Studio
Créé il y a un an, le studio Figures est né de la collaboration entre Claire Cousseau et Gabriel Loirat. Enrichis par leur expériences passées autour du monde et dans divers domaines – le retail, l’hôtellerie, l’horlogerie et la joaillerie pour Gabriel et dans le monde de la mode et l’accessoire haut de gamme pour Claire – ils se sont finalement retrouvés à Paris pour collaborer au sein d’un même studio. La première collection dévoile des pièces singulières qui ont su attirer l’attention, et notamment celle du Mobilier national qui a sélectionné le guéridon CALC pour sa campagne d’acquisitions 2021.
Il a une formation en architecture d’intérieur, elle en design produit. Au retour de leur expériences personnelles, ils se sont retrouvés avec la volonté de créer un studio dont les collections éditées auraient leur propre langage et reflèteraient leur univers. Très complémentaires, Claire Cousseau et Gabriel Loirat travaillent étroitement ensemble sur tous les projets « Si l’un de nous commence quelque chose, l’autre va rapidement apporter sa touche. C’est un aspect très important pour nous et c’est ce qui forme l’ADN de figures ».
Des inspirations géométriques et architecturales
Si le nom du studio figures a été choisi pour faire écho au rapport avec la géométrie et les formats que l’on retrouve dans leur créations, la première collection de mobilier s’inspire en grande partie de l’architecture brutaliste et moderniste. « Ce que l’on essaye de faire en particulier, c’est de trouver des systèmes de fabrication qui soient des détails d’architecture, et réussir à mêler le design avec l’architecture » souligne Gabriel Loirat.
Pour cette collection, les deux designers ont insisté pour avoir des matériaux et une fabrication française. Aussi, ils accordent une importance particulière aux savoirs-faire artisanaux et font pour cela appel à des professionnels pour la production. Ainsi, les trois pièces de mobilier de la collection – le guéridon CALC, le tabouret ILE et la chaise DROI –sont en chêne massif et faits main par un ébéniste. La 4e pièce de la collection, le vase porcelaine OBLIC, a quant à lui été réalisé par une céramiste. En plus de ces quatre réalisations, ils présentent également des impressions d’art, inspirées du plein et du vide, une thématique venue d’Asie. Très abstraites, ces pièces ne laissent pourtant rien au hasard et se basent sur les oeuvres de design du studio.
Toutes les pièces de la collection sont réalisées sur demande et en séries très limitées (entre 8 et 30 pièces). Ce choix a été motivé par leur volonté de rationaliser la production en évitant au maximum les pertes de matériaux utilisés. Par la même occasion, cela permet d’avoir la main et un regard avisé sur tous les produits réalisés.
Des projets en architecture d’intérieur et nouveaux matériaux
À l’horizon 2022, le studio figures ambitionne de s’approprier de nouveaux matériaux tels que l’acier ou l’aluminium pour ses prochaines créations. Aussi, ils ont pour volonté de développer une branche d’architecture d’intérieur afin d’avoir une vision plus globale dans leur travail.
Le studio de design et de recherche natacha&sacha interroge les modes de fonctionnement et de production des objets, ainsi que leur utilisation. Pour les deux fondateurs, Natacha Poutoux et Sacha Hourcade, il s’agit notamment de repenser les objets électroménagers selon les codes du design, encore trop peu présents, afin d’assurer leur durabilité. Le duo prendra part à la Paris Design Week Factory (du 3 au 8 septembre), à l’Espace Commines (Paris 3e).
Depuis 2018, le studio natacha&sacha ne cesse de séduire. Lauréat des Grands Prix de la Ville de Paris 2019, nommé aux Rising Talent Awards de Maison&Objet 2020, le duo formé par Natacha Poutoux et Sacha Hourcade définit tranquillement sa place sur la scène française du design.
Après quelques années chez les frères Bouroullec pour l’une, et aux côtés d’India Mahdavi pour l’autre, les deux diplômés de l’ENSCI-Les Ateliers fondent leur studio. Un moyen de “s’éloigner du design d’auteur”, et ainsi “ne pas s’enfermer dans une problématique et pouvoir rebondir sur plusieurs sujets”, confie Natacha Poutoux.
Leur démarche consiste à “apporter une réponse là où il y a un manque”, explique la jeune femme. À cette fin, les deux designers échangent avec les gens, observent leurs comportements, leurs interactions avec les espaces et les objets.
Fortes de cette approche “anthropologique”, leurs recherches s’orientent notamment vers les objets électroménagers, le “parent pauvre du design”, considère Sacha Hourcade. “Cela fait longtemps que des designers ne s’étaient pas intéressés à ce domaine”, enchaîne-t-il, “ces objets viennent principalement de l’industrie.” Ils sont dessinés par des ingénieurs, “possèdent les codes d’objets techniques, mais sont en décalage avec l’habitation et le domestique que l’on a pu observer”.
De cette initiative est née Tracés, un tapis inspiré des tables japonaises kotatsu, qui “chauffe près du corps, tandis que le reste de l’espace est froid”, explique Natacha. Récompensé aux Grands Prix de la Ville de Paris 2019, cet objet composé de graphène, un textile chauffant, consomme 16 fois moins d’électricité pour 2 mètres carrés qu’un radiateur électrique, permettant une économie d’énergie substantielle.
“Comment repenser les objets électroménagers pour qu’ils soient plus durables ?”
Natacha et Sacha sont convaincus qu’il faut poser “un regard de designer de mobilier sur ces objets, les dessiner au même titre qu’une chaise ou un canapé”. De cette façon “on les rend désirables. Et si on les désire, on les utilise plus longtemps”, assure le jeune designer, “on donne envie de conserver ces objets, au même titre qu’une armoire de grand-mère, que l’on transmet de génération en génération.” De cette réflexion est née leur bouilloire électrique Métis 03, fonctionnant à induction. Vouée à remplacer les modèles en plastique, qui favorisent la formation de tartre, très énergivore, cette bouilloire en porcelaine peut être lavée au lave-vaisselle. La partie réservoir d’eau est utilisable de façon indépendante, comme une simple carafe.
Actuellement en recherche d’édition, le duo possède une dizaine de projets confidentiels qu’il a initiés et qu’il présente “ensuite à des marques qui nous semble pertinente en fonction chaque projet“, explique-t-il. Ainsi, un industriel teste le textile à base de graphène afin de fabriquer des coussins chauffant pour les usagers des bars et cafés en hiver, puisque des villes comme Bruxelles ou Rennes interdisent désormais de chauffer les terrasses pour des raisons écologiques.
natacha&sacha c’est aussi de la collaboration avec des éditeurs ou des entreprises : “plusieurs collaborations sont en cours avec notamment Lexon, Designerbox, Cider et une entreprise de cosmétique japonaise Isehan Honten. Les produits que nous développons pour ces marques sont encore confidentiels, mais ils seront dévoilés d’ici la fin de l’année ou début 2021“.
D’ici là, Natacha Poutoux et Sacha Hourcade continueront d’occuper la scène. Du 3 au 8 septembre, ils prendront part à la Paris Design Week , à l’Espaces Commines (Paris 3e), dans le cadre de la Paris Design Week Factory (nouveau lieu dédié à la jeune création) avant de présenter un système de mobilier et d’aménagement pour les hall d’hôtels lors du Salon Equipe Hotel en novembre.
Cette lampe murale utilise le mur comme support de suspension et réflecteur. Le câble d’alimentation est détourné comme élément graphique et esthétique. La lampe à câble pivote sur un axe de 360 degrés.
© natacha&sacha
L’humidificateur d’air Métis 02 mesure et régule le pourcentage d’humidité à l’intérieur d’une pièce. Il contribue à favoriser une bonne respiration chez les personnes souffrant d’asthme par exemple.
Le serveur Métis 01 peut facilement stocker et sécuriser les données de votre domicile. L’objet est en céramique, un matériau à inertie thermique. Le choix du matériau et de la forme favorise la convection naturelle de la chaleur et empêche la surchauffe de l’objet.