Café-Débat EquipHotel : adopter une démarche RSE
© EquipHotel

Café-Débat EquipHotel : adopter une démarche RSE

Du 6 au 9 novembre, durant EquipHotel, Intramuros a coanimé des cafés-débats avec l’Ameublement français, sur leur stand baptisé Interior Design Center. Ont été abordés des sujets liés à la conception d’espaces CHR, la mutation et le développement du marché. Retrouvez le résumé des échanges du 8 novembre portant sur la responsabilité RSE dans un projet CHR.


Sept professionnels ont accepté de débattre :

  • Marie Carcassonne, gérante et fondatrice de la société Dyn-amo
  • Thomas Delagarde, architecte d’intérieur et designer, Thomas Delagarde studio
  • Thomas Garmier, CEO, the Great Hospitality
  • Maxime Legendre, directeur marketing & commercial, Evertree
  • Solenne Ojea-Devys, directrice générale, Okko Hôtels
  • Bérangère Tabutin, architecte d’intérieur CFAI, studio BBonus
  • Léa Querrien, cheffe de projet, Valdelia

La RSE dans le milieu de l’hospitality : quels constats ?

Une enquête préalable à EquipHotel indique que 94 % des personnes interrogées sont sensibles au positionnement RSE d’un hôtelier, et parmi les 18-25 ans, un sur deux affirme que cela impact leur choix de réservation. Des chiffres parlants qui montrent l’intérêt croissant, voire l’engagement de la clientèle. Mais qu’en est-il aujourd’hui pour les porteurs de projets ?

Si la loi AGEC (loi Anti-gaspillage pour une économie circulaire) encadre les chantiers publics, Solenne Ojea-Devys, directrice générale du groupe Okko Hotels, explique qu’il n’existe pas d’équivalent pour les chantiers privés. Dès lors, dans les projets hôteliers, le suivi d’une démarche RSE résulte davantage d’une volonté du donneur d’ordre : « D’une part, on a envie d’afficher une bonne volonté au niveau de la RSE. D’autre part, nos investisseurs cherchent à investir dans des bâtiments plus verts. Et l’objectif final des deux côtés est de réussir à baisser le coût de la facture. » Pour autant, sur la question du mobilier, elle constate que c’est encore un « no-man’s land » qui n’est pas du tout encadré et que les décisions sont ainsi faites au bon vouloir du décisionnaire final, à savoir celui qui paye à la fin.

Un constat : des mentalités qui évoluent

S’inscrire dans une démarche RSE dans une réponse à un appel d’offres est important, car les donneurs d’ordre y sont de plus en plus attentifs. Pour autant, ce n’est pas encore déterminant pour le remporter. En revanche les mentalités évoluent indéniablement, et outre l’explication d’une démarche, il existe aussi de plus en plus de structures et de réseaux sur lesquels s’appuyer pour s’inscrire dans une dynamique RSE. Marie Carcassonne témoigne ainsi de la mission de la société Dyn-amo, au service des propriétaires, des opérateurs et des designers pour acheter dans les meilleures conditions possibles le mobilier prescrit par les décorateurs : « Notre rôle est un peu particulier car nous agissons en tant que tiers. Ce n’est pas nous qui achetons, qui prescrivons ou qui fabriquons, nous agissons dans la chaîne en tant que tiers-conseil. » La société accompagne et propose des actions plus responsables aux différents acteurs intervenants dans un projet CHR.

© Dyn-amo
© Dyn-amo

Par ailleurs, si certains clients  sont encore très réticents au changement, d’autres au contraire sont très volontaires et porteurs d’idées. Un constat que Thomas Garmier, CEO de The Great Hospitality rejoint en tant que porteur de projets : « La RSE est devenue un enjeu global et ceux qui ne l’ont pas compris ne vivent pas dans le même monde que nous. Nous avons tous une responsabilité et celle-ci passe par tous les acteurs d’un projet. » De plus en plus d’éco-organismes existent aujourd’hui et favorisent une meilleure gestion des déchets, du mobilier de seconde main, l’appel à des entreprises spécialisées dans le recyclage de matériaux… Des innovations qui se traduisent dans le travail concret du KoMuT, de la société Krill Design ou de l’Atelier Déambulons selon Thomas Garmier. Ces initiatives peuvent être mises en avant grâce aux différents canaux de communication qui sont multiples aujourd’hui, et plus particulièrement sur les réseaux sociaux.

Comment convaincre le client d’adopter une démarche RSE ?

Il est nécessaire d’expliquer, d’informer, pour que le client se sente impliqué. Pour Bérangère Tabutin, architecte d’intérieur, membre du CFAI, qui a géré divers projets inscrits dans une démarche RSE, l’idée est d’aller le plus loin possible, et de ne pas s’arrêter au greenwashing : « Le promoteur a besoin de pouvoir communiquer sur les produits et de savoir de quoi on parle. Sur l’un de mes derniers chantiers, on a fait un reporting photo de l’avancée du chantier, en allant faire des visites d’usines pour montrer concrètement au client les actions. Cela nous a permis d’aller au-delà des 20 % de mobilier recyclé. » Pour sensibiliser les acteurs, l’éco-organisme Valdélia agit également en accompagnant toutes les parties prenantes d’un projet d’aménagement. Un suivi qui doit se faire le plus tôt possible selon Léa Querrien, cheffe de projet innovations chez Valdélia : « On ne peut pas consommer et aménager un espace en économie circulaire ou tout simplement responsable en s’y prenant du jour au lendemain, il faut y réfléchir en amont. »

Résidence étudiante Ecla, Noisy-le-Grand, réalisation Agence B Bonus © BB Bonus

Marie Carcassonne et l’équipe de Dyn-Amo ont adressé un questionnaire à tous leurs fournisseurs dans le but de connaître leurs démarches mises en place. « Je pense qu’il y a un vrai marché à prendre, rien qu’en regardant le résultat du questionnaire : seulement 10 % des fournisseurs que nous avons contactés ont apporté une réponse, pas toujours exploitable. » Comment Dyn-Amo procède à son sourcing ? « On tâtonne beaucoup le terrain. Nous faisons de la recherche active en participant à des salons, en nous abonnant à des newsletters pour connaître les nouveaux fournisseurs… » explique Marie Carcassonne. Dans le milieu professionnel, le réseau est essentiel. Le Pôle Action, association issue du Conseil français d’architecture d’intérieur (CFAI) , dont Bérangère Tabutin est membre, permet d’échanger des informations sur des pratiques, des expérimentations, des tests de matériaux.

Le rôle du designer dans la démarche RSE

Thomas Delagarde, architecte d’intérieur et designer, fondateur de son studio en 2019, est en adéquation avec cette idée de travailler les projets en amont. Dans le cadre d’un récent projet avec Adagio, ce n’est pas sur les ressources de matériaux qu’il a appuyé sa réflexion, mais plutôt sur l’aménagement d’espace : « Nous avons réfléchi à la manière dont on habite l’espace, dont on consomme le mobilier. Le projet est né d’un constat : dans un appartement de 4 personnes, seulement 2,4 y sont réellement. On a donc une partie du mobilier qui est en trop. Avec Adagio, j’ai donc imaginé du mobilier modulable multi-usage, disponible pour les espaces chambres, mais également pour les parties communes. »

Projet de mobilier modulable, Thomas Delagarde avec Adagio © Adagio
Projet de mobilier modulable, Thomas Delagarde avec Adagio © Adagio

Un manque d’outils et de méthodologies

Manque de data sur les résultats des actions, manque d’outils d’analyses, de formations, démultiplication des labels…  Solenne Ojea-Devys déplore une vision nébuleuse d’informations, et une difficulté à quantifier et mesurer les effets : « Nous n’avons pas encore tous les outils et toutes les réponses, donc il faut souvent faire des choix. Plus il y aura des choses concrètes à mesurer, et également faciles à communiquer à son client final, et plus on pourra avancer. » Au vu du manque d’informations  ou de la réticence de certains tiers, il faut donc se fixer des objectifs concrets : « Il faut mettre l’accent sur quelques actions précises afin que le fabricant ou le client puisse s’y retrouver » explique notamment Marie Carcassonne. Une idée que rejoint Thomas Garmier, qui évoque l’importance de développer une relation de confiance entre tous les acteurs pour mener à bien un projet. Et c’est en ayant cette relation qu’un écosystème va se créer. Maxime Legendre expose notamment que chez Evertree, leur qualité de précurseur a permis de leur créer un statut de référent qui rassure. Il conclut son propos : « C’est en étant force de proposition qu’on arrive à créer un mouvement et une dynamique. On ne veut généralement pas être le premier à se lancer, mais on ne veut pas être le dernier non plus. »

© Okko Hotels

Rendre visible l’invisible

Au-delà du fait de mener des actions, les rendre perceptibles au plus grand nombre est un travail à faire sur une plus grande échelle. Chez Evertree notamment, Maxime Legendre explique qu’en tant que fabricant de résine, matériau « invisible » à l’œil nu, la nécessité de sensibiliser sur les résultats visuels pour la santé et la qualité de l’air a été un point important à prendre en compte pour justifier leur démarche.

© Evertree

Autre moyen de rendre visible : l’étiquetage environnemental. Sur ce point, Marie Carcassonne a suivi une formation avec le FCBA afin de l’adapter ensuite à son mobilier et de communiquer sur ce point avec le fabricant après. Pour autant, cette initiative n’est pas sans difficulté, puisque pour du mobilier catalogue, c’est réalisable mais pour du mobilier sur mesure de petites séries, le fabricant aura moins d’intérêts à suivre ces démarches. Une autre solution intéressante : encourager les petites entreprises à s’engager, comme l’explique Bérangère Tabutin : « Après avoir convaincu le client, il faut réussir à expliquer ce que l’on a trouvé, ce qu’il y a d’intéressant dans ce produit sur le long terme. »

Un virage à ne pas manquer

S’il n’y a pas de cadre fort législatif, de réseaux d’informations bien explicites, qu’il faut convaincre, tous les participants insistent sur le fait que les mentalités changent. Il faut continuer à être proactifs dans ce domaine, à toutes les échelles, du bâti à l’aménagement, du matériau au réemploi… Et trouver les équations budgétaires, quitte à repenser la notion même d’investissement dans une projection plus large.

Le mot de la fin reviendra à Bérangère Tabutin dont le dernier projet de campus d’étudiants (Résidence Ecla à Noisy-le-Grand), obtenu lors du premier confinement, résume bien la tendance à prendre : « J’ai répondu à cet appel d’offres en décidant d’y mettre tout ce dont j’avais envie : développement durable, intelligence collective… Et c’est ça qui me l’a fait remporter. Depuis deux ans, j’ai appris énormément de choses, j’ai rencontré beaucoup de monde. C’est un sujet sur lequel on devient rapidement un moteur. Donc il faut se lancer, c’est le moment ! »

Rédigé par 
Maïa Pois

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24/1/2025
Altas Concorde x Intramuros : La chaîne de valeur des matériaux dans les grands projets architecturaux

A l’occasion de l’ouverture de son nouveau showroom parisien, Atlas Concorde, leader italien de la céramique, a convié Intramuros pour une série d’entretiens avec de grands acteurs de l’architecture et de la promotion immobilière. Cette journée, qui nous a permis de rencontrer des talents créatifs et entrepreneuriaux, engagés et conscients, s’est achevée par une table ronde ayant pour thème « la chaîne de valeur des matériaux dans les grands projets architecturaux ».

Avec :

Ana Moussinet - Architecte d'intérieur (Ana Moussinet Interior)

Natacha Froger - Fondatrice Atome Associés

Léa Blanc - Architecte d'intérieur (Arte Charpentier)

Stéphane Quigna - Directeur associé (Arte Charpentier)

Alexandre Montbrun - Directeur des opérations (Oceanis)

Frédéric Marty - Rédacteur en chef (Intramuros Magazine)

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24/1/2025
Charlotte Juillard et Tikamoon élaborent une collection pour les 150 ans de l’Opéra de Paris

À la croisée de l’art lyrique et du design, la collection anniversaire élaborée par la designeuse Charlotte Juillard avec Tikamoon est un hommage au savoir-faire unique de la marque lilloise alliée à l’histoire de l’Opéra national de Paris. Une collection disponible à partir du 5 février.

« L'idée était de créer une collection de mobilier qui vienne valoriser le travail d'ébénisterie tout en évoquant la beauté, la richesse et la singularité de l'Opéra de Paris. J’ai eu une totale liberté dans la conception et j’ai voulu raconter une histoire qui parlait de bois, d'ancrage, de durabilité, de mouvement, de matériaux et de ballet » raconte Charlotte Juillard. Une collection qui est d’abord l'histoire d’une rencontre hasardeuse entre Tikamoon et les équipes chargées des partenariats avec l’Opéra Garnier qui cherchait à élaborer une collection de mobilier. Déjà en contact depuis plusieurs années, lorsque les équipes de Tikamoon se sont rapprochés de l’Opéra pour la collaboration, le nom de la Charlotte Juillard a rapidement été évoqué. Un nouveau défi pour la marque de mobilier, qui n’avait jusqu’ici jamais collaboré avec un designer extérieur. Une collection qui s'avère avoir été réalisée en très peu de temps puisque moins d’un an s’est écoulé entre le début des échanges, les premiers prototypes et la présentation officielle au public lors de la Design Week en Janvier à Paris.

Collection Tikamoon x Opéra national de Paris, design : Charlotte Juillard © Tikamoon

Une collection pour raconter l’excellence

Pour imaginer cette collection, la designeuse a jugé intéressant d’évoquer les deux Opéras, Bastille et Garnier, qui malgré leurs différences marquées, font partie de la même maison. « L’Opéra Garnier, représente le faste et l’opulence de l’architecture néo-baroque du XIXe siècle, tandis que Bastille incarne la modernité et la fonctionnalité de l’architecture contemporaine. La collection s’inspire donc de ces deux univers et se divise ainsi en deux ensembles distincts » ajoute la créatrice.

Console et miroir, Collection Tikamoon x Opéra national de Paris, design : Charlotte Juillard © Tikamoon

Composée de six pièces, la collection s’inspire de l’élégance qui accompagne ces deux Opéras, tout en mettant en avant le savoir-faire d’ébénisterie propre à Tikamoon. Des pièces façonnées avec des matériaux en lien avec les deux Opéras et qui arborent des formes qui rappellent les mouvements des danseurs de ballet. « Le fauteuil, la console et le miroir puisent leur inspiration dans l’accumulation de matériaux propres à l’Opéra Garnier, avec des formes ondulées en hommage aux danseurs. Une dualité renforcée par la juxtaposition de deux bois aux teintes contrastées qui est un hommage aux superpositions de styles du grand Opéra et un clin d'œil aux célèbres pas de deux. La psyché, le tapis et le bout de canapé s'inspirent quant à eux de Bastille et de ses formes imposantes et généreuses. Les courbes rappellent la structure du bâtiment, mais évoquent également le mouvement » continue Charlotte Juillard. Un ensemble de deux collections en une, dont chaque détail rend hommage de manière subtile à l’histoire de ces deux lieux mythiques.

Fauteuil, Collection Tikamoon x Opéra national de Paris, design : Charlotte Juillard © Tikamoon

La collection sera mise en vente en exclusivité sur le site de Tikamoon ainsi qu'au sein de la boutique parisienne Place des Victoires à partir du 5 février. En parallèle, celle-ci sera exposée à l’Opéra Garnier pendant un mois.

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22/1/2025
Entrechoquer les univers à la galerie Philippe Valentin, « Et pourquoi pas... » ?

La galerie Philippe Valentin consacre jusqu'au 22 février une exposition sur les travaux des designers Patrick de Glo de Besses et Jean-Baptiste Durand. Un savant mélange d'univers que tout oppose, et pourtant habilement réunis sous les regards bienveillants des silhouettes de la peintre Camille Cottier.

Il fallait un brin de folie et surtout une vision affûtée pour oser présenter ce trio de créateurs. Un défi autant qu'une prise de position affichée dès le nom de l'exposition : « Et pourquoi pas... ». Loin de chercher à mettre en avant « un corpus d’œuvres autour d'un thème ou d'un propos spécifique », Philippe Valentin, a souhaité confronter deux designers, Jean-Baptiste Durand et Patrick de Glo de Besses, exposé à l'Intramuros Galerie lors de la PDW en septembre 2024.

Deux artistes dont les travaux jusqu'alors distincts, sont pour la première fois réunis. Une idée « à première vue presque absurde, tant elle est binaire, qui me permet néanmoins d’affirmer ma vision de l’art : un art qui prend en compte la diversité des pratiques et ne s’enferme pas dans un dogmatisme, au service d’un non-goût ou d’une étroitesse d’esprit » explique le galeriste.

©Gregory Copitet

Contraster pour mieux exister

Rarement une exposition de design contemporain n'avait eu pour parti-pris de réunir deux univers si éloignés. Ultra-techno, le monde de Jean-Baptiste Durand s'affiche de manière très prégnante dans la galerie en un ensemble de câbles, de vérins et matières polymères aux assemblages industriels. Un design particulièrement novateur et unique face auquel Patrick de Glo de Besses répond par une sélection de 19 chaises aux allures artisanales mais non moins contemporaines et techniques. Une confrontation dans laquelle les compositions aux matériaux industriels évoquent un univers organique, presque vivant, alors même que les assises en bois semblent figées avec grande précision par la rigidité des coupes sculpturales. Un paradoxe mis en exergue par la proximité entre les pièces. « Lorsque j'ai découvert le travail de Patrick sur Instagram il y a deux ans, j’avais en tête de lui proposer un projet, mais je ne trouvais pas la bonne idée. C'est en voyant celui de Jean-Baptiste que j'ai eu l'idée d'une confrontation » observe Philippe Valentin. Saisi d'un côté par « l'idée tenace et radicale de la déclinaison », et de l'autre par « l'exubérance et la liberté formelle », il voit dans cette rencontre une possible diversité de réponses aux besoins du monde dans lequel nous évoluons.

©Gregory Copitet

Des chaises en bois en passant par le lustre et le lampadaire en doudoune fabriquées par Jean-Baptiste Durand et son équipe peu de temps avant l'ouverture de l'exposition, chaque création a ici sa place. Complétée par un ensemble d’œuvres picturales plus sensibles et aux figures humaines signées Camille Cottier, la sélection de mobilier trouve aussi un écho chromatique sur les pièces murales. Une résonance discrète, mais grâce à laquelle le triptyque trouve indiscutablement son équilibre.

L'exposition est visible jusqu'au 22 février à la Galerie Philippe Valentin, 9 rue Saint Gilles, 75 003 Paris. Retrouvez également les portraits de Jean-Baptiste Durand et Patrick de Glo de Besses et dans les numéros 221 et 222 d'Intramuros !

©Gregory Copitet
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21/1/2025
BIG-GAME dévoile la collection Niwar avec Phantom Hands

Le studio suisse BIG-GAME dévoilait à Paris la collection Niwar en collaboration avec l’éditeur indien Phantom Hands. Une collaboration entamée il y a plusieurs années, dont le nom Niwar, est fortement inspiré de la culture et de l’histoire de l’Inde.

Lancée en 2014 à Bangalore, la marque de mobilier indien Phantom Hands dévoilait sa nouvelle collaboration avec BIG-GAME sur la collection Niwar, pensée dans la tradition artisanale indienne, chère à Phantom Hands et à ses fondateurs Deepak Srinath et Aparna Rao. Une collection composée d’un sofa, le premier de l’éditeur, d’un fauteuil et d’un ottoman. Des pièces qui sont le résultat de quatre ans de travail, après une première rencontre en 2016. « Nous faisions un voyage en Inde pour découvrir la culture et l’artisanat et nous avons rencontrés Deepak et Aparna et nous avons tout de suite accrochés » raconte Elric Petit. Désireux de faire collaborer des designers au sein de leur collections, ils se sont rapprochés du studio 6 ans plus tard pour travailler sur cette ensemble de pièces.

Une collection en hommage à la culture indienne

Pour imaginer cette collection, le trio de designers de BIG-GAME composé d’Augustin Scott de Martinville, Elric Petit et Grégoire Jeanmonod a souhaité rendre hommage la culture indienne. Ils sont alors parti d’un élément central et très symbolique en Inde, le « diwan », que l’on peut communément associé à un divan, pour penser un sofa dont la coque serait rigide pour laisser place à une assise douce et enveloppante, avant de le développer sous forme de fauteuil et ottoman.

Fauteuil Niwar, design : BIG-GAME © Phantom Hands

Un nom inspiré d’un textile traditionnel

Le nom de la collection, Niwar, n’a pas été choisie au hasard. Celle-ci fait en effet référence à un type de tissu très répandu en Inde, qui fait penser à un ruban épais, à l’origine composé de coton. Dans la version de Phantom Hands avec BIG-GAME, le textile est conçu par Zanav Home, un fabricant également basé à Bangalore. Le textile utilisé associe le coton et le lin, pour arriver à un résultat plus élevé en termes de qualité. « Au moment de penser la collection, on voulait ajouter un détail pour rappeler l'Inde. C’est là que nous avons pensé à inclure du niwar au sein des produits » ajoute Elric Petit. Une collection d’autant plus significative pour la marque qui voit en cette collaboration le moyen de marquer un nouveau tournant en termes de développement de marques, notamment à l’international. Niwar est disponible en trois coloris - vert foret, bleu ombre et gris colombe - ainsi qu’en deux finitions de bois en teck naturel et teinté foncé.

Sofa et Ottoman, collection Niwar, design : BIG-GAME © Phantom Hands
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