Trois autres expositions off de la biennale de Venise 2022
Vue de l’exposition Antoni Clavé. L’esprit du guerrier, Palazzo Franchetti, Venise © Francesco Allegretto

Trois autres expositions off de la biennale de Venise 2022

Réputée pour son exposition internationale et les nombreux pavillons nationaux, la biennale d’art contemporain de Venise l’est également pour la kyrielle de ses manifestations satellites. Soutenues par des galeries, des fondations, souvent logées dans de magnifiques palais, celles-ci contribuent à renforcer le caractère immanquable de l’évènement général. Présentation de trois de ces expositions off.


Claire Tabouret en double et en dialogue avec le passé, au palazzo Cavanis

Dans ce palais construit au bord de l’eau, entre le XVe et le XVIe siècle, les toiles majestueuses et sculptures-fontaines de la plasticienne française soutenue par la galerie Almine Rech prennent toute leur dimension. «Claire Tabouret : I’m spacious, singing flesh» est une exposition où l’on relit les thèmes récurrents de l’artiste, à la lueur d’ex-voto archéologiques en tuf représentant des Matres Matutae de Capoue, ces déesses latines du Matin et de l’Aurore (V-II s av JC). «J’ai choisi ces ex-voto pour leur signification et leur dimension rituelle, explique-t-elle. Ils sont le vecteur de l’exploration d’une condition double et multiple du soi en rapport à la fertilité et à la maternité, qui entremêle identité individuelle et forces plus vastes».

Vue de l’exposition Claire Tabouret : I’m spacious, singing flesh
© Claire Tabouret, Courtesy of the Artist and Almine Rech
Crédit photo Ugo Carmeni 2022
Vue de l’exposition Claire Tabouret : I’m spacious, singing flesh
© Claire Tabouret, Courtesy of the Artist and Almine Rech
Crédit photo Ugo Carmeni 2022

Ainsi, son puissant et double autoportrait peint de 2020 fait écho à une majestueuse double Madone ancienne, aux ressemblances troublantes. Rituel, maternité, terre-mère, identité ambivalente, dédoublement, transfiguration sont les sujets qui traversent les huit salles. Au détour de plusieurs d’entre elles, The Team, portrait coloré de figures féminines reliées par leurs vêtements textiles, converse avec l’architecture du lieu, ou encore Snow in the desert (2017), la toile monumentale aux effets chromatiques joue avec ceux d’un splendide lustre de Murano. Organisée par Kathryn Weir, directrice du MADRE à Naples, l’exposition se termine dans les jardins, où les jeunes filles-fontaines en céramique, muettes de Claire Tabouret confèrent au lieu une dimension à la fois douce et ambiguë.

« Claire Tabouret : I’m spacious, singing flesh », Palazzo Cavanis, Dorsoduro 920, 30123 Venise. Jusqu’au 27 novembre 2022.

Antoni Clavé, le guerrier du Palazzo Franchetti

Dans les somptueuses salles du palais, cinquante pièces du peintre catalan Antoni Clavé (1913-2005) dialoguent avec des sculptures et des masques africains, dont cette figure historique de l’art d’après-guerre, ami de Picasso, aimait s’entourer. De dimension souvent imposante, les sculptures, les toiles, les « armoires » et tapisseries révèlent son attirance pour la culture africaine mais aussi les matériaux de récupération, de rebut et les formes simples, presque brutes. Imaginé par Aude Hendgen, directrice des archives Clavé et le commissaire indépendant Sitor Senghor, le parcours de ces œuvres réalisées entre 1958 et les années 1990 met en exergue la figure du guerrier, majeure dans son corpus. De même, il souligne la diversité de ses techniques souvent artisanales, comme le collage, les papiers froissés, gaufrés ou encore le trompe l’œil, la tapisserie, dont ce grand coloriste était un farouche adepte.

Antoni Clavé, Guerrier et bouclier, 1990, Bronze, 232 x 172, Tous droits réservés
Antoni Clavé, Masque I, 1965, bois et carton, 157 x 80 x 28 © François Fernandez

Enfin, l’exposition accentue son intérêt pour les couleurs éclatantes, presque ruisselantes, ourlant une figure du combattant de plus en plus évanescente. Dans une des plus grandes salles, la toile monumentale « Toile froissée aux guerriers » aux splendides drapés de 1981 converse en douceur avec cinq masques, créés en 1965, à partir de matériaux modestes. Et révèle sa sérieuse appétence pour le sacré. Mises en scène dans une lumière tamisée conférant à l’ensemble une atmosphère solennelle, les pièces de celui qui avait représenté l’Espagne à la 41ème biennale de Venise, en 1984, atteignent une nouvelle plénitude, à l’intérieur du palais gothique.

« Antoni Clavé, l’esprit du Guerrier », Palazzo Franchetti, San Marco 2842, Venise. Jusqu’au 23 octobre 2022.

Surréalisme et magie, l’exposition historique à la Peggy Guggenheim Collection

Six salles, plus de vingt artistes, plus de quatre-vingt-dix œuvres de nombreuses collections publiques et privées constituent un parcours dense mettant en évidence l’attrait des Surréalistes pour l’ésotérisme, l’alchimie, la magie et l’occulte. En collaboration avec le Musée Barberini de Potsdam, l’évènement propose tant des focus sur des artistes majeurs comme Giorgio De Chirico, Victor Brauner, Kurt Seligmann, que des salles thématiques sur la cosmologie, l’invisible, l’androgynie, en rassemblant plusieurs. Mais surtout, c’est la mise en valeur des artistes-femmes surréalistes qui marque les esprits. Une présentation à la hauteur de leur talent, au sein de laquelle leurs œuvres, connues ou moins connues, révèlent la faculté toute féminine à se métamorphoser, se transfigurer.

Paul Delvaux (1897-1994), L’appel de la nuit, 1938, huile sur toile 110 x 145 cm. National Galleries of Scotland. Acheté avec le soutien de l'Heritage Lottery Fund et de l'Art Fund 1995 © Paul Delvaux Foundation

La Grande Dame (1951), sculpture représentant un être hybride de Leonora Carrington, ou le splendide Portrait de la princesse Francesca Ruspoli (1944) de Léonor Fini, d’autres de Dorothea Tanning, de l’artiste espagnole Remedios Varo, attestent de ces ambivalentes créatures, entre déesse-mère, sorcière, ogresse, chimère et fée. Une exposition historique témoignant sur toutes ces invisibles du clan surréaliste, agissant comme une mise en bouche à la 59ème édition de la biennale de Venise, dont Le Lait des Rêves, titre du thème, est emprunté au livre éponyme de Leonora Carrington.

« Surréalisme et magie : une modernité enchantée », collection Peggy Guggenheim, Palazzo Venier dei Leoni, Dorsoduro 701, Venise. Jusqu’au 26 septembre 2022.


Rédigé par 
Virginie Chuimer-Layen

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3/5/2024
À Milan, Pedrali comme à la maison

Au Salone del Mobile, Pedrali a déployé ses nouveaux modèles au gré d'un vaste stand aux allures de showroom coloré.

De la salle à manger à l'espace de détente en passant par le jardin. C'est dans ce qui s'apparente à une vaste habitation en tissu de 900m² que Pedrali  a mis en scène ses nouveaux objets lors du Salone del Mobile de Milan, début avril. Forte de onze collections, pour certaines inédites, la marque italienne a souhaité reconstituer des lieux de vie. En accordant une réelle importance aux couleurs, le studio milanais DWA Design Studio, à qui l'on doit la scénographie d'exposition, proposait aux visiteurs d'accélérer le temps pour passer en l'espace de quelques instants, des pièces baignées d'une lumière matinale bleutée, à celles illuminées d'un crépuscule orangé. Des mises en scène sobres mais évocatrices, grâce auxquelles les objets semblent projetés dans un environnement semi-réel.

L'espace Pedrali mis en place lors du Salone del Mobile ©Ottavio Tomasini

Le temps d'un déjeuner solaire

Midi sonne, le soleil est haut dans le ciel et l'ambiance est particulièrement solaire. Une atmosphère qui résonne avec les couleurs acidulées d'Héra Soft, la dernière chaise de Patrick Jouin pour Pedrali. Avec son dossier suspendu par un piètement haut, l'assise à l'allure aérodynamique entre en résonance avec la table Rizz de Robin Rizzini. Soutenu par quatre pattes métalliques de section triangulaire, l'élément central de la salle à manger dégage une âme très animale en partie due à la linéarité cassée des pieds. Un détail porteur d'un caractère froid, mais rehaussé par l'éclairage des lampes Tamara de Basaglia Rota Nodari.

Chaises Héra Soft de Patrick Jouin et table Rizz de Robin Rizzini ©Ottavio Tomasini

Repas terminé, direction le salon adjacent conçu par CMP design. Ici, les lignes sont moins strictes, les volumes y sont enveloppants et invitent à prendre son temps. Avec son armature en bois de frêne massif tout en courbe, le canapé deux places Lamorisse ainsi que ses fauteuils lounge, invitent à un début d'après-midi convivial. Autour, les tables basses Blume dessinées par Sebastian Herkner finalisent l'ambiance sereine et délicate de la pièce.

Canapé et fauteuils Lamorisse et tables basses Blume de Sebastian Herkner ©Ottavio Tomasini

Prendre le soleil partout et comme on le souhaite

Lorsque certains discutent à l'intérieur, d'autres profitent d'un moment plus reposant sur les poufs Buddy Oasi. Extension d'une collection à succès de la marque, ces modules de Busetti Garuti Redaelli sont la version extérieure du Buddy classique destiné à l'origine pour la maison. Semblables à des galets géants aux courbes polies, ces conceptions qui se multiplient et se déplacent au grès du soleil, s'approprient en fonction des envies. Ledossier mobile, lesté avec une base antidérapante, se déplace librement sur toute la surface. Fabriqués en polyuréthane pour résister aux intempéries, ils se conjuguent avec les tables basses en béton Caementum de Marco Merendi et Diego Vencato.

Poufs Buddy Oasi de Busetti Garuti Redaelli ©Ottavio Tomasini

Une fin d'après-midi, comme un regard en arrière

Le ciel devient rose et le début de soirée s'annonce. Il fait encore bon et l'heure est à la discussion dans ce qui ressemble désormais plus à une cafétéria de plein air. Une ambiance joyeuse et familiale transmise notamment par les chaises Philía d'Odo Fioravanti. La structure en acier dans laquelle vient s'entremêler un tissage en cordon PVC unis ou bicolore rappelle joyeusement la dolce vitae des 60's italiennes. Une époque, symbole de design à laquelle on repense assis autour des tables Ysilon de Jorge Pensi Design Studio, la tête dans les fougères.

Chaises Philía d'Odo Fioravanti ©Ottavio Tomasini

Une fin de journée qui entend bien accorder du temps au prélassement

Étape ultime et inratable d'une journée passée dans le confort du mobilier Pedrali, Ester Lounge signée par Patrick Jouin propose dans une ambiance plus tamisée. Initialement présentée en 2013, l'assise monolithique revient cette fois sur le devant de la scène dans une approche plus douce et harmonieuse. Avec son dossier incurvé surmonté d'un ovale qui signe la collection de sa forme, le fauteuil s'est élargi pour accueillir sans contrainte l'utilisateur. Imposante mais esthétique par ses volumes et ses pieds en aluminium moulé, Ester Lounge répond aux luminaires sans fil Giravolta et ceux suspendus Isotta, tous deux de Basaglia Rota Nodari. Une concordance entre les éléments qui procurent à Pedrali l'atmosphère chaleureuse d'une maison chic et libre d'appropriation.

Fauteuils Ester Lounge par Patrick Jouin et luminaires sans fil Giravolta suspendus Isotta de Basaglia Rota Nodari ©Ottavio Tomasini
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2/5/2024
Diptyque propose une collection tournée vers l’extérieur

La marque parisienne Dyptique dévoile une nouvelle collection d'objets pour ramener un petit peu d'extérieur dans nos intérieurs.

Pour sa dernière collection, Diptyque semble avoir fait un pas de côté, si ne sont plusieurs, pour s'égarer volontairement en pleine nature. Tournée vers le nomadisme, Summer Decoration invite à prendre le temps de se reconnecter avec l'extérieur. Par une petite collection d'objets délicats un temps délaissés, la marque réinstaure une forme de lien entre l'homme et son environnement.

Fin et léger, le soliflore se transporte partout pour ramener un brin de nature dans son intérieur ©Diptyque

Conserver l'éphémère à domicile

Que ce soit pour s'installer et prendre le temps en pleine nature, ou ramener un morceau d'éphémère chez soi, Summer Decoration en offre l'occasion. Le soliflore en verre entouré d'un étui en cuir réalisé en collaboration avec Coco Brun est l'ami utile pour transporter la trouvaille d'un jour, en attendant que celle-ci rejoigne l'un des vases Médicis. Réalisés artisanalement en cire bleue, la couleur fil rouge  de la collection, ces modèles sont inspirés des vases antiques. Et si immortaliser ce qui ne l'est pas vous tente, Diptyque propose un presse fleurs, un accessoire du passé qui revit aujourd'hui pour permettre aux fleurs d’exister encore longtemps.

Le presse fleurs permet d'immortaliser la flore éphémère par nature ©Diptyque


Mettre en lumière les moments qui comptent

Spécialisée dans l'univers de la bougie et de ses senteurs, la collection propose bien sûr deux photophores et une lanterne. Ces premiers en verre côtes plates soufflés dans un atelier verrier français sont disponibles en deux tailles. Réinterprétés par le studio Jean-Marc Gady, ils sont un hommage au fondateur de la maison qui collectionnait les bocaux. À ces objets faits pour éclairer la nuit, s'ajoute le couvercle pyramide qui garantit une bonne conservation des bougies et de leurs parfums entre deux combustions.

Transportables et design, les lanternes sont idéales pour une soirée chic en bord de mer ©Diptyque

Éclairé par le soleil estival ou à la lueur d'une bougie, la collection bohème au design bourgeois dessine le retour de la poésie florale au cœur de notre été.

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30/4/2024
Une boutique Pierre Hermé dédiée au chocolat ouvre à Paris

A Paris, boulevard des Capucines, le pâtissier Pierre Hermé ouvre sa première boutique entièrement dédiée au chocolat. Un emplacement immersif conçu en l'honneur du cacao.

« Intense, subtil, complexe, le chocolat nécessite une infinie précision. Il est indispensable de l’apprivoiser pour créer le goût, la texture juste, l’émotion ultime. » explique Pierre Hermé qui travaille cette matière depuis plus de trois décennies. 26 ans après avoir inauguré son premier espace de vente à Tokyo, le pâtissier ouvre sa première boutique dédiée exclusivement au chocolat, 23 boulevard des Capucines. Un espace à l'image de son art, raffiné, immersif et visuel.

Pour cette nouvelle boutique, Pierre Hermé ne souhaitait pas un décor classique, mais un espace destiné à mettre en valeur le chocolat ©Adrien Dirand

Une immersion dans l'univers sucré de Pierre Hermé

Dessinée par le duo Patrick Jouin et Sanjit Manku du studio parisien Jouin Manku, la boutique est une ode au chocolat. Ce petit écrin raffiné à l'élégance détaillée que l'on pourrait croire sorti d'un film de Tim Burton - au hasard, Charlie et la chocolaterie – propose au client une immersion dans l’univers de Pierre Hermé. Aux yeux du pâtissier, « rien n’a été laissé au hasard, le chocolat est partout. Les murs polymorphes rappellent les nuances de couleurs et de textures, les matériaux, le savoir-faire du chocolatier. » Et pour cause, par des subtils jeux de matière, les designers ont recréé les effets de cet aliment, qu'il soit poudré ou liquide comme sur le plafond en métal. Des effets visuels renforcés par le camaïeu de marron en all-over. Un parti-pris somme toute assez classique mais particulièrement efficace notamment pour la mise en valeur de la vitrine centrale. Conçue en cuivre, elle apporte une brillance, source de préciosité, aux mets présentés. Sa forme d'éventail épousée par celle du luminaire en verre soufflé et le détail en grès cérame au sol, rappelle le travail de composition et la multiplicité des saveurs. Pour entourer et mettre en valeur cette pièce aussi symbolique qu'importante, les murs légèrement évasés présentent les produits pré-emballés dans des packagings aux couleurs de leurs contenus.

Ici, les matériaux et les textures s'assemblent et entrent en résonnance pour évoquer le monde du cacao ©Adrien Dirand

Une « architecture du goût »

Entre ces murs, comme coupés du monde, le studio à également souhaité faire de cette boutique un pont entre le produit final et son origine. Une démarche semblable à celle du pâtissier qui accorde depuis quelque temps un intérêt tout particulier à la matière première. Ainsi, l'enveloppe intérieure en chêne fumé rappelle les forêts équatoriennes tandis que la toile de lin tendue en hauteur évoque les sacs en toile de jute destinés au transport des fèves. De petites graines à l'origine des macarons, bonbons et autres barres de chocolat qui ont permis au Pâtissier de s'implanter dans douze pays à travers le monde. « Mon travail du chocolat se caractérise aussi par l’architecture du goût et notamment le goût chocolat. » rappelle Pierre Hermé parlant de chaque collection comme « une invitation à la découverte ». Preuve, s'il en est, de la porosité entre la construction d'une saveur et le goût de l'architecture d’intérieure.

Le chocolat règne en maître sur les présentoirs légèrement inclinés, imaginés pour mettre en valeur les produits ©Adrien Dirand
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30/4/2024
Figura, le fauteuil pluriel de Martino Gamper

Pensé pour Rubelli, le fauteuil Figura dessiné par Martino Gamper est un modèle modulaire qui laisse à chacun la possibilité de témoigner de son propre style.

Très géométrique, mais ni tout à fait rectiligne, ni tout à fait courbe, l'allure du fauteuil Figura semble inspirée d'un jeu de construction pour enfant. Pourtant, derrière l'apparence amusante de l'assise au style que l'on pourrait définir comme du néo-Memphis, se trouve une idée novatrice : la modularité formelle. Passionné par la réinterprétation des objets pour concevoir de nouvelles choses, l'italien Martino Gamper a pensé sa dernière création comme une composition à assembler selon ses propres goûts. « Pour moi, ce qui compte, c'est de ne pas avoir à suivre des chemins battus, à faire des produits que nous connaissons déjà » explique l'ébéniste, diplômé du Royal College of Art de Londres.

Imposant, le fauteuil Figura s'impose dans l'espace telle une sculpture moderne © Rubelli/Martino Gamper

Un concept simple, particulièrement visible

Souhaitant rompre avec le passé et répondre au parti-pris d'une conception adaptable, le designer a dessiné une collection de 12 modules composés de quatre types de pièces (dossiers, assises, accoudoirs et côtés) de trois formes différentes. Interchangeables, ces éléments offrent 81 combinaisons. Au-delà de l'aspect ludique, c'est un alphabet propice au développement d'une communion plus personnelle entre l'objet et son utilisateur qui a été pensé. Quant au langage du fauteuil, il existe bel et bien puisque tous portent un petit nom alphanumérique – comprenez par exemple AA23 pour le module de dossier A, le module de siège A, le module d'accoudoir 2 et le module latéral 3 -.

Avec ses formes imposantes, Figura évoque le confort et l'aspect ludique du design ©Rubelli/Martino Gamper

Avec sa très forte personnalité et en dépit des multiples possibilités d'assemblage, Figura conjugue l'ultra-contemporain avec le charme du rétro. Disponible en velours, en tweed ou en coton et lin, la création de Martino Gamper met en avant ses différents blocs de composition par des combinaisons de trois variantes de couleurs. Une manière d'exagérer le côté hors norme et informel de ces fauteuils originaux.

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