Patrick Norguet
Roche Bobois présente Elanta, sa dernière collection simple et élégante dessinée par le designer Patrick Norguet.
Pour sa nouvelle collaboration saisonnière, la marque de mobilier française Roche Bobois a convié Patrick Norguet. Une association nouvelle entre ces deux noms du design, mais également l'une des premières entre une marque française et le designer. Rassemblés autour de la notion du « design à vivre », les deux parties ont travaillé main dans la main à l'élaboration d'une collection composée d'une douzaine de pièces. Contemporaine sur le plan visuel, celle-ci propose une approche somme toute assez traditionnelle de l'ébénisterie, bien que rehaussée de subtils détails artisanaux.
Une demande sommaire
L'histoire de cette collection commence il y a deux ans. Une soirée, une rencontre et très rapidement la collaboration est initiée. « Travailler avec Roche Bobois a été un exercice assez délicat car la marque propose une offre de produit particulièrement large et le brief initial était lui aussi très vaste, à savoir s'inscrire dans ce que la marque appelait autrefois "les classiques". C'est-à-dire une gamme avec des matériaux primaires comme le bois et un process simple » explique Patrick Norguet. Débute alors un échange avec l'équipe de Roche Bobois pour en intégrer l'écosystème. « J'ai besoin dans chaque projet de saisir le processus, le mode de fabrication, les besoins de la clientèle et ceux de la marque, pour la comprendre et à partir de là, proposer les premières esquisses. » Un travail sensible et caractéristique du designer qui travaille dans un second temps sur des prototypes à partir desquels les lignes sont ajustées et les proportions adaptées. Un procédé duquel s'est dégagé assez rapidement l'évidence d'une collection manufacturée en bois loin de toute sophistication inutile.
Un design très construit, mais passe-partout
« C'est une collection qui n'est pas très dessinée, mais largement identifiable et surtout équilibrée » analyse Patrick Norguet, dont le travail s'est basé sur la recherche de l'épure. D'apparence commune vue de loin, mais complexe de près, la table est à l'image de la collection : architecturée. Travaillée de manière à la fois classique avec des systèmes d'ébénisterie comme les tenons et mortaises, et à la fois très contemporaine grâce à une technique d'usinage cinq axes, Elanta est riche de détails. De la bague métallique qui sertit finement les accoudoirs des bridges en passant par le passepoil ton sur ton des tables en chêne, la collection se veut « simple et élégante ». Une double notion qu'il avoue galvaudée car éminemment culturelle, mais néanmoins dictée par l'équilibre des assemblages et la justesse des formes. « Mon travail n'est pas avant-gardiste ni rétro ni hors du temps. Il y a une forme de néoclassique. C'est une collection qui n'est pas prétentieuse et s'adapte à tous les environnements, que ce soit un intérieur bourgeois du 7e arrondissement ou quelque chose de très contemporain tout en béton brut » conclut le designer.
C’est dans la Zone d’Activité Pelen Borda à Larressore, petite commune du Pays Basque français connue pour ses makhilas, que la manufacture Alki a décidé de construire son nouvel atelier Lantokia, (le lieu où l’on travaille) qui doit être livré au second trimestre 2024.
La Zone d’Activité va trouver un nouvel élan avec les artisans et designers de cette entreprise-coopérative militante, fondée en 1981 par Peio Uhalde et un groupe d’autochtones conscients de l’intérêt de renouveler le style basque. Lignes claires et simples, bois locaux et français sont les atouts de l’entreprise qui a su s’adapter au marché du contract en allant chercher ses clients au-delà des frontières régionales.
Sur la colline, l’agence LeibarSeigneurin Architectes, lauréate du concours, a choisi de construire sur une parcelle de 16382 m2, un bâtiment de 8260 m2 (contre les 4000m2 du bâtiment du village d’Itxassou) et de l’envelopper d’une peau d’aluminium écaillée dans laquelle se reflète le ciel bleu du Pays, sans avoir soulevé la moindre résistance des riverains, plus habitués au style labourdin.
Un nouvel élan culturel et artisanal
Actrice culturelle et économique engagée, la coopérative veille sous la direction de son nouveau PDG, Eñaut Jolimont de Haraneder, à construire des relations humaines fortes, à utiliser des pratiques de bon sens et à respecter son écosystème. Associant à la fois les techniques de l’artisanat et de l’industrie, elle a su garder un savoir-faire unique dans le travail du bois massif. La construction de ce nouvel atelier est un moyen d’accompagner sa croissance et de se projeter vers le futur tout en restant soucieux de l’impact environnemental de l’entreprise et du respect du territoire. Un projet architectural qui doit renforcer la jonction entre l’artisanat et la technologie de pointe, le savoir-faire des compagnons au service des clients internationaux. Nombreux sont les designers qui y ont trouvé leur bonheur : Jean-Louis Iratzoki, Patrick Norguet, Samuel Accoceberry, Form Us with Love, Ànder Lizaso, et dernièrement Patrick Jouin avec la chaise Orria qui meuble la salle ovale de la BnF Richelieu à Paris… La convivialité et l’élégance des meubles Alki se retrouve aussi bien au restaurant Promulins en Suisse, qu’à Hong Kong à la Cobo House du chef Janice Wong ou au restaurant Franck de la Fondation Louis Vuitton. Une vingtaine de collections offrent une lecture contemporaine de la convivialité. En chêne français, en hêtre ou en Bioplastique comme la Kuskoa Bi, première chaise au monde en bioplastique, les produits Alki équipent CHR et bureaux avec chaleur, bienveillance et discrétion.
Mieux produire
Ce projet en réflexion depuis 2015, a l’ambition de transformer l’atelier vieux de 40 ans pour le faire évoluer en termes de production et en termes d’environnement de travail. Efficacité, fonctionnalité, confort d’usage pour les ouvriers-artisans et 3000 m2 de boutique pour les visiteurs qui profiteront d’un showroom avec vue, irrigué par une lumière solaire et ventilé par une façade écaillée en aluminium, comme une peau de poisson qui réfléchira la lumière sur le paysage. L’efficience énergétique du bâtiment est à son optimum avec une STD, simulation thermique dynamique. La toiture à 3% est idéale pour les panneaux photovoltaïques, ce qui en fait une usine 0 énergie, une dentelle métallique sur un sol en béton et en pierre capable de produire 10000 assises et 3000 tables par an. La dynamique basque.
Le soleil là, et pour ceux qui n’ont toujours pas leur paire de lunettes de soleil il est encore tant de choisir ! Les designers n’ont pas chômé pendant cette année de pandémie. De chez eux, ils ont réussi à mettre au point des nouvelles collections de lunettes de vue et de soleil, fabriquées en France ou ailleurs.
Lunettes de la designer Matali Crasset
En 2015, l’éditeur belge Théo Eyewear à Anvers demandait à Matali Crasset de dessiner une collection de douze paires de lunettes de caractère. La symbiose est idéale et révèle une passion commune pour le design et la couleur. Huit paires de lunettes optiques et quatre solaires illustrent en un clin d’œil le caractère de celui qui le porte : audacieux, impliqué, impulsif, spontané, rebelle, délicat, confiant, rêveur, averti, expressif, curieux ou sensible… Le visage entre en connivence avec la monture qui magnifie le regard et renforce le trait de caractère au niveau des sourcils. Des montures à la taille d’un belvédère, que l’on choisit pour leur matière, acétate ou métal. Une série limitée a été présentée en 2019 en titane. La dernière sera exposée sur les salons dès que ceux-ci rouvriront en 2021… Toutes peuvent être équipées de verres solaires multi-antireflets Essilor.
Lunettes créées par le designer Patrick Norguet pour Shelter.
En 2019, Patrick Norguet rencontrait la marque Shelter. Comprendre son univers, le monde de la lunette, de l’optique et du solaire a tout de suite été sa préoccupation pour faire de cet objet de mode un accessoire singulier. Shelter utilise le bois comme matériau principal. Par des jeux d’assemblage, de couleur, de transparence et de contrastes, il a réussi la fusion de matières brutes et nobles : le bois, le métal et le bio-acétate.
Véritable petite architecture, l’objet ergonomique sublime le visage et accentue la personnalité.
L’équilibre entre l’approche artisanal du travail du bois et la perfection du verre donne toute sa valeur à l’objet. Des formes géométriques audacieuses confèrent un petit côté anachronique à l’objet magyargenerikus.com. La collection Fusion est sortie au printemps 2021. Faites à Annecy, elles sont le pure produit d’une fabrication made in France, un indispensable pour l’été et un acte en faveur de l’environnement.
Lunettes du designer Philippe Starck
On se souvient des Starck Eyes avec Alain Mikli et de la base de ses recherches : le bionisme. Le designer poursuit avec Biotech Paris et une collection à l’intersection de la technologie et de l’humanité, de la technologie et de la nature, puisant son inspiration dans l’organique pour réaliser des technologies qui conviennent mieux au bonheur humain. La collection Titanium, porte cette relation à un niveau supérieur associant les technologies Biolink et Sphere à travers un matériau rare mais hyper léger : le titane. En résulte une lunette à la légèreté inégalée et à la résistance sans faille. Un produit Luxottica qui s’équipe à la demande de verres solaires.
Lunettes du designer Yves Behar
Yves Behar et Fuseproject sont des passionnés des océans. C’est en les voyant sombrer sous le plastique que leur est venue l’idée de récupérer les plastiques usagers pour en faire des lunettes en plastique océanique. La collection The Ocean Clean up sort à propos pour déculpabiliser les surfeurs qui ne rêvent que d’une chose : maîtriser la vague à nouveau. L’organisation à but non lucratif The Ocean Cleanup a collaboré pour dessiner un design de lunettes de soleil fabriqué en utilisant le système de récupération innovant Boyan Slat. La silhouette est classique mais avec de belles variantes de couleurs. La charnière déconstruite crée une signature visuelle reconnaissable. TOC, un produit précieux et propre.