Moustache : le J voit enfin le jour
Début septembre, la marque de vélos électriques Moustache dévoilait sa dernière nouveauté, le J, un modèle dont la fabrication est majoritairement française.
Depuis sa création il y a 12 ans, l’entreprise vosgienne fondée par Emmanuel Antonot et Greg Sand œuvre pour une ouverture de l’usage du vélo électrique, devenant depuis un acteur majeur du secteur. En 2022, l’entreprise enregistrait un chiffre d’affaires de 130 millions d’euros – contre 100 millions en 2021 – pour 62 000 vélos vendus. Fermement installés dans leur usine située à Thaon-les-Vosges (Vosges) depuis 2019, les Ateliers Moustache visent une production le plus made in France possible. Avec le J, le pari est quasi tenu. En effet, le nouveau modèle lancé en septembre a la particularité d’avoir un cadre divisé en deux parties, grâce à un procédé unique utilisant un moulage en coquille par gravité qui permet de réaliser un cadre rigide sans soudures. De plus, ce dernier a une fabrication 100 % made in France : il est coulé à Vitrolles (Bouches-du-Rhône), usiné dans le Jura et thermolaqué en Alsace. L’assemblage et le montage se font quant à eux au sein des ateliers Moustache, dans les Vosges.
« Je ne suis pas un vélo mais un jour nouveau »
Un slogan conceptuel qui n’en reste pas moins parlant pour décrire le nouveau vélo des Ateliers Moustache. Après 3 ans de travail qui a impliqué le soutien d’une équipe de R&D partenaire ainsi que la création d’une filière, le J voit enfin le jour. Présenté en exclusivité en juin dernier lors du salon Euro Bike, le modèle avait fait l’unanimité et avait été récompensé par le Gold Euro Bike Award, le graal pour l’industrie du vélo.
Un modèle vitrine, condensé de divers savoir-faire. « Ce projet est la suite logique de ce que nous avons lancé il y a 12 ans » témoignait notamment Greg lors de la visite de l’usine en juillet. L’objectif était simple : lever toutes les barrières de création en proposant un modèle avec un design nouveau en intégrant également de nouvelles techniques de fabrication.
De fait, il évolue sur cinq aspects :
- L’architecture : le vélo est doté d’un bras arrière unifié, le rendant ainsi plus rigide et optimal
- La durabilité : l’intégration de la peinture poudre la rend ainsi plus résistante et donc plus durable dans le temps
- La fonctionnalité : la forme du cadre et la potence réglable offre un meilleur confort à l’utilisateur
- La connectivité : la batterie de l’appareil reste toujours chez Bosch, mais intègre le smart system lancé par la marque il y a un an. Celui-ci offre de nouvelles fonctionnalités en termes de guidage, de navigation à travers l’usinage de son application Flow.
- La sécurité : pour lutter contre le vol, Bosch a développé le BCM (Bosch Connect Module), un appareil fonctionnant comme un tracker et permettant ainsi de localiser le vélo grâce à une application. Aussi, Moustache pose un marquage inviolable et unique sur chacun de ses modèles. Une sorte de carte grise du vélo, au nom de l’utilisateur.
Une importance donnée au design
« Sur un vélo la structure est visible donc l’esthétique est importante » confiait Emmanuel sur l’importance apportée au design de leurs modèles. Depuis le lancement de l’entreprise, il dessine la plupart des modèles, en collaboration avec 3 designers et d’un graphiste internes. « Le premier vélo n’était pas beau. Pour qu’un modèle soit acceptable, il faut qu’il donne envie. Nous devons dessiner des modèles qui vont plus loin que le trait et imaginer des designs propres avec des fonctionnalités spécifiques » avait-il ajouté. En 2012, leur travail avait notamment retenu l’attention de Philippe Starck qui a accepté de collaborer sur une gamme, sortie en 2014.