Viúva Lamego met l’artiste au cœur de ses ateliers
© Pedro Mestre

Viúva Lamego met l’artiste au cœur de ses ateliers

Avec ses 170 ans d’expérience dans la création céramique, Viúva Lamego a appris à travailler en synergie avec des artistes qui apprécient le confort de son atelier-usine et le savoir-faire de ses artisans. Un art de la collaboration qui séduit des créateurs aussi réputés que Manuel Cargaleiro, Bela Silva ou Joana Vasconcelos pour mener à bien des projets fait-main ambitieux, aux designs visuels chauds et colorés.

Fondée en 1849, Viúva Lamego a été l’une des premières entreprises à produire de la céramique et des carreaux de faïence au Portugal, contribuant à faire de cette Maison l’une des pionnières dans ce domaine de référence de l’industrie et de l’artisanat national.

Dans son usine de Sintra, dans la grande banlieue de Lisbonne où la société est installée depuis 1992, Viúva Lamego perpétue un art et une production séculaire largement tournée vers une création à échelle humaine, où elle met particulièrement en avant des principes de collaboration étroite avec de talentueux artistes. En 1945, c’est dans ses ateliers que le grand Jorge Barradas a commencé ses recherches raffinées d’effets céramiques qui ont révolutionné et internationalement popularisé la stylisation figurative nouvelle des fameux Azulejos.

Maria Keil Avenida, Infante Santo Lisbon Metro

Dans les années 1950 et 1960, Viúva Lamego a largement participé au développement de l’usage de la faïence dans l’espace public, dans les rues et le métro de la métropole lisboète. Les carreaux du fameux panneau mural O Mar, réalisé par la peintre Maria Keil en 1959 et encore visible sur l’Avenida Infante Santo, devenue elle-même un véritable musée à ciel ouvert d’escaliers décorés de céramiques, ont été produit dans ses locaux.

Palette chromatique et peinture à la main

Depuis, Viúva Lamego n’a eu de cesse de perpétuer ces pratiques artistiques collaboratives, tournées vers la finesse et la précision, laissant une grande place aux finitions uniques de l’émaillage et aux techniques de peinture à la main. On retrouve ses carreaux manufacturés uniques à la Casa da Música de Porto (bâtie par l’architecte néerlandais Rem Koolhaas) ou dans l’imposante sculpture de gallinacée, Pop Galo, conçue en 2016 par l’artiste Joana Vasconcelos, une habituée des lieux. Durant la pandémie, la société a même pu apprendre à travailler à distance, comme cela a été le cas avec la Canadienne Deb Chaney, dont le travail de peinture abstraite a été traduit en quatre grands panneaux de carreaux faïencés peints à la main et rassemblés dans le projet décoratif de grande envergure West Coast Abstract, désormais installé dans un ensemble immobilier au nord de Vancouver.

Um pássaro mexicano que viaja no tempo do México à Índia panel (Un oiseau mexicain qui voyage dans le temps du Mexique à l'Inde), par Bela Silva © Pedro Mestre

La qualité du rendu des carreaux Viúva Lamego réside pour beaucoup dans la restitution des tons chauds des couleurs. Une spécificité qui attire toutes les générations de créateurs – à l’image du jeune artiste visuel Add Fuel, célèbre pour ses remarquables panneaux céramiques de rue, et qui a récemment collaboré avec la marque pour la réalisation d’une pièce originale au sein du Luster hotel de Lisbonne – et qu’expliquait l’artiste Bela Silva au sujet du panneau d’azulejos peints à la main, Un Oiseau Mexicain Qui Voyage Dans Le Temps Du Mexique À L’Inde, réalisé avec l’entreprise, lors de sa présentation au salon Maison & Objet 2022 de Paris. « Je voulais sortir de ma palette chromatique habituelle et être audacieuse, en utilisant d’autres couleurs qui ne sont pas si usuelles dans mes œuvres, comme les rouges et les oranges », précisait-elle alors. « Maintenant, je veux explorer des couleurs plus chaudes ».

Des résidences qui séduisent l’artiste

Dans les intérieurs chaleureux et lumineux de l’usine-atelier de Sintra, l’artiste se sent en effet un peu comme chez lui. Plusieurs se voient régulièrement invités à venir passer un temps plus ou moins long de résidence pour affiner leur travail de création dans de confortables conditions de spatialité. Au dernier étage d’un des bâtiments, le visiteur chanceux peut ainsi découvrir de véritables panneaux en cours de réalisation, où les carreaux manquants le sont car ils sont juste en train d’être créés. Une façon de rappeler que c’est ici même en 2016, qu’ont été peints à la main les 1800 carreaux de la fresque Odyssey de l’artiste chinois Ai Weiwei. « Les artistes aiment venir travailler ici car ils ont la possibilité de travailler sur de grandes surfaces », explique la directrice marketing Catarina Cardoso. « Les artistes viennent, nous apprenons d’eux et, au contact de nos artisans et de nos maîtres peintres, ils apprennent de nous. C’est comme ça que cela fonctionne ici. »

© Clément Chevelt

Add Fuel, Luster Hotel

En 2022, outre Bela Silva, plusieurs artistes et créateurs sont venus effectuer un temps de résidence, parmi lesquels Maria Emília Araújo, Hervé di Rosa et le maître Manuel Cargaleiro – auteur du foisonnant décor de formes géométriques en carreaux peints de la station de métro Champs Élysées- Clémenceau de Paris – tout juste âgé de 96 ans ! L’année d’avant, le designer Noé Duchaufour-Lawrence, dont l’atelier de création et de production Made In Situ se trouve à Lisbonne, était venu lui aussi parfaire un projet, dans le sillage de son projet conjoint avec Viúva Lamego, intitulé Azulejos.

© Clément Chevelt

Les travaux en cours sont d’ailleurs ici surveillés comme le lait sur le feu et protégés des regards trop indiscrets – on attend ainsi que soit dévoilé le travail effectué avec l’architecte Miguel Saraiva. Mais parmi les grands projets bientôt sous le feu des projecteurs, il convient de citer le monumental Wedding Cake de Joana Vasconcelos, un pavillon sculptural de 12 mètres de haut en forme de gâteau de mariage, entièrement réalisé en carreaux céramiques luisants comme de la glace, émaillés de roses pâles, de verts et de bleus, qui sera visitable à partir de juin aux abords du manoir de Waddesdon en Angleterre. Le travail le plus ambitieux à ce jour de Joana vasconcelos et une réalisation artistique et technique de plus au catalogue gargantuesque de Viúva Lamego.

Rédigé par 
Laurent Catala

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2/5/2024
Diptyque propose une collection tournée vers l’extérieur

La marque parisienne Dyptique dévoile une nouvelle collection d'objets pour ramener un petit peu d'extérieur dans nos intérieurs.

Pour sa dernière collection, Diptyque semble avoir fait un pas de côté, si ne sont plusieurs, pour s'égarer volontairement en pleine nature. Tournée vers le nomadisme, Summer Decoration invite à prendre le temps de se reconnecter avec l'extérieur. Par une petite collection d'objets délicats un temps délaissés, la marque réinstaure une forme de lien entre l'homme et son environnement.

Fin et léger, le soliflore se transporte partout pour ramener un brin de nature dans son intérieur ©Diptyque

Conserver l'éphémère à domicile

Que ce soit pour s'installer et prendre le temps en pleine nature, ou ramener un morceau d'éphémère chez soi, Summer Decoration en offre l'occasion. Le soliflore en verre entouré d'un étui en cuir réalisé en collaboration avec Coco Brun est l'ami utile pour transporter la trouvaille d'un jour, en attendant que celle-ci rejoigne l'un des vases Médicis. Réalisés artisanalement en cire bleue, la couleur fil rouge  de la collection, ces modèles sont inspirés des vases antiques. Et si immortaliser ce qui ne l'est pas vous tente, Diptyque propose un presse fleurs, un accessoire du passé qui revit aujourd'hui pour permettre aux fleurs d’exister encore longtemps.

Le presse fleurs permet d'immortaliser la flore éphémère par nature ©Diptyque


Mettre en lumière les moments qui comptent

Spécialisée dans l'univers de la bougie et de ses senteurs, la collection propose bien sûr deux photophores et une lanterne. Ces premiers en verre côtes plates soufflés dans un atelier verrier français sont disponibles en deux tailles. Réinterprétés par le studio Jean-Marc Gady, ils sont un hommage au fondateur de la maison qui collectionnait les bocaux. À ces objets faits pour éclairer la nuit, s'ajoute le couvercle pyramide qui garantit une bonne conservation des bougies et de leurs parfums entre deux combustions.

Transportables et design, les lanternes sont idéales pour une soirée chic en bord de mer ©Diptyque

Éclairé par le soleil estival ou à la lueur d'une bougie, la collection bohème au design bourgeois dessine le retour de la poésie florale au cœur de notre été.

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30/4/2024
Une boutique Pierre Hermé dédiée au chocolat ouvre à Paris

A Paris, boulevard des Capucines, le pâtissier Pierre Hermé ouvre sa première boutique entièrement dédiée au chocolat. Un emplacement immersif conçu en l'honneur du cacao.

« Intense, subtil, complexe, le chocolat nécessite une infinie précision. Il est indispensable de l’apprivoiser pour créer le goût, la texture juste, l’émotion ultime. » explique Pierre Hermé qui travaille cette matière depuis plus de trois décennies. 26 ans après avoir inauguré son premier espace de vente à Tokyo, le pâtissier ouvre sa première boutique dédiée exclusivement au chocolat, 23 boulevard des Capucines. Un espace à l'image de son art, raffiné, immersif et visuel.

Pour cette nouvelle boutique, Pierre Hermé ne souhaitait pas un décor classique, mais un espace destiné à mettre en valeur le chocolat ©Adrien Dirand

Une immersion dans l'univers sucré de Pierre Hermé

Dessinée par le duo Patrick Jouin et Sanjit Manku du studio parisien Jouin Manku, la boutique est une ode au chocolat. Ce petit écrin raffiné à l'élégance détaillée que l'on pourrait croire sorti d'un film de Tim Burton - au hasard, Charlie et la chocolaterie – propose au client une immersion dans l’univers de Pierre Hermé. Aux yeux du pâtissier, « rien n’a été laissé au hasard, le chocolat est partout. Les murs polymorphes rappellent les nuances de couleurs et de textures, les matériaux, le savoir-faire du chocolatier. » Et pour cause, par des subtils jeux de matière, les designers ont recréé les effets de cet aliment, qu'il soit poudré ou liquide comme sur le plafond en métal. Des effets visuels renforcés par le camaïeu de marron en all-over. Un parti-pris somme toute assez classique mais particulièrement efficace notamment pour la mise en valeur de la vitrine centrale. Conçue en cuivre, elle apporte une brillance, source de préciosité, aux mets présentés. Sa forme d'éventail épousée par celle du luminaire en verre soufflé et le détail en grès cérame au sol, rappelle le travail de composition et la multiplicité des saveurs. Pour entourer et mettre en valeur cette pièce aussi symbolique qu'importante, les murs légèrement évasés présentent les produits pré-emballés dans des packagings aux couleurs de leurs contenus.

Ici, les matériaux et les textures s'assemblent et entrent en résonnance pour évoquer le monde du cacao ©Adrien Dirand

Une « architecture du goût »

Entre ces murs, comme coupés du monde, le studio à également souhaité faire de cette boutique un pont entre le produit final et son origine. Une démarche semblable à celle du pâtissier qui accorde depuis quelque temps un intérêt tout particulier à la matière première. Ainsi, l'enveloppe intérieure en chêne fumé rappelle les forêts équatoriennes tandis que la toile de lin tendue en hauteur évoque les sacs en toile de jute destinés au transport des fèves. De petites graines à l'origine des macarons, bonbons et autres barres de chocolat qui ont permis au Pâtissier de s'implanter dans douze pays à travers le monde. « Mon travail du chocolat se caractérise aussi par l’architecture du goût et notamment le goût chocolat. » rappelle Pierre Hermé parlant de chaque collection comme « une invitation à la découverte ». Preuve, s'il en est, de la porosité entre la construction d'une saveur et le goût de l'architecture d’intérieure.

Le chocolat règne en maître sur les présentoirs légèrement inclinés, imaginés pour mettre en valeur les produits ©Adrien Dirand
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30/4/2024
Figura, le fauteuil pluriel de Martino Gamper

Pensé pour Rubelli, le fauteuil Figura dessiné par Martino Gamper est un modèle modulaire qui laisse à chacun la possibilité de témoigner de son propre style.

Très géométrique, mais ni tout à fait rectiligne, ni tout à fait courbe, l'allure du fauteuil Figura semble inspirée d'un jeu de construction pour enfant. Pourtant, derrière l'apparence amusante de l'assise au style que l'on pourrait définir comme du néo-Memphis, se trouve une idée novatrice : la modularité formelle. Passionné par la réinterprétation des objets pour concevoir de nouvelles choses, l'italien Martino Gamper a pensé sa dernière création comme une composition à assembler selon ses propres goûts. « Pour moi, ce qui compte, c'est de ne pas avoir à suivre des chemins battus, à faire des produits que nous connaissons déjà » explique l'ébéniste, diplômé du Royal College of Art de Londres.

Imposant, le fauteuil Figura s'impose dans l'espace telle une sculpture moderne © Rubelli/Martino Gamper

Un concept simple, particulièrement visible

Souhaitant rompre avec le passé et répondre au parti-pris d'une conception adaptable, le designer a dessiné une collection de 12 modules composés de quatre types de pièces (dossiers, assises, accoudoirs et côtés) de trois formes différentes. Interchangeables, ces éléments offrent 81 combinaisons. Au-delà de l'aspect ludique, c'est un alphabet propice au développement d'une communion plus personnelle entre l'objet et son utilisateur qui a été pensé. Quant au langage du fauteuil, il existe bel et bien puisque tous portent un petit nom alphanumérique – comprenez par exemple AA23 pour le module de dossier A, le module de siège A, le module d'accoudoir 2 et le module latéral 3 -.

Avec ses formes imposantes, Figura évoque le confort et l'aspect ludique du design ©Rubelli/Martino Gamper

Avec sa très forte personnalité et en dépit des multiples possibilités d'assemblage, Figura conjugue l'ultra-contemporain avec le charme du rétro. Disponible en velours, en tweed ou en coton et lin, la création de Martino Gamper met en avant ses différents blocs de composition par des combinaisons de trois variantes de couleurs. Une manière d'exagérer le côté hors norme et informel de ces fauteuils originaux.

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16/4/2024
Le festival Archi’ Design fait rayonner les Arcs

Pour sa 2e édition, organisée du 3 au 5 avril au sein de la station des Arcs, le festival Archi’ Design proposait une série de conférences thématiques, expositions et visites pour découvrir ou redécouvrir cette station que l’on associe en grande partie à Charlotte Perriand. 

Construite dans les années 60, la station des Arcs, située dans les Alpes en Savoie, est aujourd’hui une référence pour les adeptes de sports de glisse, mais aussi d’architecture. Afin de faire valoir la station et la vallée de Bourg-Saint-Maurice à laquelle elle est reliée directement par funiculaire - seule station de ski à être équipée de ce dispositif -, le festival Archi’ Design, qui célébrait sa seconde édition, permet d’avoir un point de vue sur la station comme aucun autre, et ce, par le biais de conférences, visites guidées et expositions dédiées. 

Résidence La Cascade aux Arcs 1600 © WeareMerci

Les Arcs, une histoire d’architecture 

Connue pour ses résidences iconiques et ses chalets pointus, la station, qui en comprend en fait quatre - Arc 1600, Arc 1800, Arc 1950, Arc 2000 - a la particularité d’avoir été construite après l’élaboration du domaine skiable et offre son lot de prouesses architecturales, encore d’actualité 70 ans plus tard. En témoigne la résidence la Cascade d’Arc 1600, construite en seulement quelques mois entre mai et décembre 1969, dont l’architecture en pente est singulière à la station. Construite comme une tour de 21 étages basculée dans la pente, celle-ci propose sept typologies d’appartements, dont l'objectif premier était de créer de la convivialité. À l’intérieur, le mobilier était préfabriqué, dans un souci de respect des délais très courts. Pour les plus aguerris et curieux de passer un séjour dans un appartement de l’époque, il est possible de louer celui de Sachiko Altaba-Yamamura. Un appartement de 27 m2, que la Japonaise a pris soin d’agencer avec du mobilier d’origine, prospecté pendant plus de 20 ans. 

Appartement inspiration Charlotte Perriand © Raj Bundhoo
Appartelment inspiration Charlotte Perriand © Raj Bundhoo

Outre ces résidences penchées à l’architecture comme aucune autre, la station des Arcs c’est aussi ses chalets pointus. Petites maisonnettes situées en bord de piste entre les Arcs 1600 et 1800, celles-ci étaient initialement à destination des ouvriers de l’époque qui avaient besoin de se loger. Élaborés en auto-construction entre 1969 et 1992, les chalets pointus deux particularités : ils sont tous tournés vers le vide et n’ont aucun de vis-à-vis les uns par rapport aux autres. Aujourd’hui, seulement 5 chalets sur les 30 sont habités de manière permanente. 

Chalets pointus © Scalp

Archi’ design, un festival pour mettre en lumière la station 

Inauguré en 2023, le festival Archi’ Design s’est donné l’objectif de mettre en valeur l’histoire des Arcs et la vallée de Bourg Saint-Maurice, en transformant la station en un lieu de rencontres et d’échanges autour de l’architecture et du design. Pendant trois jours, des visites guidées étaient organisées à pieds, mais également à ski comme le propose le programme Archi Ski, animé par le Jean-Marie Chevronnet qui connaît la station comme sa poche et n’est jamais à recours d’anecdotes.

© Les Arcs

Un cycle de conférences variées

Au cours de ces trois jours, plusieurs conférences thématiques ont eu lieues au sein de la Coupole, permettant d’aborder différents sujets. La première, animée par la designeuse et marraine de la première édition Matali Crasset, faisait le récit du projet expérimental mené avec des étudiants de la HEAD de Genève, en collaboration avec la filature Arpin, spécialisée dans la confection de pièces en laine. Un projet collaboratif donc, mené avec les Arcs qui s’est révélé être un vrai challenge. « On a cherché à transformer la matière de sorte à ce que le projet puisse continuer après » expliquait notamment Matali Crasset lors de sa conférence. La seconde proposait à Nathalie Arnould et Géraldine Dabrigeon de s’exprimer respectivement sur la ville de Saint-Etienne et du site de Firminy, qui abrite un site conçu par Le Corbusier entre 1957 et 1961, et qui attire près de 20 000 visiteurs par an. L’architecte et enseignante Anne-Sophie Kehr s’est quant à elle penché sur un sujet pour le moins passionnant : celui de l’architecture de la pente. « La pente permet une mise en abyme du parcours architectural, c’est un territoire d’invention » affirmait-elle. Une conférence qui permettait de se questionner sur notre rapport aux lignes droites et à la pente, qu’elle décrit comme « révélatrice d’un parcours et du rapport entre l’Homme et le ciel ». Simon Givelet de son côté s’est attardé sur diverses questions liées au réemploi, en évoquant notamment son projet Saisons Zéro lancé dans le Nord de la France, à Roubaix. Le cycle de conférence s’est finalement terminé sur une note plus ludique, en proposant de décrypter des objets et mobilier appartenant - ou non - aux collections Perriand et associés aux Arcs, le tout commenté par Jean-Marie Chevronnet et Alix Libeau, directeur créatif chez Silvera. 

Au sein de la Coupole, plusieurs pièces de Charlotte Perriand étaient exposées durant les trois jours du festival © Manu Reyboz

La tenue de cette seconde édition a confirmé l’engouement ressenti lors de la première et il est clair les ressources ne manquent pas pour continuer de faire rayonner les Arcs. Pour l’heure, la fin de la saison de ski est prévue pour le 27 avril et devrait laisser la station et ses quelques 400 résidents permanents dans le calme pendant quelques semaines, avant une réouverture prévue mi-juin, pour la saison d’été. 

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