Luxe
Créateur d'ameublement luxueux depuis 1947, EPOCA propose au monde de l'hôtellerie une offre diversifiée imaginée en adéquation avec les exigences sociétales et architecturales contemporaines développe Luis Rocha, directeur général.
Après une première édition lancée en 2023, le salon EspritContract, organisé en parallèle d’EspritMeuble, sera de retour au Pavillon 1 de la Porte de Versailles avec 110 nouveaux exposants. Parmi eux, l'entreprise familiale EPOCA. Originellement dédiée au bois, la société portugaise s'est diversifiée dans la seconde moitié du siècle dernier à tout type de meuble offrant un regard neuf, mais toujours emplie de savoir-faire. Aujourd'hui spécialisée dans le contract de luxe majoritairement conçu à destination de l'hôtellerie, l'entreprise poursuit son évolution à travers une expansion géographique et une attention environnementale.
Que représente le contract dans votre entreprise (produits/projets, chiffre d'affaires, etc.) ?
Pour EPOCA, le secteur du contract est aujourd'hui devenu la pierre angulaire de notre modèle d'entreprise de part l'ampleur des projets et les opportunités de revenus. Positionnée comme fer de lance pour nous, l'hôtellerie de luxe contribue de manière importante à notre chiffre d'affaires, et positionne EPOCA comme un acteur clé de l'ameublement contract de luxe à travers le monde. Un secteur qui représente 90 % de notre production et nous permet de travailler sur plusieurs projets nationaux et internationaux.
Qui sont vos clients internationaux ?
Notre internationalisation se concentre principalement sur l'Europe occidentale (Espagne, France, Royaume-Uni), les États-Unis et le Moyen-Orient dans le segment du luxe. Ceci dit, nous développons également depuis une décennie des projets personnalisés dans d'autres zones géographiques qui ne figurent pas initialement sur le radar des exportateurs nationaux, telles que l'Afrique, l'Asie, ou les Caraïbes.
Vous parlez d’un croissance constante et d’une présence à l’étranger, mais comment expliquer votre capacité à concilier la globalité d'un projet contract avec l'univers du luxe qui nécessite une vision précise et détaillée de chaque pièce sur une longue période ?
Pour concilier la portée globale des projets contract avec la précision et le détail des produits de luxe, nous associons notre savoir-faire à une approche de gestion de projet rationalisée et adaptative. Notre processus rationalisé garantit une utilisation efficace des ressources et une livraison dans les délais, tandis que notre approche adaptative nous permet de répondre rapidement aux changements et aux commentaires des clients.
Par ailleurs, pour augmenter notre efficacité, nous commençons tous nos projets par une consultation approfondie de nos clients pour saisir les exigences en matière d'esthétique, de fonctionnalité et de marque. Nous nous basons ensuite sur ces lignes pour toutes les phases de la production réalisées par des équipes locales et internationales pour maintenir une communication transparente et un contrôle de la qualité dans les différentes régions.
Un cahier des charges qui imposent sans doute quelques difficultés… Lesquelles ?
Le plus difficile a été de se développer en innovant et de parvenir à croître dans ce secteur exigeant et compétitif. Aujourd'hui, il demeure plusieurs complications, mais plutôt en raison des normes élevées, de la logistique complexe et des délais stricts qu'ils impliquent. Il faut trouver un équilibre entre la personnalisation et l'évolutivité. Chaque article doit répondre à des spécifications précises en matière de qualité, de conception et d'artisanat, ce qui exige une grande attention aux détails et un savoir-faire artisanal, qui allonge souvent les délais de production.
Un des autres défis consiste à garantir une qualité constante dans les différents sites internationaux. Les projets de luxe exigent une coordination sans faille entre les fournisseurs, les équipes logistiques et les installateurs sur place, ce qui peut être compliqué par des facteurs tels que les différences de réglementation et les coutumes. En outre, les ajustements de dernière minute et l'évolution des attentes des clients peuvent entraîner des contraintes de temps et de coûts. Pour relever ces défis, il faut une planification méticuleuse, de la flexibilité et un solide réseau de partenaires de confiance afin de fournir un produit final exceptionnel qui réponde aux attentes élevées des clients de l'hôtellerie de luxe.
Et comment avez-vous évolué malgré cela ?
Significativement ! Ces dernières années, notre branche contract a été marquée par une demande accrue de mobilier sur mesure, durable et multifonctionnel qui s'aligne sur les normes de luxe et les tendances de l'hôtellerie contemporaine. Les clients recherchent désormais plus que des pièces de haute qualité ; ils veulent des designs uniques et durables qui améliorent l'expérience des clients et reflètent l'identité de leur marque. Pour répondre à ces demandes changeantes, nous avons élargi nos capacités de conception et de production, en intégrant des matériaux durables.
Nous avons également adopté des outils numériques pour faciliter les collaborations virtuelles avec des clients internationaux, permettant une personnalisation précise et une gestion efficace des projets au-delà des frontières.
Un aspect environnemental que vous inscrivez dans vos perspectives ?
C'est l'une de nos priorités ! Intégrer davantage les pratiques durables dans nos processus de production, afin de répondre à la demande croissante de mobilier de luxe respectueux de l'environnement, sans compromettre la qualité ou l'attrait esthétique.
Et comment cela se traduit-il ?
Par un approvisionnement en matériaux produits correctement et l'exploration des méthodes de fabrication innovantes qui s'alignent sur nos objectifs environnementaux. Nous visons également à renforcer nos capacités numériques, en améliorant les outils de collaboration virtuelle qui nous permettent de travailler en toute transparence avec des clients internationaux sur des projets sur mesure. L'expansion sur de nouveaux marchés mondiaux est un autre objectif, car nous continuons à rechercher des partenariats stratégiques et à explorer des zones émergentes où la demande de solutions d'accueil de luxe est en hausse.
C'est donc la raison de votre participation au salon ?
En partie, car nous cherchons à élargir notre réseau de partenaires industriels. Mais c'est aussi l'occasion de montrer comment nos solutions de mobilier sur mesure répondent aux besoins évolutifs des hôtels de luxe, de la durabilité au design multifonctionnel. Le salon offre une plateforme pour entrer en contact avec les leaders de l'industrie, les designers et les spécialistes de l'approvisionnement.Enfin, nous cherchons à mieux comprendre les tendances émergentes et les attentes des clients dans le secteur contract. Il s'agit donc d'un mélange d'idées et d'objectifs !
Spécialisée dans des pièces de mobilier à l’allure futuriste à mi-chemin entre la technologie contemporaine et l'artisanat d'hier, la marque mexicaine ATRA s’exposait en octobre à Paris. Retour avec son directeur créatif, Alexander Diaz Andersson, sur l'identité créative du studio et sa transposition dans les pièces haut de gamme, souvent uniques.
Atra, c'est la finesse de la pierre qui en fait oublier son poids, c'est l'allure qui en fait oublier la matière, quand ce n'est pas cette dernière qui semble primer sur l'usage. Nous pourrions dire qu'Atra est une marque dictée par la radicalité sculpturale des formes et l'éloignement de tout classicisme, mais son directeur créatif, Alexander Diaz Andersson, préfère lui parler « de créations motivées par un sentiment d'émerveillement. ». Une vision défendue par « CARE INSTRUCTIONS », la première exposition parisienne de la marque qui s'est tenue mi-octobre.
Fondée en 2014 comme une entreprise dédiée au mobilier sur mesure de luxe, ATRA s'est progressivement transformée en studio pluridisciplinaire, devenu au fil des ans une « petite école de pensée et d'expérimentation des processus de conception. » En découlent des pièces - dont une douzaine étaient exposées - aussi diverses dans leurs usages, que dans leurs formes et leurs matériaux. Ainsi gravitaient autour d'un sofa Beluga disproportionnelement grand en alpaga noir bouclé et laiton vieilli, la table basse Pebble en onyx blanc et la table d'appoint Neptuno en marbre vert veiné. Autour, un corpus de luminaires disparates en argent ou en laiton apportaient çà et là, une lumière diffuse. Chez ATRA le décoratif prime sur le fonctionnel et ouvre les portes de « la nouvelle esthétique du futurisme » née d'une « vision utopique de l'avenir où le design, l'architecture, l'humanité et la nature coexistent en harmonie et se nourrissent mutuellement. »
Un design hérité de mondes opposés
« Mes origines suédoises et mexicaines se reflètent dans nos créations » où se mélangent des lignes modernes épurées et la minéralité de matériaux à forte présence visuelle. Éclectique, « CARE INSTRUCTIONS » est le fruit d'inspirations tout autant complémentaires que contradictoires. Outre sa double culture, Alexander Diaz Andersson évoque une « fascination pour le point de tension entre le terrestre et le céleste, le monolithique comme le lourd et le léger, le brutal et le raffiné. » Des oxymores réunis dans des créations luxueuses souvent hors du commun. « C'est le contraste de ces concepts qui définit véritablement le style ATRA. » Mais derrière ces notions, c'est surtout d'idées dont il est question. Créateur de pièces à la fois naturelles dans leurs matériaux mais très artificielles dans leurs styles, c’est donc avec une logique assez paradoxale que le designer dit avoir pour principale source d'inspiration l’écosystème. « Qu'il s'agisse du design cosmique ou de la perfection de la nature, mes idées me viennent de ce qui m'entoure et de ce que je vois en me promenant. »
La conception trait d'union entre passé et futur
Imaginées comme des ponts entre le passé et le présent, les pièces éditées par ATRA font « coexister harmonieusement l'innovation et la tradition. » Une philosophie temporelle et conceptuelle évoquée depuis quelque temps par l'idée de « Future Relics ». Une appellation qui fait le lien entre les époques et amène par l'objet de nouvelles pistes de réflexion. « CARE INSTRUCTIONS » s'offre ainsi au visiteur comme la continuité d'ATRA2100, une première série de pièces présentée lors de Design Miami 2021. Une collection qui avait alors pour but « d'interroger les valeurs futures de l'objet et les aspirations de notre mode de vie à la fin du siècle. » Une philosophie inscrite parallèlement à la démarche du studio entre questionnement temporel et design. « Nous concevons des objets en pensant à l'avenir, c'est-à-dire à la manière dont l'objet vieillira, se patinera. Pour certains, cette empreinte du temps sur leurs objets est quelque chose qu'il faut chérir, tandis que pour d'autres, elle représente exactement le contraire - une aversion à laisser l'entropie entrer dans leur vie. » Deux approches radicalement opposées, que le designer à souhaité soulever discrètement à Paris en disposant en face-à-face deux canapés Beluga blancs dont l'un était entouré d'une Peau en polymère et scellé. L'occasion de recréer « une réflexion sur le passage des ans en juxtaposant un objet sur lequel le temps fait son œuvre et un second ou la notion de temps est suspendu par la préservation et l'inutilisation de l'objet. » Une création concept à la limite du design, de l'Art et de la métaphysique, qui intégrait une autre grille de lecture à cet ensemble luxueux signé ATRA.
À Genève, Dior ouvre une nouvelle boutique signée par l'architecte Christian de Portzamparc.
Aux yeux de Christian Dior, la mode est avant tout une histoire d'exploration. Ce terrain de jeu exprimé au travers de formes et des couleurs, mais aussi sur les transparences et les jeux d'ombres, a depuis longtemps franchi les frontières de la mode. Questionnées et réinterprétées, ces notions résonnent avec celles de l'architecte français, Christian de Portzamparc. Une concordance qui a valu à l'architecte de réaliser la nouvelle boutique de la marque. Situé en plein cœur de la rue du Rhône, épicentre du luxe helvétique, ce nouvel écrin a ouvert ses portes le 27 février.
Une architecture singulière
Pour sa seconde collaboration avec Dior, l'architecte a fait la part belle à la sobriété. Avec un jeu délicat de courbe et l'utilisation du blanc, Christian de Portzamparc signe un édifice de six étages où s'entremêlent complexité et raffinement. Faite d'un bloc central en verre habillé de six pétales en résine élancés vers le ciel, la construction joue avec la lumière et la transparence. Dans une alliance de courbe et de linéarité, ce nouvel établissement s'illustre – à la manière du flagship de la marque Dior construit à Séoul il y a une dizaine d'années - comme un hommage à l'art de l'habillement.
Un espace où se côtoient les Arts
Au-delà de cette esthétique contemporaine, sculpture le jour, lanterne la nuit, le bâtiment est une curiosité qui se mut en véritable musée passé la porte. Véritable amateur d'art, l'empreinte du couturier se retrouve sur chaque mur. Outre ses croquis laissés en guise d'héritage, la boutique de la rue du Rhône revêt de nombreuses œuvres. Parmi les artistes, se trouvent Pamela Rosenkranz, Ugo Rondinone, William Coggin ou encore la photographe Brigitte Niedermair. Des œuvres en deux dimensions auxquelles font écho les diverses collections de la maison, qualifiées de « royaume des rêves » selon les mots de son fondateur.
Une relation privilégiée avec la Suisse
Pour Christian Dior, la nation transalpine avait une saveur particulière. Voyageur fréquent, il y trouvait une certaine inspiration pour ses collections dont il adapta les formes et les matières aux températures plus fraîches du pays. Ainsi en 1954, huit ans après avoir fondé sa marque, il proposait un premier modèle baptisé Genève. S'en suivront d'autres créations aux noms évocateurs comme Montreux, Suisse, ou encore Week-end à Genève par Marc Bohan en 1962. C'est d'ailleurs un an plus tard que Dior ouvrait sa première boutique de souliers à Bâle, bientôt renforcée par d'autres adresses à Genève, Lausanne et Gstaad.
Designer papier et textile, Lucie Touré travaille le premier avec les techniques du second, dans une démarche artisanale qui a su séduire le secteur du luxe par sa singularité esthétique, et par la préciosité et la délicatesse qu’elle confère à ses matières, propice à la réalisation de présentoirs, éléments d’ornementation et autres panneaux décoratifs raffinés.
C’est en plaçant le travail artisanal au cœur de sa pratique artistique que la designer Lucie Touré a eu l’idée de travailler le papier en le rapprochant en tant que matière des techniques du textile, mais aussi de la bijouterie. En le sublimant par la découpe, le tissage ou la broderie, elle le transporte dans un univers inédit qu’elle destine en priorité au secteur du luxe. « J’ai découvert la technique de l’origami lorsque j’étais enfant et, par la suite, le papier est un médium qui est très souvent revenu dans mes travaux d’écoles, puis dans ma pratique personnelle », explique-t-elle. « J’ai fait des études de broderie à l’école Duperré et de Design textile aux Arts décoratifs de Paris. Et quand j’ai créé mon atelier en 2018 à la suite de mes premières expériences professionnelles, j’ai eu à cœur de conserver une pratique artisanale textile tout en essayant de proposer une offre nouvelle au secteur du luxe. L’idée d’associer travail du papier et savoir-faire textile a alors germé dans mon esprit et les premières pièces ont vu le jour. »
Parmi celles-ci, on trouve de nombreux set design, présentoirs et autres éléments d’ornementation pour flacons de parfums, bouteilles de champagne et autres bijoux. Les parures florales d’une grande délicatesse qu’elle a conçu pour les millésimes Cherry Blossom et Muguet 2021 de Guerlain s’avèrent particulièrement remarquables. Elles traduisent la constante forte des fleurs dans son esthétique, mais aussi certaines sensibilités comme cette attirance pour le Japon et la culture du « hanami » (qui se réfère au spectacle visuel très prisé au Japon de l’éclosion des cerisiers en fleurs). « La Maison Guerlain est la première à m’avoir fait confiance sur un projet d’une telle envergure », poursuit-elle. « J’ai eu carte blanche sur la réalisation de deux parures qui ornent Muguet et Cherry Blossom, deux parfums millésimes qui sont produits chaque année en édition limitée. Ces deux fragrances célèbrent le printemps et dans les deux cas je voulais créer une parure légère et fraîche en utilisant des savoir-faire différents. Cherry Blossom a été imaginée comme un bijou, alors que Muguet est réalisée à l’aide de techniques de broderie à l’aiguille. »
L’ensemble du secteur du luxe dans le viseur
Au sein de son atelier parisien, Lucie Touré travaille avec son équipe à la réalisation de ses projets, entièrement fait main. Et si elle est particulièrement fière de la prouesse technique qui a permis d’y créer les 4 500 parures produites pour Muguet et les 2 500 pour Cherry Blossom, elle y dévoile aussi d’autres supports de son expression créative, avec notamment ses panneaux décoratifs pour l’architecture d’intérieur, comme les modèles Triptyque et Odyssée. « En créant mon atelier, j’avais envie de collaborer avec l’ensemble des acteurs du secteur du Luxe : architecture d’intérieur, décor de vitrine, packaging, mode, en proposant une offre entièrement sur-mesure, qui réponde aux besoins spécifiques de chacun », se félicite-t-elle. « C’est très enrichissant. Chaque projet par sa singularité vient nourrir ma pratique personnelle et me permet d’explorer de nouveaux champs d’application. »
La singularité de son travail a permis à Lucie Touré de recevoir plusieurs récompenses comme le prix de « Talent émergent », qui lui a été récemment décerné par les Grands Prix de la Création de la ville de Paris. Une grande satisfaction pour une créatrice qui a été associée aux Ateliers de Paris dès la naissance de son atelier. « Ma résidence aux Ateliers de Paris de 2018 à 2020 a été un formidable tremplin dans le développement de mon entreprise », reconnaît-elle. « Je suis très heureuse et honorée d’avoir reçu ce prix de la part d’un jury si prestigieux, avec à sa tête Laura Gonzalez dont j’admire énormément le travail et le parcours. C’est un vrai encouragement, tant sur le plan financier que par la visibilité ».
En 2019, elle avait d’ailleurs remporté le prix design Tour Eiffel, avec son projet Fragments : la création d’un motif pour application sur objets (carnets, pochettes, sacs) à l’occasion des 130 ans du monument qui démontre que son savoir-faire laisse ouvert bien d’autres perspectives. « Ce projet n’était pas si éloigné de ma pratique puisque j’ai appris durant mes études à concevoir des motifs textiles », tempère-t-elle. « Bien que la dimension artisanale n’était pas présente, j’ai suivi les mêmes étapes de création et de conception qu’habituellement. Tous mes projets commencent par un travail de composition, d’association de couleurs et de matières. »
Les inscriptions pour participer à la 9e édition du concours de design Gainerie 91 sont ouvertes jusqu’au 28 mars 2022. Le thème de cette année s’intitule « Les bibelots du luxe »et demande aux participants de créer un gift original.
Le concours Gainerie 91 revient pour une 9e édition sur le thème des « Bibelots du luxe » et plus particulièrement sur les gifts, ces petit objets ou attentions remis gratuitement dans un but marketing. Véritables témoins de l’univers d’une marque, ils sont aujourd’hui au cœur de toute stratégie de communication et sont le meilleur moyen pour retenir l’attention. Ainsi, les candidats doivent se glisser dans la peau d’une marque de luxe et imaginer un gift original. Les secteurs d’activités concernés pour le concours sont : la joaillerie, l’horlogerie, les vins & spiritueux, la parfumerie, les cosmétiques, la petite maroquinerie. Les maquettes et prototypes seront évidemment appréciés par le jury.
Conditions de participation
Pour participer au concours, les candidats doivent être majeurs avec un statut d’étudiant ou avoir été diplômé depuis moins d’un an et résider en France. Aussi, ils ne doivent pas avoir participé directement ou indirectement à l’organisation du concours ou avoir travaillé pour Gainerie 91 par quelque biais que ce soit (stages, alternance, apprentissage, salariés, partenaires directs).
1er prix : 2500 € ou au choix, un lot de valeur équivalente et la mise en production de sa proposition avec 1 an de suivi par Gainerie 91.
2nd prix : 1500 € ou un lot de valeur équivalente au choix.
3e prix : 1000€ ou un lot de valeur équivalente, au choix.
Prix du Public : 800€ ou un lot équivalent, au choix.
Concours Gainerie 91 : les dates à retenir
28 mars 2022 : limite de dépôt des candidatures
4 avril au 30 mai 2022 : votes en ligne et sur Instagram pour le prix du public
28 avril 2022 : Présélection des 10 meilleurs projets
19 mai 2022 : Présentation des projets devant un jury et sélection des 3 meilleurs projets à l’issue de cette journée.
16 juin 2022 : Remise des prix
Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site officiel du concours : https://concoursdesign.gainerie91.com
La Samaritaine en trois actes. Ce grand magasin parisien attachant qui concentre 150 ans d’histoire a ré ouvert ses portes au grand public le 23 juin 2021. Une entrée en scène de la « Samar » très attendue ! Deuxième volet consacré au retail. 2/3.
Dans l’écrin architectural rénové, la Samaritaine accueille de nouveaux espaces de vente, orientés vers le luxe. À chaque étage, la mode femme et homme, la beauté, les accessoires, l’horlogerie, la joaillerie y sont représentés. Bien que la « Samar » ait changé de cap, l’expérience shopping promet d’être festive et conviviale.
Sur 20 000 m2, les 600 marques proposées par la Samaritaine, principalement concentrées dans la partie Pont-Neuf, se fondent dans le décor, tandis que les enseignes les plus tendances occupent le bâtiment côté rue de Rivoli. Boutiques, corners, collections capsule se succèdent à chaque étage et font l’éloge du verre, de la transparence et des matériaux nobles et clinquants, pour en extraire la quintessence du luxe. Les aménagements ont été confiés à plusieurs agences d’architecture intérieure. L’écrin monumental de style Art nouveau et Art déco a été l’une des sources d’inspiration du principal intervenant, le studio canadien Yabu Pulshelberg, qui a mis en valeur la structure Eiffel.
Le visiteur est invité à parcourir le grand magasin de la Samaritaine dans un espace devenu plus fluide et plus lumineux au style chic et raffiné. À chaque étage du bâtiment Pont-Neuf, la vue centrale plongeante coiffée de la grande verrière le guide pour une expérience unique. Les scénographies soignées se découvrent dans la beauté de leurs détails en écho à l’enveloppe architecturale : calepinage de mosaïque, sol en terrazzo, panneaux en verre, luminaires précieux, tapis et mobilier dessinés et réalisés sur mesure, rehauts à la feuille d’or. Les codes couleur de la Samaritaine, blanc, jaune, gris, confirment l’identité forte d’un grand magasin moderne ancré dans son époque.
D’autres lieux aménagés en retrait, plus confidentiels, sont dédiés aux VIP. L’Appartement et les deux salons privés pour la joaillerie, sont conçus par le trio architectes d’intérieur Chloé Nègre, Karine Chahin et Virginie de Graveron. Ces salons cosy jouent la carte de la décoration à la française, associant mobilier classique d’éditeur et pièces chinées parfois détournées, dans un style très parisien, exubérant. Poursuivant la visite, jalonnée de marques luxueuses de renom, de collections capsules spéciales, le bâtiment côté Rivoli, quant à lui, est en rupture avec l’architecture d‘origine. Plus brut et plus moderne, il a été aménagé par le collectif Ciguë, tel un loft, et accueille les marques de mode de jeunes créateurs émergeants. On y flâne au milieu d’éléments de décor moulurés, rappel du style haussmannien, de plots de béton, d’œuvres de street art, accompagné de musique techno.
Mais si la Samaritaine est un lieu à visiter absolument, pour le luxe séduisant et son architecture remarquable, elle a perdu l’éclectisme de son offre de vente à la fois haut de gamme et populaire, accessible à tous, comme le racontait si bien les films publicitaires décalés et emblématiques de la Samar des années 60, associés à son célèbre slogan « On trouve tout à la Samaritaine » !