Paris Shop & Design : découvrez les lauréats 2020 !

Paris Shop & Design : découvrez les lauréats 2020 !

Intramuros s’est à nouveau associé au concours Paris Shop & Design, qui récompense des aménagements de showrooms, boutiques, hôtels-restaurants parisiens réalisés par des designers et / ou des architectes d’intérieur. À travers ce prix organisé par la Chambre de commerce et d’industrie de Paris, il s’agit de valoriser l’apport de ces professionnels pour l’attractivité des commerces. Le jury 2020 était cette année présidé par Philippe Brocart, directeur de Maison & Objet.


Sous la direction de Philippe Brocart, le jury 2020 a âprement débattu pour la sélection des lauréats de cette édition du Paris Shop & Design. Et la présence cette année de concepteurs comme Tristan Auer, Dorothée Meilichzon et Ramy Fischler a fortement enrichi les échanges. Bien entendu, le contexte particulier de 2020 était en filigrane dans l’analyse des dossiers, et donne une couleur particulière à cette édition, sachant combien les secteurs des différentes catégories (alimentaire, mode, bien-être, déco, hôtelleries-restauration) ont été (et sont encore) particulièrement éprouvés. C’est donc le choix de la cohérence dans le projet, entre le propos du commerçant et la réalisation qui ont été mis en avant, ainsi que l’éventuel impact en termes d’attractivité, d’emplois sur le quartier. Le jury a été particulièrement attentifs au recours à l’affichage digital, pour vérifier sa pertinence, ainsi que le choix des matériaux.

Lauréat Catégorie Alimentaire : LAITERIE LA CHAPELLE (Laiterie Fromagerie)

Laiterie La Chapelle lauréat Paris Shop & Design

72 rue Philippe de Girard – 75018 Paris
Commerçant : Paul ZINDY
Concepteur : AKR architecture – Atelier Killian Roland

Ici on fabrique et vend des fromages et autres produits laitiers. Ce projet (qui a intégré le Paris Design Guide 2020 d’Intramuros) trouve toute son originalité dans le concept de transparence : montrer la fabrication à l’œuvre, grâce à des baies vitrées, en faisant « remonter ce qui est traditionnellement à la cave » au niveau de la rue. Un gros défi technique pour les architectes, de garder la sobriété, un caractère contemporain dans l’aménagement tout en répondant à un cahier des charges sanitaires très précis.

Lauréat Catégorie Mode PETIT BATEAU (Prêt-à-porter)

Petit Bateau Prix Paris Shop & Design 2020

53 bis rue de Sèvres - 75006 Paris
Commerçante : Myriam Doukhan
Architecte/Designer : CUT architectures

Retrouver le caractère ludique et espiègle de la marque dans un aménagement qui corresponde aussi bien aux enfants, qu'aux parents : c'était le brief principal du projet. Cut Architectures a proposé de partir sur un jeu de construction de cabanes, dans un système modulable de tiges assemblées par des joints colorés, qui s'adapte à tous les lieux.

Lauréat Catégorie Bien-être, Santé, beauté EN (Institut cosmétiques japonais)

EN, Paris Shop & Design 2020

7 Rue de Condé – 75006 Paris
Commerçant : Goh HIROSE
Concepteur : ARCHIEE – Kinoshita Yusuke

« En » en japonais a plusieurs sens, dont celui de cercle, et le nom de cet institut rejoint l’approche holistique et personnalisée du soin qu’il entend proposer, dans une rencontre entre l’art de vivre français et la culture japonaise. Le concepteur a bien entendu jouer du cercle dans l’aménagement intérieur du lieu, tout en multipliant les espaces de bien-être personnalisés, entre élégance et sobriété, mais aussi repenser la cave voûtée dans un aménagement audacieux.

Lauréat catégorie Hôtels Cafés restaurants- AU TOP

Un projet réalisé à plusieurs niveaux : en rooftop couvert, il fallait avant tout privilégié la vue, à presque 360 ° sur Paris, et garder cet effet de surprise au visiteur qui arrive à l’étage après un long cheminement. Puis il fallait aussi recentrer sur une échelle plus réduite – un moment de partage et de dégustation gastronomique – tout en laissant la possibilité de lever les yeux pour admirer la nuit Paris illuminée. Soit réussir une dualité entre un espace intime et un panorama. La transition s’opère avec un mobilier sobre, en métal, une présence végétale comme une invitation à l’extérieur qui justement évite un cadre métallique trop froid, et une confrontation trop brute au panorama.

Lauréat catégorie Maison et Décoration : Point P (vente et matériaux de construction)

POINT P, Paris Shop & Design2020

Port de Javel bas – 750015 Paris
Commerçant : Nicolas Rome
Concepteur : Elisabeth Veit Architecture

C’est l’esthétique globale et l’intégration urbaine de ces lieux de ventes plutôt réservés aux professionnels et habituellement refoulés en périphérie qu’ont voulu saluer à l’unanimité le jury. Dans un jeu de boîtes en bois et en Corten, les différents entrepôts s’inscrivent en bord de Seine, sans couper la promenade aux passants.

Rédigé par 
Nathalie Degardin

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21/11/2024
À la Tools Galerie, Döppel Studio mets la lumière sur l’amphore avec « Néophore »

Jusqu’au 11 janvier, Döppel Studio présente à la Tools Galerie son exposition de 12 pièces uniques intitulée « Néophore ». Un projet qui croise les matières et surtout les usages avec un seul objectif : faire entrer la lumière.

Créer des objets lumineux à partir d’objets d’atmosphère, d’était un peu l’idée directrice de « Néophore ». Un projet carte blanche mené par Lionel Dinis Salazar et Jonathan Omar qui forment Döppel Studio depuis 2016. « On a fait beaucoup de collaborations avec des marques et on voulait repasser sur de la pièce unique avec une galerie. On a très vite pensé à Tools pour son esprit avant-gardiste et les prises de risques qu’elle avait pu prendre sur certaines collections. Nous avons rencontré le directeur Loïc Bigot il y a un an et demi avec qui il y a eu un réel échange d’idées tout au long du projet » raconte le duo.

Un symbole : l’amphore

L’idée de partir de la symbolique de l’amphore, ce vase antique le plus souvent utilisé comme contenant, est venu assez instinctivement. Le duo avait en effet eu l’occasion de travailler sur le thème de l’amphore lors de sa participation au concours de la Villa Noailles en 2016. Pour cette exposition, l’objectif de cette collection était cette fois-ci de lui faire prendre une toute autre fonction. « On a voulu retravailler la valeur d’usage de l’amphore en lui retirant cette faculté de contenant pour apporter de l’immatériel avec la lumière. On a confronté l’artefact de ce vase avec un objet plus technique, qui est ici le néon flex. » Pour réaliser les pièces, le duo s’est accompagné de la céramiste tourneuse Aliénor Martineau de l’atelier Alma Mater, situé à la Rochelle. Une première pour le duo, qui a dû sortir de l’aspect industriel pour se tourner vers l’artisanat et accepter l’aléatoire. Toutes les pièces sont par ailleurs recouvertes d’un émail avec nucléation, dont la composition permet d'obtenir des effets complexes qui laissent une part d’imprévu et rendent ainsi chaque pièce unique.

Exposition "Néophore" par Döppel Studio à la Tools Galerie © Ophélie Maurus

3 dessins, 12 possibilités

L’exposition « Néophore » présente ainsi douze pièces, sur une base de trois dessins qui ont ensuite été déclinés en fonction du passage du néon dans le vase. « On a volontairement pensé à des formes simples et archétypales, car on savait que la complexité, on l’amènerait avec le tressage et le néon. » Une technique minutieuse, puisque chaque vase est entouré ou enroulé de 2 à 3 mètres de néon, tressés par le duo lui-même. Une exposition qui ne manquera pas de retenir l’attention, à l’heure où les journées se raccourcissent et la lumière naturelle se fait de plus en plus rare…

Exposition "Néophore" par Döppel Studio à la Tools Galerie © Ophélie Maurus
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18/11/2024
Meljac au salon Interior Exterior & Design Meetings !

Organisé à Cannes du 19 au 21 novembre, le salon Exterior & Design Meetings prend ses quartiers au Palais des Congrès. Un salon axé sur l’échange entre professionnels, pour présenter une large gamme de matériaux, d’objets et de mobilier pour les projets de luxe et haut de gamme. Parmi eux, le fabricant français d’appareillages électriques haut de gamme Meljac.

Sur le stand D18 du salon, la marque française Meljac, spécialisée dans la conception d’interrupteurs haut de gamme présentera une large gamme d’interrupteurs, prises de courant, liseuses. En effet, les visiteurs pourront découvrir les diverses gammes standards mais également quelques exemples de réalisations sur-mesure, qui sont un des incontestables atout de la marque.

Allier savoir-faire, qualité et personnalisation

Meljac c’est surtout des pièces qui mettent en avant la noblesse du laiton, proposé sous divers formats et combinaisons possibles de mécanismes. La marque présentera également à ses visiteurs tous les offres en termes d’habillages, qu’il s’agisse de thermostats, de systèmes domotiques, de commandes de climatisation, de stores, de son… Des pièces proposées avec 29 finitions, issues d’un traitement de surface effectué en interne, gage du savoir-faire minutieux de la marque, permettant de fait de pouvoir proposer des Nickels, des Chromes, des Canon de Fusil, des Bronzes ou encore de la dorure.

En parallèle, la marque propose une offre de personnalisation qui fait sa force. En effet, qu’il s’agisse de gravures, de résines, de leds, rétroéclairage… Meljac offre de nombreuses options avec plusieurs designs et finitions de leviers ou de boutons-poussoirs, que les visiteurs auront l’occasion de découvrir sur le stand.

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19/11/2024
Unheimlichkeit, « l'inquiétante étrangeté » d'Edgar Jayet

Le designer Edgar Jayet propose Unheimlichkeit, une nouvelle collection plus complète que ses précédentes et pensée comme un hommage au siècle des Lumières.

Voici une collection aux origines aussi diverses qu'à l'inspiration hors du temps. Hommage aux métiers d'art du XVIIIe siècle ainsi qu'au tissage vénitien, Unheimlichkeit est une collection contemporaine construite sur l'héritage du passé. Une dualité porteuse d'un concept et « d'un supplément d'âme » évoqué dans le nom même de la collection : Unheimlichkeit. Un mot concept inventé par Freud et traduit il y a plus de trois siècles par la reine Marie Bonaparte comme une « inquiétante étrangeté ». Une évocation aussi floue que intrigante réhabilitée par le designer, Edgar Jayet, dans cet ensemble de sept modules.

©Stéphane Ruchaud

Une association de techniques et de connaissances

Derrière son nom allemand, Unheimlichkeit est le fruit d'une rencontre transalpine. Inspiré par l'Hôtel Nissim de Camondo et sa vaste collection de pièces du XVIIIe siècle, Edgar Jayet avait depuis quelque temps l'idée de conjuguer son goût pour le mobilier d'antan et la création contemporaine. Une envie « de prolonger l'histoire » concrétisée en 2022 lorsqu'il rencontre à Venise où il séjourne fréquemment, la designer textile Chiarastella Cattana. Débute alors une collaboration faite de savoir-faire croisés où le travail de l'ébénisterie historique rencontre celui du tissage. Un projet nouveau pour le designer qui mêle ainsi « la structure d'un meuble typiquement français du XVIIIe siècle réalisée avec des pièces en fuseau (modules de forme pyramidale) reliées entre elles par des dès d'assemblages (petits cubes situés aux intersections du meuble), et un travail de passementerie issu d'un tissage italien originellement utilisé pour les lits de camp et nommé branda. » Une association esthétique mais également technique. « Avec la réutilisation de cette structure constituée de modules développés au XVIIIe siècle, nous pouvons facilement ajuster nos pièces en fonction des besoins de nos clients. » Un atout renforcé par l'absence de contrainte structurelle de l'assise, uniquement maintenue par deux cordons de passementerie. Une finesse grâce à laquelle « la toile semble flotter sur le cadre comme par magie, dégageant ainsi cette notion d'inquiétante étrangeté » résume le créateur.

©Stéphane Ruchaud

Travailler le présent pour ne pas oublier le passé

« Concevoir des collections contemporaines en y incorporant les techniques du passé est presque un exercice de style auquel je m'astreins pour faire perdurer ces savoir-faire, explique Edgar Jayet. C'est la raison pour laquelle on retrouve la passementerie dans plusieurs de mes créations. » Convaincu par l'importance de rassembler les époques, le designer précise avant tout travailler l'épure de chaque projet. « Unheimlichkeit montre qu'il est possible de faire du contemporain avec les techniques anciennes. Mais cela passe par la nécessaire obligation de faire fit de l'ornementation car c'est elle qui vieillit dans un projet, pas la structure. Ce décor servait autrefois à transmettre des messages ou des idées. Au XIXe siècle son utilisation surabondante et en toute direction menant à l'éclectisme signe véritablement sa fin et conduit progressivement vers le XXe siècle et sa maxime : form follows function. » Une lignée dans laquelle le designer s'inscrit. « A l'agence, nous essayons de récupérer l'essence même du mobilier en le dégageant au maximum de l'ornementation contextuelle et souvent anachronique. De cette façon, nous pouvons restituer des pièces de notre temps, mais semblant malgré tout flotter entre les époques. » Une démarche engagée dans les dernières collections d'Edgar Jayet où se retrouvent des typologies de meubles aujourd'hui disparues. On note par exemple le paravent d'un mètre de haut présenté à la galerie Sofia Zevi à Milan en 2023, mais également le siège d'angle. « Finalement, je crois que la permanence du style passe par le travail de la main. C'est elle qui apporte le supplément d'âme, le Unheimlichkeit théorisé par Freud, mais c'est également par son biais que les techniques refont vivre les époques passées » conclut-il.

©Stéphane Ruchaud
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18/11/2024
Bellhop glass, la réinterprétation de Barber Osgerby pour Flos

Le duo britannique Barber Osgerby réinterprète la lampe Bellhop de Flos dans une version suspendue et une autre à poser.

Imaginée en 2016 pour le restaurant Parabola et la Members room du Design Museum de Londres, la Bellhop a depuis été repensé à quatre reprises. Cette année, c'est au tour du duo de designers Barber Osgerby de proposer une nouvelle approche de ce classique de la maison italienne Flos. Dessinée originellement en aluminium puis déclinée en polycarbonate, la Bellhop s'offre une nouvelle enveloppe en verre soufflé. Une approche différente en termes de matériaux mais également une diversification avec l'apparition d'une suspension en complément d'une version à poser présentée lors du Fuorisalone 2024.

©Flos



Le fonctionnel réinventé

« Lorsque nous travaillons avec Flos, notre point de départ n'est jamais la forme, mais la qualité de la lumière, explique Jay Osgerby. Dans le cas présent, nous souhaitions une lumière d'ambiance chaude et accueillante, homogène et douce, capable d'éclairer un volume spacieux sans générer de forts contrastes. » Un enjeu qui a amené le duo à se tourner vers l'utilisation d'un verre opalin triplex. Un matériau nouveau, mis au point avec l'équipe R&D de la marque, constitué de deux couches de verre transparent intercalées d'une autre en verre blanc. Néanmoins désireux de proposer une lampe tout aussi adaptée au moment d'intimité qu'au travail, les designers ont allié à la diffusion du globe de suspension, un faisceau plus direct orienté vers le bas. Une source émanant de la même ampoule, mais entourée en partie basse d'une bague en aluminium de sorte à diriger le fuseau pour éviter l'aveuglement.

©Flos

Adaptée pour les vastes espaces comme les plus étroits, la suspension Bellhop glass est proposée en trois dimensions (18, 33 et 45 cm de diamètre et uniquement 33cm pour celle à poser). Disponible dans les coloris Cioko, White et Aluminium Brill, les éléments en aluminium apportent au verre une touche de brillance issue des différents bains de fixation préalables. À noter enfin, la présence très visuelle du câble, voulu comme un « apport  chorégraphique et source de mouvement. Il s'agit presque d'une représentation visuelle du flux d'électricité » conclut Edward Barber à propos de cette ultime réinterprétation d'une silhouette toute en rondeur, devenue familière.

©Flos
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