The ODP Letter N°677

The ODP Letter N°677

Semaine du 06.12.2022

mardimercredijeudivendredisamedidimanchelundi


Ça sent le sapin ! Celui bas carbone de nos forêts françaises, celui innovant d’un livre en exclusivité chez matériO, celui rêvé des mondes nouveaux et parallèles qu’on nomme métavers, celui d’une bonne flambée en galerie, celui des Pop-up Store créatifs de Noël… Celui coupé depuis des semaines qui perdra moins vite ses épines grâce aux désormais 19° imposés de vos intérieurs.

La bonne nouvelle – qui ne durera qu’une année – c’est qu’après la Very Peri quasi polaire et visionnaire de 2022, c’est un Viva Magenta – proche parent du carmin, du rouge cramoisi ou du deep raspberry – qui a été dévoilé il y a quelques jours comme la couleur Pantone de l’année 2023. « C’est un ton rouge carmin nuancé qui cultive un équilibre entre le chaud et le froid, soit une couleur hybride », précise Leatrice Eiseman, directrice exécutive du Pantone Color Institute.

De quoi vous redonner l’énergie qu’on vous économise, et profiter de la fête avant les Fêtes !

Alors, enjoy et surtout, take care !

Mardi 06 décembre

Réalisation Bois – 09h / 11h

Visite de réalisation bois du Centre de Recherche et d’Innovation de Danone à Gif-sur-Yvette en présence des acteurs de l’opération, dont l’agence Arte Charpentier.

Cluster scientifique de renom international, ce nouveau centre de recherche et d’Innovation, certifié Bâtiment Bas Carbone, optimise la qualité de vie au travail et permet de créer, tester et incuber les innovations de demain. Un centre d’excellence largement connecté au monde, réversible et exemplaire dans le registre du bâtiment Bas Carbone : béton bas carbone, aluminium recyclé ou bas carbone, bois dont 95% provient de forêts françaises.

Inscription ici

Centre de recherche et d’innovation Danone⎢RD 128 Zac du Moulon – Gif-sur-Yvette 91

Designerbox – 10h / 19h

Nouveau corner Designerbox de décoration et petits objets de Noël design, ludiques et accessibles, art de la table design, box cadeaux… au sein d’Habitat.

Habitat République⎢10 pl. de la République – Paris 10 (M° République)

Saint-Nicolas – 10h / 19h

Portes Ouvertes matériO’. Dégustation de pain d’épices maison, découverte du showroom et ses milliers de matières, tripotage des échantillons, et feuilletage du livre « Industry Of Nature » offert si vous en avez profité pour adhérer à matériO’…

matériO⎢8 rue Chaptal – Paris 9 (M° Blanche)

La Fabrique des Cultures – 11h / 13h

Visite commentée par Encore Heureux Architectes, La Compagnie de Phalsbourg, Plaine Commune et la Ville de La Courneuve, de la Fabrique des Cultures, projet associant halles culturelles et logements, remporté en 2017 dans le cadre de l’appel à projet « Inventons la Métropole du Grand Paris » redonnant vie à l’emblématique site des anciennes usines Babcock & Wilcox.

Inscription ici

Rue des Usines Babcock – La Courneuve 93 (M° RER B La Courneuve-Aubervilliers)

Matières en fête – 11h / 20h

Pop-up Store de créateurs (05/08-12). Bijoux – avec ceux en verre de Murano de Milodina Paris – céramiques, accessoires de mode, déco…

Bastille Design Center⎢74 bd Richard Lenoir – Paris 11 (M° St-Ambroise/Richard Lenoir)

Metaverse & réalité virtuelle – 14h30

Webinar pour créatifs, designers, graphistes, développeurs afin d’obtenir les clés pour distinguer metaverse, réalité virtuelle, réalité augmentée… Outils, innovations et acteurs de ce secteur en ébullition, ainsi que les dernières tendances en matière d’univers virtuels.

Inscription ici

Nuages – 15h / 20h

Célébrations des 10 ans de la marque de tapis portugaise Gur avec l’exposition « Nuages » une collaboration avec Sam Baron. Amuse-bouche à 19h !

Flores Textile Studio⎢praça  das Flores 53 – Lisboa

Super Nature – 18h / 21h

Vernissage de l’exposition collective Super Nature en résonance avec la Biennale d’art contemporain de Lyon, réunissant une sélection d’artistes de la galerie Manifesta  et des artistes invités qui travaillent des matériaux peu ordinaires comme les épines de pins des Landes, le verre soufflé, étiré de Julie Legrand, le plâtre des jarres, le grés floqué, les tapisseries en tufting, les broderies et coutures réanimant les bois calcinés ou l’impression 3D.

En présence de Valérie Delaunay.

Manifesta⎢6 rue Pizay – Lyon 69

La Manufacture des Pépins – 18h / 21h

Vernissage de l’expo-vente artisanale de la Manufacture des Pépins (06/11-12), céramiques, bijoux, objets textiles, luminaires…

Espace Beaurepaire⎢28 rue Beaurepaire – Paris 10 (M° République)

Mercredi 07 décembre

L’Oursinade – 10h / 19h

Vente d’exception parisienne avec la présentation en exclusivité de la collection capsule de Noël 2022 « L’Oursinade » de Margaux Keller (07/10-12).

Margaux Keller Collections⎢21 rue Bonaparte – Paris 6 (M° St-Germain-des-Prés)

Pop-up de Noël – 18h / 22h

Pop-up de Noël de la Fondation Pernod Ricard avec cadeaux arty singuliers : une sélection de pièces signées par des artistes, designers et créateurs – bijoux et objets d’artistes, œuvres multiples et pièces de mode originaux. Avec Bombyx Mama, Galerie MiniMasterpiece, Gilles Drouault, galerie/multiples, Homaar, Ker Xavier, Marianna Ladreyt, More Projects, Sophie de Bayser, We Do Not Work Alone.

Fondation Pernod Ricard⎢1 cours Paul Ricard – Paris 8 (M° St-Lazare)

Villes Vivantes – 19h30

Lancement de Villes Vivantes – Histoires de réconciliations entre ville et nature par l’agence TER, publié à l’occasion de l’exposition de l’agence TER au WAOO, centre d’architecture et d’urbanisme à Lille, qui observe comment les habitants, architectes, urbanistes et paysagistes de différents continents, latitudes, climats et contextes culturels contribuent à la fabrique d’une ville plus vivante. L’exploration d’une révolution culturelle et urbaine qui s’opère autour du vivant, à l’échelle de notre planète.

Librairie Volume⎢47 rue N.D. de Nazareth – Paris 3 (M° Strasbourg St-Denis)

Jeudi 08 décembre

Confédération européenne du Lin et du Chanvre – 09h15

Conférence de presse pour le lancement de la nouvelle identité de la CELC. Nouveau nom, nouvelle identité et ambitions, la trajectoire de la filière.

Confirmer auprès de : odile.idkowiak@europeanflax.com

Linen Dream Lab⎢15 rue du Louvre – Paris 1 (M° Louvre Rivoli)

Jakmousse +- Art Design Experiment – 12h / 15h

Présentation presse et inauguration du laboratoire artistique innovant de résidences, créations, expositions et rencontres au sein de l’entreprise Jakmousse dont l’activité est centrée sur l’industrie du caoutchouc naturel. Un centre ouvert aux plasticiens, designers, architectes, chorégraphes, performers…

Exposition « Relations en tension #2 » (08/11-12) de projets inédits d’artistes et designers, en lien avec le latex. Avec François Azambourg, Rebecca Fabulatrice, URL Fighters, Claude Courtecuisse…

Inauguration et soirée festive samedi 10-12 à 18h.

Jakmousse⎢126 rue de Rosny – Montreuil 93 (M° Mairie de Montreuil)

Design d’interface – 14h / 15h30

Conférence proposée par le Design Spot, de Xavier Auffret, designer et co-fondateur de l’Atelier universel, sur le design d’interface. Mise en contexte du champ d’application au sein du design en général et étude des circonstances de son émergence. Principes et bonnes pratiques pour concevoir des interfaces efficaces et désirables.
Animé par Yoann Montenot, chargé de projets au Design Spot.
Inscription ici

Arty-Show – 18h / 21h30

Vernissage de l’exposition de Roseline Delacour au sein de l’exposition collective d’art contemporain Arty-Show (06/11-12).

Confirmer auprès de : delacour.roseline@gmail.com

Luxury Living Store⎢18 av. George-V – Paris 8 (M° George V)

De sCtokes en Stocks – 18h / 22h

Vernissage dans le stockage immersif de Régis-R (10/11-12). Solo show du designer Prince of Plastic !

La Shampouineuse⎢19 rue de la Nouvelle France – Aubervilliers 93 (M° Mairie d’Aubervilliers)

Beau&Bien – 18h30

Festivités de fin d’année pour vous préparer à accueillir les sublimes nouveautés en gestation de 2023 ! DJ et Cocktail au showroom Beau&Bien.

Beau&Bien⎢6 rue du Parc Royal – Paris 3 (M° Chemin Vert)

Les Futurs de l’Économie Circulaire – 18h30 / 22h30

Soirée Circular Challenge Citeo, 1er accélérateur de projets à impact consacré à l’économie circulaire.
Présentation du programme d’accélération de Citeo. Suivie du cocktail.

Sur inscription ici

Musée du quai Branly⎢37 quai Branly – Paris 7 (M° Alma-Marceau)

NØ LAB – 19h

Rencontre et performances « NØ LAB : Cyber-sororité » autour des pratiques féministes dans le numérique. Les artistes invitées sont des exploratrices qui interrogent le monde par le prisme des expériences et des récits de femmes (de la recherche artistique sur les sorcières, l’écoféminisme ou encore la science-fiction pour créer de nouveaux mondes).

Avec Dvora Levy, Juliette Lizotte, Claire Williams.
Billetterie ici

La Gaîté Lyrique⎢3 bis rue Papin – Paris 3 (M° Réaumur-Sébastopol)

Viveka Bergström – 19h / 21h

Vente privée de bijoux créateurs de Viveka Bergström à -20%.

Viveka Bergström⎢23 rue de la Grange aux Belles – Paris 10 (M° Goncourt)

Vendredi 09 décembre

Nouveaux sièges à St-Eustache – 10h

Conférence de presse autour du nouveau projet de Constance Guisset, un banc dessiné spécifiquement pour l’église St-Eustache, empilage et réversible d’un simple geste grâce à un dossier basculant.

Église St-Eustache⎢140 rue Rambuteau – Paris 1 (M° Les Halles)

The Makers Project – 14h / 19h

Présentation Presse (sur invitation) des œuvres issues de « The Makers Project » de The Balvenie chez Baccarat ; événement d’exception autour de la retranscription de La Part des Anges par 3 artistes : Emmanuelle Roule, céramiste et designer, Anaïs Galpin, créatrice de pâtisseries végétales, et Guillaume Grando (alias Supakitch) artiste pluridisciplinaire, suite à leur voyage en Écosse à la découverte de la distillerie et de l’artisanat The Balvenie, référence des single malts écossais.
Uune expérience de dégustation, artistique et sensorielle autour du whisky The Balvenie, en présence des créateurs des œuvres et de Damien Anglada, ambassadeur The Balvenie.
La Maison Baccarat⎢11 pl. des États-Unis – Paris 16 (M° Boissière)

Créations originales – 14h / 22h

Vernissage (09/10-12) de l’exposition collective « Créations Originales » (09/16-12). Présentation des dessins et livres de l’artiste Stéphane Drillon, au cours de ce marché de Noël artistique.

Galerie du Montparnasse⎢55 rue du Montparnasse – Paris 14 (M° Edgar Quinet)

OpenStudio – 15h / 19h

Au surlendemain de la St-Nicolas et à la veille de la Ste-Lucie, entre magie et lumière, portes ouvertes de l’atelier de l’artiste Dario Imbo autour d’une exposition confidentielle de ses dernières créations gravées.
Partagez un brindisi prenatalizio !
Atelier Dario Imbo⎢26 rue Vignon – Paris 9 (M° Madeleine/Havre-Caumartin)

Samedi 10 décembre

R.A.S

Dimanche 11 décembre

Les dimanches au coin du feu – 14h / 18h

Portes ouvertes de la Galerie Sinople pour des rencontres avec les artistes, des moments d’échanges et découvrir la nouvelle proposition « Œuvres choisies » autour d’un feu de cheminée et de quelques spécialités d’ici et d’ailleurs…

Sinople Hôtel de Retz⎢9 rue Charlot – Paris 3 (M° St-Sébastien-Froissart)

Lundi 12 décembre

«L’architecture en ses écoles – une encyclopédie » – 19h

Rencontre avec Amandine Diener et Daniel Le Couédic autour des l’enseignement de l’architecture en France. Transformé au fil du XXe siècle, il s’est démocratisé et féminisé, a connu l’essor de l’urbanisme et l’activisme du Mouvement moderne, le primat de nouvelles techniques et matériaux et bien sûr la profonde évolution des programmes.

Inscription obligatoire ici

Cité de l’architecture et du patrimoine⎢7 av. Albert de Mun – Paris 16 (M° Trocadéro/Iéna)

La Source – 20h

25e édition de la traditionnelle vente aux enchères au profit de la Source  (Exposition des œuvres 10/12-12) : 50 artistes et designers qui transforment la chaise Atelier d’Artek, dessinée par le studio TAF, et offerte par Vitra. Vente sous le marteau de Frédéric Chambre de la maison Piasa.

Carton d’invitation ici

Hôtel de l’Industrie⎢4 pl. St-Germain-des-Prés – Paris 6 (M° St-Germain-des-Prés)

Rédigé par 

Vous aimerez aussi

Temps de lecture
26/3/2025
warren & laetitia : quand le design fait bonne impression

Le studio warren & laetitia, qui célébrait ses cinq ans en décembre, fabrique divers objets en plastique recyclé grâce à l’impression 3D, depuis son atelier parisien. Un parti pris que le duo revendique fièrement et qui leur a permis de développer une identité créative forte.

« Dès qu’on réfléchit à un objet, on doit anticiper le fait qu’il va être imprimé en 3D et donc le concevoir pour qu’il s’adapte à ce mode de fabrication. » Warren Blauvac et Laëtitia Bou Acar se rencontrent sur les bancs de la fac à la Sorbonne et découvrent l’impression 3D dans le cadre d’un processus de prototypage et décident de pousser le processus plus loin. « C’était un mode de fabrication intéressant, car il nous permettait d’obtenir rapidement des objets en volume. Nous avons pu assez vite nous équiper d’une machine et commencer à créer en petite quantité, depuis chez nous et à moindre coût » explique le duo.

Bougeoirs 2.20, design : warren&laetitia

En 2020, ils créent leur studio et lancent leur premier objet : le double bougeoir, qui a la particularité, comme son nom l’indique, d’avoir un double usage. Il peut en effet servir de chauffe-plat ou de chandelle selon son inclinaison. Depuis, ils conçoivent toutes sortes d’objets du quotidien, du pot à crayons Henri au calendrier Joe, en passant par la collection de vases Alvarò. Et si se spécialiser dans l’impression 3D a été une évidence pour eux, utiliser un matériau recyclé  et recyclable l’était tout autant. Ils privilégient ainsi le rPLA ou encore le r-PETG, des plastiques issus du recyclage d’emballages alimentaires ou de bouteilles en plastique.

Pot à crayons Henri, Vase Alvarò XL et Bougeoir 2.20, design : warren&laetitia

Jouer sur les assemblages de pièces

Très vite, warren & laetitia s’intéressent aux luminaires. Mais, contraints par la taille des pièces qu’ils peuvent concevoir, ils imaginent des modèles à assembler en plusieurs éléments. La suspension Gigi, initiée en 2021 et devenue l’un de leurs best-sellers, est ainsi proposée en quatre versions différentes. Celles-ci sont toutes composées des mêmes pièces, interchangeables et modulables. Ce qui fait varier la lampe, c’est la manière dont les éléments sont assemblés. « On aime créer des luminaires, il se passe quelque chose de particulier avec ces objets lumineux. Ce que nous recherchons, c’est surtout que les gens puissent s’approprier leur lampe et avoir l’impression que les possibilités sont infinies. »

Suspension Gigi, design : warren&laetitia

La version en applique, Mina, a ensuite été développée en deux tailles et trois couleurs différentes, tandis que la Gigi a quant à elle été déclinée en lampe à poser. Toujours en luminaire, ils dévoilaient en septembre 2024, le modèle d’appoint Nour, très différent de ceux qu’ils avaient proposés jusqu’ici, et pouvant s’adapter à tous les usages. Début mars, ils présentaient leur nouvelle suspension Romi qui, dans le même esprit que Gigi, se compose de plusieurs pièces modulables en trois configurations.

Lampe à poser Nour, design : warren&laetitia

Repousser les limites de l’impression 3D

Aujourd’hui, le studio gère sa production grâce à 45 machines semi-automatisées qui tournent en permanence. Une production à l’échelle du studio, qui a tout de même permis de fabriquer 6 000 lampes en 2024. « Nos objets sont composés de plusieurs éléments, avec une approche un peu totémique, ce qui nous permet de proposer des pièces plus imposantes que ce que nos machines pourraient produire en une seule fois. » Et opter pour l’impression 3D présente des avantages, mais implique aussi des contraintes. Bien que le duo anticipe au maximum le design de ses objets pour qu’il corresponde aux exigences de leurs machines, le risque zéro n’existe pas. Pour autant, se confronter à ces défis techniques est une véritable motivation. « Il est généralement compliqué de créer des objets avec de grandes parties en porte-à-faux. Comme ils sont creux à l’intérieur, il faut jouer avec les réglages. Mais nous aimons ce challenge : pousser la technique à l’extrême pour voir si nous parvenons à obtenir une forme inédite. » Une problématique qui s’était notamment posée avec la patère Amy, en raison de la complexité de l’assemblage entre la pièce imprimée et l’élément en bois.

Série de patères Amy, design : warren&laetitia

Une volonté de repousser les limites qui s’accompagne finalement d’une ambition grandissante, celle de concevoir des pièces encore plus grandes et, pourquoi pas, tester d’autres matériaux. « Nous aimerions un jour créer un lampadaire, voire aller encore plus loin. Nous avons bâti toute une identité autour de l’impression 3D, mais pas seulement. Il y a aussi un véritable travail sur la couleur et la modularité des pièces qui sont des aspects que nous souhaitons continuer à développer. »

Temps de lecture
21/3/2025
Intramuros #223 : Italia !

L’Italie, l’amour et nous

Un Italien, c’est un Français amoureux. Amoureux du beau, de l’usage, du confort, mais aussi du risque. Un Français faisant confiance à l’intuition des créateurs, à leur inventivité, à leur folie.

Durant la Renaissance et lors de l’après-guerre, l’Italie fut le centre du monde créatif. Ne cessant de se remettre en question, des années 1930 jusqu’aux années 1980, du Gruppo 7 jusqu’à la Tendenza ayant abouti, in fine, au postmodernisme, le design italien a su s’appuyer sur un esprit entrepreneurial intuitif parce que culturel.
Comme les plus belles des idées ne peuvent changer le monde qu’à condition d’être appliquées, l’Italie a su construire un tissu industriel puissant, performant et innovant, fait de grandes entreprises mais également d’artisans au savoir-faire unique, mêlant traditions et recherche perpétuelle de progrès, au service d’une qualité reconnue dans le monde entier.

Et ce sont peut-être les Français qui en parlent le mieux, de Norguet à Massaud en passant par Jouin et Gallina : tous, s’ils vantent un sens aigu de la compréhension des créatifs, reconnaissent les vertus du modèle italien où chaque artisan ou petite entreprise est ultraspécialisé, ne cherche pas à cannibaliser son voisin, préférant la collaboration fidèle au grignotage de parts de marché, la fraternité et la solidarité à la diversification tous azimuts.

Cet esprit de famille, que l’on retrouve dans la genèse des grands éditeurs, semble être la valeur fondamentale de la success-story du design italien. Une solidarité, une entraide, une forme d’approche clanique dans la recherche de croissance et, surtout, de qualité, faisant de bâtisseurs sur plusieurs générations les phares internationaux dans la recherche immuable du dessin parfait transformé en bel objet.

Et si nous rassemblons, pour la première fois, des entreprises et des institutions françaises au sein d’Intramuros Milano x Labò, c’est parce que nous aussi, en France, nous avons de grands éditeurs et de grandes institutions, d’uniques savoir-faire et de talentueux créateurs.
Plus que jamais, « Intramuros » doit les soutenir et les valoriser pendant cette semaine internationale du design, à travers un investissement humain mais aussi matériel, faisant rayonner les Français ayant pris le risque fou de rendre notre pays plus beau.

Sommaire

Design 360

Italian Story

Design industriel, un ancrage territorial et durable

Esprit de famille(s)

Luce

Lien affectif, le design au quotidien

Made in Italy, quand les mains s’expriment

Brionvega, Technogym, Boffi : le design comme ADN

Prada : La liberté de créer depuis plus de cent ans

Vespa et Fiat 500 : Iconico per l’eternità

Milan, capitale mondiale du design

Rising Talents

Formafantasma, ou le design analytique

E-ggs : le sens du collectif

Alessandro Stabile : le design sans limites

Dans le laboratoire de Marco Campardo

Elena Salmistraro. Hybride et joyeux

Draga & Aurel, Grands écarts

Les racines de Giuseppe Arezzi

Simone Bonanni, un designer visionnaire au service de l’émotion

Alessandro Zambelli, conteur d’objets

Elisa Ossino : formes, volumes et abstraction

Brogliato-Traverso : La méthode d’appropriation

Marni, dans les bras de Francesco Risso

Valerio Sommella, L’alliance parfaite entre innovation et tradition

French Touch

Jouin, Norguet, Massaud, Gallina : born in France, made in Italy

Intramuros Milano x Labò

Labò

Mobilier National

Campus MaNa

K3

Duvivier Canapés x Lelièvre

Source Edition

Bureau du Design, de la Mode et des Métiers d’Art de la Ville de Paris

Ego Paris

Objekto

International Design Expeditions

Prix Amour Vivant

L'ameublement Français exporte les savoir-faire

Brossier Saderne

Roger Pradier x Pyrex

Marc Brétillot

Extreme

Experimenta

Laboratoires des pratiques durables

In the Air

Biennale de Saint-Etienne

Agenda

Retrouvez ce numéro en kiosque mais aussi directement sur notre boutique en ligne.

Temps de lecture
20/3/2025
Mynt : la mécanique du confort selon Erwan Bouroullec

Erwan Bouroullec et Vitra présentent Mynt. Une chaise ergonomique et polyvalente, inscrite dans la continuité du travail du designer, et rendue possible grâce au développement d'un nouveau mécanisme répondant aux besoins du corps.

C'est une assise dont l'apparente simplicité structurelle s'inscrit dans un parti-pris design basé sur l'innovation mécanique. Éditée et développée avec l'aide de Vitra, la dernière création d'Erwan Bouroullec, Mynt, est une chaise polyvalente aux lignes fines et discrètes. Pourtant, derrière cette allure passe-partout, se cache un objet particulièrement technique et innovant. Imaginée pour être « véritablement ergonomique » grâce à son mécanisme central dissimulé, Mynt réunie l'approche contemporaine du designer et l'histoire moderniste de cet incontournable : la chaise.

©Vitra

Une matérialisation de la vision Bouroullec

C'est une chaise dont la genèse est surtout celle d'une vision. « Lorsque Ronan et moi avons commencé à travailler avec Vitra il y a plus de 20 ans, nous nous sommes attaqué à la question du meuble qui, jusqu'alors, allait souvent de pair avec une personne et une fonction donnée. Ça donnait parfois des espaces un peu ratés parce que l'objet était machinique, la décoration forcée ou les matériaux mal choisis. Nous nous sommes dit qu'il ne fallait plus penser l'ergonomie du poste de travail, mais progressivement s'attaquer à l’endroit dans sa globalité, penser l'ergonomie de groupe. » raconte Erwan Bouroullec. Le duo de designer se lance alors - entre autres choses - dans la chaise de bureau, avec pour volonté de « despécifier » les objets. « Si vous installez des chaises de bureau dans une cafétéria, vous aurez tendance à figer les utilisateurs. L'idée a donc été de mettre des meubles polyvalents. Au lieu de faire des chaises de travail, on a fait des chaises. Au lieu de faire des tables de travail, on a fait des tables comme Joyn. » C'est selon cette ligne polyvalente et adaptable que Mynt a été pensée.

©Vitra

Faire corps avec l'objet

« Ma vision du design est assez darwiniste. Je vois les choses à travers leur évolution. Comme le premier canapé résulte d'une déformation progressive du banc, la chaise de travail vient de la machine à écrire, puis du clavier, puis de l'écran. Bref, une nouvelle manière de travailler qui a progressivement rendu le corps statique. » Un constat sur lequel le designer a construit sa réflexion combinant l'impératif contemporain de produire en étant assis, et le besoin instinctif de bouger. Autrement dit, favoriser la concentration grâce au maintien du corps dans un état d'équilibre actif (comme sur un vélo par exemple). Pour cela, Erwan Bouroullec s'est notamment intéressé à l'évolution mécanique des assises. « Au XIXe siècle, les premiers mouvements du dos ont été permis grâce à l'invention de la chaise tournante. Un siècle après, le tilt (inclinaison simultanée de l'assise et du dossier) a fait son apparition permettant la création du mouvement synchronisé dans les années 70 et 80. » Ce dernier permet selon un rapport de proportionnalité représenté sous forme d'une courbe, d'incliner le dossier de 5 ou 10 degrés lorsque l'assise est penchée de 10 ou 20 par exemple. « Mynt c'est donc ça, désynchroniser encore plus le mouvement synchronisé de sorte à libérer davantage le corps et ses mouvements inconscients. »

©Vitra

Mécaniser efficacement le mouvement

Fruit d'une collaboration de longue date entre la maison d'édition spécialisée dans la création de mécanismes et le designer, Mynt a nécessité de longs échanges. « Le principe même n'était pas très complexe, mais j'avais besoin d'un système novateur et précis adapté à des sièges grand public. On ne fait pas un vélo avec un moteur de Ferrari ! Je ne voulais pas faire une chaise toujours plus qui se rapproche de l'univers du gaming ou tout est réglable, mais au contraire, un travail d’ingénierie qui permette de faire le minimum, mais efficacement » résume le designer. Car si le siège du gameur à l'avantage du tout réglable, il n'est « ni plaisant esthétiquement (trop de boutons et de rampes) ni polyvalent dans la vie quotidienne car il est si personnalisable que chacun finit par avoir besoin du sien ».

Pour Mynt, Ronan Bouroullec a de fait évacué tout le superflu. Le cinquième pied – traditionnel sur les chaises de bureau - a disparu après de nombreuses études techniques visant à amincir au maximum les quatre autres, et l'axe central à lui été diminué de quelques centimètres, supprimant ainsi les positions les plus hautes ainsi que les plus basses, peu utilisées. Deux démarches visant à simplifier et à alléger formellement et environnementalement la chaise. « Une branche d'arbre est élégante et naturelle parce que les embranchements eux-mêmes sont utiles. Il y a donc un lien entre l'élégance et l'efficience structurelle. » Une inspiration visible au niveau du rattachement fluide des accoudoirs à la partie basse. Réalisé par encastrement, il permet de relier le dossier flottant à l'assise de manière visible. Un parti-pris tout aussi technique qu'esthétique voulu par le designer pour qui « l'élégance permet au corps de se sentir bien ».

Temps de lecture
17/3/2025
Les solutions AxProconcept présentées au salon HR Meetings

L’entreprise spécialisée dans la fabrication de matériaux de finition à destination de l’hôtellerie AxProconcept sera présente au salon HR Meetings, à Cannes du 18 au 20 mars. L’occasion de découvrir les solutions innovantes et durables de l’entreprise, notamment sa dernière nouveauté : la moquette AxBio®.

C’est au sein du Palais des festivals et des congrès, le salon Hotels&Restaurants Meetings, salon de référence one to one à destination du secteur de l’hôtellerie et de la restauration, accueille une nouvelle édition les 18,19 et 20 mars. Parmi les exposants, l’entreprise AxProConcept, donne rendez-vous aux professionnels de l’hôtellerie sur le stand A20 afin de présenter ses produits et dernière solutions.

AxBio®, une solution qui allie innovation et durabilité

Parmi son offre complète de solutions FF&E clés en main pour les hôtels et les navires de croisière, l’entreprise souhaite mettre l’accent sur sa dernière nouveauté en date et unique sur le marché : l’AxBio®. En effet, le produit est une moquette tissée en Axminster, 100 % biodégradable, fabriquée exclusivement à partir de matières naturelles. “Chez AxPro Concept, nous croyons fermement que le design doit allier beauté et responsabilité. Le lancement d’ AxBio® marque une étape clé dans notre engagement à offrir des produits respectueux de l’environnement tout en répondant aux exigences des secteurs comme l'hôtellerie et croisières” déclarait notamment le CEO de la marque Robert Lenko. La moquette AxBio® est fabriquée à partir de fibres de laine naturelles, lui offrant une résistance au feu et lui permettant de réguler l'humidité intérieure. Un produit d’avancée majeure pour le secteur, tant pour ses avancées écologiques que pour son offre en termes de confort et d’esthétisme, qui permet par ailleurs aux hôteliers de participer activement à la démarche ESG (Environnement, Social, Gouvernance).

En plus de sa présence sur le stand, le produit AxBio® a été sélectionné parmi les finalistes du concours Innovation Award, organisé dans le cadre d’Hotel & Restaurant Meetings, dont les lauréats seront dévoilés lors du salon.

Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir chaque semaine l’actualité du design.