Kim Layani, la femme derrière l'agence Coppery
Chaise Nest et Lampe Cubic © Coppery Design

Kim Layani, la femme derrière l'agence Coppery

Kim Layani a fondé en 2017 l’agence Coppery qui croise architecture d’intérieur, objets de design et menuiserie au sein de ses projets. Une multitude de savoir-faire qui permettent de nombreuses possibilités pour un rendu qu’elle souhaite unique. La première collection de mobilier sortie en 2020, issue de la branche design de l’agence développée récemment, se base sur le concept de la semi-mesure.


Formée à l’école Penninghen de Paris et à l’institut MJM, l’interêt de Kim Layani pour l’architecture s’est développé dès son enfance. Issue d’une famille de créateurs, elle a été bercée au quotidien par l’univers de la mode. « J’ai grandi dans les crayons et le dessin. Petite, j’accompagnais ma mère dans son atelier de création et j’ai donc très vite commencé à dessiner. Mon envie de me diriger vers l’architecture a donc été assez évidente ». À la sortie de sa formation, elle travaillera pour Isabelle Stanislas et Jean-Michel Wilmotte, avant de se lancer dans sa propre aventure.

Coppery Design, une première collection de mobilier en « semi-mesure »

La première collection de mobilier issue de la branche design de Coppery Architecture est le reflet de l’univers de Kim Layani : un mélange de matières nobles comme le cuivre (sa matière de prédilection qui a donné le nom de l’agence), le laiton, le velours,  le bois, le marbre… qui cohabitent ensemble pour un rendu toujours plus distingué. Les pièces de la collection sont toutes « semi-mesurables », c’est-à-dire qu’elles sont toutes personnalisables avec la seule condition de ne pas changer le design du produit. Une possibilité de personnaliser qui offre aux clients un choix de la matière, des tissus et des couleurs utilisées. Et une forme de liberté que la jeune femme veut développer aussi bien pour ses clients que pour ses collaboratrices : « Toutes les idées de création sont bonnes, c’est pourquoi je souhaite offrir une liberté à chacune de mes cheffes de projet. Evidemment, je peux avoir un avis tranché, mais elles ont toutes leur mot à dire. »

Canapé Snake © Coppery Design

Une inspiration venue d’autour du monde

L’agence, située à Paris, oscille entre showroom, bureau d’architecte et matériauthèque. Ainsi, le premier étage comprend les bureaux et une partie du mobilier tel que l’imposant canapé Snake, la chaise Nest, le Bubble sofa, la lampe Cubic ou la table Asbloc. Les marches qui mènent au sous-sol offrent un espace qui se définit selon Kim comme le lieu « où tout se joue ». Les premières discussions, les propositions et les plans des projets d’architecture y sont pensés et proposés en ces murs. L’espace regorge d’échantillons de matières et de couleurs différentes, transformant le lieu en un cocon de création dans lequel le client se livre et peut faire ses choix. « Notre objectif est de découvrir qui est le client, ce qu’il recherche en réussissant à rentrer dans sa tête. Avec de tels projets, nous entrons dans leur intimité et nous devons leur proposer quelque chose qui fasse ressortir au maximum leur univers. » témoigne l’une des cheffes de projet, Eléa Kelly.

Bubble Sofa © Coppery Design
Table Asbloc © Coppery Design

Si elle s’inspire de ses expériences passées pour forger son identité et faire valoir ses principes au sein de son agence, Kim Layani puise beaucoup dans ses souvenirs de voyage dans son processus de création. Les lumières, les ambiances, les couleurs et les paysages des endroits qu’elle a eu l’occasion de visiter nourrissent un panel d’idées et font ressortir un maximum de choses nouvelles. « J’ai cette volonté de faire du beau tout en restant la plus inventive et originale possible dans mes créations. Mon objectif est de pouvoir me démarquer en créant un ADN qui sera distinguable et propre à la maison Coppery ».

Rédigé par 
Maïa Pois

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Jusqu’au 11 janvier, Döppel Studio présente à la Tools Galerie son exposition de 12 pièces uniques intitulée « Néophore ». Un projet qui croise les matières et surtout les usages avec un seul objectif : faire entrer la lumière.

Créer des objets lumineux à partir d’objets d’atmosphère, d’était un peu l’idée directrice de « Néophore ». Un projet carte blanche mené par Lionel Dinis Salazar et Jonathan Omar qui forment Döppel Studio depuis 2016. « On a fait beaucoup de collaborations avec des marques et on voulait repasser sur de la pièce unique avec une galerie. On a très vite pensé à Tools pour son esprit avant-gardiste et les prises de risques qu’elle avait pu prendre sur certaines collections. Nous avons rencontré le directeur Loïc Bigot il y a un an et demi avec qui il y a eu un réel échange d’idées tout au long du projet » raconte le duo.

Un symbole : l’amphore

L’idée de partir de la symbolique de l’amphore, ce vase antique le plus souvent utilisé comme contenant, est venu assez instinctivement. Le duo avait en effet eu l’occasion de travailler sur le thème de l’amphore lors de sa participation au concours de la Villa Noailles en 2016. Pour cette exposition, l’objectif de cette collection était cette fois-ci de lui faire prendre une toute autre fonction. « On a voulu retravailler la valeur d’usage de l’amphore en lui retirant cette faculté de contenant pour apporter de l’immatériel avec la lumière. On a confronté l’artefact de ce vase avec un objet plus technique, qui est ici le néon flex. » Pour réaliser les pièces, le duo s’est accompagné de la céramiste tourneuse Aliénor Martineau de l’atelier Alma Mater, situé à la Rochelle. Une première pour le duo, qui a dû sortir de l’aspect industriel pour se tourner vers l’artisanat et accepter l’aléatoire. Toutes les pièces sont par ailleurs recouvertes d’un émail avec nucléation, dont la composition permet d'obtenir des effets complexes qui laissent une part d’imprévu et rendent ainsi chaque pièce unique.

Exposition "Néophore" par Döppel Studio à la Tools Galerie © Ophélie Maurus

3 dessins, 12 possibilités

L’exposition « Néophore » présente ainsi douze pièces, sur une base de trois dessins qui ont ensuite été déclinés en fonction du passage du néon dans le vase. « On a volontairement pensé à des formes simples et archétypales, car on savait que la complexité, on l’amènerait avec le tressage et le néon. » Une technique minutieuse, puisque chaque vase est entouré ou enroulé de 2 à 3 mètres de néon, tressés par le duo lui-même. Une exposition qui ne manquera pas de retenir l’attention, à l’heure où les journées se raccourcissent et la lumière naturelle se fait de plus en plus rare…

Exposition "Néophore" par Döppel Studio à la Tools Galerie © Ophélie Maurus
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Meljac au salon Interior Exterior & Design Meetings !

Organisé à Cannes du 19 au 21 novembre, le salon Exterior & Design Meetings prend ses quartiers au Palais des Congrès. Un salon axé sur l’échange entre professionnels, pour présenter une large gamme de matériaux, d’objets et de mobilier pour les projets de luxe et haut de gamme. Parmi eux, le fabricant français d’appareillages électriques haut de gamme Meljac.

Sur le stand D18 du salon, la marque française Meljac, spécialisée dans la conception d’interrupteurs haut de gamme présentera une large gamme d’interrupteurs, prises de courant, liseuses. En effet, les visiteurs pourront découvrir les diverses gammes standards mais également quelques exemples de réalisations sur-mesure, qui sont un des incontestables atout de la marque.

Allier savoir-faire, qualité et personnalisation

Meljac c’est surtout des pièces qui mettent en avant la noblesse du laiton, proposé sous divers formats et combinaisons possibles de mécanismes. La marque présentera également à ses visiteurs tous les offres en termes d’habillages, qu’il s’agisse de thermostats, de systèmes domotiques, de commandes de climatisation, de stores, de son… Des pièces proposées avec 29 finitions, issues d’un traitement de surface effectué en interne, gage du savoir-faire minutieux de la marque, permettant de fait de pouvoir proposer des Nickels, des Chromes, des Canon de Fusil, des Bronzes ou encore de la dorure.

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Le designer Edgar Jayet propose Unheimlichkeit, une nouvelle collection plus complète que ses précédentes et pensée comme un hommage au siècle des Lumières.

Voici une collection aux origines aussi diverses qu'à l'inspiration hors du temps. Hommage aux métiers d'art du XVIIIe siècle ainsi qu'au tissage vénitien, Unheimlichkeit est une collection contemporaine construite sur l'héritage du passé. Une dualité porteuse d'un concept et « d'un supplément d'âme » évoqué dans le nom même de la collection : Unheimlichkeit. Un mot concept inventé par Freud et traduit il y a plus de trois siècles par la reine Marie Bonaparte comme une « inquiétante étrangeté ». Une évocation aussi floue que intrigante réhabilitée par le designer, Edgar Jayet, dans cet ensemble de sept modules.

©Stéphane Ruchaud

Une association de techniques et de connaissances

Derrière son nom allemand, Unheimlichkeit est le fruit d'une rencontre transalpine. Inspiré par l'Hôtel Nissim de Camondo et sa vaste collection de pièces du XVIIIe siècle, Edgar Jayet avait depuis quelque temps l'idée de conjuguer son goût pour le mobilier d'antan et la création contemporaine. Une envie « de prolonger l'histoire » concrétisée en 2022 lorsqu'il rencontre à Venise où il séjourne fréquemment, la designer textile Chiarastella Cattana. Débute alors une collaboration faite de savoir-faire croisés où le travail de l'ébénisterie historique rencontre celui du tissage. Un projet nouveau pour le designer qui mêle ainsi « la structure d'un meuble typiquement français du XVIIIe siècle réalisée avec des pièces en fuseau (modules de forme pyramidale) reliées entre elles par des dès d'assemblages (petits cubes situés aux intersections du meuble), et un travail de passementerie issu d'un tissage italien originellement utilisé pour les lits de camp et nommé branda. » Une association esthétique mais également technique. « Avec la réutilisation de cette structure constituée de modules développés au XVIIIe siècle, nous pouvons facilement ajuster nos pièces en fonction des besoins de nos clients. » Un atout renforcé par l'absence de contrainte structurelle de l'assise, uniquement maintenue par deux cordons de passementerie. Une finesse grâce à laquelle « la toile semble flotter sur le cadre comme par magie, dégageant ainsi cette notion d'inquiétante étrangeté » résume le créateur.

©Stéphane Ruchaud

Travailler le présent pour ne pas oublier le passé

« Concevoir des collections contemporaines en y incorporant les techniques du passé est presque un exercice de style auquel je m'astreins pour faire perdurer ces savoir-faire, explique Edgar Jayet. C'est la raison pour laquelle on retrouve la passementerie dans plusieurs de mes créations. » Convaincu par l'importance de rassembler les époques, le designer précise avant tout travailler l'épure de chaque projet. « Unheimlichkeit montre qu'il est possible de faire du contemporain avec les techniques anciennes. Mais cela passe par la nécessaire obligation de faire fit de l'ornementation car c'est elle qui vieillit dans un projet, pas la structure. Ce décor servait autrefois à transmettre des messages ou des idées. Au XIXe siècle son utilisation surabondante et en toute direction menant à l'éclectisme signe véritablement sa fin et conduit progressivement vers le XXe siècle et sa maxime : form follows function. » Une lignée dans laquelle le designer s'inscrit. « A l'agence, nous essayons de récupérer l'essence même du mobilier en le dégageant au maximum de l'ornementation contextuelle et souvent anachronique. De cette façon, nous pouvons restituer des pièces de notre temps, mais semblant malgré tout flotter entre les époques. » Une démarche engagée dans les dernières collections d'Edgar Jayet où se retrouvent des typologies de meubles aujourd'hui disparues. On note par exemple le paravent d'un mètre de haut présenté à la galerie Sofia Zevi à Milan en 2023, mais également le siège d'angle. « Finalement, je crois que la permanence du style passe par le travail de la main. C'est elle qui apporte le supplément d'âme, le Unheimlichkeit théorisé par Freud, mais c'est également par son biais que les techniques refont vivre les époques passées » conclut-il.

©Stéphane Ruchaud
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