Intramuros 212 : cet été, une invitation au voyage
De Los Angeles à Paris, du camping jusqu’au vol transatlantique, Intramuros part à en voyage.
Le design se fait ici nomade, répondant à nos envies de vents nouveaux. Accessoires high-tech, vans électriques, objets éclectiques, ce numéro d’été d’Intramuros offre une vision très large du design. À travers la découverte de nouveaux éditeurs faisant appel à de grands noms pour se lancer, de parcours variés, d’Edward Barber & Jay Osgerby à Goliath Dyèvre, en passant par des projets d’architectures intérieure dépaysants, Intramuros vous fait voyager au gré de ses rencontres et de ses inspirations.
Novembre 2021. Dans le bus, une jeune femme pose devant moi son tote bag noir, qui expose une citation de la romancière américaine Susan Sontag : « Je n’ai pas encore été partout, mais c’est sur ma liste. » Telle une revendication, dans cette période de réouverture progressive des frontières – et en pleine réflexion du planning éditorial 2022 –, cette phrase résonne alors très fortement. Voyager, explorer de nouveaux paysages, partir sur les routes en nomade…, dans l’Hexagone et au-delà.
Cette envie d’ailleurs est un appel d’air ressourçant, notre quotidien regorge déjà de ces hybridations culturelles devenues naturelles. Qui s’étonne aujourd’hui de trouver dans le salon des canapés bas aux structures inspirées des tatamis, des cotons indiens dans le linge de maison, des baguettes dans les tiroirs à couverts…?
Si la globalisation des marchés a apporté une certaine uniformité, reconnaissons aussi que l’internationalisation des échanges a ouvert nos modes de vie à des influences extérieures. Les éditeurs eux-mêmes n’hésitent pas depuis longtemps à faire appel à des designers de continents différents pour ouvrir les gammes, et participent à leur façon à ce grand métissage des pratiques et des inspirations.
Partir à l’étranger est loin d’être une décision facile, mais c’est toujours une étape dans une carrière pour qui accepte de jouer le jeu de l’immersion.
Et si l’acquis professionnel est important, ces workshops, résidences ou tout simplement séjours hors du territoire sont indéniablement des expériences fortes sur le plan personnel qui nourrissent l’esprit et l’imagination. Car la confrontation à une autre culture incite à un face-à-face avec soi- même, et à l’interrogation de ce qui nous anime. Sans oublier l’essentiel, comme le poursuit Susan Sontag : « Ce que je veux, c’est être au cœur de ma vie – être là où l’on se trouve, contemporain de soi-même dans sa vie, prêter une totale attention au monde, qui vous inclut »