Technologie
À l’occasion du salon de la moto de Milan, EICMA2024 , les équipes de Pininfarina ont dévoilé leur nouveau scooter E-Moped 500, pensé en collaboration avec le Contro Stile Fiat.
Avec la contribution du Centro Stile, bureau d’études du groupe Fiat pour le développement de leurs futurs véhicules, Pininfarina a dévoilé lors du salon EICMA 2024 début novembre à Milan, son nouveau modèle de scooter intitulé E-Moped 500. Un véhicule qui mêle style et durabilité, combinés dans une seule solution innovante.
Une future référence de micromobilité urbaine
L’E-Moped 500 allie esthétique et technologie haut de gamme pour atteindre de réels résultats en termes de performances, tout en conférant à son utilisateur une expérience de conduite fluide, efficace et surtout confortable. 100 % électrique, le modèle est classé dans la catégorie L3, équivalent à un 150 cc pouvant aller jusqu’à 80km/h et dont l’autonomie peut atteindre 115 km, idéal pour une journée de déplacements en ville. En termes de recharge, la batterie amovible permet de pouvoir la recharger simplement. L’E-Moped est donc un modèle qui combine une esthétique design propre à Pininfarina, combiné au savoir-faire technologique de Fiat, et qui risque de rapidement devenir une référence dans le secteur de la micromobilité urbaine !
Marque leader du groupe Cofel, Epeda s'affiche parmi les marques françaises spécialistes de la literie. Une expertise due à l'ancienneté de la marque et à son innovation technique comme l’explique Ghislain Daudeteau, directeur commercial du contract.
Reconnue sur le marché national, et dans une moindre mesure international, pour sa literie, la marque Epeda se dote depuis une quarantaine d’années, d'une branche spécialisée dans le contract. Une activité devenue au fil du temps majoritaire jusqu'à représenter un chiffre d'affaires de 24 millions d'euros au sein du groupe Cofel – composé notamment de Bultex et Merinos – occupant lui-même 30 % du marché français. « Epeda est donc une vitrine pour l'ensemble du groupe » précise Ghislain Daudeteau, directeur commercial de la partie contract. Un succès dû selon lui « au développement de solutions hôtelières en accord avec leurs besoins spécifiques. »
Une histoire ancienne et évolutive
Lorsque tout commence en 1929 avec le rachat d'un brevet de fabrication de suspensions à ressorts destiné à perfectionner l’assise des sièges de voiture, l'entreprise du nom de cette technologie est encore un rêve lointain. « C'est en voyant que ses salariés dormaient correctement sur les banquettes que Bertrand Faure s'est intéressé aux matelas » raconte Ghislain Daudeteau. Légende ou non, la marque développe plusieurs systèmes de ressorts jusqu'aux ressorts ensachés devenus aujourd'hui le produit phare répandu sur l'ensemble de la gamme. « Un travail de prospection commerciale » qui permet à la marque de se différencier de Bultex tournée vers une technologie alvéolaire ou de Merinos qui propose une technologie hybride, et de fonder son propre sillon.
Le projet, équilibre entre spécificité et homogénéité
Forte de 27 000 pièces créées chaque semaine dans ses usines de Rouen, Noyen-sur-Sarthe, Vesoul et Limoges, Epeda propose neuf catégories de lit. Une diversité due à ses projets menés avec plusieurs géants de l'hôtellerie. Parmi eux, le groupe Accor pour lequel Epeda a réalisé le MyBed dont bénéficie Sofitel depuis 2005, ou le groupe Barrière pour lequel la marque a créé une édition spéciale à l’occasion de ses 110 ans. Une offre qui fait cependant face à « une équation difficile à résoudre » rapporte Ghislain Daudeteau. « Nous devons peser nos projets pour ne pas nous perdre dans des spécificités, car nous ne faisons pas de l'artisanat à l'échelle d'une petite structure. Cependant, nous devons également adapter constamment nos produits pour répondre au mieux à nos clients. » Une contradiction entre offre et demande à laquelle la marque doit faire face. « Aujourd'hui, tout le monde souhaite se diversifier, mais chez nous, nous pensons qu'il est plus porteur de ne pas trop se disperser pour rester dans notre rayon, celui du contract, et pour garantir une homogénéité de confort sur tous nos produits. » Un besoin autant qu'une question d'image pour la marque dont une partie des matelas achetés par des particuliers ont d'abord été testés dans des hôtels. Une attitude qui induit « une homogénéité de confort sur l'entièreté d'une gamme y compris sur différentes années » estime le directeur du contract. Une contrainte sur laquelle la marque s'appuie pour atteindre de nouvelles cibles et diversifier son marché. « Nous avons mis en place une offre de leasing. Elle nous permet de renforcer notre lien avec les hôtels par la mise en place de contrats de partenariats, mais également avec les particuliers qui profitent ainsi d'une offre “B2B2C”. Par ailleurs, une offre digitale à destination de nouvelles communautés, comme les comités d'entreprises et les associations sportives a été créée. » Une nouvelle alternative grâce à laquelle la marque touche de nouvelles cibles nationales en attendant d'étendre significativement son marché au niveau européen.
Après avoir parcouru plusieurs continents, Ramzi Saade pose ses ustensiles à Paris et ouvre Atica, une destination immersive où se mêlent gastronomie et technologie.
Il est des lieux où le voyage se trouve dans l'assiette et il en est d'autres où l'assiette se trouve au bout du voyage. Avec Atica, Ramzi Saade, fondateur du lieu, et son associé Chloé Leymarie, architecte, rassemblent périple et gastronomie par un biais immersif. Situé en plein cœur de Paris, le restaurant doit son nom à la contraction de « attic » qui signifie grenier en anglais, et « ticket ». Un petit mot-valise pour un lieu en dehors des codes. Imaginé pour réunir les sens autour d'une soirée thématique, le restaurant niché dans un ancien cinéma du 5e arrondissement, propose une déambulation sensorielle en huit actes au travers de quatre espaces. Actuellement développée autour de la thématique du Pays Basque, l'expérience changera de destination chaque saison. De quoi s'évader, sans partir trop loin.
Un début de voyage sans aspérités
La façade blanc cassée est à l'image du caractère architectural de l'endroit : sobre. Au rez-de-chaussée, l'ambiance, servie par la simplicité d'un chêne clair et de l'inox, fait place au naturel. Ici, les invités se croisent, se rencontrent, et le concept commence doucement à se déployer. Car l'idée d'Atica n'est pas celle d'une architecture immersive, mais celle d'une expérience immersive d'abord rendue possible par les senteurs et les saveurs. Après avoir traversé un espace galerie, sorte de préface artistique à la suite du périple, les visiteurs sont invités à faire escale au bar. Dans cet espace moins muséal, mais d'une neutralité absolue, le faux plafond en lames de poli miroir joue discrètement avec les reflets lumineux du bar métallique. Dessus, un cocktail accompagné d'amuse-bouches propose un premier aperçu gustatif du voyage rappelé par la présence de hublots et de luminaires évoquant le monde ferroviaire.
Une destination sensorielle pleine de vitalité
Étymologiquement, le « voyage » vient de « via » qui signifie la route ou le chemin. Chez Atica, le voyage se poursuit par un chemin on ne peut plus architecturé : l'escalier. Baigné d'un parfum développé en rapport avec la destination, ce passage propose une jonction entre la réalité du quotidien et la rêverie du voyage, symbolisée par le passage des tons clairs aux teintes plus foncées. Au niveau inférieur, le voyageur pénètre dans ce qui devient véritablement la destination ; la salle immersive. Tapissé d'un écran de projection 360° de 112m², l'espace est dédié à la dégustation de six assiettes pensées en écho avec la vidéo. Débutent alors une succession de séquences cinématographiques mettant en avant des paysages et des savoir-faire régionaux. Un spectacle visuel et gustatif renforcé par la conception d'un mobilier sur mesure. La salle est ainsi traversée par deux longues banquettes en chêne teinté surélevées d'une cinquantaine de centimètres. Outre l'effacement visuel permis par le tissu noir, la hauteur des assises signées Chloé Leymarie renforce le sentiment d'immersion au sein de l'image. Un choix tant esthétique que technique dans cette pièce pyramidale rappelant la forme d'un petit beurrier.
Dessiné pour réunir la passion architecturale de ses créateurs et leur goût pour la gastronomie, le restaurant offre un voyage poétique où la technologie pimente agréablement une architecture un brin trop lisse.
Dévoilée lors du salon Maison & Objet, la nouvelle enceinte PR Link de la Boite concept est un concentré de technologie, qui ravira autant les amateurs de musique que de design.
Dans la lignée du PR/01 qui a rencontré un succès international, la Boite concept a voulu aller encore plus loin avec la PR Link. Un modèle à la fois minimaliste et innovant, développé grâce à sa technologie unique brevetée : l’Active Pression Reflex® (APR®). Une expérience de son inimitable, qui en fait un appareil indispensable.
Un design minimaliste, made in Europe
En accord avec l’ADN de la marque, la PR Link est un modèle au design simple mais épuré, composé de matériaux nobles, tels que le noyer massif, l’aluminium ou la Bakélite, lui offrant un gage de qualité supérieur. L’enceinte est fabriquée en Europe, auprès de fournisseurs soigneusement sélectionnés, puis assemblée au sein des ateliers de la Boite concept.
Simple d’utilisation, la PR Link est dotée de commandes intuitives, pour permettre à tous de l’utiliser en tout simplicité. Un pied est également disponible en option, dans une finition en acier thermolaqué noir mat associé à une lame en bois naturel, et permet de rehausser l’enceinte. Evidemment connectée, la PR Link s’adapte à tous les appareils, et offre un large choix d’options de connexion : Bluetooth, câble HDMI, prise Jack, câble optique et lecteur RCA pour les amateurs de CD et vinyles. Il est également possible de recharger ses appareils directement sur l’enceinte, grâce aux ports USB-A et USB-C intégrés.
Début septembre, la marque de vélos électriques Moustache dévoilait sa dernière nouveauté, le J, un modèle dont la fabrication est majoritairement française.
Depuis sa création il y a 12 ans, l’entreprise vosgienne fondée par Emmanuel Antonot et Greg Sand œuvre pour une ouverture de l’usage du vélo électrique, devenant depuis un acteur majeur du secteur. En 2022, l’entreprise enregistrait un chiffre d’affaires de 130 millions d’euros – contre 100 millions en 2021 – pour 62 000 vélos vendus. Fermement installés dans leur usine située à Thaon-les-Vosges (Vosges) depuis 2019, les Ateliers Moustache visent une production le plus made in France possible. Avec le J, le pari est quasi tenu. En effet, le nouveau modèle lancé en septembre a la particularité d’avoir un cadre divisé en deux parties, grâce à un procédé unique utilisant un moulage en coquille par gravité qui permet de réaliser un cadre rigide sans soudures. De plus, ce dernier a une fabrication 100 % made in France : il est coulé à Vitrolles (Bouches-du-Rhône), usiné dans le Jura et thermolaqué en Alsace. L’assemblage et le montage se font quant à eux au sein des ateliers Moustache, dans les Vosges.
« Je ne suis pas un vélo mais un jour nouveau »
Un slogan conceptuel qui n’en reste pas moins parlant pour décrire le nouveau vélo des Ateliers Moustache. Après 3 ans de travail qui a impliqué le soutien d’une équipe de R&D partenaire ainsi que la création d’une filière, le J voit enfin le jour. Présenté en exclusivité en juin dernier lors du salon Euro Bike, le modèle avait fait l’unanimité et avait été récompensé par le Gold Euro Bike Award, le graal pour l’industrie du vélo.
Un modèle vitrine, condensé de divers savoir-faire. « Ce projet est la suite logique de ce que nous avons lancé il y a 12 ans » témoignait notamment Greg lors de la visite de l’usine en juillet. L’objectif était simple : lever toutes les barrières de création en proposant un modèle avec un design nouveau en intégrant également de nouvelles techniques de fabrication.
De fait, il évolue sur cinq aspects :
- L’architecture : le vélo est doté d’un bras arrière unifié, le rendant ainsi plus rigide et optimal
- La durabilité : l’intégration de la peinture poudre la rend ainsi plus résistante et donc plus durable dans le temps
- La fonctionnalité : la forme du cadre et la potence réglable offre un meilleur confort à l’utilisateur
- La connectivité : la batterie de l’appareil reste toujours chez Bosch, mais intègre le smart system lancé par la marque il y a un an. Celui-ci offre de nouvelles fonctionnalités en termes de guidage, de navigation à travers l’usinage de son application Flow.
- La sécurité : pour lutter contre le vol, Bosch a développé le BCM (Bosch Connect Module), un appareil fonctionnant comme un tracker et permettant ainsi de localiser le vélo grâce à une application. Aussi, Moustache pose un marquage inviolable et unique sur chacun de ses modèles. Une sorte de carte grise du vélo, au nom de l’utilisateur.
Une importance donnée au design
« Sur un vélo la structure est visible donc l’esthétique est importante » confiait Emmanuel sur l’importance apportée au design de leurs modèles. Depuis le lancement de l’entreprise, il dessine la plupart des modèles, en collaboration avec 3 designers et d’un graphiste internes. « Le premier vélo n’était pas beau. Pour qu’un modèle soit acceptable, il faut qu’il donne envie. Nous devons dessiner des modèles qui vont plus loin que le trait et imaginer des designs propres avec des fonctionnalités spécifiques » avait-il ajouté. En 2012, leur travail avait notamment retenu l’attention de Philippe Starck qui a accepté de collaborer sur une gamme, sortie en 2014.
Praticable est une coopérative-studio de design. Son sujet de prédilection ? Les enjeux du numérique, avec une attention particulière portée aux vies et aux milieux que la technique affecte. Son objectif ? Favoriser l’autonomie, outiller, rendre capable, en donnant forme à des objets praticables, permettant de faire soi-même.
Rencontre avec Thomas Thibault, designer et co-fondateur du collectif, avec Anthony Ferretti, et Adrien Payet, philosophe et codeur, membre du collectif.
Qui est Praticable ?
Un studio de design qui réalise des objets… praticables. C’est-à-dire des objets réglables, transformables, paramétrables. Le « -able » a son importance : c’est là où il y a, à notre sens, du jeu, au sens de marge manœuvre. Des objets finis mais toujours un peu en devenir, à faire. Nous ne cherchons pas à faire des jeux, même si cela arrive, mais nous sommes très attentifs à la dimension politique des jeux (et du jeu) dans le design. Ce que nous pratiquons au quotidien, c’est le numérique. Un contexte dans lequel les parcours sont très guidés. Qui manque beaucoup de jeu, justement. Or, à notre sens, cette marge de manœuvre est très importante. Pour de multiples raisons. Comme par exemple, offrir la possibilité de régler l’impact écologique de ses usages numériques, ou encore en percevoir les mécaniques. Un game designer les fait souvent comprendre à ses joueurs. Dans le numérique c’est beaucoup moins courant. On tente plutôt de cacher aux utilisateurs les mécaniques de ventes de données, les mécaniques sous-jacentes, et les impacts, dans une coque hermétique. Utilisez, y’a rien à voir !
Il y a une dimension pédagogique dans votre approche ?
On envisage souvent la pédagogie comme une manière de délivrer des messages, des propositions, des connaissances, alors que chez Praticable, nous pensons que le fait d’apprendre et de comprendre peut passer, non pas par l’apprentissage de la connaissance, mais par l’expérience technique, qui nous permet de comprendre la consistance du monde dans lequel on vit. C’est comme ça que nous pensons le jeu. Il y a effectivement une dimension éducative, probablement une saveur particulière du jeu. Mais qui ne relève pas de l’excitation, ou de tous ces mécanismes physiologiques ou cognitifs activés par des interfaces « gamifiées » ou « gamifiantes ». Là où on se joue du joueur en mobilisant son appétit naturel ludique. Uber est très bon exemple de « gamification » problématique. Quand on est conducteur, l’application nous enjoint à faire un certain nombre de courses pour débloquer des points. Elle dissimule le travail sous les attributs du jeu. Un jeu qui ne se montre pas, qui ne se déclare pas comme jeu, alors même que le jeu est un espace-temps défini, dans lequel on fait des choses que l’on ne ferait pas forcément dans la vraie vie. Dans lequel on peut essayer, tenter, échouer, sans conséquences. Un lieu où l’on peut être plus audacieux qu’en réalité. Nous entretenons un rapport critique au jeu.
Mais vous le mobilisez ?
Il est moins question de positionner le design en jeu que le jeu dans le design. Laisser ces marges de manœuvre est aussi un moyen de montrer la responsabilité du design, les conséquences des choix de conception. De ne plus placer celui qui pratique dans une position d’utilisateur où le code fait la loi. Si l’on se joue de la proximité entre la règle et la loi, un « appareil » réglable est un appareil dont on peut faire et défaire la loi de fonctionnement. C’est un peu ce que nous poursuivons.
Concrètement ?
Nous menons depuis mars 2022 un projet de recherche en design auprès du laboratoire en informatique LIRIS du CNRS pour réduire les impacts écologiques du numérique. Il s’appelle Limites numériques. L’un des travaux réalisés dans ce contexte était un cahier d’idées pour une pratique écologique dans un navigateur web, qui, en tant qu’individu, est aujourd’hui l’un des derniers outils qui nous permette de jouer avec le web. Le simple fait d’activer un bloqueur de pub, c’est déjà échapper à une partie de la pollution du net, en termes d’énergie et d’attention. Mais nous pouvons aller plus loin. Nous avons réfléchi à la manière dont ce navigateur pourrait faire comprendre son fonctionnement, ses impacts écologiques, et ainsi nous permettre de modifier nos usages de manière consciente et éclairée. Si on ne peut pas modifier, régler, paramétrer, ça ne sert à rien. Nous avons aussi travaillé sur les applications mobiles, les représentations du numérique, la manière dont il se présente à nous (formes, images, pictogrammes), et conditionne ce que l’on en pense. Si je représente le cloud avec un nuage, je n’en ai pas la même compréhension que si je montre que c’est l’ordinateur de quelqu’un d’autre. Ces choix de mots, et de vocabulaire graphique conditionnent notre perception. C’est important.
Autre exemple : nous avons été consultés pour réaliser la mise en forme (voire en page) d’un document d’étude sur les usages du numérique dans le théâtre. Nous avons proposé un logiciel, un outil dans lequel les commanditaires puissent intégrer tous les contenus de l’étude, tout en laissant aux autres lecteurs la possibilité d’exporter leur propre étude. Les parties, textes, chiffres, informations peuvent être ré-agencés différemment par les lecteurs, en fonction de leurs besoins. Ils peuvent ensuite retravailler leur collecte et l’exporter en PDF par exemple, et aller présenter cette étude à un élu, une directrice, pour les convaincre de mettre en place telle ou telle action. La condition du mouvement, presque mécanique des tous ces éléments, ces informations, c’est qu’il y ait du jeu. Un jeu qui court-circuite un peu la dimension dogmatique que peut avoir une étude, et qu’elle serve à tous. Si on présente les chiffres, les informations dans un ordre différent, qu’on l’a défait, déconstruit, dont on a extrait des parties, l’étude peut dire autre chose. C’est là où il y a du jeu : dans la production possible d’un autre sens. Ici, nous cherchons des pratiques de lecture et de partage. Mais au fond, nous travaillons de cette manière-là sur presque tous les sujets qui nous sont soumis.
L’entreprise chinoise Colmo a présenté lors du salon de Milan la collection Turing, en partenariat avec la compagnie française DuPont.
Colmo présente à travers la collection d’appareils domestiques Turing ses systèmes de filtration d’eau pour toute la maison. Une collection au design minimaliste à l’image de la marque, issue d’une chaîne de production haut de gamme et exclusive où chaque pièce est soigneusement assemblée. Inspirés par la nature, les produits Colmo sont réalisés à partir de matériaux naturels sélectionnés dans le but de recréer, grâce à la technologie, une sensation de nature.
La collection Turing se compose d’une hotte de cuisine, d’une plaque de cuisson au gaz, d’un lave-vaisselle, d’un chauffe-eau au gaz, d’un adoucisseur d’eau, d’un distributeur de boissons de bureau, d’un purificateur d’eau de cuisine et d’un chauffe-eau électrique en prenant en compte l’esthétique et la fonctionnalité pour donner vie à des appareils domestiques intelligents de qualité supérieure.
Un système de filtration d’eau avancé
Le système de filtration d’eau domestique de la collection Turing a été inspiré par le Caucase, l’une des trois meilleures sources d’eau au monde. L’objectif était de créer une écologie d’eau naturelle à l’intérieur de la maison grâce à l’utilisation de la technologie l’IA (intelligence artificielle). Les produits peuvent être interconnectés pour améliorer l’efficacité du traitement de la qualité de l’eau et réduire les coûts d’utilisation.
Le chauffe-eau à gaz
Inspiré par les chutes de Milford Sound, en Nouvelle-Zélande, il est né du désir d’apporter l’expérience rafraîchissante d’une chute d’eau dans les maisons des utilisateurs.
Le chauffe-eau électrique
Cette fois-ci, le modèle s’inspire de la rivière Sun, dans la forêt amazonienne péruvienne. Pour le créer, Colmo a étudié le transfert de chaleur du magma et de l’eau souterraine, abandonnant le revêtement de stockage traditionnel du chauffe-eau électrique et en créant la technologie brevetée de chaleur à changement de phase, permettant à l’eau de couler dans les tuyaux comme de l’eau fraîche provenant d’une source vivante, sans magnésium ni calcaire.
La hotte de cuisine
Cette fois-ci inspirée par le motif en spirale du Nautilus, le design des conduits d’aspiration lisses réduit la résistance et le bruit. Simultanément, le matériau absorbe le bruit et rend la hotte aussi silencieuse qu’un vent naturel. Le module de détection d’air intégré change automatiquement l’air pour éliminer les odeurs et permettre de respirer un air sain.
Le lave-vaisselle
Inspiré du Vortex de Von Karman, ce modèle utilise le bras rotatif X-wash pour projeter de l’eau à grande vitesse sur la surface de la vaisselle, créant ainsi un flux turbulent. La technologie Deep Clean à contre-rotation multiplie la surface couverte par le flux d’eau, ce qui permet d’obtenir un nettoyage en cul-de-sac. Le bras de pulvérisation du rideau d’eau contrôle précisément l’impact pour ne pas endommager la vaisselle.
La table de cuisson à gaz
Cette table de cuisson a été pensée pour créer l’expérience culinaire d’une cuisine étoilée à la maison. Pour ce faire, l’équipe de recherche de Colmo a rendu visite à des chefs renommés dans le monde entier et a étudié les données de cuisson pour créer une courbe de cuisson de maître. La cuisinière est spécialisée pour cuisiner une vaste gamme d’ingrédients en permettant l’enregistrement du code de saveur et le contrôle du temps de cuisson à la seconde près et en simulant la flamme naturelle sous ses nombreuses formes afin de créer une expérience culinaire unique.
Land Rover dévoile aujourd’hui la toute dernière mouture du Range Rover Velar. Lancé initialement en 2017, il bénéficie de nombreuses modifications pour cette version inédite. Petit tour d’horizon.
Pour rappel, la gamme Land Rover se décompose en deux grandes familles, la gamme Land Rover avec le Defender et le Discovery et la famille Range Rover composée de véhicules haut de gamme, alliant luxe et performance. La gamme Range Rover se décline sous forme de quatre véhicules : le Range Rover Evoque, le Range Rover Velar, le Range Rover Sport et enfin le porte-drapeau : le Range Rover.
S’il ne s’agit que d’un « facelift », les nombreuses modifications stylistiques ainsi que les développements techniques contribuent à positionner le Range Rover Velar à un niveau de raffinement, d’élégance et de confort jamais atteint dans le segment.
Range Rover Velar, le confort du silence
En termes de style extérieur, les projecteurs avant, la calandre ainsi que les feux arrière représentent les principaux changements esthétiques. L’exclusive version « Autobiography » est proposée pour la première fois sur le Range Rover Velar avec de nombreuses spécificités raffinées ainsi que des jantes d’un diamètre de 22 pouces. À noter que celle-ci ne sera malheureusement pas proposée en France. Les subtiles modifications esthétiques renforcent encore l’élégance de la silhouette, qui se caractérise par un long porte-à faux arrière, une ligne de toit fuyante et un traitement de surface pur, sans aucun élément superflu comme en témoignent les poignées de portes rétractables, presque invisibles.
C’est assurément dans la partie intérieure que les évolutions sont les plus importantes. Bien naturellement, de très nombreuses modifications et optimisations concernent les interfaces de commandes pour lesquelles l’ergonomie a été particulièrement soignée. Le silence à bord étant un critère sensoriel fondamental dans un véhicule de luxe, les ingénieurs et designers ont développé un système inédit d’annulation de bruits de roulement. Cette technologie permet à l’habitacle du nouveau Range Velar d’être le plus silencieux de sa catégorie.
De multiples configurations de l’habitacle sont proposées, mais c’est sans doute l’option leather free, (« sans cuir » en français) qui est particulièrement innovante. En effet, une alternative est proposée, composée de nouveaux matériaux dont les qualités de confort surpassent le cuir, notamment dans le côté respirant. D’élégantes combinaisons de drapé intérieur alliant matériaux synthétiques et laine naturelle confèrent une ambiance moderne, originale et très classe.
Un modèle fidèle aux valeurs de Land Rover
Le Range Rover Velar symbolise assurément le mieux la philosophie de Land Rover en proposant un véhicule d’une grande élégance et distinction, tout en restant très fidèle aux valeurs intrinsèques du constructeur, notamment dans ses véritables capacités en tout-terrain. Le style moderne et racé du Velar respecte l’héritage des anciens modèles de la marque, notamment le tout premier Range Rover de 1970.
Innovation et tradition sont deux notions souvent confrontées dans la conception. Toutes deux véhiculent des valeurs techniques qui sont et industrielle et artisanales. Généralement considéré comme héritage ancestral, l’artisanat est souvent immuable. À l’inverse, l’innovation sous-entend une idée de renouvellement perpétuel. Et si l’hybridation de ces savoir-faire traditionnels et des nouvelles technologies était la nouvelle valeur ajoutée à la création au sens large ? Artisans, designers et entreprises croisent leurs regards sur ce phénomène en plein essor.
Nouveau fabricant éditeur de mobilier, les Éditions Souchet viennent de lancer Lifflow, une première collection aux formes justes. Nicolas Souchet, menuisier en sièges et fondateur de la marque, collabore avec le designer Grégory Lacoua (portrait dans le numéro 210 d’Intramuros), tour à tour tapissier, décorateur d’intérieur et designer, sur ce projet. « La vision de mon métier est de pérenniser la main de l’homme. » L’entreprise travaille essentiellement le bois en développant l’usage du numérique en amont. Cette étape permet d’offrir plus de temps de travail à réelle valeur ajoutée à l’artisan. Pour le guéridon Twirl, la machine travaille sur 70% de la fabrication avec une précision au dixième de millimètre. Le menuisier intervient par la suite en réglant les courbes du meuble dans un soucis d’harmonie des sens, que sont la vue et le toucher. On a tendance à penser que la machine enlève de la valeur ajoutée à une pièce, mais pour Grégory Lacoua, il n’y a que de la complémentarité entre machine et main. « Avec notre collection, on casse cette image et on met les deux savoir-faire au même niveau, aucun n’est le parent pauvre de l’autre ! »
Ici, la conception assistée par ordinateur optimise la maîtrise du dessin, de l’épure, de la géométrie descriptive et de la masse capable (la quantité de matière à utiliser). Il y a moins de pertes, ce qui est un véritable devoir, tant d’un point de vue écologique qu’économique. Et Nicolas de rebondir : « notre collection a pour objet de montrer notre savoir-faire de menuiserie en sièges. Associer Grégory, qui a une connaissance technique accrue, au projet était important. Cela a permis une vraie efficacité d’usinage. » Les trois pièces de la collection symbolisent les valeurs de la marque : solidité, exigence, générosité et confort qui découlent d’une fusion du geste de la main et de l’exploration du numérique.
Un juste équilibre entre deux expertises
Si l’héritage des savoir-faire ancestraux devait être symbolisé, il le serait sans aucun doute par le compagnonnage. Depuis le Moyen Age, les Compagnons du Devoir s’engagent à transmettre leur expertise. Contre toute attente, certains d’entre eux utilisent désormais le numérique comme outil de travail. Talentueux et déterminé, Kevin Joly débute le compagnonnage à 14 ans, en taille de pierre. Deux ans plus tard, il débute son tour de France avec une idée en tête : allier la taille de pierre à une nouvelle technologie. Son projet voit le jour lorsqu’il créé un pôle technologique au sein d’une entreprise de taille à 22 ans. Modélisation 3D, programmation de machine numérique 5 axes, numérisation 3D font partie du pôle, le tout accompagné d’une charte conventionnelle qui définit la part du travail de l’homme et celle de la machine.
En 2018, Kevin fonde sa propre entreprise, i-Craft, dans laquelle haute technologie et taille de pierre se rejoignent. I-craft reflète les assemblages et la réflexion de divers processus qui se créent dans ma tête. L’optimisation des pratiques dans un concept d’évolution contrôlé est importante pour les métiers, pour l’humanité́. Parfois mal vue, l’association de ces deux pratiques, pouvant être considérées comme contradictoires par certains, valorise le geste de la main et permet de réinventer le champ des possibles. Le numérique permet de développer des points précis dans la chaine de production.
I-Craft collabore avec de nombreux groupes, dont des multi nationaux, mais aussi avec des artisans, sur des projets de création, de réfection et de restauration. Le Studio Sherlock, incubateur du Patrimoine du Centre des Monuments Nationaux, en fait partie. Charlotte Trigance, ingénieure en charge du studio, travaille sur des méthodes innovantes dans le cadre de restauration du Patrimoine. Le numérique intervient comme outil de médiation qui permet de retranscrire la compréhension du fonctionnement des ouvrages d’une manière imagée et compréhensible par tous. Il simplifie certaines interventions et apporte des informations en grande quantité. Il est au service de notre approche et non l’inverse.
Également compagnon, Mathieu Herce travaille aujourd’hui chez XtreeE spécialisé dans l’impression 3D béton à grande échelle. Après avoir été responsable de l’Institut des Métiers de la Maçonnerie pour les Compagnons du Devoir, poste axé sur la veille technique et la formation, il intègre la plateforme dédiée au béton en 2019. En tant que maçon, j’ai voulu me rendre compte de l’impact que cette technique peut avoir sur mon métier et quelles compétences sont désormais nécessaires pour les maçons. En constante évolution, le métier inclue des techniques actuelles tout en s’adaptant à celles de l’avenir. Chez les Compagnons maçons, des groupes travaillent régulièrement sur le devenir du métier, de manière à être en mesure de préparer les compagnons de demain. Pour XtreeE, Mathieu est responsable de la production. Il travaille notamment sur du mobilier 3D mais aussi sur des logements 3D.
Notre société tente à la fois de renouer avec d’anciennes pratiques afin de cultiver un mode de vie plus juste, tout en développant des supports toujours plus innovants pour un meilleur confort de vie, le rapprochement entre ces deux savoir-faire devient alors une réflexion justifiée. Loin d’être incompatibles, l’articulation d’une recherche hybride entre tradition, innovation et technologie d’usinage numérique est une relecture d’un nouveau type, celui de sublimer le geste artisanal.