveau campus de la métropole toulousaine.
Tête de proue de ce qui deviendra un vaste pôle tertiaire de 33 00m² situé entre la rocade A620 et une ancienne piste de l'Aéropostale inscrite aux monuments historiques, Niwa est tout à la fois. Architecture totem de la Zac Montaudran Aérospace, bâtiment aux multiples fonctions, et enfin vitrine technologique de la société GA Smart building spécialisée dans le hors-site. Un mode de construction en renouveau qui a séduit le studio Montazami. Imaginé en collaboration avec l'agence japonaise Tezuka Architects, l'édifice réalisé en 15 mois se joue des principes constructifs classiques pour offrir un ensemble fonctionnel, esthétique et correctement implanté dans son environnement.
Le hors-site, une philosophie pas si hors-sol
« Si les passants se demandent quel est ce bâtiment, s'ils s'interrogent, c'est un pari réussi, car je défends l'idée d'une architecture qui parle aux personnes, aux usagers. » revendique Orash Montazami, architecte en charge de ce projet réalisé avec un processus hors-site. Familier avec ce type de construction depuis une dizaine d'années, et reconnu notamment pour l'application de ce principe à La cité universelle de Pantin dont il est l'auteur, l'architecte voit en ce système une alternative à la construction contemporaine. « Pour beaucoup, le hors-site est encore associé à quelque chose de moche et de très contraint. Or, je suis persuadé que tout architecte réalise aujourd'hui du hors-site. Personne ne va chercher un arbre pour le façonner. Tout sort d'usine. Mais il y a encore un blocage à faire sortir des murs entiers. Pourtant, j'y vois une façon plus aboutie de travailler la matière et d'innover techniquement en faisant des recherches dès la conception auprès d'usines spécialisées. » Parmi ces innovations, l'invention de fenêtres triples vitrages dotées d'un store interne pour diminuer la diffusion de chaleur, le développement de poutres bois nonencapsulées pour ne pas perdre la beauté du matériau, ou encore la fabrication de planchers préfabriqués composés de poutres en lamellé-collé et de fines dalles de béton (7 cm), dont une part du ciment a été remplacée par du laitier de hauts-fourneaux pour alléger le poids physique et environnemental. Des innovations qui ont séduit la société GA Smart Building qui a élu domicile dans le bâtiment aux côtés d'une bibliothèque, d'un coworking, d'un restaurant et d'une salle de fitness.
Industrialiser n'est pas rompre avec la créativité
Si architecture et industrie ont encore beaucoup de mal à s'assembler, c'est peut-être parce que beaucoup y voient une certaine atteinte à la créativité et au concept en tant qu'idée. Une erreur pour l'architecte selon qui construire hors-sol n'a pas restreint sa créativité, mais a également permis de repenser les principes de l'architecture d'aujourd'hui. « Avec ce projet, j'avais une double ambition fonctionnaliste inspirée par la Loyd building de Richard Rodgers. D'une part effacer les codes extérieurs du bâtiment tertiaire en brouillant visuellement les pistes, et d'autre part, rendre le bâtiment facile d'usage en repensant la répartition des espaces. » Un projet autant qu'un manifeste architectural néo-XXe. « Dès qu'un bâtiment devient atypique, il n'est plus fluide financièrement donc il fallait remettre en scène quelque chose qui existait et fonctionnait. C'est ce que j'ai fait en mettant un pied dans le passé et un pied dans le présent » s'amuse l'architecte dont les premières esquisses intérieures ont été réalisées par Tezuka, lui-même ancien collaborateur de Richard Rodgers. On note notamment le dégagement de plateaux centraux de 67m² au sein du bâtiment favorisant les échanges informels, grâce à des cages d'escaliers poussées vers l'extérieur qui deviennent des espaces de détente ouverts sur le jardin. Un espace paysagé - par Mugo et Nature & création - particulièrement important puisque c'est autour de lui et de la topographie du site que Montazami studio à imaginé son édifice.
Dessiner de nouvelles perspectives
Ceinturé par la future passerelle qui reliera le campus à la ville de Toulouse, le bâtiment a été souhaité en symbiose avec l'extérieur. « Je ne voulais pas d'un bâtiment symétrique qui puisse être implanté n'importe où. Du coup, nous avons travaillé les vues et les perspectives pour que chaque angle soit différent et que chaque façade soit principale. » Une exigence visuelle qui a amené l'architecte à penser simultanément l'aménagement intérieur, la structure et le paysage. « Pour travailler selon les principes architecturaux qui m'intéressaient, j'ai procédé à l'inverse de ce que l'on fait généralement. Je suis parti du plan et j'ai terminé par penser l'enveloppe. » Une réflexion qui dote chaque étage de vastes plateaux lumineux.
À l'extérieur, les quatre modules développés en usine entrent en vibration pour animer le bâtiment à l'apparence particulièrement vitré. « Je réfute l'idée qu'il l'est trop. Il l'est autant que n'importe quel bâtiment classique de sa surface. Simplement, en ramenant vers l'extérieur les noyaux de circulation verticale faisant office de contreventements, et en les fermant complètement, j'ai privilégié les apports de lumières dans les espaces de travail. » Un partipris qui permet à l'architecte de séquencer son bâtiment tant sur son contour que sur sa base ultralégère, elle aussi 100 % transparente avec de fins montants anodisés. Porté dans son entièreté par un système filaire de poteaux-poutres en béton développé numériquement en usine, ce projet est un condensé de technologie industrielle et de connaissances architecturales. « le hors-site d'aujourd'hui n'est rien d'autre que le préfabriqué d'hier, mais pensé avec des architectes. » Une revanche pour l’architecte dont l’une des grandes frustrations demeure celle de ne jamais avoir été ingénieur.
Il est connu comme le loup blanc et le distributeur et fabricant portugais Granitrans n’a pas hésité à faire appel à lui pour aménager son showroom de Boissy-Saint-Léger dans le Grand Paris. En plein air sur le parking, s’exposent aux pires intempéries, pluie, neige, grêle, soleil… des marbres et des pierres en provenance du monde entier.
On l’y retrouve en mai 2024, entre deux voyages à Ostrava pour le séminaire Pulse et son atelier de Saint-Paul-de-Vence, où nombre de ses créations sont exposées dans son Sculpture Park.
Une rencontre
Il a rencontré Granitrans par le biais de Paco Sanchis, CEO de la marque espagnole Compac et de Ana Rita Caneira, jeune architecte devenue responsable commerciale de la marque qui est une société familiale portugaise fondée en 1987 par Humberto et Cidalia Caneira, respectivement CEO et CFO de l’entreprise. Basée à Negrais, dans le sud du Portugal, la société opère dans le domaine de la pierre naturelle, exploite deux carrières à Evora et au Cap Vert et distribue cinq marques : Compac, Neolith, Magna, Staron et sa propre marque Texta. Avec l’arrivée de Sara Caneira à la Direction marketing et communication, la société a été certifiée ISO 14001 et ISO 9001 pour sa gestion de l’environnement et a reçu la Certification EDP (énergie verte). Pour Compac, Arik Levy a conçu la ligne Ice of Genesis, déclinée dans plusieurs versions (Gold, Viola, Ink, Green, Black et White), récompensée par le Prix iF Design Award en 2023, catégorie Meubles et produits de design intérieur.
Un showroom
Dans le showroom de 500 m2, au rez-de-chaussée, c’est derrière un comptoir blanc aux formes tranchées comme le « Rock » des origines, qu’il accueille avec les propriétaires pour une visite-test de la qualité des matériaux proposés. On peut les toucher mais aussi marcher dessus, dans un espace intérieur de stockage de 1000 m2 et un espace extérieur de 3500 m2, car ils ne sont pas simplement destinés aux murs ou aux parois intérieures de l’habitat.
Le naturel offre la force de la pierre, du marbre, du granit, du basalte et le choix des coloris fait chavirer les esprits, plongés dans des motifs sans fin, comme un retour aux origines ou dans une exploration tellurique des dessous de l’Arctique ou de l’Antarctique, (ou comme un voyage en Sibérie Centrale à la recherche d’os de mammouths du paléolithique.)
Des solutions
Granitrans veut démontrer sa capacité à apporter une solution aux architectes sur toute la ligne, de l’extraction des pierres à la fabrication du produit, de la promotion auprès des cuisinistes ou des distributeurs. Elle possède des centres de distribution en Espagne (à Santiago de Compostelle) et en France à Thionville, ce qui lui permet des échanges avec la Belgique, le Luxembourg et l’Allemagne. À Evora, est extrait le granit gris, granulé et homogène. Sur Ilha a Praia, est extrait le Black Basalt, une roche magnétique de grain fin. L’ouverture du showroom avec espaces de vie (salon, chambres, salles de bains, cuisines, bureaux…) permet à l’entreprise de renforcer sa position sur le marché international et d’offrir des partenariats à une échelle élargie.
Un designer international
Le choix d’Arik Levy n’est pas sans raison. Sa capacité à jongler entre Paris rue des Panoyaux et Saint-Paul-de-Vence où son Sculpture Park personnel expose ses pièces les plus iconiques, entre design et art contemporain, lui offre un équilibre original qui explique son parcours de marques internationales en marques internationales. Quand on l’interroge sur ses produits favoris, dans une carrière de 33 années de bons et loyaux services aux grandes marques, suite à un diplôme brillamment décroché en 1991 dans le Art Center of Design Europe de Vevey en Suisse, il cite volontiers Hennessy (2016) et son packaging de bouteille, tranché d’une faille lumineuse.
Né à Tel Aviv, la lumière est sa force. Les Rock Craters, en cristal aussi noir que le charbon, pour le fabricant de bijoux et lentilles de vue autrichien Swarovski (2011), symbolisent clairement son désir humain de voir au-delà des limites de l’œil nu, un désir de voir plus loin, aussi ancien que l’humanité elle-même. La ligne de sanitaires pour salles de bains Voyage pour le fabricant turc de céramique VitrA remettent au cœur de la rénovation le souci de préservation de l’eau. La ligne de fauteuils, chaises, tables et chaise-longue d’extérieur Shine (2013) pour le fabricant italien EMU en aluminium, empilables avec ou sans accoudoirs en teck FSC 100 %, remet le plaisir du farniente au cœur de la vie quotidienne. Le fauteuil de salon Split (2015), pour Ton, le fabricant tchèque d’assise en bois courbé, n’oublie pas d’exploiter un savoir-faire et une maîtrise, partagées de part et d’autre de frontières qui n’ont plus de raison d’exister.
Art, artisanat et high-tech
Le stand de Samsung, sur le salon Basel World en 2017, qui offrait les mêmes volumes que le galet Rock, a adopté sa vision des volumes, à la fois à l’échelle du stand qu’à l’échelle de la montre. La lampe de table Ghost pour Pere Llonch, CEO de la marque barcelonaise Vibia (2019), avec qui il partage le même goût de la perfection, fait suite à la magie de Wireflow, une suspension de fil qui traçait dans l’espace les silhouettes d’araignées sympathiques et sculpturales et reconnaissables entre mille, sur tous les salons du luminaire, (avec le record de plus de 1000 km de câbles vendus dans le monde sur la dernière décennie - l’équivalent de 1208 Burj Khalifa en câble, sachant qu’elle culmine à 828m à Dubaï). La table Corail pour l’éditeur espagnol Punt (2023), elle, n’a pas été conçu en 3D mais patiemment dessinée à la main. Le miroir Silica pour l’Italien FIAM s’appuie contre les murs jusqu’à 2,40m. Le fauteuil de bureau, sur roulettes ou piétement fixe, bas et confortable Marien 152 (2020), pour l’éditeur Coalesse du groupe Steelcase, conçu pendant le confinement pour inviter les employés à revenir au bureau, présente un esprit habitat et pratique.
Dans le monde entier, Arik Levy persiste à tutoyer les étoiles avec simplicité, modestie et professionnalisme. Il sait transformer en réalité le rêve ancestral d’atteindre un pouvoir de vision quasi divin. Jusqu’au 1er septembre, il expose à la Galerie Pilevneli à Bodrum, en Turquie. Du 11 au 15 septembre, il participe à la Art Week Berlin. Et jusqu’au 21 octobre 2024 à Saint-Paul-de-Vence, il expose « Fragile Balance » à la Podgorny Gallery. Une idée de voyage.
À l’occasion de la Paris Design Week, la marque XXL Maison prend ses quartiers au sein de sa boutique avenue de Wagram pour présenter ses nouvelles collections, mais également lancer son nouveau programme destiné à renforcer sa politique de partenariat avec les professionnels, lors d’une soirée spéciale le 6 septembre.
Créée en 2008 par Thierry Teboul et Nacer Bekki, la franchise XXL Maison compte aujourd’hui plus de 60 enseignes réparties partout en France. La marque propose des produits inspirants, dont le design est pensé par son bureau interne dédié, à raison de deux collections par an. La particularité de la marque réside dans son concept de personnalisation puisque chaque meuble est proposé avec des options de couleurs, matières et tailles afin d’être fabriqué sur mesure, à la demande du client dans ses usines au Portugal et en Italie.
Un nouveau programme pour les professionnels présenté lors de la PDW
Pour la Paris Design Week organisée du 5 au 14 septembre, la marque ouvrira son showroom de la rue Wagram pour y présenter ses collections iconiques. Au cours d’une soirée spéciale qui se tiendra le vendredi 6 septembre, XXL Maison lancera officiellement son nouveau programme à destination des professionnels du secteur. Un programme B2B, incarné notamment par le partenariat avec l’architecte Gaëlle Cuisy, qui co-dirige le cabinet GplusK avec son associée Karine Martin. Un partenariat pensé dans l’optique de faire valoir les services de la marque, qui souhaite proposer des avantages et un accompagnement spécialement pensé pour les professionnels dans l’élaboration de leurs projets d’intérieurs.
Un showroom XXL en guise de vitrine
Cette participation à la Paris Design Week sera également l’occasion pour la marque de présenter ses pièces iconiques et nouvelles collections, puisque l’espace de 1000 m2 exposera près de 20 collections différentes, dont ses deux collections annuelles pour le salon et la salle à manger, dont le design a fait l’objet de plusieurs récompenses. Le rendez-vous est pris !
Inscription à la soirée du 6 septembre via ce lien : https://xxl-service-professionnel.com/we-love-design-week/
Pour la 4e année consécutive, la marque italienne spécialisée dans le carrelage en céramique et en grès cérame Atlas Concorde s’invite au Festival du Film de Venise, organisé du 28 aout au 7 septembre. L’occasion pour la marque de transformer les espaces et ainsi mettre en avant l’expertise et le design à l’italienne.
C’est au Lido de Venise qu’Atlas Plan - une des marques du groupe Atlas Concorde -, et la Fondazione Ente dello Spettacolo se donnent rendez-vous à partir du 28 août pour célébrer le Film International du Film de Venise. Une nouvelle collaboration exclusive, la quatrième, concrétisée par la transformation de la terrasse de l’Hôtel Excelsior en un salon exceptionnel reflet du design, baptisé la « Terrazza Cinematografo by Atlas Concorde » à destination les célébrités du cinéma présentes durant l’événement.
Un projet évocateur
Au fil des années, l’Hôtel Excelsior s’est dévoilé comme étant l’élément central du festival, puisqu’il accueille les hostilités depuis la première édition en 1932. Expression de la Belle Époque, notamment par son architecture mauresque, ses intérieurs soignés et ses terrasses panoramiques offrant une vue unique sur la ville, l'hôtel est devenu un endroit incontournable. Dans ce contexte, le projet réalisé par Atlas Concorde et sa marque Atlas Plan pour la "Terrazza Cinematografo by Atlas Concorde" vise à créer une ambiance unique, un lieu de rencontre exclusif au design contemporain et élégant. L’imposant comptoir central dominant la scène et le mur majestueux conçus par Atlas Plan, incarnent le style du design italien et renforcent la modernité, tandis que les tables Cosmopolitan et Manhattan de la marque Atlas Concorde Habitat, créées avec la collection Boost Balance Ash, favorisent l'interaction entre les invités, contribuant à créer une ambiance élégante.
Une collaboration renforcée par trois autres marques
En plus d’Atlas Plan et Atlas Concorde Habitat, le projet a été enrichi par des pièces de trois autres marques de design italiennes que sont Artemide, Living Divani et Modulnova, partenaires techniques d'Atlas Concorde. Living Divani offre aux invités un confort maximal grâce à des sièges élégants et des tables raffinées tandis que Modulnova, avec sa cuisine extérieure qui allie fonctionnalité et esthétique, souligne l'importance du design italien dans le contexte international. Enfin, les lampes portables Comme Together d’Artemide, ajoutent une touche de chaleur et de convivialité à l'environnement. Grâce à tous ces éléments, la "Terrazza Cinematografo by Atlas Concorde" sera un point de rencontre raffiné, où l'esthétique d'Atlas Plan fusionnera avec l'élégance du Festival.
Réunis par Casa Italia Paris 2024 à l'occasion des Jeux olympiques, Flos et B&B Italia ont fait rayonner le savoir-faire transalpin au sein du Pré Catalan.
Le design et l'Histoire aux portes de Paris. Désignées ambassadrices du design italien, les deux marques Flos et B&B Italia ont été mises à l'honneur du 26 juillet au 11 août dernier par Casa Italia Paris 2024. Réunis autour du projet de décoration et d’éclairage du CONI (Comité Olympique National Italien), ces deux étendards de la création contemporaine se sont implantés au Pré Catalan à l'occasion des Jeux olympiques. Un joli clin d'œil à l'Histoire puisque c'est dans ce même établissement que le Baron Pierre de Coubertin dînait il y a 130 ans pour célébrer la naissance des JO modernes. Un espace chargé d'histoire sur lequel le rouge et le vert, couleurs de cette nation championne du design, ont flotté cet été.
Mobilier et éclairage : l'interconnexion
Imaginé comme une représentation idéale de l'hospitality made-in-Italy, Casa Italia Paris 2024 s'est approprié l'intérieur comme l'extérieur de l'édifice de style Napoléon III. Tout au long de cette promenade transalpine située à l'orée du bois de Boulogne, les systèmes d'éclairages signés Flos ont été habilement mêlés au mobilier édité par B&B Italia, lui-même agrémenté des pièces d'artistes indépendants. Une concordance dans laquelle se sont côtoyées des pièces d'hier et d'aujourd'hui.
Parmi les immanquables du design moderne, la Serie UP de Gaetano Pesce aux célèbres rondeurs, s'exposait non loin de quelques autres créations contemporaines bien connues. On note entre autres les chaises Le Bambole (Les Poupées) de Mario Bellini, les tables Planck de Piero Lissoni ou encore la table Allure O’ de Monica Armani.
À l'extérieur, une branche développée en 2007, était exposé un ensemble éclectique allant des chaises Ribes de Antonio Citterio au fauteuil Crinoline de Patricia Urquiola en passant par les tables Borea de Piero Lissoni, architecte et designer indissociable de son pays.
Un ensemble divers dont la mise en lumière par Flos a été étudiée en collaboration avec le laboratoire de technologie de l’éclairage et de l’innovation Fabertechnica, l’architecte d’intérieur Bianca Patroni Griffi et le cabinet d’architecture IT'S.
Le design sous un jour nouveau
Guidée par son goût de l'esthétisme à l'italienne, la marque a déployé dans le jardin du Pré Catalan, des lampadaires en travertin impérial de Toscane et en pierre de lave de l'Etna signés Michael Anastassiades. Un pas de côté également technologique avec la branche Flos Architectural dédiée à l'éclairage professionnel, qui a mis au point The Tracking Magnet, un système breveté équipé de luminaires à LED à fixation magnétique, en version spot ou linéaire.
Pour les plus nostalgiques, Flos avait également pourvu les différents espaces de quelques-uns de ses modèles les plus identifiables. Du Taraxacum et Viscontea par Achille et Pier Giacomo Castiglioni au Zeppelin de Marcel Wanders, tous dialoguaient joyeusement avec les plafonds de ce monument historique auquel étaient suspendus des modèles plus récents, comme Glo-Ball de Jasper Morrison, Arrangements de Michael Anastassiades et le Bellhop Floor de Barber Osgerby. Un itinéraire visuel scénographié pour rappeler qu'en matière de design, les Italiens restent sur le podium !
Après Megève, c'est sous le soleil cannois que la Range Rover House a ouvert ses portes du 27 juin au 12 juillet. L'occasion de découvrir les cinq nouveaux modèles de la Celestial Collection.
Plein phare sur la french Riviera. Après les sommets enneigés avec vue sur les massifs boisés, Range Rover ouvre sa résidence d'été face à la Méditerranée. Une expérience qu’ont pu vivre, du 27 juin au 12 juillet, une poignée de convives triés sur le volet. Nichée dans les hauteurs de Cannes, la villa met en scène l'esprit de la marque. L'édifice contemporain et massif impose son cadre dans lequel les teintes dorées se lient au modernisme architectural.
Un espace au sein duquel la marque a personnalisé chacune des sept chambres à l'effigie d'un de ses véhicules. Un cadre immersif empreint de luxe comme en témoignent les nombreuses activités proposées. Outre la dégustation de caviar de Neuvic, l'atelier de création de bougies avec 1854 La Rose ou encore l'initiation au cuir avec Berluti, Range Rover a offert une expérience technique et design dans son univers. La Range Rover Design Masterclass a été l’occasion pour les invités de plonger dans le domaine du design automobile en accédant aux techniques et méthodologies employées par l'équipe de développement pour transformer les concepts en réalité. Un instant technique mis en pratique par la possibilité d'un essai routier. Une parenthèse imaginée entre les eucalyptus et les oliviers, pour se détendre et se laisser conduire à deux pas de la croisette.
Une nouvelle collection mythique
Tantôt références cosmiques, tantôt références mythologiques, Gaea, Theia, Io, Vega et Sol, prêtent leurs noms à la nouvelle collection de chez Range Rover : Celestial collection. Cinq nouveaux véhicules haut de gamme inspirés des anciennes croyances et des histoires grecques. De quoi recentrer logiquement cette présentation et la Range Rover House sur l'un des hauts lieux historiques et chic du pourtour méditerranéen.
Pour cette première collection de l'équipe SV Design, le contenu a été méticuleusement sélectionné. Jantes de 23 pouces, freins en carbone céramique, capots en fibre de carbone et la présence d'inscriptions personnalisables sur la console et les marchepieds. Mais c'est véritablement par la couleur que cette collection très haut de gamme tire son épingle.
Directement inspiré de la terre et de la mer, le modèle Gaea qui doit son nom à la protectrice grecque de la terre, arbore une peinture extérieure Vert Terre Mat rehaussée par des étriers en céramique couleur bronze. Autre référence mythologique, Theia, une titanesse associée à la vue et à la lumière, s'incarne dans une peinture grise ilménite satinée aux tons chauds, rehaussée d'un soupçon d'écailles métalliques représentant la Lune. Un choix esthétique qui tranche radicalement avec les jantes en finition or champagne. Côté cosmos, Io et Sol proposent deux alternatives très vives aux teintes naturelles. Réciproquement inspirées du corps le plus volcanique du système solaire, et du Soleil comme symbole de vie, chacune des voitures s'imposent dans un orange lumineux sophistiqué, ou bien un jaune brillant. Une vitalité esthétique contrebalancée par le modèle Vega – en hommage à l'astronome français Urbain Le Verrier -, dont le bleu de l'extérieur est une référence à une étoile de la constellation de la Lyre.
Une diversité visuelle des extérieurs auxquels s'ajoutent les nombreux aménagements intérieurs possibles. Pour Géraldine Ingham, directrice générale de Range Rover, « Il s'agit avant tout de créer des véhicules avec lesquels les utilisateurs peuvent établir des liens personnels. » Une volonté déterminée par l'expérience autant que l'esthétique, mais également caractérisée par l'expertise Bespoke. En témoigne le SV Riviera Edition, limitée à dix exemplaires, permettant de pousser l'automobile à une expression paroxystique du luxe Range Rover.
Fondé en 2021, Bureau Lacroix est aujourd'hui à l'origine de plusieurs projets d'architecture intérieure et de conception de mobilier. Une double casquette pour Sophie Lacroix distinguée dès 2017 comme « Nouveau talent du design ».
En sacrant Sophie Lacroix « Nouveau talent du design » à tout juste 21 ans, le jury de la Paris Design Week ne s'était pas trompé. Sept ans et quelques projets plus tard, la créatrice semble en voie de confirmer son expertise tant dans le domaine de l'architecture intérieure que dans celui du mobilier et de l'objet.
À l'origine de cette récompense, un guéridon nommé Iris. Présentée lors de l'exposition des jeunes créateurs, « Now ! Le Off », en 2017, la pièce décrite comme une réflexion sur la fonctionnalité du mobilier et l’économie de la matière, séduit le jury. Une reconnaissance qui entraîne rapidement plusieurs commandes lui permettant – avec l'aide d'une levée de fonds auprès de différents acteurs du monde de l’art et de la finance - de monter une première structure. Diplômé avec les honneurs peu de temps après, en 2019, la conceptrice entame alors une collaboration avec Gilles & Boissier. Une période de deux ans à la suite de laquelle elle lance son agence éponyme : Bureau Lacroix.
Deux projets comme deux pas de côté
Douée d'une double sensibilité tant spatiale que design, Sophie Lacroix renoue rapidement avec l'objet. Laissé de côté pendant quelque temps, la créatrice se recentre sur le projet Iris et fait éclore dès 2021 une collection auto-éditée forte d'une table basse, d'une lampe de table et d'un lampadaire. Réalisé en dentelle d'acier et noyer massif comme le guéridon, ce projet marque le début d'une collaboration sur le long terme avec l'ébéniste Robin Poupard. C’est effectivement en 2022 que se concrétise un autre projet d'envergure : repenser la table du petit-déjeuner du Cinq, le restaurant de l'hôtel Four Seasons George V. Un défi qui donne lieu à un ensemble de présentoirs et de couverts uniques et numérotés, alliant le marbre, le bois et le laiton.
L'architecture intérieure, fil rouge d'un parcours
Désormais riche de deux belles collections, Sophie Lacroix se repositionne rapidement sur des projets d’architecture intérieure. Elle qui avait principalement œuvré sur des chantiers résidentiels internationaux, s'offre une année 2023 gastronomique. Deux établissements parisiens ainsi qu'une brasserie à Toulon voient ainsi le jour.
Siena, Dandino, Muguet : un triptyque d'ambiances
Réunis par un souci du détail et une certaine agilité dans le choix de dominantes colorées, chaque projet témoigne d'une expertise dans le domaine du haut de gamme. Les jeux de textures combinés aux cloisonnements et aux choix colorimétriques renforcent une certaine théâtralisation des espaces. Sobre et élégant, chaque établissement parvient néanmoins à trouver sa propre identité. De la Dolce Vitae du lac de Côme évoquée par le Siena, au Dandino rappelant les rives romantiques de la Méditerranée en passant par les grandes heures de match dont peut désormais témoigner le Muguet.
Premier restaurant d'une telle importance - 900m²- à avoir été livré, le Siena est un voyage temporel entre l'Italie de la Renaissance et le Paris moderne. En piochant dans les codes esthétiques des palais des XV et XVIe siècle, la créatrice à décidé de mener un projet entre orientalisme et romantisme. Conçu autour d'une grande pièce principale dont la lumière zénithale souligne les murs terre de Sienne et un décor floral patiné, le restaurant compte également deux salles confidentielles et un jardin d'hiver. À l'étage, un cadre plus intimiste et parisien se dessine autour d'éléments en bronze, de moulures et d'une moquette Pavot, clin d'œil revisité au domicile de Serge Gainsbourg. Un périple transalpin à travers les époques.
Non loin de l'Italie, sur la french Riviera des 60's aurait pu se trouver le Dandino. Petit écrin photogénique paré de bois vernis, il aurait certainement figuré sur quelques clichés de Slim Aarons. Situé en plein cœur de Saint-Germain-des-Prés, le restaurant fait la part belle aux détails d'un autre temps : assises revêtues d'un passepoil mauve, luminaires en toiles et franges oranges ou encore chaises en fer forgé avec coussins rouges. Un décor flamboyant dont la fresque d'un paysage toscan signé Clément Arnaud, fait office de passeport.
Baignée de lumière, la brasserie Le Muguet inscrit la gastronomie comme synonyme d'échange et de partage. Établi dans le prolongement du nouveau campus du Rugby Club de Toulon, cet espace de 600m² rassemble la communauté de l'Ovalie. Imaginé pour retranscrire à la fois le contexte méditerranéen toulonnais et l'identité du club, Sophie Lacroix a collaboré avec RBC pour l'ameublement. Des grandes banquettes en cuir viennent ainsi dialoguer avec le béton ciré du sol et la moquette rouge. Ouverte sur l'extérieur par de larges baies, la brasserie propose aussi plusieurs alcôves intimistes. De quoi discuter des stratégies à l'abri des oreilles indiscrètes.
L'international, terre d'inspiration et de réalisation :
Fidèle aux projets développés jusqu'alors, Sophie Lacroix poursuit dans l'univers de la restauration en ouvrant sur les six premiers mois de l'année, un beach club tourné vers la gastronomie péruvienne en Grèce, et deux nouveaux restaurants dans la capitale. Hasard des choses ou volonté artistique, Manko et Tio, respectivement situés sur la côte méditerranéenne et dans le 8e arrondissement de Paris, mettent en avant la culture latine.
Tourné vers l'eau et la détente, le premier conjugue la culture des Andes et l'architecture d'inspiration inca. En résulte un ensemble architectural d'une grande sobriété intelligemment texturé pour rappeler visuellement cette civilisation outre-atlantique. Rehaussée d'une végétation luxuriante et de multiples jeux de trames, le beach club dégage une forme de magie.
Pour Tio en revanche, la créatrice a pris le parti de constituer un lieu ultra figuratif qui ne laisse aucune place au doute. Les coussins réalisés au crochet présentent des motifs inspirés de la faune et la flore mexicaine tandis que les cactus qui cernent la salle de réception immergent le client dans les montagnes d'Amérique centrale. À noter également les détails en forme de soleil présents dans le travail du bois.
Deux projets inscrits en opposition radicale avec le Hollywood Savoy situé le long du Palais Brongniart. Quelque part entre le speakeasy et l'esthétique de l'Orient-Express, le lieu est surtout un hommage à la culture des années 30. Cerné de lourdes tentures en velours couleur tabac, le riche décor ou se fond moquette léopard, bar en bronze et verre martelé, offre un nouveau point du vue sur le travail du studio. Une diversité que celui-ci devrait continuer d'explorer avec la livraison prochaine de deux projets résidentiels en plein cœur du Marais.
Présentée début juillet, la Polestar Concept BST inscrite dans l'esthétique de la marque, amorce d'ores et déjà un virage sportif.
Petite surprise dans le monde de l'automobile, la Polestar Concept BST semble signer une véritable envolée pour la marque suédoise. Cette dernière avait en effet annoncé les commercialisations des modèles 5 et 6 – un GT et un roadster - courant 2025 présageant d'une année importante pour l'ancienne sous-marque de Volvo. Mais c'était sans compter sur cette dernière révélation. Présente lors du festival de vitesse de Goodwood au Royaume-Uni, la Concept BST « illustre jusqu'où nous pouvons pousser notre marque en termes de performance. C'est une démonstration de la façon dont nous pourrions appliquer la formule BST à notre gamme à l'avenir » note Thomas Ingenlath, PDG de Polestar. Une ambition technique, mais également design pour ce véhicule sportif qui conserve les codes esthétiques de la marque dans une version basse et boostée.
La sportive à la sauce Polestar
Pour son nouveau modèle, la marque est repartie de son modèle 6 en reprenant un profilé quasi similaire et le toit décapotable. Une petite sœur aux détails néanmoins plus agressifs, taillée pour les circuits. Fidèle à l'esthétique Polestar, sobre et linéaire, le Concept BST, proposé dans une finition argentée classique, n'accumule pas les arrêtes et les facettes et priorise une coupe très anglée. Sur sa longueur, le véhicule se contente d'un double renfoncement haut et bas sur la partie centrale et arrière. Un écho mutuel qui affine visuellement la hauteur de la portière et accroît son allure fuselée. De quoi mettre en avant les jantes 22 pouces soulignaient par des freins jaunes. En guise de finition un flocage BST au niveau du bas de caisse et le numéro 6 sur le capot viennent renforcer la sportivité du véhicule.
Une numérotation aussi esthétique qui souligne et surélève deux zones d'aérations contribuant elles aussi à l'allure offensive du modèle. Conçus dans un polymère noir mat, ces éléments rappellent les splitter et les ouïes latérales, attributs synonyme de rapidité et d'élégance. Au centre, enfin, quatre feux se répondent créant un double axe géométrique. De quoi mettre en valeur la finesse des lignes, parmi lesquels les rétroviseurs, quitte à mettre en avant la platitude de l'ensemble.
À l'arrière, l'influence de Polestar résonne tout particulièrement avec un coffre plus long que haut. L'ouverture bordée d'une ligne lumineuse fait également référence au dépouillement commun à tous les modèles. Sportback, la Polestar est surélevée d'un aileron, évocation ultime du sport auto. Fixé sur la partie haute de la voiture, il vient asseoir l'ensemble en évitant la surcharge et en libérant le coffre. De quoi laisser apparent le détail central, originellement tiré du modèle 6, et dont la Concept BST n'est finalement qu'une copie plus graphique et dopée.
Le CERSAIE, salon incontournable de la rentrée dédié à la céramique, à l’architecture et à l’ameublement de salle de bains se tiendra à nouveau en Italie, à Bologne, du 23 au 27 septembre 2024.
Après une 40e édition anniversaire réussie, avec près de 100 000 visiteurs recensés - 99 319 pour être exact -, dont 47 000 venus de l’étranger, le salon CERSAIE a su confirmer son ancrage en tant que salon de référence dans le secteur. Avec plus de 600 exposants, l’évènement a offert aux visiteurs un panel de professionnels touchant au secteur de la salle de bain, des matériaux et de l’aménagement des espaces. En 2024, le salon se tiendra à nouveau au BolognaFiere avec l’idée de se focaliser sur l’espace architectural. Après Route 40 l’an dernier, l’idée de cette 41e édition est cette fois-ci de faire le lien entre l’espace architectural, le projet et les interactions sociales. Ainsi, la volonté de l’organisation est de créer une sorte d’écosystème de produits design en mesure de satisfaire les besoins des concepteurs, des entrepreneurs, des architectes d'intérieur et des professionnels du commerce du monde entier.
Le Quadriportique, la clé de voûte du salon
Toujours dans la lignée de proposer différents rendez-vous culturels et d’informations au cours du salon, notamment professionnelles, le nouvel aménagement du Quadriportique, devient ainsi la « clé de voûte » du CERSAIE. Cette dernière accueillera notamment les rencontres du programme culturel « Bâtir, Habiter, Penser ». L’aménagement du Quadriportique, grand de 1 000 m2, a été pensé par l’architecte Dario Curatolo, directement inspiré de l’expérience Route 40 de la précédente édition et qui retrouve le concept de la place de Bologne, comme un lieu de rencontre, de convivialité et d’échanges. Ce dernier comprend notamment une arène de conférences pouvant accueillir jusqu’à 200 personnes, une bibliothèque dédiée au design ainsi qu’une station de l’Association Dessin Industriel, qui fêtera cette année les 10 ans du Prix ADI au salon. À noter que dans un souci de durabilité, toute l’installation est conçue pour être totalement recyclée et réutilisable !
Retour du 9e café de la presse
Dans la lignée de son thème principal, le café de la presse fait son grand retour pour une 9e édition et proposera aux visiteurs de découvrir 18 magazines partenaires présents pour parler d’espace architectural, à savoir AD Architectural Digest, CasaFacile, CasaOggiDomani, Chiesa Oggi, DDN, Domus, Elle Decor Italia, IFDM, Il Bagno Oggi e Domani, Ingenio, IoArch, Interni, La casa in ordine, NiiProgetti, Platform, Suite, The Plan et Wellness Design. Des rendez-vous qui prendront le format de conversation informelle pendant 45 minutes en compagnie des directeurs des magazines et diverses personnalités du secteur du design et de l’architecture, avec un même fil conducteur pour tous : la création d'un espace architectural en Italie et dans le monde. Des rencontres qui auront lieu tous les jours du salon à 10 h, 12 h, 15 h et 16 h au sein du Mall 29-30, et diffusées en direct sur le site du salon.
Un salon promu par Confindustria Ceramica | Organisé par Edi.Cer. spa en collaboration with BolognaFiere. Plus d'informations ici : https://www.cersaie.it/en/index.php
Le groupe immobilier Galia dévoile l’hôtel Tribe Clichy, un nouvel établissement contrasté imaginé par l'agence d'architecture intérieure et de design ciguë.
Né en Australie, exporté à Clichy. Après La Défense, Saint-Ouen et les Batignolles, la chaîne d'hôtellerie Tribe soutenue par Galia, poursuit sa conquête du nord-ouest parisien en ouvrant une nouvelle adresse. Fort de 120 chambres, l'hôtel quatre étoiles déploie sur ses sept niveaux un aménagement particulièrement contemporain et coloré dessiné par l'agence ciguë, spécialiste des projets contemporains mêlant architecture et design. Implanté sur un ancien terrain vague où se côtoyaient garages et immeubles décrépit, ce nouveau lieu de 3 800m² construit par l'agence Neufville-Gayet, joue sur les contrastes pour offrir aux clients, comme aux simples passants, un moment de vie décomplexé en dehors des standards.
Des espaces « sans coutures »
Est-ce un café, un restaurant ? Un club nocturne peut-être, à moins qu'il ne s'agisse d'un espace de coworking ? À en croire le regard des promeneurs, le dernier-né de la chaîne Tribe interroge. Il faut dire qu'avec sa façade vitrée et son intérieur coloré, l'établissement ne passe pas inaperçu. « Nous voulions créer un lieu qui soit ouvert sur l'extérieur pour que les passants s'arrêtent et prennent le temps de rentrer. Le rez-de-chaussée a été imaginé pour l'hôtel en lui-même, mais également comme un lieu serviciel pour la ville » explique Pauline Oster, vice-présidente de la marque en Europe et en Afrique du Nord. Alors ici, pas question de réaliser un hall d’hôtel classique. La restauration se conjugue au coworking et aux espaces de détente pour un « social hub sans couture », comprenez un vaste espace perméable où gravitent, autour d'un bar central, différentes typologies d'espaces. Pour répondre à cette exigence de la chaîne, Alphonse Sarthout, architecte de l'agence Cigüe, a aménagé la surface de près de 450m² « comme la grande brasserie d'un faubourg où tout est organisé autour d'un grand comptoir. Nous ne voulions pas d'un lobby refermé sur lui-même, car l'absence d'accueil dédié à l'hôtellerie est une des caractéristiques de Tribe. Ce sont les personnes du bar qui s'occupent de cela. » C'est donc à la manière d'un tetris polyvalent et ludique que s'est aménagé le rez-de-chaussée.
La couleur mise en lumière
Si la chaîne Tribe n'est pas ancienne - elle a été fondée à Perth en 2017 -, ce nouvel établissement marque déjà un certain renouveau, précise Pauline Oster. « Jusqu'à maintenant, les hôtels de la chaîne étaient relativement sombres. Pour cet établissement, nous souhaitions diversifier ce qui avait tendance à devenir notre identité visuelle. Nous sommes donc partis sur quelque chose qui puisse graviter autour d'une carte de restauration aux saveurs californiennes, ensoleillés et festives. » Et pour apporter cette nouvelle dimension et cette granularité bien spécifique au lieu, Cigüe a misé sur l'éclectisme des matériaux et des couleurs. Un élément « que nous manipulons assez peu à l'agence » confie Alphonse Sarthout, mais qui se manifeste « à la fois dans le mobilier et les revêtements. »
Au rez-de-chaussée, les assises jaunes, bleues et vertes côtoient les murs peints et recouverts de faïences ou de briques, « une évocation des bâtiments de la banlieue parisienne, en contraste avec l'extérieur cossu en pierre de taille. » Pour complexifier l'ensemble, des jeux de trames prégnantes complètent le décor avec le traitement ondulé du plafond acoustique en feutre, et le sol en pierre aux lignes très graphiques. Un éclectisme stylistique renforcé enfin par le choix de rideaux aluminés. « Il y avait aussi la volonté que cet intérieur baigné d'une lumière traversante du matin au soir, puisse aussi être source d'un petit peu de folie. Il suffit de tirer les rideaux, allumer les spots et avec le bar à cocktails, tout devient possible. » Ici, le décor se suffit à lui-même et n'attend pas nécessairement de passage pour vivre.
Luxe, calme et qualité
Souhaités très présents et fort au rez-de-chaussée, les partis-pris vibrants et relevés s'adoucissent en direction des chambres. Traités dans un dégradé bleu-vert obscure d'une grande profondeur, les couloirs ont été imaginés pour apaiser le visiteur dans son évolution vers les espaces de nuit. Mais c'est également pour « mettre en avant la qualité de la lumière dans les chambres en créant une sorte d'effet de surprise » détaille l'architecte. Plutôt petites pour un hôtel de ce standing, chacune offre une sensation premium grâce « aux choix de matériaux basiques travaillés de manière contrastée. » Le béton brut et le fermacell non enduit joue sur les ressentis intrinsèques, tandis que les panneaux de MDF crénelé, l'entrée de la chambre peinte entièrement en vert bouteille ou les rideaux de velours moutarde, jouent avec la lumière pour dégager des ombres et des contrastes forts. À ces jeux naturels, Alphonse Sarthout précise avoir également « intégré toute une réflexion sur la lumière avec des spots tamisés et orientés spécifiquement de manière à théâtraliser l'ambiance. »
Mobilier design et créations artistiques
Véritable fil conducteur chez Tribe, l'Art et le design sont omniprésents dans chaque espace de l'hôtel. Dans les chambres, les œuvres lumineuses surplombent les lits designés par Tribe. Aux créations murales, répondent de célèbres pièces de design comme la chaise moustache d'un bleu intense, ou des luminaires dorés signés DCW Editions. Au rez-de-chaussée, les nombreuses œuvres exposées et disponibles à la vente ponctuent les étagères. Choisies par la curatrice artistique Thérèse Boon Faller, certaines sont disponibles à la vente, conférant à l'hôtel Tribe Clichy, une dimension de galerie. Une manière d'agrémenter directement l'Art au design et à l'architecture au sein de cette brasserie à la sauce transatlantique !
Pour sa première collection avec Serax, Ann Demeulemeester propose un ensemble développé selon ses propres besoins. Des pièces simples et esthétiques au service de l'usage.
« Je crée quelque chose parce que j’en ai besoin, parce que je le veux et que je ne parviens pas à le trouver. » L'idée est simple, la ligne directrice est libre. De cette doctrine créatrice, Ann Demeulemeester a développé une gamme de mobilier plurielle allant des assises aux tables en passant par les consoles. Une diversité qu'elle et son mari, Patrick Robin, ont dessiné d'abord pour leur usage propre avant de venir enrichir l'hétéroclite catalogue Serax.
Faire usage de la simplicité
Lorsqu'il a imaginé cette collection, le couple de designers avait en tête de répondre à des besoins, mais n'avait pas la volonté d'imposer un quelconque usage. « L'idée était de suggérer une idée d'utilisation plutôt que de la dicter » précise Anna Winston, ancienne rédactrice en chef de Dezeen. Une notion traduite par les imposants volumes du mobilier. À la fois conformiste dans son allure globale, au risque de toucher sur certains points une forme de classicisme froid, et accueillant dans les courbures et l'ouverture des formes, la collection dialogue avec elle-même. Les profilés bas et robustes des assises comme Beth discutent avec les maigres pieds de la chaise Elé ou de la table Cora, tandis que le volume monolithique de Frou répond à la chaise Boho qui semble découpée dans une feuille de papier. Un ensemble hétéroclite autant qu'étonnant.
Les matériaux au centre du jeu
Complémentaires aux formes, les matériaux ont été travaillés avec un intérêt tout particulier. D'une part en raison de la place prégnante qu'occupent les étoffes, mais également en raison de la carrière de la designeuse dans la mode. Une époque dont elle tire une évidente sensibilité pour les textures et les couleurs. Un attrait qui offre à cette collection forte de 11 pièces, une diversité allant du lin à la laine, du velours à la toile, dont le capitonnage est tissé en Belgique. De cette exploration plastique qui joue avec notre perception, le duo s'est également prêté à une recherche colorimétrique surprenante, n'hésitant pas à sauter du vert mousse au rose pâle ou au orange brûlé. Un éventail qui, là encore, vise à offrir à chaque utilisateur, sa propre expérience du mobilier dessiné originellement pour servir des besoins personnels.
De l’architecture au design, il n’y a qu’un pas. Après avoir passé son enfance et adolescence en Angleterre, Vincent Eschalier revient à Paris pour ses études d’architecture. En 2009, à 26 ans, il fonde son agence, qui allie des projets d’architecture, d’architecture intérieure et de design. Une vision pluridisciplinaire basée sur un modèle anglo-saxon, le tout saupoudré d’un peu de « french touch ».
Vincent Eschalier a grandi en Angleterre avant de revenir en France dans le cadre de ses études à l’école d’architecture de Versailles. « À mon retour en France, j’étais un peu comme un étranger. J’avais vécu en Angleterre de mes 6 à 20 ans, c’était assez exotique pour moi de venir étudier à Versailles et d’habiter à Paris » se souvient-il. Une double culture qui l’a influencé dans son modèle de direction d’agence, qu’il décrit comme « très à l’anglo-saxonne », basée notamment sur un management de confiance, le travail d’équipe et le respect. « C’est important pour moi de mettre tout le monde sur un pied d’égalité. Je vois mon agence comme une équipe de rugby : elle se compose de profils et des gabarits différents, mais qui ont besoin de travailler ensemble pour arriver au même but. S’il manque un élément, ça ne marche pas, c’est un peu l’image que j’essaye de renvoyer au sein de l’agence » confie-t-il.
Expériences et projets diversifiés
Avant de monter son studio, Vincent Eschalier est passé par plusieurs agences qui lui ont permis de se forger une expérience à différentes échelles. Il a d’abord intégré Gehry Partners pour lequel il a notamment travaillé sur la fondation Louis Vuitton. Il collaborera ensuite avec un autre binôme composé de l’architecte Sébastien Segers et du designer Marc Newson, dont les projets sont plutôt axés vers l’intérieur. « À 26 ans, j’avais ce qu’on pouvait qualifier de « boulot de rêve », car je travaillais sur des projets partout dans le monde. Mais la fermeture de l’agence où je travaillais à Paris pour s’exporter à Londres a mis fin à ma collaboration, car après toutes ces années passées en Angleterre, je voulais rester vivre à Paris » raconte-t-il. Un concours de circonstance qui le pousse finalement à créer son agence. Son premier projet notable se portera sur la réhabilitation de la galerie Perrotin en 2010 avant de se lier au promoteur immobilier Esprimm avec lequel il réalise une quinzaine de projets. « Cette collaboration a permis à l’agence de se faire une première clientèle fidèle, car généralement, les 3/4 des clients reviennent nous voir. C’est une des raisons qui fait que nous n’avons jamais eu besoin d’envoyer de book pour trouver des projets. » Une fidélité aussi importante que le lien qu’il créer avec chacun de ses clients, lui permettant ainsi de choisir ses projets et surtout de s’investir dans chacun d’eux, sans exception : « Je reste artisanal et je suis très proche des projets. Quand un client m’appelle, je dois savoir où ça en est. »
Avec le développeur lyonnais 6e Sens Immobilier, il travaille sur plusieurs immeubles de bureaux à Paris, avec un premier projet de tour à la défense qui a tissé les liens de leur collaboration, ensuite suivit par le siège de Blablacar ou encore de Lanvin. Des projets d’abord centrés sur l’architecture mais qui se sont progressivement développés vers les intérieurs depuis 5 ans. « C’est souvent difficile de faire un bel immeuble et de voir que l’intérieur est ensuite mal agencé. J’ai une histoire avec le design de par mon passé chez Marc Newson, c’était donc une suite logique de l’inclure dans nos projets. » raconte l’architecte.
Plongée dans le design
Comme une suite logique, après l’architecture et l’architecture d’intérieur, l’arrivée du design était presque attendue. « On a vite réalisé qu’on faisait l’architecture, l’architecture d’intérieur mais que les meubles n’étaient pas à la hauteur du projet, donc on s’est mis à imaginer le mobilier de nos projets. » L’architecte imagine notamment le bar Americano Design en 2019, une première collaboration avec le designer Guillaume Delvigne, ami de longue date avec qui il a partagé ses bureaux pendant 12 ans.
Puis sous l’appellation MVE-Collection avec Mattéo Lécuru, designer au Studio, il imagine en 2022, dans le cadre du projet de bureaux de coworking Gustave-Collection, un bureau éponyme. Autre projet marquant de sa partie création, les poignées de portes AL13.378 en aluminium recyclées. MVE, qui prend en compte la partie de création, de curation de mobilier mais également d’œuvres d’art propose une offre à 360°. « Généralement pour un projet d’archi, on proposait un catalogue de mobilier et de références qu’on donnait au client sauf que ça les perdait totalement et c’était souvent ingérable pour eux. » Depuis, les architectes d’intérieur du studio prescrivent une série de mobilier qui sont ensuite gérés par MVE qui propose aux clients de prendre en compte toute la gestion (curation, réception, stock, qualité, déballage, livraison). Un fonctionnement qui permet ainsi à l’agence de prendre en charge la totalité du projet. C’est d’ailleurs dans ce cadre que la création des poignées AL13.378 a été initiée et depuis proposé dans la plupart de leurs projets. Une création originale, dont la matière utilisée provient par ailleurs des déchets de leurs chantiers puis transformés en lingots avant d’être fondus et moulés dans une fonderie dans les Yvelines.
Une part de création nécessaire pour l’architecte, qui ne souhaite pas s’arrêter là : « J’ai envie d’aller encore plus loin dans certains projets en dessinant par exemple des vélos à disposition des collaborateurs dans les bureaux, aménager et penser un espace restaurant, créer une ligne de vêtements. À l’image de Le Corbusier, Frank Lloyd Wright ou Louis Kahn qui dessinaient tout, c’est ce qui me fait rêver. Je ne me prétends pas comme eux, mais j’aime vraiment l’idée de pouvoir tout dessiner. »
Exposée pour la première fois au showroom Gaggenau, Verena Brausch présente une petite collection aux lignes précises et aux volumes très proportionnés.
« Mes créations sont des objets d'Art avec une fonction. » Exposée pour la première fois au showroom Gaggenau, boulevard Saint-Germain, Verena Brausch, directrice de sa marque éponyme, déploie trois pièces de la collection Éternel sans Temps. Un échantillon éclectique régi par des lignes et des volumes où se conjuguent au design une élégance artificielle, quasimathématique. Un résultat dû notamment à de multiples années passées dans le design automobile et à un esprit tourné vers l'innovation.
Les formes venues de deux univers
Amener les savoir-faire du mobilier dans la conception automobile, c'est quelque chose que l'on connaît. Mais appliquer les notions du design auto vers le mobilier est une démarche plus rare. Ancienne directrice du design intérieur de BMW et Mercedes-Benz, Verena Brausch a tout lâché pour venir s'installer à Paris et concrétiser, en 2020, un rêve d'enfant : fonder sa propre marque. En comparant ses processus créatifs à « des voyages, parfois simples et directs, parfois compliqués et lointains », la créatrice souligne sa vision du design, double et ambivalente. D'un côté, une vision industrielle qui se traduit par des volumes artificiels et mécaniques et de l'autre, une vision artisanale, c'est-à-dire humaine et prospective. C'est dans cette dernière notion, que l'artiste puise l'âme de ces objets, convaincue que « la complexité du design est un jeu auquel il faut répondre par l'innovation, tant de nouvelles formes, que par la combinaison des connaissances et des pratiques pour trouver de nouvelles solutions. »
La main plutôt que la machine
En restant dans l'intérieur, mais en sortant de l'habitacle pour s'ouvrir à l'architecture, Verena Brausch, originaire de Munich, s'est également affranchie des limites et du temps long. « Dans l'automobile, nous fonctionnons en série. Désormais, toutes mes créations sont des pièces uniques. Il y a donc une approche plus artisanale et moins de restrictions avec un développement qui se fait sur un an seulement » explique la conceptrice qui collabore avec l'Atelier Saint-Jacques depuis 2022. Un choix qui s'explique par la capacité des artisans à travailler les matériaux ensemble pour mieux répondre aux contraintes techniques du dessin.
La matière au centre des proportions
Inspiré par l'interaction entre l'automobile, l'architecture, l'industrie et l'Art, le mobilier Verena Brausch doit sa forte présence à ses formes. Fruits d'une « approche centrée constamment sur la précision formelle et les proportions » auxquelles la créatrice voue un certain culte, toutes sont étudiées pour approcher une forme de perfection visuelle. Un principe qui ne se dresse pas comme conséquence du « beau » mais comme condition sine qua non aux yeux de la créatrice. « J'ai avec le mobilier, l'envie de creuser les techniques et les apparences pour aller toujours plus loin et trouver le design idéal. Celui dont les proportions et la qualité visuelle ne peuvent pas être modifiées contrairement aux dimensions et aux matériaux. » Une envie qui la pousse notamment à ne travailler la matière qu'à partir de monoblocs bruts. « Aujourd'hui tous les éléments de mobilier sont faits avec des tranches ou bien sont plaqués. Je refuse ce type d'exercice. Pour moi, faire ça, c'est s'éloigner de l'Art et le résultat en est moins sculptural. » Opposée dans sa pratique au travail additif, Verena Brausch façonne son esthétique en entrechoquant les arrêtes saillantes et les contres courbes, ou encore les matériaux aux lignes naturelles et le métal. Une vision plastique très forte, qu'elle devrait rapidement étendre aux luminaires, et qui confère aux objets une apparence très haut de gamme entre design utile et œuvre contemplative.
À l’occasion des 3daysofdesign mi-juin, la marque danoise Fritz Hansen dévoilait ses nouveautés ainsi que son nouveau programme "Renew", en faveur de la durabilité de ses produits.
De retour pour une nouvelle édition, les désormais immanquables 3daysofdesign organisés comme chaque année à Copenhague, proposaient une centaine d’événements partout dans la ville pendant 3 jours. L’occasion pour de nombreuses marques natives du Danemark de présenter leurs nouveautés 2024, comme ce fut le cas de Fritz Hansen, présent dans plusieurs espaces de la ville, comme à L’Opera Park, le nouvel espace inspiré de la nature pensé par le studio d’architecture danois Cobe.
Deux nouvelles collections en collaboration avec Cecilie Manz et Jaime Hayon
Pour sa collection 2024, la marque danoise de 152 ans a fait appel au savoir-faire de deux designers. D’abord, la designeuse industrielle danoise Cecilie Manz, qui présentait en exclusivité son fauteuil Monolit. Un modèle disponible en deux tailles - 40cm et 45 cm -, dont la forme enveloppante fait penser à une coquille protectrice et confortable pour l’utilisateur.
Quant à Jaime Hayon, il présente avec la marque deux nouveautés. D’abord, les tables basses Analog, en continuité de la table créée en 2014. Celles-ci sont disponibles en deux configurations, avec un plateau en noyer laqué ou frêne clair. Le designer espagnol dévoile également le canapé Fri, lui aussi en complément de la gamme déjà composée du fauteuil du même nom. Un canapé de 2,5 places, disponible dans tous les tissus proposés pour le fauteuil Fri.
Renew : un programme, trois initiatives
« La problématique autour de la durabilité du mobilier est qu’il dure au maximum dans le temps » expliquait le directeur créatif Christian Andresen. Dans cette optique, les équipes de Fritz Hansen, les équipes de la marque se sont penchées sur la question : « Nous cherchions un moyen de faire durer nos produits et de les faire vivre encore plus longtemps » déclarait notamment Lars Galsgaard, vice-président des ventes et de la gestion, à propos de Renew, qui était présenté pour la première fois lors des 3daysofdesign.
Une offre de services, pensée pour faire durer les produits Fritz Hansen plus longtemps, et ainsi permettre, à moyen et long terme, de réduit l’impact carbone de ces derniers. De ce fait, le programme est divisé en trois initiatives. D’abord, « Repair » - littéralement Réparer -, qui n’est pas nouveau chez Fritz Hansen puisqu’il existe depuis des années. Cette voie promet au client d’avoir la garantie que le produit puisse durer dans le temps, et ce même si une partie se casse. Le client a la possibilité de remplacer certaines pièces de lui-même ou il lui est possible de faire appel à un revendeur si nécessaire. Ensuite, le second volet du programme s’intitule « Refurbish », - remettre à neuf en français - été intégré en 2023. Pour le moment à destination des chaises Series 7, Ant, Grand Prix et Lily, le service Refurbish propose aux clients de redonner un coup de neuf à leur chaise sur différents aspects tels que par la peinture, la laque ou le remplacement des pieds par exemple. Il s’agit ici d’un défaut esthétique et non de qualité de la chaise qui est encore utilisable. Une offre intéressante, qui a permis de rénover entre 2 000 et 3 000 en 1 an. Enfin, le dernier volet de Renew est « Recraft », pour recréer, remettre à neuf par l’artisanat. Il s’agit non là d’un service d’esthétique du produit, mais d’un système d’upcycling des chaises. Les équipes récupèrent des anciennes chaises et les remettre à neuve pour les revendre ensuite à moins prix.
Un programme ambitieux donc, qui permet, pour les chaises rénovées, de réduire leur impact carbone par 3, en passant de 21 kg de CO2 pour une chaise neuve, à 7 kg. « On peut rénover sa chaise 3 fois avant d’arriver à l’impact carbone d’une chaise neuve. En sachant que chaque chaise est garantie 10 ans et que dès qu’elle est remise à neuf, elle gagne à nouveau sa garantie de 10 ans et elle obtient même un nouveau numéro de série » continue Lars Galsgaard. Si pour le moment ces services ne sont disponibles que pour les quatre chaises citées plus haut, les équipes espère évidemment pouvoir le développer encore plus à l’avenir, mais il est encore trop tôt pour se projeter. « C’est une nouvelle ère pour tout le monde donc il faut y aller étape par étape, apprendre tous les jours pour être de plus en plus efficaces afin de le développer à tous nos projets » avait finalement conclu Lars Galsgaard.
Inspirée d'un projet photographique, la collection de tables Madonna del Monte de Noé Duchaufour-Lawrance, entremêle avec justesse les matériaux et les formes. En résulte un ensemble aux reflets graphiques, teinté d'onirisme.
Figer l'eau pour l'éternité et continuer de l'animer grâce à la lumière. C'est en quelque sorte le résultat obtenu par Noé Duchaufour-Lawrance avec sa collection de tables Madonna del Monte. Sollicité en 2021 par son confrère italien Luca Nichetto pour réaliser un projet autour du verre de Murano, le designer notamment reconnu pour son travail avec la cristallerie Saint-Louis, a réalisé deux tables basses et une table de desserte cette même année. Éditée en seulement cinq exemplaires, et rapidement exposée à travers l'Europe, la collection a été étendue début 2024 avec une console et trois nouvelles tables basses proposées en 20 exemplaires chacune.
Une collection aux embruns italiens
Indissociable de Murano, de son histoire et de sa géographie, la lagune est aujourd'hui une source d'inspiration pour de nombreux artistes dont la photographe Lucie Jean. Intéressé par sa série Down by the water dans laquelle elle capture les mouvements de la mer, Noé Duchaufour-Lawrance explique avoir « été ému par l'eau en mouvement, s'échouant sur les rives de l'île abandonnée après un trajet en vaporetto sur la lagune. » Également touché par « le contraste des textures entre les éléments liquides, le ciel nuageux et les murs de briques en ruine », le designer a dès lors cherché à matérialiser ces ressentis. « Il y a dans ces images quelque chose de figé. On ne sait plus s'il s'agit de liquide ou de solide et il voulait apporter cela dans ses créations » précise Claire Holive, responsable de l'agence. Une ambition concrétisée par un apport de mouvement dû, d'une part au travail de la matière, et d'autre part aux facultés de la lumière.
Les savoir-faire au cœur de la matière
Réalisée entre Murano où le piètement en aluminium a été fondu, et la campagne vénitienne ou le verre a été travaillé, la collection Madonna del Monte est aussi un témoin du savoir-faire des maîtres verriers italiens. Assemblée sans clous ni vis et pourvu de vaguelettes, la collection a nécessité l'invention d'un processus de fabrication venant intégrer un encart pour fendre la dalle encore chaude et souffler de l'air pour onduler le verre. Un défi technique qui procure à l'objet des lignes architecturales très simples, mettant en valeur l'orthogonalité du pied et sa dualité avec la rondeur de certains plateaux.
Une table habillée de lumière
Contemporaine dans sa forme et son propos, moderne et architecturale dans ses matériaux. En combinant ces deux matières, c'est surtout avec la lumière que Noé Duchaufour-Lawrance joue. L'une la laisse passer et l'anime, l'autre la reflète et la dévie. Une conséquence de l'attention portée au traitement du verre et du métal. Légèrement teinté dans un coloris vert d'eau, le plateau dont l'épaisseur avoisine les cinq centimètres a été imaginé pour multiplier les reflets amenant visuellement son utilisateur sous la surface. Une impression renforcée par le traitement des pieds dans une patine moirée qui reflète avec un éclat argenté le mouvement de l'eau. C'est donc quelque part, sous les ondulations de la surface, que le designer nous propose une délicate immersion.
Cette collection est à découvrir au studio Noé Duchaufour-Lawrance, 8 passage de la Bonne Graine, dans le 11e arrondissement de Paris.