Architecture d’intérieur

Jean-Baptiste Auvray vient de livrer à Tignes la première boutique de la chaîne de distribution Sherpa. Ceux qui fréquentent la montagne, qui y vivent ou qui vont y pratiquer les sports d’hiver ne peuvent ignorer les boutiques où l’on passe épuisés en fin de journée pour prendre qui la bière, qui le pain, qui la soupe ou le chocolat. C’est un point de service essentiel et les propriétaires des boutiques sont fiers de faire partie de cette enseigne coopérative créée en 1988.
Jean-Baptiste Auvray a refait le concept de boutique – l’identité visuelle de toute la marque à partir de deux boutiques témoins Sherpa rénovées, sur un ancien concept actualisé qui se développera sur les 120 boutiques en France dans les Alpes, le Jura et les Pyrénées. Première boutique sans plastique, toute en bois de mélèze, en linoleum (Forbo) et acier galvanisé, elle déploie 400 m2 à Tignes et suit les principes énoncés dans les 180 pages du guideline, le bookconcept.
« Je pars des contraintes avant de dessiner et j’utilise mon réseau d’artisans pour concevoir en fonction de leurs savoir-faire. La tête de gondole est toute simple, vert foncé … J’ai besoin d’éléments, de contraintes, pour transformer le projet. La contrainte de Sherpa, c’est l’usure de la boutique et l’humidité. Les gens rentrent en chaussures de ski et les propriétaires doivent gérer avant tout des problèmes d’usure énormes pour une fréquentation de touristes. À Tignes, qui compte 30000 lits, seul le Sherpa Val Claret tient son rôle de coopérative associé avec Casino pour l’approvisionnement. Chaque adhérent est propriétaire de sa boutique. Sherpa existe depuis 1988. L’ancien concept a douze ans. Il fallait le renouveler pour les 10 années à venir. Le siège est à Aix-les-Bains, à côté de Chambéry. »

« Le principe de l’aménagement avec des matériaux locaux a été choisi mais chaque propriétaire de boutique a le choix de refaire ou non son espace et le concept doit donner envie. La problématique est différente d’avec un grand groupe où il est imposé. On a joué sur des sols qui sont dans un gris pas trop différent de l’ancien concept, en grès cérame, un peu gravillon, pas tout à fait Terrazzo. L’acier galvanisé, le code de la montagne y est intégré pour rester local. Tous les hauts de coupe sont en corde d’escalade jaune et en bois. Les gondoles sont gris foncé ou vert sapin dans un contraste intéressant. »


Le défi de la saisonnalité
L’autre défi était la saisonnalité. « Ils font 60% de leur chiffre d’affaire sur deux mois. La boutique est très achalandée durant les fortes périodes d’affluence et peu durant les saisons creuses. Il faut pourtant donner l’impression que la boutique est toujours remplie et offrir la possibilité de changer le présentoir en ajoutant ou en supprimant une étagère. » Un concept de luge présentoir en bois propose quatre paniers destinés aux viennoiseries et aux pains. Tout le plastique a été retiré. Pour le logo, les lettres Sherpa sur fond d’architecture suffisent à signaler l’entrée, les maires des stations revenant aux couleurs d’origine. Les caddies et paniers en plastiques ont été remplacés par des modèles en métal. La luge panier s’inscrit comme objet de communication, véritable objet de design identifiable grâce à son patin. En façade et en boutique, elle exprime le service, la montagne, la disponibilité. La typo est faite sur mesure, c’est du Sang bleu, réinterprétée au cas par cas par Patrick Parquet.

Visibilité aux entrants
Le challenge était de mettre une disposition maraîchère pour faire un étal de marché. En montagne, à 16h, il fait nuit, la transparence de la boutique est essentielle. Un aplat leds fait la luminosité. Aux Arcs 1800 ils refont tous les immeubles en bleu roi. « La boutique donne sur une grande place et l’on joue sur l’échelle des légumes pour qu’on les voit plein cadre. Sur les gondoles, des étiquettes électroniques se clipsent grâce au travail d’un menuisier de Chambéry, du local à 100%. On a voulu une boutique assez gigogne avec des gondoles où rien n’est aligné. Mais ça donne un coté bazar, un côté vivant pour ceux qui restent une semaine. » A l’arrière, ils ont des étagères gondoles hautes, classiques et rassurantes pour le client qui se retrouve parfaitement dans l’aménagement d’une enseigne alimentaire. Tous les services sont en partie basse près des caisses en dessous de 1,40m… zone de recharge, cartes, téléphone… juste après la dépose des skis. Une visibilité réservée aux entrants.

Dans le cadre d’un projet de construction global, intégrant l’extension de l’habitation et le jardin, les professionnels Carré Bleu mènent un dialogue constant avec les architectes et les paysagistes, pour maintenir une harmonie générale du cadre de vie tout en répondant aux usages du client. La preuve par l’image avec ce projet réalisé dans la campagne sarthoise par Carré Bleu Le Mans.

Reconnu pour ses réalisations très haut de gamme, Carré Bleu a su se réinventer sans cesse depuis 50 ans pour signer des architectures qui dialoguent avec notre temps. Destinées à une clientèle exigeante, les piscines Carré Bleu sont construites sur mesure, pour répondre aux aspirations du client.
En cultivant son esprit d’excellence, Carré Bleu offre la perfection jusque dans les moindres détails. Son savoir-faire permet de faire se rencontrer innovations technologiques et esthétiques.
Une piscine privée digne d’un hôtel 5 étoiles.
Carl Abbé et l’équipe Carré Bleu du Mans ont réalisé cette sublime piscine pour un particulier habitant dans la campagne sarthoise. L’accent a été mis sur une esthétique sobre et épurée, très contemporaine. Pour obtenir un effet miroir, cette piscine est à débordement périphérique sur les 4 côtés. Le choix d’une membrane armée texturée de coloris gris ardoise accentue les effets de reflets. Le bassin déborde sur des margelles en pierre naturelle calcaire bleu d’Asie (en 100 x 40 x 3 cm- avec un effet mouillé coloris noir lors du débordement.
Le choix de l’emplacement a été bien calculé : les larges baies vitrées du bâtiment apportent de nombreuses ouvertures sur l’extérieur, tout en offrant un espace très lumineux. La plage située au pourtour de la piscine, d’une surface de 71 m2, a été réalisée en pierre naturelle Avallon gris, format 60 x 40 x 1.5 cm. Elle bénéficie d’un plancher chauffant et des led de balisage en inox y ont été intégrées. Le bassin est muni d’un escalier d’angle 3 marches. La 1 ère marche qui abrite discrètement la couverture automatique fait à la fois office de banquette pour se détendre, mais aussi de plage immergée pour les enfants.
Du point de vue de l’entretien, le traitement de l’eau s’effectue par un stérilisateur UV, avec injection d’oxygène actif, pour une eau douce et un traitement plus éco-responsable.La piscine est chauffée par un échangeur tubulaire relié à la chaudière existante qui elle-même fonctionne avec la centrale de méthanisation réalisée par le client. Elle est aussi dotée d’une centrale de déshumidification pour bénéficier d’un espace sain et confortable. Enfin, pour des questions de sécurité mais aussi pour réaliser de substantielles économies d’énergie pour le chauffage de l’eau, elle est équipée d’un volet automatique avec coffre intégré pour une parfaite esthétique.




En osmose avec son environnement et attaché à son architecture vintage, le chalet sur la pointe, rénové par Paul Bernier Architecture, a conservé son volume initial tout en y intégrant une surélévation.
Construit en rondins de bois, une tradition ancestrale au Canada, le chalet sur la pointe appartient à la même famille depuis 40 ans. Et l’on comprend bien pourquoi. Le contexte spectaculaire de la nature sauvage entourée d’eau a séduit les propriétaires depuis plusieurs générations, avec son ancrage sur une avancée rocheuse. Rénover le bâti d’origine et envisager son extension, tels ont été les défis des architectes. Mais la proximité avec la rive, rendant compliquée la surface supplémentaire au sol, les a orientés vers l’ajout d’un étage intégré à la construction d’origine ; seule une pièce véranda plus réduite a été conçue au niveau du sol. Sans dénaturer le chalet d’origine, en conservant la lecture explicite et fondu dans l’espace boisé des strates et des marques du temps, le projet s’est remodelé aux quatre points cardinaux vers les vues en surplomb sur le lac.

Contraste et continuité de deux époques de construction
Le chalet sur la pointe rustique et l’extension contemporaine se répondent en formant désormais une entité : le toit en pente à larges débords traditionnels côtoie l’épure monolithique dont la structure reprend les particularités architecturales (bois sombre, pente). On retrouve par ailleurs dans le chalet un certain mélange des genres. Les traits spécifiques des années 50 à 70 se fondent dans les espaces : les fenêtres inclinées ou la cheminée existante en pierres ont été restaurées. Visible sur toutes ses faces, cette dernière est un pilier central, tandis que le nouvel escalier, léger et épuré devient le fil conducteur habile de la surélévation. Enfin, la hauteur sous plafond initiale a été préservée, mais l’ancien toit fragilisé, a été déposé, et remplacé par une structure en sapin Douglas supportant le nouvel étage.


La lumière comme guide
Les architectes ont particulièrement bien pensé l’orientation des extensions en fonction du parcours de la lumière tout au long de la journée. Au rez-de chaussée, les deux puits de lumière insérés discrètement dans la structure de la nouvelle pièce installée au sud, créent le lien avec la lumière extérieure et intérieure. Grâce à la hauteur supplémentaire, l’étage bénéficie d’une vue magnifique sur le lac et sur le ciel, ce qui permet également d’éclairer en lumière naturelle le rez-de-chaussée. Depuis la chambre principale haut perchée et sa salle de bain attenante, on peut apprécier la quiétude du panorama sur le lac. Par une grande ouverture verticale à l’est, la lumière du matin filtre jusqu’au rez-de-chaussée à travers le plancher de la passerelle en verre translucide. Une grande fenêtre en haut de l’escalier joue aussi ce rôle de puits de lumière.

De bois et de pierre
Le chalet sur la pointe, construit de manière classique en rondins de bois, repose sur une fondation en pierres dont on peut voir les contours. Ancrée sur le site, cette base solide contribue à intégrer le chalet à son environnement naturel. La pierre et le bois massif sont utilisés aussi à l’intérieur, créant une belle harmonie de tons.


Kim Layani a fondé en 2017 l’agence Coppery qui croise architecture d’intérieur, objets de design et menuiserie au sein de ses projets. Une multitude de savoir-faire qui permettent de nombreuses possibilités pour un rendu qu’elle souhaite unique. La première collection de mobilier sortie en 2020, issue de la branche design de l’agence développée récemment, se base sur le concept de la semi-mesure.
Formée à l’école Penninghen de Paris et à l’institut MJM, l’interêt de Kim Layani pour l’architecture s’est développé dès son enfance. Issue d’une famille de créateurs, elle a été bercée au quotidien par l’univers de la mode. « J’ai grandi dans les crayons et le dessin. Petite, j’accompagnais ma mère dans son atelier de création et j’ai donc très vite commencé à dessiner. Mon envie de me diriger vers l’architecture a donc été assez évidente ». À la sortie de sa formation, elle travaillera pour Isabelle Stanislas et Jean-Michel Wilmotte, avant de se lancer dans sa propre aventure.
Coppery Design, une première collection de mobilier en « semi-mesure »
La première collection de mobilier issue de la branche design de Coppery Architecture est le reflet de l’univers de Kim Layani : un mélange de matières nobles comme le cuivre (sa matière de prédilection qui a donné le nom de l’agence), le laiton, le velours, le bois, le marbre… qui cohabitent ensemble pour un rendu toujours plus distingué. Les pièces de la collection sont toutes « semi-mesurables », c’est-à-dire qu’elles sont toutes personnalisables avec la seule condition de ne pas changer le design du produit. Une possibilité de personnaliser qui offre aux clients un choix de la matière, des tissus et des couleurs utilisées. Et une forme de liberté que la jeune femme veut développer aussi bien pour ses clients que pour ses collaboratrices : « Toutes les idées de création sont bonnes, c’est pourquoi je souhaite offrir une liberté à chacune de mes cheffes de projet. Evidemment, je peux avoir un avis tranché, mais elles ont toutes leur mot à dire. »

Une inspiration venue d’autour du monde
L’agence, située à Paris, oscille entre showroom, bureau d’architecte et matériauthèque. Ainsi, le premier étage comprend les bureaux et une partie du mobilier tel que l’imposant canapé Snake, la chaise Nest, le Bubble sofa, la lampe Cubic ou la table Asbloc. Les marches qui mènent au sous-sol offrent un espace qui se définit selon Kim comme le lieu « où tout se joue ». Les premières discussions, les propositions et les plans des projets d’architecture y sont pensés et proposés en ces murs. L’espace regorge d’échantillons de matières et de couleurs différentes, transformant le lieu en un cocon de création dans lequel le client se livre et peut faire ses choix. « Notre objectif est de découvrir qui est le client, ce qu’il recherche en réussissant à rentrer dans sa tête. Avec de tels projets, nous entrons dans leur intimité et nous devons leur proposer quelque chose qui fasse ressortir au maximum leur univers. » témoigne l’une des cheffes de projet, Eléa Kelly.


Si elle s’inspire de ses expériences passées pour forger son identité et faire valoir ses principes au sein de son agence, Kim Layani puise beaucoup dans ses souvenirs de voyage dans son processus de création. Les lumières, les ambiances, les couleurs et les paysages des endroits qu’elle a eu l’occasion de visiter nourrissent un panel d’idées et font ressortir un maximum de choses nouvelles. « J’ai cette volonté de faire du beau tout en restant la plus inventive et originale possible dans mes créations. Mon objectif est de pouvoir me démarquer en créant un ADN qui sera distinguable et propre à la maison Coppery ».

Robinetterie, WC, sol stratifié… découvrez de nouvelles collections dans une sélection spéciale « salle de bains ».

Robinetterie gamme Zephyr par Horus
Cette nouvelle gamme de robinetterie en laiton adopte des traits épurés, inspirés de l’élégance à la française et du mouvement américain « Streamline », un courant artistique des années 1930 également connu sous l’appellation « Style Paquebot ». Le fabricant s’est notamment inspiré de la silhouette des voitures de cette époque et a imaginé des robinetteries élancées où les angles s’arrondissent ; les manettes sont longilignes ou en forme de croisillons, semblables à des hélices et de fines stries, réalisées grâce au procédé de guillochage, apportent du relief et complètent cette illusion de mouvement. Si la gamme se présente dans des coloris classiques – chrome, nickel brillant ou mat -, elle arbore également des teintes plus contemporaines et décoratives : noir mat, canon de fusil et laiton satiné. Enfin, de nouvelles finitions exclusives tels le rose ou bleu pastel, le vert forêt ou le blanc « Ice », sont disponibles.

Washlet RG de TOTO
Remplaçant deux modèles d’entrées de gamme emblématiques de la marque (GL et EK), ce WC lavant, plus aplati, moins haut et plus compact, affiche un design simple composé de lignes douces et lisses, lui permettant de s’adapter et de se coordonner facilement à n’importe quel espace. Il est par ailleurs doté de la technologie inédite EWATER+ : une eau du robinet traitée par électrolyse qui possède des propriétés nettoyantes et résistantes à la saleté ; disponible jusqu’alors dans l’offre haut-de-gamme de la marque, cette innovation est désormais accessible dès l’entrée de gamme. À noter enfin que ce WC lavant intègre un système actif anti-calcaire ainsi que la lunette chauffante.

Trone en arc-en-ciel
Le concept de ce fabricant de WC ? Casser les codes et révolutionner cet espace intime en proposant des projets et des idées innovants, empreints de liberté et d’imagination. Selon lui, l’heure est ainsi aux néons et à la lumière, qui apportent une vibrance exceptionnelle à la pièce, avec un effet hallucinant et lumineux, résolument futuriste, qui se réverbère sur la céramique lisse du produit. En se reflétant sur la céramique des toilettes et sur les différents matériaux de la pièce, le néon se déforme, joue et ondule. « Le contraste des couleurs et des lumières modifie indéniablement la perception que l’on se fait de l’espace mais surtout des toilettes », déclare Romain Freychet, directeur artistique chez Trone.

Egger Design Green Tech
Avec ce produit, le fabricant démocratise l’usage du sol stratifié bois dans toutes les pièces de la maison, du salon à la cuisine en passant par la salle de bains : grâce à une surface adaptée et antidérapante associée à un système d’installation « CLIC it ! », l’eau perle sur sa surface sans imprégner ou pénétrer le sol, ce qui le rend parfaitement adapté pour une pose dans les pièces les plus humides, mais également dans les zones commerciales ou de grand passage. Du reste, cette technologie inédite permet à ce sol stratifié d’être certifié par le NALFA test et de repousser les limites conventionnelles, avec une résistance à l’eau garantie jusqu’à 72 heures. Et, présentant une épaisseur de 7,5 mm, il est adapté à la rénovation, notamment pour une pose facilitée sur carrelage.

Robinetterie gamme Baulines par GROHE
La marque allemande GROHE propose la nouvelle gamme de robinetterie Baulines : des produits d’entrée de gamme mêlant à la fois un bon rapport qualité prix et un confort d’utilisation. Le design des robinets à l’angle élargi et bec plus affiné assure une meilleure maîtrise du débit d’eau, réduit les éclaboussures, et permet des économies d’eau, notamment grâce à la technologie GROHE EcoJoy, dont tous les robinets de la gamme sont équipés. Une technologie qui se traduit par l’installation d’un limiteur de débit d’eau, réduisant la consommation d’eau de 10 litres à 5 litres par minute.

Studio Klein a rénové ce duplex familial situé à Neuilly. L’objectif ? À travers une composition habile d’aménagements et de matériaux, le studio a valorisé la collection éclectique d’objets et de mobilier d’un propriétaire féru des années 70.
[Cet article est un complément de l’article « Duplex familial par Studio Klein » publié dans le numéro 210 d’Intramuros]
Projet : rénovation duplex
Lieu : Neuilly, Hauts de Seine
Surface : 140 m2
Année : 2018
Les deux appartements de ce bien ont été acquis au cours d’une opération immobilière avantageuse afin y loger un couple et ses trois enfants. Séduits par le potentiel de ce duplex un peu vieillot, les propriétaires ont conservé la configuration de l’existant, deux niveaux reliés par un escalier en colimaçon, dont la trémie réduite optimise l’espace. En revanche, la partie à l’étage était à remanier dans sa totalité. « Nous partageons les mêmes goûts pour les seventies, et nous avons créé un écrin pour les pièces de mobilier vintage, ainsi que pour les oeuvres d’art. C’est un travail à quatre mains », explique David Duron, architecte du Studio Klein en charge du projet.


L’escalier d’origine est remplacé le M400 hélicoïdal dessiné par Roger Talon en 1966, pour sa forme sculpturale unique. « Ce modèle original déniché par le propriétaire était en bon état. On a juste refait à l’identique une marche chez Galerie Sentou », (note de l’auteur distributeur exclusif du modèle depuis 1986, réédité et fabriqué en fonte d’aluminium dans les moules d’origine). Dans l’implantation imaginée par l’architecte, chaque enfant a sa chambre ; la suite master a été créée dans un volume compact, avec au programme, salle de bains, télé et dressing intégrés dans un agencement astucieux.

La cuisine ouverte est habillée de bois métallisé en contraste avec le placage de chêne clair. Ouverte sur le couloir de transition et offrant une perspective sur le séjour, elle met en exergue la table étonnante du coin repas, en porte à faux, fabriquée sur mesure par un serrurier. Au sol, le parquet en chêne à bâton rompu, dont la teinte sombre souligne la mise en scène des pièces de design, jusqu’au salon/salle à manger. Chaque matériau est choisi, dans un esprit chaleureux teinté de modernité qui revisite le mobilier vintage. « Dans le salon, nous avons dessiné ensemble avec le client ces étagères inspirées des années 70, composée d’un fond, en grès cérame imitation marbre et rétro éclairée. Elles accueillent les objets et œuvres d’art colorées du style pop. »

La salle de bains des enfants joue avec la géométrie des motifs en grès cérame imitation rotin, autre réminiscence des seventies. Quant aux pièces de design iconiques, c’est l’affaire du propriétaire qui chine les modèles originaux de l’éditeur Knoll, tabourets Tulip de Eero Saarinen et fauteuils Culbuto de Marc Held. Enfin les radiateurs de la marque italienne Tubes conçus par Antonia Astori et Nicola de Ponti poursuivent la quête de l’esprit stylistique et fonctionnel d’un collectionneur passionné.


Né de la passion pour un territoire et de l’enthousiasme de la commune de Breitenbach dans le Bas-Rhin sur la Collectivité européenne d’Alsace, le 48°Nord Landscape Høtel, est un projet de complexe hôtelier 4 étoiles, très particulier. Minimaliste, il témoigne du champ des possibles en matière d’écotourisme.

©Florent Michel @11h45
La rencontre de Emil Leroy Jönsson, urbaniste et paysagiste, et de Reiulf Ramstad, architecte, a été le point de départ de ce projet qui mixe cultures française et nordique. Si la sensibilité à la nature ou « hygge » est typique de l’art de vivre à la scandinave, elle n’en est pas moins ancrée dans ce territoire entre Vosges et Alsace, fortement impliqué dans le bio et la démarche écoresponsable. Au cœur du site protégé Natura 2000, 48°Nord Landscape Høtel est un lieu de retraite pour les amoureux de la nature sauvage, qui réinterprète la « hytte », cabane traditionnelle norvégienne, dans un cadre unique sauvegardé.

Aussi insolites qu’inattendues dans la région, ces cabanes design marquent une nouvelle identité locale dont la sobriété est garante d’une intégration au paysage.
Conçues comme des lieux de vie, en harmonie avec la nature environnante, les 14 hyttes sont construites sur des pilotis en bois ; elles sont démontables, ce qui implique donc la réversibilité du site. Le châtaignier non traité et local habille les volumes équipés de grandes ouvertures vitrées. Quatre typologies distinctes de hytte composent une famille de formes géométriques : les Grass donnent de plain-pied sur le terrain boisé, les Tre et les Eføy s’érigent sur deux niveaux, pour deux personnes, les Fjell accueillent jusqu’à quatre personnes dans un espace apaisant. À l’intérieur, l’aménagement spartiate en bois clair n’exclue pas le confort rassurant, avec jacuzzi d’eau de source pour certaines, incarnation parfaite de l’art de vivre à la scandinave tourné vers le paysage. Accueillant les espaces de bien-être et de restauration, le bâtiment principal, habillé de tavaillons de châtaignier sombres façonnés dans un atelier d’intégration à Saverne, répond au label de la Passivhaus. En outre, tous les produits 100% locaux, – bières, miel, lait et fromages- proviennent de producteurs biologiques et du potager de l’hôtel.
Informations et réservations sur
hotel48nord.com
1048, route du Mont Sainte-Odile 67220 Breitenbach


©Florent Michel @11h45


Depuis 2018, les équipes de Constance Guisset planchent sur la création d’un espace d’exposition dédié aux enfants à la Philharmonie. Ce lieu d’exploration du son et de la musique, qui a nécessité plus de 200 intervenants pour sa conception, vient d’être dévoilé.

La Philharmonie de Paris au logo si engageant, dessiné par l’agence BETC, vient d’ouvrir un espace réservé à l’éveil musical des enfants. Ce projet, en gestation depuis l’ouverture de la Philharmonie de Paris en 1995, a pour ambition de mettre « l’innovation technologique au service d’une éducation musicale d’un genre nouveau, affranchie d’une relation exclusive aux écrans » comme l’affirme Laurent Bayle, le Directeur général de la Philharmonie de Paris et Président de la Philharmonie des enfants.
Cette institution publique bénéficie d’une longue expérience en matière de pédagogie musicale et la place prépondérante du numérique à la Philharmonie était un atout supplémentaire pour initier un tel projet. Manquait l’espace dans ce gigantesque bâtiment signé Jean Nouvel. Thibaud de Camas, Directeur général adjoint, spécialiste dans l’offre des ateliers éducatifs, a eu la bonne idée de dégager un plateau de 1000m2 resté vacant pour imaginer un nouvel espace où les enfants de 4 à 10 ans pourraient s’initier seul à toutes les cultures musicales dans un univers poétique. Sous l’égide de Mathilde-Michel Lambert, l’actuelle directrice, les équipes se sont fédérées – artistes, musiciens, créateurs…- pour aboutir à un parcours d’une trentaine d’installations originales mises en espace par Constance Guisset. Ce projet ambitieux a pu voir le jour grâce au soutien du Ministère de la Culture, de Ville de Paris, de Région Ile de France, et de nombreux partenaires, parmi lesquels on reconnaîtra les revêtements de Tarkett.

La Philharmonie à hauteur d’enfants
L’aventure de la découverte des sons et de la musique est accessible à tous dans cet univers où chacun peut déambuler en capitalisant sur la sagacité et la capacité intuitive des enfants à s’approprier l’espace. Une mappemonde-cabane réalisée en collaboration avec l’artiste Brecht Evens permet de découvrir les expressions vocales du monde entier avec une localisation lumineuse au moment où les sons sont émis. Pierrick Sorin, BabX, Kaori Ito, Wladimir Anselme, Emmanuelle de Héricourt, Florent et Romain Bodart, Dom La Nena, Davide Sztanke… offrent chacun à leur manière un appel vers l’imaginaire. Sans aucun besoin de connaissance musicale préalable, tel que solfège ou rythmique, les enfants sont invités à « trouver leur place dans la beauté du monde ». La salle « Plein les oreilles » propose une appréhension organique du discours musical dans sa durée.
Ce processus créatif, lancé en 2018 suite à la victoire de l’équipe de Constance Guisset, a mis trois ans à se mettre en place. Un temps record quand on sait qu’il a fallu coordonner les efforts de 300 personnes pour aboutir à ce résultat exceptionnel où le choix du low-tech a été essentiel. L’installation Maestra, maestro ! qui aurait pu placer les enfants dans un jeu video a choisi de les installer eu sein d’un orchestre de son et de lumière. Ils s’y sentent chez eux.

Du 5 au 7 octobre, Workspace Expo se tiendra à la Porte de Versailles. Entre solutions proposées par les 275 marques exposantes et un programme de conférences pointues, le salon annuel du mobilier et de l’aménagement d’espace de travail place la question « facteur humain » au centre de cette édition 2021. Intramuros est partenaire de l’événement.
Le télétravail a-t-il changé la donne durablement ? Depuis quelque temps, les annonces se multiplient : certains groupes confirment une mise en place d’un télétravail « total » (à raison de deux à trois jours de présentiel par mois, cf Le Monde du 28 septembre) et réorganisent leurs sièges, des hôtels expérimentent la reconfiguration de chambres et suites en bureaux temporaires (cf Intramurosn°209 « Bureaux et hôtels : convergences post-covid »), les salariés sont de plus en plus nombreux à demander des raisons motivées de se rendre sur un lieu de travail, au regard de ce qu’ils peuvent exercer depuis leur domicile. Ils sollicitent moins de déplacements inutiles, plus d’efficacité et de confort psychologique, et sont désireux d’un meilleur accueil au bureau dans des espaces pensés pour encourager le lien, l’intelligence collective et la créativité. Partant de ces constats, le salon WorkSpace Expo a dégagé 7 tendances fortes des mutations de l’espace de travail, qui participent de ce confort essentiel au travail (cf Intramuros n°209 « le confort et la santé au travail »).
Les 7 tendances fortes présentées à Workspace Expo
1. Mieux s’entendre / des bruits atténués :
Le bruit et nuisances sonores sont la cause de fatigue et de stress, impactant la qualité de vie. Il est donc important d’aménager les espaces pour pouvoir s’entendre et se concentrer. De nombreuses solutions existent pour réduire les nuisances comme des cabines, mobilier avec cloisons, plafonniers, revêtements muraux, écouteurs et luminaires…
2. Mieux respirer / un air plus sain :
Les Français passent 7 à 8h par jour au bureau, l’air est un enjeu de santé publique, car celui-ci est pollué en raison notamment des produits de déco, des matériaux composant le mobilier, de l’air conditionné, machines…des solutions existent : des appareils d’analyse qui permettent de mesurer en continu le taux polluant.
3. Mieux voir / un éclairage adapté :
70% des bureaux ne disposent pas d’un éclairage permettant d’atteindre les 500 lux préconisés. La lumière joue un rôle essentiel dans notre équilibre. Des solutions existent : éclairage artificiel, variateurs d’intensité et de tonalité…
4. Mieux configurer / une technologie bienveillante :
Des solutions aux besoins des usagers pour répondre aux besoins et attentes des salariés.
5. Mieux innover / des espaces ludiques :
Favoriser la déconnexion et l’échange, le mobilier coloré, récréatif, des balançoires, des poufs géants, des tableaux écritoires…pour favoriser la créativité et l’expression individuelle.
6. Mieux s’adapter / un mobilier évolutif :
A l’ère du flex office, l’espace de travail doit se reconfigurer et se transformer vite. Il doit être léger, modulable, à roulettes…
7. Mieux s’évader / ré-humaniser :
Tout un espace dédié pour remettre au centre le bien-être émotionnel et ré-humaniser les échanges vs la surinformation et les RS.

2. Erard Pro, Kross © Erard Pro.
3. Arrow Group, Alto © Arrow Group.
4. Cider, Flexcab © Cider.
5. Eol, Oscar © Eol.
6. Cider, Layout © Cider.
7. Bralco, Polare © Bralco.
8. Kettal, Phone Booth Single © Kettal.
Cette nouvelle édition 2021 de Workspace Expo se mobilise plus que jamais pour aider les professionnels à appréhender ces “nouveaux bureaux”. Véritable tremplin d’aide à la réflexion pour les professionnels confrontés à ces nouveaux enjeux, il leur donnera l’opportunité de rencontrer des experts et découvrir des solutions concrètes présentées sur les stands et de partager des réflexions et engagements au cours d’ateliers et de conférences (programme complet ici).
À noter, le mardi 5 octobre sera dévoilé le palmarès des Trophées de l’Innovation 2021.
WORKSPACE EXPO, du 5 au 7 octobre, Paris Porte de Versailles, Hall 7.2


La 14e édition d’ARCHITECT@WORK PARIS se tiendra au PARIS EVENT CENTER les jeudi 23 & vendredi 24 septembre prochains.
À cette occasion, 250 industriels vous présenteront plus de 700 produits, tous présélectionnés par un comité technique. Le thème de cette édition est « BIO-LOGIQUES ».

La manifestation sera illustrée par une magnifique exposition matériaux du Centre Innovathèque, la présentation de solutions techniques sur l’accessibilité par Senses-room, et un programme de conférences avec, entre autres, comme intervenants, les architectes :
- Dominique Jakob (Jakob+MacFarlan)
- Duncan Lewis (Scape Architecture)
- Manal Rachdi (OXO architectes)
- Brice Chapon (Parc architectes)
- Marc Iseppi (Atelier Novembre)
À découvrir également pendant l’événement, deux expositions photographiques :
- Regard sur 10 ans d’architecture par le studio Erick Saillet
- Regard des étudiants des Écoles nationales supérieures d’architecture sur le territoire essonnien


Ne manquez pas ce rendez-vous annuel avec l’innovation. Un accueil privilégié vous y est réservé.
Préenregistrement obligatoire
Code d’invitation Intramuros : P723000
Organisation selon les nouvelles normes sanitaires.
Plus d’infos via www.architectatwork.fr

Repensée par le studio 5.5, la libraire des expositions fait peau neuve. Tout en respectant les codes de l’architecture particulière du Centre Pompidou.

© 2021 Librairie Centre Pompidou - Design par le studio 5.5
Parcours fluide et flexibilité
Accéder à la librairie et des expositions située au 6ème et dernier étage du Centre Pompidou, par la chenille récemment rénovée, permet de découvrir graduellement la vue remarquable sur les toits parisiens. Ce parcours, qui dessert aussi les accès aux collections permanentes, à la bibliothèque, participe largement au succès et à l’engouement de la visite de ce lieu culturel emblématique. La Rmn-Grand-Palais, nouveau concessionnaire, et le studio collectif 5.5 ont œuvré de concert afin de réaménager la librairie des expositions dans la continuité du bâtiment iconique de Renzo Piano, inauguré en 1977.
« Le projet a muri pendant la période du confinement. En trois semaines de conception et trois mois de travaux, on a défini une identité à la fois souple et ancrée dans l’architecture du Centre Pompidou » explique Anthony Lebossé, chef de projet. Attachés à l’institution, -certaines de leurs pièces appartiennent désormais aux collections permanentes du musée -, les 5.5 jouent collectif, assumant non seulement leur affinité pour les ready-made de Marcel Duchamp mais aussi leur décryptage méthodique du cahier des charges. Ils ont ré-ouvert l’accès aux terrasses en supprimant les rideaux, libéré l’espace et gagné de la fluidité dans une configuration nouvelle imposée par les entrées des deux expositions en cours.

© 2021 Librairie Centre Pompidou - Design par le studio 5.5
Chariots mobiles et multifonctions
À l’écoute des habitudes de travail de l’équipe de vente, le collectif a misé sur la librairie en tant que lieu de vie fonctionnel, pouvant accueillir jusqu’à 200 visiteurs. « Il ne s’agissait pas pour nous d’arriver en conquérant, et de faire une autre architecture dans une architecture » La modularité s’est imposée très vite ; selon les expositions, on change le contenu, les ouvrages d’actualité, thématiques, produits dérivés et carterie… En découle le chariot, élément de base de l’espace modulable imaginé sur le modèle de ceux utilisés pour le transport des œuvres. Éco-conçu, léger, fabriqué dans un même panneau évitant ainsi les pertes, il est équipé d’étagères, de présentoirs interchangeables, le tout monté sur roulettes industrielles capables de supporter la demi tonne de livres !
À retenir aussi l’idée astucieuse de l’accrochage des affiches que l’on peut changer suivant les expos, au dos des chariots, elles sont montées sur des magnets. De même, l’éclairage va à l’essentiel. « On a décidé de ne pas surcharger l’espace avec des lampes additionnelles superflues, à part quelques spots ponctuels au plafond ». La lumière naturelle et ambiante suffit tant les codes couleur du Centre Pompidou, -bleu jaune vert-, associés aux fonctions, y sont présents. Le gris clair de base apporte l’unité à l’ensemble et une mise en valeur des ouvrages.

© 2021 Librairie Centre Pompidou - Design par le studio 5.5
La possibilité de réaménagement de l’espace est inhérente au projet, compte tenu des futurs travaux annoncés. Après la première tranche portant sur les escalators, et les panneaux vitrés de la chenille, le Centre Pompidou fermera fin 2023 jusqu’en 2027, pour un chantier colossal de rénovation, de désamiantage et mise aux normes de sécurité, d’accessibilité, ainsi que la mise en place d’un plan d’économie d’énergie. La conception légère et évolutive de la librairie des expositions va ce sens ; tout en étant facilement démontable, elle sera réinstallée à l’identique dans ses fonctions pour que ce nouvel espace soit durable.

La Samaritaine en trois actes. Ce grand magasin parisien attachant qui concentre 150 ans d’histoire a réouvert ses portes au grand public le 23 juin 2021. Une entrée en scène de la « Samar » très attendue ! Troisième volet consacré à la gastronomie. 3/3.
Si la Samaritaine laisse une large place au retail mode, beauté et accessoires de luxe, elle inclue dans son offre, des espaces gourmands pour y grignoter, boire un verre ou se restaurer, le temps du shopping. Ce qui boucle la flânerie du visiteur, vécue comme une expérience immersive.
Pas moins de douze points de vente culinaires sont proposés au sein même du grand magasin, de la carte gastronomique à la collation sur le pouce. Produits locaux, pâtisseries appétissantes, boissons fraîches et réconfortantes, aiguisent les papilles du client tout au long de son parcours. Une forte incitation à prendre son temps dans le temple de la consommation de luxe ! Les espaces de fooding, restaurants, bars ou corners, sont créés et intégrés à l’architecture Art nouveau et Art déco de la Samar. Ici le comptoir en pierre de lave émaillée bleu roi accueille l’enseigne Source by Joie, ou celle de Zinc la brûlerie des Gobelins, et une offre de champagnes personnalisés aux couleurs de la Samaritaine.


Côté boulangerie et pâtisserie, le client n’a que l’embarras du choix pour satisfaire sa gourmandise. Au rez-de-chaussée Ernest, la boulangerie de la chaîne Éric Kayser, ouvre son fournil dès 7h du matin ; ses meubles modulables transforment rapidement le lieu en bar à tapas pour une soirée dégustation. Les corners des pâtissiers les plus renommés accompagnent également les clients dans leur pause fooding. Ernest, c’est aussi, au premier étage, la très belle brasserie de 100 couverts, et la carte de la cheffe Naoëlle d’Hainaut, dont l’aménagement intérieur signé Constance Guisset, décline des bleus apaisants, dans un éclairage doux et tamisé.

Au dernier étage les espaces sophistiqués conçus par Jean-Michel Wilmotte campent le décor de l’espace Voyage, lieu de vie de 1000 m2 et 300 places assises avec vue sur l’époustouflante verrière, la structure Eiffel, la fresque Art Nouveau. Les trois atmosphères, conviviales, décontractées ou conventionnelles, redessinent le paysage de la cuisine internationale de 10h à 2h du matin. Afin de répondre aux envies d’une clientèle en quête de nouvelles expériences, tout au long de la journée, la gastronomie branchée sous la houlette de jeunes chefs invités alterne cartes évolutives, sous forme d’un magazine, et ambiances décalées.


D’une utilisation relativement nouvelle dans le monde du design, l’albâtre est aujourd’hui transformé en de multiples produits. Tantôt pièces architecturales, tantôt luminaires, cette roche encore méconnue est ici travaillée par l’Atelier Alain Ellouz. Un savoir-faire unique pour une renommée mondiale.
Bien que longtemps travaillé, de l’Antiquité jusqu’à l’époque Art Déco puis délaissé, l’albâtre est en ce début de XXIe siècle un matériau oublié. La pierre extraite dans des carrières espagnoles est en effet complexe à travailler car cassante, poreuse et facilement rayable. Sa teinte claire et son veinage particulier en font malgré tout un matériau intéressant; et c’est ce qui motivera la création de l’Atelier Alain Ellouz en 2005. Au fil des années, Alain Ellouz et ses collaborateurs mettent au point des nouvelles techniques pour parer à ces difficultés, que ce soit pour répondre aux contraintes d’origine avec un revêtement en 12 étapes permettant son utilisation dans n’importe quelle architecture, ou des systèmes numériques pour graver et creuser la matière jusqu’à obtenir une épaisseur entre 10 et 30 millimètres.
Bien leur en a pris. Car, qu’il s’agisse de pièces de mobilier ou encore de revêtements applicables du sol au plafond, les créations de l’Atelier semblent avoir conquis jusqu’aux plus grandes maisons. L’équipe intervient en effet aujourd’hui régulièrement pour des scénographies, des aménagements de showrooms ou des créations sur mesure pour Van Cleef & Arpels, Rolls Royce, Guerlain…

De l’architecture à l’édition de luminaires
Si jusqu’à récemment la majorité des projets de l’Atelier concernait l’architecture et l’architecture d’intérieur, l’Atelier Alain Ellouz connaît depuis l’arrivée de la pandémie et l’arrêt de nombreux travaux, un retournement de situation. «Aujourd’hui les luminaires représentent environ 75% de notre activité. Avant c’était l’inverse », annonce le fondateur et directeur de l’entreprise, Alain Ellouz.
Lampes à poser, appliques murales, lustres, les sources lumineuses conçues en banlieue parisienne se déclinent en une quarantaine de modèles. Mais depuis quelques semaines, la nouvelle collection Iconic apporte quelques petites pièces au design affuté. Très graphiques, construites par encastrement visuel de triangle, elles permettent un renouveau dans un éventail aux formes plus organiques.
Ce virage s’explique aussi par le vœu de viabilité de la filiale. Prélevée pour sa qualité, la pierre est ensuite découpée puis expédiée sur Paris. Mais « les découpes réalisées en Espagne sur les gros blocs créaient beaucoup de plus petits morceaux que l’on ne travaillait pas », explique Alain Ellouz. L’idée de cette collection est donc de pouvoir façonner les morceaux jusqu’ici délaissés.
De plus, l’albâtre n’est plus le seul matériau magnifié par l’Atelier. Le cristal de roche a fait son apparition. En provenance de Madagascar, cette pierre dont la dureté et la (partielle) transparence font penser à celle du diamant, permet d’explorer d’autres horizons. La difficulté à ouvrager cette roche implique une taille très angulaire, dont les angles saillants réfractent la lumière. Ajoutez à cela un miroir poli, et le résultat en devient saisissant. Brutalité de la pierre et finesse se mêlent alors dans un troublant sentiment de luxurieuse infinité.


Le design, un élément stratégique du développement
Résidence privée, hôtellerie, restauration, Alain Ellouz semble avoir conquis tous les domaines et tous les espaces, du dessus de commode à la mise en lumière de vaste hall. La société peut à l’heure actuelle se vanter d’avoir un quasi monopole. « Le marché américain se développe de plus en plus et représente à l’heure actuelle la moitié de la demande » explique le directeur.
Mais si l’entreprise s’est développée aussi rapidement, c’est aussi grâce à la place accordée au design dès la création de l’Atelier. Pour Marion Biais-Sauvêtre, designeuse en chef de l’Atelier Alain Ellouz «l’albâtre est une pierre qui se lit ». C’est d’ailleurs entre ses mains que passe chaque morceau d’albâtre pour l’analyse du veinage, ne serait-ce que pour les panneaux d’architecture d’intérieur. « On regarde la couleur et le dessin de chaque plaque sur un mur lumineux afin de pouvoir les assembler et créer des ensembles », explique-t-elle. Complexe et brute à son origine, la pierre acquiert, grâce au regard artistique de Marion Biais-Sauvêtre et de son équipe – qui ont majoritairement des compétences d’ébénistes – tout son caractère et son onirisme.





La Samaritaine en trois actes. Ce grand magasin parisien attachant qui concentre 150 ans d’histoire a ré ouvert ses portes au grand public le 23 juin 2021. Une entrée en scène de la « Samar » très attendue ! Deuxième volet consacré au retail. 2/3.
Dans l’écrin architectural rénové, la Samaritaine accueille de nouveaux espaces de vente, orientés vers le luxe. À chaque étage, la mode femme et homme, la beauté, les accessoires, l’horlogerie, la joaillerie y sont représentés. Bien que la « Samar » ait changé de cap, l’expérience shopping promet d’être festive et conviviale.
Sur 20 000 m2, les 600 marques proposées par la Samaritaine, principalement concentrées dans la partie Pont-Neuf, se fondent dans le décor, tandis que les enseignes les plus tendances occupent le bâtiment côté rue de Rivoli. Boutiques, corners, collections capsule se succèdent à chaque étage et font l’éloge du verre, de la transparence et des matériaux nobles et clinquants, pour en extraire la quintessence du luxe. Les aménagements ont été confiés à plusieurs agences d’architecture intérieure. L’écrin monumental de style Art nouveau et Art déco a été l’une des sources d’inspiration du principal intervenant, le studio canadien Yabu Pulshelberg, qui a mis en valeur la structure Eiffel.
Le visiteur est invité à parcourir le grand magasin de la Samaritaine dans un espace devenu plus fluide et plus lumineux au style chic et raffiné. À chaque étage du bâtiment Pont-Neuf, la vue centrale plongeante coiffée de la grande verrière le guide pour une expérience unique. Les scénographies soignées se découvrent dans la beauté de leurs détails en écho à l’enveloppe architecturale : calepinage de mosaïque, sol en terrazzo, panneaux en verre, luminaires précieux, tapis et mobilier dessinés et réalisés sur mesure, rehauts à la feuille d’or. Les codes couleur de la Samaritaine, blanc, jaune, gris, confirment l’identité forte d’un grand magasin moderne ancré dans son époque.
D’autres lieux aménagés en retrait, plus confidentiels, sont dédiés aux VIP. L’Appartement et les deux salons privés pour la joaillerie, sont conçus par le trio architectes d’intérieur Chloé Nègre, Karine Chahin et Virginie de Graveron. Ces salons cosy jouent la carte de la décoration à la française, associant mobilier classique d’éditeur et pièces chinées parfois détournées, dans un style très parisien, exubérant. Poursuivant la visite, jalonnée de marques luxueuses de renom, de collections capsules spéciales, le bâtiment côté Rivoli, quant à lui, est en rupture avec l’architecture d‘origine. Plus brut et plus moderne, il a été aménagé par le collectif Ciguë, tel un loft, et accueille les marques de mode de jeunes créateurs émergeants. On y flâne au milieu d’éléments de décor moulurés, rappel du style haussmannien, de plots de béton, d’œuvres de street art, accompagné de musique techno.
Mais si la Samaritaine est un lieu à visiter absolument, pour le luxe séduisant et son architecture remarquable, elle a perdu l’éclectisme de son offre de vente à la fois haut de gamme et populaire, accessible à tous, comme le racontait si bien les films publicitaires décalés et emblématiques de la Samar des années 60, associés à son célèbre slogan « On trouve tout à la Samaritaine » !






Depuis son lancement sur le marché, la gamme SLX de SieMatic remporte un succès international croissant auprès des designers, architectes d’intérieur, architectes et autres prescripteurs et clients. Ce concept de cuisine sans poignée est déjà auréolé de quatre prix de design de haut niveau, dont le German Design Award 2021. Une reconnaissance de l’ouverture de SieMatic, qui positionne clairement ses produits comme des éléments structurants de l’espace intérieur, au-delà de la fonctionnalité première des modules liés à la cuisine. Une approche de l’aménagement intérieur vraiment innovante.

La ligne SLX fait partie de l’univers Pure, l’une des propositions les plus haut de gamme et luxueuses de SieMatic, et c’est aussi l’un de ses derniers programmes complets : c’est réellement cette catégorie de produits qui monte en puissance et commence à prendre le pas à l’international en termes de volume de commandes de l’entreprise allemande. L’une des raisons de ce succès réside sans aucun doute dans ses nombreuses possibilités de planification, qui ont défini aussi sa philosophie de conception. Qu’il s’agisse de design scandinave décliné dans des tons blancs minimalistes, ou d’un jeu expressif et contrasté de tons de bois chauds et d’acier inoxydable froid, avec ses lignes épurées et sa large palette de variantes de matériaux et de couleurs, la gamme SLX maîtrise tous les défis architecturaux et assume parfaitement son rôle de cœur des espaces de vie.

Une impression de lévitation due à une prouesse technique
En 1960, SieMatic a été le créateur de la cuisine sans poignée : depuis, la mission de la société est toujours aussi tournée vers l’innovation, dans l’apport dans le design et la fonctionnalité des cuisines, la proposition d’ensembles et d’aménagements sophistiqués et minimalistes. C’est particulièrement l’idée fondatrice de cette ligne SLX, qui a entre autres redessiné une gorge particulièrement sophistiquée – un creux horizontal ou vertical en fonction des volumes – finement structurée, dotée d’un éclairage discrètement intégré et contrôlable individuellement dans le creux de cette gorge.
D’une part, cette lumière indirecte qui file dans les gorges horizontales d’un îlot fait visuellement flotter le plan de travail, qui semble alors presque en lévitation. Une prouesse technique rendue possible par la capacité de SieMatic à proposer des plans de travail qui ne font que 5 mm d’épaisseur visible, dans divers matériaux possibles, et surtout grâce à une technique brevetée par la marque : il y a une armature sous la fine épaisseur de matériau, qui va le rigidifier. Celle-ci va être complètement cachée, enchâssée dans le corps du meuble, derrière la gorge : reste seulement visible la tranche de la matière, ce qui accentue cette impression de légèreté, et entre parfaitement en correspondance avec le design des biais des façades, dans un équilibre architectural très pointu. Le détail, la finesse de la recherche, est ainsi l’essence même de cette collection haut de gamme.
D’autre part, loin d’être une sorte d’«éclairage intérieur » du tiroir, le bandeau lumineux permet de personnaliser l’atmosphère par le choix de sa température de couleur, via une application compatibles à tous les ensembles domotiques.

L’importance des finitions
Parallèlement aux défis techniques, l’équipe de design intégrée a recherché aussi des effets de sophistications dans la structure, avec un souci du détail pour garantir une ligne minimaliste : l’équilibre des proportions, le détail de la finition, le choix des charnières (invisibles), ainsi que les matériaux. Ainsi, les vitrines en verre assorties font écho aux fines proportions de la SLX, reprenant ses surfaces métalliques, ses placages et ses laques, et ajoutant une touche de légèreté – avec des tiroirs en apparence suspendus, ainsi que des portes et des côtés transparents.
Côté matériaux, la SieMatic Pure SLX innove avec des façades en finition céramique, qui vient compléter ce que faisait déjà la marque, avec 7 déclinaisons différentes, qui vont des plus unies à des veinages affirmés, qui permettent cependant dans les compositions de garder une continuité et de garantir une esthétique de « monolithe architectural » sublime. Le métal étant l’une des tendances fortes actuelles, SieMatic propose également une nouvelle finition Stratifié métallisée, déclinée en 4 teintes différentes. Ce sont des propositions qui séduiront notamment des projets de cuisines ouvertes dans le salon, totalement intégrées dans l’espace dans une approche de structuration d’une pièce à vivre. Dans ses finitions, ses proportions, la SieMatic Pure SLX, tout en gardant ses propriétés fonctionnelles, prend totalement sa place dans des études d’architecture d’intérieur, dans les tendances d’aujourd’hui. Tout en gardant un soupçon d’intemporalité, compte tenu de l’investissement lié au produit, SieMatic travaille une esthétique contemporaine et minimaliste.




Un positionnement avant-gardiste de SieMatic
Ce que propose SieMatic va plus loin que la cuisine elle-même, en proposant un concept d’architecture d’intérieur. Comme les frontières se sont effacées dans l’intérieur, dans la conception de ses différentes gammes, SieMatic dépasse les limites techniques d’une cuisine utilitaire pour avancer progressivement plus largement vers l’aménagement d’espaces à vivre, avec cette notion forte d’expérience, de ressenti, de connexion émotionnelle, en valorisant aussi la personnalisation, en fonction des modes de vie du client. Les études le montrent, cette année de confinement a accentué cette demande d’améliorer son intérieur, de pouvoir se ressourcer en améliorant les ambiances. Il ne s’agit donc plus de seulement rechercher l’excellence dans la technique et les matières mais aussi de challenger cette notion d’expérience et de sérénité.
C’est pourquoi le langage de design SieMatic est riche et vivant. En étant attentif à la façon dont on vit aujourd’hui, aux besoins exprimés, aux tendances révélées, il conjugue les expressions les plus diverses, les formulations les plus sophistiquées et cependant, il est toujours clairement reconnaissable – grâce à sa spécificité : l’élégance intemporelle. On la retrouve dans toutes les formes de design, des petits éléments de style aux concepts d’espace conçus de manière globale. Le terme « holistique » est un mot-clé particulièrement important pour le langage de design. SieMatic accorde autant de valeur à l’intérieur qu’à l’extérieur. Et la forme est toujours en harmonie avec la fonctionnalité.


Site internet SieMatic
S’abonner à la Newsletter SieMatic France.
Télécharger les brochures SieMatic
Blog SieMatic

Initié par le Codifab (réunion des organisations professionnelles de la filière bois), le concours New Living Wood s’adresse aux étudiants en design et architecture d’intérieur et est organisé par Le FRENCH DESIGN by VIA. Les lauréats de la dernière édition viennent d’être dévoilés.
La cuisine était au cœur de la thématique 2021 du concours New Living Wood : les étudiants étaient en effet invités à proposer des solutions d’aménagement autour de « l’espace repas de demain » en utilisant les propriétés du bois dans leurs projets, par exemple ses propriétés mécaniques, isolantes, ou acoustiques. Comme le précise Jean-Paul Bath, directeur du FRENCH DESIGN by VIA, « la nouvelle génération est aujourd’hui en mesure d’apporter de nouvelles réponses, et de soulever de nouveaux enjeux dans le vivre bois, l’aménagement d’espaces de vie originaux, adaptables et humains. Le concours New living wood présente des projets prospectifs et reflète les tendances de demain dans nos aménagements d’intérieurs ».
1er prix Cuisinivrac, par Théo Descantes (LISAA, Paris)
Son projet ? Utiliser les propriétés du bois pour imaginer un système de stockage des aliments en vrac, qui respecte bien sûr les normes sanitaires.

2e prix Greffectoire (Lou Fleurigeon et Judith Poillot, École La Martinière, Lyon)
Ce projet s’intéresse à l’aménagement des cuisines communes : l’idée est un module qui puisse transporter les affaires personnelles depuis une chambre jusqu’à la pièce commune, et également s’encastrer à un plan de travail, le temps de la préparation du repas, voire fournir une petite table d’appoint.

3e Prix Process’Local (Rébecca Rival, LISAA Paris).
Ce projet propose une réflexion autour d’un système de cuisine nomade, imaginé à l’échelle d’un village, pensé comme un espace de partage.
