Gourmandises à tous les étages !
Dans son projet réalisé pour Cédric Grolet , l’architecte designer Michaël Malapert reconsidère les usages de la boulangerie-pâtisserie d’aujourd’hui tout en maîtrisant les espaces techniques de préparation visibles pour aiguiser les papilles de la clientèle.
En sept mois seulement Michaël Malapert, architecte d’intérieur, mène les travaux d’aménagement de la boulangerie-pâtisserie du célèbre pâtissier Cédric Grolet. Cette nouvelle adresse recherchée des gourmands affiche clairement son ADN sur trois niveaux. Les codes couleurs de l’enseigne, blanc, gris, doré, et la fleur inspirée du dôme de Garnier, emblème de la boutique, sont explicites de jour comme de nuit, grâce à la vitrine toute hauteur ouverte sur l’avenue de l’Opéra. S’adaptant aux désirs du chef pâtissier, ce créateur de lieux s’intéresse de près aux produits proposés. Là est le point fort de la conception du projet. Aujourd’hui la fabrication du pain ou de pâtisseries n’est plus reléguée seulement au fond d’une cour ou en sous-sol mais au contraire elle est montrée aux clients. Un argument de vente supplémentaire qui s’ajoute à l’odeur rassurante du pain sortant du four ou la présentation alléchante de la vitrine, que l’on dévore avec des yeux d’enfant… D’entrée le ton est donné.
D’un côté le comptoir blanc et lisse pour les pâtisseries, de l’autre, le plan en pierre brut de taille, celui de la boulangerie. « Au-delà de le rendre beau, unique, fonctionnel et pérenne, j’ai voulu créer un lieu vivant et ancrer dans l’expérience immersive », détaille Michaël Malapert.
Dans un décor au chic très parisien, dont les détails architecturaux d’origine sont conservés, -mur de pierre, moulures, rosace en stuc, parquet en point de Hongrie – , les flux des clients circulent sur les trois niveaux, qui sont desservis par l’escalier magistral aux rambardes délicates en fer forgé.
Au premier étage du salon de thé et salon privatif, la longue banquette en cuir épouse le mur en opus insertum, -carreaux cassés-, gris et blanc ; les fauteuils enveloppants et les tables de bistrot en laiton et marbre noir signent le décor chic et décontracté souhaité par le chef pâtissier.
Au centre, le grand bar circulaire unifie l’ensemble. Rien n’est laissé au hasard, Michael Malapert s’est attaché à créer, à toute heure de la journée les ambiances les plus conviviales aux clients. À l’image de la rosace dont le large disque en miroir doré démultiplie l’espace, et permet de jeter un œil sur les serveurs affairés, depuis la rue. Les suspensions en papier réalisés à la main par l’artiste Mathilde Nivet participent à l’atmosphère un brin festive.
Au sous-sol, place à l’espace de production aux normes d’hygiène professionnelles irréprochables, (système d’aération et sol en résine coulée, meubles en inox). On y élabore au laboratoire les phases de pétrissage et de préparation avec deux pôles distincts : la boulangerie, qui nécessite la chaleur des fours, et de l’autre la pâtisserie et la chambre froide. Dans ce projet, Michael Malapert confirme sa maîtrise des espaces techniques de la boulangerie-pâtisserie dont il s’est fait une spécialité, auprès de grands chefs, dans les restaurants gastronomiques.
Projet : boulangerie- pâtisserie, salon de thé
Lieu : 35 avenue de l’Opéra Paris quartier Opéra
Surface : 300 m2
Année : 2020