DCW Editions
DCW Éditions, l'éditeur de luminaires renommé pour sa fusion d'histoire et d'innovation, redonne vie au lampadaire Mezzaluna. Dessiné en 1975 par le designer industriel italien Bruno Gecchelin, Mezzaluna, avec sa silhouette emblématique en demi-lune, s'est imposé comme un symbole incontournable des années 80. Toutefois, son éclairage halogène, autrefois avant-gardiste, est tombé en désuétude face aux progrès technologiques. Aujourd'hui, DCW Éditions le réinvente, le propulsant dans l'ère moderne grâce à la technologie LED.
Depuis sa création en 2008, DCW Éditions s'est démarqué par sa capacité à allier tradition et modernité. Que ce soit à travers des rééditions de classiques tels que La Lampe Gras ou via des créations contemporaines audacieuses, chaque pièce témoigne d'un profond respect pour le passé tout en embrassant pleinement le présent et l'avenir. Ces luminaires sont bien plus que de simples objets ; ils sont des compagnons de vie, des héritages transmis de génération en génération, incarnant l'essence même de l'élégance intemporelle et de la qualité durable.
Mezzaluna : une renaissance lumineuse
Mezzaluna, née de l'imagination de Bruno Gecchelin, a marqué les années 70 et 80 par son esthétique révolutionnaire et sa fonctionnalité. Ce lampadaire demi-lune, produit à l'origine par la firme italienne Skipper, a connu un succès retentissant, devenant un pilier du design transalpin. Cependant, avec l'évolution des technologies d'éclairage, Mezzaluna a été éclipsée par des solutions plus écoénergétiques.
La vision de Bruno Gecchelin
Bruno Gecchelin, diplômé de l'École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs en 1949 et formé auprès de Marcel Gascoin, a laissé une empreinte indélébile dans le monde du design. Collaborateur de longue date d'Ettore Sottsass chez Olivetti, il a fondé son propre studio de création à Milan dans les années 1970, travaillant avec des marques prestigieuses telles que Arteluce, Venini, et Poltrona Frau. Ses créations, dont le fameux lampadaire Mezzaluna, lui ont valu de multiples récompenses, dont deux Compasso d'Oro, les oscars du design italien.
Aujourd'hui, sous l'impulsion de Frédéric Winkler, directeur de DCW Éditions, et en collaboration avec Bruno Gecchelin et son fils Lorenzo, également designer, Mezzaluna renaît sous une nouvelle forme. Cette réédition adapte le design original à la technologie LED, préservant l'esthétique laconique et éloquente de Mezzaluna tout en lui conférant une efficacité énergétique et une durabilité accrues.
Un design personnalisable et des finitions variées
La nouvelle Mezzaluna offre un éclairage modulable grâce à un choix de filtres permettant de créer différentes ambiances. Disponible dans les coloris originaux, blanc et noir, elle se réinvente également en rouge, jaune et bleu marine, s'inspirant de l'iconique Lampe Gras. Cette réédition est une célébration de la vision de Bruno Gecchelin, adaptée aux besoins et aux goûts contemporains.
À l’occasion de la Paris Design Week, DCWÉditions et MODELEC (sa sœur depuis 2019), se sont installés dans 450 m2 d’un univers dédié à la lumière, 71 rue de la Fontaine au Roi dans le 11e arrondissement. Un showroom appelé « Bar Electrique », pensé comme un outil pour les prescripteurs.
Sous une verrière qui laisse entrer le soleil et la puissance de ses rayons, Frédéric Winkler a voulu aménager une maison, comme un club, pour afficionados, amateurs de design, de belles choses et de bons vins. Les fameuses lampes Gras s’éparpillent dans une architecture intérieure pensée par Valérie Mazera, (celle-là même qui a conçu le concept store Merci), autour d’un escalier spectaculaire en plâtre signé Sébastien Mauriac. L’affiche, dont l’esprit rappelle l’image du Bar sous le toit de Charlotte Perriand, Le Corbusier et Pierre Jeanneret, décline des couleurs sourdes. Mais l’univers de l’espace n’est que de blanc et beige avec des designers contemporains comme Thierry Dreyfus, Charles Kalpakian, Studio Briechet Ziegler, Philippe Nigro, Jean-Louis Fréchin, Yuji Okitsu, Dominique Perrault et Gaëlle Lauriot-Prévost dont les tubes ont conquis des espaces aussi prestigieux que le Château de Versailles ou La Poste de la rue du Louvre à Paris.
Un espace pragmatique
Le lieu est ouvert 7j/7 et 24h/24 aux architectes, ceux-là mêmes qui, entre leurs agendas minutés et leur clientèle haut de gamme, n’ont pas le temps de courir les showrooms ou les salons. Au Bar Électrique, ils auront tout le loisir de voir et tester la qualité des luminaires et de choisir les interrupteurs ou les coloris à la carte, avec gaines apparentes ou pas, coffrées ou pas.
L’esprit usine règne dans cet espace repris à un ancien fabricant de chaussures. Depuis 1976, MODELEC façonne la matière brute pour dynamiser forme, fonction et finition avec un savoir-faire maîtrisé, de l’interrupteur à la gaine de protection. Une vraie cheminée en métal, une cuisine en travertin dont on peut ouvrir toutes les portes, un salon chinois avec tapis multicouche, une salle de bains, des jeux de backgammon qui font écho aux luminaires V-V-V du studio néerlandais Vantot sur les murs, en font le lieu idéal pour des visites tardives (ou matinales), grâce une simple carte nominative (à demander à DCWÉditions), avec code d’accès personnel, pour venir travailler ses plans d’aménagement, autour d’un verre ou d’un café, patiemment passé dans une cafetière Alessi de Richard Sapper. (Le grand public peut quant à lui venir du lundi au vendredi de 9h30 à 18h.)
Entre sol bétonné, poutres en bois apparentes et peintures lumineuses de Pierre Bonnefille, cette caverne d’Ali Baba qui n’a rien de la caverne de Platon, met en situation les luminaires de DCWÉditions et les interrupteurs et prises Modelec pour le plaisir des yeux. Un autre plaisir : celui de voir une collection d’objets chinés, d’anciens rouets au jukebox des années 60, des fauteuils Artifort aux enseignes commerciales émaillées. Rendez-vous là-bas pour chaîner passé, présent et futur et admirer les dernières éditions Pi, Iota et Tau, trois lampes à poser de Clément Cauvet en béton et acier plaqué laiton. Un passage obligé.