Architecture
The Tokyo Toilet s’attaque à l’insalubrité des toilettes publiques de la capitale japonaise par la rénovation de 17 d’entre elles dans le quartier de Shibuya. Conçus par de grands noms de l’architecture et du design japonais, ces sanitaires publics sont également l’occasion de sensibiliser la population nippone à l’importance de garder ces lieux propres et accessibles pour autrui.
Enclenché en août 2020 avec la rénovation d’une première toilette publique, le projet The Tokyo Toilet devrait bientôt arriver à son terme. Alors que 14 d’entre elles sont aujourd’hui terminées, la totalité des 17 toilettes publiques constitutrices du projet devrait être achevée dans les mois à venir.
Ces rénovations sont à l’initiative de l’ONG japonaise spécialisée dans l’innovation sociale The Nippon Foundation, en collaboration avec le quartier de Shibuya, l’un des 23 arrondissements de la capitale Tokyo. Pour l’occasion, l’ONG a confié la conception de ces sanitaires publics à 16 architectes et designers de renommée mondiale, dont Tadao Ando, Shigeru Ban, Fumihiko Maki, Toyo Ito, tous les quatre récipiendaires du prix Pritzker. Presque entièrement libres dans leur conception, ils se devaient toutefois de proposer un espace sanitaire universel, pouvant être utilisé par tous. Ainsi, chacun des projets proposés offre une expérience sanitaire différente selon le lieu d’implantation : les toilettes font office de lanternes dans les zones peu éclairées et illuminent les alentours, tandis que dans les parcs elles arborent des lignes sculpturales, par exemple.
Favoriser l’esprit d’hospitalité
The Tokyo Toilet s’apparente à une expérience sociale dans sa volonté de promouvoir une société inclusive, où les toilettes publiques sont accessibles à tous, nonobstant de l’âge, du sexe ou du handicap. Il s’agit notamment de favoriser l’esprit d’hospitalité, notion extrêmement importante au Japon. En effet, les toilettes y sont considérées comme un miroir de la société. Cela implique donc des protocoles de nettoyage renforcés et des comportements irréprochables pour garantir un espace propre à l’utilisateur suivant.
Outre la dimension esthétique, le projet The Tokyo Toilet met ainsi l’accent sur l’entretien et la maintenance de ces espaces sanitaires publics. Chacun d’entre eux est nettoyé trois fois par jour, inspecté mensuellement par un agent dédié et connaît un lavage annuel soigné de ses murs extérieurs, de ses appareils d’éclairage et de ses ventilateurs.
Dans un souci de sensibilisation des populations les plus jeunes, des ateliers pratiques de nettoyage à destination des enfants sont mis en place, afin de leur faire comprendre l’importance des installations publiques, et de les inciter au civisme. L’image des agents d’entretien est également redorée auprès des adolescents par l’intermédiaire du bleu de travail : l’uniforme est rendu trendy grâce à Nigo, directeur artistique chez Kenzo, qui a été chargé de le dessiner.
Les quatre “K”
The Tokyo Toilet s’inscrit dans une démarche de revalorisation de l’image de ses toilettes publiques, surnommées quatre “K”, lancée il y a près de quarante ans. En effet, dès 1985 par le professeur Nishioka de l’université Keio et son groupe de recherches composé de médecins, d’urbanistes et de fabricants de toilettes cherchent un remède à ces toilettes kitanai (“sales”), kusai (“malodorantes”), kurai (“sombres) et kowai (“effrayantes”), délaissées par les habitants, à l’exception de quelques rares personnes comme les chauffeurs de taxi. Un paradoxe lorsqu’on connaît la réputation exemplaire des toilettes japonaises, mondialement reconnues pour leur propreté et leur fonctionnalité.
Retrouvez notre dossier spécial outdoor avec un portfolio de projets innovants dédiés à l’espace public dans le numéro 215 d’Intramuros.
C’est dans le prestigieux city hall de Stockholm, hôte de la traditionnelle cérémonie de prix Nobel, que la première édition des Scandinavian Design Awards s’est déroulée le 6 février, donnant le top départ de la Stockholm Furniture Fair et de la Stockholm Design Week. Huit prix ont été décernés.
Fruit d’un partenariat entre la société d’édition It Is Media et le Stockholm Furniture Fair, les premiers Scandinavian Design Awards ont été attribués le lundi 6 février. Des prix décernés par un jury présidé par l’historien de l’architecture et écrivain Martin Rörby, et composé de 19 autres membres, tous issus des secteurs de l’architecture et du design en Suède, Norvège, Danemark et en Finlande. Un prix visant à célébrer les acteurs scandinaves, établis ou jeunes talents, dans le domaine de l’architecture, de l’architecture d’intérieur, du design et du paysagisme. Une soirée réussie, qui, loin d’être ultra protocolaire, distillait une énergie bienveillante, de l’humour et des pauses musicales.
Un prix, 8 catégories
Pour son lancement, les organisateurs ont déterminé 8 catégories. Les 4 premières concernaient des produits ou projets remarquables et les 4 autres catégories distinguaient des professionnels dans chaque domaine précité. Les lauréats 2023 sont ainsi :
- Designer de l’année : le duo suédois Folkform, formé par Anna Holmquist et Chandra Ahlsell
- Architecture de l’année : projet The Plus mené par BIG (Bjarke Ingels Group) pour Vestre
- Editeur de l’année : Massproduction
- Etoile montante de l’année : le designer finlandais Antrei Hartikainen
- Paysagiste de l’année : remis à Mariann Gundersen pour « Vill hageglede » (jardin privé du propriétaire)
- Mobilier de l’année : chaise longue 4PM, designée par Chris Martin pour Massproductions
- Elément d’architecture d’intérieur de l’année : la Lampe The Soft Serve par Crème Atelier
- Prix du développement durable de l’année : Vestre pour le site The Plus
Les projets des lauréats sont exposés à la Stockholm Furniture Fair, et l’on peut également découvrir une exposition scénographiée par Folkform à la Stockholm Design Week, chez Svenskt Tenn.
À l’occasion de la Milan Design Week en juin, le cabinet d’architectes hollandais MVDRV et la marque de luminaires Delta Light présenteront la collection High Profile. Un projet qui se veut architectural mais aussi et surtout écoresponsable.
Du 6 au 12 juin prochain à Milan sera dévoilée la collection High Profile par MVRDV et Delta Light. Une série de luminaires dont le fil conducteur a été l’utilisation du surplus de profilés en aluminium des luminaires Delta Light. L’occasion pour les architectes de MVRDV de poser un regard critique sur le processus de fabrication des produits quotidiens et de mettre en valeur ces chutes de profilés, généralement peu revalorisées. Ainsi, pour ce projet, les pièces métalliques deviennent justement l’élément central.
Une collection, trois modèles
La série High Profile, dont chaque luminaire est fabriqué à la main, se compose de trois modèles : une suspension en forme de cube, une applique murale en forme d’arche et un modèle autoportant composé de profilés placés côte à côte, puis empilés. Les coloris choisis pour ces réalisations s’alignent sur une gamme chromatique autour du rose, de l’ocre, du vert clair et du bleu pâle, et qui viennent s’ajouter à la gamme classique blanc, noir et or connue chez Delta Light.
Sensibiliser et questionner sur le réemploi
Avec cette collection, l’idée était de réfléchir à l’importance de la réutilisation des matériaux et au concept de durabilité. En effet, réutiliser ce qui existe déjà, permet notamment de réduire l’impact environnemental puisqu’aucun trajet n’est effectué pour aller se procurer de nouvelles pièces en aluminium neuves. Aussi, les lampes étant démontables, cela permettra de réutiliser les matières par la suite.
En septembre, Adèle Fremolle a pris la tête de la Villa Kuyojama à Kyoto. L’incroyable bâtisse construite par l’architecte Kunio Kato à flanc de montagne fête cette année ses trente ans, et qui a accueilli depuis sa création une vingtaine de designers. Comme le souligne Christian Merlhiot, ex-résident puis co-directeur entre 2014 et 2017, nombre de créateurs passés dans ses murs attestent que « cette étape a transformé [leur] vie »
Inaugurée en 1992 à Kyoto, la Villa Kujoyama s’inspire du modèle de la Villa Médicis à Rome, créée elle en 1803. Elle fête donc ses trente ans, en tenant compte d’une interruption pour rénovation de 1992 à 1994, qui a donné aussi un second souffle à ses programmes. Placée sous la tutelle de l’Institut français et de l’Institut français du Japon, elle est l’unique résidence en Asie pour les artistes français. Elle bénéficie du soutien financier de la fondation Bettencourt-Schueller, qui vient de confirmer le renouvellement de son partenariat. Dans l’attente de l’arrivée de la future directrice, et sous la coordination de Samson Sylvain, directeur par intérim et attaché culturel à l’Institut français du Japon, une équipe de 4 personnes gère le lieu : un responsable de la communication, de production, un intendant et un responsable des lauréats (qui assure pour l’accompagnement sur place, la traduction…).
Une quinzaine de créateurs y séjournent chaque année, toutes disciplines confondues. En moyenne, les durées oscillent entre deux et six mois pour des projets individuels, et autour de 4 mois, pour les projets en duo.
Une scène design à Kujoyama
Si les premières années ont surtout été marquées par des créateurs issus du design produit, ces dernières suivent l’évolution du secteur en s’élargissant aux textiles, au graphisme, aux arts culinaires… et reflète aussi cette approche volontairement interdisciplinaire de la résidence. L’apport de la fondation Bettencourt-Schueller a permis aussi l’extension vers les métiers d’art, et l’intensification d’un travail de dialogue dans les projets. Sur les trois décennies, on constate des profils vraiment divers et des parcours variés, pour les résidents en design qui forment une vraie scène design. Patrick Nadeau, Benjamin Graindorge, François Azambourg, José Lévy, Goliath Dyevre, Pierre Charpin… ; tous ont été profondément marqués par ce passage. Co-directrice de la Villa Kujoyama de 2014 à 2017, Sumiko Oé-Gottini est depuis consultante et travaille pour différents programmes internationaux, dont celui de la Villa Kujoyoma. Pour elle, « il y a toujours un point de non-retour, dans le bon sens du terme. Les pratiques de design ont aussi beaucoup changé pendant ces trois décennies et les champs d’exploration aussi. C’est intéressant car les créateurs français ont par exemple une longueur d’avance autour de la question de la nourriture. »
Si José Lévy, résident en 2011, est imprégné de culture nippone depuis son enfance grâce à un grand-père collectionneur, son passage a laissé une empreinte sur place. Formé sur place au nébuta – technique traditionnelle qui met en œuvre le papier et le bambou – il a conçu la sculpture du samouraï Veilleur, devenue un emblème du site, après avoir été exposée au Musée de la Chasse et de la nature lors des DDays en 2016. Et pour Christian Merlhiot, « s’il peut aujourd’hui montrer de Kokeshis au PAD de Paris, c’est parce qu’il s’est nourri du Japon ». Le designer lui-même a développé des collections de mobilier à partir de tatamis chez Daiken.
L’expérience de la résidence
Comme l’exprime Sumiko Oé-Gottini, « la rencontre avec l’altérité culturelle, ou une nouvelle pratique artistique questionne. Pour autant ce n’est pas « l’autre » qui donne la réponse clé en main, mais c’est précisément l’expérience de la rencontre traversée par le créateur qui va lui révéler sa propre identité créatrice (…). Il ne s’agit pas de s’emparer des éléments attachés à une culture pour les transposer ailleurs. La plupart des créateurs redécouvrent la valeur de leur propre pratique à l’issue de ces collaborations. » (cf « identité et altérité, transmission des savoir-faire comme levier du dialogue international in Entretiens Albert-Kahn, cahier n° 49 (2021) in Entretiens Albert-Kahn, cahier n° 49 (2021))
Certains ont ainsi complètement changé leur regard, et réinterrogé la notion de temps dans le process de design. Selon elle, son rôle est « d’aider les créateurs à transformer le changement de « paradigme » engendré par ces nouvelles rencontres et collaborations en un levier de création dynamique. C’est l’expérience de la traversée du Japon par les créateurs qui révèle aussi une période de leur historie oubliée dans l’ombre de la standardisation. » À titre d’exemple, François Azambourg (résident en 2015) a créé un fauteuil en s’appuyant sur une technique qui avec un geste précis redonne une étanchéité au bois observée au Japon : Sur place, il sublime aussi les copeaux de bois : « en visitant une charpenterie, j’ai découvert des copeaux de bois d’une épaisseur de papier à cigarette, d’une longueur incroyable, générés par l’utilisation d’un rabot sur la totalité de la poutre. On est à la limite de la matérialié. » Il testera différentes utilisations, dont des impressions. L’ensemble de ses travaux et « esquisses d’objets et embryons de produits » seront exposés au Musée des arts décoratifs.
Car la Villa Kujoyama est avant tout une résidence de recherche, pas de création. Sumiko Oé-Gottini observe étonnamment que 50 % des résidents ont un profil ENSCI : « il y a une envie aujourd’hui de revisiter par rapport à l’industrie de revisiter la création industrielle, de réfléchir à la cohabitation des choix (savoir-faire, écologique), l’artisanat est vu comme le vestibule de l’industrie de demain au cœur de la plupart des projets. »
Lors de la fermeture pour travaux en 1992, une association d’anciens résidents se crée pour être vigilants à la réouverture. La rénovation est l’occasion de repenser les programmes. À partir de 2014, les résidences s’ouvrent davantage aux des métiers d’art et le design : une évidence pour la direction de l’époque tant Kyoto est un creuset de savoir-faire. Et la catégorie Design devient nécessaire pour créer ce pont entre l’artisanat ancestral et l’inscription des métiers d’art dans un univers contemporain. À ce titre, le projet de la doreuse Manuela Paule-Cavallier a été explicite. En lien avec des artisans qui travaille l’étain de manière séculaire, elle a proposé à Goliath Dyèvre de se joindre à elle pour élaborer une forme de médiation en création, soit allier l’or et le métal pour donner une expression à la matière conçue comme rigide. Le projet a donné lieu au « petit théâtre de lumière » exposé aux DDays en 2015. Selon Sumiko Oé-Gottini « peut-être que le Japon traverse avec une certaine légèreté cette question de la contemporénaïté des métiers d’art ».
Pour optimiser les séjours, l’accent est mis sur l’accompagnement, en amont, pendant, et après. Samson Syvain précise aussi que la période de résidence est finalement très courte, compte tenu du temps d’adaptation. « Un travail en amont est mis en place avec les lauréats systématiquement pour pouvoir identifier dans leurs projets de recherche les personnes à identifier et de prendre les rendez-vous à temps. » L’Institut français assure aussi un travail de diffusion dans les différents lieux de programmation des instituts au Japon : expositions, performances, rencontres… Sans noyer les résidents dans les commandes, la direction est attentive que ça reste bien une résidence de recherche. Sumiko Oé-Gottini intervient pour la préparation des résidents en amont de leur départ : « Avec l’Institut français on les encadre logistiquement et artistiquement. J’essaie de les driver dans leur projet pour favoriser une appropriation culturelle, une compréhension générale du paysage japonais, préparer les rencontres avec des contacts d’excellence (maître d’art, etc.) »
Après la résidence
Avec Christian Merlhiot, Sumiko Oé-Gottini a insisté sur la préparation du retour. Un brin provocatrice, elle précise que pour elle « les projets les plus intéressants sont ceux qui se développent après l’expérience de résidence ». Dès le départ, la sélection des dossiers prend en compte cette intention de continuité « ce n’est pas un one-shot, mais cela s’inscrit dans la pratique du créateur et un échange de culture. » Alors, elle les « les prépare à l’atterrissage. Ceux qui reviennent ne retrouvent pas tout à fait leur place, de nouvelles pratiques s’ouvrent. » Certains poursuivent très fortement les liens tissés : Pierre Charpin a collaboré avec Arita, et Aurore Thibou designeuse textile, présentée à Première Vision à la suite de sa résidence, continue de travailler comme consultante auprès des artisans de Pangu.
En trente ans, la Villa Kujoyama a construit un réseau de partenaires solides sur lesquels elle s’appuie pour aider à la diffusion des œuvres créées en son sein. Elle participe notamment au festival Viva Villa 5 ! avec les deux autres résidences (Médicis et Casa Velasquez), ce qui donne une belle visibilité à tous les résidents-pensionnaires, quelle que soit leur discipline.
72 saisons à la Villa Kujoyama
Pour fêter ses 30 ans, la Villa Kujoyama a sorti en octobre dernier un ouvrage anniversaire intitulé « 72 saisons à la Villa Kujoyama ».
Editions Gallimard, 49 €.
L’exposition « Conserver, adapter, transmettre » présente 44 projets parisiens en étude ou en chantier ayant pour point commun de composer avec l’existant, dans les murs d’un Pavillon de l’Arsenal lui-même promis à la transformation.
Faire la ville sur la ville : voilà vingt ans à peine, ce slogan vous rangeait dans le camp des conservateurs, voire des passéistes. Être résolument moderne, c’était détruire sans trembler, jeter à bas le vieux monde pour en construire un neuf. Alexandre Labasse, directeur du Pavillon de l’Arsenal, qui organise l’exposition « Conserver, adapter, transmettre », rassemblant une quarantaine de projets de transformation en cours dans la capitale, rappelle que le Plan Voisin, présenté par Le Corbusier lors de l’Exposition des arts décoratifs de 1925, projetait de raser le centre de Paris pour y édifier une ville moderne faite de dix-huit tours d’une trentaine d’étages. Visible sur le Net, une reconstitution vidéo de l’architecte allemand Clemens Gritl nous plonge dans cette provocation restée dans les imaginaires comme un repoussoir de la modernité, exagération d’idées qui se réaliseraient de façon moins ostensible mais tout aussi brutalement après la Seconde Guerre mondiale.
La destruction des centres-villes occidentaux par l’urbanisme a engendré des dispositifs de protection patrimoniale jugés parfois excessifs. Entre destruction totale et conservation absolue – l’une et l’autre n’étant jamais advenues –, une voie intermédiaire s’est dessinée à partir du mitan des années 1990, celle de « faire avec », esquissée dans l’exposition du Pavillon de l’Arsenal « Architecture 1 + 1 », en 1996. Vingt-sept ans plus tard, plus de 70 % des demandes de permis de construire concernent des projets de transformation, observe Alexandre Labasse. Le signe d’un changement d’époque et de pratiques architecturales qui évoluent massivement, autant par choix que par nécessité.
Tout transformer
Que transforme-t-on à Paris en 2022 ? La diversité du patrimoine et des bâtiments frappera le visiteur de l’exposition. Certains projets induisent des changements d’usages, avec une partie de transformation de bureaux en logements ou en programmes mixtes, comme le siège de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris converti en logements, bureaux et services par une équipe d’agences d’architecture (Perrault, MBL, H20 et Nicolas Dorval-Bory). Le passage de l’individuel au collectif d’architectes est un autre témoin du changement des temps. De l’immeuble d’activité converti en espace de coworking (rue Joseph-de-Maistre, par Vincent Eschalier) au hangar militaire réaffecté à l’accueil des migrants (La Boulangerie, par François Brugel et Atelier Rita), les programmes reflètent les pratiques et les crises contemporaines. Ils témoignent des dernières mutations industrielles, avec la reconversion de bâtiments assurant la distribution d’électricité pour le métro ou la ville (celle de la sous-station Cerisaie par Ciguë, Vétillard et Neufville-Gayet), ou la déprise de l’automobile, avec la transformation des immeubles-garages, objet d’une précédente exposition à l’Arsenal sous le commissariat de l’agence Data, qui réalise la transformation du garage de la rue Lamarck.
Un dernier lot de projets remet au goût du jour des immeubles construits dans les années 1960. Plus qu’un lifting, ils redonnent un coup de jeune à des ensembles devenus obsolètes en termes d’équipements, de performances, d’espaces, de fonctionnalités et d’image. Qu’est-ce qui est moins pérenne que la modernité, soulignent les opérations de la tour des Poissonniers (AUC+Fagart & Fontana, Paris XVIIIe) ou de la rue Bayen (Baumschlager+Eberle, Paris XVIIe) ?
La loi du carbone
Ces projets qui seront livrés dans les deux à trois prochaines années ont eu des précédents récents, comme la reconversion de l’ancienne préfecture du boulevard Morland par David Chipperfield en logements, hôtels, bureaux et huit autres programmes, et la rénovation de la tour Bois-le-Prêtre, par Lacaton et Vassal. La bonne santé du secteur immobilier parisien facilite leur réalisation. Le manque de terrains disponibles les encourage, ainsi que la conservation de droits à construire disparus des PLU contemporains, mais c’est surtout l’agenda environnemental qui impose la transformation, auparavant une hypothèse souvent perdante face à la démolition.
L’intégration de la donnée carbone dans les projets d’architecture commande la conservation de la structure pour réduire les émissions de CO2 de 250 kg/eqCO2/m2, sur les 750 émis lors de la construction d’un bâtiment neuf. Suivant les cas, la préservation de la façade et l’amélioration de l’enveloppe permettront de réaliser d’autres économies d’énergie et de CO2. Cependant, nous n’habitons pas des bilans carbone, et l’intérêt de ces opérations tient aux améliorations spatiales et fonctionnelles qu’elles introduisent dans des bâtiments existants. Plus de lumière, plus de confort, plus de considération pour les espaces intermédiaires des courettes et des terrasses et, lorsque les façades ne sont pas transformées trop profondément, la valorisation d’écritures architecturales récentes mais mal considérées… La transformation de l’existant, une pratique constante de l’architecture éclipsée durant quelques décennies, revient au cœur de la création avec des effets parfois spectaculaires, à l’instar de la transformation sur le Front de Seine de la tour Cristal par l’agence danoise BIG. Comme le design ou la mode, l’architecture réapprend à faire avec.
Le restaurant Ardent a ouvert à Paris dans le quartier du Faubourg-Montmartre en septembre après quatre mois de travaux. Mené par l’agence d’architecture DOD dirigée par David-Olivier Descombes, Ardent est un projet qui joue avec les contrastes, en jonglant avec un aspect plus brut, à l’image de la cuisine proposée à la carte.
Depuis sa création en 2009, l’agence d’architecture DOD mène des projets à la fois pour le résidentiel et le contract. Son fondateur, David-Olivier Descombes, formé à l’École Supérieure d’Architecture Intérieure de Lyon et à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles, aime travailler les espaces pour en créer des lieux uniques, qui ressemblent le plus possible à ses clients. « Je veux faire des projets qui soient ceux des clients, pas les miens. C’est quelque chose de très important pour moi » confie David-Olivier Descombes. Avec Ardent, le défi qui lui a été lancé avec son équipe a été de réhabiliter un ancien restaurant de cuisine asiatique en un lieu à la fois simpliste mais avec tout de même une touche atypique.
Un équilibre dans les contrastes
Avec une cuisine dite « brute », en raison de la cuisson au feu de bois de ses plats de l’entrée au dessert, le restaurant Ardent est le résultat d’un travail sur les contrastes et les espaces de partage. « Plus il y a de contraste et plus on arrive à transmettre de choses selon moi » explique l’architecte d’intérieur. Ainsi, là où l’espace bar et cuisine se fondent dans des murs et du mobilier noir, le reste de la salle s’appuie sur des tons plus clairs, accentués par la lumière naturelle produites par les baies vitrées qui entourent le restaurant, offrant ainsi un contraste intéressant. Les tables, les chaises et les banquettes s’habillent de tons clairs avec l’utilisation de cuir et de bois. Quant aux murs, ils sont ornés de miroirs aux allures vintages tandis que des carreaux de carrelage blancs tapissent l’espace salle à manger.
À travers l’utilisation de matériaux tels que du bois brûlé pour l’espace cuisine, du cuir naturel pour les banquettes, du bois pour les tables et chaises ou encore du carrelage pour les murs, l’agence DOD offre aux clients un jeu et une harmonie des matières, pour un résultat tout en sobriété. « Je ne voulais pas être dans la sophistication. Nous avions un point de départ : le côté brute de la cuisine, il a donc fallu jouer avec les matières pour proposer un aspect plus doux au reste de l’espace, pour arriver à un équilibre » conclu-t-il.
L’adresse emblématique de la maison Carita au Faubourg Saint-Honoré s’est permis une remise en beauté. Un projet de réhabilitation qui a demandé plus de deux ans de travaux et qui a été mené par le studio REV, formé par le duo d’architectes franco-italien Sophie Thuillier et Cristiano Benzoni.
Créée en 1946 par les soeurs Maria et Rosy Carita, la maison de beauté Carita – membre du groupe l’Oréal depuis 2014 – prend soin de tous ceux qui franchissent ses portes depuis plus de 70 ans. Logée au 11 rue du Faubourg Saint-Honoré depuis 1952, cette adresse emblématique avait été mise en pause pour deux ans le temps de travaux de réhabilitation. Sous la direction du studio REV, retenu pour prendre en charge le projet, la nouvelle maison Carita propose une expérience à la hauteur de l’héritage de la marque. « Nous avons voulu travailler sur un système de luxe sobre, en travaillant l’architecture de manière à proposer une identité qui soit noble. »
Un projet de restructuration total
Pour cette restructuration, c’est toute l’architecture du lieu qui a été repensée, en commençant par son entrée. Longue d’une dizaine de mètres, cette allée qui s’avère être une ancienne cour d’immeuble, méritait d’être appréhendée différemment. Partant avec la contrainte de ne pas avoir de vitrine sur rue comme peuvent l’avoir d’autres enseignes, les architectes du studio REV ont voulu renverser cette tendance et imaginer une solution pour que cette distance avant d’arriver à la boutique soit plus courte, et attire le client vers l’intérieur. Ils ont donc créé cette arche afin de « faire sentir que la boutique démarre dès le porche. Notre volonté était d’intriguer et d’aspirer les clients dès l’entrée « témoigne Sophie Thuillier.
Au sein de la maison de beauté, qui s’élève sur cinq étages, se dévoile une sorte de promenade architecturale. Des jeux d’ombres et de lumières provoquées par les 777 pastilles du lustre sur mesure qui surplombe le lieu, s’accordent avec le reste de l’architecture du lieu. « Nous avons voulu inviter au maximum la lumière au sein de l’espace et la travailler comme une matière à part entière » explique Cristiano Benzoni. Le noir et le blanc sont les couleurs dominantes, dans l’optique de rester fidèles à l’identité de la marque. Pour autant, des pointes de rose pâle (en référence à la couleur chair de la peau), ont été ajoutées subtilement pour apporter une touche de sensualité et d’élégance.
Un engagement environnemental
Si le projet de départ était celui de repenser le lieu, les architectes du studio REV ont veillé à adopter une démarche RSE, à travers l’utilisation de matériaux recyclés, comme la réutilisation de 80 % des chutes de gravas récupérés après démolition. Ainsi, la majorité des matériaux utilisés sont naturels, géosourcés et durables dans le temps. De la même manière, tous les partenaires ayant participé au projet sont eux-mêmes engagés et ont été choisis spécifiquement pour cette raison.
Et cet engagement se retrouve au-delà du chantier puisqu’un travail sur l’éclairage a également été réalisé de manière à faire des économies d’énergie. Aussi, la Maison de beauté Carita bénéficiera de la technologie « Water Saver Portfolio », pour réduire la consommation d’eau à travers l’installation de la «douchette» innovante, fruit d’un partenariat entre L’Oréal et Gjosa. Cette dernière équipera tous les bacs à shampooings de la partie salon et permettra d’économiser jusqu’à 60 % d’eau !
Un service sur-mesure, comme à la maison
Hormis cet aspect architectural, la maison de beauté Carita, c’est avant tout une expérience unique de soins. Chaque étage du salon propose un service différent, répondant aux besoins de chaque client. En effet, l’adresse du Faubourg Saint-Honoré est équipée d’un espace boutique, d’un salon de coiffure, d’un espace dédié au regard, de 11 cabines – dont une double – permettant de prodiguer les meilleurs soins en toute intimité et du restaurant le Rosy, tenu par la cheffe Amandine Choignon.
Autre service prestigieux du lieu : la mise à disposition d’un appartement de beauté que les clients peuvent privatiser pour une journée ou quelques heures… Tout est possible. « Nous avons voulu créer une transition qui soit la plus fluide possible pour chaque espace pour ne pas avoir la sensation d’être dans une boutique classique. Car la maison de beauté Carita n’a rien de classique » concluent Sophie Thuillier et Cristiano Benzoni.
Situés en plein cœur du 15e arrondissement entre l’avenue Emilie Zola et la rue Violet, les bâtiments Biome forment un écosystème, en adéquation avec les attentes actuelles de la capitale. Un projet mené par les agences YMA et Jouin-Manku, dont les premiers locataires sont attendus pour l’été 2023.
Le projet Biome débute en 2017, lorsque la Société Foncière Lyonnaise (SFL) décide de se lancer un défi pour le moins ambitieux : réinventer l’ancien siège du groupe d’assurances SMABTP pour le transformer en un environnement de travail dernière génération. Les travaux débutent en 2019 et durent deux ans et demi, avec entretemps un arrêt de quelques mois dû à la crise sanitaire. Au total, Biome regroupe 24 000 m2 de terrain, dont 21 000 m2 de bureaux, 400 m2 d’espaces de coworking ainsi que 700 m2 de logements (situés rue Violet). « Nous souhaitions casser les codes du bureau fonctionnel en se rapprochant de l’hôtel, de l’espace domestique. Le bureau n’est plus simplement le lieu de la production, c’est aussi un lieu d’interactions » explique Dimitri Boulte, PDG de la SFL.
Biome, des bâtiments entre urbanisme et espaces verts
Parti de la structure d’origine imaginée par Raymond Lopez et Henri Pottier dans les années 60, « ce bâtiment était un OVNI qui ne ressemblait pas aux autres autour de lui » confie Patrick Jouin. L’idée pressentie par les architectes était en effet de partir de ce qui existait au maximum et de le réinterpréter. Le bâtiment d’origine est donc réhabilité tandis qu’en parallèle, les deux agences imaginent un exosquelette, qui viendrait se greffer au premier bâtiment et permettrait de créer un nouvel équilibre avec le jardin. Un exosquelette à la structure totalement inédite puisque chaque poteau qui compose cet habitacle en béton est différent des autres, mais pourtant, le résultat est totalement aligné. « Nous étions dans cette quête de l’unique. Concernant le choix du béton, on le voit généralement comme quelque chose de négatif alors qu’il a de nombreuses qualités. Cette fois-ci, nous avons voulu le présenter comme un matériau noble » explique Yrieix Martineau, de l’agence YMA.
Répondre aux enjeux liés à l’espace de travail et à la ville de Paris
La crise sanitaire ayant accéléré la démocratisation du télétravail, rendre l’espace de travail plus attractif est devenu un vrai défi. Ainsi, en créant Biome, il a fallu penser à la fois à ces nouveaux enjeux de travail ainsi qu’aux contraintes données par une ville aussi dense que Paris. « Aujourd’hui, le vrai défi à Paris est de créer des bâtiments qui véhiculent une image de modernité » témoigne Dimitri Boulte. En effet, les meneurs du projet ont dû étudier en amont les attentes des travailleurs d’une part, mais également celles des habitants du quartier. « Ce n’est jamais simple de faire un bâtiment de cette envergure dans une ville. Ça a été une vraie aventure du début à la fin » ajoute Sanjit Manku.
Et les jardins, qui devraient fleurir davantage d’ici l’été 2023, permettent d’apporter une touche de verdure et une bouffée d’oxygène nécessaires. « On est en cœurs de ville, mais il y a de l’espace, de la vie, de l’air. Il est important dans une ville comme Paris d’avoir des espaces de respiration » conclut Patrick Jouin.
Carbone, nouveau club parisien situé dans le 10e arrondissement, a été lancé par l’agence H A ï K U en collaboration avec Entourage Paris et Culture. Côté architecture, c’est Nicolas Sisto qui s’est chargé de créer l’espace : un cube de béton brut mis à nu pour un résultat minimaliste, qui réserve son lot de mystères… et jeux de lumières.
Inauguré le 10 septembre, le club Carbone, dont la direction artistique a été imaginée et menée par l’agence H A ï K U, Entourage et Culture, propose de mêler l’architecture brutaliste à des jeux de lumières aux couleurs vives. Un lieu qui dévoile un DJ booth monolithique horizontal orange fluo, accompagné par un système son L-Acoustics, haute qualité.
Un projet aux valeurs responsables
Carbone Club imagine des soirées aussi minimalistes que son esthétique. En effet, il n’existe qu’un seul point de contact, via un numéro de téléphone unique que les clients doivent appeler pour obtenir les informations relatives à la programmation musicale de la semaine, le prix d’entrée, l’adresse…
Et puisque celui-ci se trouve au sous-sol de la Caserne – bâtiment qui se définit comme accélérateur de transition écologique et sociétale dédié à la filière mode et luxe en Europe – il était difficile d’imaginer ne pas avoir recours à des démarches responsables. Ainsi, la mise en lumière au sein du club a été réalisée par Matière Noire à partir d’éléments de leds recyclées (provenant d’une ancienne installation événementielle) et dissimulées derrière des panneaux de verre sablés. Aussi, le club Carbone s’est équipé de purificateurs d’air Andréa créés par Mathieu Lehanneur, un clin d’œil pour rappeler la nécessité vitale du carbone ?
Club Carbone
14, rue Philippe de Girard – Paris, 10e
Tél. : 07 56 81 51 56
Dans le cadre de « Réenchanter la Villa Médicis », un appel à candidatures est ouvert jusqu’au 30 novembre 15h. Il s’adresse à des équipes pluridisciplinaires alliant designers, architectes, artistes contemporains en équipe avec des artisans d’art. L’objectif ? Donner une nouvelle identité à 9 chambres d’hôtes de la Villa Médicis.
Horace Vernet, Balthus, Richard Peduzzi… Ces directeurs de la Villa Médicis ont particulièrement marqué l’histoire de ce siège de l’Académie de France à Rome, par de grandes opérations de réaménagement et rénovation. « Plus un lieu produit de l’histoire et devient patrimoine, plus la réticence a une intervention contemporaine est forte » exprime Sam Stourdzé, directeur actuel de la Villa Médicis. C’est pourtant un challenge qu’il a choisi de relever en lançant un vaste projet de réaménagement « Ré-enchanter la Villa Médicis » à l’horizon 2025.
Car plus que réaménager, il s’agit pour lui de « réenchanter », autrement dit faire dialoguer les époques, l’histoire et le présent, dans une villa forte en symbole, et avant tout centre d’art. Redonner une identité à des espaces, retrouver des usages oubliés, inscrire cette pluridisciplinarité créative, propre à ce lieu, en faisant dialoguer design, savoir-faire d’excellence, architecture d’intérieur sont les moteurs de ce programme construit en plusieurs phases, qui vient d’être officiellement lancé. « Au XXIe siècle, le rôle de cette maison est d’être une plateforme, là où elle a pu être vue comme une tour d’ivoire » insiste Sam Stourdzé, qui précise « notre volonté est de créer le dialogue entre les champs d’expertise ». À travers une campagne de réameublement, il s’agit de chercher des regards différents, qui dans quelques années, seront les marqueurs d’une époque. « Attention, l’esprit n’est pas celui d’un hôtel de luxe. Ce que nous recherchons, ce sont des écritures, un langage. » Et de citer l’exemple de ce qui a pu être fait à la Villa Noailles.
Réaménagement de 9 chambres d’hôtes de la Villa Médicis
Pensé comme un « laboratoire d’idées », ce projet a l’ambition de faire travailler des équipes réunissant designers et architectes d’intérieur, avec des artisans d’art, avec une liberté d’intervention totale.
Ces chambres sont utilisées par des hôtes de passage, des artistes invités. Elles comportent une mezzanine et deux blocs (une kitchenette et une salle de bains) . L’appel à candidatures, disponible ici, est ouvert jusqu’au 30 novembre 15h . En décembre, six équipes seront ensuite présélectionnées pour préparer sur un temps de résidence un projet. En février 3 équipes seront ensuite retenues pour rénover 3 premières chambres d’ici l’automne prochain.
Le jury sera composé d’Alberto Cavalli, directeur exécutif de la Michelangelo Foundation for Creativity and Craftsmanship et commissaire général de Homo Faber Event, d’Hedwige Gronier, responsable du mécénat culturel de la Fondation Bettencourt Schueller, d’Hervé Lemoine, président du Mobilier national, de Christine Macel, directrice du musée des Arts décoratifs, d’India Mahdavi, architecte, designer et scénographe, Isabelle de Ponfilly, présidente du conseil d’administration de l’École nationale supérieure des Arts décoratifs, et présidé par Sam Stourdzé, directeur de l’Académie de France à Rome – Villa Médicis.
Cet appel sera ensuite renouvelé tous les six mois, sur le même principe pour le réaménagement des chambres suivantes. Le budget de chantier par chambre est de 60 000 euros. Les dossiers peuvent bien entendu inclure des potentiels financements extérieurs.
« Réenchanter la Villa Médicis » : autres phases du programme
Parallèlement à cet appel à candidatures, deux autres phases importantes du réaménagement de la Villa sont prévues.
La première porte sur le réaménagement de 6 salons de réception – aujourd’hui quasiment cantonnés à des espaces de stockage – qui sera dévoilé mi-décembre 2022.
La seconde porte sur le réaménagement de deux chambres d’exception et de salles d’exposition qui devrait être présenté en avril 2023.
Des partenaires longue durée pour la Villa
Pour mener les différentes phases de ce programme, la Villa Médicis est accompagnée par des partenaires de taille, tels le Mobilier national, la Fondation Bettencourt Schueller, La Fondation banque Populaire et la Maison Treca. Ainsi, outre la mise à disposition de pièces de sa collection, le Mobilier national apporte sa capacité d’expertise technique, voire un possible accompagnement du prototypage des éléments.
La Fondation Bettencourt Schueller est elle aussi un acteur essentiel de ce programme, tout en ouvrant un partenariat plus large avec la Villa Médicis : elle soutient notamment de premières résidences autour des métiers d’art : la tourneuse Mylinh Nguyen arrivera ainsi à la Villa en novembre, suivi au printemps par le duo Caterina et Marc Aurel.
La Fondation Bettencourt Schueller apporte aussi son soutien au programme Résidence Pro, à destination des lycées professionnels et agricoles, lancé l’an passé par Sam Stourdzé.. Ainsi, en 2022, 300 élèves de la filière bois de la région Nouvelle Aquitaine ont été accueillis, pour un programme sur mesure d’une semaine, point d’orgue d’un travail mené tout au long de l’année. En 2023, ce seront 600 élèves des régions Grand Est et Provence Côtes d’Azur qui seront accueillis, autour des arts de la table et des saveurs.
Un bel exemple de la vision et de la volonté de Sam Stourdzé de « décloisonner, déconstruire les approches en silos » et de « réinventer un principe de résidences, comme un agrégateur de population ».
Pour accompagner sa politique de recherche & développement autour d’un béton décarboné, le groupe cimentier Holcim propose toute une gamme de solutions innovantes pour les constructions d’aujourd’hui et de demain. Du design et des systèmes intelligents qui repensent le bâti des structures (pont Striatus), des sols (Rippmann Floor System) aux toits végétalisés (green roofing), quand il ne s’agit pas de la construction de la maison elle-même en 3D !
Les problématiques de développement durable et d’économie énergétique mettent les grands groupes de la construction face à de nouveaux enjeux majeurs. C’est le cas notamment du groupe cimentier Holcim, leader mondial des matériaux et des solutions de construction (en particulier depuis sa fusion avec l’entreprise française Lafarge), qui est entré dans une stratégie globale de projets innovants visant à la décarbonation du béton, tant dans sa production (solutions de construction vertes, principes de recyclage) que dans la mise au point d’une nouvelle génération de technologies. « On construit l’équivalent d’un New York tous les jours », explique Edelio Bermejo, directeur du département R&D d’Holcim. « Et 60 % de l’urbanisme nécessaire à loger la population à venir est encore à venir. Nous avons donc un énorme besoin de béton, et pour que cette offre soit cohérente, ce béton doit être de plus en plus durable. »
Du béton « durable », c’est quoi ?
Concrètement, un béton « durable » est d’abord un béton plus axé sur les produits locaux, pierres et granulats, entrant dans sa composition, pour des questions de circuits courts bien compréhensibles. La recherche sur de nouvelles compositions et procédés de fabrication menés dans le département R&D d’Holcim à Lyon, en partenariat avec tout un écosystème innovant de start-up et de grandes écoles (MIT, Ecole des Ponts, Paris Tech), et à travers les gammes de béton et ciment durables ECOPact et ECOPlanet, est une autre option. Elle permet de créer des constructions avec du béton moins friand en CO2 et avec une empreinte carbone réduite de 30 à 100% (comme cela est le cas pour les Sphères de Seattle, des dômes de verdure intégrant un vaste complexe de bureaux construit au cœur de la ville). L’éventuel hausse du coût du béton qui en résulterait n’est pas un souci. Actuellement, le coût moyen du béton ne représente que 4,7% du prix d’un bâtiment (alors qu’il constitue 73 % de sa masse). Une simple hausse de 20% de son coût ne représenterait donc que 6% du prix total du bâtiment, ce qui est largement amortissable à la condition de le décarboner.
Une autre solution porteuse réside dans les recherches en recyclage du béton existant : un principe de construction circulaire qui réduit automatiquement l’impact carbone procédant de la fabrication de nouveau béton et qui implique peu de coût d’énergie pour transformer le béton récupéré, sans perte de qualité technique. « Le principal coût est le transport », expose Edelio Bermejo qui concède toutefois un nécessaire « changement de mentalité » chez les clients. En Suisse, beaucoup semblent déjà convaincus, et le ciment Susteno, le premier ciment au monde conçu avec 20% de matériaux recyclés, est déjà disponible sur le marché helvète.
Si vous ajoutez à cela tout un faisceau de recherches technologiques (captation et stockage du CO2 dégagé par la production de béton – par exemple pour produire du kérosène synthétiques ; béton connecté ou béton magnétisable, permettant de charger la batterie de votre téléphone voire celle d’un bus ; béton hydromedia, pour des sols absorbant les eaux de pluie, comme cela est déjà le cas dans un parc d’Aubervilliers), la myriade de pistes en cours de développement ou déjà opérationnelles donne le tournis.
De nouveaux systèmes de construction intelligents
Pourtant, cette stratégie d’ensemble autour du béton durable et décarboné, ne repose pas que sur le matériau lui-même. Du côté d’Holcim, on a choisi de faire aussi appel au design pour promouvoir de nouveaux systèmes de construction intelligents, susceptibles en particulier de faciliter l’assemblage et de réduire la masse de matériau nécessaire à la réalisation de la surface souhaitée. Une réflexion qui passe par tous les aspects du bâti, des toits aux sols des bâtiments, et jusqu’au mobilier urbain.
Pour la couverture, Holcim propose sous la marque Firestone, toute une série de systèmes de toits végétalisés particulièrement intéressants pour rafraîchir et isoler les habitations dans des villes où le poids de l’urbanisme a été très fort ces dernières années, en Asie particulièrement. Les 22 000 mètres carrés de toits de l’Université Tammassat, à côté de Bangkok en Thaïlande, accueillent donc grâce au principe de membrane thermoplastique Ultrafly TOP tout un système de fermes en cascade qui participent à absorber naturellement les eaux de pluie, à réduire l’effet de chaleur urbaine, à offrir un circuit court de production agricole et à lutter contre la déperdition énergétique passant généralement par les toits (en moyenne 60% de perte).
Du côté des planchers, Holcim s’est associé avec le Block Research Group (BRG) de l’ETH-Zurich pour développer un innovant système de sols très léger en poids et facilement montable/démontable. Le Rippmann Floor System s’assemble en effet aisément du fait de son aspect géométrique en blocs d’arches, tous de la même forme et modulables les uns avec les autres. Ce système évite l’appoint de renforcement intégré en acier, ce qui favorise le recyclage. La forme des blocs utilisés leur permet d’être moins dense, en incorporant des parties vides qui rendent les structures à la fois moins lourdes et plus écologiques. L’utilisation de matière est en effet réduite de moitié et grâce à l’usage de béton vert ECOPact et de ciments vert ECOPlanet, l’empreinte carbone s’en voit diminuée.
En termes de structure, le pont Striatus a été particulièrement remarqué lors de la dernière biennale d’architecture de Venise. Comme le Rippmann Floor System – il a lui aussi été conçu avec l’ETH de Zurich notamment – il procède d’un assemblage de blocs uniques (53 en l’occurrence), spécialement designés pour tenir ensemble grâce à des points de compression et de gravitation. Il n’utilise donc aucune colle ou jointure. Chaque élément est placé à l’endroit précis pour permettre là aussi une utilisation minimale de béton décarboné. Ce calcul extrêmement précis et sa fabrication très technique résulte là encore de l’utilisation d’imprimantes 3D. Une démarche étonnante qui permet à Holcim d’imaginer des schémas de production/commercialisation… et d’ouvrir encore de nouvelles perspectives.
Des imprimantes 3D bâtisseuses
En effet, Holcim place l’utilisation d’imprimantes 3D au cœur de plusieurs projets d’architecture et de systèmes de construction intelligents menés à l’international et particulièrement en Afrique grâce à sa filière 14trees. Au Malawi, une école entière a été conçue en 2021, grâce à ce système de chantier technologique rapide et économe en matière. Les images sont impressionnantes. Imaginez une imprimante géante traçant en aller-retour, puis sur tout le pourtour d’une forme rectangulaire, l’empilement des infrastructures murales en béton nécessaires à l’édification d’une vraie maison !
18 heures ont été nécessaires à cette conception record qui en appelle bien évidemment d’autres. Au Kenya, pour permettre de répondre à la demande de construction rapide de logement, Holcim vient tout juste de lancer un ambitieux projet de 52 unités d’habitation construites grâce à l’impression 3D. Une pierre supplémentaire dans le jardin du béton durable et décarboné.
L’inox, également connu sous le nom d’acier inoxydable, est une ode à la lumière. Brillant, il nous transporte dans ses reflets, se parant des couleurs changeantes du ciel. Les piscines Iconix Carré Bleu invitent à cette magie et séduisent nombre de particuliers aujourd’hui.
Les piscines Iconix Carré Bleu attrapent nos sens pour créer une émotion sans pareil. Il n’est donc pas étonnant qu’elles imposent leur séduction dans les tendances fortes du moment. Les grands hôtels ont donné l’impulsion à ce style de piscines d’une modernité chic. Un engouement désormais partagé par de nombreux particuliers à la recherche de nouvelles sensations…
Élégante, intemporelle… et durable
Utilisé dans l’univers de la piscine depuis plus de 40 ans, l’inox est un matériau qui offre de multiples avantages et notamment une exceptionnelle longévité de par sa résistance à la corrosion, aux chocs, au gel et aux déformations. Un autre atout indéniable tient dans la facilité d’entretien et de nettoyage des parois de la piscine. La surface absolument lisse et non poreuse empêche la prolifération d’algues et de bactéries. Matériau de Haute Qualité Environnementale (HQE), l’inox est 100 % recyclable et totalement écologique. On comprend mieux pourquoi l’inox fait partie de l’univers Carré Bleu.
Iconix, une piscine aux promesses infinies
Très malléable, l’inox autorise toutes les formes de piscines, des plus classiques aux plus iconiques. En extérieur comme en intérieur, tous les styles se prêtent à la piscine Iconix: couloir de nage, petite piscine, piscine miroir, à débordement, enterrée, semi-enterrée… Bien plus légère que d’autres types de bassins, elle trouve également sa place sur une terrasse ou en rooftop, dans un habitat individuel ou une résidence collective. Entièrement personnalisable, la piscine Iconix Carré Bleu peut aussi être agrémentée de parois de verre pour offrir un fascinant jeu de transparence, ou être associée à un spa. Les déclinaisons sont sans limites! Une chose est sûre, la piscine Iconix Carré Bleu a de belles années devant elle!
En osmose avec son environnement, après rénovation, cette maison dans les pins a été repensée par l’architecte Delphine Carrère, basée à Biarritz. L’ architecture contemporaine mise sur la sobriété brute du bois et du béton, dans une refonte du bâti sophistiquée et décontractée.
D’une construction récente encore sous garantie décennale, l’architecte Delphine Carrère, a redessiné le plan existant des intérieurs, tout en ajoutant deux extensions de part et d’autre de la maison. La maison de vacances, c’est 90 % des projets de son agence, projets boostés par la pandémie et les changements de vie qui en découlent. Quatre hôtels sont aussi au programme des chantiers de cette architecte, ancrée entre Pays basque et le début des Landes. La maison dans les pins est située dans le quartier de Ciberta, à Anglet, « Nous l’avons intégralement rénové, du sol au plafond, créer deux extensions, la piscine et les terrasses, remanié les volumes sauf l’escalier et le grand mur en béton qui sépare l’espace jour de l’espace nuit. » Objectif pour les propriétaires, une famille originaire du nord de la France : vivre en adéquation avec le mode de vie simple et la douceur balnéaire. Très vite, le choix des matériaux s’est imposé dans une palette restreinte, sublimée par la lumière naturelle : le bois, afin d’insérer l’ensemble du projet à l’environnement, et le béton, matériau de la maison d’origine.
Une rénovation pour ouvrir les volumes
De plain-pied sur la piscine et les terrasses, les volumes sont ouverts par de larges baies vitrées coulissantes tandis que le salon et la salle à manger trouvent leur place, naturellement. Un étage partiel agrandit discrètement la maison, avec une chambre supplémentaire, une salle de bain commune et un dortoir pour les enfants. Les matériaux, béton ciré pour le sol reliant salon et salle à manger, bois dans toutes ses teintes, créent l’unité dans une atmosphère facile à vivre. « Notre show-room à Biarritz est une opportunité pour les clients, de trouver des propositions et des conseils, comme les tables et chaises De La Espada, les suspensions Bomma. » Delphine Carrère a soigné les éclairages en lumière artificielle, encastrés ou en joints creux, afin qu’ils répondent à l’architecture d’intérieur.
Fondue dans la nature
À partir des 1500 m2 de terrain, le beau travail réalisé par le paysagiste Michel Mendiboure harmonise habitat et environnement. En mélangeant les essences locales et redessinant le jardin, autour du chêne liège existant, la rénovation de la maison des pins trouve un second souffle près de la piscine, en accord avec le bardage en pin canadien traité et vieilli.
Après quatre ans de fermeture, le Pullman Paris Montparnasse a réouvert ses portes, plus en beauté que jamais. Une rénovation menée par le cabinet CUT Architecture, dans le cadre du projet « Les Ateliers Gaité » géré par le groupe Unibail-Rodamco-Westfield. Un nouvel hôtel aux multi-tâches, offrant à la fois des espaces où dormir, manger, travailler, faire du shopping ou même faire la fête.
Inauguré en décembre 2021, le nouveau Pullman Paris Montparnasse, fraichement rénové après quatre ans de travaux, offre son lot de surprises. Haut de 32 étages, l’hôtel abrite en effet 957 chambres, mais pas que. En effet, le Pullman Montparnasse c’est aussi : 1200m2 de bureaux exploitables dont une salle de réception de 742m2, deux restaurants, un centre commercial de 70 boutiques, une crèche ainsi qu’un tout nouveau Skybar perché à 115 mètres de hauteur. Un nouvel espace tout-en-un en adéquation avec la volonté de rendre le quartier de la Gaité-Montparnasse de plus en plus attractif. « Le Pullman Montparnasse fait partie des quatre gros porteurs parisiens qui avaient été construits dans les années 70. En fermant l’hôtel pendant si longtemps, on a fait en sorte de le repenser pour les 50 prochaines années. » témoigne le directeur général de l’hôtel, Jérome Cherpin.
Le cabinet CUT Architectures en charge du projet
Pour la rénovation de l’hôtel, le groupe Accor a fait confiance au cabinet d’architecture CUT. Pour cette agence pluridisciplinaire composée alors de 7 personnes au moment de l’acquisition du projet (ils sont aujourd’hui 12), il s’agissait d’un vrai défi à relever. « Le cabinet n’avait jamais travaillé sur un projet d’hôtellerie auparavant, c’était tout nouveau pour nous. Et finalement, l’hôtel combine plusieurs programmes : on y retrouve de la restauration, de l’aménagement d’espaces de travail, de chambres et d’espaces communs. » explique Benjamin Clarens, l’un des co-fondateurs de CUT.
En effet, le groupe Accor avait lancé un concours fin 2015 pour définir quel serait le cabinet en charge des rénovations. De la conception des chambres aux nouveaux restaurants en passant par l’impressionnante salle de réception, la ball room, ce projet a été l’occasion pour la cabinet d’évoluer de manière significative.
Parti avec peu de contraintes, si ce n’était d’avoir plus d’espaces dotés de lumière naturelle et respecter les contraintes matérielles liées à la condition d’IGH (Immeuble à grande hauteur) de l’hôtel, le cabinet est très satisfait du résultat. « À notre grande surprise, nous avions eu peu de contraintes dès le début du projet. Et au vu du résultat, nous sommes vraiment contents et fiers d’avoir tenu notre projet jusqu’au bout » confie l’autre co-fondateur de CUT, Yann Martin.
Le Skybar Paris, plus haut rooftop de la capitale, inauguré au Pullman Montparnasse
Perché à 115 mètres de hauteur au 32e étage, le Skybar Paris est la premier à ouvrir en Europe et va pour sûr devenir l’un des nouveaux espaces branchés de la capitale. Le plus : la terrasse qui offre une vue à 180° sur la Tour Eiffel, le Panthéon ou le quartier de la Défense. Un lien pensé pour vivre une expérience unique, et dont la gestion a été confiée à Guillaume Gerbois, habitué des hôtels renommés. Entre cocktails signatures et plats raffinés, le ton est donné.
Dans le cadre d’un projet de construction global, intégrant l’extension de l’habitation et le jardin, les professionnels Carré Bleu mènent un dialogue constant avec les architectes et les paysagistes, pour maintenir une harmonie générale du cadre de vie tout en répondant aux usages du client. La preuve par l’image avec ce projet réalisé dans la campagne sarthoise par Carré Bleu Le Mans.
Reconnu pour ses réalisations très haut de gamme, Carré Bleu a su se réinventer sans cesse depuis 50 ans pour signer des architectures qui dialoguent avec notre temps. Destinées à une clientèle exigeante, les piscines Carré Bleu sont construites sur mesure, pour répondre aux aspirations du client.
En cultivant son esprit d’excellence, Carré Bleu offre la perfection jusque dans les moindres détails. Son savoir-faire permet de faire se rencontrer innovations technologiques et esthétiques.
Une piscine privée digne d’un hôtel 5 étoiles.
Carl Abbé et l’équipe Carré Bleu du Mans ont réalisé cette sublime piscine pour un particulier habitant dans la campagne sarthoise. L’accent a été mis sur une esthétique sobre et épurée, très contemporaine. Pour obtenir un effet miroir, cette piscine est à débordement périphérique sur les 4 côtés. Le choix d’une membrane armée texturée de coloris gris ardoise accentue les effets de reflets. Le bassin déborde sur des margelles en pierre naturelle calcaire bleu d’Asie (en 100 x 40 x 3 cm- avec un effet mouillé coloris noir lors du débordement.
Le choix de l’emplacement a été bien calculé : les larges baies vitrées du bâtiment apportent de nombreuses ouvertures sur l’extérieur, tout en offrant un espace très lumineux. La plage située au pourtour de la piscine, d’une surface de 71 m2, a été réalisée en pierre naturelle Avallon gris, format 60 x 40 x 1.5 cm. Elle bénéficie d’un plancher chauffant et des led de balisage en inox y ont été intégrées. Le bassin est muni d’un escalier d’angle 3 marches. La 1 ère marche qui abrite discrètement la couverture automatique fait à la fois office de banquette pour se détendre, mais aussi de plage immergée pour les enfants.
Du point de vue de l’entretien, le traitement de l’eau s’effectue par un stérilisateur UV, avec injection d’oxygène actif, pour une eau douce et un traitement plus éco-responsable.La piscine est chauffée par un échangeur tubulaire relié à la chaudière existante qui elle-même fonctionne avec la centrale de méthanisation réalisée par le client. Elle est aussi dotée d’une centrale de déshumidification pour bénéficier d’un espace sain et confortable. Enfin, pour des questions de sécurité mais aussi pour réaliser de substantielles économies d’énergie pour le chauffage de l’eau, elle est équipée d’un volet automatique avec coffre intégré pour une parfaite esthétique.
La lauréate du prix du dessin d’architecture 2021 a été annoncée mardi 25 janvier au Sir John Soane’s Museum de Londres. Il s’agit de la Grecque Dafni Filippa pour « Fluid Strada – Flood – responsive Landscape performance », un dessin hybride qui combine différentes techniques de rendu mais également remarqué pour sa volonté de dénoncer l’urgence climatique.
Créé en collaboration avec le Sir John Soane’s Museum, Make Architects et le World Architecture Festival, The Architecture Drawing Prize (Prix du dessin d’architecture) célébrait sa cinquième édition. Ouvert aux candidats du monde entier, il présente chaque année des dessins architecturaux aussi visuels qu’innovants. Les critères de sélection du lauréat se basent d’une part sur les innovations offertes en terme d’architecture mais accorde évidemment une importance à la technique et à l’originalité. À propos de l’œuvre de Dafni Filippa, le musée a salué l’ingéniosité et la prise en compte des problématiques climatiques pour le projet : « Le projet de Filippa prend l’urgence climatique comme point de départ, imaginant un futur Londres dans lequel la barrière de la Tamise a été submergée et les crues soudaines se produisent régulièrement. Elle propose une solution qui consiste à injecter en profondeur des hydro-membranes protégeant l’infrastructure des crues. »
Deux expositions organisées pour l’occasion
Les dessins des finalistes et de la lauréate sont exposés au Sir John Soane’s Museum jusqu’au 19 février. De plus, dans le cadre du programme The Prize, le musée propose une rétrospective des éditions précédentes sous forme d’exposition virtuelle, accessible gratuitement et simplement : www.vca.gallery.