Eddy Terki, quand le designer favorise le lien social
© Eddy Terki

Eddy Terki, quand le designer favorise le lien social

Le design graphique est envisagé comme un outil qui favorise les débats publics dans notre société. Il facilite des expériences de « scènes d’écriture », considérées comme actions graphiques partagées en public et au sein d’espaces publics. Rencontre avec Eddy Terki, designer graphique, qui engage des dynamiques sociales.


Dans l’espace public, les interventions graphiques façonnent les environnements, produisent des décors, des « ambiances graphiques » venant habiter l’espace et engageant des dynamiques sociales. Elles interrogent la fonction de médiateur des designers et des architectes. L’espace sera alors entendu non seulement comme bâti mais aussi comme processus qui définit les relations au milieu.

Designer graphique diplômé de l’Ensad-Paris, Eddy Terki fonde son atelier en 2016, et se spécialise justement dans ce type d’interventions. Son approche est textuelle, calligraphique et performative. Sa matérialité est douce, ludique et attentive aux contextes dans lesquels elle se déploie. Vite repéré par ses pairs, il est invité par l’Alliance graphique international à donner une conférence en 2017, puis à enseigner à l’école de design PaTI de Séoul. En 2021, il est lauréat de l’appel à projets « Partage ton Grand Paris », avec sa proposition d’intervention sur la place de la mairie de Saint-Ouen. Plus récemment, dans le cadre d’une future démolition de cité urbaine, il intervient au Franc-Moisin, à Saint-Denis, avec un parcours textuel invitant à lire et à découvrir l’histoire de ceux et celles qui habitent le quartier. Ce qui caractérise le mieux le travail d’Eddy Terki, c’est sa capacité à faire le lien entre espace et graphisme sur fond d’engagement social.

Eddy Terki © Wipart

La notion de « J’habite ici » que vous revendiquez semble affirmer l’attachement à un territoire de ses habitants et habitantes. Comment questionnez-vous l’espace public en tant que lieu d’expression via le design graphique ?

« J’habite ici » est le nom du projet que j’ai imaginé lors de ma résidence au Centre national du graphisme-Le Signe et exposé à la Biennale du design graphique (2018). C’est une forme de recherche par la pratique qui replace l’habitant au centre : comment, grâce au design, l’individu devient-il le point de départ d’un projet ? Ainsi je matérialise son histoire, sa perception du territoire, afin d’habiter un espace, d’affirmer une identité ou bien de le questionner.

© Eddy Terki

Plus largement, la notion d’habiter engage la question du vécu, de la présence dans un espace. Je suis pour ma part très attaché au territoire, notamment au 93, département dans lequel je suis né et je travaille. La notion d’habitat est centrale dans ma démarche et liée à une forme d’engagement en rendant visible la parole des habitants. La rue n’est plus un lieu de passage, elle devient un lieu d’expression singulier, que les gens se sont appropriés.

La notion d’habitat va de pair avec celle de la temporalité. Vous investissez l’espace public avec des formes, des temporalités et pour des publics différents. Pouvez-vous nous parler de ces multiples approches ?

La temporalité est la rencontre de cinq facteurs : le commanditaire, le type de commande, mes envies créatives, les contraintes du territoire et les habitants. Dans la commande publique, la temporalité est déjà posée, les attentes aussi. Le projet « J’habite ici : à Saint-Ouen ! » s’inscrivait dans le cadre des Journées européennes du patrimoine. Le temps d’immersion était court, je devais imaginer une façon de faire lien dans l’espace public en plein été. J’ai eu envie de donner la parole aux adolescents afin de comprendre leur appréhension de leur ville. Après un mois d’ateliers, j’ai choisi de donner forme à leurs questions en les imprimant sur des objets du quotidien : des transats. Le contexte du parc public de la ville y était propice. Ce support fonctionne car il est mobile, les habitants peuvent se l’approprier simplement ou bien être intrigués en lisant les questions.

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Pour d’autres projets, les choix sont plus pérennes, comme dans le cadre du projet d’inscription urbaine sur la place de la mairie de Saint-Ouen. Il faut tenir compte des flux, des déplacements, des accès métro, du mobilier urbain, faire signe tout en restant respectueux d’un espace qui est habité au quotidien. Ou encore, l’intervention investit un lieu de passage de manière éphémère. C’était le cas pour mon projet à l’Institut du monde arabe en 2017. J’ai calligraphié un texte sur le lien entre la France et l’Algérie, faisant écho à mon histoire personnelle, avec une encre effaçable, ce qui permettait aux usagers d’interagir en effaçant des mots, donc d’installer un dialogue avec eux. Enfin, les résidences artistiques m’offrent un temps d’immersion long avec une vraie liberté comme le projet de fresques développé à Épizon. Mon rôle varie selon les contextes, et il est essentiel de savoir m’y adapter.

Comment partir d’un espace pour lui donner corps graphiquement ? Comment appréhendez-vous les questions d’échelle, de déambulation, de cartographie et de typographie ? Et quel est votre rapport à la couleur dans l’espace public ?

En tant que designers, on a une responsabilité, car nos actions touchent directement le champ spatial et visuel des gens. Je fais donc en sorte de rendre les espaces chaleureux, plus accueillants. Je dessine souvent des formes courbes, avec des typographies aux lignes franches, lisibles. Je travaille avec la couleur sans excès, afin d’apporter du contraste qui va mettre en lumière une information particulière, indiquer une déambulation ou la détourner et attirer l’attention sur des phrases qui méritent d’être lues.

Le design graphique a un effet direct sur notre quotidien, il façonne notre environnement urbain. Quelle est ta relation entre signe graphique et architecture ?

L’architecture ne vit pas au même rythme que le graphisme, c’est évident, quoique dans certaines situations, notamment de signalétique et d’orientation, le graphisme est en dialogue à valeur égale. Cela dit, dans mes projets, je pars souvent de l’existant : l’architecture et l’urbanisme. L’analyse de l’espace et de ses flux m’aide à comprendre comment l’intervention graphique prendra forme. Puis la question de la temporalité me donne plus ou moins de liberté dans le projet. Bien entendu, une intervention pérenne est plus engageante, elle mérite plus de réflexion et de sobriété pour que les signes continuent de faire sens dix ans plus tard.

© Eddy Terki

Beaucoup de vos réalisations s’inscrivent dans une démarche tournée vers des préoccupations sociétales. Quel rôle peut jouer le design graphique pour favoriser les nécessaires transformations sociales dans des contextes urbains en transition ? Autrement dit, quelle est la responsabilité du designer graphique dans l’espace public ?

Je pense que, en incluant les habitants dans les projets, on les invite à reprendre place dans leur ville et à mieux comprendre ou à mieux s’approprier les transformations urbaines. En cela, le design joue un rôle, il crée le lien et permet de valoriser des voix. Cette démarche remet aussi le design graphique à sa place : celle d’exister pour les gens et de faciliter la vie en société. Je ne sais pas s’il faut parler de design « social ». Cette étiquette est une façon rapide d’identifier une démarche, mais je pense que le design graphique est présent partout dans le quotidien, que chaque action portée par le design a une force sociale directe ou indirecte. Le design graphique est social, c’est tacite.

© Eddy Terki

En quoi vos projets en cours et à venir illustrent-ils cette force sociale ?

Actuellement, je travaille sur des projets à l’échelle de la ville. Je conçois une intervention graphique pensée comme un parcours, dans le cadre de la construction du Grand Paris Express. En parallèle, j’essaie d’intégrer les habitants à des commandes d’identités visuelles, comme celle du Pôle national cirque, en Bretagne. Enfin, je poursuis mes engagements dans l’enseignement, tels que le programme La Renverse, que je coordonne avec l’Ensad, et des futures missions dans le nouveau mastère en design social et éthique au Campus Fonderie de l’image.


Rédigé par 
Silvia Dore

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24/10/2025
Scarabei, la nouvelle composition de Giopato & Coombes

La marque italienne Giopato & Coombes dévoile Scarabei, un luminaire en aluminium inspirée de la nature.

C’est une collection à regarder à la lumière de ces inspirations. Imaginée par Cristiana Giopato et Christopher Coombes, fondateurs du studio éponyme, Scarabei pourrait être désignée comme une collection biomimétique. Inspirés « par les processus de propagation visibles dans la nature », les designers ont cherché à traduire les notions « de rythme, de répétition et de variation ». C’est donc en considérant la lumière comme un organisme à part entière qu’ils se sont penchés sur la faune, et plus précisément sur le scarabée, un animal symbolisant souvent la métamorphose et la renaissance. Une inspiration à l’origine des petites cavités rappelant, à certains égards, des chrysalides d’où émergent ces insectes. En résulte une série de luminaires née « d'une étude de la modularité expansive » offrant des compositions en équilibre « entre géométrie et variation structurelle ».

Scarabei ©Giopato & Coombes

Les aspérités d’une technique artisanale

D’abord intéressés par l’idée de propagation, les designers ont commencé « par travailler en deux dimensions, sur papier, et par l'intermédiaire de matériaux physiques tels que les croquis au crayon et à l'encre ». Une phase qui a permis aux premières ébauches d’émerger. Ce n’est que dans un second temps que l’étude des formes a débuté, et ce, de manière empirique. « Nous avons d’abord créé des masses à l’aide de papier aluminium puis d’argile. Nous préférions travailler le matériau physiquement et ensuite passer à sa transformation numérique en le scannant en trois dimensions. » Une méthode de travail qui a poussé les deux designers vers le moulage au sable. Une technique artisanale, réalisée dans une fonderie italienne, permettant de combiner les détails des moules en terre réalisés à la main, et la matérialité brute et authentique de la fonte. Réalisé en aluminium, chaque module est ensuite retravaillé à la main et patiné dans l’un des cinq coloris disponibles (aluminium brut, aluminium poli, noirci, bronzé, blanc minéral). Dotés d’une source lumineuse, les dômes concaves sont ensuite refermés avec une lamelle de verre opalin, laissant passer une lumière homogène et permettant à chacun de révéler les aspérités de son voisin. Une cohabitation rappelant, à la lumière de Scarabei, la force de la composition.

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22/10/2025
EspritContract : au sein du groupe Mobliberica, on mise sur la diversité

Les marques Musola, Mobliberica et Dressy, spécialisées dans le mobilier outdoor pour la première et l’indoor pour les deux autres, comptent une expérience de plus de 45 ans. Trois marques réunies au sein d’un même groupe qui permet ainsi d’avoir une offre riche et diversifiée, pour s’adapter au mieux à tous les projets. Analyse auprès de José Martinez, export manager chez Mobliberica.

Pour sa troisième édition, EspritContract se tiendra du 15 au 18 novembre au Parc des Expositions de la Porte de Versailles. Plus d’informations sur : https://www.espritmeuble.com/le-salon/secteurs/secteur-contract.htm

Que représente le secteur contract au sein de votre groupe (produits/projets, ventes...) ?


Mobliberica, la première marque du groupe est née en 1979 et dès ses débuts, la qualité était partie prenante de notre ADN. Cela nous a permis, au cours de ces 46 dernières années, de développer des produits avec des caractéristiques techniques qui les rendent idéal aussi bien pour le canal résidentiel que pour le canal contract, et de nous étendre ensuite à nos autres marques qui sont Musola et Dressy. Le secteur contract a toujours été un domaine d'une grande importance dans l’histoire du groupe, et nous le développons tout particulièrement en ce moment. Cela passe par des collaborations avec designers ainsi qu'avec une équipe interne expérimentée. En résultent ainsi des produits avec un très haut niveau de qualité et de design, développés et fabriqués entièrement au sein de nos usines.

Vous avez également les marques Mobliberica et Dressy dans le groupe. Les projets contract sont-ils connectés entre elles ?


Mobliberica, Musola et Dressy sont trois marques appartenant à la même entreprise, ce qui permet à nos partenaires de mieux comprendre notre offre en différenciant clairement les pièces de mobilier indoor proposées par Mobliberica et Dressy avec l’outdoor à travers Musola. Le fait de proposer des produits pour les différentes zones d’un projet facilite considérablement le travail de nos clients en réduisant le nombre de fournisseurs nécessaires.

Quels changements/évolutions avez-vous observés ces dernières années ?


Les produits contract ne se distinguent plus de ceux produit destinés au résidentiel. C’est donc à nous d’harmoniser et humaniser au maximum les espaces, en les rendant plus confortables et accueillants pour que les produits s’adaptent au mieux aux usages.

Y a-t-il un projet important dont vous aimeriez parler ?


La diversité de notre offre nous permet de participer à des projets très variés, comme le rooftop d’un hôtel sur la Côte d’Azur, un restaurant dans une station de ski dans les Alpes, une bibliothèque à Berlin ou encore des chambres d’un coliving à Paris. Des projets très attractifs au sein desquels la priorité est donnée à la qualité et au design.

Des nouveautés à venir ?


Nous avons un puissant département de développement produit qui nous permet de lancer en permanence des nouveautés intéressantes, en offrant des solutions techniques, des matériaux et des designs pour proposer des solutions innovantes.

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24/10/2025
Jean-Philippe Nuel : de l’architecture au mobilier

L’architecte et designer Jean-Philippe Nuel a livré trois projets architecturaux au cours de l’été. L’occasion pour lui de développer deux nouvelles assises en collaboration avec Talenti et Duvivier Canapés.

Architecte multi-facettes, Jean-Philippe Nuel s’est une nouvelle fois illustré cet été avec la livraison de trois projets hôteliers. Témoignant de son attachement à une « approche contextuelle, fondée sur le sens, l’histoire et la captation d’éléments didactiques », l’architecte décorateur a signé trois cadres de vie aux identités radicalement différentes, mais unis par une même volonté : concevoir des espaces enracinés dans leur territoire et ouverts sur le monde. De la métamorphose du dernier étage du Negresco à Nice, hommage élégant et contemporain à Jeanne Augier, à la création de L’Isle de Leos Hotel & Spa en Provence, imaginé comme une maison d’hôtes intime et chaleureuse, en passant par le Talaia Hotel & Spa à Biarritz, écrin minéral et marin suspendu au-dessus de l’océan, Jean-Philippe Nuel conserve l’idée d’un dialogue entre le lieu, l’architecture et le mobilier. Une approche qui l’a conduit à collaborer avec Talenti et Duvivier Canapés pour développer deux nouvelles gammes, désormais pérennisées par les marques.

Le Talaia Hotel & Spa de Biarritz ©FrancisAmiand

L’espace à l’origine de l’objet

Chez Jean-Philippe Nuel, le mobilier naît rarement d’une idée abstraite, mais plutôt d’un « besoin généré par l’architecture », explique-t-il. « Quand on conçoit une chambre d’hôtel, on a souvent besoin d’un bridge. On ne veut pas d’une simple chaise, mais il faut que l’assise reste manœuvrable pour s’adapter à différents usages. En 2021-2022, j’ai donc dessiné cette pièce, car il en existait en réalité assez peu sur le marché. » Destinée à l’origine à un projet hôtelier avorté à New York, la pièce au design sobre et classique a malgré tout été réalisée par Duvivier Canapés sous le nom de colection Barbara. D’abord implantée dans un hôtel à Reims, elle a fini par trouver sa place au Negresco, dans le cadre de la rénovation estivale. « À l’image de cette pièce, mes objets naissent souvent d’un lieu, d’un besoin précis. Ce n’est que dans un second temps que se pose la question de leur adoption par une marque et de leur intégration dans une collection », précise le designer. C’est notamment le cas d’une autre collaboration, cette fois avec Talenti, imaginée dans le cadre du projet de L’Isle-sur-la-Sorgue. Nommée Riva, la collection s’inspire du nautisme et du quiet luxury. D’abord pensée pour le monde de l’hôtellerie, puis intégrée à des projets de yachting, l’assise, reconnaissable à son large piètement en bois sur l’avant, a été ajoutée au catalogue de la marque italienne. « Nous avons néanmoins dû redimensionner certaines pièces. Le piètement initial, assez épais, a été redessiné pour plus de légèreté et de durabilité. Mais la générosité de la chaise, son aspect presque surdimensionné, demeure. » Ce processus d’ajustement accompagne souvent la transition d’une pièce sur mesure vers l’édition. « C’est par exemple ce qui s’est produit au Negresco, pour un canapé en forme de banane de quatre mètres de long. On nous a dit qu’il était trop grand : il a fallu le repenser pour un cadre plus classique. »

La Suite Jeanne&Paul et les assises de la collection Barbara imaginées par Jean-Philippe Nuel ©Grégoire_Gardette

Une approche transversale et lisible

Architecte de formation, mais aujourd’hui davantage tournée vers l’aménagement intérieur, Jean-Philippe Nuel revendique une posture transversale. « Même si ma notion de création s’est un peu déplacée, j’aime garder un œil sur toutes les étapes d’un projet. C’est peut-être lié au marché anglo-saxon, où les architectes ne s’occupent pas des intérieurs ni de la décoration. En Europe, c’est différent, mais comme je travaille beaucoup à l’étranger, le curseur s’est un peu déplacé. » Connu pour la diversité de ses réalisations, le créateur défend avant tout une cohérence du lieu. « Je garde un style que je ne renie pas, sans fioritures, avec une lisibilité dans la mise en place des éléments. » De L’Isle-sur-la-Sorgue, où la présence d’antiquaires a inspiré un dialogue entre objets anciens et mobilier contemporain, à Biarritz, où les couleurs du Pays basque infusent le projet, son seul fil rouge reste l’identité du lieu. « Pour le mobilier, comme pour l’architecture, c’est toujours dans le cadre de ce que j’ai vu, ressenti ou analysé que la création s’inscrit », conclut-il.

Le hall de l'hôtel Isle de Leos et les assises de la collection Riva éditées par Talenti ©Francis Amiand
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24/10/2025
Icônes en résonance : Charlotte Perriand rééditée par Saint Laurent

À la Galerie Patrick Seguin et sous la curration d’Anthony Vaccarello, la maison Saint Laurent fait dialoguer l’héritage du design avec celui de la mode en présentant quatre pièces rares de mobilier de Charlotte Perriand.

Jusqu’au 22 novembre, la Galerie Patrick Seguin met en scène une exposition qui réunit deux icônes du XXᵉ siècle que sont Charlotte Perriand et Yves Saint Laurent. Sous la direction artistique d’Anthony Vaccarello, ce sont quatre pièces de la créatrice - dont certaines étaient jusqu'ici restées à l’état de prototypes - qui ont été rééditées en série limitée. Présentées de façon presque muséale, chaque meuble témoigne d’un dialogue subtil entre rigueur moderniste et sensualité des matériaux, qu’il s’agisse de la banquette de la résidence de l’ambassadeur du Japon à Paris, du fauteuil Visiteur Indochine ou bien de la bibliothèque Rio de Janeiro ou encore de la table Mille-Feuilles.

Bibliothèque Rio de Janeiro © Saint Laurent

Un dialogue entre héritages et regards contemporains

Plus qu’une simple exposition, cette collaboration rend hommage à la fascination réciproque entre la mode et le design. En effet, alors qu'Yves Saint Laurent  collectionnait les créations de Perriand, Anthony Vaccarello lui, les faire revivre avec modernité à travers un regard épuré, fidèle et respectueux du travail de la designeuse. En s’associant à la Galerie Patrick Seguin, Saint Laurent affirme son engagement pour le patrimoine créatif et la transmission des savoir-faire. Un exercice d’équilibre où l’héritage se transforme en manifeste contemporain, à découvrir sans attendre.

A gauche : Fauteuil visiteur Indochine / A droite : Table Mille-Feuilles © Saint Laurent

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