Expérience
Avec la nouvelle BMW iX2 xDrive30, le constructeur allemand diversifie son offre par le biais d'une série de véhicules SAC (Sport Activity Coupé).
Version emblématique de la nouvelle série BMW iX2, le xDrive30 a été lancé sur le marché en mars 2024. Proposé avec une motorisation électrique puissante (0 à 100 km/h en 5,6 secondes) et une autonomie annoncée aux alentours de 430 kilomètres, le modèle sera également disponible en version thermique. Mais la particularité du véhicule réside dans sa forme. D'allure sportive, le modèle décline le segment inventé par le constructeur allemand en 2008 avec le X6 : le SAC (Sport Activity Coupé). Une gamme parallèle à celle des Sport Activity Vehicle compact de la marque dont est issue la X1. Au-delà du nom, c'est donc véritablement sur le design que BMW s'est appuyé pour aboutir sur une création à la fois typique dans ses usages et nouvelle dans son apparence.
Une allure extérieure plus sportive, mais sobre
Légèrement surdimensionnée par rapport à son prédécesseur, le iX2 xDrive30 dépasse légèrement les 4m55 de longueur et le mètre 84 de largeur. Mais c'est en hauteur qu'il s'est le plus agrandi pour atteindre 1m59. Un modèle légèrement plus imposant et à l'empattement accru, mais qui est compensé visuellement par son allure coupée. Une appellation en dépit de laquelle elle conserve ses cinq portes puisqu'elle ne symbolise qu'une coupe plus plongeante sur l'arrière. Une évocation qui s'est globalisée ces dernières années dans le monde de l'automobile et qui place l'esthétique sportive comme un axe prisé des segments haut de gamme.
Au-delà de cette descente de toit qui donne un certain élan au iX2 xDrive30 et lui confère son appellation, d'autres éléments viennent renforcer cet esthétisme. Plus marquées par un creusage important, les « hanches » de la voiture assez prégnantes viennent soutenir la ligne de toit brisée sur le dernier quart et affinée pour renforcer l'impression d'aérodynamisme. Comme une réponse aux hanches incurvées, un très léger aileron semble finaliser la vitre du coffre. Le volume vient ainsi casser, avec des feux très horizontaux, l'arrière propre aux SUV de la marque. Une zone sur laquelle on retrouve également, dans sa version thermique, les doubles sorties d'échappement caractéristiques des modèles M.
Côté lignes, BMW livre une réinterprétation de son image classique avec sa double calandre presque hexagonale, proposée avec une option d'éclairage de contour faisant un certain effet. Plus petite que sur plusieurs des modèles précédents, elle laisse plus de place aux optiques et s'intègre au centre d'une carrosserie découpée sur la partie basse. Un design qui offre une place plus importante au bas de caisse et renforce l'impression d'un véhicule haut. De profil, il n'est pas question de hauteur, mais de sobriété avec quatre lignes très légères qui viennent casser la linéarité verticale des flancs sans alourdir le design général. Imaginée pour la BMW X2, la teinte métallisée Fire Red vient compléter un éventail d'une quinzaine de coloris.
Un espace de conduite noble et tourné vers l'utilisateur
À l'intérieur du iX2, aucun doute, nous sommes bien chez BMW. Conçu comme un espace d'expérience à l'égard du conducteur, l'habitacle est tourné dans sa direction. A l'avant, un écran incurvé séparé en deux parties respectivement dédiées à la conduite – aussi projeté sur le par-brise en affichage tête haute - et aux attributs de confort, parcourt les deux tiers du tableau de bord. Pour ce qui est des commandes, le véhicule comprend seulement quelques boutons disposés sur l'imposant accoudoir flottant. En compensation de cet élément central relativement imposant, la marque propose à l'avant un renfoncement avec deux portes gobelets et un espace vertical de recharge à induction.
Autour, les matériaux sont nobles et tout en contraste avec une alliance de métal brossé et de verni noir black piano sur la partie basse. Sur les montants, un revêtement crème très classique cerne le toit en verre. Pour les assises disponibles en similicuir ou cuir Vernasca, des options de massage et un soutien lombaire réglable viennent accroître le confort des passagers. Sur la partie arrière, les sièges rabattables proposent quant à eux de multiplier par trois la taille du coffre en passant de 525 à 1400 litres.
En repensant son design tout en conservant l'âme de la marque, BMW signe ici un nouveau véhicule haut de gamme à la croisée du SUV compact, de la sportive et de la familiale.
Présentée à la Gaîté Lyrique, la nouvelle exposition d’Olivier Ratsi met en avant des dispositifs sculpturaux où la lumière impulse le mouvement et invite le spectateur à s’approprier l’espace. Mais elle dévoile aussi des pièces où le design apparaît comme essentiel pour que le dialogue entre la lumière et l’objet se fasse « sans obstacle ».
La lumière a toujours été une source d’interrogation dans le travail de l’artiste Olivier Ratsi. Qu’il s’agisse de lumière projetée, celle des vidéoprojecteurs, héritée des techniques du mapping permettant de révéler des supports, de questionner des volumes, et qui dans son travail se conjugue souvent à des principes d’anamorphose, ouvrant au spectateur à partir d’un certain point de vue le redimensionnement des images projetées en une nouvelle image. Ou qu’il s’agisse de lumière diffuse, lui offrant les perspectives de créer des œuvres plus denses, en lien direct avec l’espace qui les entoure grâce à cette lumière irradiante venant structurer physiquement la relation entre l’objet et l’espace.
Pour l’exposition à la Gaîté Lyrique Heureux Soient Les Fêlés, Car Ils Laisseront Passer la Lumière – titre clin d’œil à Michel Audiard –, aux contours très scénographiques et déambulatoires, cette logique de rapport entre objet et espace, mais aussi entre corps (du spectateur) et espace, se veut sans doute plus forte que jamais. Outre les habituelles notions de cadrage, d’angles, de champ et de contre-champ, qui donnent littéralement vie aux pièces d’Olivier Ratsi, le principe de « cartographie sensorielle » que le public serait invité à ressentir en traversant, en écoutant ou en observant les œuvres et leurs mutations optiques constantes transperce ce mélange de pièces anciennes, revisitées pour l’occasion, et de nouvelles créations.
Architectures immersives
À l’image de Frame, sculpture de cadres de bois et de leds superposées, présentée pour la première fois à la verticale et dont l’effet miroir rappelle un peu les jeux de fuite visuelle de l’échelle de Yayoi Kusama, ou de la nouvelle pièce X, 24 tubes acrylique réfléchissant leur luminosité fuyante en s’étirant sur un long bassin d’eau noire, Olivier Ratsi entame ici un dialogue optimisé des œuvres avec l’espace architectural qui l’accueille. La nature immersive des pièces s’en trouve décuplée, tout comme la perception du spectateur. « Concernant le côté immersif, j’aime multiplier les points de vue dans mon travail », précise-t-il. « L’anamorphose s’observe en général à l’extérieur de l’œuvre, mais je cherche toujours à ce que le spectateur puisse la pénétrer afin de multiplier les possibilités de point de vue, un peu comme dans les Pénétrables de Jésus-Rafael Soto. Il faut aussi qu’il puisse vivre une expérience. »
Les expériences s’avèrent en effet ici très mouvantes pour le visiteur. Des jeux chromatiques de F(lux) ou Spectrum, inspirées des rayons solaires traversant les nuages, aux pertes de repères spatio-temporelles de Negative Space, engendrée par le ballet de lumières et de brouillard créé à partir de 21 totems quadrillant l’espace de la chambre noire, celui-ci se retrouve à la fois caressé du regard ou poussé dans les derniers retranchements de ses perceptions individuelles.
L’impératif esthétique du design
Il est intéressant de noter que le design constitue aussi un élément esthétique pérenne dans le travail d’Olivier Ratsi. Qu’il prenne la forme des rectangles rouges de son installation lumineuse III qui trônait il y a quelques mois encore à l’entrée du Centre culturel Canadien (pour l’événement Human Learning) ou qu’il s’exprime dans les formes tubulaires et lumineuses allongées de F(lux), on saisit bien l’importance de la forme dans ses pièces. « Pour moi le design n’est pas une fin en soi, mais un impératif sur le plan esthétique. Il contribue à rendre les choses plus fluides, afin que le dialogue se fasse ʺsans obstacleʺ, et que la lumière apparaisse comme si elle n’existait sans aucun autre support. »
À ce titre, la création Infinite I et son décor circulaire de miroirs conviant le spectateur à rompre le cercle s’avère la pièce la plus design de l’exposition. « Infinite I est l’une des seules pièces avec Shape qui n’utilise pas de technologie, mais qui nécessite obligatoirement l’informatique pour la conception tant chaque élément est désigné et placé au millimètre près », confesse-t-il. « En se positionnant au centre, le spectateur peut observer que les miroirs, qui semblent à première vue légèrement décalés dans leur rotation, se ʺreplacentʺ tous de manière parallèle. Ils deviennent tous les mêmes, alors qu’ils renvoient tous une partie différente de l’image de l’observateur. » Un concept de boucle infinie qui s’articule avec une véritable recherche dans la conception de l’objet.
À la Gaîté Lyrique, Olivier Ratsi entame ici un dialogue optimisé des œuvres avec l’espace architectural qui l’accueille. La nature immersive des pièces s’en trouve décuplée, tout comme la perception du spectateur.
« Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière » – Olivier Ratsi
Exposition-expérience
Jusqu’au 18/7/2021
La Gaîté Lyrique – 3bis rue Papin – 75003 Paris
https://gaite-lyrique.net/